Sahara occidental: le Conseil de sécurité de l’ONU soutient le plan d’autonomie marocain

Sous l’impulsion des Etats-Unis de Donald Trump, le Conseil de sécurité de l’ONU a apporté vendredi un soutien inédit au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental, l’estimant la solution “la plus réalisable” pour résoudre un conflit enlisé depuis des décennies, malgré l’hostilité de l’Algérie.Le Sahara occidental, colonie espagnole jusqu’en 1975, est contrôlé en majeure partie par le Maroc mais considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies. Un conflit y oppose Rabat aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.Jusqu’alors, le Conseil de sécurité pressait le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie de reprendre des négociations – interrompues depuis 2019 – pour parvenir à une “solution politique réalisable, durable et mutuellement acceptable”.Mais à l’initiative des Américains, chargés de ce dossier au Conseil, la résolution adoptée par 11 voix pour, aucune contre et trois abstentions – l’Algérie ayant refusé de participer au vote – donne un coup de pouce au plan présenté par Rabat en 2007: une autonomie sous souveraineté marocaine pour ce vaste territoire désertique, riche en phosphate et aux eaux poissonneuses.Le texte estime ainsi qu'”une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait représenter la solution la plus réalisable”.Dans ce contexte, il appelle le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres et son émissaire sur ce dossier, Staffan de Mistura, à mener des négociations “sur la base” de ce plan pour parvenir à un accord mutuellement acceptable.”Nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux dans le processus de consécration de la marocanité du Sahara, destiné à clore définitivement ce dossier”, a réagi le roi du Maroc Mohammed VI, saluant un “changement historique” du Conseil.Ce “vote historique” permet de créer “un élan” vers la paix, a également salué l’ambassadeur américain Mike Waltz, assurant de la détermination de Donald Trump dans ce dossier.”Nous pensons qu’une paix régionale est possible cette année”, a-t-il affirmé, appelant toutes les parties à “utiliser les prochaines semaines” pour engager des discussions sérieuses.”L’élan politique est là, il est temps désormais d’avancer”, a renchéri son homologue français Jérôme Bonnafont, saluant l'”approche nouvelle” du Conseil pour relancer les efforts de paix. Une position partagée ni par l’Algérie ni par le Polisario.- “Parodie” -Le texte “ne reflète pas fidèlement, ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation”, a déclaré l’ambassadeur algérien Amar Bendjama, qui a refusé de participer au vote.”Cette résolution ne crée pas, pas encore, le momentum et les conditions nécessaires” pour la réussite des efforts diplomatiques de Donald Trump, a-t-il ajouté.Alger avait déjà regretté en avril la réaffirmation par Washington de son soutien à Rabat. Et ses relations avec Paris sont au plus bas depuis l’été 2024 et la reconnaissance par la France du plan marocain.Après l’annonce spectaculaire en 2020 par Donald Trump du soutien américain à cette proposition en échange d’une normalisation de ses relations avec Israël, le Maroc a obtenu successivement l’appui d’une série de pays dont l’Espagne, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni.Le représentant du Front Polisario à New York, Sidi Omar, soulignant que le vote du Conseil ne représente pas une “reconnaissance de l’occupation militaire marocaine”, a lui qualifié le plan de Rabat de “parodie” qui ne “vaut pas plus que le papier sur lequel il est écrit”.”Le Front Polisario réaffirme la détermination sans faille du peuple sahraoui dans sa lutte contre la libération, la résistance” et “l’indépendance”, a-t-il déclaré à la presse, alors que le chef de la diplomatie du Polisario avait récemment indiqué qu’il serait prêt à accepter le plan uniquement si la population sahraouie le validait par référendum.L’ambassadeur russe Vassili Nebenzia, qui s’est abstenu, a lui espéré que la “charge de cowboy des Américains ne produise pas l’effet inverse en dégelant” le conflit.Lors d’une réunion à huis clos du Conseil de sécurité début octobre, Staffan de Mistura avait répété ses inquiétudes sur le “flou” du plan marocain, selon le texte de son discours vu par l’AFP.”Il est désormais crucial que le Maroc donne plus de détails et développe sa proposition”, y compris concernant “le principe d’autodétermination” du peuple sahraoui, avait-il insisté.La résolution adoptée vendredi prolonge d’autre part d’un an la mission de maintien de la paix de l’ONU au Sahara occidental (Minurso), tout en demandant au secrétaire général d’en réaliser d’ici six mois une “évaluation stratégique”.

