Ukraine: le Kremlin refuse tout “ultimatum” concernant une trêve

Le Kremlin a rejeté lundi “l’ultimatum” lancé par Kiev et ses alliés européens l’appelant à une trêve de trente jours en Ukraine avant des discussions de paix, tout en ne répondant pas à la proposition de Volodymyr Zelensky de rencontrer Vladimir Poutine jeudi à Istanbul.”Le langage des ultimatums est inacceptable pour la Russie, il ne convient pas. On ne peut pas parler ainsi à la Russie”, a taclé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien.M. Peskov a ensuite assuré que Moscou voulait des négociations “sérieuses” pour aboutir à une paix à long terme, mais n’a pas réagi à l’offre de M. Zelensky d’une rencontre avec M. Poutine.Kiev et ses alliés européens ont réclamé pendant le week-end un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de trente jours à partir de lundi, condition préalable selon eux pour des discussions de paix directes entre Russes et Ukrainiens en Turquie, comme l’a proposé le président Vladimir Poutine.”Il doit y avoir un cessez-le-feu”, a martelé la cheffe de la diplomatie de l’UE, Kaja Kallas, accusant la Russie de “jouer à un jeu”.Un appel sur cette proposition de trêve est prévu dans l’après-midi entre Ukrainiens et dirigeants européens, selon le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron. Parallèlement, les attaques russes nocturnes contre l’Ukraine à l’aide de drones se sont poursuivies, comme quasiment chaque jour depuis le début de l’invasion en février 2022, un conflit qui a entraîné la mort de dizaines de milliers de soldats et civils des deux côtés.Lundi matin, un drone russe a fait un mort et trois blessés en frappant une voiture appartenant à une entreprise essentielle dans la région de Soumy (nord-est), selon les autorités ukrainiennes.Dans la partie de la région de Kherson (sud) occupée par Moscou, des frappes de drones ukrainiens ont tué quatre civils dans le village de Tchelbourda, a rapporté lundi Vladimir Saldo, le responsable local nommé par la Russie, qui occupe toujours près de 20% du territoire ukrainien.- Accélération diplomatique -Sur le front diplomatique, les choses se sont accélérées ces derniers jours, alors que les discussions séparées, initiées par le président américain Donald Trump, semblaient dans l’impasse.Kiev et ses alliés européens, de concert avec Washington, ont réclamé samedi de la Russie un cessez-le-feu de trente jours, menaçant de “sanctions massives” en cas de refus. Le président russe a ignoré l’ultimatum, proposant à son tour des négociations “directes” et “sans condition préalable” entre Moscou et Kiev, à partir de jeudi à Istanbul (Turquie).Il s’agirait des premières discussions entre Russes et Ukrainiens depuis les premières semaines de l’invasion russe de février 2022, lorsqu’une série de réunions bilatérales, également menées pour partie en Turquie, n’avaient pas abouti à un accord de paix.Volodymyr Zelensky a répondu en invitant Vladimir Poutine à se voir “en personne” jeudi à Istanbul. Sans obtenir de réponse du Kremlin à ce stade.  Pour le politologue ukrainien Volodymyr Fessenko, cette invitation est une manÅ“uvre “tactique” pour essayer de mettre M. Poutine en difficulté dans le processus de négociations.”Si Poutine refuse (cette invitation), cela veut dire qu’il ne veut pas négocier, et pourrait avoir l’air d’un loser aux yeux de Trump”, estime cet expert, qui considère le dirigeant américain comme “la principale force directrice” derrière ces négociations.- “Causes profondes” -Vladimir Poutine – qui réclame toujours la reddition de l’Ukraine, son renoncement à rejoindre l’Otan ou encore qu’il puisse garder les territoires ukrainiens annexés par Moscou – semble avoir une lecture différente, sachant son armée en position favorable sur le front.Lundi, l’armée russe a ainsi revendiqué la prise d’un nouveau village dans la région de Donetsk (Est). A Bilystké, petite ville proche du front, dans cette même région, deux résidentes, Aliona et Alla, se disaient lundi en faveur d’une rencontre Poutine-Zelensky.”Ils doivent le faire, car ça (la guerre) ne peut pas durer éternellement”, a dit Aliona à l’AFP.Samedi, M. Poutine n’avait “pas exclu” que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de ces pourparlers, qui doivent, selon lui, porter avant tout sur “les causes profondes du conflit”.Plus largement, le président russe demande une refonte générale de l’architecture sécuritaire en Europe, considérant le rapprochement de l’Otan aux frontières russes comme une menace existentielle. Une rencontre jeudi en Turquie “permettra au moins de déterminer si un accord est possible, et s’il ne l’est pas, les dirigeants européens et les États-Unis sauront à quoi s’en tenir et pourront agir en conséquence”, a estimé dimanche Donald Trump. 

