Nucléaire: pourparlers “sérieux” pour l’Iran, “encourageants” pour les Etats-Unis

Les Etats-Unis et l’Iran ont achevé dimanche à Mascate un quatrième cycle de négociations sur le nucléaire, sans annoncer de percée mais en affichant un optimisme prudent.  Dans un contexte d’opposition croissante des Etats-Unis à l’enrichissement de l’uranium par l’Iran, le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi et l’émissaire pour le Moyen-Orient Steve Witkoff ont eu une nouvelle série de discussions via le médiateur omanais.Celle-ci est intervenue avant une tournée au Moyen-Orient du président américain Donald Trump, qui le conduira en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis du 13 au 16 mai.”Les négociations ont été beaucoup plus sérieuses et explicites que les trois cycles précédents” et elles “avancent”, a dit M. Araghchi, qui doit se rendre lundi aux Emirats.Il a réaffirmé que son pays continuerait à enrichir l’uranium et qu’il n’y avait “pas de place pour un compromis” à ce sujet. Mais il a souligné que l’Iran “pourrait être ouvert à limiter le taux d’enrichissement pour aider à instaurer la confiance”.De son côté, un haut responsable américain a indiqué, sous le couvert d’anonymat, que les Etats-Unis étaient “encouragés par les résultats des discussions” et attendaient “avec impatience la prochaine rencontre (…)”.  Lancés le 12 avril, les pourparlers visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d’une levée des sanctions qui paralysent l’économie iranienne.- “Inacceptables” -L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord nucléaire de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fissile inquiètent les puissances occidentales.Les Occidentaux, au premier rang desquels les Etats-Unis, et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, mais ce pays affirme que son programme est destiné à des fins civiles.”L’Iran ne renoncera pas à ses droits nucléaires pacifiques”, a affirmé le président iranien Massoud Pezeshkian après les discussions à Mascate. La question du “démantèlement de l’ensemble des installations nucléaires iraniennes est inacceptable pour nous”, a-t-il ajouté.Dans une déclaration vendredi au média Breitbart News, M. Witkoff avait souligné l’opposition de l’administration Trump à tout enrichissement. “Cela signifie le démantèlement, l’interdiction de la militarisation, et que Natanz, Fordo et Ispahan (trois installations d’enrichissement en Iran) doivent être démantelées.”Quant aux pourparlers, “s’ils ne sont pas productifs dimanche, ils ne continueront pas et nous devrons emprunter une autre voie”, avait-il averti.Aux négociations dimanche, il y a eu un échange d'”idées utiles et originales reflétant une volonté de parvenir à un accord honorable”, a dit le médiateur omanais.Et les Affaires étrangères à Téhéran ont évoqué des pourparlers “difficiles mais utiles pour (…) trouver des moyens raisonnables et réalistes pour surmonter les divergences”.L’Iran avait dit qu’il réclamerait dimanche la levée des sanctions et la reconnaissance de son droit à l’énergie nucléaire à des fins pacifiques.- “Le régime le plus dangereux” -Après son retour à la Maison Blanche en janvier, M. Trump a relancé sa politique dite de “pression maximale” sur l’Iran, visant notamment le secteur pétrolier, et pressé la République islamique de négocier tout en menaçant de la bombarder en cas d’échec de la diplomatie.Pendant le premier mandat de Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés en 2018 de l’accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer le programme nucléaire iranien en échange d’une levée des sanctions internationales, le rendant caduc.L’accord de 2015 prévoit de rétablir des sanctions internationales en cas de non-respect par l’Iran de ses engagements, une option qui expire en octobre prochain.Les discussions entre l’Iran et les Etats-Unis, qui n’ont pas de relations diplomatiques depuis 1980, sont les premières à ce niveau depuis le retrait américain de l’accord nucléaire. Israël a réaffirmé dimanche que l’Iran, son ennemi juré, ne devrait pas pouvoir se doter de l’arme nucléaire. “Le régime le plus dangereux ne doit en aucun cas obtenir l’arme la plus dangereuse au monde”, a affirmé son chef de la diplomatie Gideon Saar.