Nucléaire: Trump répète vouloir mener des essais, sans clarifier ses intentions exactes

Donald Trump a réitéré vendredi son intention de reprendre les essais d’armes nucléaires, sans toutefois lever l’ambiguïté sur ce qu’il entendait exactement par cette annonce qui a suscité inquiétude et protestations dans le monde entier. Quand un journaliste de l’AFP lui a demandé s’il parlait de procéder à une explosion nucléaire souterraine, ce que les Etats-Unis ont fait pour la dernière fois en 1992, le président américain a répondu: “Je ne vais pas le dire”.”Vous le saurez très bientôt, mais nous allons procéder à des tests, oui. D’autres pays le font aussi. S’ils le font, nous le ferons aussi”, a-t-il déclaré à bord de l’avion présidentiel Air Force One.Jeudi, il avait annoncé avoir ordonné au Pentagone de “commencer à tester nos armes nucléaires sur un pied d’égalité” avec la Russie et la Chine.Le doute demeure depuis – à dessein ou non – sur son propos: parle-t-il d’essais d’armes capables de porter une tête nucléaire ou bien de la détonation même d’une charge nucléaire?Sa décision choc a suscité de vives protestations dans le monde. Dernier à réagir, l’Iran, accusé par les Occidentaux et Israël de développer l’arme atomique malgré ses démentis, a jugé que les Etats-Unis représentaient “le risque de prolifération le plus dangereux au monde”.C’est une “menace grave pour la paix et la sécurité internationales”, a déclaré sur X le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi. “Le monde doit s’unir pour demander des comptes aux États-Unis”.- “Dissuasion crédible” -Des survivants japonais des bombes d’Hiroshima et Nagasaki en août 1945, uniques occurrences de l’usage de l’arme suprême et symbole depuis du tabou militaire absolu, se sont joints aux protestations.Les propos de Donald Trump vont “à l’encontre des efforts déployés par les nations pour construire un monde pacifique sans arme nucléaire et (sont) absolument inacceptables”, a ainsi dénoncé l’organisation Nihon Hidankyo dans une lettre à l’ambassade des Etats-Unis au Japon.A Kuala Lumpur, où il venait de rencontrer son homologue chinois, le ministre américain de la Défense Pete Hegseth a justifié vendredi la décision par la nécessité d’avoir une “dissuasion nucléaire crédible”.”Reprendre les essais est une manière assez responsable, très responsable de le faire”, a-t-il estimé, sans lui non plus clarifier de quel type d’essais il s’agirait.Aucune puissance n’a procédé officiellement à un essai nucléaire depuis trois décennies – à l’exception de la Corée du Nord (à six reprises entre 2006 et 2017). La Russie (alors Union soviétique) n’en a plus conduit depuis 1990 et la Chine depuis 1996.Mais de nombreux pays, Etats-Unis en tête, effectuent régulièrement des tests de vecteurs – missiles, sous-marins, avions de chasse ou autres.Selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), la Russie dispose de 4.309 ogives nucléaires déployées ou stockées, contre 3.700 pour les Etats-Unis et 600 pour les Chinois. Ces chiffres excluent les ogives destinées à être démantelées.- “Escalade imprudente” -L’annonce de Washington intervient dans un contexte géopolitique incandescent, et alors que la rhétorique nucléaire revient périodiquement au premier plan depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.Ces essais “ne doivent jamais être permis”, a insisté jeudi Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. “Nous ne devons pas oublier l’héritage désastreux des plus de 2.000 essais nucléaires menés ces 80 dernières années”.Washington est signataire du Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (Tice). Procéder à une explosion nucléaire en constituerait une violation flagrante.La décision de Donald Trump répond aux manoeuvres de Moscou: cette semaine, le président russe Vladimir Poutine s’est félicité de l’essai final réussi d’un missile de croisière d'”une portée illimitée”, puis de celui d’un drone sous-marin, deux engins à propulsion nucléaire selon Moscou.Mais le Kremlin a précisé jeudi qu’il s’agissait d’essais d’armes capables de porter une charge nucléaire et non de bombes elles-mêmes, disant espérer “que le président Trump en a été informé correctement”.Pékin, pour sa part, a émis le souhait que Washington respecte “sérieusement” ses obligations internationales et prenne “des mesures concrètes pour préserver le système mondial de désarmement et de non-prolifération”.  La Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (Ican), prix Nobel de la paix en 2017, a jugé “pas claires” les intentions américaines et dénoncé “une escalade inutile et imprudente de la menace nucléaire”.

