Egypt opens grand museum in lavish, pharaonic ceremony

Egypt at last opened the $1 billion Grand Egyptian Museum on Saturday as performers dressed in white tunics embroidered with designs inspired by ancient frescoes, greeted guests.”Today, as we celebrate together the opening of the Grand Egyptian Museum, we are writing a new chapter in the history of the present and the future,” Egyptian President Abdel Fattah al-Sisi told a gathering of dignitaries, sitting in the museum’s square.Cairo has pinned great hopes on the long-delayed museum, which is a key plank of plans to revive the tourism industry so vital to its troubled economy.It will be home to tens of thousands of objects dating back more than six millennia.The audience a the opening watched a spectacular display of light and music, with the pyramids towering in front of them.On giant screens above, scenes from celebrations in Tokyo and Rio de Janeiro played out against the backdrop of Egypt’s ancient monuments.Dozens of performers dressed in elaborate Pharaonic costumes, their foreheads crowned with golden wreaths and sceptres in hand, played traditional tunes as a laser show depicting pharaohs and fireworks lit up the night sky above the museum.”It is a living testimony to the genius of the Egyptian human, who built the pyramids and inscribed on the walls the story of immortality,” Sisi said, referring to the new institution.- A dream coming true -On Saturday morning, roads around the museum were cordoned off and security tightened ahead of the opening, with giant banners draped from buildings and strung across streets — advertising the launch.”This is the dream that all of us imagined. We all dreamed that this project would be realised,” Egyptian Prime Minister Mostafa Madbouly told a press conference in Cairo on Saturday.Set on a gentle slope overlooking the Giza Plateau, just beyond the shadow of the pyramids, the museum was built with major financial and technical support from Japan, and spreads across nearly half a million square metres.Madbouly said that the “largest part of construction, finishing and bringing this global landmark to its current form occurred during the past seven to eight years”.More than two decades in the making, the GEM faced multiple delays due to setbacks related to political unrest, regional conflicts and the Covid-19 pandemic.The museum houses more than 100,000 artefacts, half of which will be on display, making it the world’s largest collection devoted to a single civilisation, according to Egyptian officials.Inside, visitors will enter vast, light-filled halls with soaring ceilings and sand-coloured stone walls that echo the surrounding desert. At the centre of the main atrium stands an 83-tonne statue of Ramses II, the pharaoh who ruled Egypt for 66 years and presided over its golden age. Unlike the cramped, century-old Egyptian Museum in central Cairo, the GEM features immersive galleries, precision lighting, virtual-reality exhibits and even a children’s museum. One highlight is a live conservation lab, visible through floor-to-ceiling glass, where visitors can watch restorers assembling a 4,500-year-old solar boat buried near Khufu’s pyramid, built to carry his soul across the sky with the sun god Ra. The undisputed star of the show, however, is King Tutankhamun’s collection of more than 5,000 objects, many displayed together for the first time.- Tourism hopes -The museum opens to the public on Tuesday, showcasing thousands of funerary artefacts previously scattered across Egypt.Egypt’s tourism sector, a vital source of foreign currency and jobs, has been repeatedly shaken over the past decade and a half, from the 2011 uprising to waves of unrest and sporadic terrorist attacks in the aftermath.In recent years, tourism has shown signs of recovery, with 15 million visitors travelling to Egypt in the first nine months of 2025 and generating $12.5 billion, up 21 percent from a year earlier.Egyptian tourism minister Sherif Fathy expected on Saturday total tourist arrivals to stand at 18 million by the end of this year.He told reporters the government expects the museum to draw five million visitors annually, adding that it currently welcomes 5,000 to 6,000 visitors each day.”We hope to increase that to 15,000 daily,” said Fathy.

