Ligue 1: Lyon arrache la victoire contre Strasbourg mais perd Fofana

Un but du jeune Portugais Afonso Moreira a permis à Lyon d’arracher la victoire sur Strasbourg dans le temps additionnel (2-1) dimanche en clôture de la 9e journée de Ligue 1, un succès assombri par la sortie sur blessure de l’international belge de l’OL Malick Fofana.Celui-ci a été victime d’un vilain tacle par derrière d’Ismaël Doukouré, exclu après visionnage de la vidéo-assistance par l’arbitre Eric Wattellier qui venait de siffler une faute sur Corentin Tolisso (67e). Fofana et Doukouré avaient poursuivi l’action alors que le jeu était arrêté.L’attaquant belge est sorti sur une civière et pourrait manquer les déplacements mercredi et samedi sur les terrains du Paris FC et de Brest en espérant qu’il ne soit pas indisponible sur une trop longue durée alors que l’Olympique lyonnais a un calendrier très chargé lors des deux prochaines semaines.Moreira (20 ans), entré en jeu à la place de Fofana avait déjà marqué en toute fin de match, le 23 octobre, contre le FC Bâle en Ligue Europa. Il a donné l’avantage à l’OL dans le temps additionnel d’un tir du droit se logeant dans la lucarne (90+1) pour son premier but en Ligue 1.Avec cette victoire, l’Olympique lyonnais passe devant Strasbourg au classement et remonte à la 4e place à égalité de points avec Marseille (3e,18 pts) et devance le Racing qui descend au 7e rang (16 pts). Strasbourg, qui a globalement eu la possession du ballon (52%) mais sans être vraiment dangereux, a ouvert la marque assez logiquement par l’Argentin Joaquin Panichelli qui a repris de la tête un centre délivré de l’aile droite par Guéla Doué (25). C’est la huitième réalisation en neuf matches pour le meilleur buteur du championnat.- Tolisso manque un penalty -C’était la première, et finalement unique, occasion sérieuse pour les Strasbourgeois qui n’ont cadré que deux fois contre trois pour les Lyonnais dans un match au cours duquel les occasions franches ont été rares.Lyon a rapidement égalisé sur un but inscrit contre son camp par Doukouré sous la pression de Fofana qui avait reçu une passe de Tyler Morton à la suite d’une interception de Corentin Tolisso (1-1, 31). Ce dernier a pu longtemps regretter d’avoir manqué ensuite un penalty accordé après visionnage de la VAR confirmée par l’arbitre à l’écran, pour une faute commise sur lui-même par Valentin Barco et repoussé par le gardien Mike Penders (38e). Globalement, Lyon a manqué d’efficacité en première période sur ses rares opportunités. Titularisé au poste d’avant-centre à la place de Martin Satriano, Pavel Sulc a manqué son duel avec Penders (13e) alors qu’une tentative de Fofana était détournée en corner (44e).En seconde période, la rencontre s’est nettement tendue avec des contacts de plus en plus rudes et encore plus après la sortie de Fofana.En supériorité numérique, l’OL a une nouvelle fois affiché ses difficultés dans la phase de décision, surtout privé de son meilleur atout offensif, et ne s’est pas créé d’occasions face à une formation strasbourgeoise restant bien organisée et ne laissant que peu d’espaces. Jusqu’au but libérateur d’Afonso Moreira qui a inscrit cette semaine ses deux premiers buts avec Lyon où il est arrivé cet été du Sporting Lisbonne. 

