Olivier Faure, patron du PS insubmersible, mais contesté

Longtemps accusé d’avoir voulu effacer le Parti socialiste, dont il conserve la tête, Olivier Faure est passé en sept ans de la figure de discret apparatchik au patron indéboulonnable, potentiel présidentiable, mais plus que jamais honni par une partie des pontes du parti.A 56 ans, ce fervent partisan de l’union de la gauche s’est imposé face au maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avec 50,9% des voix, selon des résultats provisoires.Ce flegmatique, indissociable de sa cigarette électronique, appelle à une candidature commune de la gauche non mélenchoniste en 2027, de Glucksmann à Ruffin, mais balaye toute ambition personnelle. “Si je suis la solution, je ne me déroberai pas. Si un autre présente de meilleures garanties de victoire, alors je me rangerai derrière lui”.L’homme au phrasé rapide, quitte parfois à sacrifier quelques syllabes, avance quand même ses pions: en mai, il se prête au jeu de l’autobiographie, dévoilant, dans “Je reviens te chercher”, son histoire de “Français de sang mêlé”, né en 1968 à La Tronche (Isère) d’une mère infirmière vietnamienne et d’un père d’extrême droite, fonctionnaire du Trésor public.”Je ne suis pas né avec l’idée d’un destin. Je n’ai jamais imaginé un plan de carrière qui m’aurait conduit à diriger le Parti socialiste”, raconte celui qui a adhéré au PS à 16 ans et travaillé aux côtés de Martine Aubry, François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Ce père de quatre enfants, que tous s’accordent à décrire comme un fin tacticien, se targue d’avoir remis le parti “au coeur de la gauche”, après avoir pris, en 2018, la tête d’un PS moribond après la fin du quinquennat Hollande. Il raconte souvent avoir été marqué par cette période où les socialistes étaient “expulsés des manifestations” et traités de “sociaux-traitres”. – “Les éléphants ne me font plus mal” -Dès lors, l’objectif de ce juriste de formation sera de défendre le rassemblement de la gauche. Longtemps envers et contre tous. Et notamment face aux “éléphants du PS”, et au premier d’entre eux, l’ex-président François Hollande, qui a peu goûté “l’inventaire” de son quinquennat lancé par celui qui a été son directeur adjoint au sein du parti de 2000 à 2007.Quant à Anne Hidalgo, elle rend Olivier Faure en partie responsable de son échec historique à la présidentielle de 2022 (1,7%), l’accusant d’avoir manqué d’entrain à la soutenir. “A force de me taper dessus, les éléphants ont fini par ne plus me faire mal”, répond l’intéressé. “Plus jamais je ne me laisserai marcher sur les pieds”. En 2022, il devient l’un des artisans de l’alliance Nupes avec La France insoumise, accusé par une partie du PS d’avoir vendu son âme au “diable” Mélenchon. Il rompt avec le mouvement après de nombreux désaccords, notamment sur l’attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023, contre Israël.Aux européennes, face au refus des Ecologistes de faire liste commune, il confirme le leader de Place publique Raphaël Glucksmann pour mener la liste socialiste, comme en 2019. Ce dernier arrive en tête de la gauche.Un résultat qui permet, dans la précipitation de la dissolution, la création du Nouveau Front populaire, un rééquilibrage vers le PS au détriment de LFI.Olivier Faure propose alors à ses partenaires de gauche sa candidature comme Premier ministre. Ils refusent.Après avoir appuyé la censure du gouvernement Barnier fin 2024, il fait ensuite opérer à son parti une mue réformiste, acceptant de discuter avec le nouveau locataire de Matignon, François Bayrou, et refusant de le censurer sur le budget, malgré la pression de ses alliés.- Coalition anti-Faure -Au PS, il attise aussi les rancoeurs: une coalition “anti-Faure” formée autour de Nicolas Mayer-Rossignol, lui reproche le “flou” de sa relation avec LFI, le faible nombre d’adhérents -40.000, le plus bas jamais enregistré- , un manque de considération pour les grands élus. Même le patron des députés Boris Vallaud, pourtant sur sa ligne stratégique, a pris le risque de l’affronter au congrès, déplorant un manque de travail interne. Avant de le rallier au second tour.Olivier Faure reste imperturbable. “Il est calme et serein dans la tempête, il encaisse”, souligne la députée Dieynaba Diop. “Une force tranquille”, abonde son bras droit Pierre Jouvet. Il met en avant un premier secrétaire qui a doublé le nombre de députés socialistes depuis 2017 et triplé celui des eurodéputés depuis 2019. “Nous sommes de nouveau là, visibles, au coeur de la gauche, forts de nouvelles générations de militants et d’élus”, assure Olivier Faure dans son livre.