Tollé du Crif et de la Licra après des propos d’Ardisson sur la situation à Gaza

La Licra et le Crif ont condamné dimanche les propos tenus la veille par l’animateur et producteur Thierry Ardisson sur France 2 comparant Gaza à Auschwitz, des propos pour lesquels il a demandé pardon, dimanche, auprès de “ses amis juifs”. Gaza, “c’est Auschwitz, voilà, c’est tout ce qu’il y a dire”, a déclaré Thierry Ardisson samedi soir dans l’émission “Quelle Epoque!” présentée par Léa Salamé, faisant référence au camp de concentration et d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau en Pologne.”On nous dira +mais vous saviez+, c’est ça qui est fou”, a-t-il ajouté, en évoquant la situation dans la bande de Gaza.Dimanche, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a “condamné une nouvelle fois la banalisation des comparaisons outrancières et le confusionnisme ambiant. Le nazisme et la Shoah ne sont pas l’alpha et l’oméga de toutes les crises nationales et internationales. Gaza n’est pas Auschwitz”, a-t-elle écrit sur le réseau social X.Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a lui aussi lancé: “Non, Thierry Ardisson, Gaza n’est pas Auschwitz !”, sur le même réseau.”La Mémoire de la Shoah n’est jamais autant convoquée dans le débat public que par ceux qui veulent la retourner contre les Juifs”, a déclaré M. Arfi. “Je déplore depuis le 7 Octobre (2023, ndlr) la détresse de toutes les populations civiles, israéliennes et palestiniennes. Mais pour quel autre conflit utilise-t-on ces comparaisons avec la Shoah ? Aucune critique d’Israël ne justifie de le nazifier”, a-t-il encore écrit.Selon lui, “la situation au Proche-Orient est suffisamment compliquée et difficile pour ne pas avoir besoin de ces confusions coupables”.Dans un communiqué transmis à l’AFP dimanche, M. Ardisson est revenu sur ses déclarations. “L’émotion était sans doute trop forte et mon propos exagéré”. “Je prie mes amis juifs de bien vouloir me pardonner”, ajoute-t-il, rappelant avoir à plusieurs reprises pris position publiquement contre l’antisémitisme.Il a notamment exemple pris part à la “marche contre l’antisémitisme”, qui a eu lieu le 12 novembre 2023.L’équipe de l’émission a également tenu “à exprimer sa compréhension devant les réactions et l’indignation suscitées par les propos tenus par Thierry Ardisson”, sur X, rappelant que ce dernier avait présenté ses excuses.”Quelle Époque a consacré de nombreuses émissions aux massacres du 7 octobre, à la montée de l’antisémitisme et à la Shoah. Et nous tenons à réaffirmer qu’en aucune manière la Shoah ne saurait être banalisée”, ajoute l’équipe. Elle souligne en outre que la “séquence en question venait (…) après un long développement sur l’horreur de l’antisémitisme en France”.En guerre contre le Hamas depuis l’attaque sans précédent perpétrée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023, Israël bloque depuis le 2 mars l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, où celle-ci est vitale pour les 2,4 millions d’habitants.Depuis des semaines, des responsables de l’ONU et d’ONG multiplient les avertissements sur la pénurie de nourriture, de médicaments et de carburant dans le territoire palestinien assiégé.Affirmant qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza, Israël dit que le blocus mis en place le 2 mars, vise à contraindre le Hamas à libérer les otages qui y sont toujours retenus depuis l’attaque du 7 octobre 2023.

