RFK Jr ousts entire US vaccine panel over alleged conflicts

US Health Secretary Robert F. Kennedy Jr. on Monday announced he was dismissing all current members of a key federal vaccine advisory panel, accusing them of conflicts of interest — his latest salvo against the nation’s immunization policies.The removal of all 17 experts of the Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) was revealed in a Wall Street Journal op-ed and an official press release.Kennedy, who has spent two decades promoting vaccine misinformation, cast the move as essential to restoring public trust, claiming the committee had been compromised by financial ties to pharmaceutical companies.”Today we are prioritizing the restoration of public trust above any specific pro- or anti-vaccine agenda,” he said in a statement from the Department of Health and Human Services.”The public must know that unbiased science — evaluated through a transparent process and insulated from conflicts of interest — guides the recommendations of our health agencies.”In his op-ed, Kennedy claimed the panel was “plagued with persistent conflicts of interest” and had become “little more than a rubber stamp for any vaccine.”He added that new members were being considered to replace those ousted — all of whom were appointed under former president Joe Biden. ACIP members are chosen for their recognized expertise and are required to disclose potential conflicts of interest.”RFK Jr. and the Trump administration are taking a wrecking ball to the programs that keep Americans safe and healthy,” Senate Democratic Leader Chuck Schumer said in response. “Of course, now the fear is that the ACIP will be filled up with people who know nothing about vaccines except suspicion,” Republican Senator Bill Cassidy, a medical doctor who expressed concern about Kennedy’s track record during his Senate nomination but ultimately voted in his favor, wrote on X.”I’ve just spoken with Secretary Kennedy, and I’ll continue to talk with him to ensure this is not the case.”- ‘Silencing expertise’ -The decision drew sharp criticism from Paul Offit, a pediatrician and leading expert on virology and immunology who served on the panel from 1998 to 2003.”He believes that anybody who speaks well of vaccines, or recommends vaccines, must be deeply in the pocket of industry,” Offit told AFP. “He’s fixing a problem that doesn’t exist.””We are witnessing an escalating effort by the Administration to silence independent medical expertise and stoke distrust in lifesaving vaccines,” added Susan Kressly, president of the American Academy of Pediatrics, in a statement.Once a celebrated environmental lawyer, Kennedy pivoted from the mid-2000s to public health — chairing a nonprofit that discouraged routine childhood immunizations and amplified false claims, including the long-debunked theory that the Measles, Mumps and Rubella (MMR) vaccine causes autism.Since taking office, he has curtailed access to Covid-19 shots and continued to raise fears around the MMR vaccine — even as the United States faces its worst measles outbreak in years, with three reported deaths and more than 1,100 confirmed cases.Experts warn the true case count is likely far higher.”How can this country have confidence that the people RFK Jr. wants on the Advisory Committee for Immunization Practices are people we can trust?” Offit asked.He recalled that during US President Donald Trump’s first term, several states formed independent vaccine advisory panels after the administration pressured federal health agencies to prematurely approve Covid-19 vaccines ahead of the 2020 election. That kind of fragmentation, Offit warned, could happen again.ACIP is scheduled to hold its next meeting at the headquarters of the Centers for Disease Control and Prevention in Atlanta from June 25 to June 27.Vaccines for anthrax, Covid-19, human papillomavirus, influenza, Lyme disease, respiratory syncytial virus, and more are on the agenda.

“Ils crachent, on frappe”: Trump franchit un nouveau palier dans l’affirmation de son pouvoir

