Aux Etats-Unis, nouvelle mobilisation citoyenne contre Trump
D’importantes manifestations contre Donald Trump ont commencé samedi à travers les Etats-Unis, de New York à San Francisco, lors d’une journée de mobilisation d’ores et déjà diabolisée par la droite, qui fustige un mouvement “de haine contre l’Amérique”.Rassemblés autour du cri de ralliement “No Kings” (“Pas de rois”), des millions d’Américains doivent défiler pour dénoncer “la prise de pouvoir autoritaire” du président républicain, ont fait savoir les organisateurs.Dans le quartier de Forest Hills à New York, des centaines de personnes se sont rassemblées en milieu de matinée, entonnant en coeur le slogan “nous aimons notre pays, nous ne supportons pas Trump”.”Ce président est une honte et j’espère qu’il y aura des millions de personnes dans la rue aujourd’hui”, a déclaré à l’AFP Stéphanie, 36 ans, qui a préféré taire son nom de famille.Plus de 2.700 rassemblements sont prévus dans la journée dans les grandes villes comme dans les bourgades rurales, et même… à proximité de la résidence Mar-a-Lago du président en Floride, où il passe le week-end.Mi-juin, une première journée de mobilisation organisée par le collectif “No Kings” qui regroupe quelque 300 associations avait rassemblé des millions de personnes de tout âge, la plus grande contestation depuis le retour du républicain à la Maison Blanche.De quoi irriter Donald Trump, qui fêtait le même jour son 79e anniversaire avec une parade militaire en grande pompe dans les rues de la capitale américaine.- “Terroriste” -Alors qu’il avait menacé en juin de répondre aux manifestants avec une “très grande force”, il a sobrement commenté cette semaine sur Fox News: “ils me qualifient de roi. Je ne suis pas un roi.” Mais plusieurs figures de son parti sont elles allées jusqu’à apparenter les manifestants à des terroristes.Parlant d’une “mobilisation haineuse contre l’Amérique”, le chef républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson a lancé: “je parie que vous verrez des partisans du Hamas et des antifas”, en référence à cette mouvance politique récemment classée comme “organisation terroriste” par le président.L’élu du Minnesota Tom Emmer a lui accusé les démocrates d’avoir cédé à “l’aile terroriste de leur parti”.”Ne laissez pas Donald Trump et les républicains vous intimider et vous réduire au silence”, a rétorqué samedi le chef des sénateurs démocrates Chuck Schumer, enjoignant les Américains à faire “entendre leur voix” dans un message sur X.Un appel à manifester qui a également été partagé par la candidate malheureuse à la présidentielle de 2024 Kamala Harris et la star d’Hollywood Robert De Niro.- Ballon géant -Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a bouleversé l’équilibre démocratique américain en empiétant sur les pouvoirs du Congrès et des Etats et en menaçant ses opposants de représailles judiciaires.”Il viole complètement la loi et la Constitution”, tempête auprès de l’AFP, Ashley, 37 ans, une manifestante rencontrée par l’AFP.Cette nouvelle journée de mobilisation survient en pleine paralysie budgétaire de l’Etat fédéral et alors que Donald Trump a déployé des militaires dans plusieurs fiefs démocrates pour selon lui lutter contre l’immigration illégale et la criminalité.En signe de contestation, plusieurs défilés doivent se tenir dans les villes où il a envoyé la Garde nationale comme à Washington, Chicago ou Los Angeles, où les organisateurs prévoient de défiler avec un ballon géant représentant le président américain comme un enfant portant une couche.Des manifestations étaient également prévues au Canada voisin, en Espagne et en Suède.La précédente journée de mobilisation avait rassemblé plusieurs célébrités américaines, comme l’acteur Mark Ruffalo et l’humoriste Jimmy Kimmel – dont le talk-show a été temporairement suspendu sous la pression du gouvernement Trump.