Olivier Faure, patron du PS insubmersible, mais contesté

Longtemps accusé d’avoir voulu effacer le Parti socialiste, dont il conserve la tête, Olivier Faure est passé en sept ans de la figure de discret apparatchik au patron indéboulonnable, potentiel présidentiable, mais plus que jamais honni par une partie des pontes du parti.A 56 ans, ce fervent partisan de l’union de la gauche s’est imposé face au maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avec 50,9% des voix, selon des résultats provisoires.Ce flegmatique, indissociable de sa cigarette électronique, appelle à une candidature commune de la gauche non mélenchoniste en 2027, de Glucksmann à Ruffin, mais balaye toute ambition personnelle. “Si je suis la solution, je ne me déroberai pas. Si un autre présente de meilleures garanties de victoire, alors je me rangerai derrière lui”.L’homme au phrasé rapide, quitte parfois à sacrifier quelques syllabes, avance quand même ses pions: en mai, il se prête au jeu de l’autobiographie, dévoilant, dans “Je reviens te chercher”, son histoire de “Français de sang mêlé”, né en 1968 à La Tronche (Isère) d’une mère infirmière vietnamienne et d’un père d’extrême droite, fonctionnaire du Trésor public.”Je ne suis pas né avec l’idée d’un destin. Je n’ai jamais imaginé un plan de carrière qui m’aurait conduit à diriger le Parti socialiste”, raconte celui qui a adhéré au PS à 16 ans et travaillé aux côtés de Martine Aubry, François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Ce père de quatre enfants, que tous s’accordent à décrire comme un fin tacticien, se targue d’avoir remis le parti “au coeur de la gauche”, après avoir pris, en 2018, la tête d’un PS moribond après la fin du quinquennat Hollande. Il raconte souvent avoir été marqué par cette période où les socialistes étaient “expulsés des manifestations” et traités de “sociaux-traitres”. – “Les éléphants ne me font plus mal” -Dès lors, l’objectif de ce juriste de formation sera de défendre le rassemblement de la gauche. Longtemps envers et contre tous. Et notamment face aux “éléphants du PS”, et au premier d’entre eux, l’ex-président François Hollande, qui a peu goûté “l’inventaire” de son quinquennat lancé par celui qui a été son directeur adjoint au sein du parti de 2000 à 2007.Quant à Anne Hidalgo, elle rend Olivier Faure en partie responsable de son échec historique à la présidentielle de 2022 (1,7%), l’accusant d’avoir manqué d’entrain à la soutenir. “A force de me taper dessus, les éléphants ont fini par ne plus me faire mal”, répond l’intéressé. “Plus jamais je ne me laisserai marcher sur les pieds”. En 2022, il devient l’un des artisans de l’alliance Nupes avec La France insoumise, accusé par une partie du PS d’avoir vendu son âme au “diable” Mélenchon. Il rompt avec le mouvement après de nombreux désaccords, notamment sur l’attaque sans précédent du Hamas, le 7 octobre 2023, contre Israël.Aux européennes, face au refus des Ecologistes de faire liste commune, il confirme le leader de Place publique Raphaël Glucksmann pour mener la liste socialiste, comme en 2019. Ce dernier arrive en tête de la gauche.Un résultat qui permet, dans la précipitation de la dissolution, la création du Nouveau Front populaire, un rééquilibrage vers le PS au détriment de LFI.Olivier Faure propose alors à ses partenaires de gauche sa candidature comme Premier ministre. Ils refusent.Après avoir appuyé la censure du gouvernement Barnier fin 2024, il fait ensuite opérer à son parti une mue réformiste, acceptant de discuter avec le nouveau locataire de Matignon, François Bayrou, et refusant de le censurer sur le budget, malgré la pression de ses alliés.- Coalition anti-Faure -Au PS, il attise aussi les rancoeurs: une coalition “anti-Faure” formée autour de Nicolas Mayer-Rossignol, lui reproche le “flou” de sa relation avec LFI, le faible nombre d’adhérents -40.000, le plus bas jamais enregistré- , un manque de considération pour les grands élus. Même le patron des députés Boris Vallaud, pourtant sur sa ligne stratégique, a pris le risque de l’affronter au congrès, déplorant un manque de travail interne. Avant de le rallier au second tour.Olivier Faure reste imperturbable. “Il est calme et serein dans la tempête, il encaisse”, souligne la députée Dieynaba Diop. “Une force tranquille”, abonde son bras droit Pierre Jouvet. Il met en avant un premier secrétaire qui a doublé le nombre de députés socialistes depuis 2017 et triplé celui des eurodéputés depuis 2019. “Nous sommes de nouveau là, visibles, au coeur de la gauche, forts de nouvelles générations de militants et d’élus”, assure Olivier Faure dans son livre.

