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Ukraine: au moins neuf morts à la suite de pluies torrentielles dans le sud 

Des pluies torrentielles suivies d’inondations ont fait au moins neuf morts dont un enfant dans la région d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, ont indiqué mercredi les secours.”Toute la nuit, les sauveteurs ont aidé à évacuer des personnes prises au piège par des inondations, à dégager des voitures, à pomper de l’eau des bâtiments”, ont souligné les services d’urgence ukrainiens sur Telegram.Des images de leurs interventions montrent des véhicules bloqués en pleine rue, en grande partie immergés, ainsi qu’une opération de secours à bord d’un bus, dont les passagers sont extraits un à un sur les épaules de sauveteurs ayant de l’eau jusqu’à la taille.Le président Volodymyr Zelensky a déploré une “situation horrible”.”Neuf personnes ont péri à la suite de cette catastrophe naturelle, dont un enfant. Mes condoléances à leurs familles et à leurs proches”, a écrit le président sur les réseaux sociaux, faisant aussi état d’une personne disparue.”C’était le chaos complet, un cauchemar, la pluie ne cessait pas”, a témoigné auprès de l’AFP une habitante d’Odessa, Nadia Zakhartchenko.Elle a raconté avoir été comme prise au piège lors d’une sortie en ville avec sa fille. Faute de pouvoir circuler, elles se sont réfugiées, “gelées”, dans un café, où elles ont dû attendre plusieurs heures une prise en charge en voiture. “Honnêtement, nous avons eu du mal à rentrer”, dit-elle.Les intempéries ont commencé mardi en début d’après-midi et selon le maire d’Odessa, Guennadiï Troukhanov, il est tombé sur la ville, en l’espace de sept heures, l’équivalent de deux mois de précipitations en moyenne.”Aucun réseau d’égouts ne peut supporter une telle charge”, a ajouté l’élu.Ces intempéries meurtrières interviennent alors que l’Ukraine continue de subir des bombardements quotidiens de l’armée russe, qui contrôle environ 20% de son territoire, trois ans et demi après le lancement de son invasion à grande échelle.La Russie a intensifié ses frappes en septembre. Selon une analyse de l’AFP des rapports quotidiens de l’armée de l’air ukrainienne, les forces russes ont lancé 5.638 drones de longue portée et 185 missiles contre l’Ukraine lors d’attaques nocturnes le mois dernier, soit une hausse de 36% par rapport à août.A Kharkiv (nord-est), les autorités ont fait état d’importantes frappes pendant la nuit de mardi à mercredi, qui ont fait huit blessés, selon le maire Igor Terekhov.A Kherson (sud), un homme a été tué mercredi matin par un tir d’artillerie russe, a annoncé le chef de l’administration militaire régionale, Oleksandr Prokoudine.

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Philippines: le bilan d’un violent séisme porté à 69 morts, les blessés affluent