Rompue, la trêve entre Afghanistan et Pakistan objet de discussions au Qatar
Après la rupture de leur trêve, des responsables afghans et pakistanais doivent se rencontrer samedi au Qatar pour tenter de ramener durablement le calme à leur frontière, après une confrontation ayant fait des dizaines de morts.”Les discussions se focaliseront sur des mesures immédiates pour mettre un terme au terrorisme transfrontalier émanant de l’Afghanistan vers le Pakistan et restaurer la paix et la stabilité le long de la frontière”, a indiqué la diplomatie pakistanaise.Chaque partie est représentée par son ministre de la Défense. Le Qatar n’a pas confirmé dans l’immédiat accueillir ces discussions.”Nous redisons que l’Afghanistan croit en une solution pacifique et en la sécurité régionale, mais tout est arrivé du fait de l’agression du Pakistan”, a accusé le gouvernement taliban avant que ne débutent les discussions.Kaboul a accusé vendredi soir son voisin d’avoir rompu la trêve après des frappes ayant tué au moins 10 civils, dont deux enfants et trois joueurs de cricket, dans la province de Paktika (est). Des sources de sécurité pakistanaises ont confirmé des “frappes aériennes de précision sur le sol afghan”, visant une organisation armée.Le gouvernement taliban “se réserve le droit de répondre”, a assuré son porte-parole, Zabihullah Mujahid, “mais par respect pour l’équipe de négociateurs”, les forces afghanes doivent “s’abstenir de toutes nouvelles actions”.A l’annonce du cessez-le-feu mercredi à 13H00 GMT, Islamabad avait affirmé qu’il devait durer 48 heures, mais l’Afghanistan avait estimé qu’il serait en vigueur jusqu’à sa violation par la partie adverse.- “Reprendre le contrôle” -La trêve a tenu deux jours, après des affrontements ayant débordé jusqu’à Kaboul, théâtre d’explosions, et ayant fait des dizaines de morts.Depuis les raids pakistanais de vendredi soir, le calme est revenu à la frontière, d’après des correspondants de l’AFP dans la région.Samedi, des centaines de personnes ont participé aux funérailles des civils tués dans le district d’Urgun à Paktika, selon un journaliste de l’AFP sur place.”Il y a aujourd’hui une atmosphère de peur et de panique”, a témoigné auprès de l’AFP Anwar Bidar, un travailleur indépendant d’Urgun. “J’espère un cessez-le-feu temporaire dans les jours à venir, mais l’expérience nous a montré que le Pakistan attaque régulièrement les régions frontalières et continuera de le faire”.D’une rare intensité, l’escalade militaire s’inscrit dans des tensions bilatérales récurrentes, alimentées par des questions migratoires et sécuritaires.Islamabad, confronté à une résurgence d’attaques contre ses forces de sécurité, accuse inlassablement son voisin afghan “d’abriter” des groupes “terroristes”, en tête desquels les talibans pakistanais (TTP), ce que Kaboul dément.Les autorités ont dit ces derniers jours attendre des “actions concrètes et vérifiables du régime taliban”.Kaboul doit “reprendre le contrôle” sur les combattants qui utilisent son sol “pour perpétrer des attaques odieuses au Pakistan”, a redit samedi le chef d’état-major de l’armée pakistanaise, Syed Asim Munir.”Nous n’avons jamais amené, ni soutenu, le TTP ici”, a de son côté affirmé le vice-ministre afghan de l’Intérieur, Mohammed Nabi Omari, lors d’une cérémonie publique à Khost, autre région frontalière.La confrontation a débuté la semaine dernière après des explosions dans la capitale afghane que les autorités talibanes avaient imputées au voisin pakistanais. En représailles, elles avaient déclenché à la frontière une offensive, à laquelle Islamabad avait promis une “réponse musclée”.La semaine dernière, les premières déflagrations à Kaboul avaient eu lieu au moment où débutait une visite inédite du chef de la diplomatie talibane en Inde, l’ennemi historique du Pakistan.L’Iran, pays voisin des belligérants, a dit sa volonté de “contribuer à apaiser les tensions”, soulignant que leur “persistance (…) compromettait la stabilité de toute la région”, lors d’un appel entre les chefs de la diplomatie iranienne et afghane.
