Deux pompiers portés disparus dans l’Aisne, ensevelis sous les décombres d’un incendie

Deux pompiers sont portés disparus à Laon (Aisne), ensevelis sous des décombres alors qu’ils intervenaient lundi soir sur l’incendie d’un immeuble du centre-ville qui n’a pu être circonscrit qu’en fin de nuit, a annoncé mardi la préfecture.Les opérations de recherches pour les retrouver “sont toujours en cours” selon un point de situation de la préfecture diffusé à 07H30, précisant qu’il n’y a pas d’autres victimes, tous les occupants de l’immeuble et des bâtiments voisins ayant pu être évacués.Le feu est parti d’un appartement dans un immeuble du centre historique de Laon, sur lequel les sapeurs-pompiers du Sdis (service d’incendie et de secours) de l’Aisne se sont engagés à partir de lundi 20H45.Plus d’une heure après le début de l’intervention, “un effondrement structurel est survenu, impactant l’ensemble du bâtiment”. C’est à ce moment-là que deux pompiers, qui se trouvaient à l’intérieur du bâtiment, ont été piégés.A 07H00, 168 sapeurs-pompiers étaient toujours mobilisés sur le site, avec le renfort de nombreux services d’incendie et de secours de cinq autres départements et de moyens techniques spéciaux, dont le robot Colossus, permettant une “intervention en zone à risque élevé”, a détaillé la préfecture.

Trump deploys Marines as tensions rise over Los Angeles protests

President Donald Trump ordered active-duty US Marines and 2,000 more National Guard troops into Los Angeles on Monday, vowing those protesting immigration arrests would be “hit harder” than ever.Trump’s extraordinary mobilization of 700 full-time professional military personnel — and thousands of National Guard troops — came on the fourth day of street protests triggered by dozens of immigration arrests in a city with huge foreign-born and Latino populations.California Governor Gavin Newsom slammed the move, posting on X that US Marines “shouldn’t be deployed on American soil facing their own countrymen to fulfill the deranged fantasy of a dictatorial President. This is un-American.”The deployment came after demonstrators took over streets in downtown LA on Sunday, torching cars and looting stores in scenes that saw law enforcement responding with tear gas and rubber bullets.Monday’s demonstrations unfolded largely peacefully, however, after weekend protests triggered by dozens of arrests of people authorities said were illegal migrants and gang members.”Pigs go home!” demonstrators shouted at National Guardsmen outside a federal detention center. Others banged on the sides of unmarked vehicles as they passed through police containment lines.One small business owner whose property was graffitied was supportive of the strongarm tactics.”I think it’s needed to stop the vandalism,” she told AFP, declining to give her name.Others were horrified.”They’re meant to be protecting us, but instead, they’re like, being sent to attack us,” Kelly Diemer, 47, told AFP. “This is not a democracy anymore.”In the nearby city of Santa Ana, about 32 miles (50 kilometers) southwest of Los Angeles, law enforcement fired tear gas and flash-bang grenades on protesters chanting against the Immigration and Customs Enforcement (ICE) agency as darkness fell.-‘Hit harder’ -Trump, speaking in Washington, branded the protesters “professional agitators and insurrectionists.”On social media, he said protesters spat at troops and if they continued to do so, “I promise you they will be hit harder than they have ever been hit before.”Despite isolated and eye-catching acts of violence, officials and local law enforcement stressed the majority of protesters over the weekend had been peaceful.Schools across Los Angeles were operating normally on Monday, while the rhythms of life in the sprawling city appeared largely unchanged.Contrasting Trump’s descriptions of the protests, Mayor Karen Bass said “this is isolated to a few streets. This is not citywide civil unrest.”Los Angeles Police Chief Jim McDonnell said local authorities were able to control the city.”The introduction of federal, military personnel without direct coordination creates logistical challenges and risks confusion during critical incidents,” he told reporters.At least 56 people were arrested over two days and five officers suffered minor injuries, Los Angeles Police Department officials said, while about 60 people were arrested in protests in San Francisco.Protesters also scuffled with police in New York City and in Austin, Texas on Monday.Police made several arrests after around 100 people gathered near a federal building in Manhattan where immigration hearings are held, an AFP reporter there saw, while law enforcement fired tear gas on dozens of protesters in Austin, NBC affiliate KXAN reported.Trump’s use of the military was an “incredibly rare” move for a US president, Rachel VanLandingham, a professor at Southwestern Law School in Los Angeles and a former lieutenant colonel in the US Air Force, told AFP. The National Guard has not been deployed over the head of a state governor since 1965 at the height of the civil rights movement.US law largely prevents the use of the military as a policing force on home soil absent an insurrection.For good reason, VanLandingham said, explaining that troops such as the Marines are trained to use lethal force, as opposed to domestic peacetime law enforcement.”What does ‘protect’ mean to a heavily armed Marine??? Who has not/not trained with local law enforcement, hence creating a command and control nightmare?” she told AFP via email.The Pentagon said late Monday Trump had authorized an extra 2,000 guardsmen, seemingly on top of the 2,000 he deployed over the weekend.Around 1,700 guardsmen had taken up positions in Los Angeles by late Monday, the US Northern Command said on X.

