Un an après Novi Sad, la Serbie a rendu hommage aux 16 victimes de la gare

Seize minutes de silence, puis des discours, des chants, et à nouveau du silence… la Serbie a rendu hommage samedi aux victimes de l’accident mortel de la gare de Novi Sad survenu il y a un an jour pour jour, étincelle d’un mouvement de contestation qui secoue le pays depuis douze mois.Sous le soleil, une foule immense s’est rassemblée dans le centre-ville dès la mi-journée. En fin d’après-midi, la police a annoncé avoir comptabilisé 39.000 manifestants, un chiffre qu’il n’était pas possible de vérifier de façon indépendante dans l’immédiat. Selon les journalistes de l’AFP sur le terrain et des images aériennes, il y avait au moins 100.000 personnes. Arrivés pour certains dès vendredi soir, les manifestants ont observé 16 minutes de silence à partir de 11H52 (10H52 GMT).C’est à cette heure précise que, le 1e novembre 2024, l’auvent en béton de la gare tout juste rénovée s’est effondré, tuant 14 personnes sur le coup, dont deux enfants. Deux blessés décéderont plus tard, portant le bilan à 16 morts.Tout au long de la journée, des milliers de personnes se sont succédé pour déposer des fleurs et des bougies devant la gare, dont le béton arraché rappelle encore l’accident. Parmi eux Dragan Savic, venu de Kovilj. “Mes sentiments sont un peu mitigés. D’un côté, je ressens une grande tristesse, et de l’autre, je suis heureux que tant de personnes soient venues exprimer leurs condoléances et montrer leur mécontentement envers le régime et les autorités”, explique le quinquagénaire.- Émotion -L’effondrement de l’auvent a lancé l’un des plus vastes mouvements de contestation de Serbie, dont les étudiants ont rapidement pris la tête. Il est devenu, pour les opposants au président de droite nationaliste Aleksandar Vucic, l’emblème de la corruption qui gangrène selon eux les immenses chantiers de travaux publics lancés à travers le pays.”Il s’agit d’un meurtre, pas d’un accident, d’un meurtre causé par la corruption, la négligence et l’incompétence”, lance Vesna, une habitante de Belgrade de 55 ans.Comme elle, les manifestants ont déferlé de toute la Serbie, dont des milliers d’étudiants arrivés à pied des quatre coins du pays.   Depuis plusieurs mois les étudiants ont adopté comme moyen d’action ces longues marches, espérant ainsi toucher le maximum de villes et villages pour expliquer leurs revendications et lutter contre le portrait que dressent d’eux les médias proches du pouvoir en les décrivant régulièrement comme des “terroristes” payés par des puissances étrangères.Après l’accueil festif et la joie de vendredi soir, la manifestation de samedi s’est déroulée dans un grand calme, marqué par la solennité et le recueillement. En début de soirée, des milliers de participants se sont rendus sur au bord du Danube, fleurs blanches à la main, pour rendre le dernier hommage de la journée aux victimes en respectant à nouveau 16 minutes de silence éclairant la nuit d’innombrables lumières de téléphones.Lancées depuis le Danube, 16 lanternes se sont élevées dans le ciel, survolant la foule et une vaste bannière déployée le long de la forteresse de Novi Sad sur laquelle on pouvait lire “On se verra demain, et tous les jours jusqu’à ce que justice soit rendue”. la manifestation a ensuite commencé à se disperser.- Excuses présidentielles -Très largement pacifiques, les manifestations organisées depuis un an ont été émaillées cet été de violences opposant partisans du président et manifestants, dont plusieurs centaines ont été arrêtés. La répression s’est durcie envers le mouvement, poussant la semaine dernière le Parlement européen à adopter une résolution qui “soutient le droit des étudiants et citoyens serbes à manifester pacifiquement” et “condamne fermement la répression d’Etat”.Samedi matin, la commissaire européenne à l’élargissement, Marta Kos, a affirmé sur X que la tragédie de Novi Sad était “en train de changer la Serbie”, candidate à l’adhésion à l’UE, en ayant “poussé les masses à se mobiliser pour la responsabilité, la liberté d’expression et une démocratie inclusive”.Alors que les manifestants se recueillaient à Novi Sad, à Belgrade, à une centaine de kilomètre plus au sud, le président et plusieurs ministres assistaient à une cérémonie dans la basilique Sainte Sava, à laquelle participaient aussi plusieurs milliers de ses partisans venus allumer des bougies et rendre hommage aux victimes.Dans une adresse à la nation vendredi, après avoir pendant des mois accusé les étudiants de vouloir le renverser et d’être payés pour manifester, le président a dit avoir “tenu des propos [qu’il] regrette”. “Je m’en excuse”, a ajouté Aleksandar Vucic, appelant au dialogue, sans pour autant mentionner les élections anticipées que demandent les manifestants depuis des mois.