Protesters turn out for anti-Trump ‘No Kings’ rallies across US
Huge crowds are expected to hit the streets Saturday from New York to San Francisco to vent their anger over President Donald Trump’s hardline policies at nationwide “No Kings” protests slammed by Republicans as “Hate America” rallies.More than 2,700 demonstrations are planned coast to coast, from big cities to small towns, and even near Trump’s Mar-a-Lago residence in Florida, where he is spending the weekend. Organizers say they are expecting millions to attend.Those numbers would match the massive turnout at similar events on June 14, Trump’s birthday and the day of a giant military parade in the US capital, in outrage over the Trump administration’s crackdown on undocumented migrants and its deployment of National Guard troops to Los Angeles.Since then, Trump — who returned to the White House in January — has ordered National Guard troops into Washington and Memphis. Planned deployments to Chicago and Portland, Oregon have so far been blocked in the courts.Demonstrators are also up in arms over Trump’s attacks on the media, prosecutions of his political opponents and a host of other actions they see as authoritarian.”The president thinks his rule is absolute. But in America, we don’t have kings and we won’t back down against chaos, corruption, and cruelty,” the “No Kings” movement — which brings together some 300 organizations — says on its website.A government shutdown is now in its third week, with the Trump administration firing thousands of federal workers and lawmakers showing little sign they are ready to break the impasse.”This president is a disgrace and I hope there will be millions in the street today,” Stephanie, a 36-year-old hospital worker who did not give her last name, told AFP in the Queens borough of New York, where hundreds had already gathered in the morning.Demonstrators carried colorful signs that read “Queens Say No Kings,” and “We protest because we love America and want it back!”Some chanted, “We love our country, we can’t stand Trump!”In Los Angeles, organizers plan to float a giant balloon of Trump in a diaper. They said they expect 100,000 people to attend.So far, the Republican billionaire president’s response to Saturday’s events has been muted.”They’re saying they’re referring to me as a king. I’m not a king,” he told Fox News show “Sunday Morning Futures.”But his top surrogates were in more fighting form, with House Speaker Mike Johnson calling the day of protest the “Hate America rally.””You’re going to bring together the Marxists, the Socialists, the Antifa advocates, the anarchists and the pro-Hamas wing of the far-left Democrat Party,” he told reporters.Republican lawmaker Tom Emmer also used the “Hate America” phrase and referred to participants as the “terrorist wing” of the Democratic Party.- ‘Country of equals’ -Beyond New York and San Francisco, protests are scheduled in major cities such as Washington, Boston, Chicago, Atlanta and New Orleans, but also in small towns across all 50 states.The “No Kings” movement is even organizing events in Canada.Small protests took place in Malaga, Spain and Malmo, Sweden. On Thursday, Deirdre Schifeling, chief political and advocacy officer for the American Civil Liberties Union, said protesters wanted to convey that “we are a country of equals.””We are a country of laws that apply to everyone, of due process and of democracy. We will not be silenced,” she told reporters.Leah Greenberg, co-founder of the Indivisible Project, slammed the Trump administration’s efforts to send the National Guard into US cities, crack down on undocumented migrants and prosecute political opponents.”It is the classic authoritarian playbook: threaten, smear and lie, scare people into submission,” Greenberg said. Top Democratic Senator Chuck Schumer encouraged demonstrators to let their voices be heard.”I say to my fellow Americans this No Kings Day: Do not let Donald Trump and Republicans intimidate you into silence. That’s what they want to do. They’re afraid of the truth,” he wrote on X.”Speak out, use your voice, and exercise your right to free speech.”
