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Sombre lancement pour la COP30 de Belem: les dirigeants constatent l’échec sur l’accord de Paris

Dix ans après l’accord de Paris, l’heure n’est pas à la célébration: des dirigeants internationaux ont admis à Belem jeudi que le monde n’avait pas réussi à limiter le réchauffement climatique comme espéré, tout en cherchant à éviter tout découragement.”La fenêtre d’opportunité” pour agir “se ferme rapidement”, a mis en garde le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, en ouverture d’un sommet avant la 30e conférence sur le climat de l’ONU. Il a fustigé les “mensonges” de “forces extrémistes” qui favorisent “la dégradation de l’environnement”.Pendant longtemps, l’ONU comme les dirigeants pro-climat ont évité le catastrophisme par crainte de démobiliser. Face à des températures incontestablement record, ils invitent à une “COP de la vérité”, selon le terme de Lula.”Nous sommes moins nombreux ici à Belem, moins de dirigeants prêts à dire les choses comme elles sont”, a reconnu le président irlandais Micheál Martin. “Notre attention a été détournée vers d’autres menaces et crises qui peuvent sembler moins pressantes”, a-t-il déploré, en allusion aux tensions géopolitiques et commerciales.Seulement une trentaine de chefs d’Etats et de gouvernements ont fait le voyage vers cette ville fluviale de l’Amazonie. Plusieurs ont abandonné la cravate voire opté pour une chemisette afin d’affronter la moiteur du climat amazonien, par 30°C.Après une inauguration joyeuse en musique, le ton est devenu brutal, alors que l’ONU a confirmé en même temps que l’année 2025 serait la 2e ou 3e année la plus chaude jamais enregistrée.Le secrétaire général de l’ONU António Guterres a acté l’échec de la communauté internationale à limiter le réchauffement à 1,5°C par rapport à la période préindustrielle, l’objectif le plus ambitieux de l’accord de Paris de 2015, évoquant une “faillite morale”. L’ONU a basculé sur un message réaliste: les pays doivent faire en sorte que ce dépassement soit le plus court possible. Mais il faudra encore 50 ou 70 ans pour revenir à 1,5°C, dit à l’AFP Johan Rockström, directeur de l’Institut de recherche sur le climat de Potsdam.Avec force, des présidents ont rejeté la désinformation climatique, les lobbys du pétrole, le manque d’argent et le retrait des Etats-Unis de la coopération sur le climat – même si l’absence de la première économie mondiale est une source de soulagement pour ceux qui craignaient que Donald Trump envoie des agents d’obstruction.A la tribune, le président américain a suscité de vives critiques. Le Chilien Gabriel Boric a dénoncé ceux qui “choisissent d’ignorer ou de nier les preuves scientifiques et la crise climatique”. “Trump est contre l’Humanité”, a tranché son homologue colombien, Gustavo Petro, dont le visa pour les Etats-Unis a été annulé par Washington.Mais “nous n’avons jamais été mieux équipés pour contre-attaquer”, a aussi dit Antonio Guterres. C’est l’autre objectif des dirigeants à Belem: ne pas laisser penser que la bataille est perdue. Beaucoup vantent les progrès phénoménaux des énergies renouvelables qui font entrevoir un avenir sans pétrole.S’il a fustigé les “prophètes du désordre”, Emmanuel Macron a appelé à choisir le “multilatéralisme face au repli sur soi”, “la science face à l’idéologie” et “l’action face au fatalisme”.La Chine, championne industrielle de la transition énergétique, a profité de l’occasion pour demander à lever les “barrières” commerciales sur les “produits verts”, un rappel des tensions douanières actuelles.- Fonds pour les forêts -Le choix de la capitale de l’Etat du Para pour la COP a fait polémique en raison de ses infrastructures limitées qui ont renchéri la venue des petites délégations et des ONG. Au point que le Brésil a dû trouver des fonds pour loger gratuitement des délégués des pays les plus pauvres dans deux navires de croisière affrétés.Jamais la ville de quelque 1,4 million d’habitants, dont la moitié vivent dans des favelas, n’avait accueilli un tel événement international.Le Brésil ne cherchera pas de nouvelles décisions emblématiques, mais veut que la COP30 inscrive dans le marbre des engagements concrets et organise un suivi des promesses du passé.Le Brésil a ainsi lancé jeudi un fonds d’un nouveau genre appelé à générer des dividendes sur les marchés financiers pour la protection des forêts (TFFF). La Norvège a déjà proposé d’allouer jusqu’à 3 milliards de dollars.- “crise de justice” -Une partie du monde en développement reste sur sa faim après l’accord arraché dans la douleur l’an dernier à Bakou sur la finance climatique et veut remettre le sujet sur la table.Les financements internationaux en faveur du climat sont “insuffisants, fragmentés et trop souvent mal ciblés”, a déploré jeudi le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Son pays dans le bassin du Congo abrite la deuxième plus grande forêt tropicale humide au monde, après l’Amazonie.