G7 says it’s ‘serious’ about confronting China’s critical mineral dominance

The G7 announced two dozen new projects Friday aimed at reducing China’s dominance of critical mineral supply chains, as Canada’s energy minister vowed the alliance was “serious” about reforming the global market. The deals, announced as Group of Seven energy ministers concluded a meeting in Toronto, involve a range of metals essential to high-tech products, including the rare earth materials where China has built outsized control.The initial steps taken by the newly launched G7 Critical Minerals Production Alliance “sends the world a very clear message,” Canada’s Energy Minister Tim Hodgson told reporters.”We are serious about reducing market concentration and dependencies,” he said, referencing China. Ministers from Britain, Canada, France, Germany, Italy, Japan, and the United States met in Toronto after US President Donald Trump and China’s President Xi Jinping reached a deal that will see Beijing suspend certain rare earth export restrictions for at least one year.Rare earths are needed to make the magnets used in a range of sophisticated products, and the prospect of China limiting exports had rattled markets.China has overwhelming dominance in the processing of rare earths, and Hodgson conceded that broadening supply chains would take time. He said the goal was building systems that stretch from “from mine to magnet.””That doesn’t exist in the West today…It will take time,” he said. The 26 projects announced include partnerships across the G7 and its allies, but the United States has not initially signed on to a specific arrangement. – Non-market tactics -By US Energy Secretary Chris Wright, who attended the meeting, had earlier told reporters that Trump’s administration was in full alignment with G7 allies on countering China’s market influence. There was “no disagreement within the group,” Wright said. He also said the G7 will have to use “non-market” tactics to counter China’s position.”China, frankly, just used non-market practices to squish the rest of the world out of manufacturing those products, so it got strategic leverage. Everybody sees that now,” Wright told reporters.”We need to establish our own ability to mine, process, refine, and create the products that come out of rare earth elements,” Wright said.”We’re going to have to intervene and use some non-market forces.”Repeating a widely shared accusation made against Beijing, Wright said China had used its rare earth stockpiles to manipulate global prices.”As soon as you start to invest, someone floods the market and crushes the prices. (China has) chilled investments,” he said.