Tanzanie: après trois jours de violences, la présidente proclamée vainqueur

La cheffe de l’Etat sortante Samia Suluhu Hassan a été proclamée samedi vainqueur de la présidentielle en Tanzanie avec près de 98% des voix, après trois jours de violences électorales ayant fait des centaines de morts selon l’opposition, qui qualifie le scrutin de “parodie de démocratie”. Le pays d’Afrique de l’Est a sombré dans la violence mercredi, jour d’élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées sans opposition, les deux principaux adversaires de la cheffe de l’État ayant été soit emprisonné, soit disqualifié.Mme Hassan a remporté plus de 97,66% des voix, soit 31,9 millions de voix sur 32,7 millions recensées, selon la commission électorale, avec un taux de participation estimé à près de 87%, contrastant avec la faible affluence aux bureaux de vote constatée par l’AFP et d’autres observateurs. “C’est impossible”, a estimé auprès de l’AFP un porte-parole du principal parti d’opposition, Chadema, John  Kitoka. “Personne ne s’est rendu aux urnes pour voter, c’est tout simplement ridicule.”Chadema a été exclu des élections et avait appelé au boycott du scrutin. Son chef Tundu Lissu, arrêté en avril, est jugé pour trahison, une accusation passible de la peine capitale. Qualifiant la victoire écrasante de Mme Hassan de “parodie de démocratie”, M. Kitoka a indiqué que les observateurs du parti ont signalé qu'”au moins 800 personnes” avaient été tuées par les forces de l’ordre lors des manifestations contre le pouvoir cette semaine.- “Régime totalitaire” -“Nous faisons l’expérience d’un régime totalitaire”, a affirmé à l’AFP le père Charles Kitima, secrétaire de la conférence de évêques catholiques à Dar es Salaam, faisant également état d’un “très faible nombre de votants”.”Pour la première fois de l’histoire de notre pays, nous assistons à des tueries de masse de personnes qui protestent”, a poursuivi l’ecclésiastique, lui-même agressé et gravement blessé en avril après s’être exprimé publiquement contre le pouvoir.L’Union africaine, dans un communiqué, a félicité la présidente pour son succès mais a dit “regretter profondément les vies perdues”.Dans un autre communiqué, le ministre des Affaires étrangères tanzanien Mahmoud Thabit Kombo a toutefois souligné “l’intégrité” d’une élection conduite dans “une transparence extrême et en adhérence avec les principes démocratiques”.Le jour du scrutin, l’AFP a entendu des tirs nourris alors que des centaines de personnes protestaient, incendiant notamment un commissariat. La contestation s’est étendue et s’est poursuivie jusqu’à vendredi dans ce pays de 68 millions d’habitants. Samia Suluhu Hassan a été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de son prédécesseur John Magufuli en 2021. Saluée dans un premier temps pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de mener une répression sévère contre ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.Alors qu’elle ne s’était jusqu’ici pas encore exprimée sur les violences, la présidente sortante a déclaré samedi que son gouvernement “condamne fermement” les manifestations. “Ces actes n’ont rien de patriotique”, a-t-elle ajouté lors d’une cérémonie retransmise à la télévision d’Etat. – “Centaines de morts” -Vendredi M. Kitoka avait estimé auprès de l’AFP que les violences électorales ont fait “environ 700 morts”, à partir d’informations récoltées par des membres qui font le tour des hôpitaux du pays. Un bilan qualifié de “plutôt crédible” par une source diplomatique, qui avait fait état de “centaines de morts”. Une source sécuritaire interrogée par l’AFP a reçu des informations similaires mais la vérification des informations reste difficile car une coupure d’internet est toujours en vigueur samedi.Ces bilans ont été démentis par les autorités.”Il n’y a eu aucun usage excessif de la force”, a réagi vendredi le ministre tanzanien des Affaires étrangères Mahmoud Thabit Kombo sur la chaîne Al-Jazeera, faisant état de “poches de violence” dans le pays. “Je n’ai pas vu ces 700 morts”.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi dans un communiqué une “enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d’utilisation excessive de la force”.Les violences suscitent d’importantes perturbations. Le port de Dar es Salaam, l’un des plus importants du continent, était fermé vendredi, selon des informations du site de suivi Vessel Finder et de la société néerlandaise de transport maritime Steinweg. Des magasins manquent de nourriture, les stations-service ont cessé de fonctionner. Un résident a indiqué que les prix de la viande et du poisson ont doublé, voire triplé, et les transports publics sont à l’arrêt.”Je dors à la mosquée depuis mercredi, quand les violences ont éclaté”, a raconté à l’AFP Mohamed Rajab, 52 ans, habitant de Dar es Salaam. “Il n’y a pas de transports. Je ne sais pas quand je rentrerai chez moi.” 

