“Il est hors de question” que la droite accepte la nomination d’un Premier ministre PS, prévient Retailleau

Le président du parti Les Républicains, Bruno Retailleau, a averti dimanche qu’il était “hors de question” que la droite accepte la nomination d’un Premier ministre socialiste à Matignon, posant ses conditions pour que LR se maintienne au gouvernement si François Bayrou tombait lundi.  “Il est hors de question, comme vous le savez, qu’on accepte demain (lundi) qu’un Premier ministre socialiste soit nommé à Matignon”, a affirmé l’actuel ministre de l’Intérieur lors de son discours de clôture de la rentrée politique des Républicains à Port-Marly, dans les Yvelines. Avec cette déclaration, il a pris le contre-pied du président des députés LR Laurent Wauquiez, assis au premier rang, qui a écarté une “censure automatique” d’un Premier ministre socialiste avant de connaître le programme qu’il compte appliquer.”Vous allez faire tomber des gouvernements qui se présentent sans même savoir ce qu’ils veulent faire ?”, s’est-il interrogé sur LCI, assurant que si l’exécutif comportait “des ministres de LFI ou applique le programme du Nouveau Front populaire” il y aurait évidemment censure.Bruno Retailleau, qui appelle les parlementaires LR à voter la confiance au gouvernement Bayrou, a par ailleurs annoncé son intention de proposer un accord de gouvernement au prochain Premier ministre si celui de François Bayrou tombait lundi, dans des déclarations à la presse en marge de la rentrée de LR.Cet accord, qui pourrait également s’appeler “contrat ou engagement”, contiendrait deux priorités qui sont le budget et “une partie régalienne”.”C’est une sorte d’engagement” pour vérifier que les conditions d’entrée dans le prochain gouvernement seront “compatibles avec l’idée que l’on se fait du redressement de la France”, a ajouté l’actuel ministre de l’Intérieur.”On ne rentrera pas au gouvernement à n’importe quelle condition”, a martelé le Vendéen, qui appelle à une rapide nomination d’un nouveau Premier ministre si le gouvernement de François Bayrou était bien renversé lundi.”Le temps presse. La fenêtre de tir est courte”, a-t-il affirmé, d’autant que le mois de septembre risque à ses yeux “d’être propice au désordre” avec deux journées de mobilisation, les 10 et 18 septembre. M. Retailleau n’a pas épargné le RN, l’accusant d’être “dans une stratégie de déstabilisation”.

Près de 900 arrestations à Londres à un rassemblement de soutien à Palestine Action

La police a arrêté 890 personnes à Londres lors d’une manifestation de soutien au groupe Palestine Action samedi, s’ajoutant à des centaines d’autres au Royaume-Uni depuis l’interdiction, très critiquée, de cette organisation.Les forces de l’ordre avaient averti qu’elles interpelleraient toute personne qui afficherait son soutien explicite à ce mouvement, classé comme “terroriste” par le gouvernement travailliste début juillet à la suite d’actes de vandalisme, notamment sur une base de l’armée de l’air.Mais plusieurs centaines de personnes ont bravé le risque samedi à partir de la mi-journée devant le Parlement britannique, brandissant des pancartes “Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action”.Au total, la Metropolitan Police a annoncé dimanche qu’elle avait interpellé 890 personnes: 857 pour soutien à une organisation interdite en vertu de la législation sur le terrorisme, et 33 pour d’autres infractions, dont 17 pour violence envers des policiers.”La violence à laquelle nous avons été confrontés au cours de l’opération était coordonnée et menée par un groupe de personnes, dont beaucoup portaient des masques pour dissimuler leur identité, dans le but de créer autant de désordre que possible”, a dénoncé dans un communiqué Claire Smart, une responsable de la Met Police.La veille elle avait déjà dénoncé un niveau de violences “intolérable” en décrivant des agents qui “ont été frappés, se sont fait cracher dessus et ont visés par des objets lancés par des manifestants”.Durant le rassemblement, organisé par l’association Defend Our Juries, des tensions avaient éclaté entre les forces de l’ordre et des participants qui tentaient d’empêcher les arrestations, avait constaté une journaliste de l’AFP.”Notre gouvernement a décidé d’interdire une organisation. C’est totalement déplacé et il devrait passer plus de temps à oeuvrer pour tenter d’arrêter le génocide (à Gaza) plutôt que d’essayer d’arrêter des manifestations”, avait dénoncé auprès de l’AFP Nigel, 62 ans, dirigeant d’une entreprise de recyclage.Il avait été interpellé par la police, sous les cris de “Honte à vous” lancés aux forces de l’ordre par d’autres manifestants.- “Pas des terroristes” -La police de la capitale britannique a indiqué avoir déployé plus de 2.500 agents pour encadrer une série de manifestations pro-palestiniennes dans la journée, dont une marche de soutien qui selon elle a réuni plus de 20.000 personnes et n’a donné lieu qu’à “très peu d’interpellations”.Avant son interdiction, Palestine Action revendiquait de dénoncer “la complicité britannique” avec l’Etat d’Israël, en particulier sur la question des ventes d’armes.  Cette interdiction a été jugée “disproportionnée” par l’ONU et dénoncée par des organisations de défense des droits humains et des personnalités comme le cinéaste britannique Ken Loach ou la romancière irlandaise Sally Rooney.”Lorsque le gouvernement arrête des personnes en vertu de la législation antiterroriste pour avoir manifesté pacifiquement, quelque chose ne va vraiment pas ici au Royaume-Uni”, a dénoncé samedi sur X Amnesty International, qui critique depuis longtemps une législation qu’elle juge “excessivement large et vague”.”Nous ne sommes pas des terroristes (…) Nous devons dire que Palestine Action a le droit d’exister. L’interdiction doit être annulée”, avait insisté Polly Smith, retraitée de 74 ans présente au rassemblement.Avant la mobilisation de samedi, plus de 800 personnes avaient déjà été arrêtées depuis juillet, et 138 inculpées de soutien ou d’incitation au soutien à une organisation terroriste. Elles risquent pour la plupart six mois de prison. Celles considérées comme des organisateurs des rassemblements risquent jusqu’à 14 ans d’emprisonnement.La cofondatrice de Palestine Action, Huda Ammori, a été autorisée à contester en justice l’interdiction du mouvement. Une audience est prévue en novembre.D’importantes manifestations de soutien aux Palestiniens ont lieu régulièrement au Royaume-Uni depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Cette dernière a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

