Quand Paris prend des airs de village avec Ali Akbar, son dernier crieur de journaux

Tout le monde le connaît et il connaît tout le monde. Chaque jour, Ali Akbar slalome de terrasse en terrasse pour vendre ses journaux en plein coeur de Paris. A 73 ans, il est le dernier vendeur de journaux à la criée de la capitale.”Ça y est, Zemmour s’est converti à l’islam !”, “Bayrou est de retour !”, “La France va mieux !” : Ali invente des titres humoristiques et les déclame, sillonne les rues de Saint-Germain-des-Prés sous les regards amusés des habitants et touristes de ce Paris des intellectuels, des galeries d’art et des librairies.Avec lui, la capitale prend des airs de village.”Même les murs pourraient parler d’Ali”, dit en souriant Amina Qissi, serveuse dans un restaurant en face du marché Saint-Germain, qui connait le vendeur pakistanais depuis plus de 20 ans. Pour elle, ce “personnage” svelte et au visage fin, avec ses journaux sous le bras, est indissociable du quartier. “Même les touristes habitués nous demandent où il est, si jamais ils ne le voient pas !”Le président Emmanuel Macron a promis de le nommer prochainement au grade de chevalier dans l’ordre national du Mérite pour “son engagement au service de la France”.”Au début, je n’y croyais pas, c’est sûrement des amis qui lui ont demandé… ou peut-être que c’est lui qui a décidé tout seul, on se croisait souvent quand il était étudiant”, se souvient le vendeur, lunettes rondes, bleu de travail et casquette gavroche, qui vend désormais principalement le journal Le Monde.”Je crois que c’est par rapport à mon courage. Parce que j’ai beaucoup travaillé”, explique-t-il.Arrivé à 20 ans en France, dans l’espoir de sortir de la misère et d’envoyer de l’argent à sa famille restée au Pakistan, il a été marin puis plongeur dans un restaurant à Rouen avant de rencontrer à Paris Georges Bernier, dit “le professeur Choron”, qui lui propose de vendre ses journaux satiriques Hara-Kiri et Charlie Hebdo.Un temps sans domicile fixe, il raconte avoir été victime d’agressions, connu l’extrême pauvreté. Une vie de galères, mais il n’a jamais “laissé tomber”.”Emmanuel Macron va mettre un peu de Bétadine sur mes blessures”, a-t-il confié à Shahab, 30 ans, le benjamin de ses cinq enfants, qui se dit  “très admiratif” de son père. The New York Times, BBC, The Asia Business Daily, La Stampa : Shahab aime répertorier les multiples portraits consacrés à son père dans la presse étrangère.- Mettre de l’ambiance -A ses débuts de crieur dans les années 1970, Ali jette son dévolu sur le 6e arrondissement, qui était un quartier universitaire où à l’époque “on mangeait pour pas cher”. Il fréquente la rue Saint-Guillaume devant Sciences Po et raconte avoir appris le français au contact d’étudiants comme l’ancien Premier ministre Edouard Philippe et “plein d’autres qui sont devenus ministres ou députés”.Paris comptait alors une quarantaine de vendeurs de journaux à la criée, postés à des endroits stratégiques comme les bouches de métro. Il se démarque en choisissant de déambuler et choisit le quartier latin. C’est dans les années 1980 qu’il commence à inventer des titres racoleurs.”Moi je veux que les gens vivent dans la joie. Je fais ça pour mettre de l’ambiance, c’est tout”, explique-t-il, avant d’admettre “avoir de plus en plus de mal à trouver de bonnes blagues”, tellement “c’est le bordel”. Il perçoit 1.000 euros de retraite par mois mais continue à travailler de 15 à 22 heures. Cet après-midi-là les clients se font rares. Il écoule en moyenne une trentaine de journaux par jour, contre 150 à 200 à ses débuts. “Tant que j’ai de l’énergie je continue, je travaillerai jusqu’à la mort !”, plaisante-t-il.Il est “touchant”, affirme Amel Ghali, 36 ans, assise en terrasse, “à l’ère du numérique, c’est beau de voir ça… Nos enfants ne connaîtront malheureusement pas le plaisir de lire un journal avec son petit café”.

Toyota opens high-tech village in Japan to road test the future

Top-selling carmaker Toyota opened its new high-tech village in Japan on Thursday, an experimental project to test autonomous driving and other futuristic developments.It is touted as a real-life setting in which to trial myriad inventions, from flying taxis to robot pets and drones that escort you home at night.Around 360 Toyota staff and others related to the company will soon move in to smart homes in its “Woven City”.”This is a test course for the future, not just a town,” Toyota’s chairman Akio Toyoda told an opening event, according to national broadcaster NHK.The number of residents in the cluster of homes built on a disused Toyota factory at the base of Mount Fuji is eventually expected to grow to 2,000, the firm says.Toyoda has previously called it a “living laboratory where the residents are willing participants” and inventors can test ideas in a secure environment.”Homes in the Woven City will eventually serve as test sites for future technology, such as in-home robotics, to assist with daily life,” he said in January.One example could be robots that learn how to fold shirts, Toyoda said.The project, first announced in 2020, is led by his son, Daisuke Toyoda.”Much like test drivers for cars… our residents will be the ones who use and experience the new products and services our inventors develop.”The company’s e-Palette self-driving buses will also be tested at Woven City, among other autonomous logistics and driving technologies.