L’Argentine a voté pour des législatives de mi-mandat cruciales pour Milei et ses réformes

L’Argentine a voté dimanche lors de législatives décisives pour le président ultralibéral Javier Milei, qui vont déterminer sa marge de manoeuvre, sa capacité à réformer et déréguler une économie toujours fragile, sur ses deux ans restants de présidence.Ces élections de “mi-mandat” étaient le premier test national pour l’économiste “anarcho-capitaliste” de 55 ans qui a renversé la politique argentine à la présidentielle de 2023. Et vise à présent muscler sa maigre base parlementaire.Mais le scrutin a pris une résonance mondiale, avec la perfusion de plus de 40 milliards de dollars, publics ou privés, promise par l’administration Trump à l’économie argentine en pleine turbulence financière. Une aide à l’allié Milei, mais lestée d’un bémol: Washington ne sera “pas si généreux” si Milei perd, a prévenu Donald Trump.La journée de vote a pris fin à 18H00 locales (21h00 GMT), sans incidents, et de premiers résultats devraient être connus trois heures plus tard.”Le plus dur est passé”, “Ne lâchez pas!”, a martelé Javier Milei ces dernières semaines. Conscient qu’une majorité d’Argentins ont plus ressenti les privations que la stabilisation macro-économique. Et que sa popularité, autour de 36-38%, est au plus bas depuis le début de son mandat, après un basculement de l’humeur sociale courant 2025.Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, chambres sans majorité absolue. Quasi-certitude selon les sondages: bien qu’au coude à coude avec l’opposition péroniste (centre gauche), le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, comptera plus de sièges que jusqu’ici (15% des députés, 10% des sénateurs).- “Manque de finesse” politique  -Progression, mais “victoire” pour autant? “Un bon chiffre” serait un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d’imposer ses vetos, a posé Javier Milei.Dans son viseur d’ici 2027: des réformes fiscale, de flexibilisation du marché du travail, et du système de protection sociale. Qu’il n’est pas seul à souhaiter.”Ce gouvernement est en train d’essayer de sortir le pays du trou où l’ont mis les précédents”, saluait après son vote dimanche Victorio, élégant retraité de 70 ans. Mais Milei “manque de finesse (…) il s’y connaît en économie, mais devrait écouter ceux qui s’y connaissent en politique”.Javier Milei a beaucoup légiféré par décrets, ou accords législatifs ponctuels. Mais il s’est vu de plus en plus entravé par un Parlement braqué par sa rigidité, voire ses insultes: “nid à rats”, “dégénérés”…”On a besoin d’un Parlement moins polarisé, avec moins de cris, d’insultes et plus de capacité à dialoguer”, résumait après son vote le sénateur d’opposition (centriste) Martín Lousteau.Quel que soit le résultat du scrutin, “Milei devra prendre un virage pragmatique”, abonde la politologue Lara Goyburu. “Retrouver la capacité de négociation qui lui permit de faire passer des textes” en début de mandat.”J’espère qu’il va faire attention à ses manières”, exprimait à sa façon Adriana Cotoneo, retraitée de 69 ans, qui disait voter Milei plus que tout par rejet du péronisme. “Parfois il devrait mettre son égo de côté…”.Javier Milei a voté en fin de matinée à Buenos Aires, prenant un mini-bain de foule aux cris de “Allez Javier!”.Il arrive au scrutin auréolé d’un succès contre l’inflation, ramenée de plus de 200% à 31,8% en interannuel, et d’un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.Mais son “plus grand ajustement budgétaire de l’Histoire” – comme il aime à répéter –  a vu la perte de plus de 200.000 emplois, un définancement de la santé et de l’université publiques, une activité anémiée, en contraction de 1,8% en 2024, une reprise 2025 qui s’essouffle. Et une société plus que jamais à deux vitesses.- Le peso en sursis ? -“Ils sont en train d’anéantir la classe moyenne”, enrageait dimanche Mariana Menendez, 54 ans. Qui racontait “l’angoisse” d’avoir vu disparaître 200 des 600 emplois de son hôpital de santé mentale, et “désactiver des programmes d’aide à l’enfance, aux violences intrafamiliales, des choses gravissimes”.Après bientôt deux ans de restrictions budgétaires “s’estompe la confiance dans sa capacité à réaliser des ajustements plus importants”, diagnostique Mauricio Monge, analyste Amérique latine au cabinet britannique Oxford Economics. Marque de cette défiance, les marchés financiers sont sceptiques sur le maintien du cap d’austérité, et jugent le peso surévalué. Plusieurs fois en octobre, le Trésor américain est intervenu sur le marché des changes pour acheter du peso et empêcher sa chute.Dans l’expérience des Argentins, cela réveille une hantise: une dévaluation, ou une forte dépréciation, post-élections.”Non”, a insisté dimanche le ministre de l’Economie Luis Caputo. “Lundi sera un jour comme les autres, ni le programme économique ni le régime de changes ne seront modifiés”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’Argentine a voté pour des législatives de mi-mandat cruciales pour Milei et ses réformes