La cheffe de l’opposition bélarusse sceptique face à une rencontre Trump-Poutine
“Les dictateurs n’ont pas besoin de la paix”: la cheffe de l’opposition bélarusse en exil Svetlana Tikhanovskaïa s’est dite sceptique samedi sur les pourparlers prévus entre Donald Trump et Vladimir Poutine au sujet de l’Ukraine, dans un entretien à l’AFP à Amsterdam.L’opposante a également appelé le président américain à oeuvrer pour apporter la démocratie dans son pays, dont le président autoritaire Alexandre Loukachenko est un allié de Vladimir Poutine, soulignant qu’un Bélarus libre était “dans l’intérêt” des Etats-Unis.Au sujet d’une rencontre prochaine entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui ont convenu de se retrouver rapidement à Budapest pour des pourparlers sur l’Ukraine, Mme Tikhanovskaïa a assuré ne guère placer d’espoirs dans cette perspective.”En tant que voisins de la Russie, nous savons que les dictateurs n’ont pas besoin de la paix”, a dit l’opposante de 43 ans, qui s’exprimait aux Pays-Bas en marge d’une réunion des socialistes européens.”C’est pourquoi je ne crois pas du tout que Poutine soit ouvert à des négociations”, a-t-elle poursuivi.Le mois dernier, le Bélarus, dont le président cherche à se rapprocher de Donald Trump, a accepté de relâcher 52 prisonniers politiques après des contacts avec l’administration américaine.”Nous sommes bien sûr extrêmement reconnaissants au président Trump pour son implication personnelle dans cette opération humanitaire de libération de prisonniers politiques”, a dit Mme Tikhanovskaïa, qui a estimé que Washington ne “légitimait” pas le pouvoir d’Alexandre Loukachenko par ces contacts. “Le président Trump a une approche plus transactionnelle. Il a besoin de succès. Il veut amener la paix dans beaucoup de régions. Et nous nous félicitons bien sûr de ces efforts”, a-t-elle dit à l’AFP.Pour autant, a-t-elle tenu à souligner, le pouvoir bélarusse dispose d’une “source permanente” de prisonniers politiques et que que pour 50 personnes libérées, 150 autres étaient arrêtées.- “Dans l’intérêt des Etats-Unis” -Donald Trump devrait comprendre que sans un Bélarus libre, il ne pourra y avoir de paix dans la région, a dit l’opposante de 43 ans.”Il nous revient d’expliquer qu’il ne s’agit pas seulement d’otages. Il s’agit de l’avenir de notre pays. Et un Bélarus démocratique est aussi dans l’intérêt des Etats-Unis”, a-t-elle ajouté.Mme Tikhanovskaïa a été forcée à l’exil en Lituanie en 2020 après avoir représenté l’opposition à la présidentielle, prenant au pied levé le relai de son mari Sergueï Tikhanovski arrêté avant le scrutin.De vastes manifestations dénonçant une élection truquée avaient fait vaciller le pouvoir avant que, soutenu par Moscou, Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis près de 30 ans, ne déclenche une vague de répression.Svetlana Tikhanovskaïa a indiqué que son équipe était “en contact permanent” avec l’administration américaine. “Ils ne font pas ces arrangements dans notre dos”, a-t-elle dit.- “Que justice soit rendue” -L’opposante a relevé que la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye enquêtait tant sur Alexandre Loukachenko que sur Vladimir Poutine, à l’encontre duquel elle a lancé un mandat d’arrêt pour crimes de guerre présumés.”Ils ont commis assez de crimes pour faire l’objet d’enquêtes, c’est certain”, a-t-elle dit.”Croyez-moi, pour les Bélarusses comme pour les Ukrainiens il est très important que la justice soit rendue. Nous ne pouvons compter sur la justice au Bélarus”, a-t-elle ajouté.”Nous avons besoin de voir que les institutions démocratiques sont suffisamment courageuses et décidées pour mettre les coupables face à leur responsabilité. Dans le cas contraire, les gens pourraient perdre confiance dans les institutions démocratiques”, a-t-elle souligné. Enfin, elle s’est ouverte de ses relations avec son mari, relâché cette année après plus de 5 ans de prison et apparu lors de son arrivée en Lituanie comme très marqué physiquement et psychologiquement.”Il a bien sûr découvert une nouvelle réalité”, a confié Mme Tikhanovskaïa. Lors de son arrestation avant l’élection en 2020 “il a laissé derrière lui une femme au foyer, et maintenant je suis une personne très importante”, a-t-elle dit dans un sourire.Elle a laissé entendre que l’ancien opposant “n’allait pas la concurrencer” aujourd’hui à la tête de l’opposition bélarusse.