G7 says it’s ‘serious’ about confronting China’s critical mineral dominance

The G7 announced two dozen new projects Friday aimed at reducing China’s dominance of critical mineral supply chains, as Canada’s energy minister vowed the alliance was “serious” about reforming the global market. The deals, announced as Group of Seven energy ministers concluded a meeting in Toronto, involve a range of metals essential to high-tech products, including the rare earth materials where China has built outsized control.The initial steps taken by the newly launched G7 Critical Minerals Production Alliance “sends the world a very clear message,” Canada’s Energy Minister Tim Hodgson told reporters.”We are serious about reducing market concentration and dependencies,” he said, referencing China. Ministers from Britain, Canada, France, Germany, Italy, Japan, and the United States met in Toronto after US President Donald Trump and China’s President Xi Jinping reached a deal that will see Beijing suspend certain rare earth export restrictions for at least one year.Rare earths are needed to make the magnets used in a range of sophisticated products, and the prospect of China limiting exports had rattled markets.China has overwhelming dominance in the processing of rare earths, and Hodgson conceded that broadening supply chains would take time. He said the goal was building systems that stretch from “from mine to magnet.””That doesn’t exist in the West today…It will take time,” he said. The 26 projects announced include partnerships across the G7 and its allies, but the United States has not initially signed on to a specific arrangement. – Non-market tactics -By US Energy Secretary Chris Wright, who attended the meeting, had earlier told reporters that Trump’s administration was in full alignment with G7 allies on countering China’s market influence. There was “no disagreement within the group,” Wright said. He also said the G7 will have to use “non-market” tactics to counter China’s position.”China, frankly, just used non-market practices to squish the rest of the world out of manufacturing those products, so it got strategic leverage. Everybody sees that now,” Wright told reporters.”We need to establish our own ability to mine, process, refine, and create the products that come out of rare earth elements,” Wright said.”We’re going to have to intervene and use some non-market forces.”Repeating a widely shared accusation made against Beijing, Wright said China had used its rare earth stockpiles to manipulate global prices.”As soon as you start to invest, someone floods the market and crushes the prices. (China has) chilled investments,” he said.

Allemagne: Dortmund l’emporte à Augsbourg grâce à Guirassy (1-0)

Le Borussia Dortmund s’est imposé vendredi à Augsbourg (1-0), grâce à Serhou Guirassy, un succès qui permet aux hommes de Niko Kovac de s’installer à la 2e place, en attendant les autres rencontres de la 9e journée de Bundesliga.Avec 20 points sur 27 possibles, le Borussia Dortmund compte quatre points de moins que le Bayern (24).Les Munichois tenteront samedi (18h30) à domicile contre Leverkusen (5e, 17) de poursuivre leur série de victoires en ce début de saison (14 en 14 matches joués, toutes compétitions confondues, dont sept en championnat). Derrière le Bayern et Dortmund, le RB Leipzig (3e, 19 pts) reçoit Stuttgart (4e, 18 pts) samedi (15h30).Dans une rencontre terne, Dortmund s’en est remis vendredi soir à Serhou Guirassy, qui a profité d’un renvoi malheureux de la tête d’un défenseur d’Augsbourg sur un de ses coéquipiers, pour récupérer la balle à l’entrée de la surface, ouvrir le score à la 37e minute, et inscrire son 5e but de la saison en championnat.Le BVB se rend en milieu de semaine prochaine en Angleterre pour y affronter Manchester City (mercredi, 21h00), lors de la 4e journée de la phase de ligue de la Ligue des champions.