Japanese company aborts Moon mission after assumed crash-landing

Japan’s hopes of achieving its first soft touchdown on the Moon by a private company were dashed Friday when the mission was aborted after an assumed crash-landing, the startup said.Tokyo-based ispace had hoped to make history as only the third private firm — and the first outside the United States — to achieve a controlled arrival on the lunar surface.But “based on the currently available data… it is currently assumed that the lander likely performed a hard landing”, the startup said.”It is unlikely that communication with the lander will be restored” so “it has been decided to conclude the mission”, ispace said in a statement.The failure comes two years after a prior mission ended in a crash.The company’s unmanned Resilience spacecraft began its daunting final descent and “successfully fired its main engine as planned to begin deceleration”, ispace said Friday.Mission control confirmed that the lander’s positioning was “nearly vertical” — but contact was then lost, with the mood on a livestream from mission control turning sombre.Technical problems meant “the lander was unable to decelerate sufficiently to reach the required speed for the planned lunar landing”, ispace said.- High-profile payloads -To date, only five nations have achieved soft lunar landings: the Soviet Union, the United States, China, India, and most recently Japan.Now, private companies are joining the race, promising cheaper and more frequent access to space.On board the Resilience lander were several high-profile payloads.They included Tenacious, a Luxembourg-built micro rover; a water electrolyser to split molecules into hydrogen and oxygen; a food production experiment; and a deep-space radiation probe.The rover also carried “Moonhouse” — a small model home designed by Swedish artist Mikael Genberg.”I take the fact that the second attempt failed to land seriously,” CEO Takeshi Hakamada told reporters.”But the most important thing is to use this result” for future missions, he said, describing a “strong will to move on, although we have to carefully analyse what happened”.Last year, Houston-based Intuitive Machines became the first private enterprise to reach the Moon.Though its uncrewed lander touched down at an awkward angle, it still managed to complete tests and transmit photos.Then in March this year, Firefly Aerospace’s Blue Ghost — launched on the same SpaceX rocket as ispace’s Resilience — aced its lunar landing attempt.- Never quit -The mood ahead of Friday’s attempt had been celebratory, with a watch party also held by iSpace’s US branch in Washington.After contact was lost, announcers on an ispace livestream signed off with the message: “Never quit the lunar quest.”The mission had also aimed to collect two lunar soil samples and sell them to NASA for $5,000.Though the samples would remain on the Moon, the symbolic transaction is meant to strengthen the US stance that commercial activity — though not sovereign claims — should be allowed on celestial bodies.Landing on the Moon is highly challenging as spacecraft must rely on precisely controlled thruster burning to slow their descent over treacherous terrain.Intuitive Machines’ second attempt at a Moon landing ended in disappointment in late March.Its spacecraft Athena, designed to touch down on a spot called the Mons Mouton plateau — closer to the lunar south pole than any previous mission — tipped over and was unable to recharge its solar-powered batteries.