Foot: en Suède, le club lilliputien de Mjällby près de réaliser l’exploit
“Je tiens l’idée à distance, je n’ose même pas y penser”: à quatre journées de la fin du championnat, l’entraîneur du Mjällby AIF, Anders Torstensson, veut garder la tête froide alors que son club peut devenir champion de Suède de football.Mais, avec onze points d’avance sur le deuxième, Hammarby, il touche presque son rêve du doigt: “C’est mon club d’origine et je suis né dans le village de Mjällby… Ça serait quelque chose!”.”Avec nos installations simples, notre petit budget, Mjällby a été l’outsider du football suédois pendant de nombreuses années”, sourit l’homme de 59 ans lors d’un entretien à l’AFP.Ancien officier dans l’armée puis directeur de lycée, l’affable manager ne s’est jamais éloigné du Strandvallen, le stade désuet de 6.000 places aux gradins balayés par les vents de la mer Baltique, où l’équipe est domiciliée depuis 1953.Pour beaucoup d’observateurs, sa carrière longue et variée est un atout pour le club de ce village de 1.379 habitants dans le sud du pays, qui l’a embauché en 2023 pour un contrat à durée indéterminée.”J’ai plus d’expérience pour gérer les hommes dans de nombreuses situations, pas seulement lors d’un match ou d’un entraînement”, explique-t-il.Chaque matin, il rassemble l’équipe – dont la moyenne d’âge est de 24 ans – autour d’un petit-déjeuner copieux et détaille le programme de l’entrainement, qui a lieu sur un terrain surplombant la mer et… le camping municipal.- Y aller “étape par étape” -Ici, l’atmosphère est très bon enfant. Les joueurs, dont la majorité habite à Sölvesborg, la ville la plus proche, font du covoiturage dans des voitures sans prétention.Ils sont tous très liés, assure le défenseur finlandais Timo Stavitski. “C’est un petit endroit, donc tout le monde est dans une situation similaire et on a beaucoup de choses en commun”.Club associatif, comme tout les clubs professionnels en Suède, Mjällby AIF est présidé depuis dix ans par l’industriel local Magnus Emeus qui en a assaini les finances.”J’avais une stratégie assez claire dès le départ: on ne peut jamais réussir sur le terrain tant qu’il y a du désordre en dehors, et la première chose à faire est de s’assurer que les finances sont équilibrées”, explique-t-il.Malgré cette stabilité nouvelle, le club reste un Petit Poucet en Suède. En 2024, il a présenté un budget de 84,7 millions de couronnes (7,7 millions d’euros), près de huit fois moins que le géant Malmö FF, qui pointe à la septième place du classement.La stratégie est plébiscitée par les supporters comme Glehn Hermansson, natif d’Hällevik où est situé le stade.”Emeus fait fonctionner le club comme une entreprise, on y va étape par étape, et le succès qu’on a maintenant est très mérité”, salue ce retraité de 65 ans, bénévole lors des entrainements, où il distribue les gourdes d’eau.Magnus Emeus assure ne pas avoir de nouvelles ambitions maintenant que le titre est presque acquis. Mais, reconnait-il, “vous pouvez toujours fixer des objectifs pour vous améliorer un peu”.- Voyages en bus -“Ce qui est important, c’est que nous ne perdions pas pied et ne pensions pas devenir autre chose : Mjällby, c’est Mjällby, ce n’est ni Malmö FF ni le Real Madrid”, martèle-t-il.Une chose est sûre, cette équipe singulière, va bientôt se confronter à d’autres équipes européennes mais ne pourra pas jouer à domicile, le Strandvallen n’étant pas homologué par l’UEFA. Jusqu’où ira-t-il? “Un objectif raisonnable serait de réussir les qualifications” pour rallier la Ligue des champions, estime le coach.Timo Stavitski, sous contrat jusqu’en 2028, est lui plus ambitieux.”Nous sommes un club solide, plus fort que beaucoup d’autres en Suède, et de nombreux autres clubs suédois qui ne sont pas plus forts que nous ont réussi en Europe, alors pourquoi pas nous ?”, dit-il.Avant lui, l’IFK Göteborg a remporté deux fois la Coupe de l’UEFA (en 1982 et 1987) et Malmö FF s’est hissé en 1979 en finale de l’ancêtre de la Ligue des champions.Le club peut être sacré champion dès dimanche, si Hammarby perd ou fait match nul. A ce moment-là, les joueurs seront dans le bus, en route vers Göteborg où ils jouent lundi.