Parade, protests kick off Eurovision Song Contest week

The Eurovision Song Contest burst into Basel on Sunday, but a parade launching a week of build-up to the grand final was marked by protests over Israel’s participation.The Swiss city is hosting the 69th edition of the world’s biggest annual live televised music event, reaching around 160 million viewers.Organisers said tens of thousands of spectators took to the streets to welcome the 37 artists representing the competing countries.Europop beats, dramatic staging and earworm choruses dominate the stage but Eurovision’s light-hearted kitsch often unfolds against a backdrop of serious geopolitics.A demonstration took place Sunday to protest Israel’s participation in the contest as the nation ramps up its war in Gaza, which has claimed tens of thousands of lives.As the parade began outside Basel’s iconic 500-year-old city hall, around a dozen Palestinian flags could be seen waving in the crowd. One banner read: “Israel: open Gaza’s borders. Let aid in”.One flag-waving protester was tackled by police officers.Some held up signs reading: “No applause for genocide” and “Singing while Gaza burns”.- ‘Throat-slitting gesture’ -The competition is organised by the European Broadcasting Union (EBU), the world’s biggest public service media alliance, of which Israel’s broadcaster Kan is a member.Its entrant this year is Yuval Raphael. She survived the October 7, 2023 attack on Israel that sparked the war in Gaza, hiding beneath dead bodies as Hamas gunmen attacked a music festival, killing hundreds.As she emerged from the city hall, Raphael, 24, waved and blew kisses to the crowd and posed for photographs, waving the Israeli flag.Kan said it had filed a complaint with Swiss police “following an incident in which a young man wearing a keffiyeh and holding a Palestinian flag made a throat-slitting gesture toward Yuval Raphael and members of the Israeli Eurovision delegation”.AFP has sought a comment from the Basel police and the EBU.Basel resident Birgit Althaler, was among the demonstrators.”Israel has always used Eurovision as a platform for propaganda. And it’s also scandalous that the city of Basel for example, does nothing,” she told AFP.”It’s important that Eurovision changes,” she said.- ‘Vibrant energy’ -Switzerland is hosting after Swiss vocalist Nemo won Eurovision 2024 in Malmo with the highly personal song “The Code”.Nemo has joined calls for Israel to be thrown out of the event.”Israel’s actions are fundamentally at odds with the values that Eurovision claims to uphold — peace, unity, and respect for human rights,” the singer told the Huffington Post news website.Basel’s emergency services said the parade to the Messeplatz square “went off without any significant problems””The police were able to stop around 150 people at the Messeplatz through their presence and thus prevent the official event from being disrupted,” it said in a brief statement.Vintage trams and buses took the performers along the so-called “turquoise carpet” parade route — the longest in Eurovision history at 1.3 kilometres (0.8 miles).The parade was accompanied by drummers, carnival groups, marching bands, alphorn players and techno DJ sets.”The moment we have eagerly awaited is finally here,” said Conradin Cramer, president of the Basel City canton, declaring Eurovision 2025 officially open.”The stage is ready. Excitement fills the air and the entire city is buzzing with a unique and vibrant energy.”- Sweden and Austria out front -The semi-finals on Tuesday and Thursday will eliminate 11 countries, leaving 26 nations to contest Saturday’s final at the St. Jakobshalle arena.Sweden’s entry KAJ — from Finland’s Swedish-speaking minority — are the hot favourites to win, with a comical take on the joy of having a sauna.”The plan is to win for Sweden then the Finns can feel it’s basically their win but Sweden pays for it,” quipped the group’s Jakob Norrgard.Austria’s JJ is the bookmakers’ second-favourite with “Wasted Love”, a song in the mould of last year’s winner, “The Code”, combining operatic vocals and modern beats.”I’m very excited. Obviously there’s a little bit of pressure because people have high expectations,” JJ told AFP.”When I saw Nemo’s performance, I was blown away. But we have different styles. I’m glad that people see similarities and are comparing me to a former winner,” he said.rjm-burs/nl/djt-jj

Trophées UNFP: le sacre de Dembélé qui peut rêver encore plus grand

