Jimmy Kimmel fait son retour à la télévision, mais pas sur toutes les chaînes
L’humoriste américain Jimmy Kimmel fait son retour à la télévision mardi, après une suspension d’une semaine qui a provoqué un tollé aux Etats-Unis et d’intenses débats sur les pressions de l’administration Trump envers les médias.Mais son émission mélangeant information et divertissement ne sera pas accessible à tous les foyers américains, car plusieurs dizaines de chaînes locales continuent à boycotter l’animateur, critique inlassable de Donald Trump.La séquence d’ouverture, dans laquelle M. Kimmel doit aborder sa suspension survenue après une polémique sur ses propos concernant l’assassinat de l’influenceur pro-Trump Charlie Kirk, sera scrutée de près.Ces commentaires étaient “malvenus” et “indélicats”, a jugé lundi Disney en annonçant le retour de l’émission sur sa chaîne ABC, après “des conversations réfléchies avec Jimmy”. Le géant du divertissement a justifié la suspension temporaire décidée mercredi dernier par le souhait “d’éviter d’exacerber une situation tendue à un moment émotionnel pour notre pays”.L’humoriste avait indigné le camp trumpiste, en accusant la droite américaine d’exploiter politiquement le meurtre de l’influenceur Charlie Kirk, assassiné par un jeune homme de 22 ans qui semblait avoir des opinions de gauche, selon ses parents républicains.- Boycott -Les partisans de Trump “s’efforcent désespérément de présenter ce jeune qui a assassiné Charlie Kirk comme tout sauf un des leurs” et “font tout leur possible pour en tirer un avantage politique”, avait-il lancé dans son émission du 15 septembre.Le patron du gendarme américain de l’audiovisuel (FCC), Brendan Carr, s’était saisi de la polémique, en sous-entendant qu’il pourrait retirer leur licence aux chaînes qui diffusaient l’émission.Nexstar et Sinclair, deux groupes possédant des dizaines de chaînes locales piochant dans les programmes d’ABC, avaient dans la foulée annoncé qu’ils ne retransmettraient plus “Jimmy Kimmel Live!”. Face à cette crise, Disney avait suspendu l’émission pour tout le pays.Malgré le retour à l’antenne de l’humoriste, les deux groupes protestataires ont pour l’instant décidé de maintenir leur boycott. La semaine dernière, Sinclair avait notamment réclamé que M. Kimmel fasse des excuses publiques.Une exigence rejetée par les spectateurs qui faisaient la queue mardi pour assister à l’émission à Los Angeles.”Je ne veux pas qu’il s’excuse. (…) J’aimerais qu’il se batte pour ce qu’il pense”, confie à l’AFP Paul Dorner, un Autrichien qui vient d’emménager dans la ville. Sanctionner l’humoriste “était l’un des premiers gestes fascistes évident” de l’administration Trump, dénonce-t-il.Le retrait d’antenne imposé à M. Kimmel a provoqué un tollé aux Etats-Unis: la gauche y a vu un prétexte pour se débarrasser d’un des visages les plus célèbres du petit écran, poil à gratter notoire de Donald Trump.- Liberté d’expression -Le président américain avait immédiatement salué “une grande nouvelle pour l’Amérique” et appelé à priver d’antenne d’autres figures du secteur.Il avait également suggéré de retirer la licence des chaînes d’information qui le critiquent.L’affaire “concerne le premier amendement” de la Constitution américaine, protégeant la liberté d’expression, estime Rogelio Nunez, un Américain de 38 ans également venu assister à l’émission.”Nous devons nous assurer que nous ne sommes pas censurés”, poursuit-il. “Donc au-delà du divertissement, c’est important de venir pour protéger nos droits.”La suspension de M. Kimmel avait aussi suscité quelques remous au sein de la droite, des figures républicaines comme le sénateur Ted Cruz où le présentateur Tucker Carlson ayant notamment émis des réserves.M. Kimmel n’a pas réagi publiquement depuis sa suspension. Quelques heures avant son émission mardi, il a publié sur Instagram une photo de lui avec le producteur Norman Lear, mort en 2023, qui était connu pour sa défense de la liberté d’expression.”Ce gars me manque aujourd’hui”, a-t-il écrit.