Allemagne: appel à la grève dans les usines Ford mercredi

Les quelque 11.500 employés du constructeur automobile Ford en Allemagne sont appelés à la grève mercredi contre les plans d’économie du groupe américain en perte de vitesse, a indiqué le syndicat de l’automobile IG Metall.La grève de 24h affectera la principale usine européenne du groupe à Cologne (ouest), fondée en 1930.IG Metall avait annoncé la semaine dernière suspendre les négociations salariales en cours avec Ford, “jusqu’à ce que l’employeur présente une offre acceptable”. Ford a annoncé en novembre une énième cure d’amaigrissement, prévoyant la suppression de 2.900 employés d’ici fin 2027 pour réduire les coûts.Pilier de la première économie européenne, le secteur automobile est touché depuis des mois par la baisse de la demande mondiale, la hausse des coûts, la concurrence chinoise et plus récemment par la hausse des droits de douane américains.Les constructeurs automobiles allemands sont également en difficulté. Le géant Volkswagen, premier constructeur européen a annoncé cet hiver 35.000 suppressions de postes et l’arrêt prochain de la production dans deux usines.De son côté, Ford a drastiquement restructuré ses activités en Europe.En Allemagne, la marque américaine a perdu des parts de marché: seulement 3,5% des nouvelles immatriculations l’année dernière étaient des Ford, contre 4,1% en 2023.Le groupe a déjà supprimé 12.000 emplois et supprimé plusieurs usines en 2020 en Europe, avant d’annoncer une vague de plusieurs milliers de suppressions de postes en 2023 et en 2024.Son usine allemande de Saarlouis, à la frontière française, où la production d’aucun modèle n’est prévue après 2025 et l’arrêt programmé de la Focus, est condamnée à la fermeture.En mars, la direction américaine avait décidé d’injecter 4,4 milliards d’euros au cours de prochaines années pour renflouer la filiale allemande en difficulté, en abolissant en contrepartie une clause l’engageant à éponger ses pertes, une mesure qu’a contestée le syndicat, qui déplore l’absence de visibilité du groupe.