Près de 900 arrestations à Londres à un rassemblement de soutien à Palestine Action

La police a arrêté 890 personnes à Londres lors d’une manifestation de soutien au groupe Palestine Action samedi, s’ajoutant à des centaines d’autres au Royaume-Uni depuis l’interdiction, très critiquée, de cette organisation.Les forces de l’ordre avaient averti qu’elles interpelleraient toute personne qui afficherait son soutien explicite à ce mouvement, classé comme “terroriste” par le gouvernement travailliste début juillet à la suite d’actes de vandalisme, notamment sur une base de l’armée de l’air.Mais plusieurs centaines de personnes ont bravé le risque samedi à partir de la mi-journée devant le Parlement britannique, brandissant des pancartes “Je m’oppose au génocide. Je soutiens Palestine Action”.Au total, la Metropolitan Police a annoncé dimanche qu’elle avait interpellé 890 personnes: 857 pour soutien à une organisation interdite en vertu de la législation sur le terrorisme, et 33 pour d’autres infractions, dont 17 pour violence envers des policiers.”La violence à laquelle nous avons été confrontés au cours de l’opération était coordonnée et menée par un groupe de personnes, dont beaucoup portaient des masques pour dissimuler leur identité, dans le but de créer autant de désordre que possible”, a dénoncé dans un communiqué Claire Smart, une responsable de la Met Police.La veille elle avait déjà dénoncé un niveau de violences “intolérable” en décrivant des agents qui “ont été frappés, se sont fait cracher dessus et ont visés par des objets lancés par des manifestants”.Durant le rassemblement, organisé par l’association Defend Our Juries, des tensions avaient éclaté entre les forces de l’ordre et des participants qui tentaient d’empêcher les arrestations, avait constaté une journaliste de l’AFP.”Notre gouvernement a décidé d’interdire une organisation. C’est totalement déplacé et il devrait passer plus de temps à oeuvrer pour tenter d’arrêter le génocide (à Gaza) plutôt que d’essayer d’arrêter des manifestations”, avait dénoncé auprès de l’AFP Nigel, 62 ans, dirigeant d’une entreprise de recyclage.Il avait été interpellé par la police, sous les cris de “Honte à vous” lancés aux forces de l’ordre par d’autres manifestants.- “Pas des terroristes” -La police de la capitale britannique a indiqué avoir déployé plus de 2.500 agents pour encadrer une série de manifestations pro-palestiniennes dans la journée, dont une marche de soutien qui selon elle a réuni plus de 20.000 personnes et n’a donné lieu qu’à “très peu d’interpellations”.Avant son interdiction, Palestine Action revendiquait de dénoncer “la complicité britannique” avec l’Etat d’Israël, en particulier sur la question des ventes d’armes.  Cette interdiction a été jugée “disproportionnée” par l’ONU et dénoncée par des organisations de défense des droits humains et des personnalités comme le cinéaste britannique Ken Loach ou la romancière irlandaise Sally Rooney.”Lorsque le gouvernement arrête des personnes en vertu de la législation antiterroriste pour avoir manifesté pacifiquement, quelque chose ne va vraiment pas ici au Royaume-Uni”, a dénoncé samedi sur X Amnesty International, qui critique depuis longtemps une législation qu’elle juge “excessivement large et vague”.”Nous ne sommes pas des terroristes (…) Nous devons dire que Palestine Action a le droit d’exister. L’interdiction doit être annulée”, avait insisté Polly Smith, retraitée de 74 ans présente au rassemblement.Avant la mobilisation de samedi, plus de 800 personnes avaient déjà été arrêtées depuis juillet, et 138 inculpées de soutien ou d’incitation au soutien à une organisation terroriste. Elles risquent pour la plupart six mois de prison. Celles considérées comme des organisateurs des rassemblements risquent jusqu’à 14 ans d’emprisonnement.La cofondatrice de Palestine Action, Huda Ammori, a été autorisée à contester en justice l’interdiction du mouvement. Une audience est prévue en novembre.D’importantes manifestations de soutien aux Palestiniens ont lieu régulièrement au Royaume-Uni depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023. Cette dernière a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.368 morts à Gaza, en majorité des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé de Gaza, placé sous l’autorité du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU. 