Feinberg-Mngomezulu guides South Africa to big win over JapanSat, 01 Nov 2025 18:18:27 GMT

Sacha Feinberg-Mngomezulu helped world champions South Africa kick off their Autumn Nations Series with a thumping eight-try 61-7 victory over Japan in London on Saturday.Eddie Jones had called on his Japan team to try to emulate the 2015 side that pulled off one of rugby union’s biggest shocks when they beat South Africa in a …

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Casse du Louvre: deux mises en examen samedi, trois personnes remises en liberté

Deux personnes sur les cinq interpellées mercredi soir dans l’enquête sur le casse du Louvre ont été mises en examen samedi, tandis que les trois autres ont été remises en liberté sans poursuites à leur encontre, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau.”Lors de leurs auditions de garde à vue” puis devant le magistrat, “ces deux personnes ont contesté toute implication”, a expliqué la procureure dans un communiqué.Un homme de 37 ans a été mis en examen pour vols en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisé. “Connu de l’autorité judiciaire notamment pour des faits de vol”, il a “sollicité un débat différé” et “été incarcéré provisoirement dans l’attente” de l’audience prévue “dans les prochains jours” devant le juge des libertés et de la détention (JLD), a-t-elle ajouté.Mme Beccuau avait indiqué jeudi que parmi les nouveaux interpellés figuraient un troisième homme du commando.La deuxième personne, une femme de 38 ans, “a été mise en examen pour complicité de vol commis en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisée”, a indiqué Mme Beccuau. Elle a été placée en détention provisoire par le JLD, conformément aux réquisitions du parquet.Cette habitante de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), était en pleurs, disant avoir “peur” pour ses enfants et pour elle-même, lors d’une audience à laquelle a pu partiellement assister l’AFP.Lors du prononcé de la décision, la magistrate a évoqué un “ADN de transfert”, qui pourrait être le fruit d’une contamination indirecte. Elle a motivé l’incarcération par “un “risque de concertation” et de “trouble à l’ordre public”.L’un des avocats de cette mère de famille, Me Adrien Sorrentino, a souligné que cette dernière “contest(ait) farouchement les incriminations retenues”.- “Filets dérivants” -Trois personnes interpellées mercredi, dans le cadre de cette enquête hors norme sur un casse dont le butin a été estimé à 88 millions d’euros, ont par ailleurs été remises en liberté à l’issue de leur garde à vue, sans poursuite, a indiqué la procureure.”Dans ces affaires de grande criminalité, nous constatons que les vagues d’interpellations ressemblent davantage à des filets dérivants”, ont réagi auprès de l’AFP Sofia Bougrine et Noémie Gorin, avocates de l’une de ces personnes.Les cinq nouvelles interpellations avaient été annoncées jeudi matin par la procureure qui avait précisé que les bijoux volés restaient introuvables.Deux trentenaires, soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre hommes sur place, avaient déjà été arrêtés il y a une semaine.Ces deux habitants d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire mercredi soir.Ces deux hommes – l’un arrêté à l’aéroport de Roissy alors qu’il tentait de rejoindre l’Algérie, l’autre à Aubervilliers – ont fait des aveux “minimalistes”, avait indiqué Laure Beccuau.Les nouvelles interpellations étaient liées à des éléments comme des traces ADN, la vidéosurveillance ou l’examen de la téléphonie, avait-elle précisé.- “Faille sécuritaire majeure” -Mme Beccuau avait souligné sa “détermination”, comme celle de la centaine d’enquêteurs mobilisés, à retrouver le butin et l’ensemble des malfaiteurs.”Il y a plusieurs hypothèses concernant les biens, y compris qu’ils soient déjà écoulés à l’étranger. Mais je reste confiant que l’on puisse les retrouver”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez dans un entretien publié samedi par Le Parisien. Il a néanmoins estimé qu'”il n’y a pas de raison de penser à des ingérences étrangères, y compris russes, dans cette affaire”.Ce cambriolage spectaculaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée d’art le plus visité du monde.La ministre de la Culture Rachida Dati a dévoilé vendredi les premières conclusions de l’enquête de l’Inspection générale des affaires culturelles, avec un bilan très critique: “une sous-estimation chronique, structurelle, du risque intrusion et vol” par le Louvre, “un sous-équipement des dispositifs de sécurité”, une gouvernance “pas adaptée” et des protocoles de réaction aux vols et intrusions “totalement obsolètes”. Elle a annoncé des mesures pour répondre à une “faille sécuritaire majeure” à l’extérieur du musée.Le jour du casse, les quatre malfaiteurs avaient pu garer un camion-élévateur au pied du musée, permettant à deux d’entre eux de se hisser avec une nacelle jusqu’à la galerie d’Apollon.