Indian teams defuse bombs in Kashmir border areas

Expert teams on Monday defused unexploded bombs in India’s border areas with Pakistan before letting displaced Kashmiri villagers return home following a ceasefire between the nuclear-armed foes.Tens of thousands of people living on the Indian side of the divided Himalayan territory fled last week to escape intense artillery bombardment that reduced many homes to rubble.A truce announced Saturday ended four days of missile, drone and artillery attacks which killed dozens in India and Pakistan and was their worst conflict since 1999.Police had issued written statements warning people “NOT to under any circumstances approach, touch, tamper with, or attempt to move any suspicious object resembling an explosive shell or device.”Bomb disposal squads fanned out in Uri, near the de facto border with Pakistan, to ensure homes were completely safe before the inhabitants returned.”We started at homes where people had reported unexploded ordinance,” senior police officer Gurinderpal Singh told AFP.Singh declined to specify how many teams had been dispatched or where.- Delicate task -“Every piece of ordinance is unique and needs to be handled very carefully,” Singh said, adding that displaced villagers were only being allowed back into “areas that have been cleared.”Hundreds of border residents sheltering in government buildings were anxious to go home, waiting for authorities to declare their villages safe.”We were happy that a ceasefire happened and wanted to go home right away,” Mohammad Shafiq, a resident of Mohra village told AFP at a shelter around 30 kilometres (20 miles) from his house.His family of five was evacuated by the army after a bomb exploded in their village last week.”But officers told us not to return until any unexploded mortar shells were removed,” said the 47-year-old.Mareena, a 28-year-old mother of three, said she let her sheep out into the open before an army truck evacuated them to the shelter at Boniyar, around 50 kilometres from her border home.- ‘I want to go back’ -“I don’t know what has happened to my house,” Mareena said. “I want to go back but I am not confident yet. Anything can happen — we saved our lives with great difficulty.”Even those whose houses were destroyed by artillery shells were desperate to return.Basharat Hussain, 35, packed his family of nine in a car to make the journey home.”We want to go and see what can be salvaged and rebuilt,” Hussain told AFP as he waited near an army checkpoint, pleading with soldiers to let them go ahead.”We also have to look for our cows and other belongings,” he said, showing a video of his damaged home sent to his phone.Local reports said six of around 35 bombed villages in Uri were declared safe on Monday for residents to return.Videos showed authorities taking some displaced families from a shelter in buses back to their villages.Muslim-majority Kashmir has been divided between India and Pakistan since their independence from British rule in 1947.They have since fought three wars over the disputed and divided territory they administer in parts. The latest fighting threatened to spiral towards all-out conflict before dawn on Wednesday, when India launched missile attacks destroying what it called “terrorist camps” in Pakistan and part of Kashmir Islamabad controls.The fighting followed an April 22 attack on tourists in Indian-controlled Kashmir, which killed 26 civilians.India accused Pakistan of backing the attack but Islamabad denied involvement and immediately responded to the strikes with heavy artillery fire, fanning the latest conflict.Militants opposed to Indian rule in Kashmir have stepped up attacks on security forces since 2019, when Indian Prime Minister Narendra Modi’s Hindu nationalist government revoked the region’s limited autonomy and imposed direct rule from New Delhi.