A year on, Kenyan protesters divided on path forwardTue, 10 Jun 2025 05:40:35 GMT

A year on from landmark protests over taxes and corruption, Kenya’s youth remains undeterred by a violent police response but faces conflicting ideas on where to go next. “It was spontaneous, leaderless, and unlike anything our country had ever seen,” said Hanifa Adan, 28, who became one of the most high-profile figures of what became known …

A year on, Kenyan protesters divided on path forwardTue, 10 Jun 2025 05:40:35 GMT Read More »

Bolivie: des milliers de paysans défilent à La Paz contre la crise économique

Plusieurs milliers de paysans ont manifesté lundi à La Paz pour réclamer des solutions à la crise économique que traverse le pays, tandis que plusieurs axes routiers restent bloqués en Bolivie en raison de revendications similaires, a constaté l’AFP.Venus des environs de la capitale administrative, les manifestants ont donné 72 heures au gouvernement du président Luis Arce pour répondre à leurs revendications.”Si la crise n’est pas résolue, nous bloquerons les routes jusqu’à ce qu’il parte. C’est notre ultimatum”, a déclaré à l’AFP Reinaldo Condori, un manifestant de 60 ans.Le coût de la vie a fortement augmenté ces derniers mois dans le pays. En mai, l’inflation a atteint 18,4% sur un an, son niveau le plus élevé depuis au moins 17 ans. La crise résulte d’une pénurie de dollars provoquée principalement par la chute des exportations de gaz. Le gouvernement manque de liquidités pour importer de l’essence et du diesel, qu’il revend à moitié prix. En conséquence, les carburants se raréfient et les prix des aliments flambent.”Nous souffrons. Nos familles meurent de faim”, dénonce parmi les manifestants Virginia Cuéllar, une paysanne de 40 ans. En parallèle, depuis huit jours, les partisans de l’ancien président Evo Morales bloquent des routes, principalement dans le centre du pays.L’autorité nationale des routes, faisait état lundi de 28 points de blocage.Les partisans d’Evo Morales exigent la démission du président Arce, qu’ils accusent d’être responsable de la crise économique et de manipuler les autorités judiciaires et électorales pour l’exclure de la présidentielle d’août. “Nous n’appartenons à aucun parti politique”, a déclaré à La Paz Raimundo Colquehuanca, un manifestant de 47 ans, affirmant être motivé par la défense du pouvoir d’achat.

