A Nice, coalition contre la “course prédatrice” vers les fonds marins
Face au projet unilatéral de Donald Trump de récupérer des galets bourrés de métaux au fond du Pacifique, des dirigeants du monde ont défendu lundi à Nice des règles communes, dans une défense du multilatéralisme qui fait écho aux difficultés actuelles du combat climatique.Une soixantaine de dirigeants sont venus sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence de l’ONU sur les océans qui, plus que les précédentes, a suscité des annonces de pays sur la protection des eaux territoriales et le chalutage, souvent saluées par les ONG.”Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a déclaré Emmanuel Macron en ouverture, en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. Le Français s’y rendra dimanche.M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, à présent soutenu par 36 pays et l’Union européenne. Il a qualifié de “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !””Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé dans la foulée le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.A l’esprit de tous: Donald Trump prévoit de lancer — unilatéralement — l’exploitation des “nodules” de nickel et autres métaux critiques qui reposent au fond des eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n’appartiennent pas.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il a appelé à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux sous-marins.Mais pour protéger des océans surchauffés, surpêchés et pollués, les petits pays du Sud et notamment les îles du Pacifique, comme aux COP sur le climat, maintiennent la pression sur tous les pays riches, y compris les Européens.”Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à alléger leur dette.- Protection renforcée en Polynésie française -Sur le traité sur la haute mer, sujet brûlant du sommet, M. Macron s’est félicité d’avoir atteint 55 des 60 ratifications nécessaires, ce qui garantira selon lui, grâce à d’autres engagements, une entrée en vigueur “au 1er janvier de l’année prochaine”, a-t-il dit.Selon le service des traités de l’ONU, 18 nouvelles ratifications ont eu lieu lundi, portant le total à 50. D’autres pourraient arriver dans les prochains jours.”La vague de ratifications du jour est une marée d’espoir et un grand motif de célébration”, s’est félicitée auprès de l’AFP Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance.Le traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 kilomètres – des côtes). Plusieurs pays ont profité de la conférence de Nice pour annoncer de nouvelles aires marines protégées, dont la Grèce, le Brésil ou l’Espagne sur le quart de ses mers. La Polynésie française va créer ce qui sera, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la plus grande aire protégée du monde.D’autres ont annoncé des interdictions localisées du chalutage de fond, comme le Royaume-Uni dans la moitié des aires protégées anglaises. La France l’a fait samedi dans certaines de ses aires, après avoir négocié avec ses pêcheurs, mais les ONG soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin et ses créatures.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd’hui. Selon Emmanuel Macron, après Nice, cette proportion passera à 12%.Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection.”Nous allons échouer (à atteindre l’objectif) 30X30″, a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu’au rythme actuel, il faudrait “300 ans” à la communauté internationale pour protéger “complètement” 30% des océans.
A Nice, coalition contre la “course prédatrice” vers les fonds marins
Face au projet unilatéral de Donald Trump de récupérer des galets bourrés de métaux au fond du Pacifique, des dirigeants du monde ont défendu lundi à Nice des règles communes, dans une défense du multilatéralisme qui fait écho aux difficultés actuelles du combat climatique.Une soixantaine de dirigeants sont venus sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence de l’ONU sur les océans qui, plus que les précédentes, a suscité des annonces de pays sur la protection des eaux territoriales et le chalutage, souvent saluées par les ONG.”Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a déclaré Emmanuel Macron en ouverture, en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. Le Français s’y rendra dimanche.M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, à présent soutenu par 36 pays et l’Union européenne. Il a qualifié de “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !””Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé dans la foulée le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.A l’esprit de tous: Donald Trump prévoit de lancer — unilatéralement — l’exploitation des “nodules” de nickel et autres métaux critiques qui reposent au fond des eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n’appartiennent pas.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il a appelé à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux sous-marins.Mais pour protéger des océans surchauffés, surpêchés et pollués, les petits pays du Sud et notamment les îles du Pacifique, comme aux COP sur le climat, maintiennent la pression sur tous les pays riches, y compris les Européens.”Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à alléger leur dette.