L’UE défend sa loi phare sur le numérique face aux critiques d’Apple

L’UE a rejeté jeudi les appels du groupe américain Apple à enterrer le règlement sur les marchés numériques (DMA), loi emblématique entrée en vigueur l’an dernier et qui vise à mettre fin aux abus de position dominante des géants technologiques.Apple, qui conteste depuis le début cette réglementation, a estimé qu’elle avait conduit à dégrader les services rendus aux utilisateurs de ses produits, et qu’elle les exposait à des risques dont ils étaient auparavant protégés.”Le DMA devrait être abrogé et remplacé par un texte législatif plus adapté”, a réclamé le groupe basé à Cupertino, en Californie, dans sa contribution officielle à une consultation lancée par la Commission européenne.A défaut d’une telle suppression, il propose une liste de changements en profondeur, à commencer par la création d’une agence de régulation distincte de la Commission européenne, qui serait chargée de faire respecter ces règles.L’UE a rejeté catégoriquement ces attaques, un porte-parole de la Commission européenne assurant qu’elle n’avait “aucune intention” de supprimer le DMA (Digital markets act).”Nous ne sommes pas étonnés par l’argumentaire de lobbying d’Apple nous demandant d’abroger le DMA”, parce que le groupe américain “n’a eu de cesse de contester le moindre bout du DMA depuis son entrée en vigueur”, a souligné ce porte-parole, Thomas Regnier.Le groupe américain, dont les critiques contre le DMA font écho aux attaques répétées de Donald Trump contre l’insistance de l’UE à réguler le numérique, accuse cette loi de tous les maux. Il affirme que cette réglementation l’oblige à priver les consommateurs européens de certaines fonctions à leur sortie, le temps que ses ingénieurs s’assurent qu’elles respectent les contraintes imposées par Bruxelles. Elle serait donc loin de favoriser l’innovation au bénéfice des consommateurs, son but officiel.- Ecouteurs bridés -Le groupe assure par exemple avoir dû brider dans l’UE ses nouveaux modèles d’écouteurs sans fil, les Airpods Pro 3, qui viennent juste d’être commercialisés, en retirant la fonction de traduction automatique “live”, alors qu’elle constitue pourtant l’un des principaux attraits pour ses clients. Raison invoquée : le DMA.Le groupe rappelle aussi son opposition à l’ouverture de ses appareils aux magasins d’applications et aux systèmes de paiement alternatifs, imposée par le DMA, alors même qu’ils “ne répondent pas aux mêmes normes élevées de confidentialité et de sécurité que l’App Store”, sa propre boutique d’applications.Et l’entreprise dirigée par Tim Cook rappelle aussi que le DMA a rendu des applications pornographiques accessibles sur les iPhones, “en dépit des risques qu’elles engendrent, en particulier pour les enfants”. Apple a construit son succès sur un écosystème fermé, dont il contrôle tous les paramètres, invoquant des impératifs de sécurité et le confort accru des utilisateurs – une philosophie en opposition frontale avec les règles européennes de concurrence qui ont été nettement renforcées avec le DMA (Digital Markets Act).Ce texte emblématique adopté en 2022 par l’UE et qui s’applique concrètement depuis mars 2024, prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 10% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise, et même 20% en cas de récidive.Apple en a déjà fait les frais: la Commission européenne lui a infligé en avril une amende de 500 millions d’euros pour des clauses abusives dans l’App Store. Cette sanction, dont le groupe a fait appel, était la toute première prononcée contre un géant de la tech dans le cadre de cette législation.Apple fait aussi l’objet d’une enquête de l’UE dans le cadre de son autre législation phare pour réguler les géants de la tech, le règlement sur les services numériques (DSA), qui impose des obligations aux plateformes pour protéger leurs utilisateurs contre les contenus illégaux et dangereux.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Environnement: sept des neuf “limites planétaires” sont franchies, alertent les chercheurs