Ousmane Dembélé a été désigné meilleur joueur de Ligue 1 dimanche lors des Trophées UNFP à Paris, où la mainmise du PSG sur ces récompenses de fin de saison, aurait été totale sans le sacre du Lillois Lucas Chevalier, désigné meilleur gardien.En outre, le club parisien, déjà assuré de finir champion de France, qui disputera la finale de la Coupe de France le 24 mai face à Reims et, surtout, celle de la Ligue des champions, une semaine plus tard, le 31, face à l’Inter Milan à Munich, a vu Luis Enrique remporter le titre de meilleur entraîneur et Désiré Doué celui de meilleur espoir de Ligue 1.Mais le tube de l’année se nomme bel et bien Ousmane Dembélé, élu meilleur joueur par ses pairs, au cours d’une soirée de prix décernés par le syndicat des joueurs (UNFP) depuis 1994.”Dembouz”, machine à buts, qui l’aurait imaginé ? Le numéro 10 parisien s’illustrait surtout par ses dribbles incessants et… sa maladresse dans le dernier geste. Mais une mue a opéré à la suite de son replacement en faux numéro 9, expérimenté par séquences par Luis Enrique depuis décembre.”Avec cette position un peu plus axiale, je suis plus au coeur du jeu, et je suis plus devant le but aussi, ça m’aide à marquer des buts et à être plus lucide dans la surface. Je suis heureux de cette position”, a-t-il déclaré lors de la remise de son trophée, aux côtés du sélectionneur Didier Deschamps. “Lui me met encore à droite”, a-t-il ajouté, dans une boutade.- Dembélé succède à Mbappé -Trois jours après un triplé réussi le 29 janvier à Stuttgart en Ligue des champions, Dembélé a refait le coup Ligue 1 à Brest: trois buts qui ont illustré son intelligence de placement et sa finesse technique, gonflées par une confiance en lui inédite. Le Parisien ne s’est plus arrêté, émargeant à 33 buts et 13 passes décisives toutes compétitions confondues, avant la dernière journée de championnat et les deux finales qui l’attendent.Pour l’ailier reconverti, la saison, déjà exceptionnelle, peut ainsi se terminer en apothéose si son club remporte sa première Ligue des champions et s’illustre lors du Mondial des clubs aux Etats-Unis cet été, car il se positionnerait logiquement comme un des candidats les plus sérieux à l’obtention du Ballon d’Or.Une forme de pied de nez à Kylian Mbappé, son prédécesseur au titre de meilleur joueur de Ligue 1, parti au Real Madrid pour optimiser ses chances d’enfin gagner cette C1 et aussi décrocher la consécration individuelle suprême du football mondial. A défaut, le capitaine des Bleus a tout de même été désigné meilleur joueur français à l’étranger.Luis Enrique, préféré à Eric Roy (Brest) qui lui avait ravi le titre l’an passé, a parfaitement comblé le départ de Mbappé, forgeant une équipe à sa main, fait d’un jeu de position et de possession, considérée en 2025 comme l’une des meilleures d’Europe.Le technicien espagnol a soldé le compte du PSG version stars pour s’appuyer sur un collectif dopé par les fulgurances d’artistes émergents, comme Désiré Doué, 19 ans.- Néo-internationaux plébiscités -Arrivé l’été dernier de Rennes, Doué a d’abord patienté, le temps de prendre la mesure du jeu demandé, avant d’éblouir les supporters parisiens de gestes de classe mondiale réalisés parfois sous grosse pression. Devenu titulaire depuis quelques semaines seulement, il a déjà à son compteur 12 buts et 12 passes décisives toutes compétitions confondues, de quoi être convoqué pour la première fois en équipe de France A par Didier Deschamps en mars dernier.Finalement, seul le titre de meilleur gardien attribué à Lucas Chevalier, autre néo-international, échappe au Paris SG qui place au passage neuf joueurs sur onze dans l’équipe-type de Ligue 1, un record, où figure le Lyonnais Rayan Cherki, mais pas le Marseillais Adrien Rabiot.Le portier Lillois, brillant tant en Ligue 1 qu’en Ligue des champions, a résisté à la fin de saison monstrueuse de Gianluigi Donnarumma, le gardien italien de Paris, déjà couronné en 2022 et 2024.Marseille, assuré de disputer la Ligue des champions la saison prochaine depuis ce week-end, ne récolte qu’un prix, celui du Trophée Just Fontaine du plus beau but de Ligue 1 pour un retourné de Amine Gouiri contre Brest lors de la 31e journée.Chez les féminines, la logique a été respectée, puisque Clara Matéo, l’attaquante du Paris FC, sacrée meilleure joueuse de la LFP il y a deux semaines, meilleure buteuse de Première Ligue, a été désignée meilleure joueuse de la saison de D1.En Ligue 2, Lorient, champion depuis ce week-end, s’est arrogé tous les prix, son attaquant Éli Junior Kroupi étant élu meilleur joueur de la saison, Yvon Mvogo, meilleur gardien et Olivier Pantaloni, meilleur entraîneur. Un Grand Chelem que même Paris n’a finalement pas pu réaliser.   