Avec la nouvelle Twingo, Renault veut réveiller le marché des électriques “abordables”

Avec la nouvelle Twingo, dévoilée jeudi, Renault veut prouver que le marché de la petite voiture électrique peut enfin décoller, pourvu que l’on propose aux ménages des véhicules attractifs à moins de 20.000 euros.La marque au losange s’est appuyée sur l’imaginaire véhiculé par ce modèle, lancé en 1993 et vendu à plus de 4,1 millions d’exemplaires sur les trois générations confondues (1993, 2007, 2014) pour relever le “défi” des petites voitures, explique Fabrice Cambolive, directeur de la marque Renault.Sur ces 4,1 millions vendus, 1,8 million de Twingo sont toujours en circulation, précise Renault.La nouvelle Twingo reprend des traits marquants de son aïeule: quatre couleurs vives (rouge, vert, jaune et noir étoilé), banquette arrière coulissante, poupe arrondie et phares en demi-lune qui lui ont valu le surnom de “la grenouille”.Le “design néorétro fonctionne bien depuis quelques années”, relève Olivier Hanoulle, associé automobile au sein du cabinet Roland Berger. Mais exclusivement en électrique et avec la technologie d’aujourd’hui.Commercialisée début 2026, la Twingo E-Tech disposera d’une autonomie de 263 km selon les normes WLTP. Un niveau peu élevé assumé par Renault, qui destine ce véhicule avant tout aux trajets du quotidien.- Un segment “déserté” -Le segment A (qui désigne les plus petits véhicules) “a été quasi déserté par les constructeurs, en raison de la règlementation” qui impose des dispositifs de sécurité coûteux, selon Fabrice Cambolive. Les marges sont par ailleurs moindres sur ces petites voitures. “Mais c’est un segment clé pour la démocratisation de l’électrification”, dit-il.L’Union européenne (UE) prévoit d’interdire la vente de véhicules neufs thermiques ou hybrides à partir de 2035. Une mesure phare pour que l’UE remplisse ses objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, mais contestée par le secteur automobile qui réclame un assouplissement.L’électrique a représenté 19% des ventes de véhicules neufs en France depuis début 2025 (et 24% pour le seul mois d’octobre), selon la Plateforme automobile, qui regroupe les industriels français du secteur. Dans l’UE, la part était de 16% sur les neuf premiers mois de l’année, contre 13% sur cette même période en 2024, un niveau insuffisant pour atteindre l’objectif de 2035, selon l’ACEA, équivalent européen de la Plateforme automobile.Pour Christophe Michaëli, directeur du marché automobile chez Cetelem, la nouvelle Twingo “est un enjeu majeur pour Renault et pour l’électrification du parc auto” en France. “Aujourd’hui, 70% des voitures neuves électriques sont achetées par 20% des Français les plus riches. On a besoin de modèles +populaires+” pour réussir la transition écologique, ajoute-t-il, rappelant qu’il s’agit d’un objectif de santé publique.- Méthodes chinoises -A ceux qui affirment que les Français sont rétifs à l’électrique, l’expert rappelle le succès du leasing social (location avec option d’achat de véhicules électriques pour les ménages modestes avec un soutien de l’État) pour arguer qu’il s’agit d’abord d’une question de prix à l’achat.Les R5, R4 ou encore la C3 de Citroën et la Fiat 500 sont elles aussi des citadines avec des versions électriques, mais de segment B (un peu plus grosses que le A), à plus de 20.000 euros.  Pour passer sous la barre des 20.000 euros (hors aides de l’État comme le bonus écologique), Renault s’est inspiré des méthodes des constructeurs automobiles chinois. Le groupe a ouvert un centre de recherche et d’ingénierie près de Shanghai fin 2023, où a été conçue la nouvelle Twingo en moins de 24 mois, contre trois à quatre ans pour une voiture européenne.Ces petites voitures “ne font pas les plus gros volumes de vente ni le plus de marge”, mais la conception de la Twingo peut servir de test pour d’autres véhicules qui pourraient être développés sur le même modèle, selon Olivier Hanoulle.Quelque 45% des pièces de la nouvelle voiture sont conçues ou partiellement fabriquées en Chine. L’assemblage s’effectue dans l’usine Renault de Novo Mesto (Slovénie), où étaient déjà produites les deux dernières générations de Twingo.