Court blocks Trump’s new ban on foreign students at Harvard

A court on Thursday put a temporary stay on Donald Trump’s latest effort to stop foreign students from enrolling at Harvard, as the US president’s battle with one of the world’s most prestigious universities intensified.A proclamation issued by the White House late Wednesday sought to bar most new international students at Harvard from entering the country, and said existing foreign enrollees risked having their visas terminated.”Harvard’s conduct has rendered it an unsuitable destination for foreign students and researchers,” the order said.Harvard quickly amended an existing complaint filed in federal court, saying: “This is not the Administration’s first attempt to sever Harvard from its international students.””(It) is part of a concerted and escalating campaign of retaliation by the government in clear retribution for Harvard’s exercising its First Amendment rights to reject the government’s demands to control Harvard’s governance, curriculum, and the ‘ideology’ of its faculty and students.”US District Judge Allison Burroughs on Thursday ruled the government cannot enforce Trump’s proclamation.Harvard had showed, she said, that without a temporary restraining order, it risked sustaining “immediate and irreparable injury before there is an opportunity to hear from all parties.”The same judge had already blocked Trump’s earlier effort to bar international students from enrolling at the storied university.- ‘Government vendetta’ -The government already cut around $3.2 billion of federal grants and contracts benefiting Harvard and pledged to exclude the Cambridge, Massachusetts, institution from any future federal funding.Harvard has been at the forefront of Trump’s campaign against top universities after it defied his calls to submit to oversight of its curriculum, staffing, student recruitment and “viewpoint diversity.” Trump has also singled out international students at Harvard, who accounted for 27 percent of total enrollment in the 2024-2025 academic year and are a major source of income.In its filing, Harvard acknowledged that Trump had the authority to bar an entire class of aliens if it was deemed to be in the public interest, but stressed that was not the case in this action.”The President’s actions thus are not undertaken to protect the ‘interests of the United States’ but instead to pursue a government vendetta against Harvard,” it said.Since returning to office Trump has targeted elite US universities which he and his allies accuse of being hotbeds of anti-Semitism, liberal bias and “woke” ideology.Trump’s education secretary also threatened on Wednesday to strip Columbia University of its accreditation.The Republican has targeted the New York Ivy League institution for allegedly ignoring harassment of Jewish students, throwing all of its federal funding into doubt.Unlike Harvard, several top institutions — including Columbia — have already bowed to far-reaching demands from the Trump administration.

Muslim pilgrims ‘stone the devil’ as hajj concludes in Saudi

Pilgrims were set to perform the last major ritual of the hajj — the “stoning of the devil” — on Friday, as Muslims around the globe celebrated the beginning of the Eid al-Adha holiday.Starting at dawn, the more than 1.6 million Muslims taking part in the pilgrimage will throw seven stones at each of three concrete walls symbolising the devil in the Mina valley, on the outskirts of the holy city of Mecca.The ritual commemorates Abraham’s stoning of the devil at the three spots where it is said Satan tried to dissuade him from obeying God’s order to sacrifice his son.This year’s hajj saw authorities implementing a range of heat mitigation efforts alongside a wide-ranging crackdown on illicit pilgrims — resulting in noticeably thinner crowds and a heavy security presence at holy sites in Mecca and surrounding areas.The measures were aimed at preventing a fatal repeat of last year’s hajj that saw 1,301 people die in temperatures that hit 51.8 degrees Celsius (125 degrees Fahrenheit).Saudi authorities said a majority of those deaths were among pilgrims who illegally snuck into Mecca and lacked access to accommodation and other services aimed to keep pilgrims safe and protected from the searing desert heat.Hajj permits are allocated to countries on a quota basis and distributed to individuals by a lottery system.But even for those who can secure them, the high costs spur many to attempt the hajj without a permit, even though they risk arrest and deportation if caught.The stoning ritual in the Mina valley was the scene of a fatal stampede in 2015, when 2,300 people were killed in one of the deadliest hajj disasters.Saudi Arabia earns billions of dollars a year from the hajj, and the lesser pilgrimage known as umrah, undertaken at other times of the year.The pilgrimages are also a source of prestige for the Saudi monarch, who is known as the Custodian of the Two Holy Mosques of Mecca and Medina.The end of the hajj coincides with the beginning of Eid al-Adha — an annual feasting holiday marked by the slaughter of an animal — typically a goat, sheep, cow, bull or camel.