- Protection renforcée en Polynésie française -Sur le traité sur la haute mer, sujet brûlant du sommet, M. Macron s’est félicité d’avoir atteint 55 des 60 ratifications nécessaires, ce qui garantira selon lui, grâce à d’autres engagements, une entrée en vigueur “au 1er janvier de l’année prochaine”, a-t-il dit.Selon le service des traités de l’ONU, 18 nouvelles ratifications ont eu lieu lundi, portant le total à 50. D’autres pourraient arriver dans les prochains jours.”La vague de ratifications du jour est une marée d’espoir et un grand motif de célébration”, s’est félicitée auprès de l’AFP Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance.Le traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 kilomètres – des côtes). Plusieurs pays ont profité de la conférence de Nice pour annoncer de nouvelles aires marines protégées, dont la Grèce, le Brésil ou l’Espagne sur le quart de ses mers. La Polynésie française va créer ce qui sera, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la plus grande aire protégée du monde.D’autres ont annoncé des interdictions localisées du chalutage de fond, comme le Royaume-Uni dans la moitié des aires protégées anglaises. La France l’a fait samedi dans certaines de ses aires, après avoir négocié avec ses pêcheurs, mais les ONG soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin et ses créatures.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd’hui. Selon Emmanuel Macron, après Nice, cette proportion passera à 12%.Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection.”Nous allons échouer (à atteindre l’objectif) 30X30″, a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu’au rythme actuel, il faudrait “300 ans” à la communauté internationale pour protéger “complètement” 30% des océans.
A Nice, coalition contre la “course prédatrice” vers les fonds marins
Face au projet unilatéral de Donald Trump de récupérer des galets bourrés de métaux au fond du Pacifique, des dirigeants du monde ont défendu lundi à Nice des règles communes, dans une défense du multilatéralisme qui fait écho aux difficultés actuelles du combat climatique.Une soixantaine de dirigeants sont venus sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence de l’ONU sur les océans qui, plus que les précédentes, a suscité des annonces de pays sur la protection des eaux territoriales et le chalutage, souvent saluées par les ONG.”Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a déclaré Emmanuel Macron en ouverture, en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. Le Français s’y rendra dimanche.M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, à présent soutenu par 36 pays et l’Union européenne. Il a qualifié de “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !””Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé dans la foulée le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.A l’esprit de tous: Donald Trump prévoit de lancer — unilatéralement — l’exploitation des “nodules” de nickel et autres métaux critiques qui reposent au fond des eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n’appartiennent pas.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il a appelé à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux sous-marins.Mais pour protéger des océans surchauffés, surpêchés et pollués, les petits pays du Sud et notamment les îles du Pacifique, comme aux COP sur le climat, maintiennent la pression sur tous les pays riches, y compris les Européens.”Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à alléger leur dette.- Protection renforcée en Polynésie française -Sur le traité sur la haute mer, sujet brûlant du sommet, M. Macron s’est félicité d’avoir atteint 55 des 60 ratifications nécessaires, ce qui garantira selon lui, grâce à d’autres engagements, une entrée en vigueur “au 1er janvier de l’année prochaine”, a-t-il dit.Selon le service des traités de l’ONU, 18 nouvelles ratifications ont eu lieu lundi, portant le total à 50. D’autres pourraient arriver dans les prochains jours.”La vague de ratifications du jour est une marée d’espoir et un grand motif de célébration”, s’est félicitée auprès de l’AFP Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance.Le traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 kilomètres – des côtes). Plusieurs pays ont profité de la conférence de Nice pour annoncer de nouvelles aires marines protégées, dont la Grèce, le Brésil ou l’Espagne sur le quart de ses mers. La Polynésie française va créer ce qui sera, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la plus grande aire protégée du monde.D’autres ont annoncé des interdictions localisées du chalutage de fond, comme le Royaume-Uni dans la moitié des aires protégées anglaises. La France l’a fait samedi dans certaines de ses aires, après avoir négocié avec ses pêcheurs, mais les ONG soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin et ses créatures.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd’hui. Selon Emmanuel Macron, après Nice, cette proportion passera à 12%.Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection.”Nous allons échouer (à atteindre l’objectif) 30X30″, a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu’au rythme actuel, il faudrait “300 ans” à la communauté internationale pour protéger “complètement” 30% des océans.