Indian great Kohli follows Rohit in retiring from Test cricket

Virat Kohli said he had “given it everything” on Monday as he followed Rohit Sharma in retiring from Test cricket, days before India name their squad for a tour to England.The batting great, one of the best players of his generation, a hero to millions of Indians and one of the top stars in world sport, scored 9,230 runs in 123 matches at an average of 46.85.But his Test form has fallen away markedly in the last two years.Since making his Test debut in 2011, Kohli struck 30 hundreds and 31 fifties with a highest score of 254 not out, mainly batting at number four in the order.”It’s been 14 years since I first wore the baggy blue in Test cricket,” the 36-year-old Kohli posted to his 271 million followers on Instagram.”Honestly, I never imagined the journey this format would take me on. It’s tested me, shaped me and taught me lessons I’ll carry for life.”As I step away from this format, it’s not easy — but it feels right. I’ve given it everything I had and it’s given me back so much more than I could’ve hoped for.”Kohli retired from T20s last year but like Test captain Rohit, who announced his retirement from red-ball cricket last week, he is expected to continue in the one-day game.An inspirational figure to Indian cricket fans, Kohli was the country’s most successful Test captain with 40 wins and 17 defeats in 68 matches before stepping down from the role in 2022. “I’m walking away with a heart full of gratitude — for the game, for the people I shared the field with and for every single person who made me feel seen along the way,” Kohli said.”I’ll always look back at my Test career with a smile.”The fiercely competitive Kohli averaged close to 55 at his peak between 2011 and 2019, but he could muster only 32.56 over the past 24 months in Tests and had come under pressure.- ‘Lion’s passion’ -Kohli’s last Test was in Sydney in January when India lost the match and with it the series 3-1 to Australia.Apart from an unbeaten century in the second innings of the first Test in Perth, Kohli managed just 90 runs from eight innings in the five-Test series.Kohli is part of the “Fab Four” quartet of batting greats who dominated Test cricket over the past decade, alongside Steve Smith of Australia, Kane Williamson of New Zealand and Joe Root of England.Nicknamed “King Kohli”, he was India’s batting backbone across three international formats and ended his Twenty20 career with a match-winning innings in the World Cup final victory in Barbados last year.Kohli then walked away from the shortest format along with Rohit.Kohli’s retirement statement generated more than 11 million “likes” on social media as fans and fellow cricketers paid tribute.India cricket coach Gautam Gambhir wrote on X: “A man with lion’s passion!””Your true legacy, Virat, lies in inspiring countless young cricketers to pick up the sport,” said Indian batting hero Sachin Tendulkar. “What an incredible Test career you have had! You have given Indian cricket so much more than just runs – you have given it a new generation of passionate fans and players.”South Africa great and Kohli’s IPL mate AB de Villiers called Kohli a “true legend”.”Your determination & skill have always inspired me,” he wrote.Pakistan’s pace bowling icon Wasim Akram called Kohli a “modern-day great”, saying, “he has written his place in the history books with golden words”.Former Pakistan captain and ex-cricket board chief Ramiz Raja said, “It’s a pity that he never played in Pakistan because he would have revved up the emotions like nobody!.””In my time playing and broadcasting no individual has done as much for Test cricket as Virat Kohli,” said former England captain Michael Vaughan.Indian selectors are due next week to name the squad for the five-Test series in England. The first match begins on June 20 in Leeds.