Casse du Louvre: deux mises en examen samedi, trois personnes remises en liberté

Deux personnes sur les cinq interpellées mercredi soir dans l’enquête sur le casse du Louvre ont été mises en examen samedi, tandis que les trois autres ont été remises en liberté sans poursuites à leur encontre, a indiqué la procureure de Paris Laure Beccuau.”Lors de leurs auditions de garde à vue” puis devant le magistrat, “ces deux personnes ont contesté toute implication”, a expliqué la procureure dans un communiqué.Un homme de 37 ans a été mis en examen pour vols en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisé. “Connu de l’autorité judiciaire notamment pour des faits de vol”, il a “sollicité un débat différé” et “été incarcéré provisoirement dans l’attente” de l’audience prévue “dans les prochains jours” devant le juge des libertés et de la détention (JLD), a-t-elle ajouté.Mme Beccuau avait indiqué jeudi que parmi les nouveaux interpellés figuraient un troisième homme du commando.La deuxième personne, une femme de 38 ans, “a été mise en examen pour complicité de vol commis en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la préparation du crime de vol en bande organisée”, a indiqué Mme Beccuau. Elle a été placée en détention provisoire par le JLD, conformément aux réquisitions du parquet.Cette habitante de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), était en pleurs, disant avoir “peur” pour ses enfants et pour elle-même, lors d’une audience à laquelle a pu partiellement assister l’AFP.Lors du prononcé de la décision, la magistrate a évoqué un “ADN de transfert”, qui pourrait être le fruit d’une contamination indirecte. Elle a motivé l’incarcération par “un “risque de concertation” et de “trouble à l’ordre public”.L’un des avocats de cette mère de famille, Me Adrien Sorrentino, a souligné que cette dernière “contest(ait) farouchement les incriminations retenues”.- “Filets dérivants” -Trois personnes interpellées mercredi, dans le cadre de cette enquête hors norme sur un casse dont le butin a été estimé à 88 millions d’euros, ont par ailleurs été remises en liberté à l’issue de leur garde à vue, sans poursuite, a indiqué la procureure.”Dans ces affaires de grande criminalité, nous constatons que les vagues d’interpellations ressemblent davantage à des filets dérivants”, ont réagi auprès de l’AFP Sofia Bougrine et Noémie Gorin, avocates de l’une de ces personnes.Les cinq nouvelles interpellations avaient été annoncées jeudi matin par la procureure qui avait précisé que les bijoux volés restaient