A Nice, coalition contre la “course prédatrice” vers les fonds marins
Face au projet unilatéral de Donald Trump de récupérer des galets bourrés de métaux au fond du Pacifique, des dirigeants du monde ont défendu lundi à Nice des règles communes, dans une défense du multilatéralisme qui fait écho aux difficultés actuelles du combat climatique.Une soixantaine de dirigeants sont venus sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence de l’ONU sur les océans qui, plus que les précédentes, a suscité des annonces de pays sur la protection des eaux territoriales et le chalutage, souvent saluées par les ONG.”Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a déclaré Emmanuel Macron en ouverture, en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. Le Français s’y rendra dimanche.M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, à présent soutenu par 36 pays et l’Union européenne. Il a qualifié de “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !””Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé dans la foulée le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.A l’esprit de tous: Donald Trump prévoit de lancer — unilatéralement — l’exploitation des “nodules” de nickel et autres métaux critiques qui reposent au fond des eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n’appartiennent pas.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il a appelé à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux sous-marins.Mais pour protéger des océans surchauffés, surpêchés et pollués, les petits pays du Sud et notamment les îles du Pacifique, comme aux COP sur le climat, maintiennent la pression sur tous les pays riches, y compris les Européens.”Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à alléger leur dette.- Protection renforcée en Polynésie française -Sur le traité sur la haute mer, sujet brûlant du sommet, M. Macron s’est félicité d’avoir atteint 55 des 60 ratifications nécessaires, ce qui garantira selon lui, grâce à d’autres engagements, une entrée en vigueur “au 1er janvier de l’année prochaine”, a-t-il dit.Selon le service des traités de l’ONU, 18 nouvelles ratifications ont eu lieu lundi, portant le total à 50. D’autres pourraient arriver dans les prochains jours.”La vague de ratifications du jour est une marée d’espoir et un grand motif de célébration”, s’est félicitée auprès de l’AFP Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance.Le traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 kilomètres – des côtes). Plusieurs pays ont profité de la conférence de Nice pour annoncer de nouvelles aires marines protégées, dont la Grèce, le Brésil ou l’Espagne sur le quart de ses mers. La Polynésie française va créer ce qui sera, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la plus grande aire protégée du monde.D’autres ont annoncé des interdictions localisées du chalutage de fond, comme le Royaume-Uni dans la moitié des aires protégées anglaises. La France l’a fait samedi dans certaines de ses aires, après avoir négocié avec ses pêcheurs, mais les ONG soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin et ses créatures.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd’hui. Selon Emmanuel Macron, après Nice, cette proportion passera à 12%.Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection.”Nous allons échouer (à atteindre l’objectif) 30X30″, a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu’au rythme actuel, il faudrait “300 ans” à la communauté internationale pour protéger “complètement” 30% des océans.
A Nice, coalition contre la “course prédatrice” vers les fonds marins