L’Argentine a voté dimanche lors de législatives décisives pour le président ultralibéral Javier Milei, qui vont déterminer sa marge de manoeuvre, sa capacité à réformer et déréguler une économie toujours fragile, sur ses deux ans restants de présidence.Ces élections de “mi-mandat” étaient le premier test national pour l’économiste “anarcho-capitaliste” de 55 ans qui a renversé la politique argentine à la présidentielle de 2023. Et vise à présent muscler sa maigre base parlementaire.Mais le scrutin a pris une résonance mondiale, avec la perfusion de plus de 40 milliards de dollars, publics ou privés, promise par l’administration Trump à l’économie argentine en pleine turbulence financière. Une aide à l’allié Milei, mais lestée d’un bémol: Washington ne sera “pas si généreux” si Milei perd, a prévenu Donald Trump.La journée de vote a pris fin à 18H00 locales (21h00 GMT), sans incidents, et de premiers résultats devraient être connus trois heures plus tard.”Le plus dur est passé”, “Ne lâchez pas!”, a martelé Javier Milei ces dernières semaines. Conscient qu’une majorité d’Argentins ont plus ressenti les privations que la stabilisation macro-économique. Et que sa popularité, autour de 36-38%, est au plus bas depuis le début de son mandat, après un basculement de l’humeur sociale courant 2025.Le scrutin renouvelle la moitié des députés et un tiers des sénateurs, chambres sans majorité absolue. Quasi-certitude selon les sondages: bien qu’au coude à coude avec l’opposition péroniste (centre gauche), le petit parti de Milei, La Libertad Avanza, comptera plus de sièges que jusqu’ici (15% des députés, 10% des sénateurs).- “Manque de finesse” politique  -Progression, mais “victoire” pour autant? “Un bon chiffre” serait un tiers des sièges, seuil qui lui permettrait d’imposer ses vetos, a posé Javier Milei.Dans son viseur d’ici 2027: des réformes fiscale, de flexibilisation du marché du travail, et du système de protection sociale. Qu’il n’est pas seul à souhaiter.”Ce gouvernement est en train d’essayer de sortir le pays du trou où l’ont mis les précédents”, saluait après son vote dimanche Victorio, élégant retraité de 70 ans. Mais Milei “manque de finesse (…) il s’y connaît en économie, mais devrait écouter ceux qui s’y connaissent en politique”.Javier Milei a beaucoup légiféré par décrets, ou accords législatifs ponctuels. Mais il s’est vu de plus en plus entravé par un Parlement braqué par sa rigidité, voire ses insultes: “nid à rats”, “dégénérés”…”On a besoin d’un Parlement moins polarisé, avec moins de cris, d’insultes et plus de capacité à dialoguer”, résumait après son vote le sénateur d’opposition (centriste) Martín Lousteau.Quel que soit le résultat du scrutin, “Milei devra prendre un virage pragmatique”, abonde la politologue Lara Goyburu. “Retrouver la capacité de négociation qui lui permit de faire passer des textes” en début de mandat.”J’espère qu’il va faire attention à ses manières”, exprimait à sa façon Adriana Cotoneo, retraitée de 69 ans, qui disait voter Milei plus que tout par rejet du péronisme. “Parfois il devrait mettre son égo de côté…”.Javier Milei a voté en fin de matinée à Buenos Aires, prenant un mini-bain de foule aux cris de “Allez Javier!”.Il arrive au scrutin auréolé d’un succès contre l’inflation, ramenée de plus de 200% à 31,8% en interannuel, et d’un équilibre budgétaire inédit depuis 14 ans.Mais son “plus grand ajustement budgétaire de l’Histoire” – comme il aime à répéter –  a vu la perte de plus de 200.000 emplois, un définancement de la santé et de l’université publiques, une activité anémiée, en contraction de 1,8% en 2024, une reprise 2025 qui s’essouffle. Et une société plus que jamais à deux vitesses.- Le peso en sursis ? -“Ils sont en train d’anéantir la classe moyenne”, enrageait dimanche Mariana Menendez, 54 ans. Qui racontait “l’angoisse” d’avoir vu disparaître 200 des 600 emplois de son hôpital de santé mentale, et “désactiver des programmes d’aide à l’enfance, aux violences intrafamiliales, des choses gravissimes”.Après bientôt deux ans de restrictions budgétaires “s’estompe la confiance dans sa capacité à réaliser des ajustements plus importants”, diagnostique Mauricio Monge, analyste Amérique latine au cabinet britannique Oxford Economics. Marque de cette défiance, les marchés financiers sont sceptiques sur le maintien du cap d’austérité, et jugent le peso surévalué. Plusieurs fois en octobre, le Trésor américain est intervenu sur le marché des changes pour acheter du peso et empêcher sa chute.Dans l’expérience des Argentins, cela réveille une hantise: une dévaluation, ou une forte dépréciation, post-élections.”Non”, a insisté dimanche le ministre de l’Economie Luis Caputo. “Lundi sera un jour comme les autres, ni le programme économique ni le régime de changes ne seront modifiés”.

