Wall Street portée par l’inflation américaine

La Bourse de New York évolue dans le vert vendredi, satisfaite d’une inflation américaine inférieure aux attentes, perçue par les investisseurs comme une confirmation que la Réserve fédérale (Fed) poursuivra son assouplissement monétaire dans les mois à venir.Vers 14H00, le Dow Jones prenait 0,88%, l’indice Nasdaq avançait de 1,18% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,87%.Selon les données publiées vendredi par le département du Travail, neuf jours après la date initialement prévue, la progression de l’indice CPI a continué à s’accélérer en septembre dans la première économie mondiale, à 3% sur un an, contre 2,9% un mois plus tôt.Les analystes tablaient sur une hausse un peu plus forte, à 3,1%.”Il aurait fallu un rapport beaucoup plus pessimiste pour dissuader la Réserve fédérale de baisser ses taux lors de sa réunion” prévue la semaine prochaine, commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.”Bien que le taux d’inflation annuel de 3% soit encore bien supérieur” à l’objectif à long-terme de 2% fixé par l’institution monétaire, celle-ci a “clairement indiqué son intention de défendre son mandat de plein emploi, ce qui est une bonne nouvelle pour le marché”, ajoute l’analyste.Des taux moins élevés sont de nature à soutenir l’activité économique et augmentent les perspectives de bénéfices des entreprises, ce qui ravit les investisseurs.Selon l’outil de veille CME FedWatch, les analystes s’attendent presque unanimement à ce que la Fed baisse ses taux d’un quart de point de pourcentage lors de chacune des deux prochaines réunions, ramenant les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75% d’ici la fin de l’année.Ils sont plus partagés en ce qui concerne l’issue des réunions prévues en 2026.Les prévisions sont aussi rendues difficiles par le manque de données économiques officielles en raison de la paralysie budgétaire de l’Etat fédéral américain depuis le début du mois.Vendredi, la Maison Blanche a d’ores et déjà prévenu que le “shutdown” pourrait empêcher la publication de l’inflation pour octobre.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’État américain était quasi stable par rapport à la veille, à 4,01%.En parallèle, le choix de Donald Trump de rompre les négociations commerciales avec le Canada “semble être largement ignoré” par la place américaine, note M. Hogan.Si Ottawa est l’un des principaux partenaires commerciaux de Washington, “cela relève de l’histoire du garçon qui criait au loup”, juge l’analyste, “cela montre à quel point ceux-ci sont devenus insensibles aux discours musclés sur le commerce”.Côté entreprises, le fabricant de puces électroniques Intel (+3,29% à 39,42 dollars) profitait d’un chiffre d’affaires plus important qu’attendu au troisième trimestre, et d’une demande pour ses produits plus forte que son rythme de production.Ces derniers mois, la société a bénéficié de plusieurs investissements importants, notamment de l’Etat américain et du mastodonte Nvidia.Le géant américain Procter & Gamble (P&G, +0,70% à 152,21 dollars) avançait doucement malgré des résultats meilleurs qu’attendu au premier trimestre de son exercice décalé, soutenu en particulier par la demande pour ses produits de beauté et des hausses de prix.

Spain probes steelmaker for alleged trading with Israeli arms firm

Spain’s top criminal court said Friday it had opened an investigation into executives at steelmaker Sidenor for alleged complicity in crimes against humanity or genocide for trading with an Israeli arms company.Spain, one of the fiercest critics of the Israeli offensive in Gaza, said it had stopped exchanging weapons with the country after the conflict started with the October 7, 2023 Hamas attack on Israel.The embargo formally became law this month as part of measures aiming to stop what Socialist Prime Minister Pedro Sanchez calls a “genocide” in the devastated Palestinian territory.Sidenor’s chairman Jose Antonio Jainaga and two other executives are being investigated for having allegedly covertly sold steel to Israel Military Industries, the Audiencia Nacional court said.The Spanish firm sold the metal without requesting the government’s permission or registering the transaction, and knew the material “was going to be used for the manufacturing of weapons”, the court said in a statement.It said the company itself was not being investigated because of whistleblower employees who contributed to the complaint and helped “prevent the continuation of the allegedly criminal activity”.The investigating judge has summoned all three executives to testify on November 12 in the case, which was initiated after a complaint filed by a pro-Palestinian association.Sidenor said in a statement that it had “placed the matter in the hands of its lawyers and will follow their guidance to respond to the judge”.It pledged to provide “all the information it has at its disposal”.The 2023 Hamas attack resulted in the deaths of 1,221 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Palestinian militants also abducted around 250 hostages, with the remaining captives still alive returned during a fragile truce that began this month.Israel’s retaliatory campaign has killed more than 68,000 people in Gaza, mainly civilians, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures the UN considers credible.UN investigators and several human rights groups, among them Amnesty International and Human Rights Watch, accuse Israel of committing genocide in Gaza.The International Criminal Court has issued arrest warrants for Netanyahu and Gallant for suspected war crimes.