ICC confirms charges against Ugandan warlord KonyThu, 06 Nov 2025 19:13:31 GMT

The International Criminal Court Thursday confirmed all 39 charges of war crimes and crimes against humanity allegedly committed by fugitive Uganda warlord Joseph Kony, including murder, enslavement, rape, and torture.The leader of the Lord’s Resistance Army spearheaded a campaign of terror across northern Uganda between July 2002 and December 2005.Under ICC procedure, a trial would …

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France urges EU to sanction Shein platform

France has urged the European Union to take measures against Asian e-commerce giant Shein, two ministers said Thursday, following an uproar over sales of childlike sex dolls on its French website.The European Commission, which is already investigating Shein for multiple suspected breaches of EU rules, responded that it takes “very seriously” the risks from illegal products on the online platform but did not plan to block access for now.The Chinese-born giant opened its first brick-and-mortar store in Paris on Wednesday with activists up in arms over the dolls and the environmental footprint of the fast fashion brand.While the shop at the BHV department store remains open, the French government has moved to suspend online sales while it verifies the e-platform is complying with French laws, and ordered customs officials to inspect around 200,000 Shein packages.”The European Commission must take action,” Foreign Minister Jean-Noel Barrot told broadcaster France Info.”The commission has conducted certain investigations. It must now accompany them with sanctions,” he said.French junior minister for digital platforms Anne Le Henanff said she and Finance Minister Roland Lescure had sent a letter to the European Commission urging the EU’s executive arm “to use all its powers to shed light on Shein’s actions”.”Platforms that benefit from the European market must adhere to its principles,” she wrote on LinkedIn. “The era of impunity is over.”EU digital spokesperson Thomas Regnier told reporters: “The sale of childlike sex dolls is extremely concerning.””We do not want to see these products being offered to European citizens,” he added.Regnier said there was currently no plan to block access to Shein, and that under the bloc’s Digital Services Act such a step would be a “very last resort” to be taken by the member state hosting the platform — in this case, Ireland, home to Shein’s EU headquarters.Shein’s chief executive Donald Tang made assurances of the company’s “steadfast commitment to comply with all French laws” in a letter sent Wednesday to France’s commerce minister, asking for a meeting to present immediate steps it would take. France ramped up its crackdown on Thursday, with all Shein parcels arriving at Paris-Charles de Gaulle Airport — the key entry point for packages from China — to be inspected by customs officials to bolster investigations into the company. Officials had already found illegal and non-compliant products, including “unauthorised cosmetics, toys dangerous for children, counterfeit goods (and) defective household appliances”, Budget Minister Amelie de Montchalin said on X, after visiting the airport.- ‘Didn’t stop me from coming’ -The EU added Shein in April 2024 to its list of Very Large Online Platforms subject to tougher obligations under the DSA, a powerful law that forces tech giants to do more to protect European consumers online.It has been looking since February this year into risks linked to illegal products on the site, a possible first step towards a formal investigation under the DSA.In parallel, Brussels has launched a probe along with consumer authorities in several EU countries into practices by Shein that infringe on the bloc’s consumer laws, from fake discount deals to misleading product information.Shein risks fines unless it tackles the concerns, which it has said it is working to do.Shein said it was banning all sex dolls on its French website after a fraud watchdog alerted authorities over its sale of sex dolls resembling children.French newspaper Le Parisien posted a picture of a childlike doll measuring around 80 centimetres (30 inches) in height and holding a teddy bear that it said was sold on the website.It cited a product description that made clear it was being sold for sexual purposes.The scandal did not deter hundreds of shoppers from flocking to the upper-end BHV department store in central Paris on Wednesday.”The dolls didn’t stop me from coming,” said Fatima Mriouch, a 48-year-old education worker.Outside, activists distributed a flyer denouncing “suspected forced labour” and “pollution”, and urging passersby to sign a petition against Shein’s presence in the Paris store.Frederic Merlin, director of the SGM company that operates BHV, has said he hopes Shein will help increase footfall at the department store. Nearly 8,000 people visited BHV for the opening on Wednesday, according to store figures. Five other Shein stores are set to open soon in France.burs-ah/sw/phz