En Suède, Mjällby jubile après son titre de champion de foot

Les gradins exultaient dimanche à Strandvallen, le stade de Mjällby AIF, petit poucet et néanmoins champion de Suède, qui a disputé – et remporté – son premier match à domicile après son titre historique acquis avant même la fin de la compétition.”C’est impossible de mettre des mots sur ce que ça signifie”, confie à l’AFP Kristofer Rasmusson, fan depuis toujours de ce club implanté en pleine campagne, dans un petit village de moins de 1.500 habitants environ du sud de la Suède.”On savait qu’on avait une bonne équipe cette année mais gagner le titre (…) c’est clair qu’on est surpris”, poursuit ce supporter de 37 ans, qui est de tous les voyages à l’extérieur.Après s’être assuré du titre le lundi précédent en allant gagner à Göteborg (2-0), Mjällby retrouvait son public dimanche face à Norrköpping, qui lutte pour son maintien dans la première ligue. Les nouveaux champions de Suède se sont imposés 2-1.Dans la tribune déchaînée, Kristofer Rasmusson n’a eu cesse de haranguer les supporters de tous les âges au rythme de “champion de Suède, champion de Suède”, “Mjällby, c’est l’équipe que tout le monde veut avoir” ou “On est les champions”.Pour le club fondé en 1939, le titre est une première. Et si Mjällby a désormais une équipe solide et des comptes équilibrés, son budget reste modeste: en 2024, il s’élevait à 84,7 millions de couronnes (7,7 millions d’euros), près de huit fois moins que le géant Malmö FF, qui pointe à la cinquième place du classement.”Ils y sont arrivés alors qu’ils étaient en position d’infériorité et ils ont grimpé les échelons quand peu de personnes croyaient en eux”, dit Amanda Smedegård, le cou entouré d’une écharpe jaune et noire, les couleurs du club. A la lisière d’un ancien petit port de pêche, dans la localité voisine de Hällevik, le stade de Strandvallen, 6.000 places et des gradins balayés par les vents de la mer Baltique toute proche, était plein malgré la météo changeante.”C’est absolument fantastique, c’est incroyable”, renchérit Peter Dibeus, chapeau doré sur la tête. “Si ce n’est pas une performance digne d’une médaille d’or, alors je ne sais pas ce que c’est”, sourit l’homme de 62 ans.Pour Sven Olle Hjem, venu en famille, “c’est évident qu’on peut appeler cela un conte de fées, c’est formidable”. “Mais nous qui suivons Mjällby depuis longtemps, nous avons toujours eu le sentiment que cela pourrait arriver”, jure-t-il.- Notoriété -Depuis le titre, le village de Mjällby s’habitue à sa nouvelle notoriété. “On devient un peu connu”, se réjouit Britt-Marie Jonsson, une habitante de 64 ans. “Le foot ne m’intéresse pas, et pourtant je trouve ça génial”, s’amuse-t-elle avant de pénétrer dans le petit centre commercial décoré en jaune et noir.La ville voisine de Sölvesborg, dont dépend administrativement Mjällby, porte haut les couleurs de l’équipe. Pas un commerce n’a oublié de mettre une écharpe bicolore en vitrine et tant pis pour le club local qui évolue en ligue régionale.Ulrika Jonsson tient l’une des pâtisseries de la ville et pour soutenir Mjällby, elle lui a dédié un gâteau… jaune et noir. C’est une déclinaison de l’un des desserts les plus emblématiques de la Suède, la prinsesstårta, dont les joueurs raffolent. Et la victoire est bonne pour les affaires, la boulangère de 52 ans vend jusqu’à 120 de ces “gâteaux de Mjällby” chaque jour, pour quelque cinq euros pièce.