Face au projet unilatéral de Donald Trump de récupérer des galets bourrés de métaux au fond du Pacifique, des dirigeants du monde ont défendu lundi à Nice des règles communes, dans une défense du multilatéralisme qui fait écho aux difficultés actuelles du combat climatique.Une soixantaine de dirigeants sont venus sur la Côte d’Azur, dont beaucoup du Pacifique et d’Amérique latine, pour cette troisième conférence de l’ONU sur les océans qui, plus que les précédentes, a suscité des annonces de pays sur la protection des eaux territoriales et le chalutage, souvent saluées par les ONG.”Les abysses ne sont pas à vendre, pas plus que le Groenland n’est à vendre, pas plus que l’Antarctique ou la haute mer ne sont à vendre”, a déclaré Emmanuel Macron en ouverture, en visant implicitement les déclarations expansionnistes du président américain sur le territoire autonome du Danemark. Le Français s’y rendra dimanche.M. Macron a renouvelé son appel à un moratoire sur l’exploitation minière des fonds marins, à présent soutenu par 36 pays et l’Union européenne. Il a qualifié de “folie de lancer de l’action économique prédatrice qui va bousculer des grands fonds marins (…) quand nous n’y connaissons rien !””Les grands fonds ne peuvent pas devenir un Far West”, a lancé dans la foulée le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.A l’esprit de tous: Donald Trump prévoit de lancer — unilatéralement — l’exploitation des “nodules” de nickel et autres métaux critiques qui reposent au fond des eaux internationales du Pacifique, dans des zones gérées par une autorité onusienne à laquelle les États-Unis n’appartiennent pas.”Nous voyons maintenant planer sur l’océan la menace de l’unilatéralisme. Nous ne pouvons pas permettre qu’il arrive à la mer ce qui est arrivé au commerce international”, a abondé le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Il a appelé à des “actes clairs” de l’Autorité internationale des fonds marins pour mettre fin à cette “course prédatrice” aux métaux sous-marins.Mais pour protéger des océans surchauffés, surpêchés et pollués, les petits pays du Sud et notamment les îles du Pacifique, comme aux COP sur le climat, maintiennent la pression sur tous les pays riches, y compris les Européens.”Si vous voulez vraiment protéger les océans, prouvez-le”, a lancé Surangel Whipps Jr, président du petit atoll des Palaos dans le Pacifique, en appelant les États développés à alléger leur dette.- Protection renforcée en Polynésie française -Sur le traité sur la haute mer, sujet brûlant du sommet, M. Macron s’est félicité d’avoir atteint 55 des 60 ratifications nécessaires, ce qui garantira selon lui, grâce à d’autres engagements, une entrée en vigueur “au 1er janvier de l’année prochaine”, a-t-il dit.Selon le service des traités de l’ONU, 18 nouvelles ratifications ont eu lieu lundi, portant le total à 50. D’autres pourraient arriver dans les prochains jours.”La vague de ratifications du jour est une marée d’espoir et un grand motif de célébration”, s’est félicitée auprès de l’AFP Rebecca Hubbard, directrice de la High Seas Alliance.Le traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales (au-delà de 200 milles marins – 370 kilomètres – des côtes). Plusieurs pays ont profité de la conférence de Nice pour annoncer de nouvelles aires marines protégées, dont la Grèce, le Brésil ou l’Espagne sur le quart de ses mers. La Polynésie française va créer ce qui sera, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, la plus grande aire protégée du monde.D’autres ont annoncé des interdictions localisées du chalutage de fond, comme le Royaume-Uni dans la moitié des aires protégées anglaises. La France l’a fait samedi dans certaines de ses aires, après avoir négocié avec ses pêcheurs, mais les ONG soulignent que cela ne concerne que 4% des eaux métropolitaines.Mis en lumière dans le film “Ocean” du Britannique David Attenborough, le chalutage de fond est critiqué pour les dommages qu’il engendre sur les habitats marins sensibles (herbiers, coraux, etc.) en raclant le plancher marin et ses créatures.La communauté internationale s’est fixé un objectif de 30% de protection en 2030 (appelé 30X30), contre seulement 8,36% aujourd’hui. Selon Emmanuel Macron, après Nice, cette proportion passera à 12%.Mais “protection” signifie rarement interdiction de la pêche ou d’autres activités nuisibles à la biodiversité, chaque pays décidant du niveau de protection.”Nous allons échouer (à atteindre l’objectif) 30X30″, a commenté à Nice Emanuel Gonçalves, chef scientifique de la Fondation Oceano Azul, en estimant qu’au rythme actuel, il faudrait “300 ans” à la communauté internationale pour protéger “complètement” 30% des océans.