En déployant l’armée en Californie contre l’avis des autorités locales et en menaçant de l’envoyer dans toutes les villes américaines où se dérouleraient des manifestations contre sa politique migratoire, Donald Trump a franchi un nouveau palier dans l’affirmation de son pouvoir.”Ils crachent, on frappe”: voilà comment le président américain a résumé dimanche sa position d’extrême fermeté face aux affrontements qui ont lieu à Los Angeles depuis trois jours, en marge de manifestations contre la politique anti-immigration radicale du gouvernement fédéral.En décidant samedi d’envoyer 2.000 militaires de la Garde nationale dans les rues de la mégapole californienne, le républicain de 78 ans a, pour la première fois depuis 1965, ordonné de déployer ce corps de réserve, organisé au niveau des Etats, sans demande préalable d’un gouverneur.”C’est une escalade inutile et un abus de pouvoir”, a dénoncé Hina Shamsi, de l’influente association des droits civiques ACLU, dans un communiqué.Le président américain a encore surenchéri lundi avec l’annonce de l’envoi à Los Angeles de 700 membres des Marines, corps d’active de l’armée américaine.Depuis plusieurs années, le président ou candidat Trump évoquait le recours à l’armée pour des opérations de police, mais il n’était pas passé à l’acte pendant son premier passage à la Maison Blanche (2017-2021).- Défilé militaire -Il semble cette fois décidé à déployer au maximum ses compétences de “commandant en chef”, par l’envoi de troupes, mais aussi par des décisions plus symboliques.C’est ainsi que samedi, Washington accueillera une très rare parade militaire, à une date marquant 250 ans depuis la création de l’armée américaine, mais aussi le 79e anniversaire de Donald Trump, qui réalise là un vieux projet.L’entourage du président présente la politique de lutte contre l’immigration clandestine comme une bataille pour la “civilisation” justifiant tous les moyens.”Los Angeles est la preuve que l’immigration de masse détruit les sociétés. (…) Si vous ne réglez pas le problème de l’immigration, rien d’autre ne peut être réglé, ni sauvé”, a écrit sur X le proche conseiller de Donald Trump et principal porte-voix de l’idéologie “Amérique d’abord”, Stephen Miller.Donald Trump avait été interrogé dimanche pour savoir ce qui justifierait d’envoyer des militaires d’active, des Marines, à Los Angeles – chose faite lundi.”La justification sera ce que j’en pense”, avait-il répondu, fidèle à sa conception maximaliste des prérogatives du président, face à celles des deux contre-pouvoirs prévus par la Constitution, la justice et le Congrès.Il n’a pas exclu d’envoyer l’armée dans toutes les villes américaines où se tiendraient des manifestations contre les expulsions d’immigrés en situation irrégulière.- “Pente glissante” -Le républicain “a tendance à utiliser les grands mots et à exagérer assez souvent”, note William Banks, professeur de droit à l’université de Syracuse, interrogé par l’AFP.Les Marines déployés lundi l’ont été “pour assurer la protection des fonctionnaires et bâtiments fédéraux”, selon le Commandement militaire pour l’Amérique du Nord, et non pas expressément pour assurer une mission de maintien de l’ordre.Pour cela, Donald Trump devrait invoquer formellement la “Loi sur l’insurrection” ou “Insurrection Act”, ce qui n’a été fait qu’une trentaine de fois depuis la création des Etats-Unis.S’il passait à l’acte, il irait “à l’encontre de la tradition américaine, qui est de laisser le maintien de l’ordre aux civils”, donc à la police, poursuit William Banks.Ce texte est invoqué “quand tout fout le camp”, résume l’expert. “C’est une pente glissante. S’il déclare l’état d’insurrection, ses pouvoirs seront presque illimités.”Derrière l’aspect légal, le bras de fer est très politique.La Californie est un bastion démocrate, même si Donald Trump y a fait quelques percées locales lors de la dernière présidentielle.C’est aussi, pour la droite radicale américaine, une sorte de repoussoir à cause de ses politiques progressistes.Le président américain a violemment attaqué sur son réseau Truth Social la maire de Los Angeles, Karen Bass, et le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, des démocrates selon lui “incapables” de ramener le calme dans la mégalopole californienne.Il a aussi menacé de conséquences judiciaires les élus de Californie qui s’opposeraient aux opérations d’expulsions.”Si des responsables officiels s’opposent à la loi et à l’ordre, oui, ils feront l’objet de poursuites fédérales,” a assuré Donald Trump.

Apple reste très prudent dans l’intelligence artificielle malgré les pressions extérieures