A Ajaccio, un téléphérique urbain face au tout-voiture
Ajaccio a inauguré samedi son téléphérique urbain, le quatrième en France, qui ne fait pas l’unanimité mais est destiné à désengorger les routes face aux difficultés quotidiennes de déplacements dans la ville la plus peuplée de Corse.Les cabines s’élèvent du front de mer pour franchir, après 54 mètres de dénivelé, une colline avec, au sommet, l’hôpital.De premiers usagers se sont aventurés à bord en famille et pour certains déguisés en skieurs, ont constaté des journalistes de l’AFP.Après Brest, Saint-Denis à La Réunion et Toulouse en 2022, Ajaccio, ville de 75.000 habitants, devient la première ville du bassin méditerranéen à se doter d’un téléphérique urbain, baptisé “Angelo” du nom du mont Sant’Anghulu où il est construit.Le “téléporté” vise “à désenclaver une entrée de ville asphyxiée, où se sont construits un palais des sports et des spectacles, un collège de 700 élèves, un hôpital avec plus de 2.000 agents, des milliers de logements, des centres commerciaux… sans jamais anticiper les flux et les contraintes d’accessibilité”, défend Stéphane Sbraggia, le maire divers droite de la ville.Sa mise en service doit “améliorer la santé publique”: les déplacements en Corse sont aujourd’hui “l’un des premiers postes de pollution”, d’où la nécessité de “diminuer l’usage de la voiture” en favorisant les mobilités durables, indique la communauté d’agglomération du pays ajaccien (Capa). Car, selon une étude de l’agglomération, 75% des trajets de moins de trois kilomètres se font en voiture. D’un coût de 38 millions d’euros financé à 70% par l’État, ce téléphérique doit permettre de transporter sur trois kilomètres, entre 1.000 et 1.500 passagers par heure et par sens, dans 34 cabines.- Sans la voiture -“Moi je trouve que c’est parfait!”, se réjouit Maryse Mancini, retraitée, au micro de l’AFPTV. “Cela va enlever un peu de panique, rien que pour les embouteillages et les gens qui montent travailler sur Mezzavia (…) ils ne prennent plus la voiture.”Ouvert de 06H30 à 22H00, il va relier en 12 minutes le quartier Saint-Joseph en bord de mer au pôle économique et résidentiel en pleine expansion de Mezzavia, avec deux arrêts intermédiaires, l’un donnant accès à un parc de 8 hectares, encore en travaux, avec un belvédère sur la ville et l’autre situé à proximité de l’hôpital, d’un collège, de la principale salle de concert et d’un stade.Il comporte un marché d’exploitation de 23,8 millions d’euros sur 10 ans, avec 28 emplois permanents, indique la Capa.Mais pour Stéphanie Pisano, chargée de communication, les sommes investies “ne vont pas être rentabilisées, sur un axe qui n’est pas forcément le plus embouteillé ou le plus compliqué”.- scepticisme -Depuis le départ, ce projet soulève des critiques, exacerbées à l’approche des municipales de 2026: les autonomistes de Femu a Corsica parlent d'”un projet insensé, démesuré et très largement impopulaire”, les indépendantistes de Core in Fronte de “chronique d’un échec annoncé” et le Rassemblement national s’inquiète d’un “saccage” environnemental lié au déboisement sous le tracé.Alessandro Macis, un agent de sécurité de 45 ans, se veut, lui, optimiste. “J’ai envie d’y croire parce que dans plusieurs villes en France, les gens étaient sceptiques et finalement ça marche très bien”.Un abonnement multimodal (bus + future navette maritime + tram-train + téléporté), à 30 euros par mois a été mis en place et l’équipement serait rentable à partir de 3.600 voyageurs par