US judge dismisses actor Baldoni’s lawsuit against Lively, NYT
A US judge on Monday rejected a $400 million lawsuit that actor Justin Baldoni filed against former co-star Blake Lively and The New York Times after she accused him of sexual harassment and other misbehavior.Back in December the Times reported that Lively had filed a complaint against Baldoni and producer Jamey Heath for allegedly inappropriate behavior and comments during the shooting of the movie “It Ends with Us.”The complaint said Baldoni — who also directed the film — had spoken inappropriately about his sex life and sought to alter the film to include sex scenes that were not in the script and had not been agreed to.It also said Heath had watched Lively while she was topless, despite having been asked to turn away. It further said Baldoni waged a PR campaign to wreck Lively’s reputation.A lawyer for Wayfarer, the studio behind the film, said in a statement released to the New York Times at the time that neither the studio, its executives, nor its PR team did anything to retaliate against Lively.”These claims are completely false, outrageous and intentionally salacious with an intent to publicly hurt and rehash a narrative in the media,” lawyer Bryan Freedman wrote in December.Baldoni filed suit in January against the actress, her husband Ryan Reynolds and the Times, arguing that an article the paper ran in December defamed him.On Monday, Judge Lewis Liman of the US District Court in Manhattan dismissed the lawsuit filed by Baldoni.The judge said the Times had simply reported on Lively’s original legal filing alleging harassment on set and a retaliatory smear campaign, and that it had taken the trouble to seek a reaction from Baldoni to the actress’s allegations.The judge also rejected allegations by Baldoni that Lively, whose Instagram account has more than 43 million followers, had tried to seize control of the film and its promotion. Baldoni accused her husband, Reynolds, of wrongly describing him as a sexual predator.In a statement carried by US media, Lively’s lawyers celebrated what they called a “total victory” over Baldoni’s “retaliatory lawsuit.”Baldoni’s lawyer did not immediately respond to an AFP request for comment.Based on a best-selling novel by the US writer Colleen Hoover, “It Ends with Us” is a romantic drama that made more than $350 million at the box office in 2024, making it one of the biggest hits of the year.
Trump envoie des centaines de Marines à Los Angeles
Donald Trump a pris lundi la décision, exceptionnelle, d’envoyer des militaires d’active du célèbre corps des Marines à Los Angeles après trois jours d’affrontements parfois violents entre forces de l’ordre et manifestants opposés à sa politique migratoire.Le Commandement militaire pour l’Amérique du Nord a indiqué dans un communiqué avoir “activé” quelque “700 Marines” qui vont se joindre aux militaires de la Garde nationale, un autre corps, de réserve celui-là , déjà déployé par le président américain dans la deuxième plus grande ville américaine.Ils “vont être déployés à Los Angeles pour aider à protéger les fonctionnaires et bâtiments fédéraux”, a indiqué un haut fonctionnaire américain.Le gouverneur démocrate de l’Etat, Gavin Newsom, déjà opposé à l’envoi des gardes nationaux, une décision qu’il a attaquée en justice, a estimé que le déploiement de militaires d’active assouvissait “le fantasme fou d’un président dictatorial”.”S’ils crachent, nous frappons, et je vous promets que nous frapperons comme jamais auparavant”, avait précédemment écrit le républicain de 78 ans lundi sur son réseau social Truth à l’intention de ceux qu’il appelle des “insurgés”.Le président américain, clairement décidé à durcir le ton, avait déjà utilisé dimanche cette expression incendiaire, encore plus frappante en anglais (“If they spit, we will hit”).- “Militariser” -Des gardes nationaux, en uniforme militaire et dotés de boucliers, sont déployés lundi devant un centre de détention fédéral de la ville. Face à eux, des manifestants ont crié “Cochons, rentrez chez vous!” D’autres ont tapé sur les flancs de voitures banalisées qui passaient à travers les lignes de police.Une foule de plus en plus nombreuse convergeait aussi vers le centre de Los Angeles, où des policiers séparaient les manifestants des agents fédéraux et où restaient des carcasses de voitures incendiées, traces des heurts de la veille, qui ont débouché en deux jours sur 56 arrestations.”Voir Trump envoyer la Garde nationale sans l’avis du gouverneur, je pense que c’est un mépris flagrant des droits des Etats”, a dit lundi à l’AFP Andrew Schindler, un habitant de Los Angeles, ville très