Oléron: le suspect évoque des “ordres d’Allah”, mais n’est pas lié à des “organisations terroristes”

Des “ordres d’Allah”, un couteau et une bonbonne de gaz dans son véhicule mais pas de lien avec des “organisations terroristes” : le parquet de La Rochelle va requérir la mise en examen pour tentatives d’assassinats du conducteur ayant fauché volontairement cinq personnes sur l’île d’Oléron mercredi.Le trentenaire marginal, qui s’était d’abord tourné vers le catholicisme avant de se convertir récemment à l’islam, a aussi déclaré “entendre des bruits bizarres dans sa tête depuis quelque temps” et il est “décrit par son entourage comme polytoxicomane”, a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse le procureur de la République Arnaud Laraize, soulignant qu’il était sous l’emprise de cannabis au moment des faits.Pendant son périple d’une trentaine de minutes durant lequel il a tenté d’écraser sept personnes, dont cinq ont été blessées, son discernement a été altéré mais jamais totalement aboli, ont conclu les experts psychiatres qui l’ont examiné, a ajouté le procureur.Bien qu’il ait dit “avoir suivi les ordres d’Allah” lui intimant “de faire un sacrifice” et que des écrits religieux aient été retrouvés chez lui, son action ne s’inscrit pas dans une “dimension jihadiste” au sens où les premières investigations ne permettent pas de déterminer “de liens avec des organisations terroristes”, a-t-il poursuivi.M. Laraize a ainsi confirmé que le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s’était pas saisi de l’enquête mais restait “en observation”.- “Mourir en s’immolant” -Au volant d’un véhicule appartenant à son père, l’homme de 35 ans a percuté un premier cycliste mercredi vers 8H40, puis deux joggeurs dix minutes plus tard, puis encore un cycliste vers 09H08 et enfin un piéton à 09H15, a retracé le parquet.Un cycliste de 69 ans et une joggeuse de 22 ans ont été pris en charge en urgence absolue. Si leur pronostic vital n’est plus engagé, leur situation médicale reste “particulièrement préoccupante”, selon le magistrat. Deux piétons, qui promenaient leur chien, ont réussi à éviter le choc de la voiture mais sont très choqués, a indiqué le procureur.Après avoir mis le feu à son véhicule, le trentenaire a été interpellé par les forces de l’ordre “alors qu’il tentait de prendre la fuite dans un champ” et a prononcé à “de très nombreuses reprises Allah Akbar (Dieu est le plus grand)”, a ajouté M. Laraize, soulignant que les gendarmes ont dû utiliser un pistolet à impulsion électrique.Une lame de couteau de 35 cm et une bonbonne de gaz ont été retrouvées dans la voiture. Devant les enquêteurs, ce célibataire, sans enfants et sans activité professionnelle, a dit “avoir souhaité mourir en s’immolant”, sans réussir à faire exploser le véhicule.”Dans sa dernière audition, il déclarait entendre des bruits bizarres dans sa tête depuis quelque temps et faisait part de sa volonté d’être interné”, a ajouté le magistrat.- Condamnations pour vol et violences -Au terme de sa garde à vue vendredi matin, le mis en cause sera présenté à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen pour tentatives d’assassinats, a indiqué le procureur de la République qui retient sept victimes. “La détention provisoire sera bien sûr requise”, a-t-il ajouté.Le suspect vivait de manière isolée dans un mobil-home à Saint-Pierre d’Oléron. Pêcheur et fils de pêcheur, il a aussi effectué des petits boulots, de serveur dans un bar notamment, selon des témoignages recueillis sur cette île touristique qui compte environ 20.000 habitants permanents.Il était connu pour des délits de droit commun et avait été condamné par le passé pour notamment vol, conduite malgré la perte totale de points ou violences, a indiqué le parquet. Il n’était toutefois pas surveillé par les services de renseignement pour une éventuelle radicalisation.En septembre-octobre, il avait contacté la paroisse de l’île d’Oléron, “pour se renseigner en vue de recevoir le baptême”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du diocèse de La Rochelle, confirmant une information du journal Sud Ouest. 