Quand l’IA nous trouve des amis, en chair et en os

Un soir d’été à San Francisco, JT Mason s’est rendu à un dîner avec cinq personnes inconnues, mais ayant de nombreux points communs avec lui, grâce à une sélection réalisée par l’intelligence artificielle (IA) de 222, une application de rencontre d’un genre nouveau.”Ce que j’aime avec 222, c’est que je découvre des êtres humains réels, pas l’image d’eux-mêmes que les gens essaient de projeter en ligne”, raconte cet ambulancier de 25 ans.Avant la soirée, sur l’appli au style épuré, il a rempli un long questionnaire de personnalité, sur ses valeurs, ses centres d’intérêt, sa tolérance pour les drogues, ses traits de caractère et de nombreux autres critères.Après le dîner, il s’est rendu dans un bar art déco privatisé où convergent d’autres groupes d’inconnus pilotés par 222, désireux de rencontrer de potentiels nouveaux amis, voire plus si affinités.Tous ont ensuite l’opportunité de dire à l’application quelles personnes ils aimeraient revoir lors d’autres événements, ou pas, et pourquoi.Selon 222, l’IA de l’application devient particulièrement douée pour assortir les utilisateurs les uns avec les autres, après leur participation à plusieurs événements, des restaurants aux séances de yoga et cours d’improvisation théâtrale.”Je ne sais pas si l’IA peut comprendre l’alchimie humaine, on en est encore assez loin”, estime JT Mason. “Mais je crois qu’elle permet de faire le premier pas, pour nous mettre face à face et essayer de créer une connexion”.- “15 cigarettes par jour” -Prédire la compatibilité entre des inconnus grâce à l’IA, c’est l’obsession de Keyan Kazemian et des autres cofondateurs de l’application présente dans plusieurs grandes villes, de Londres à Los Angeles.L’entrepreneur de 26 ans espère “aider les gens non seulement à se rencontrer et se revoir, mais aussi à former des relations longues, durables”.Après un passage par le groupe Match (Tinder, Hinge, etc), il est arrivé à la conclusion que les applis de rencontre classiques “ne cherchent qu’une seule chose: vous encourager à faire défiler des profils”.”La plupart des nouvelles technologies mettent les personnes en relation avec des entités virtuelles, et pas des humains”, ajoute-t-il en référence aux réseaux sociaux et aux assistants IA comme ChatGPT.Les difficultés croissantes des individus à nouer des liens inquiètent les professionnels de santé, au point qu’en 2017, le médecin-chef des Etats-Unis Vivek Murthy a évoqué une “épidémie de solitude”.”L’impact de la déconnexion sociale sur la mortalité est comparable au fait de fumer jusqu’à 15 cigarettes par jour, et même supérieur à celui lié à l’obésité et à la sédentarité”, a-t-il même déclaré en 2023 dans un autre rapport, évoquant des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de démence et de dépression.En cause, selon différentes études, la disparition progressive des institutions de socialisation traditionnelle, les plateformes numériques addictives, et, plus récemment, la pandémie et le télétravail.- Inconnus dans la rue -Quand elle a déménagé à New York en 2021 pour travailler dans une banque d’investissement, Isabella Epstein a “tout essayé”.Fraîchement diplômée d’une petite université, habituée à évoluer dans des “communautés très soudées”, elle va sur les applis, adhère à des clubs, en vain.”Je n’avais pas le courage de l’admettre, mais je me sentais très seule”, raconte-t-elle. “J’en suis venue à aborder des inconnus dans la rue, au café. Je complimentais une personne sur sa tenue, j’en interrogeais une autre sur ses lectures. Et les gens étaient ravis d’avoir des conversations”.A force, la jeune femme accumule des centaines de contacts. Elle se met à organiser des événements impromptus, conviant certains au bar et d’autres à des parties de pickleball (sport de raquette), se créant enfin un cercle d’amies.Passionnée par ce sujet, elle a démissionné et lancé “Kndrd”, une application pour les New-Yorkaises de moins de 40 ans, qui permet à ses quelques 10.000 utilisatrices de proposer des activités et de trouver des partenaires.D’autres services similaires à 222 et Kndrd ont vu le jour ces dernières années, comme Timeleft, Plots ou Realroots.”Le côté positif de ces applications, c’est que leur modèle économique ne repose pas sur le temps passé en ligne”, souligne Félix-Olivier Ngangue, investisseur chez Convivialité Ventures. “C’est dans leur intérêt que les gens se rencontrent dans la vraie vie”.