Le coût du projet d’enfouissement des déchets radioactifs Cigéo revu en hausse, jusqu’à 37,5 milliards d’euros

Le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs à Bure (Meuse) pourrait coûter au total entre 26,1 et 37,5 milliards au lieu des 25 milliards jusqu’ici envisagés, selon la nouvelle évaluation de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui doit désormais être arbitrée par le gouvernement.  Lancé en 1991, le projet Cigéo, contesté par des écologistes et des associations locales, doit accueillir à 500 mètres sous terre des déchets des centrales nucléaires devant rester hautement radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années. Au total, 83.000 mètres cubes sont attendus, dont la moitié ont déjà été produits.La mise à jour de l’évaluation représente, selon les hypothèses, une hausse de 4,4% à 50% par rapport au coût arrêté en 2016 par la ministre de l’Ecologie et de l’énergie d’alors, Ségolène Royal, soit 25 milliards d’euros aux conditions économiques de fin 2011.”Il s’agit d’un coût globalement maîtrisé, très proche” du précédent chiffrage de l’Andra en 2014 soit 33,8 milliards, a assuré auprès de l’AFP Gaëlle Saquet, directrice générale par intérim de l’établissement public qui pilote le projet.En ajoutant l’inflation, la facture grimperait entre 32,8 et 45,3 milliards d’euros (+21% pour l’estimation maximale et +26% pour l’estimation minimale).”Une chose est certaine, le prix à payer sera sans doute revu à la hausse”, a dénoncé dans un communiqué la Coordination Stop Cigéo Bure, regroupant des opposants au projet.Le dernier mot reviendra au ministre de l’Energie qui devra fixer par arrêté d'”ici fin 2025″ le nouveau coût faisant référence jusqu’à réévaluation, après avoir recueilli l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et les observations des principaux producteurs de déchets.L’Andra vise une décision d’autorisation vers fin 2027/début 2028 pour lancer le chantier.- Plusieurs inconnues -La descente progressive des “colis” de matières radioactives, dans près d’un millier d’alvéoles, est elle annoncée à partir de 2050, au lieu de l’échéance 2035-2040 initialement prévue.Ce nouveau chiffrage couvre l’ensemble des coûts sur “une période de plus de 150 ans”, de la construction (7,9 à 9,6 milliards d’euros) à la fermeture du stockage “à l’horizon 2170”, en passant par la maintenance, la sécurité, les assurances et les impôts et taxes. Mais au regard de la complexité du projet, “on ne s’est pas arrêté à un seul chiffre”, explique Gaëlle Saquet. “Inédit et sans comparable”, le projet Cigéo prévoit un stockage dans une couche d’argile, contrairement à la Suède et la Finlande qui ont fait le choix d’un terrain granitique.Le chiffrage présente ainsi une configuration au stade de la demande d’autorisation (29,8 à 37,5 milliards) et trois autres configurations traduisant différents scénarios. Cela inclut notamment des incertitudes sur le niveau de fiscalité, pour un écart de plus ou moins 7,4 milliards d’euros sur la facture. A côté, l’Andra a identifié un potentiel d’économies jusqu’à 3,6 milliards d’euros grâce à des optimisations techniques. Par exemple, l’intégration de matériaux plus performants ou l’allongement d’alvéoles, ce qui réduit le nombre de galeries à construire. En revanche, il a fallu intégrer de nouveaux coûts du fait d’études de conception plus longues que prévu et de retours d’expérience de grands projets souterrains tels que le métro du Grand Paris Express. S’ajoutent à cela des coûts de sécurisation du site d’environ 10 millions d’euros par an ou la réalisation de fouilles archéologiques.Le coût du projet couvre le stockage des déchets déjà produits ou futurs des installations nucléaires existantes ou déjà autorisées à fin 2016 qui constituent “l’inventaire de référence”. Mais pas ceux des 6 futurs réacteurs EPR2 annoncés en 2022 par Emmanuel Macron, qui ne sont pas encore autorisés.Toutefois, “au titre de l’adaptabilité”, l’Andra a étudié cette hypothèse qui représenterait une augmentation de 5% du volume des déchets dits “à vie longue” et de 20% des déchets dits “à haute activité” par rapport au total prévu pour Cigéo. Ceux-ci “seront intégrés dans l’inventaire de réserve” et “la faisabilité de leur prise en charge (…) regardée pendant l’instruction”.Si la relance du nucléaire va au-delà, avec les huit EPR2 additionnels évoqués par Emmanuel Macron ou de petits réacteurs (SMR), d’autres études seront nécessaires, et “si on rajoute des déchets, forcément le coût augmentera”, indique l’Andra.