Budget: le PS maintient l’étreinte sur le gouvernement autour de la taxe Zucman

Jour de relâche à l’Assemblée, mais pression intacte: le patron du PS Olivier Faure a agité dimanche le spectre d’une nouvelle censure, entraînant une probable dissolution, si le gouvernement ne cédait pas dans les prochains jours sur une taxe sur les hauts patrimoines.”A la fin de cette semaine, nous saurons si nous allons à la dissolution ou pas”, a résumé sur LCI Olivier Faure. “Si nous y allons (…), on peut considérer que dans le mois de novembre, il y aura les élections législatives”, a-t-il insisté.Après avoir décroché la suspension de la réforme des retraites, le PS entend pousser son avantage en concentrant ses revendications sur un autre objet: la taxe Zucman, qui s’invite au coeur des discussions sur la partie “recettes” du budget à l’Assemblée, prévues jusqu’au 4 novembre.La taxe prévoit un impôt minimum de 2% sur les patrimoines à partir de 100 millions d’euros, mais “si d’aventure dans l’hémicycle, nous n’arrivions pas à avancer” sur cette version, “nous chercherons des amendements de repli”, a précisé le premier secrétaire du PS. Alternative portée par son groupe: instaurer un impôt minimum de 3% sur les hauts patrimoines, à partir de 10 millions d’euros, en excluant les entreprises innovantes et familiales.Sous sa forme initiale, cet impôt est une ligne rouge pour l’exécutif qui “considère qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’appareil productif, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’emploi, qu’on ne peut pas faire n’importe quoi avec l’innovation et avec tout ce qui crée de la richesse en faveur de nos concitoyens”, selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, interrogée sur France 3.”Si on pouvait sortir du totem de la taxe Zucman… La taxe Zucman on a l’impression qu’elle va résoudre toutes les plaies d’Egypte”, a abondé le chef de députés MoDem Marc Fesneau sur franceinfotv, appelant à faire “redescendre” la pression.Mais un refus catégorique des députés du bloc central de trouver une piste d’atterrissage sur le sujet, “bien sûr, c’est un casus belli”, a menacé Olivier Faure. Et le député socialiste Philippe Brun d’enfoncer le clou sur Radio J: “S’il n’y a pas d’accord avec nous cette semaine, tout va s’effondrer. Le gouvernement va s’effondrer, cette Assemblée va s’effondrer et le pays va s’effondrer”. La semaine qui s’ouvre à l’Assemblée, marquée également par le début de l’examen du budget de la Sécurité sociale en commission, s’annonce donc encore périlleuse pour le gouvernement Lecornu, qui ne doit pour l’heure sa survie qu’à la décision du PS de ne pas le censurer d’emblée.- Taxe “homéopathique” -Samedi soir, à la clôture de débats devenus houleux, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a annoncé qu’à la reprise lundi, certains articles seraient examinés en priorité, repoussant de facto l’examen de la taxe Zucman à plus tard dans la semaine.Un report tactique selon La France insoumise, qui crie depuis plusieurs jours au “jeu de dupes” et accuse le PS de collusion avec l’exécutif à grand renfort de “tractations secrètes”. “Ils sont en train de négocier des choses qui fait que le Parti socialiste non seulement a changé d’alliance, mais a changé de ligne”, a assuré Mathilde Panot au Grand Jury RTL/Public Sénat/Le Figaro.Selon la cheffe des députés Insoumis, le PS “est en train de tout abandonner” en proposant une “taxe Zucman homéopathique” au “rendement quasi nul”.Face à ces attaques, M. Faure revendique des contacts “normaux” et une “discussion fluide” avec M. Lecornu, autour d’une volonté partagée “d’aboutir à un moment à ce que la France soit dotée d’un budget avant la fin de l’année”.A l’unisson, Mme de Montchalin a assuré dimanche qu’il n’y avait “pas de deal global”, ni “pacte de non-censure” ou “accord de coalition”. “Il y a des sujets sur lesquels nous cherchons des compromis”, a-t-elle affirmé au micro de “Questions politiques” (France Inter, franceinfo, Le Monde).Mais l’exercice s’apparente à du funambulisme pour un exécutif pris dans des injonctions contradictoires, entre son socle de soutiens, ses oppositions, ou encore le Sénat dont le président Gérard Larcher a fait savoir samedi sa volonté de retoquer la suspension de la réforme des retraites.”Le compromis, ça vaut pour tout le monde et ça vaut aussi pour le gouvernement. Donc chacun doit être un peu humble”, a exhorté Maud Bregeon.