Au procès Weinstein, les jurés étalent des désaccords mais progressent

Les jurés qui ont en mains le sort de l’ancien producteur roi du cinéma Harvey Weinstein ont progressé lundi sur la route d’un verdict à son procès pour agressions sexuelles et viol, après avoir étalé désaccords et tensions au troisième jour de délibérations.”Nous sommes en bonne voie”, ont-ils fait savoir lundi dans une des dernières notes lues par le juge Curtis Farber, avant l’interruption de leurs discussions à huis clos.Les 12 jurés, qui entameront mardi un quatrième jour de délibérations, doivent décider à l’unanimité si l’ancien puissant producteur, accusé depuis 2017 par des dizaines de femmes d’être un prédateur sexuel, s’est rendu coupable d’agressions sur l’ancienne assistante de production Miriam Haley en 2006 et sur l’ex-mannequin Kaja Sokola la même année, en les forçant à subir un cunnilingus, et de viol en 2013 sur l’aspirante actrice Jessica Mann.Visage honni du mouvement #MeToo, Harvey Weinstein, 73 ans, avait été condamné en 2020 à 23 ans de prison pour les crimes présumés concernant Miriam Haley et Jessica Mann, mais la cour d’appel de New York avait annulé le verdict l’année dernière pour des questions de procédure. Un revirement spectaculaire vécu comme une gifle par les organisations de lutte contre les violences sexuelles et qui a obligé à refaire le procès.Après six semaines de débats, les jurés ont semblé divisés à la reprise des délibérations lundi. Leur représentant a demandé à parler au juge pour lui confier que certains “font pression sur d’autres”, en “parlant du passé” d’Harvey Weinstein sans examiner les faits pour lesquels il est jugé, selon la retranscription de cette discussion hors de la salle d’audience, fournie par le tribunal.- Ambiance “de cour d’école” -Dénonçant un “jury faussé”, Arthur Aidala, avocat d’Harvey Weinstein, a immédiatement demandé l’annulation du procès. Il a essuyé un refus du juge.Le jury a aussi demandé au magistrat de lui rappeler “l’entière définition du doute raisonnable” et les conditions d’unanimité du verdict, de culpabilité ou d’innocence, “en particulier pour éviter un jury bloqué” sur un désaccord, ce qui entraînerait une nouvelle annulation du procès.Ces péripéties ont eu lieu alors que vendredi, un autre juré avait déjà demandé, en vain, à être démis de ses obligations, en se plaignant d’une ambiance “de cour d’école” dans le jury.Lundi, tout au long de la matinée, les conciliabules se sont multipliés entre le magistrat, la défense et les procureurs, dans la salle d’audience au mobilier vieillot de la cour pénale de Manhattan. Harvey Weinstein, assis sur une chaise roulante en raison de multiples problèmes de santé, reste impassible face à l’agitation.A la mi-journée, une autre jurée a voulu rassurer les esprits. “Le ton est très différent aujourd’hui. Nous avançons”, a-t-elle déclaré au juge, qui a semblé pousser un ouf de soulagement en entendant ces mots.- “Du café” -Dernier signe de détente, les jurés ont réclamé lundi dans leur toute dernière note au juge… “du café” pour le lendemain matin. Durant les débats, les trois victimes présumées ont témoigné à visage découvert pendant plusieurs jours pour raconter comment le tout puissant producteur leur avait imposé une relation sexuelle, après les avoir attirées dans son appartement ou une chambre d’hôtel à New York.La défense a tout fait pour discréditer ces accusatrices, en pointant des incohérences et en soulignant qu’elles avaient continué de fréquenter le magnat du cinéma indépendant après les agressions alléguées. Dans sa dernière plaidoirie, l’avocat Arthur Aidala a assuré que les relations sexuelles étaient consenties, dans une logique de “promotion canapé”.Harvey Weinstein comparaît détenu parce qu’il a aussi été condamné à 16 ans de prison en Californie pour viol, ce dont il a fait appel. Les enquêtes en octobre 2017 du New York Times et du New Yorker sur le tout puissant producteur, dont les films ont été auréolés de dizaines d’Oscars, avaient provoqué une onde de choc planétaire, libérant la parole de nombreuses victimes et contraignant les sociétés à de profondes remises en question sur la place des femmes.

Que signifie vraiment le label MSC sur les étiquettes de poisson?