Ligue 1: Paris bat Nice sur le fil et se libère d’un poids

Longtemps emprunté, le Paris SG a failli enchaîner un deuxième match nul d’affilée, samedi contre Nice au Parc des Princes, mais l’a emporté à la dernière seconde (1-0), s’assurant la première place de Ligue 1 avant de recevoir mardi le Bayern Munich.Décidément, la venue de Nice en championnat n’est jamais tranquille pour les Parisiens, battus en septembre 2023 (3-2) et en avril 2025 (3-1). Et le match nul qui s’est longtemps dessiné aurait encore frustré les Parisiens, qui souhaitaient enfin prendre leur revanche. Mais aussi tourner la page d’un nul médiocre à Lorient mercredi (1-1), où de surcroît Désiré Doué s’est blessé, et préparer idéalement la venue du Bayern en Ligue des champions.C’est bien une victoire qu’ils ont enregistré à la 94e minute, émargeant désormais à 24 points, devant Monaco (20) et Marseille (19) qui jouent en soirée.Le coup de tête de Gonçalo Ramos a eu un effet cathartique pour tout un club, un stade et même pour le joueur, qui disputait là son centième match avec le PSG, souvent dans le rôle de remplaçant de luxe.Yehvann Diouf venait de sortir une parade extraordinaire devant le Portugais, déjà sur un corner. Mais le numéro 9, rentré quelques minutes auparavant, a profité cette fois du relais de la tête de Khvicha Kvaratskehlia pour tromper le gardien (90+4). A la baguette des deux corners, Lee Kang-in, lui aussi rentré en cours de match. La joie rageuse des joueurs et du staff en disaient long sur leur soulagement.Dommage pour Nice, qui aurait avec un nul au Parc souligné s’il en était besoin l’excellente tournure prise par l’équipe sous les ordres de Franck Haise, pour sa deuxième saison au club: les Azuréens viennent de battre Lille, Lyon et Rennes et mis en échec Monaco. Ils restent bloqués à la 8e place avec 17 points.- Accélération -La rencontre a été essentiellement un jeu d’attaque-défense, avec évidemment le PSG dans le rôle offensif. Mais il s’est cassé les dents sur le bloc bas parfaitement mis en place et tenu par le “Gym”. Le premier tir parisien n’est arrivé qu’à la 15e minute, par Bradley Barcola, et il a été inoffensif.Khvicha Kvaratskhelia a l’instant d’après voulu y aller seul en slalomant sur le flanc droit, en vain, signe d’une forme d’impuissance. Une frappe au-dessus d’Achraf Hakimi (36e), les tergiversations ou un tir au-dessus de Senny Mayulu (46e), titularisé à la place d’Ousmane Dembélé, préservé en vue de mardi, ou encore un tir trop mou et centré de Barcola (38e) ont symbolisé les imprécisions parisiennes.Le plan niçois était aussi de se projeter vite en contre mais sur cet aspect-là, il a fait chou blanc, la faute au pressing parisien et à une arrière-garde Pacho-Zabarnyi vigilante. Seul un corner très bien tiré a gêné la défense parisienne qui a eu du mal à dégager le ballon (30e). Beaucoup plus tard, Jeremie Boga réalisera aussi un beau raid conclu par une frappe trop tendre (82e).Avec lors du dernier tiers la rentrée de Fabian Ruiz, qui n’avait plus joué depuis le 1er octobre, le jeu parisien s’est accéléré, avec notamment deux centres au cordeau de l’Espagnol. Un tir de Vitinha vers la lucarne a obligé Yehvann Diouf à se détendre parfaitement (68e).Et la rentrée très acclamée d’Ousmane Dembélé a achevé de revigorer les supporters. Gonçalo Ramos, entré quelques minutes plus tôt, a failli les récompenser rapidement avec une frappe en pivot qui a frôlé la lucarne (80e). Mais c’est le spectre du piège des deux dernières défaites au Parc contre Nice en Ligue 1 qui a ressurgi lorsque Salis Abdul Samed a plongé dans le dos de la charnière parisienne pour solliciter Lucas Chevalier (90e). A cet instant précis, peut-être, le PSG aurait signé pour un match nul… Cela aurait été dommage pour lui, au vu du dénouement.