introuvables.Deux trentenaires, soupçonnés d’avoir fait partie du commando de quatre hommes sur place, avaient déjà été arrêtés il y a une semaine.Ces deux habitants d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire mercredi soir.Ces deux hommes – l’un arrêté à l’aéroport de Roissy alors qu’il tentait de rejoindre l’Algérie, l’autre à Aubervilliers – ont fait des aveux “minimalistes”, avait indiqué Laure Beccuau.Les nouvelles interpellations étaient liées à des éléments comme des traces ADN, la vidéosurveillance ou l’examen de la téléphonie, avait-elle précisé.- “Faille sécuritaire majeure” -Mme Beccuau avait souligné sa “détermination”, comme celle de la centaine d’enquêteurs mobilisés, à retrouver le butin et l’ensemble des malfaiteurs.”Il y a plusieurs hypothèses concernant les biens, y compris qu’ils soient déjà écoulés à l’étranger. Mais je reste confiant que l’on puisse les retrouver”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez dans un entretien publié samedi par Le Parisien. Il a néanmoins estimé qu'”il n’y a pas de raison de penser à des ingérences étrangères, y compris russes, dans cette affaire”.Ce cambriolage spectaculaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée d’art le plus visité du monde.La ministre de la Culture Rachida Dati a dévoilé vendredi les premières conclusions de l’enquête de l’Inspection générale des affaires culturelles, avec un bilan très critique: “une sous-estimation chronique, structurelle, du risque intrusion et vol” par le Louvre, “un sous-équipement des dispositifs de sécurité”, une gouvernance “pas adaptée” et des protocoles de réaction aux vols et intrusions “totalement obsolètes”. Elle a annoncé des mesures pour répondre à une “faille sécuritaire majeure” à l’extérieur du musée.Le jour du casse, les quatre malfaiteurs avaient pu garer un camion-élévateur au pied du musée, permettant à deux d’entre eux de se hisser avec une nacelle jusqu’à la galerie d’Apollon.

Gaza: des corps rendus par le Hamas ne sont pas ceux d’otages, nouvelles frappes israéliennes

Les autorités israéliennes ont déclaré samedi que les trois corps qu’elles avaient reçus de Gaza la veille dans le cadre de l’accord de trêve n’étaient pas ceux d’otages détenus dans le territoire palestinien, où l’armée israélienne a poursuivi ses frappes, selon une source du Hamas.Trois semaines après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu sous la pression …

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L’impasse du budget persiste, Lecornu toujours sous pression

