Macron, le “Napoléon”, et Lecornu, “énième Premier ministre”, cibles des manifestants à travers la France

Un “énième Premier ministre” mais toujours “les mêmes idées”, déplore une manifestante retraitée à Clermont-Ferrand. Sébastien Lecornu, tout juste arrivé à Matignon, et Emmanuel Macron concentraient jeudi les flèches de nombre de manifestants interrogés par l’AFP, à travers la France. Aux côtés des slogans contre les “inégalités” ou pour réclamer des moyens pour la santé ou l’éducation, ils étaient nombreux à vouloir, à l’occasion de cette journée de manifestations intersyndicales, créer “un rapport de force” avec la politique macroniste, comme souhaité jeudi sur TF1 par le patron du Parti socialiste Olivier Faure. Dans la manifestation à Clermont-Ferrand, Isabelle Deschamps, 68 ans, fonctionnaire retraitée, dénonce le “non-respect des citoyens qui ne sont pas entendus: après la nomination d’un énième Premier ministre, c’est la même configuration, les mêmes idées, alors que les inégalités grandissent”. Même dépit à Lyon, chez Bruno Cavelier, 64 ans, plombier chauffagiste retraité. “Je suis pessimiste. Quel que soit le gouvernement, c’est la même chose”, dit celui qui assure avoir “fait partie des premiers gilets jaunes”. “Rien n’a changé, c’est de pire en pire même. Chaque jour les plus riches s’enrichissent les pauvres s’appauvrissent”. Les plus jeunes, mobilisés devant des lycées, ne sont pas en reste contre l’exécutif, même sans avoir l’âge de pouvoir voter. “Même si Bayrou a démissionné, on a Lecornu, qui est la même figure politique. (…) Les jeunes, on ne nous écoute pas, on veut un futur meilleur”, souligne Louise, 16 ans, élève en première au lycée Victor Hugo à Paris, bloqué jeudi matin par des panneaux “Lecornul”. – “Comme De Gaulle” -A Lille, devant le lycée Fénelon bloqué, “on est engagé contre le régime de Macron qui nous arnaque avec ses Premiers ministres (…) et ses réformes injustes, sur les budgets des lycées par exemple”, lance Victoire, 16 ans. “Même si Macron ne veut pas, nous on est là”, ont chanté des lycéens devant le lycée Thiers à Marseille.Le président de la République, silencieux sur la politique nationale depuis la chute de François Bayrou, immédiatement remplacé par Sébastien Lecornu, l’un de ses plus proches soutiens, est aussi la cible privilégiée la France insoumise. Présent dans la manifestation marseillaise, le leader Insoumis Jean-Luc Mélenchon n’a pas manqué de réclamer de nouveau le départ du chef de l’Etat: “C’est lui le chaos, et tout ce qu’il y a eu en ce moment est le résultat de son action à lui, pas la mienne”.”C’est bien beau de dire qu’on discute avec le RN, les communistes, mais Macron-Napoléon n’écoute personne. Qu’il fasse comme De Gaulle, qu’il s’en aille”, rebondit, à Paris, Hervé Renard, délégué syndical CFTC de 57 ans, qui travaille dans le BTP et est venu manifester “pour le pouvoir d’achat en premier – surtout pour les jeunes -, et aussi pour les retraites”. – Macron “bunkérisé” -Pour Patrick Vimont, 66 ans, infirmier à la retraite interrogé à Clermont, “Macron est le symptôme d’une maladie qui est l’ultralibéralisme”. “Si le peuple ne se soulève pas, on va droit dans le mur avec comme perspective politique le choix entre la peste et la peste, le RN d’ un côté et l’ultralibéralisme de l’autre”.François Hommeril, président du syndicat CFE-CGC, juge que la politique du président “est disqualifiée, il s’est bunkérisé à l’Elysée, moi aujourd’hui mon seul interlocuteur c’est le Premier ministre”. “Emmanuel Macron partira avec le macronisme et il n’y aura aucun regret pour personne”, ajoute le représentant des cadres, présent à la manifestation parisienne où on pouvait lire sur une pancarte: “Au revoir, au revoir président. Macron et ses sbires démission”.A Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), France Guyon, enseignante de 65 ans, déjà mobilisée le 10 septembre avec “Bloquons tout”, rappelle que “beaucoup de personnes (…) n’arrivent pas à joindre les deux bouts”.”L’exemple des deux jours fériés, ce n’est pas anecdotique, on veut nous enlever nos acquis donc il faut faire quelque chose parce que ça va recommencer. Qui viendra après Macron ? Une copie ou pire ?”burs-alu/rap/cbn

Stock markets fluctuate after Fed rate cut

European stock markets rose while Asia was mixed on Thursday after the US Federal Reserve lowered interest rates but left investors wondering how many more cuts were in the pipeline.Paris and Frankfurt stocks rose more than one percent, with German sentiment buoyed by a central bank statement saying Germany should dodge a technical recession in the immediate future.London rose less enthusiastically as the Bank of England kept its own rate at four percent in the face of stubbornly high inflation, which stands at 3.8 percent in the UK.”Although we expect inflation to return to our two-percent target, we’re not out of the woods yet, so any future cuts will need to be made gradually and carefully,” BoE governor Andrew Bailey said in a statement.While Britain’s interest rate was kept unchanged, Norway’s central bank cut borrowing costs on Thursday, after a similar move by Canada on Wednesday.On the heels of recent economic reports showing weaker US jobs growth, the Fed on Wednesday said it would lower borrowing costs by 25 basis points, its first reduction since December.The decision to cut came even as US inflation runs well above policymakers’ two-percent target, but analysts said the main focus was on the jobs market.Fed policymakers are split between those who expect at least two interest rate cuts later this year and those who anticipate one or fewer.Fed boss Jerome Powell remained cagey, telling reporters decision-makers were approaching it “meeting by meeting”.After Powell’s comments, “markets were left feeling less confident on the extent of the likely easing cycle”, said Jim Reid, managing director at Deutsche Bank.US markets ended on a tepid note, with the Dow up but the broad-based S&P 500 and tech-heavy Nasdaq down.Asian investors were also cautious.Shanghai stocks retreated overall, and Hong Kong’s session also ended in the red.Tokyo closed in the green as the Fed decision boosted the dollar against the yen and other currencies, helping Japanese exporters.Seoul closed at a record high, fuelled by a tech stock surge led by Samsung Electronics and chipmaker SK hynix, which soared nearly six percent, following reports that China banned its tech firms from purchasing Nvidia chips.Chinese chip firms also surged after the Financial Times reported that China’s internet regulator had instructed firms including Alibaba and ByteDance to terminate orders for Nvidia’s RTX Pro 6000D chips.The state-of-the-art processors are made especially for China.- Key figures at around 1115 GMT -London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 9,225.85 pointsParis – CAC 40: UP 1.2 percent at 7,878.11Frankfurt – DAX: UP 1.2 percent at 23,649.85Tokyo – Nikkei 225: UP 1.2 percent at 45,303.43 (close)Shanghai – Composite: DOWN 1.2 percent at 3,831.66 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.4 percent at 26,544.85 (close)New York – Dow: UP 0.6 percent at 46,018.32 (close)Euro/dollar: UP at $1.1830 from $1.1811 on WednesdayPound/dollar: UP at $1.3628 from $1.3626Dollar/yen: UP at 147.35 yen from 147.00 yenEuro/pound: UP at 86.81 pence from 86.70 penceWest Texas Intermediate: FLAT at $64.07 per barrelBrent North Sea Crude: FLAT at $67.97 per barrel