Déjà en retard sur ses concurrents dans le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) générative, Apple continue d’avancer très prudemment, laissant de nombreux analystes sur leur faim et les investisseurs impatients.”En ce qui concerne les fonctionnalités plus personnalisées de Siri (l’assistant vocal d’Apple, ndlr), nous avons besoin de plus de temps pour finaliser notre travail afin qu’elles répondent à nos exigences en matière de qualité”, a déclaré lundi Tim Cook, le patron du groupe californien.Il s’exprimait sur la scène de la conférence annuelle de l’entreprise pour les développeurs à Cupertino, rendez-vous majeur pour l’entreprise.La transformation de Siri, annoncée lors de l’édition précédente en juin 2024, est l’aspect le plus emblématique de sa stratégie dans l’IA.”Apple Intelligence”, un ensemble de fonctionnalités dopées à l’IA générative, devait faire de Siri un véritable agent IA – le Graal actuel de la Silicon Valley – capable d’accomplir des tâches sur simple demande à l’oral, et en tenant compte des informations à disposition dans les courriels, photos, etc.Mais Apple a dû suspendre ou retarder certains éléments, dont l’évolution de l’assistant vocal.Alors qu’OpenAI (ChatGPT), Google et Meta multiplient les annonces sur les avancées de leurs assistants IA, toujours plus performants et autonomes, Apple s’est ainsi concentré lundi sur de nouveaux systèmes d’exploitation et design des interfaces.- “Enthousiasme émoussé” -“Les retards supplémentaires observés aujourd’hui pourraient traduire un essoufflement de l’innovation ou une incapacité à définir une direction claire en matière d’IA”, estime Gadjo Sevilla, analyste d’Emarketer.La “posture attentiste” d’Apple “risque d’émousser l’enthousiasme des investisseurs, d’autant plus que des concurrents comme Samsung et Google promettent d’importantes intégrations IA dans leurs prochains modèles”, ajoute-t-il.L’action de la firme a perdu 1,21% à la Bourse de New York lundi, mouvement amorcé au moment où débutait la conférence.Pour les utilisateurs, l’annonce la plus marquante sera sans doute celle de l’ajout d’outils de traduction en direct à la messagerie et aux appels audio et vidéo, offre déjà existante sur des smartphones concurrents.”Même si Siri n’a pas fait l’objet d’une refonte majeure capable de satisfaire les critiques, la traduction en direct représente une avancée significative pour Apple Intelligence, à ne pas négliger”, commente Nabila Popal, directrice de recherche chez IDC. “Il s’agit de l’une des fonctionnalités d’IA les plus populaires.”Elle note que les délais dans l’IA n’ont pas nui, à ce stade, aux ventes de l’entreprise.”Apple sait que l’IA n’est pas un sprint mais un marathon. Les annonces d’aujourd’hui montrent qu’Apple joue sur le long terme et reste bien dans la course”, poursuit-elle.- “Concession” aux développeurs -Les experts ont bien accueilli la principale nouvelle pour les développeurs: ils vont pouvoir accéder directement aux capacités d’IA d’Apple Intelligence pour mettre au point des applications d’IA générative qui fonctionneront même hors ligne.Ce service “est une concession opportune”, estime Gadjo Sevilla, “tout en respectant les exigences de confidentialité et de sécurité”. Il permet en outre à Apple de “revoir sa stratégie plus globale” pendant que les éditeurs “conçoivent des expériences IA intégrées au système d’Apple”.Les relations entre Apple et les développeurs sont compliquées depuis des années. Ils reprochent à la firme son écosystème très fermé et les commissions à lui reverser.Une plainte d’Epic Games, le studio derrière le jeu vidéo à succès Fortnite, a conduit en mai la justice américaine à obliger Apple à autoriser les éditeurs d’applications aux Etats-Unis à passer par une autre plateforme de paiements que l’App Store, la boutique du groupe, une mesure déjà obligatoire dans l’Union européenne.Autre sujet d’inquiétude pour la marque à la pomme, Jony Ive, le célèbre designer de l’iPhone, vient d’intégrer OpenAI, où il travaille avec son équipe sur une famille d’appareils connectés, pensés pour l’ère de l’IA.L’analyste Dan Ives, de Wedbush, assure cependant rester “confiant” dans la capacité d’Apple a réussir le virage de l’IA.”Cupertino joue la carte de la prudence, dans un contexte encore marqué par les faux pas de l’an dernier. La stratégie est claire”, souligne-t-il dans une note. “Mais le temps presse.””A terme, Tim Cook et son équipe pourraient être contraints de procéder à des acquisitions majeures pour réellement donner un coup d’accélérateur à leur feuille de route”, ajoute-t-il.