Ukraine: Zelensky réclame une trêve et invite Poutine à le rencontrer jeudi à Istanbul

Volodymyr Zelensky a invité dimanche Vladimir Poutine à le rencontrer “personnellement” jeudi à Istanbul, où le président russe a appelé à ouvrir des négociations directes entre Kiev et Moscou.Peu avant, le président américain Donald Trump avait exhorté Moscou et Kiev à se rencontrer sans délai.”Nous attendons un cessez-le-feu total et durable, à partir de demain, pour fournir une base nécessaire à la diplomatie. Il ne sert à rien de prolonger les massacres. J’attendrai Poutine en Turquie jeudi. Personnellement. J’espère que cette fois, les Russes ne chercheront pas d’excuses”, a écrit le président ukrainien sur X.Le Kremlin n’a pas répondu à la proposition de M. Zelensky. Il n’était pas complètement clair dans l’immédiat si le président ukrainien mettait comme condition à sa venue à Istanbul l’acceptation au préalable d’une trêve par la Russie.   Le président français Emmanuel Macron a lui aussitôt insisté sur “la nécessité d’un cessez-le-feu” préalable pour que la rencontre russo-ukrainienne envisagée à Istanbul puisse se tenir “ce jeudi”.M. Poutine avait proposé dans la nuit de samedi à dimanche des négociations “directes” et “sans condition préalable” entre Moscou et Kiev, à Istanbul à partir de jeudi. Il n’a “pas exclu” que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de ces pourparlers, mais ils doivent selon lui d’abord porter sur “les causes profondes du conflit”.Depuis Washington, M. Trump a lui écrit, sur son réseau Truth social, que “le président russe (Vladimir) Poutine ne veut pas d’un accord de cessez-le-feu avec l’Ukraine, mais plutôt une rencontre jeudi en Turquie pour négocier une possible fin au bain de sang”. “L’Ukraine devrait accepter immédiatement”, a-t-il ajouté. “Cela leur permettra au moins de déterminer si un accord est possible, et s’il ne l’est pas, les dirigeants européens et les Etats-Unis sauront à quoi s’en tenir et pourront agir en conséquence”, a estimé Donald Trump, dans une possible allusion aux menaces de sanctions agitées par les alliés européens de l’Ukraine.L’Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les Etats-Unis, avaient adressé samedi un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles “sanctions massives”.M. Poutine a reproché aux Européens de traiter la Russie “de manière grossière”.Kiev a dénoncé dimanche des attaques de drones contre l’Ukraine dans la nuit, peu après l’expiration à minuit d’une trêve de trois jours décrétée par Moscou pour les commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 108 drones, dont 60 ont été abattus.M. Zelensky a déclaré qu’il voyait un “signe positif”, termes rarement utilisés à l’égard de Moscou, dans le fait que la Russie commençait à envisager de mettre fin à la guerre.- “tournant historique” -Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé dimanche à M. Poutine, ainsi qu’à M. Macron, la disposition de son pays à accueillir des négociations de paix entre Moscou et Kiev.Espérant que de tels pourparlers “conduiront à une solution permanente”, M. Erdogan a évoqué un potentiel “tournant historique” et une “opportunité” qui “doit être saisie”.L’Ukraine avait déjà proposé à plusieurs reprises ces dernières semaines des trêves de 30 jours, rejetées la Russie. Moscou estime que cette pause dans les combats permettrait à l’armée de Kiev de se regrouper et de se réarmer grâce aux livraisons d’armes occidentales.La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, justifie son invasion notamment par la volonté de ce pays d’intégrer l’Otan, une alliance militaire que la Russie considère comme une menace existentielle.Moscou et Kiev avaient déjà mené des négociations directes à Istanbul en 2022, dans les premiers mois du conflit, mais celles-ci n’avaient pas abouti. Selon M. Poutine, l’échec de ces pourparlers était dû à l’ingérence de l’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson.- “Gagner du temps” -L’idée d’un cessez-le-feu en Ukraine est portée depuis des mois par M. Trump, qui ambitionne de mettre fin rapidement à la guerre alors que Washington a été depuis 2022 le principal soutien militaire et financier de Kiev.Le Kremlin s’était contenté jusqu’à présent de décréter unilatéralement deux courtes trêves, en avril et en mai, qui ont mené à une baisse des frappes sans être totalement respectées par les deux camps.”Potentiellement un grand jour pour la Russie et l’Ukraine !”, a écrit M. Trump dimanche matin sur son compte Truth Social, sans expliciter s’il faisait référence à la proposition de Vladimir Poutine.M. Macron a lui qualifié la proposition russe de “premier mouvement (…) pas suffisant”, relevant chez Vladimir Poutine “la volonté de gagner du temps”. Le président français revient d’un déplacement en Ukraine, où il était accompagné samedi des dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk.Lors de cette visite, selon M. Macron, une vingtaine de pays membres d’une “coalition des volontaires” ont “décidé de soutenir un cessez-le-feu” de 30 jours, “avec une surveillance assurée principalement par les Etats-Unis d’Amérique” et à laquelle “tous les Européens contribueront”.Si la Russie refuse ce cessez-le-feu ou l’accepte mais le viole, il a été convenu que “des sanctions massives seraient préparées et coordonnées entre Européens et Américains”, a-t-il précisé.

Ukraine: Zelensky réclame une trêve et invite Poutine à le rencontrer jeudi à Istanbul

Volodymyr Zelensky a invité dimanche Vladimir Poutine à le rencontrer “personnellement” jeudi à Istanbul, où le président russe a appelé à ouvrir des négociations directes entre Kiev et Moscou.Peu avant, le président américain Donald Trump avait exhorté Moscou et Kiev à se rencontrer sans délai.”Nous attendons un cessez-le-feu total et durable, à partir de demain, pour fournir une base nécessaire à la diplomatie. Il ne sert à rien de prolonger les massacres. J’attendrai Poutine en Turquie jeudi. Personnellement. J’espère que cette fois, les Russes ne chercheront pas d’excuses”, a écrit le président ukrainien sur X.Le Kremlin n’a pas répondu à la proposition de M. Zelensky. Il n’était pas complètement clair dans l’immédiat si le président ukrainien mettait comme condition à sa venue à Istanbul l’acceptation au préalable d’une trêve par la Russie.   Le président français Emmanuel Macron a lui aussitôt insisté sur “la nécessité d’un cessez-le-feu” préalable pour que la rencontre russo-ukrainienne envisagée à Istanbul puisse se tenir “ce jeudi”.M. Poutine avait proposé dans la nuit de samedi à dimanche des négociations “directes” et “sans condition préalable” entre Moscou et Kiev, à Istanbul à partir de jeudi. Il n’a “pas exclu” que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de ces pourparlers, mais ils doivent selon lui d’abord porter sur “les causes profondes du conflit”.Depuis Washington, M. Trump a lui écrit, sur son réseau Truth social, que “le président russe (Vladimir) Poutine ne veut pas d’un accord de cessez-le-feu avec l’Ukraine, mais plutôt une rencontre jeudi en Turquie pour négocier une possible fin au bain de sang”. “L’Ukraine devrait accepter immédiatement”, a-t-il ajouté. “Cela leur permettra au moins de déterminer si un accord est possible, et s’il ne l’est pas, les