Les secours ont relevé mercredi à 69 morts le bilan d’un violent séisme aux Philippines et les blessés affluaient au lendemain d’un tremblement de terre de magnitude 6,9 qui a frappé l’archipel quelques jours après des intempéries meurtrières. La plupart des victimes “ont été écrasées par des débris, ce qui a causé leur mort”, a expliqué Rafaelito Alejandro, responsable adjoint de la défense civile, à la télévision nationale, portant le bilan à 69 morts. L’épicentre de la secousse a été détecté en mer, à proximité de l’île de Cebu dans le centre de l’archipel, mardi à 12H59 GMT (21H59 heure locale), selon l’Institut d’études géologiques des États-Unis (USGS).Les autorités ont fait état de 30 morts dans la ville de Bogo, tandis que d’autres localités proches de l’épicentre ont aussi été endeuillées, notamment San Remigio (22 morts) et Medellin (10). L’hôpital de Bogo a indiqué que 186 personnes ont été blessées.- Hôpital saturé -A l’entrée de cet hôpital provincial, des enfants blessés pleurent et des adultes crient en recevant des soins sur des lits disposés sous des tentes bleues. Ils ont été évacués du bâtiment par précaution face aux centaines de répliques qui ont secoué la région pendant la nuit. A côté, des employés de l’hôpital transportent des sacs mortuaires noirs sur des civières jusqu’à des vans, ont observé des journalistes de l’AFP.Le secouriste Teddy Fontillas, 56 ans, qui dit n’avoir pas fermé l’œil de la nuit, explique que des patients doivent être transférés dans d’autres hôpitaux, celui de Bogo étant saturé. “Nous sommes déjà dépassés, donc nous devons les amener en ville”, dit-il, en référence à la capitale provinciale Cebu, située à environ 100 kilomètres au sud. Plus loin à Bogo, des pompiers creusent avec un excavateur pour sonder les débris d’un motel de deux étages effondré, où ils pensent que deux réceptionnistes et un enfant peuvent être piégés. “Nous ne pouvons pas abandonner, même si nous cherchons depuis environ cinq heures maintenant”, déclare à l’AFP Erwin Castaneda, un pompier. “Nous parlons de vies humaines. Nous ferons tout ce que nous pouvons”. Le président Ferdinand Marcos a offert ses “sincères condoléances aux familles endeuillées” et promis une aide rapide.Des images filmées par des habitants et partagées sur les réseaux sociaux montrent une église catholique ancienne sur l’île de Bantayan, près de Cebu, pendant le séisme: devant le bâtiment, une guirlande d’ampoules oscille violemment avant que le clocher ne s’effondre.Dans la ville de Cebu, le marchand de chaussures en ligne Jayford Maranga, 21 ans, raconte s’être caché sous une table pour éviter d’être écrasé par le plafond d’un centre commercial. “Mon ami et moi mangions à la cafétéria près de l’heure de fermeture, et puis bam! C’était comme si la Terre s’arrêtait de tourner. Et ensuite le centre commercial a commencé à trembler”, selon le jeune homme, qui ajoute que son ami a été légèrement blessé.Plus de 300 répliques ont ébranlé la région, selon l’Institut philippin de volcanologie et de sismologie, ralentissant les efforts des sauveteurs.- “Sous le choc” -“J’avais l’impression que nous allions tous tomber. C’est la première fois que je vis ça”, témoigne Agnes Merza, aide-soignante à Bantayan.Les tremblements de terre sont quasi quotidiens aux Philippines, situées sur la Ceinture de feu du Pacifique, un arc de forte activité sismique qui s’étend de l’Asie du Sud-Est au Japon, et à travers le bassin pacifique jusqu’aux côtes ouest des Amériques, du nord au sud. Le passage de la récente tempête Bualoi et du typhon Ragasa avaient causé une quarantaine de morts ces derniers jours dans l’archipel philippin, où se produisent de nombreuses catastrophes naturelles.

Plus de 80 médias espagnols réclament en justice à Madrid 550 millions d’euros à Meta