Apple reste très prudent dans l’intelligence artificielle malgré les pressions extérieures

Déjà en retard sur ses concurrents dans le déploiement de l’intelligence artificielle (IA) générative, Apple continue d’avancer très prudemment, laissant de nombreux analystes sur leur faim et les investisseurs impatients.”En ce qui concerne les fonctionnalités plus personnalisées de Siri (l’assistant vocal d’Apple, ndlr), nous avons besoin de plus de temps pour finaliser notre travail afin qu’elles répondent à nos exigences en matière de qualité”, a déclaré lundi Tim Cook, le patron du groupe californien.Il s’exprimait sur la scène de la conférence annuelle de l’entreprise pour les développeurs à Cupertino, rendez-vous majeur pour l’entreprise.La transformation de Siri, annoncée lors de l’édition précédente en juin 2024, est l’aspect le plus emblématique de sa stratégie dans l’IA.”Apple Intelligence”, un ensemble de fonctionnalités dopées à l’IA générative, devait faire de Siri un véritable agent IA – le Graal actuel de la Silicon Valley – capable d’accomplir des tâches sur simple demande à l’oral, et en tenant compte des informations à disposition dans les courriels, photos, etc.Mais Apple a dû suspendre ou retarder certains éléments, dont l’évolution de l’assistant vocal.Alors qu’OpenAI (ChatGPT), Google et Meta multiplient les annonces sur les avancées de leurs assistants IA, toujours plus performants et autonomes, Apple s’est ainsi concentré lundi sur de nouveaux systèmes d’exploitation et design des interfaces.- “Enthousiasme émoussé” -“Les retards supplémentaires observés aujourd’hui pourraient traduire un essoufflement de l’innovation ou une incapacité à définir une direction claire en matière d’IA”, estime Gadjo Sevilla, analyste d’Emarketer.La “posture attentiste” d’Apple “risque d’émousser l’enthousiasme des investisseurs, d’autant plus que des concurrents comme Samsung et Google promettent d’importantes intégrations IA dans leurs prochains modèles”, ajoute-t-il.L’action de la firme a perdu 1,21% à la Bourse de New York lundi, mouvement amorcé au moment où débutait la conférence.Pour les utilisateurs, l’annonce la plus marquante sera sans doute celle de l’ajout d’outils de traduction en direct à la messagerie et aux appels audio et vidéo, offre déjà existante sur des smartphones concurrents.”Même si Siri n’a pas fait l’objet d’une refonte majeure capable de satisfaire les critiques, la traduction en direct représente une avancée significative pour Apple Intelligence, à ne pas négliger”, commente Nabila Popal, directrice de recherche chez IDC. “Il s’agit de l’une des fonctionnalités d’IA les plus populaires.”Elle note que les délais dans l’IA n’ont pas nui, à ce stade, aux ventes de l’entreprise.”Apple sait que l’IA n’est pas un sprint mais un marathon. Les annonces d’aujourd’hui montrent qu’Apple joue sur le long terme et reste bien dans la course”, poursuit-elle.- “Concession” aux développeurs -Les experts ont bien accueilli la principale nouvelle pour les développeurs: ils vont pouvoir accéder directement aux capacités d’IA d’Apple Intelligence pour mettre au point des applications d’IA générative qui fonctionneront même hors ligne.Ce service “est une concession opportune”, estime Gadjo Sevilla, “tout en respectant les exigences de confidentialité et de sécurité”. Il permet en outre à Apple de “revoir sa stratégie plus globale” pendant que les éditeurs “conçoivent des expériences IA intégrées au système d’Apple”.Les relations entre Apple et les développeurs sont compliquées depuis des années. Ils reprochent à la firme son écosystème très fermé et les commissions à lui reverser.Une plainte d’Epic Games, le studio derrière le jeu vidéo à succès Fortnite, a conduit en mai la justice américaine à obliger Apple à autoriser les éditeurs d’applications aux Etats-Unis à passer par une autre plateforme de paiements que l’App Store, la boutique du groupe, une mesure déjà obligatoire dans l’Union européenne.Autre sujet d’inquiétude pour la marque à la pomme, Jony Ive, le célèbre designer de l’iPhone, vient d’intégrer OpenAI, où il travaille avec son équipe sur une famille d’appareils connectés, pensés pour l’ère de l’IA.L’analyste Dan Ives, de Wedbush, assure cependant rester “confiant” dans la capacité d’Apple a réussir le virage de l’IA.”Cupertino joue la carte de la prudence, dans un contexte encore marqué par les faux pas de l’an dernier. La stratégie est claire”, souligne-t-il dans une note. “Mais le temps presse.””A terme, Tim Cook et son équipe pourraient être contraints de procéder à des acquisitions majeures pour réellement donner un coup d’accélérateur à leur feuille de route”, ajoute-t-il.