dirigeants européens et les Etats-Unis sauront à quoi s’en tenir et pourront agir en conséquence”, a estimé Donald Trump, dans une possible allusion aux menaces de sanctions agitées par les alliés européens de l’Ukraine.L’Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les Etats-Unis, avaient adressé samedi un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu “complet et inconditionnel” de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles “sanctions massives”.M. Poutine a reproché aux Européens de traiter la Russie “de manière grossière”.Kiev a dénoncé dimanche des attaques de drones contre l’Ukraine dans la nuit, peu après l’expiration à minuit d’une trêve de trois jours décrétée par Moscou pour les commémorations des 80 ans de la victoire sur l’Allemagne nazie. Selon l’armée de l’air ukrainienne, la Russie a tiré 108 drones, dont 60 ont été abattus.M. Zelensky a déclaré qu’il voyait un “signe positif”, termes rarement utilisés à l’égard de Moscou, dans le fait que la Russie commençait à envisager de mettre fin à la guerre.- “tournant historique” -Le président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé dimanche à M. Poutine, ainsi qu’à M. Macron, la disposition de son pays à accueillir des négociations de paix entre Moscou et Kiev.Espérant que de tels pourparlers “conduiront à une solution permanente”, M. Erdogan a évoqué un potentiel “tournant historique” et une “opportunité” qui “doit être saisie”.L’Ukraine avait déjà proposé à plusieurs reprises ces dernières semaines des trêves de 30 jours, rejetées la Russie. Moscou estime que cette pause dans les combats permettrait à l’armée de Kiev de se regrouper et de se réarmer grâce aux livraisons d’armes occidentales.La Russie, qui occupe environ 20% de l’Ukraine, justifie son invasion notamment par la volonté de ce pays d’intégrer l’Otan, une alliance militaire que la Russie considère comme une menace existentielle.Moscou et Kiev avaient déjà mené des négociations directes à Istanbul en 2022, dans les premiers mois du conflit, mais celles-ci n’avaient pas abouti. Selon M. Poutine, l’échec de ces pourparlers était dû à l’ingérence de l’ex-Premier ministre britannique Boris Johnson.- “Gagner du temps” -L’idée d’un cessez-le-feu en Ukraine est portée depuis des mois par M. Trump, qui ambitionne de mettre fin rapidement à la guerre alors que Washington a été depuis 2022 le principal soutien militaire et financier de Kiev.Le Kremlin s’était contenté jusqu’à présent de décréter unilatéralement deux courtes trêves, en avril et en mai, qui ont mené à une baisse des frappes sans être totalement respectées par les deux camps.”Potentiellement un grand jour pour la Russie et l’Ukraine !”, a écrit M. Trump dimanche matin sur son compte Truth Social, sans expliciter s’il faisait référence à la proposition de Vladimir Poutine.M. Macron a lui qualifié la proposition russe de “premier mouvement (…) pas suffisant”, relevant chez Vladimir Poutine “la volonté de gagner du temps”. Le président français revient d’un déplacement en Ukraine, où il était accompagné samedi des dirigeants allemand Friedrich Merz, britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk.Lors de cette visite, selon M. Macron, une vingtaine de pays membres d’une “coalition des volontaires” ont “décidé de soutenir un cessez-le-feu” de 30 jours, “avec une surveillance assurée principalement par les Etats-Unis d’Amérique” et à laquelle “tous les Européens contribueront”.Si la Russie refuse ce cessez-le-feu ou l’accepte mais le viole, il a été convenu que “des sanctions massives seraient préparées et coordonnées entre Européens et Américains”, a-t-il précisé.