La Chine envoie un nouvel équipage de trois astronautes sur sa station spatiale

Le vaisseau spatial Shanzhou-21 avec trois astronautes à bord s’est arrimé à la station spatiale chinoise Tiangong moins de quatre heures après avoir été propulsé vendredi par la fusée Longue Marche-2F depuis un pas du nord-ouest du pays.L’arrimage a eu lieu à 19H22 GMT, selon l’agence publique Chine NouvelleL’engin avait décollé depuis le centre de lancement de satellites de Jiuquan, situé dans une zone désertique du nord-ouest de la Chine, à 23H44 locales (15H44 GMT).Les trois astronautes de Shenzhou-21 doivent remplacer l’équipage actuel de Shenzhou-20, qui rentrera sur Terre d’ici quelques jours. Leur mission durera six mois et vise notamment à mener des expériences scientifiques.Ils doivent également effectuer des sorties dans l’espace et installer des boucliers anti-débris à l’extérieur de Tiangong.L’ingénieur Wu Fei, tout juste 32 ans, est en passe de devenir le plus jeune astronaute chinois à partir en mission dans l’espace. Il s’est dit jeudi devant la presse “incroyablement chanceux” de participer à l’aventure.L’équipage sera dirigé par le pilote Zhang Lu, 48 ans, qui avait déjà participé à la mission Shenzhou-15. Ils seront épaulés par Zhang Hongzhang, spécialiste de charge utile et âgé de 39 ans.- Quatre souris -Quatre souris — deux mâles et deux femelles — font également partie du voyage et serviront pour les premières expériences menées en orbite par la Chine sur des rongeurs.Avant leur départ, les astronautes, vêtus de leurs combinaisons blanches, avaient été salués par leurs collègues et leurs familles dans les rues du centre de lancement, construit en plein désert et aux airs de petite ville, avec restaurants, immeubles d’habitation et écoles.La Chine a considérablement développé ses programmes spatiaux depuis une trentaine d’années, injectant des milliards d’euros dans ce secteur afin d’arriver au niveau des Etats-Unis, de la Russie ou de l’Europe.Tiangong en est un projet emblématique. La construction de la station a été achevée en 2022 et elle devrait être opérationnelle au total pendant au moins dix ans. – “Tests cruciaux” -Devenue une puissance de l’espace, la Chine avait posé en 2019 un engin spatial (la sonde Chang’e-4) sur la face cachée de la Lune, une première mondiale. Elle avait aussi fait atterrir en 2021 un petit robot sur Mars.L’agence chinoise chargée des vols habitées, la CMSA, a assuré jeudi à la presse qu’elle “maintenait fermement” l’objectif d’envoyer des humains sur la Lune d’ici 2030.Une série de “tests cruciaux” seront menés à cet égard, notamment sur un atterrisseur lunaire et un vaisseau spatial habité, a-t-elle indiqué.Durant leur séjour, les astronautes de Shenzhou-21 devraient également mener des activités de vulgarisation scientifique afin de promouvoir l’intérêt du public pour l’exploration spatiale.La Chine est formellement exclue de la Station spatiale internationale (ISS) depuis 2011, date à laquelle les Etats-Unis ont interdit à la Nasa de collaborer avec Pékin. Cela a poussé le géant asiatique à développer son propre projet de station spatiale.

Thousands gather to urge closure of Tunisia chemical plant

Thousands of demonstrators gathered in Gabes in southern Tunisia on Friday, calling for the closure of facilities at an ageing chemical factory blamed for hundreds of cases of poisoning.Anger has reignited in the city over pollution from the plant and its toll on residents’ health, while authorities push to expand the output of fertiliser, produced at the complex, to boost Tunisia’s struggling economy.Videos circulating online of children with apparent breathing issues prompted tens of thousands of people to take to the streets in Gabes on October 21 in an unprecedented mobilisation, according to activists.Protesters were out again in force on Friday.”The people demand the dismantling of polluting units,” chanted demonstrators marching towards the Tunisian Chemical Group (GCT) complex, carrying placards reading “Deserve to Breathe”.Khayreddine Debaya, coordinator of Stop Pollution, an NGO working for decades in Gabes, said: “The people have decided — these units must be dismantled as soon as possible.”One resident, Hassani Essouai, said protestors wanted to see a “total dismantling” of the site rather than “repairs or renovation”.Another local, Abderrazak Ounis, said: “No official is responding to our demands. Even still, the smoke is getting worse every day.”The plant, inaugurated in 1972, processes phosphate to make fertilisers, and some of the gases and waste it discharges into the open air and the Mediterranean are radioactive and can cause cancer, researchers have found.Production also emits sulfur gases, nitrogen, and fluorine, according to an audit carried out in July 2025 for the African Development Bank, which reported “major non-compliance” in terms of air and marine pollution.Various studies have highlighted a loss of more than 90 percent of marine biodiversity in the Gulf of Gabes.Doctors and local residents report a higher incidence of respiratory diseases and cancers than elsewhere in Tunisia.Tunisian President Kais Saied recently said he “shares the pain and aspirations” of the city’s inhabitants, promising solutions and that “every Tunisian will soon breathe clean air, free from all forms of pollution”.Authorities have been caught between efforts to develop the strategic sector and a 2017 promise to gradually close the Gabes plant.Equipment Minister Salah Zouari recently announced the implementation of “urgent measures” within “three to six months” after Chinese companies were appointed “to deal with gas emissions”.The GCT did not respond to requests for comment from AFP.According to several experts, the rehabilitation of polluting units, planned more than 15 years ago, remains possible but costly in a country with a debt level of around 80 percent of GDP.