Masters 1000 de Paris: Auger-Aliassime défiera Sinner en finale

Le N.2 mondial Jannik Sinner et le Canadien Félix Auger-Aliassime (10e), vainqueurs en deux sets samedi en demi-finales du Masters 1000 de Paris, s’affronteront dimanche pour le titre, qui replacerait l’Italien au sommet du classement ATP. Le Canadien, en forme ascendante, a battu le Kazakhstanais Alexander Bublik 7-6 (7/3), 6-4 et jouera sa deuxième finale en Masters 1000. Il assurera sa place au Masters de Turin (9-16 novembre) s’il bat Sinner, vainqueur expéditif d’Alexander Zverev 6-0, 6-1 samedi.Auger-Aliassime a dépassé l’Italien Lorenzo Musetti pour s’emparer provisoirement de la huitième et dernière place qualificative pour le prestigieux rendez-vous italien de fin de saison. À Madrid en 2024, il avait perdu sa première finale en Masters 1000 contre le Russe Andrey Rublev à cause “d’un excès de nervosité”, a-t-il estimé samedi en conférence de presse.”J’aborde le match de demain (dimanche, NDLR) avec plus de tranquillité dans mon esprit”, a assuré le demi-finaliste du dernier US Open, où il s’était justement incliné contre son prochain adversaire à Paris.Le défi sera de taille face à Sinner, implacable en demi-finales contre Alexander Zverev (3e). Le tenant du titre à Paris a été balayé 6-0, 6-1 par le quadruple lauréat de tournois du Grand Chelem, qui tentera dimanche de décrocher un premier titre dans la capitale française.”On ne peut pas vraiment analyser le match”, a affirmé Sinner sur le court. “J’ai vu tout de suite qu’il (Zverev) ne se déplaçait pas très bien, c’était évident qu’il était à la peine” physiquement, a poursuivi le vainqueur six jours après un duel beaucoup plus accroché contre le Hambourgeois en finale de l’ATP 500 de Vienne.”Je n’étais pas à 100%”, a confirmé Zverev au lendemain d’un quart de finale marathon contre l’ex-N.1 mondial russe Daniil Medvedev (13e).”Et quand on n’est pas à 100% contre le meilleur joueur du monde sur cette surface, c’est compliqué” de le battre, a-t-il soupiré.”Ça ne change pas grand-chose de redevenir N.1 mondial pour une ou deux semaines”, a ajouté Sinner lors d’une nouvelle interview éclair en zone mixte.L’Italien aura en effet davantage de points à défendre au Masters de Turin que son grand rival Carlos Alcaraz, actuel N.1 mondial.Auger-Aliassime mène trois victoires à deux dans ses duels avec Sinner, mais il a remporté l’une des confrontations en raison d’un forfait de l’Italien et ne l’a plus battu à la régulière depuis 2022.Si le Canadien perd la finale dimanche, il restera jusqu’au bout sous la menace de Musetti dans la course au Masters. L’Italien s’est inscrit à la dernière minute à l’ATP 250 d’Athènes (2-8 novembre) tandis qu’Auger-Aliassime doit disputer en parallèle l’ATP 250 de Metz.- “Maturité du jeune marié” -Sur le Central parisien, Auger-Aliassime (ex-6e mondial) a livré un premier set de haut vol. Intraitable au service (dix aces durant la première manche), le Canadien s’est heurté à un adversaire tout aussi solide sur son engagement, aucun des deux joueurs ne concédant la moindre balle de break dans le set inaugural, qui s’est donc joué au tie-break.Le jeu décisif a basculé en faveur d’Auger-Aliassime sur une poignée de fautes directes de son adversaire, qui disputait à 28 ans sa première demi-finale en Masters 1000 après avoir notamment éliminé le 4e mondial Taylor Fritz et l’Australien Alex De Minaur (6e) aux tours précédents.Pas résigné, Bublik a pris deux fois un break d’avance dans la deuxième manche, mais son cadet montréalais de 25 ans a chaque fois recollé, avant de porter l’estocade en prenant à son tour le service du Kazakhstanais pour mener 5-4. Un changement de côté plus tard, il confirmait son break sur son service pour s’ouvrir les portes de la finale. “Je pense que c’est le calme, l’assurance, la conviction que j’avais la possibilité de revenir qui m’ont permis de gagner en deux sets”, a déclaré le vainqueur en conférence de presse.”C’est peut-être la maturité de l’homme de 25 ans, ou du jeune marié”, a souri le Canadien, qui s’est uni en septembre à la cavalière Nina Ghaibi.Malgré sa défaite en demi-finale, Alexander Bublik va atteindre le meilleur classement de sa carrière, au 13e rang mondial.