Zelensky offers to meet Putin in Turkey ‘personally’

Ukrainian President Volodymyr Zelensky said Sunday he would be willing to meet Russian counterpart Vladimir Putin in Turkey “personally”, after Donald Trump said direct talks were needed to determine whether peace was possible.The Kremlin did not immediately respond to Zelensky’s offer, and the Ukrainian leader did not say whether he would still attend if Russia refused a 30-day ceasefire proposed by Kyiv and its allies on Saturday.Moscow and Kyiv have not held face-to-face negotiations since March 2022, shortly after the Kremlin launched its full-scale invasion of Ukraine in February of that year.”We await a full and lasting ceasefire, starting from tomorrow, to provide the necessary basis for diplomacy,” Zelensky said in a post on X.”There is no point in prolonging the killings. And I will be waiting for Putin in Turkiye on Thursday. Personally. I hope that this time the Russians will not look for excuses,” he added.In the early hours of Sunday, Putin proposed to resume the talks between the two sides held in Istanbul in March 2022. But he did not respond to the 30-day ceasefire proposal put forward by Kyiv’s allies.US President Trump wrote on his Truth Social platform earlier: “President Putin of Russia doesn’t want to have a Cease Fire Agreement with Ukraine, but rather wants to meet on Thursday, in Turkey, to negotiate a possible end to the BLOODBATH.””Ukraine should agree to this, IMMEDIATELY. At least they will be able to determine whether or not a deal is possible, and if it is not, European leaders, and the U.S., will know where everything stands, and can proceed accordingly!”- Allies urge truce -Kyiv and its Western allies have said an unconditional ceasefire to pause the fighting is the only way to advance a diplomatic solution in three-year war — Europe’s worst since the Second World War.Russia’s assault has resulted in the deaths of tens of thousands of people, the destruction of Ukrainian cities and a collapse in relations between Moscow and the West.On a visit to Kyiv on Saturday the leaders of France, the UK, Germany and Poland pressured Russia — with Trump’s support — to commit to an unconditional ceasefire in Ukraine starting from Monday. Zelensky’s chief of staff Andriy Yermak suggested Zelensky would only come to the table if Moscow agreed to the ceasefire from Monday.French President Emmanuel Macron appeared to echo this, insisting on the “necessity” of a ceasefire before talks, the Elysee said in a statement Sunday evening.In their last meeting in Istanbul in March 2022, Russia and Ukraine produced a now-aborted peace proposal that would have forced Kyiv to adopt neutral status and renounce any NATO ambitions.Since then, communication channels have only been open for exchanges of prisoners of war and bodies.- Putin denounces ‘ultimatums’ -Putin’s proposal early Sunday, ignoring the 30-day ceasefire proposal, focussed on a return to those Istanbul talks.”We propose to the Kyiv authorities to resume the talks that they broke off in 2022, and, I emphasise, without any preconditions,” he said.”We propose to start (negotiations) without delay on Thursday May 15 in Istanbul,” Putin said.”We do not exclude that during these talks we will be able to agree on some new ceasefire,” the Russian leader added. But he also accused Ukraine’s Western backers of wanting to “continue war with Russia”.And without mentioning the specific proposal for a 30-day ceasefire, he slammed European “ultimatums” and “anti-Russian rhetoric”.Turkish President Recep Tayyip Erdogan told Putin in a phone call Sunday that Ankara was ready to host talks “aimed at achieving a lasting solution”.German Chancellor Friedrich Merz said Russia’s offer to negotiate directly was a “good sign” but “far from sufficient”, pressuring Moscow to agree to a truce.