Bolivie: l’ancien président Evo Morales visé par une enquête pour “terrorisme”

Une enquête a été ouverte en Bolivie contre l’ancien président Evo Morales, après la plainte déposée par le gouvernement pour “terrorisme” et autres infractions pénales liées aux blocages de routes dans le pays, a annoncé lundi le ministère public.”Il a été décidé d’accepter cette plainte” et “cela implique l’ouverture d’une enquête”, a déclaré le procureur général de Bolivie, Roger Mariaca, lors d’une conférence de presse.Le gouvernement a porté plainte le 5 juin contre Evo Morales pour “terrorisme”, “incitation à commettre des délits” ou encore “atteinte à la sécurité des services publics”.La loi bolivienne prévoit une peine de 15 à 20 ans de prison pour terrorisme.Ce dépôt de plainte fait suite à la diffusion d’un enregistrement audio présumé dans lequel une voix, attribuée à l’ex-chef d’Etat, appelle à bloquer les principales routes menant à La Paz, la capitale administrative du pays.L’enregistrement a été transmis aux médias par un ancien dirigeant proche de l’ex-président de gauche.Evo Morales a accusé la semaine dernière le gouvernement de “monter des affaires” pour le discréditer et a rejeté la véracité de l’audio.Depuis le 2 juin, ses partisans bloquent des axes routiers, notamment dans le département de Cochabamba, son fief politique dans le centre du pays. L’autorité nationale des routes faisait état lundi de 28 points de blocage.Ses soutiens réclament la démission du président Luis Arce, qu’ils accusent d’être responsable de la profonde crise économique que traverse le pays et d’avoir manipulé le pouvoir judiciaire et le corps électoral pour exclure M. Morales de l’élection présidentielle du 17 août prochain.- “Ultimatum” -Pour le gouvernement, ces barrages visent à empêcher le scrutin présidentiel et forcer une candidature de M. Morales, qui a gouverné à trois reprises entre 2006 et 2019 et que la justice a déclaré inéligible pour avoir dépassé le nombre autorisé de réélections.Evo Morales vit retranché sous la protection de ses partisans dans son fief du centre du pays, dont il n’a pas pu sortir depuis sept mois, étant visé par un mandat d’arrêt pour une affaire de traite de mineure qu’il nie.Selon le parquet, il aurait entretenu en 2015, alors qu’il dirigeait le pays, une relation avec une adolescente de 15 ans avec le consentement des parents de cette dernière, en échange d’avantages.En novembre 2019, le gouvernement de droite de l’époque avait déjà porté plainte contre Evo Morales pour “terrorisme”, après la diffusion d’un enregistrement audio dans lequel une voix, attribuée à l’ex-président, ordonnait le blocage des routes du pays, en pleine crise sociale après sa démission. L’ancien chef de l’Etat avait nié les faits. L’affaire n’a pas été instruite après l’arrivée au pouvoir de Luis Arce, son ancien ministre de l’Economie.Alors que les tensions s’intensifient, plusieurs milliers de paysans ont défilé lundi dans les rues de La Paz pour dénoncer l’aggravation de la crise économique.Rejoignant en partie les revendications des partisans de M. Morales, ils ont donné un ultimatum de 72 heures au gouvernement. “Si la crise n’est pas résolue, nous bloquerons les routes jusqu’à ce qu’il parte. C’est notre ultimatum”, a déclaré à l’AFP Reinaldo Condori, un manifestant de 60 ans.

Qu’est-ce que le traité pour protéger la haute mer ?