Plus de 80 médias espagnols réclament à la société Meta, propriétaire de Facebook et Instagram, quelque 550 millions d’euros pour les dommages causés par son modèle publicitaire, dans un procès très attendu qui s’est ouvert mercredi matin à Madrid.L’audience a débuté à 10H00 (08H00 GMT) dans un tribunal de commerce de la capitale espagnole et doit durer jusqu’à jeudi.L’Association des médias d’information (AMI), principale association du secteur en Espagne, a déposé plainte en décembre 2023 contre Meta Irlande, où le géant technologique américain dispose de son siège européen. Elle réclame 551 millions d’euros pour concurrence déloyale dans la vente de publicité numérique.”Ce qui est en jeu, ici, c’est la survie des médias d’information menacés par le comportement prédateur d’une plateforme comme Meta, qui agit sans respecter notre cadre législatif”, a déclaré à la presse Irene Lanzaco, directrice générale de l’association avant le début de l’audience.”Ce que Meta a fait, c’est réaliser un profilage massif du comportement de tous les internautes et, à partir de ce profilage massif, sans les en voir avoir informés ni obtenu le consentement des citoyens, le groupe aurait vendu de la publicité segmentée, générant ainsi un énorme profit à partir d’une action illégale d’un point de vue réglementaire”, a-t-elle insisté.L’AMI accuse Meta d’avoir violé entre mai 2018 et juillet 2023 la réglementation européenne de protection des données, en utilisant les données des internautes sans leur consentement afin de créer des profils publicitaires individualisés. “Il s’agit d’une demande infondée qui (…) ne repose sur aucune preuve concernant le préjudice supposé, tout en ignorant intentionnellement l’évolution de l’industrie publicitaire au cours des dernières années”, a de son côté réagi Meta dans un message transmis à l’AFP.”Meta respecte toutes les lois applicables et a fourni des options claires, des informations transparentes et une large gamme d’outils aux utilisateurs pour contrôler leur expérience sur nos services”, a aussi affirmé le groupe.Les témoins doivent être entendus mercredi, et les rapports d’experts ainsi que les conclusions des parties seront présentés jeudi. Parmi les groupes de médias représentés par l’AMI figurent Prisa, propriétaire du quotidien El Pais et du journal sportif AS, mais aussi Godo (La Vanguardia, Mundo deportivo…), Unidad Editorial (El Mundo, Marca) et Vocento, qui publie le quotidien conservateur ABC.En plus de l’AMI, les radios et télévisions espagnoles ont déposé une autre plainte contre Meta pour les mêmes raisons, réclamant 160 millions d’euros de dommages et intérêts. En France, environ 200 groupes de médias français, y compris les principales chaînes de télévision et les principaux journaux, ont intenté une action similaire contre Meta en avril dernier.

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En Méditerranée, immerger les carcasses de cétacés pour mieux les étudier

Les restes d’un cachalot mort au large de la Corse ont été immergés en profondeur, une première en Méditerranée, afin d’éviter les accidents liés à ces carcasses dérivantes et continuer d’étudier ces mystérieux géants des mers même après leur mort.Les carcasses des grands mammifères marins, rappelle la préfecture maritime de Méditerranée dans un communiqué, principalement des rorquals et cachalots en Méditerranée, “peuvent représenter un danger important pour le trafic maritime”. Jusqu’à présent, les deux solutions pour s’en débarrasser étaient l’équarrissage, long, difficile, et source de potentielles contaminations sanitaires, ou la destruction par engin explosif, source de nuisances pour la faune sous-marine. En lien avec une association de préservation des cétacés, Miraceti, et le sanctuaire Pelagos – qui a pour but de les protéger -, la préfecture a testé “une alternative plus sûre et respectueuse de l’environnement, le dispositif Immercet”, consistant à remorquer les carcasses vers des zones profondes où elles sont lestées et immergées.Après une première tentative ratée en 2024, le protocole Immercet a été réussi en juillet quand une carcasse de cachalot a été signalée à la dérive au large de la Corse, puis localisée flottante et bloquée entre des rochers dans une crique près de Calvi (Haute-Corse). La carcasse a pu être tractée puis immergée avec succès à environ 660 mètres de profondeur.Une opportunité très intéressante, explique à l’AFP Laurène Trudelle, de Miraceti, pour mieux connaître “l’écosystème qui vit sur ces carcasses”. D’abord les nécrophages, divers charognards comme les requins et les crabes, puis des “gastéropodes, polychètes et bivalves qui se développent sur ses sédiments proches de la carcasse”.”Plusieurs de ces espèces sont soupçonnées d’être endémiques des carcasses de grands cétacés”, développe Laurène Trudelle.Sur les huit espèces de cétacés présentes en Méditerranée, rappelle-t-elle, “seules deux ne sont pas en danger: le grand dauphin et le dauphin bleu et blanc”.Les autres, et notamment le rorqual et le cachalot, représentent des populations “fragiles”, fortement impactées par le trafic maritime très intense dans cette zone. Les collisions de grands cétacés avec des bateaux représentent la première cause de mortalité non naturelle. “Encore récemment, on a eu de grands rassemblements de cachalots en plein sur une ligne de trafic Corse-continent”, remarque Laurène Trudelle.