Un an après Novi Sad, la Serbie a rendu hommage aux 16 victimes de la gare

Seize minutes de silence, puis des discours, des chants, et à nouveau du silence… la Serbie a rendu hommage samedi aux victimes de l’accident mortel de la gare de Novi Sad survenu il y a un an jour pour jour, étincelle d’un mouvement de contestation qui secoue le pays depuis douze mois.Sous le soleil, une foule immense s’est rassemblée dans le centre-ville dès la mi-journée. En fin d’après-midi, la police a annoncé avoir comptabilisé 39.000 manifestants, un chiffre qu’il n’était pas possible de vérifier de façon indépendante dans l’immédiat. Selon les journalistes de l’AFP sur le terrain et des images aériennes, il y avait au moins 100.000 personnes. Arrivés pour certains dès vendredi soir, les manifestants ont observé 16 minutes de silence à partir de 11H52 (10H52 GMT).C’est à cette heure précise que, le 1e novembre 2024, l’auvent en béton de la gare tout juste rénovée s’est effondré, tuant 14 personnes sur le coup, dont deux enfants. Deux blessés décéderont plus tard, portant le bilan à 16 morts.Tout au long de la journée, des milliers de personnes se sont succédé pour déposer des fleurs et des bougies devant la gare, dont le béton arraché rappelle encore l’accident. Parmi eux Dragan Savic, venu de Kovilj. “Mes sentiments sont un peu mitigés. D’un côté, je ressens une grande tristesse, et de l’autre, je suis heureux que tant de personnes soient venues exprimer leurs condoléances et montrer leur mécontentement envers le régime et les autorités”, explique le quinquagénaire.- Émotion -L’effondrement de l’auvent a lancé l’un des plus vastes mouvements de contestation de Serbie, dont les étudiants ont rapidement pris la tête. Il est devenu, pour les opposants au président de droite nationaliste Aleksandar Vucic, l’emblème de la corruption qui gangrène selon eux les immenses chantiers de travaux publics lancés à travers le pays.”Il s’agit d’un meurtre, pas d’un accident, d’un meurtre causé par la corruption, la négligence et l’incompétence”, lance Vesna, une habitante de Belgrade de 55 ans.Comme elle, les manifestants ont déferlé de toute la Serbie, dont des milliers d’étudiants arrivés à pied des quatre coins du pays.   Depuis plusieurs mois les étudiants ont adopté comme moyen d’action ces longues marches, espérant ainsi toucher le maximum de villes et villages pour expliquer leurs revendications et lutter contre le portrait que dressent d’eux les médias proches du pouvoir en les décrivant régulièrement comme des “terroristes” payés par des puissances étrangères.Après l’accueil festif et la joie de vendredi soir, la manifestation de samedi s’est déroulée dans un grand calme, marqué par la solennité et le recueillement. En début de soirée, des milliers de participants se sont rendus sur au bord du Danube, fleurs blanches à la main, pour rendre le dernier hommage de la journée aux victimes en respectant à nouveau 16 minutes de silence éclairant la nuit d’innombrables lumières de téléphones.Lancées depuis le Danube, 16 lanternes se sont élevées dans le ciel, survolant la foule et une vaste bannière déployée le long de la forteresse de Novi Sad sur laquelle on pouvait lire “On se verra demain, et tous les jours jusqu’à ce que justice soit rendue”. la manifestation a ensuite commencé à se disperser.- Excuses présidentielles -Très largement pacifiques, les manifestations organisées depuis un an ont été émaillées cet été de violences opposant partisans du président et manifestants, dont plusieurs centaines ont été arrêtés. La répression s’est durcie envers le mouvement, poussant la semaine dernière le Parlement européen à adopter une résolution qui “soutient le droit des étudiants et citoyens serbes à manifester pacifiquement” et “condamne fermement la répression d’Etat”.Samedi matin, la commissaire européenne à l’élargissement, Marta Kos, a affirmé sur X que la tragédie de Novi Sad était “en train de changer la Serbie”, candidate à l’adhésion à l’UE, en ayant “poussé les masses à se mobiliser pour la responsabilité, la liberté d’expression et une démocratie inclusive”.Alors que les manifestants se recueillaient à Novi Sad, à Belgrade, à une centaine de kilomètre plus au sud, le président et plusieurs ministres assistaient à une cérémonie dans la basilique Sainte Sava, à laquelle participaient aussi plusieurs milliers de ses partisans venus allumer des bougies et rendre hommage aux victimes.Dans une adresse à la nation vendredi, après avoir pendant des mois accusé les étudiants de vouloir le renverser et d’être payés pour manifester, le président a dit avoir “tenu des propos [qu’il] regrette”. “Je m’en excuse”, a ajouté Aleksandar Vucic, appelant au dialogue, sans pour autant mentionner les élections anticipées que demandent les manifestants depuis des mois.

Feinberg-Mngomezulu guides South Africa to big win over JapanSat, 01 Nov 2025 18:18:27 GMT

Sacha Feinberg-Mngomezulu helped world champions South Africa kick off their Autumn Nations Series with a thumping eight-try 61-7 victory over Japan in London on Saturday.Eddie Jones had called on his Japan team to try to emulate the 2015 side that pulled off one of rugby union’s biggest shocks when they beat South Africa in a …

Feinberg-Mngomezulu guides South Africa to big win over JapanSat, 01 Nov 2025 18:18:27 GMT Read More »