Du grand Carrefour de banlieue au Picard de centre-ville en passant par l’Intermarché de zone périurbaine, le label MSC tamponne de nombreuses boîtes de thon, poissons panés ou surimi.Mais ce label “Marine Stewardship Council”, avec son poisson bleu et blanc en logo et son inscription “Pêche durable”, ne garantit pas l’exclusion de plusieurs pratiques considérées comme néfastes pour la biodiversité marine. – MSC, omniprésentNé en 1997 d’une initiative de l’ONG WWF et du groupe Unilever, le label MSC est de loin le plus répandu, avec quelque 2.300 références labellisées en France.  Sur son site internet, ce label assure garantir “une gestion efficace des pêcheries”, un “impact environnemental minimisé” et des pêches effectuées dans “des stocks de poisson durables”.Pour cela, le label a édicté plusieurs dizaines de critères “scientifiques”. Par exemple, concernant l’état du stock de poissons sur le lieu de pêche, il doit être au moins “fortement probable” que ce dernier soit au-dessus du seuil de renouvellement. De même, la pêcherie labellisée “ne doit pas cibler” les oiseaux, amphibiens, reptiles ou encore mammifères. Mais le MSC est critiqué. L’ONG de défense des océans Bloom estimait par exemple en 2023 que “83% des volumes certifiés par le MSC proviennent de pêcheries destructrices”. Ses détracteurs décrivent le label comme permissif. Bloom pointe l’utilisation de chalutage en eau profonde, de “dragage hydraulique” ou de dispositifs de “concentration de poissons” (DCP), parmi les pêches certifiées par le label. Frédéric Le Manach, directeur scientifique de Bloom, déplore “un label par et pour l’industrie pour pouvoir afficher le message que toute la pêche est durable”. “En effet, la drague, un chalut de fond, le DCP, ça peut être néfaste”, concède Amélie Navarre, directrice du programme MSC France. Le label “se base sur le code de conduite d’une pêche durable de la FAO, qui stipule qu’un programme de certification est non discriminatoire”, explique la dirigeante. Raison pour laquelle le MSC n’interdit “aucun engin de pêche, à part le poison et l’explosif”. “On part du principe que cela peut être bien géré”, ajoute-t-elle.   – Peu de petites pêches”Le label MSC a quand même un certain nombre d’avantages: il s’aligne sur les règles de pêche européenne, souvent non appliquées, c’est une première garantie”, nuance Didier Gascuel, professeur en écologie marine à l’Institut Agro de Rennes. Mais ce professeur critique surtout les difficultés “d’accès à ce label pour les petits pêcheurs”. En effet, pour être certifié par MSC, une pêcherie doit faire appel à un audit indépendant et obtenir un score global minimum de 80 sur 100.  “Cela coûte cher, c’est compliqué. Or ce sont souvent les petites pêches qui sont les plus durables”, affirme Didier Gascuel. Cet angle mort, juge-t-il, conduit à une situation paradoxale où “le consommateur peut avoir face à lui deux produits, l’un labellisé, l’autre non, et où c’est celui qui n’est pas labellisé qui s’avère le plus durable”.- Petits labels alternatifsAucun label ne concurrence le MSC en France en matière de volumes. Parmi les outsiders figure l’écolabel pêche durable, public, lancé par FranceAgriMer en 2014 avec 36 critères (écosystème, environnement, social, qualité). Mais il ne couvre que huit pêcheries en France et souffre d’un “volume de produits labellisés extrêmement faible”, souligne Didier Gascuel.D’autres sont principalement géographiques.Ils trouvent grâce aux yeux de Frédéric Le Manach parce qu’ils sont “simples et binaires”, donc facilement vérifiables. Prenant l’exemple du “Bar de ligne de la Pointe de Bretagne”, il indique qu'”il faut qu’il soit pêché à la ligne, sur un lieu précis”. Ainsi “cela donne un label qui veut dire quelque chose”, salue-t-il. Pour atteindre l’objectif d’une pêche durable, Didier Gascuel prône “des processus alternatifs ou complémentaires aux labels, un système d’étiquetage environnemental de durabilité des produits de la pêche”. Dans un article paru dans la revue Nature, des scientifiques ont édicté onze recommandations pour une pêche durable, parmi lesquelles “pêcher moins”, “limiter la taille des bateaux”, ou encore “interdire l’accès aux espèces et aux zones les plus vulnérables”. 

Que signifie vraiment le label MSC sur les étiquettes de poisson?