jour alors que plus de 21.000 usagers potentiels ont été dénombrés, selon la Capa.A Toulouse, depuis la mise en service en mai 2022, Tisséo, la régie publique des transports, a enregistré plus de 5,2 millions de validations, soit en moyenne, 6.000 validations par jour en semaine.A Brest, où l’opposition de droite avait beaucoup critiqué ce choix en 2016, le premier téléphérique urbain de France, qui relie en trois minutes les rives du fleuve Penfeld, a effectué plus d’un million de voyages en 2024, contre 864.000 en 2017, soit une hausse de 17%, précise Bibus qui gère l’équipement.
A Ajaccio, un téléphérique urbain face au tout-voiture
Ajaccio a inauguré samedi son téléphérique urbain, le quatrième en France, qui ne fait pas l’unanimité mais est destiné à désengorger les routes face aux difficultés quotidiennes de déplacements dans la ville la plus peuplée de Corse.Les cabines s’élèvent du front de mer pour franchir, après 54 mètres de dénivelé, une colline avec, au sommet, l’hôpital.De premiers usagers se sont aventurés à bord en famille et pour certains déguisés en skieurs, ont constaté des journalistes de l’AFP.Après Brest, Saint-Denis à La Réunion et Toulouse en 2022, Ajaccio, ville de 75.000 habitants, devient la première ville du bassin méditerranéen à se doter d’un téléphérique urbain, baptisé “Angelo” du nom du mont Sant’Anghulu où il est construit.Le “téléporté” vise “à désenclaver une entrée de ville asphyxiée, où se sont construits un palais des sports et des spectacles, un collège de 700 élèves, un hôpital avec plus de 2.000 agents, des milliers de logements, des centres commerciaux… sans jamais anticiper les flux et les contraintes d’accessibilité”, défend Stéphane Sbraggia, le maire divers droite de la ville.Sa mise en service doit “améliorer la santé publique”: les déplacements en Corse sont aujourd’hui “l’un des premiers postes de pollution”, d’où la nécessité de “diminuer l’usage de la voiture” en favorisant les mobilités durables, indique la communauté d’agglomération du pays ajaccien (Capa). Car, selon une étude de l’agglomération, 75% des trajets de moins de trois kilomètres se font en voiture. D’un coût de 38 millions d’euros financé à 70% par l’État, ce téléphérique doit permettre de transporter sur trois kilomètres, entre 1.000 et 1.500 passagers par heure et par sens, dans 34 cabines.- Sans la voiture -“Moi je trouve que c’est parfait!”, se réjouit Maryse Mancini, retraitée, au micro de l’AFPTV. “Cela va enlever un peu de panique, rien que pour les embouteillages et les gens qui montent travailler sur Mezzavia (…) ils ne prennent plus la voiture.”Ouvert de 06H30 à 22H00, il va relier en 12 minutes le quartier Saint-Joseph en bord de mer au pôle économique et résidentiel en pleine expansion de Mezzavia, avec deux arrêts intermédiaires, l’un donnant accès à un parc de 8 hectares, encore en travaux, avec un belvédère sur la ville et l’autre situé à proximité de l’hôpital, d’un collège, de la principale salle de concert et d’un stade.Il comporte un marché d’exploitation de 23,8 millions d’euros sur 10 ans, avec 28 emplois permanents, indique la Capa.Mais pour Stéphanie Pisano, chargée de communication, les sommes investies “ne vont pas être rentabilisées, sur un axe qui n’est pas forcément le plus embouteillé ou le plus compliqué”.