Le niveau d’acidification des océans a dépassé la limite compatible avec des écosystèmes stables et durables, a annoncé mercredi un institut de recherche, concluant que sept des neuf “limites planétaires” étaient maintenant franchies.Ce concept de “limites planétaires” avait été défini en 2009 par une trentaine de chercheurs. A l’époque, ils estimaient que l’humanité avait “transgressé au moins trois limites planétaires”.Depuis, les bilans annuels du l’Institut de recherche sur le climat de Potsdam (PIK) ont montré une dégradation continue.Celui de 2025 indique que la limite de “l’acidification des océans” vient d’être franchie. “L’océan est en train de s’acidifier, menaçant la vie marine et nous faisant entrer dans des conditions dangereuses, avec une tendance qui s’empire encore”, ont écrit ses chercheurs.La principale cause de l’acidification des océans est l’absorption de dioxyde de carbone (CO2) émis avec la combustion d’énergies fossiles. Les scientifiques estiment que les océans ont absorbé environ 30% de l’excès de CO2 relâché dans l’atmosphère par la combustion de pétrole, de gaz et de charbon.La hausse de l’acidification par rapport aux chiffres publiés l’an dernier est également due en partie à une amélioration des données et à une révision des calculs.Les six autres seuils déjà dépassées concernent le changement climatique (CO2 dans l’atmosphère), l’intégrité de la biosphère (extinction d’espèces et appropriation des ressources par l’humanité), mais aussi l’usage des sols (déforestation), le cycle de l’eau douce (zones touchées par la sécheresse ou les inondations), les cycles biogéochimiques (ajout d’engrais et pesticides) et l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère (plastiques et autres produits chimiques industriels).Les deux limites planétaires non franchies restent les aérosols dans l’atmosphère (pollution de l’air) et le niveau d’ozone dans la stratosphère.- “Ecouter la science” -Si l’acidité se mesure à l’aide du pH, la référence pour cette limite est la concentration en aragonite, un minéral indispensable à la vie des coraux et animaux marins à coque. Plus l’océan est acide, plus l’aragonite se désagrège.La limite avait été définie à 80% de la concentration à l’ère pré-industrielle. Et les océans sont descendus sous ce niveau.”Le pH à la surface de l’océan a déjà baissé d’environ 0,1 depuis le début de l’ère industrielle. C’est l’équivalent d’une hausse de 30 à 40% de l’acidité”, relèvent les scientifiques.”Ce changement menace les organismes qui forment des coques ou squelettes en carbonate de calcium, comme les coraux, les mollusques ou des espèces cruciales du plancton. La disparition progressive de ces organismes peut perturber la chaîne alimentaire”, s’inquiètent-ils.Le bilan a été présenté lors d’une visioconférence depuis New York, où se tient l’assemblée générale des Nations Unies.Interrogé sur le refus des Etats-Unis de reconnaître l’urgence de l’action contre le changement climatique, le directeur du PIK, Johan Rockström, a répondu que Donald Trump n’avait aucun scientifique crédible de son côté.”Il n’a pas de soutien, même chez ses amis climatosceptiques”, a-t-il dit.”Nous avons besoin que les gouvernements écoutent la science”, a appuyé l’ancien président colombien Juan Manuel Santos, qui participait à cette conférence de presse.”Imaginez si tout budget national, tout plan de sécurité, tout accord commercial commençait avec la question: est-ce que cela nous maintient à l’intérieur des limites planétaires? C’est le changement dont nous avons besoin”, a ajouté l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson.Les océans, qui couvrent 70% de la surface de la planète, regroupent 97% de l’eau sur Terre.

Taxe Gafa: le fisc sommé de rendre près de 24 millions d’euros à Amazon

La France devra rendre environ 24 millions d’euros à Amazon au titre des impôts versés en 2019, le tribunal administratif de Cergy-Pontoise considérant jeudi que certaines activités du géant du commerce en ligne ne rentraient pas dans le champ de la taxe sur les services numériques.”Par une réclamation du 30 décembre 2021, (Amazon) a sollicité la restitution partielle de cette taxe au motif que certains des services fournis aux utilisateurs devaient être exclus de son champ d’application”, rappelle dans son jugement rendu jeudi le tribunal administratif.La somme demandée s’établissait à 23.874.646 euros.Le tribunal a ainsi donné raison à Amazon en considérant que “les programmes +Amazon Prime+ et +Expédié par Amazon+, non obligatoires, d’accès payant et poursuivant des objectifs propres, sont distincts du coeur de métier du groupe Amazon et de son activité d’interface numérique”, selon un communiqué du tribunal.L’Etat devra par ailleurs verser la somme de 5.000 euros au titre des frais de justice.”Nous accueillons positivement la décision du tribunal qui confirme que l’interprétation de l’administration fiscale va bien au-delà du cadre prévu par la législation en vigueur”, s’est félicité auprès de l’AFP Amazon, qui affirme par ailleurs que sa “contribution directe au financement des services publics se chiffre à plus de 900 millions d’euros par an”.La taxe sur les services numériques, également appelée taxe Gafa, équivaut à un impôt de 3% sur le chiffre d’affaires réalisé par les grandes entreprises de l’internet dans l’Hexagone, alors qu’elles sont pour la plupart basées aux Etats-Unis, où elles sont imposées sur leur bénéfice. Elle a rapporté environ 750 millions d’euros en 2024.

PSG star Hakimi says at ‘peace’ despite rape allegationThu, 25 Sep 2025 10:02:05 GMT

Paris Saint-Germain star Achraf Hakimi, who is being investigated over an alleged rape, said he has “peace of mind” and expects to be cleared of the accusations.Last month, French prosecutors called for the 26-year-old Morocco international to face trial over the allegations that he raped a 24-year-old woman that he had met over social media.”I …

PSG star Hakimi says at ‘peace’ despite rape allegationThu, 25 Sep 2025 10:02:05 GMT Read More »