La biathlète Julia Simon reconnaît des faits de vol à son procès

Deux mois de prison avec sursis et 20.000 euros d’amende ont été requis vendredi contre la championne de biathlon Julia Simon, qui a reconnu devant le tribunal d’Albertville (Savoie) la “totalité” des faits de vol et de fraude à la carte bancaire qui lui sont reprochés, mais sans pouvoir les “expliquer”.”C’est un trou noir”, a-t-elle lâché, très émue à la barre du tribunal. “Tout ça est très flou pour moi. J’ai eu comme un mécanisme de défense de me recroqueviller sur moi et me concentrer à 200% sur mon sport”, a lâché la jeune femme de 29 ans, membre de l’équipe de France depuis 2015 et qui espère briguer l’or olympique aux JO d’hiver de Milan-Cortina (6-22 février 2026). La native d’Albertville est accusée d’avoir utilisé à plusieurs reprises à partir de 2021 la carte bancaire de sa coéquipière Justine Braisaz-Bouchet et de la kinésithérapeute de l’équipe pour des achats d’un montant maximum de 2.400 euros, et de leur avoir volé de petites sommes d’argent (entre 20 et 50 euros). Elle avait partagé à plusieurs reprises des chambres ou des appartements avec elles lors de stages de préparation sportive.”Ça me paraît dérisoire et ridicule, ce genre de comportement”, a ajouté la biathlète, qui a écarté toute “motivation financière, je n’ai pas été dans le besoin”. Elle a déclaré travailler depuis plusieurs années avec un psychologue pour “comprendre tout ça, pour grandir et évoluer”.Il s’agit là “d’une reconnaissance a minima”, a regretté le procureur, qui a requis une peine de deux mois de prison avec sursis et une amende de 20.000 euros, un montant “proportionné aux revenus” de la sportive et à son “positionnement” selon lui. Mme Simon encourt théoriquement cinq ans de prison et 375.000 euros d’amende, a-t-il rappelé.C’est une “reconnaissance sans explication”, a abondé l’avocate de Justine Braisaz-Bouchet, Me Sarah Pereira. Cette situation est “très difficile” pour sa cliente, absente à l’audience, qui ne “peut pas s’en satisfaire”.”Il n’y a aucune animosité de sa part mais une demande de reconnaître son statut de victime au lieu de l’inverse comme cela a été le cas jusqu’ici” , a-t-elle ajouté.- “Euro symbolique” -La Fédération française de ski (FFS), qui s’est également constituée partie civile, a pour sa part demandé des dommages et intérêts à hauteur “d’un euro symbolique”.”Ce qui est important, c’est que les athlètes retrouvent leur sérénité pour se consacrer aux défis sportifs qui les attendent”, a déclaré l’avocate de la FFS, Stéphanie Baudot.Le jugement doit être rendu ce vendredi.La FFS, dont le président Fabien Saguez a fait le déplacement à Albertville vendredi, avait rappelé dans un communiqué rendu public en septembre avoir saisi sa commission nationale de discipline fédérale, tout en qualifiant le litige d'”affaire d’ordre personnel entre deux athlètes”.Mais, considérant que “seuls les moyens d’investigation des enquêteurs et les résultats de l’enquête pénale permettraient de déterminer si les faits reprochés à Julia Simon sont avérés”, elle avait prononcé le 1er juin 2023 “un sursis à statuer”.Elle “aura donc de nouveau à se prononcer lorsqu’un jugement sera rendu dans cette affaire”, souligne la FFS.Dernière lauréate française du gros globe de biathlon (2023), Julia Simon avait achevé la saison en février par un quadruplé historique aux Mondiaux de biathlon à Lenzerheide (Suisse): médaillée d’or en individuel et en relais, relais simple mixte et relais mixte et fait partie de l’équipe tricolore en lice pour les Jeux olympiques d’hiver 2026.Dans un entretien à l’AFP en avril 2025, la Savoyarde avait déclaré vouloir “aller chercher la médaille d’or en Italie, la seule qui manque à mon palmarès”.