Après plusieurs jours de débats intenses au Parlement, l’équation budgétaire demeure délicate pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, forcé de constater les blocages persistants à l’Assemblée au point de prôner un nouveau “changement de méthode” et une “stratégie des petits pas”.Présentée comme un premier moment-clé de l’examen du budget à l’Assemblée nationale, la journée de vendredi n’a pas vraiment permis d’y voir plus clair sur l’hypothèse d’un compromis global, ni sur la survie du gouvernement au-delà de l’automne.”On peut chuter à n’importe quel moment. Ca peut dérailler dix fois”, a affirmé le Premier ministre au Parisien samedi. Car si la taxe Zucman sur les hauts patrimoines a été rejetée, sans surprise, une autre mesure a été adoptée contre l’avis du gouvernement: une transformation de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en “impôt sur la fortune improductive”.Le vote de cette nouvelle taxe au rendement incertain, fruit d’une alliance hétéroclite réunissant le MoDem, le PS et le Rassemblement national mais pas Renaissance ni la droite, a une nouvelle fois démontré les difficultés à bâtir un large compromis.”Le changement culturel n’intervient pas aussi vite dans nos esprits que ce que j’avais imaginé”, a dû reconnaître le Premier ministre devant les députés.- “Un petit peu de recul” -Le chef du gouvernement a donc proposé, une fois de plus, de “changer de méthode”: ses ministres réuniront prochainement tous les responsables budgétaires désignés par les groupes parlementaires, loin des caméras, pour tenter d’avancer sur “les grands principes de l’atterrissage”.Sébastien Lecornu formalise ainsi un nouveau cadre de discussion en parallèle des débats dans l’hémicycle, même si dans les faits, les négociations en “coulisses” n’ont jamais été abandonnées, à l’image d’un déjeuner organisé par le Premier ministre avec les responsables du PS, Olivier Faure et Boris Vallaud, vendredi.”À la fin, ce sera un budget de transition. Sans majorité absolue, je suis prêt à accepter une stratégie des petits pas”, a dit le Premier ministre au Parisien samedi, donnant rendez-vous en “seconde lecture” à l’Assemblée, “le moment de vérité” selon lui.”Il y a peut-être besoin de prendre un petit peu de recul, se remettre tous autour de la table pour se synchroniser, converger vers un certain nombre d’éléments”, a affirmé samedi sur France 2 le député Renaissance Pierre Cazeneuve.Les débats sur le budget de l’Etat reprendront lundi avec la poursuite du débat sur la justice fiscale, mais ils seront rapidement mis entre parenthèses pour laisser place à l’examen du budget de la Sécurité sociale, à partir de mardi.Et c’est précisément sur cet objet, et non sur la taxation des hauts patrimoines, que Sébastien Lecornu a annoncé de nouvelles concessions en plus de la suspension de la réforme des retraites: desserrement de la pression budgétaire sur l’hôpital, réindexation des pensions de retraite et dégel des minimas sociaux.Pour compenser ces mesures, une hausse de la CSG sur le patrimoine, est également envisagée par le Premier ministre.- Concessions ou “arrangement” ? -Réelles concessions ou écran de fumée ? Si le premier secrétaire du PS Olivier Faure a présenté ces annonces comme des victoires obtenues par son parti, elles sont en réalité soutenues très majoritairement dans l’hémicycle et avaient toutes été adoptées en commission des Affaires sociales…”Les socialistes, malheureusement, cherchent à tout prix un deal, une combine, un arrangement avec les macronistes pour échapper à la censure et au retour aux urnes”, a raillé samedi la députée Insoumise Aurélie Trouvé sur BFMTV.La menace d’une censure continue néanmoins d’être agitée par Olivier Faure, qui a prévenu vendredi que le budget ne pouvait être voté par le PS en l’état. Mais y aura-t-il des députés pour l’adopter ? “Le chemin est encore long”, a estimé samedi le LR Jean-Didier Berger sur France Info. “En l’état, il n’est pas votable”, a regretté sur CNews Charles Rodwell (Renaissance). Depuis plusieurs jours, de nombreux responsables tablent sur l’échec de la discussion, jugeant inévitable, voire préférable, la mise en place d’un budget par ordonnances, via une loi spéciale ou avec le retour du 49.3.