largement démocrate. “Et je pense qu’il est très dangereux qu’il s’en serve comme excuse pour militariser les forces de police.”Vendredi, des manifestants avaient tenté de s’interposer face aux arrestations musclées d’immigrés menées par la police fédérale de l’immigration (ICE).”J’ai vu mon père menotté, entravé à la taille et aux chevilles. C’était très traumatisant”, a témoigné lundi lors d’une conférence de presse Julian, se présentant comme la fille de Mario Romero, arrêté par l’ICE.Le procureur général de Californie Rob Bonta a annoncé lundi poursuivre Donald Trump en justice, estimant que son choix de mobiliser les gardes nationaux sans l’aval du gouverneur, “violait” la Constitution.Dans un court échange avec des journalistes lundi à la Maison Blanche, le républicain a au contraire défendu sa décision comme “excellente”.La maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass, a assuré que le périmètre des affrontements ne concernait que “quelques rues” du centre-ville.- “Super” -A croire Donald Trump, la métropole californienne aurait été “rayée de la carte” s’il n’avait décidé d’envoyer la Garde nationale, un corps de réserve sous double tutelle du pouvoir fédéral et des Etats.Gavin Newsom, considéré comme un potentiel candidat à la Maison Blanche, fait partie des cibles favorites du républicain, qui a lancé lundi qu’il serait “super” de l’arrêter, sans que l’on sache s’il s’agit d’une provocation ou d’une réelle intention.Les autorités mexicaines ont expliqué qu’une quarantaine de ressortissants mexicains avaient été arrêtés vendredi et samedi lors des opérations de l’ICE.Dans l’autre grande ville californienne, San Francisco, la police a annoncé avoir interpellé une soixantaine de personnes après qu’une manifestation contre la politique anti-immigration du gouvernement a dégénéré.Evoquant une “invasion” des Etats-Unis, Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue de son second mandat.
Trump envoie des centaines de Marines à Los Angeles
Donald Trump a pris lundi la décision, exceptionnelle, d’envoyer des militaires d’active du célèbre corps des Marines à Los Angeles après trois jours d’affrontements parfois violents entre forces de l’ordre et manifestants opposés à sa politique migratoire.Le Commandement militaire pour l’Amérique du Nord a indiqué dans un communiqué avoir “activé” quelque “700 Marines” qui vont se joindre aux militaires de la Garde nationale, un autre corps, de réserve celui-là , déjà déployé par le président américain dans la deuxième plus grande ville américaine.Ils “vont être déployés à Los Angeles pour aider à protéger les fonctionnaires et bâtiments fédéraux”, a indiqué un haut fonctionnaire américain.Le gouverneur démocrate de l’Etat, Gavin Newsom, déjà opposé à l’envoi des gardes nationaux, une décision qu’il a attaquée en justice, a estimé que le déploiement de militaires d’active assouvissait “le fantasme fou d’un président dictatorial”.”S’ils crachent, nous frappons, et je vous promets que nous frapperons comme jamais auparavant”, avait précédemment écrit le républicain de 78 ans lundi sur son réseau social Truth à l’intention de ceux qu’il appelle des “insurgés”.Le président américain, clairement décidé à durcir le ton, avait déjà utilisé dimanche cette expression incendiaire, encore plus frappante en anglais (“If they spit, we will hit”).- “Militariser” -Des gardes nationaux, en uniforme militaire et dotés de boucliers, sont déployés lundi devant un centre de détention fédéral de la ville. Face à eux, des manifestants ont crié “Cochons, rentrez chez vous!” D’autres ont tapé sur les flancs de voitures banalisées qui passaient à travers les lignes de police.Une foule de plus en plus nombreuse convergeait aussi vers le centre de Los Angeles, où des policiers séparaient les manifestants des agents fédéraux et où restaient des carcasses de voitures incendiées, traces des heurts de la veille, qui ont débouché en deux jours sur 56 arrestations.”Voir Trump envoyer la Garde nationale sans l’avis du gouverneur, je pense que c’est un mépris flagrant des droits des Etats”, a dit lundi à l’AFP Andrew Schindler, un habitant de Los Angeles, ville très largement démocrate. “Et je pense qu’il est très dangereux qu’il s’en serve comme excuse pour militariser les forces de police.”Vendredi, des manifestants avaient tenté de s’interposer face aux arrestations musclées d’immigrés menées par la police fédérale de l’immigration (ICE).”J’ai vu mon père menotté, entravé à la taille et aux chevilles. C’était très traumatisant”, a témoigné lundi lors d’une conférence de presse Julian, se présentant comme la fille de Mario Romero, arrêté par l’ICE.Le procureur général de Californie Rob Bonta a annoncé lundi poursuivre Donald Trump en justice, estimant que son choix de mobiliser les gardes nationaux sans l’aval du gouverneur, “violait” la Constitution.Dans un court échange avec des journalistes lundi à la Maison Blanche, le républicain a au contraire défendu sa décision comme “excellente”.La maire démocrate de Los Angeles, Karen Bass, a assuré que le périmètre des affrontements ne concernait que “quelques rues” du centre-ville.