Le coût du projet d’enfouissement des déchets radioactifs Cigéo revu en hausse, jusqu’à 37,5 milliards d’euros

Le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs à Bure (Meuse) pourrait coûter au total entre 26,1 et 37,5 milliards au lieu des 25 milliards jusqu’ici envisagés, selon la nouvelle évaluation de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui doit désormais être arbitrée par le gouvernement.  Lancé en 1991, le projet Cigéo, contesté par des écologistes et des associations locales, doit accueillir à 500 mètres sous terre des déchets des centrales nucléaires devant rester hautement radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années. Au total, 83.000 mètres cubes sont attendus, dont la moitié ont déjà été produits.La mise à jour de l’évaluation représente, selon les hypothèses, une hausse de 4,4% à 50% par rapport au coût arrêté en 2016 par la ministre de l’Ecologie et de l’énergie d’alors, Ségolène Royal, soit 25 milliards d’euros aux conditions économiques de fin 2011.”Il s’agit d’un coût globalement maîtrisé, très proche” du précédent chiffrage de l’Andra en 2014 soit 33,8 milliards, a assuré auprès de l’AFP Gaëlle Saquet, directrice générale par intérim de l’établissement public qui pilote le projet.En ajoutant l’inflation, la facture grimperait entre 32,8 et 45,3 milliards d’euros (+21% pour l’estimation maximale et +26% pour l’estimation minimale).”Une chose est certaine, le prix à payer sera sans doute revu à la hausse”, a dénoncé dans un communiqué la Coordination Stop Cigéo Bure, regroupant des opposants au projet.Le dernier mot reviendra au ministre de l’Energie qui devra fixer par arrêté d'”ici fin 2025″ le nouveau coût faisant référence jusqu’à réévaluation, après avoir recueilli l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et les observations des principaux producteurs de déchets.L’Andra vise une décision d’autorisation vers fin 2027/début 2028 pour lancer le chantier.- Plusieurs inconnues -La descente progressive des “colis” de matières radioactives, dans près d’un millier d’alvéoles, est elle annoncée à partir de 2050, au lieu de l’échéance 2035-2040 initialement prévue.Ce nouveau chiffrage couvre l’ensemble des coûts sur “une période de plus de 150 ans”, de la construction (7,9 à 9,6 milliards d’euros) à la fermeture du stockage “à l’horizon 2170”, en passant par la maintenance, la sécurité, les assurances et les impôts et taxes. Mais au regard de la complexité du projet, “on ne s’est pas arrêté à un seul chiffre”, explique Gaëlle Saquet. “Inédit et sans comparable”, le projet Cigéo prévoit un stockage dans une couche d’argile, contrairement à la Suède et la Finlande qui ont fait le choix d’un terrain granitique.Le chiffrage présente ainsi une configuration au stade de la demande d’autorisation (29,8 à 37,5 milliards) et trois autres configurations traduisant différents scénarios. Cela inclut notamment des incertitudes sur le niveau de fiscalité, pour un écart de plus ou moins 7,4 milliards d’euros sur la facture. A côté, l’Andra a identifié un potentiel d’économies jusqu’à 3,6 milliards d’euros grâce à des optimisations techniques. Par exemple, l’intégration de matériaux plus performants ou l’allongement d’alvéoles, ce qui réduit le nombre de galeries à construire. En revanche, il a fallu intégrer de nouveaux coûts du fait d’études de conception plus longues que prévu et de retours d’expérience de grands projets souterrains tels que le métro du Grand Paris Express. S’ajoutent à cela des coûts de sécurisation du site d’environ 10 millions d’euros par an ou la réalisation de fouilles archéologiques.Le coût du projet couvre le stockage des déchets déjà produits ou futurs des installations nucléaires existantes ou déjà autorisées à fin 2016 qui constituent “l’inventaire de référence”. Mais pas ceux des 6 futurs réacteurs EPR2 annoncés en 2022 par Emmanuel Macron, qui ne sont pas encore autorisés.Toutefois, “au titre de l’adaptabilité”, l’Andra a étudié cette hypothèse qui représenterait une augmentation de 5% du volume des déchets dits “à vie longue” et de 20% des déchets dits “à haute activité” par rapport au total prévu pour Cigéo. Ceux-ci “seront intégrés dans l’inventaire de réserve” et “la faisabilité de leur prise en charge (…) regardée pendant l’instruction”.Si la relance du nucléaire va au-delà, avec les huit EPR2 additionnels évoqués par Emmanuel Macron ou de petits réacteurs (SMR), d’autres études seront nécessaires, et “si on rajoute des déchets, forcément le coût augmentera”, indique l’Andra.

Le coût du projet d’enfouissement des déchets radioactifs Cigéo revu en hausse, jusqu’à 37,5 milliards d’euros