L’impasse du budget persiste, Lecornu toujours sous pression

Après plusieurs jours de débats intenses au Parlement, l’équation budgétaire demeure délicate pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, forcé de constater les blocages persistants à l’Assemblée au point de prôner un nouveau “changement de méthode” et une “stratégie des petits pas”.Présentée comme un premier moment-clé de l’examen du budget à l’Assemblée nationale, la journée de vendredi n’a pas vraiment permis d’y voir plus clair sur l’hypothèse d’un compromis global, ni sur la survie du gouvernement au-delà de l’automne.”On peut chuter à n’importe quel moment. Ca peut dérailler dix fois”, a affirmé le Premier ministre au Parisien samedi. Car si la taxe Zucman sur les hauts patrimoines a été rejetée, sans surprise, une autre mesure a été adoptée contre l’avis du gouvernement: une transformation de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en “impôt sur la fortune improductive”.Le vote de cette nouvelle taxe au rendement incertain, fruit d’une alliance hétéroclite réunissant le MoDem, le PS et le Rassemblement national mais pas Renaissance ni la droite, a une nouvelle fois démontré les difficultés à bâtir un large compromis.”Le changement culturel n’intervient pas aussi vite dans nos esprits que ce que j’avais imaginé”, a dû reconnaître le Premier ministre devant les députés.- “Un petit peu de recul” -Le chef du gouvernement a donc proposé, une fois de plus, de “changer de méthode”: ses ministres réuniront prochainement tous les responsables budgétaires désignés par les groupes parlementaires, loin des caméras, pour tenter d’avancer sur “les grands principes de l’atterrissage”.Sébastien Lecornu formalise ainsi un nouveau cadre de discussion en parallèle des débats dans l’hémicycle, même si dans les faits, les négociations en “coulisses” n’ont jamais été abandonnées, à l’image d’un déjeuner organisé par le Premier ministre avec les responsables du PS, Olivier Faure et Boris Vallaud, vendredi.”À la fin, ce sera un budget de transition. Sans majorité absolue, je suis prêt à accepter une stratégie des petits pas”, a dit le Premier ministre au Parisien samedi, donnant rendez-vous en “seconde lecture” à l’Assemblée, “le moment de vérité” selon lui.”Il y a peut-être besoin de prendre un petit peu de recul, se remettre tous autour de la table pour se synchroniser, converger vers un certain nombre d’éléments”, a affirmé samedi sur France 2 le député Renaissance Pierre Cazeneuve.Les débats sur le budget de l’Etat reprendront lundi avec la poursuite du débat sur la justice fiscale, mais ils seront rapidement mis entre parenthèses pour laisser place à l’examen du budget de la Sécurité sociale, à partir de mardi.Et c’est précisément sur cet objet, et non sur la taxation des hauts patrimoines, que Sébastien Lecornu a annoncé de nouvelles concessions en plus de la suspension de la réforme des retraites: desserrement de la pression budgétaire sur l’hôpital, réindexation des pensions de retraite et dégel des minimas sociaux.Pour compenser ces mesures, une hausse de la CSG sur le patrimoine, est également envisagée par le Premier ministre.- Concessions ou “arrangement” ? -Réelles concessions ou écran de fumée ? Si le premier secrétaire du PS Olivier Faure a présenté ces annonces comme des victoires obtenues par son parti, elles sont en réalité soutenues très majoritairement dans l’hémicycle et avaient toutes été adoptées en commission des Affaires sociales…”Les socialistes, malheureusement, cherchent à tout prix un deal, une combine, un arrangement avec les macronistes pour échapper à la censure et au retour aux urnes”, a raillé samedi la députée Insoumise Aurélie Trouvé sur BFMTV.La menace d’une censure continue néanmoins d’être agitée par Olivier Faure, qui a prévenu vendredi que le budget ne pouvait être voté par le PS en l’état. Mais y aura-t-il des députés pour l’adopter ? “Le chemin est encore long”, a estimé samedi le LR Jean-Didier Berger sur France Info. “En l’état, il n’est pas votable”, a regretté sur CNews Charles Rodwell (Renaissance). Depuis plusieurs jours, de nombreux responsables tablent sur l’échec de la discussion, jugeant inévitable, voire préférable, la mise en place d’un budget par ordonnances, via une loi spéciale ou avec le retour du 49.3.