- “Super” -A croire Donald Trump, la métropole californienne aurait été “rayée de la carte” s’il n’avait décidé d’envoyer la Garde nationale, un corps de réserve sous double tutelle du pouvoir fédéral et des Etats.Gavin Newsom, considéré comme un potentiel candidat à la Maison Blanche, fait partie des cibles favorites du républicain, qui a lancé lundi qu’il serait “super” de l’arrêter, sans que l’on sache s’il s’agit d’une provocation ou d’une réelle intention.Les autorités mexicaines ont expliqué qu’une quarantaine de ressortissants mexicains avaient été arrêtés vendredi et samedi lors des opérations de l’ICE.Dans l’autre grande ville californienne, San Francisco, la police a annoncé avoir interpellé une soixantaine de personnes après qu’une manifestation contre la politique anti-immigration du gouvernement a dégénéré.Evoquant une “invasion” des Etats-Unis, Donald Trump a érigé la lutte contre l’immigration clandestine en priorité absolue de son second mandat.
Jurors making ‘good progress’ towards Weinstein retrial verdict
Jurors reported getting closer to a verdict Monday in the sex crimes retrial of disgraced Hollywood mogul Harvey Weinstein, despite tensions raising the risk of a deadlocked jury and a mistrial.”We’re making good progress,” Judge Curtis Farber read in a final note from jurors wrapping up the third day of closed-door deliberations in the New York courtroom.Farber had previously read aloud two notes sent to him by the 12-member jury.In the first note, a juror expressed a desire to talk to Farber “about the situation that isn’t very good.”In the second, jurors wrote they “request the entire definition of reasonable doubt and rules of the jury especially to avoid a hung jury.”A hung jury occurs when a judge acknowledges that jurors have been unable to reach a unanimous decision after several days of deliberations. In that case, a mistrial would be declared and a new trial may be held.On Monday morning, Weinstein, whose downfall in 2017 sparked the global #MeToo movement, looked on impassively from his wheelchair, as the judge, prosecutors and his lawyers engaged in tense discussions.The jury must decide whether Weinstein — accused by dozens of women of being a sexual predator — is guilty of sexual assaults in 2006 on Miriam Haley and former model Kaja Sokola, and of rape in 2013 of then-aspiring actress Jessica Mann.Weinstein is on trial again after a New York state appeals court threw out his 2020 convictions, citing irregularities in the original proceedings. The former movie industry titan’s 23-year prison sentence for the initial conviction was thrown out, but he remains imprisoned for separate offenses.- ‘Playground stuff’ – On Friday, one juror came forward to report tensions between his fellow panelists, alleging “people are being shunned. It’s playground stuff.”He asked to resign as a juror, but Farber denied his request.Responding to the situation, Weinstein’s lawyer Arthur Aidala called for a mistrial, but the judge refused his request.At midday Monday, another juror sought to deliver a message of reassurance that matters had calmed down.”Things are going well, the tone is very different today, we are finding headways,” she told the judge, who appeared to breathe a sigh of relief. During the trial, the three alleged victims testified for several days, recounting how the powerful movie producer had forced them into sexual relations after luring them to his apartment or a hotel room in New York.On Wednesday, prosecutor Nicole Blumberg summarized the evidence of the three alleged victims by saying simply: “He raped three women, they all said no.”The Hollywood figure had “all the power” and “all the control” over the alleged victims, which is why jurors should find him guilty, she said.”The defendant thought the rules did not apply to him, now it is the time to let him know that the rules apply to him.”Weinstein did not take the stand but conceded in an interview with FOX5 television on Friday that he had acted “immorally.” He insisted he did nothing criminal, however.Weinstein’s defense team has suggested the women accused him to score a payday from a legal settlement or criminal damages.Â