Le projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires les plus radioactifs à Bure (Meuse) pourrait coûter au total entre 26,1 et 37,5 milliards au lieu des 25 milliards jusqu’ici envisagés, selon la nouvelle évaluation de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui doit désormais être arbitrée par le gouvernement.  Lancé en 1991, le projet Cigéo, contesté par des écologistes et des associations locales, doit accueillir à 500 mètres sous terre des déchets des centrales nucléaires devant rester hautement radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années. Au total, 83.000 mètres cubes sont attendus, dont la moitié ont déjà été produits.La mise à jour de l’évaluation représente, selon les hypothèses, une hausse de 4,4% à 50% par rapport au coût arrêté en 2016 par la ministre de l’Ecologie et de l’énergie d’alors, Ségolène Royal, soit 25 milliards d’euros aux conditions économiques de fin 2011.”Il s’agit d’un coût globalement maîtrisé, très proche” du précédent chiffrage de l’Andra en 2014 soit 33,8 milliards, a assuré auprès de l’AFP Gaëlle Saquet, directrice générale par intérim de l’établissement public qui pilote le projet.En ajoutant l’inflation, la facture grimperait entre 32,8 et 45,3 milliards d’euros (+21% pour l’estimation maximale et +26% pour l’estimation minimale).”Une chose est certaine, le prix à payer sera sans doute revu à la hausse”, a dénoncé dans un communiqué la Coordination Stop Cigéo Bure, regroupant des opposants au projet.Le dernier mot reviendra au ministre de l’Energie qui devra fixer par arrêté d'”ici fin 2025″ le nouveau coût faisant référence jusqu’à réévaluation, après avoir recueilli l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR) et les observations des principaux producteurs de déchets.L’Andra vise une décision d’autorisation vers fin 2027/début 2028 pour lancer le chantier.- Plusieurs inconnues -La descente progressive des “colis” de matières radioactives, dans près d’un millier d’alvéoles, est elle annoncée à partir de 2050, au lieu de l’échéance 2035-2040 initialement prévue.Ce nouveau chiffrage couvre l’ensemble des coûts sur “une période de plus de 150 ans”, de la construction (7,9 à 9,6 milliards d’euros) à la fermeture du stockage “à l’horizon 2170”, en passant par la maintenance, la sécurité, les assurances et les impôts et taxes. Mais au regard de la complexité du projet, “on ne s’est pas arrêté à un seul chiffre”, explique Gaëlle Saquet. “Inédit et sans comparable”, le projet Cigéo prévoit un stockage dans une couche d’argile, contrairement à la Suède et la Finlande qui ont fait le choix d’un terrain granitique.Le chiffrage présente ainsi une configuration au stade de la demande d’autorisation (29,8 à 37,5 milliards) et trois autres configurations traduisant différents scénarios. Cela inclut notamment des incertitudes sur le niveau de fiscalité, pour un écart de plus ou moins 7,4 milliards d’euros sur la facture. A côté, l’Andra a identifié un potentiel d’économies jusqu’à 3,6 milliards d’euros grâce à des optimisations techniques. Par exemple, l’intégration de matériaux plus performants ou l’allongement d’alvéoles, ce qui réduit le nombre de galeries à construire. En revanche, il a fallu intégrer de nouveaux coûts du fait d’études de conception plus longues que prévu et de retours d’expérience de grands projets souterrains tels que le métro du Grand Paris Express. S’ajoutent à cela des coûts de sécurisation du site d’environ 10 millions d’euros par an ou la réalisation de fouilles archéologiques.Le coût du projet couvre le stockage des déchets déjà produits ou futurs des installations nucléaires existantes ou déjà autorisées à fin 2016 qui constituent “l’inventaire de référence”. Mais pas ceux des 6 futurs réacteurs EPR2 annoncés en 2022 par Emmanuel Macron, qui ne sont pas encore autorisés.Toutefois, “au titre de l’adaptabilité”, l’Andra a étudié cette hypothèse qui représenterait une augmentation de 5% du volume des déchets dits “à vie longue” et de 20% des déchets dits “à haute activité” par rapport au total prévu pour Cigéo. Ceux-ci “seront intégrés dans l’inventaire de réserve” et “la faisabilité de leur prise en charge (…) regardée pendant l’instruction”.Si la relance du nucléaire va au-delà, avec les huit EPR2 additionnels évoqués par Emmanuel Macron ou de petits réacteurs (SMR), d’autres études seront nécessaires, et “si on rajoute des déchets, forcément le coût augmentera”, indique l’Andra.