L’impasse du budget persiste, Lecornu toujours sous pression

Après plusieurs jours de débats intenses au Parlement, l’équation budgétaire demeure délicate pour le Premier ministre Sébastien Lecornu, forcé de constater les blocages persistants à l’Assemblée au point de prôner un nouveau “changement de méthode” et une “stratégie des petits pas”.Présentée comme un premier moment-clé de l’examen du budget à l’Assemblée nationale, la journée de vendredi n’a pas vraiment permis d’y voir plus clair sur l’hypothèse d’un compromis global, ni sur la survie du gouvernement au-delà de l’automne.”On peut chuter à n’importe quel moment. Ca peut dérailler dix fois”, a affirmé le Premier ministre au Parisien samedi. Car si la taxe Zucman sur les hauts patrimoines a été rejetée, sans surprise, une autre mesure a été adoptée contre l’avis du gouvernement: une transformation de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI) en “impôt sur la fortune improductive”.Le vote de cette nouvelle taxe au rendement incertain, fruit d’une alliance hétéroclite réunissant le MoDem, le PS et le Rassemblement national mais pas Renaissance ni la droite, a une nouvelle fois démontré les difficultés à bâtir un large compromis.”Le changement culturel n’intervient pas aussi vite dans nos esprits que ce que j’avais imaginé”, a dû reconnaître le Premier ministre devant les députés.- “Un petit peu de recul” -Le chef du gouvernement a donc proposé, une fois de plus, de “changer de méthode”: ses ministres réuniront prochainement tous les responsables budgétaires désignés par les groupes parlementaires, loin des caméras, pour tenter d’avancer sur “les grands principes de l’atterrissage”.Sébastien Lecornu formalise ainsi un nouveau cadre de discussion en parallèle des débats dans l’hémicycle, même si dans les faits, les négociations en “coulisses” n’ont jamais été abandonnées, à l’image d’un déjeuner organisé par le Premier ministre avec les responsables du PS, Olivier Faure et Boris Vallaud, vendredi.”À la fin, ce sera un budget de transition. Sans majorité absolue, je suis prêt à accepter une stratégie des petits pas”, a dit le Premier ministre au Parisien samedi, donnant rendez-vous en “seconde lecture” à l’Assemblée, “le moment de vérité” selon lui.”Il y a peut-être besoin de prendre un petit peu de recul, se remettre tous autour de la table pour se synchroniser, converger vers un certain nombre d’éléments”, a affirmé samedi sur France 2 le député Renaissance Pierre Cazeneuve.Les débats sur le budget de l’Etat reprendront lundi avec la poursuite du débat sur la justice fiscale, mais ils seront rapidement mis entre parenthèses pour laisser place à l’examen du budget de la Sécurité sociale, à partir de mardi.Et c’est précisément sur cet objet, et non sur la taxation des hauts patrimoines, que Sébastien Lecornu a annoncé de nouvelles concessions en plus de la suspension de la réforme des retraites: desserrement de la pression budgétaire sur l’hôpital, réindexation des pensions de retraite et dégel des minimas sociaux.Pour compenser ces mesures, une hausse de la CSG sur le patrimoine, est également envisagée par le Premier ministre.- Concessions ou “arrangement” ? -Réelles concessions ou écran de fumée ? Si le premier secrétaire du PS Olivier Faure a présenté ces annonces comme des victoires obtenues par son parti, elles sont en réalité soutenues très majoritairement dans l’hémicycle et avaient toutes été adoptées en commission des Affaires sociales…”Les socialistes, malheureusement, cherchent à tout prix un deal, une combine, un arrangement avec les macronistes pour échapper à la censure et au retour aux urnes”, a raillé samedi la députée Insoumise Aurélie Trouvé sur BFMTV.La menace d’une censure continue néanmoins d’être agitée par Olivier Faure, qui a prévenu vendredi que le budget ne pouvait être voté par le PS en l’état. Mais y aura-t-il des députés pour l’adopter ? “Le chemin est encore long”, a estimé samedi le LR Jean-Didier Berger sur France Info. “En l’état, il n’est pas votable”, a regretté sur CNews Charles Rodwell (Renaissance). Depuis plusieurs jours, de nombreux responsables tablent sur l’échec de la discussion, jugeant inévitable, voire préférable, la mise en place d’un budget par ordonnances, via une loi spéciale ou avec le retour du 49.3.