Le traité de protection de la haute mer, dont l’entrée en vigueur est espérée d’ici la fin de l’année, donnera des moyens d’action pour la conservation et la gestion durable de la biodiversité marine dans l’immense partie des océans qui n’appartient à personne.Le traité a été adopté par les Etats membres de l’ONU en juin 2023. Lundi, en marge de la Conférence de l’ONU sur les océans à Nice, il a désormais recueilli 134 signatures et a été ratifié par 49 pays ainsi que l’Union européenne, selon le service des traités de l’ONU. Tandis que le président français a évoqué un total de 55.Pas encore suffisant pour son entrée en vigueur qui aura lieu 120 jours après la 60e ratification.    Les Etats-Unis ont signé le traité en 2023, sous Joe Biden, mais ne devraient pas le ratifier tant que Donald Trump est président.- Haute mer et fonds marinsL’objectif principal est la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine, “dans l’immédiat et à long terme”, dans les zones ne relevant pas d’une juridiction nationale, soit près de la moitié de la planète.Le texte s’appliquera à la haute mer, c’est-à-dire la partie des océans au-delà des zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, qui s’étendent à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes. Il s’appliquera aussi aux fonds marins des eaux internationales et à leur sous-sol, appelés “la Zone”.- Océan morceléMais la future Conférence des parties (COP, organe de décision) devra composer, pour faire appliquer ses décisions, avec d’autres organisations mondiales et régionales qui ont autorité aujourd’hui sur des morceaux de l’océan.En particulier les organisations régionales de pêche et l’Autorité internationale des fonds marins (AIFM) qui délivre pour l’instant des contrats d’exploration minière et négocie un “code minier”.La question de la compétence de la future COP sur les fonds marins est encore compliquée par la récente décision unilatérale de Donald Trump d’accélérer la délivrance par Washington de permis d’extraction minière sous-marine dans les eaux internationales. Les Etats-Unis ne sont pas membres de l’AIFM.- Aires marines protégéesOutil emblématique du futur traité: les aires marines protégées, qui aujourd’hui existent principalement dans les eaux territoriales.Sur la base de la science, la COP, sur proposition d’un ou plusieurs Etats, pourra créer ces sanctuaires dans des zones à caractère unique, particulièrement fragiles ou importantes pour des espèces en danger.Comme dans d’autres COP, notamment celles sur le climat, les décisions seront prises en général par consensus. Mais la décision pourra être prise à la majorité des trois quarts en cas de blocage.Le traité ne détaille pas comment assurer concrètement la mise en Å“uvre de mesures de protection dans ces vastes étendues éloignées des terres, une tâche qui reviendra à la COP.Chaque Etat est responsable des activités sur lesquelles il a de toute façon juridiction même en haute mer, par exemple sur un navire battant pavillon de son pays.- Ressources génétiques marinesChaque Etat, maritime ou non, et toute entité sous sa juridiction, pourra organiser en haute mer des collectes de végétaux, animaux ou microbes, dont le matériel génétique pourra ensuite être utilisé, y compris commercialement, par exemple par des entreprises pharmaceutiques qui espèrent découvrir des molécules miraculeuses.Pour que les pays en développement ne soient pas privés de leur part d’un gâteau qui n’appartient à personne, le traité pose le principe d’un partage “juste et équitable des avantages” liés aux ressources génétiques marines.Le texte prévoit un partage des ressources scientifiques (échantillons, données génétiques sur une “plateforme en libre accès”, transferts de technologies…) ainsi que des éventuels revenus.- Etudes d’impactAvant d’autoriser une activité en haute mer menée sous leur contrôle, les pays devront étudier ses conséquences potentielles sur le milieu marin, si les impacts envisagés sont “plus que mineurs et transitoires”, et publier régulièrement une évaluation des impacts ensuite. Ce sera à l’Etat concerné de décider si une activité est autorisée, alors que les ONG espéraient que la COP soit maître de cette décision.Hormis l’exclusion des activités militaires, le traité ne liste pas les activités concernées, qui pourraient inclure pêche, transport, exploitation minière sous-marine voire techniques de géoingénierie marine pour atténuer le réchauffement.