Kim Kardashian testifies in Paris multi-million-dollar robbery trial

A-list celebrity Kim Kardashian is to testify in a Paris court on Tuesday, an eagerly awaited appearance nearly a decade after being robbed of millions of dollars of jewellery during the French capital’s fashion week.Ten suspects have been on trial since late April over the armed robbery in 2016, which saw jewellery worth some $10 million stolen from the reality TV star and influencer.The trial has attracted huge media attention, with close to 500 reporters accredited.Kardashian is ready to “confront” her Paris attackers, her lawyers said last week.”She is committed to attending in person,” French lawyers Leonor Hennerick and Jonathan Mattout told AFP last week, saying she would do so “with dignity and courage”.She is due to take the stand at 2:00 pm (1200 GMT).On the night of October 2-3, 2016, Kardashian, then 35, was robbed while staying at an exclusive, discreet hotel in central Paris.She was threatened with a gun to the head and tied up with her mouth taped.Lawyers have not divulged what exactly Kardashian, who has been keeping abreast of developments at the trial, will say in her court appearance.During what the French press has dubbed the “heist of the century”, masked men walked away with millions of dollars’ worth of jewels.That included a diamond ring given to Kardashian by her then-husband, rapper Kanye West, and valued at 3.5 million euros ($3.9 million).The theft was the most valuable to target a private individual in France in 20 years.Those on trial are mainly men in their 60s and 70s with previous criminal records.They have underworld nicknames like “Old Omar” and “Blue Eyes” that resemble those of old-school French bandits of 1960s and 1970s films noirs.”They’re quite a team,” said investigator Michel Malecot. “But they made some mistakes”, he said, notably by leaving DNA that allowed investigators to identify them. – ‘Crying hysterically’ -Sixty-eight-year-old Aomar Ait Khedache, known as “Old Omar”, has admitted to tying up Kardashian but denies being the mastermind behind the robbery.Another suspect in the dock, 71-year-old Yunice Abbas, later wrote a book about the heist.In it he describes how his bag became caught in the wheel of his escape vehicle, a bicycle, causing him to fall off and have to scramble to shove the loot back in the bag.Investigators said a man called Gary Madar, the brother of Kardashian’s driver in Paris, tipped the suspects off that Kardashian was “in French territory”.This allegation has been ridiculed by Madar’s lawyer, who remarked that 350 million online followers were already aware of the star’s whereabouts.The night of the robbery could have gone very differently had Kardashian joined her sister Kourtney and gone clubbing, an idea she entertained before deciding to stay in the hotel, the court heard last week.Her designated driver, Michael Madar — whose company was billing the Kardashian/West couple up to 400,000 euros per year to provide security — had been working non-stop for 21 hours and asked a colleague to replace him for the trip to the night club.The replacement, Mohammed Q., and a Kardashian bodyguard, Pascal D., rushed back to the hotel after Kardashian tried to call them and then failed to pick up her phone when they called back.”I saw that the lift was on the first floor, where Kim was staying,” Pascal D. told the court.When he found her, Kardashian “was in a terrible state. She was crying hysterically”, he told the court. “I asked what had happened, and she said she’d been robbed.”Kardashian, her lawyers said, “is genuinely grateful” for the way the French authorities have handled the investigation, showing her “the utmost respect and consideration”.The US celebrity, sometimes described as being “famous for being famous”, became well known in the early 2000s through TV reality shows, before launching fashion brands and appearing in a number of films.She is among the world’s most followed people on Instagram and X. She has been named among the 100 most influential people by Time magazine, and among the most powerful women by Fortune magazine.The trial is set to close on May 23.burs/jh/sjw/gil

Hundreds march in West Bank against killings of Palestinian medics

Hundreds of Palestinian Red Crescent staff marched in the occupied West Bank city of Ramallah on Monday to protest the killing of medical workers in Gaza over the past 19 months of war.Gathering in the city’s Clock Square, medical personnel, support staff and volunteers wore white and orange vests and waved flags bearing the Red Crescent’s emblem. The demonstration marked World Red Cross and Red Crescent Day, usually observed on May 8, and called for the “protection for medical and humanitarian workers”.In a statement released Monday, the Red Crescent said 48 of their staff members have been killed in Gaza and the West Bank since the war began on October 7, 2023 — including 30 who “were killed while performing their humanitarian duty wearing the Red Crescent emblem”.Protesters carried symbolic white shrouds bearing the names and pictures of the dead, as well as signs demanding the release of three staff members who have been detained by the Israeli army for over a year.Some 1,400 humanitarian and medical workers have been killed in Gaza since the beginning of the war, according to the statement, which added that “dozens of medical personnel working in Gaza… were detained while performing their humanitarian duties.”It highlighted a particularly deadly attack in March in the southern Gaza city of Rafah, when 15 first responders including eight Red Crescent paramedics were killed by the Israeli army.The first responders were answering distress calls after Israeli air strikes.The incident drew international condemnation, including concern about possible war crimes from UN human rights commissioner Volker Turk.An Israeli military investigation, the results of which were published, acknowledged “professional failures” and “violations of orders” during the shooting.Â