Oléron: le suspect évoque des “ordres d’Allah”, mais n’est pas lié à des “organisations terroristes”

Des “ordres d’Allah”, un couteau et une bonbonne de gaz dans son véhicule mais pas de lien avec des “organisations terroristes” : le parquet de La Rochelle va requérir la mise en examen pour tentatives d’assassinats du conducteur ayant fauché volontairement cinq personnes sur l’île d’Oléron mercredi.Le trentenaire marginal, qui s’était d’abord tourné vers le catholicisme avant de se convertir récemment à l’islam, a aussi déclaré “entendre des bruits bizarres dans sa tête depuis quelque temps” et il est “décrit par son entourage comme polytoxicomane”, a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse le procureur de la République Arnaud Laraize, soulignant qu’il était sous l’emprise de cannabis au moment des faits.Pendant son périple d’une trentaine de minutes durant lequel il a tenté d’écraser sept personnes, dont cinq ont été blessées, son discernement a été altéré mais jamais totalement aboli, ont conclu les experts psychiatres qui l’ont examiné, a ajouté le procureur.Bien qu’il ait dit “avoir suivi les ordres d’Allah” lui intimant “de faire un sacrifice” et que des écrits religieux aient été retrouvés chez lui, son action ne s’inscrit pas dans une “dimension jihadiste” au sens où les premières investigations ne permettent pas de déterminer “de liens avec des organisations terroristes”, a-t-il poursuivi.M. Laraize a ainsi confirmé que le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s’était pas saisi de l’enquête mais restait “en observation”.- “Mourir en s’immolant” -Au volant d’un véhicule appartenant à son père, l’homme de 35 ans a percuté un premier cycliste mercredi vers 8H40, puis deux joggeurs dix minutes plus tard, puis encore un cycliste vers 09H08 et enfin un piéton à 09H15, a retracé le parquet.Un cycliste de 69 ans et une joggeuse de 22 ans ont été pris en charge en urgence absolue. Si leur pronostic vital n’est plus engagé, leur situation médicale reste “particulièrement préoccupante”, selon le magistrat. Deux piétons, qui promenaient leur chien, ont réussi à éviter le choc de la voiture mais sont très choqués, a indiqué le procureur.Après avoir mis le feu à son véhicule, le trentenaire a été interpellé par les forces de l’ordre “alors qu’il tentait de prendre la fuite dans un champ” et a prononcé à “de très nombreuses reprises Allah Akbar (Dieu est le plus grand)”, a ajouté M. Laraize, soulignant que les gendarmes ont dû utiliser un pistolet à impulsion électrique.Une lame de couteau de 35 cm et une bonbonne de gaz ont été retrouvées dans la voiture. Devant les enquêteurs, ce célibataire, sans enfants et sans activité professionnelle, a dit “avoir souhaité mourir en s’immolant”, sans réussir à faire exploser le véhicule.”Dans sa dernière audition, il déclarait entendre des bruits bizarres dans sa tête depuis quelque temps et faisait part de sa volonté d’être interné”, a ajouté le magistrat.- Condamnations pour vol et violences -Au terme de sa garde à vue vendredi matin, le mis en cause sera présenté à un juge d’instruction en vue de sa mise en examen pour tentatives d’assassinats, a indiqué le procureur de la République qui retient sept victimes. “La détention provisoire sera bien sûr requise”, a-t-il ajouté.Le suspect vivait de manière isolée dans un mobil-home à Saint-Pierre d’Oléron. Pêcheur et fils de pêcheur, il a aussi effectué des petits boulots, de serveur dans un bar notamment, selon des témoignages recueillis sur cette île touristique qui compte environ 20.000 habitants permanents.Il était connu pour des délits de droit commun et avait été condamné par le passé pour notamment vol, conduite malgré la perte totale de points ou violences, a indiqué le parquet. Il n’était toutefois pas surveillé par les services de renseignement pour une éventuelle radicalisation.En septembre-octobre, il avait contacté la paroisse de l’île d’Oléron, “pour se renseigner en vue de recevoir le baptême”, a indiqué à l’AFP un porte-parole du diocèse de La Rochelle, confirmant une information du journal Sud Ouest.