Espagne: le Real Madrid poursuit son sans-faute, Mbappé et Vinicius décisifs
Porté par ses stars Kylian Mbappé et Vinicius Junior, tous deux décisifs, le Real Madrid, leader toujours invaincu, a logiquement dominé le promu Levante (4-1) mardi, signant une sixième victoire en six journées de Liga.Le géant espagnol (1er, 18 points) prolonge ainsi son début de saison parfait sous les ordres de son nouvel entraîneur Xabi Alonso et prend provisoirement cinq longueurs d’avance sur son grand rival, le FC Barcelone (2e, 13 points) et douze sur son voisin, l’Atlético (12e, 6 points), qu’il affronte samedi (16h15).Mbappé, auteur d’un doublé en seconde période, d’abord sur un pénalty transformé avec une panenka (64e, s.p), puis en faisant parler sa vitesse, bien lancé par Güler (66e), a confirmé son début de saison stratosphérique, avec désormais 11 réalisations en 9 matches toutes compétitions confondues en club et en sélection.Il a superbement pris le relai de son compère brésilien Vinicius, qui avait ouvert le score d’un coup de génie de l’extérieur du pied droit (28e) et parfaitement servi en contre le jeune argentin Franco Mastantuono, buteur pour la première fois sous le maillot merengue (38e).L’attaquant camerounais Etta Eyong, opportuniste devant le gardien belge Thibaut Courtois, avait réduit l’écart en début de deuxième mi-temps (54e) pour les promus (16e, 4 points).- Bilbao accroché -Plus tôt dans la soirée, l’Athletic Bilbao (5e, 10 points) a été tenu en échec (1-1) sur sa pelouse de San Mamés par Gérone (20e, 2 points) et a enchaîné un quatrième match sans victoire toutes compétitions confondues. Le petit club catalan, qui jouait la Ligue des champions la saison dernière, a cru tenir son premier succès de la saison après l’ouverture du score par le Marocain Azzedine Ounahi (9e), mais il reste lanterne rouge avec un bilan de quatre défaites et deux nuls en six journées. L’Espanyol Barcelone (4e, 11 points), belle surprise du début de saison, a arraché le nul sur le fil (2-2) à domicile contre Valence (9e, 8 points), grâce à un but de son capitaine Javi Puado dans le temps additionnel (90+6).Sauvé par sa recrue israélienne Manor Solomon (86e), Villarreal (3e, 13 points), a renversé le Séville FC (10e, 7 points) en toute fin de match (2-1).Cette sixième journée se poursuit mercredi, avec notamment le premier derby madrilène de la semaine entre l’Atlético Madrid (12e, 6 points) et le Rayo Vallecano (14e, 5 points), puis jeudi, avec le déplacement du Barça (2e, 13 points) chez le promu Oviedo (17e, 3 points).
Trump says Ukraine can win back all territory, in sudden shift
US President Donald Trump said Tuesday that Ukraine could win back all of its territory from Russia, in an astonishing turnaround on the war after meeting President Volodymyr Zelensky.Trump’s suggestion that Kyiv could win, with financial support from EU and NATO, marks an extraordinary shift after months of saying Ukraine would likely have to cede land to its larger neighbor.Zelensky hailed Trump’s comments as a “big shift.”In a further jibe at Moscow, he also called for NATO countries to shoot down any Russian fighter jets violating their airspace, following a series of incidents that have rattled US allies in Eastern Europe.”I think Ukraine, with the support of the European Union, is in a position to fight and WIN all of Ukraine back in its original form,” Trump said in a Truth Social Post after meeting Zelensky at the United Nations.Trump added that on top of being able to take back the country in its original form, Kyiv could “maybe even go further than that!” — although he did not elaborate on what he meant.- ‘BIG economic trouble’ -The US leader’s comments mark the latest in a series of reversals on Ukraine, including a sudden pivot to peace talks with Russian President Vladimir Putin early this year that stunned allies.Trump had also shown lukewarm support for Ukraine, telling Zelensky during a televised Oval Office bust-up in February that “you don’t have the cards” to beat Russia.But his new shift reflected his growing frustration with Putin since a summit in Alaska on August 15 failed to produce a breakthrough, and was instead followed by increased Russian attacks. Trump told reporters on Tuesday that he had counted on a bond with Putin to bring an end to the three-and-a-half-year-old war — but “unfortunately, that relationship didn’t mean anything.”In his post, Trump said he had changed his view on the war “after getting to know and fully understand the Ukraine/Russia Military and Economic situation and, after seeing the Economic trouble it is causing Russia.””Putin and Russia are in BIG Economic trouble, and this is the time for Ukraine to act,” Trump said.He added that Russia was “fighting aimlessly” after more than three years of war and was now a “paper tiger” instead of a serious nuclear force.- ‘Good luck to all!’ -Amid astonishment in Europe about Trump’s sudden shift, there were concerns in some capitals that the US president’s message may not have been quite what it seemed.The references to EU and NATO, combined with his closing comment “Good luck to all!”, led to fears that he may be trying to wash his hands of a conflict that he blames on his predecessor Joe Biden.Trump, who has repeatedly pushed NATO to take more of the burden for supporting Ukraine, insisted Washington would continue to give NATO weapons “to do what they want with them.”Trump’s announcement came shortly after Zelensky briefed him on what he said were Ukraine’s recent military successes against Russia, despite Moscow’s grinding advances in the east of the country.”This post of Trump is a big shift,” Zelensky said in a press conference.Zelensky meanwhile, raised the alarm over Russia’s recent drone intrusions into NATO nations, saying Putin was probing the “weak places” in the alliance’s defenses.Trump said NATO forces would be within their rights to act.”Yes I do,” Trump said when a reporter asked if NATO countries should shoot down Russian aircraft if they enter their airspace.Recent incidents include NATO scrambling jets after three Russian fighters on Friday breached Estonian airspace, and Poland saying earlier this month that Russian drones had repeatedly crossed into its territory during an attack on Ukraine.