A Nice, coalition contre la “course prédatrice” vers les fonds marins

Face au projet unilatéral de Donald Trump de récupérer des galets bourrés de métaux au fond du Pacifique, des dirigeants du monde ont défendu lundi à Nice des règles communes, dans une défense du multilatéralisme qui fait écho aux difficultés actuelles du combat climatique.Une soixantaine de dirigeants sont venus sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence de l’ONU sur les océans qui, plus que les précédentes, a suscité des annonces de pays sur la protection des eaux territoriales et le chalutage, souvent saluées par les ONG.”Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a déclaré Emmanuel Macron en ouverture, en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. Le Français s’y rendra dimanche.M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, à présent soutenu par 36 pays et l’Union européenne. Il a qualifié de “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !””Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé dans la foulée le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.A l’esprit de tous: Donald Trump prévoit de lancer — unilatéralement — l’exploitation des “nodules” de nickel et autres métaux critiques qui reposent au fond des eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n’appartiennent pas.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il a appelé à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux sous-marins.Mais pour protéger des océans surchauffés, surpêchés et pollués, les petits pays du Sud et notamment les îles du Pacifique, comme aux COP sur le climat, maintiennent la pression sur tous les pays riches, y compris les Européens.”Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à alléger leur dette.- Protection renforcée en Polynésie française -Sur le traité sur la haute mer, sujet brûlant du sommet, M. Macron s’est félicité d’avoir atteint 55 des 60 ratifications nécessaires, ce qui garantira selon lui, grâce à d’autres engagements, une entrée en vigueur “au 1er janvier de l’année prochaine”, a-t-il dit.Selon le service des traités de l’ONU, 18 nouvelles ratifications ont eu lieu lundi, portant le total à 50. D’autres pourraient arriver dans les prochains jours.”La vague de ratifications du jour est une marée d’espoir et un grand motif de célébration”, s’est félicitée auprès de l’AFP Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance.Le traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 kilomètres – des côtes). Plusieurs pays ont profité de la conférence de Nice pour annoncer de nouvelles aires marines protégées, dont la Grèce, le Brésil ou l’Espagne sur le quart de ses mers. La Polynésie française va créer ce qui sera, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la plus grande aire protégée du monde.D’autres ont annoncé des interdictions localisées du chalutage de fond, comme le Royaume-Uni dans la moitié des aires protégées anglaises. La France l’a fait samedi dans certaines de ses aires, après avoir négocié avec ses pêcheurs, mais les ONG soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin et ses créatures.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd’hui. Selon Emmanuel Macron, après Nice, cette proportion passera à 12%.Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection.”Nous allons échouer (à atteindre l’objectif) 30X30″, a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu’au rythme actuel, il faudrait “300 ans” à la communauté internationale pour protéger “complètement” 30% des océans.

A Nice, coalition contre la “course prédatrice” vers les fonds marins

Face au projet unilatéral de Donald Trump de récupérer des galets bourrés de métaux au fond du Pacifique, des dirigeants du monde ont défendu lundi à Nice des règles communes, dans une défense du multilatéralisme qui fait écho aux difficultés actuelles du combat climatique.Une soixantaine de dirigeants sont venus sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence de l’ONU sur les océans qui, plus que les précédentes, a suscité des annonces de pays sur la protection des eaux territoriales et le chalutage, souvent saluées par les ONG.”Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a déclaré Emmanuel Macron en ouverture, en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. Le Français s’y rendra dimanche.M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, à présent soutenu par 36 pays et l’Union européenne. Il a qualifié de “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !””Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé dans la foulée le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.A l’esprit de tous: Donald Trump prévoit de lancer — unilatéralement — l’exploitation des “nodules” de nickel et autres métaux critiques qui reposent au fond des eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n’appartiennent pas.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il a appelé à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux sous-marins.Mais pour protéger des océans surchauffés, surpêchés et pollués, les petits pays du Sud et notamment les îles du Pacifique, comme aux COP sur le climat, maintiennent la pression sur tous les pays riches, y compris les Européens.”Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à alléger leur dette.- Protection renforcée en Polynésie française -Sur le traité sur la haute mer, sujet brûlant du sommet, M. Macron s’est félicité d’avoir atteint 55 des 60 ratifications nécessaires, ce qui garantira selon lui, grâce à d’autres engagements, une entrée en vigueur “au 1er janvier de l’année prochaine”, a-t-il dit.Selon le service des traités de l’ONU, 18 nouvelles ratifications ont eu lieu lundi, portant le total à 50. D’autres pourraient arriver dans les prochains jours.”La vague de ratifications du jour est une marée d’espoir et un grand motif de célébration”, s’est félicitée auprès de l’AFP Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance.Le traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 kilomètres – des côtes). Plusieurs pays ont profité de la conférence de Nice pour annoncer de nouvelles aires marines protégées, dont la Grèce, le Brésil ou l’Espagne sur le quart de ses mers. La Polynésie française va créer ce qui sera, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la plus grande aire protégée du monde.D’autres ont annoncé des interdictions localisées du chalutage de fond, comme le Royaume-Uni dans la moitié des aires protégées anglaises. La France l’a fait samedi dans certaines de ses aires, après avoir négocié avec ses pêcheurs, mais les ONG soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin et ses créatures.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd’hui. Selon Emmanuel Macron, après Nice, cette proportion passera à 12%.Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection.”Nous allons échouer (à atteindre l’objectif) 30X30″, a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu’au rythme actuel, il faudrait “300 ans” à la communauté internationale pour protéger “complètement” 30% des océans.