- scepticisme -Depuis le départ, ce projet soulève des critiques, exacerbées à l’approche des municipales de 2026: les autonomistes de Femu a Corsica parlent d'”un projet insensé, démesuré et très largement impopulaire”, les indépendantistes de Core in Fronte de “chronique d’un échec annoncé” et le Rassemblement national s’inquiète d’un “saccage” environnemental lié au déboisement sous le tracé.Alessandro Macis, un agent de sécurité de 45 ans, se veut, lui, optimiste. “J’ai envie d’y croire parce que dans plusieurs villes en France, les gens étaient sceptiques et finalement ça marche très bien”.Un abonnement multimodal (bus + future navette maritime + tram-train + téléporté), à 30 euros par mois a été mis en place et l’équipement serait rentable à partir de 3.600 voyageurs par jour alors que plus de 21.000 usagers potentiels ont été dénombrés, selon la Capa.A Toulouse, depuis la mise en service en mai 2022, Tisséo, la régie publique des transports, a enregistré plus de 5,2 millions de validations, soit en moyenne, 6.000 validations par jour en semaine.A Brest, où l’opposition de droite avait beaucoup critiqué ce choix en 2016, le premier téléphérique urbain de France, qui relie en trois minutes les rives du fleuve Penfeld, a effectué plus d’un million de voyages en 2024, contre 864.000 en 2017, soit une hausse de 17%, précise Bibus qui gère l’équipement.
Traversées vers l’Angleterre: 185 migrants secourus en 24 heures
Cent quatre-vingt-cinq migrants ont été secourus entre vendredi et samedi dans les eaux françaises alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Angleterre à bord d’embarcations clandestines, a indiqué samedi la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.Vendredi matin, deux opérations de sauvetage ont respectivement mené à la prise en charge de 81 passagers d’une embarcation partie de la baie de Somme, et à celle de 80 personnes demandant à être secourues à la suite de l’avarie de leur bateau au large d’Equihen-Plage (Pas-de-Calais), indique la préfecture maritime (Prémar) dans un communiqué.Enfin, dans la nuit de vendredi à samedi, 24 passagers d’une autre embarcation ont été pris en charge lors d’une tentative de traversée partie des dunes de la Slack (Pas-de-Calais), tandis que les autres passagers de l’embarcation ont souhaité poursuivre leur route.D’après les chiffres officiels du Home Office (ministère de l’Intérieur) britannique, aucun “small boat”, du nom des embarcations de fortune utilisées pour ces tentatives clandestines de traversée de la Manche, n’est arrivé en Angleterre vendredi.Malgré le renforcement régulier des moyens français pour empêcher ces traversées – avec un soutien financier conséquent du Royaume-Uni – ces départs ne faiblissent pas: plus de 36.300 migrants sont arrivés en Angleterre à bord de “small boats” depuis le 1er janvier, selon les autorités britanniques. C’est presque autant que sur la même période en 2022 (37.600), année record en termes de traversées de la Manche par “small boats”.Au moins 27 migrants sont morts cette année lors de tentatives de traversées clandestines de la frontière franco-britannique, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Un nouvel accord migratoire entre Londres et Paris, entré en vigueur en août, prévoit des échanges de migrants entre les deux pays sur le principe du “un pour un”: pour une personne renvoyée du Royaume-Uni, Londres accepte l’entrée d’une autre venant de France, par voie légale.Mais ce dispositif, très critiqué par les ONG et exposé à des recours en justice, n’a qu’une portée essentiellement symbolique pour l’instant, ne dissuadant guère l’immense majorité des candidats à l’exil de tenter des traversées clandestines.