Du grand Carrefour de banlieue au Picard de centre-ville en passant par l’Intermarché de zone périurbaine, le label MSC tamponne de nombreuses boîtes de thon, poissons panés ou surimi.Mais ce label “Marine Stewardship Council”, avec son poisson bleu et blanc en logo et son inscription “Pêche durable”, ne garantit pas l’exclusion de plusieurs pratiques considérées comme néfastes pour la biodiversité marine. – MSC, omniprésentNé en 1997 d’une initiative de l’ONG WWF et du groupe Unilever, le label MSC est de loin le plus répandu, avec quelque 2.300 références labellisées en France.  Sur son site internet, ce label assure garantir “une gestion efficace des pêcheries”, un “impact environnemental minimisé” et des pêches effectuées dans “des stocks de poisson durables”.Pour cela, le label a édicté plusieurs dizaines de critères “scientifiques”. Par exemple, concernant l’état du stock de poissons sur le lieu de pêche, il doit être au moins “fortement probable” que ce dernier soit au-dessus du seuil de renouvellement. De même, la pêcherie labellisée “ne doit pas cibler” les oiseaux, amphibiens, reptiles ou encore mammifères. Mais le MSC est critiqué. L’ONG de défense des océans Bloom estimait par exemple en 2023 que “83% des volumes certifiés par le MSC proviennent de pêcheries destructrices”. Ses détracteurs décrivent le label comme permissif. Bloom pointe l’utilisation de chalutage en eau profonde, de “dragage hydraulique” ou de dispositifs de “concentration de poissons” (DCP), parmi les pêches certifiées par le label. Frédéric Le Manach, directeur scientifique de Bloom, déplore “un label par et pour l’industrie pour pouvoir afficher le message que toute la pêche est durable”. “En effet, la drague, un chalut de fond, le DCP, ça peut être néfaste”, concède Amélie Navarre, directrice du programme MSC France. Le label “se base sur le code de conduite d’une pêche durable de la FAO, qui stipule qu’un programme de certification est non discriminatoire”, explique la dirigeante. Raison pour laquelle le MSC n’interdit “aucun engin de pêche, à part le poison et l’explosif”. “On part du principe que cela peut être bien géré”, ajoute-t-elle.   – Peu de petites pêches”Le label MSC a quand même un certain nombre d’avantages: il s’aligne sur les règles de pêche européenne, souvent non appliquées, c’est une première garantie”, nuance Didier Gascuel, professeur en écologie marine à l’Institut Agro de Rennes. Mais ce professeur critique surtout les difficultés “d’accès à ce label pour les petits pêcheurs”. En effet, pour être certifié par MSC, une pêcherie doit faire appel à un audit indépendant et obtenir un score global minimum de 80 sur 100.  “Cela coûte cher, c’est compliqué. Or ce sont souvent les petites pêches qui sont les plus durables”, affirme Didier Gascuel. Cet angle mort, juge-t-il, conduit à une situation paradoxale où “le consommateur peut avoir face à lui deux produits, l’un labellisé, l’autre non, et où c’est celui qui n’est pas labellisé qui s’avère le plus durable”.- Petits labels alternatifsAucun label ne concurrence le MSC en France en matière de volumes. Parmi les outsiders figure l’écolabel pêche durable, public, lancé par FranceAgriMer en 2014 avec 36 critères (écosystème, environnement, social, qualité). Mais il ne couvre que huit pêcheries en France et souffre d’un “volume de produits labellisés extrêmement faible”, souligne Didier Gascuel.D’autres sont principalement géographiques.Ils trouvent grâce aux yeux de Frédéric Le Manach parce qu’ils sont “simples et binaires”, donc facilement vérifiables. Prenant l’exemple du “Bar de ligne de la Pointe de Bretagne”, il indique qu'”il faut qu’il soit pêché à la ligne, sur un lieu précis”. Ainsi “cela donne un label qui veut dire quelque chose”, salue-t-il. Pour atteindre l’objectif d’une pêche durable, Didier Gascuel prône “des processus alternatifs ou complémentaires aux labels, un système d’étiquetage environnemental de durabilité des produits de la pêche”. Dans un article paru dans la revue Nature, des scientifiques ont édicté onze recommandations pour une pêche durable, parmi lesquelles “pêcher moins”, “limiter la taille des bateaux”, ou encore “interdire l’accès aux espèces et aux zones les plus vulnérables”.Â