WHO pleads for sick Gazans to be allowed to leave

The UN’s health agency pleaded Friday for thousands of people in desperate need of medical care to be allowed to leave Gaza, in what it said would be a “game-changer”.The World Health Organization has supported the medical evacuation of nearly 7,800 patients out of the Gaza Strip since the war with Israel began two years ago — and estimates there are 15,000 people currently needing treatment outside the Palestinian territory.But a US-brokered ceasefire that came into effect on October 10 has not sped up the process — the WHO has been able to evacuate only 41 critical patients since then.Rik Peeperkorn, the WHO’s representative in the Palestinian territories, called for all crossings out of Gaza into Israel and Egypt to be opened up during the ceasefire — not only for the entry of aid but for medical evacuations too.”All medical corridors need to be opened,” he said, particularly to hospitals in the West Bank and East Jerusalem, as happened routinely before the war.”It is vital and is the most cost-effective route. If that route opened, it would really be a… game-changer.”Speaking via video link from Jerusalem, he told journalists in Geneva that two evacuations were planned for next week, but he wanted them every day and said the WHO was ready to take “a minimum of 50 patients per day”.At the current rate, he said evacuating the 15,000 people needing treatment — including 4,000 children — would drag on for a decade or so.The WHO says more than 700 people have died waiting for medical evacuation since the war began.The UN health agency has called for more countries to step up and accept Gazan patients. While over 20 countries have taken patients, only a handful have done so in large numbers.Peeperkorn said only a fraction of Gaza’s health system remained in service — just 14 of 36 hospitals are even partially functional for a population topping two million.

Affaire Grégory: 41 ans plus tard, une mise en examen relance l’enquête

Plus de 40 ans après le meurtre du petit Grégory, sa grand-tante a été une nouvelle fois mise en examen, vendredi, soupçonnée d’être le “corbeau” qui a revendiqué l’assassinat, sa défense dénonçant une nouvelle “erreur” dans cette enquête chaotique.Âgée de 81 ans, Jacqueline Jacob a été mise en examen pour association de malfaiteurs, a indiqué Me Stéphane Giuranna, un des trois avocats de Mme Jacob, après plus d’une heure et demie d’interrogatoire de sa cliente à la cour d’appel de Dijon.L’association de malfaiteurs criminelle qualifie une entente en vue de préparer un crime, même si la personne poursuivie ne l’a pas commis ou si aucun élément ne permet de le prouver.La grand-tante, dont l’époux est un frère de la grand-mère du petit garçon, est soupçonnée d’être l’un des corbeaux – il y en aurait cinq selon une expertise – qui ont menacé pendant des années la famille de Grégory Villemin. C’est elle qui aurait également revendiqué le meurtre de Grégory Villemin, retrouvé noyé pieds et mains liés à l’âge de quatre ans le 16 octobre 1984 dans la Vologne, une rivière des Vosges, selon les juges enquêteurs.La défense fera appel de la mise en examen, “sur la forme et sur le fond”, a averti Me Giuranna, voyant dans le fait que Mme Jacob est ressortie de la cour “sans aucune mesure de coercition ni même un contrôle judiciaire” la preuve que cette mise en examen “ne pèse pas bien lourd et que ça vaut pas tripette”.L’avocat a rappelé qu’une expertise vocale avait dans le passé déterminé que le corbeau est “un homme âgé de 45 à 55 ans”.La grand-tante “a répondu à toutes les questions” et “n’a jamais été prise au dépourvu”, a-t-il asséné.”La justice n’apprend pas de ses erreurs”, a estimé Me Alexandre Bouthier, autre avocat de Mme Jacob, notamment quand sa cliente avait déjà été mise en examen, en 2017, alors pour “enlèvement et séquestration suivie de mort”, et même emprisonnée durant quatre jours. Cette mise en examen avait été annulée en mai 2018, pour un vice de forme, dans un énième couac de la laborieuse enquête.- La stylométrie, un “gadget” -Me Bouthier a de plus qualifié de “gadget” les études de stylométrie, technique qui s’attache à analyser l’orthographe et les tournures de phrases. Selon l’arrêt ordonnant l’interrogatoire de Mme Jacob, que l’AFP a pu consulter, une étude de stylométrie soutient “très fortement l’hypothèse” que Mme Jacob a écrit la lettre du 16 octobre 1984 revendiquant le crime. “J’espère que tu mourras de chagrin le chef (…) Voilà ma vengeance. Pauvre con”, disait le courrier. “La stylométrie est loin d’être un gadget”, a répondu à l’AFP Marie-Christine Chastant-Morand, avocate des parents du petit Grégory. “C’est un moyen scientifique nouveau qui sonne la signature, l’empreinte de l’expression” d’une personne, a-t-elle estimé, disant garder “espoir” que la vérité éclatera, “avec tous les moyens possibles pour la faire émerger”.”Les parents (de Grégory) sont déterminés”, a-t-elle ajouté.Les juges enquêteurs estiment que Mme Jacob serait également à l’origine de l’appel téléphonique anonyme de revendication passé le jour du meurtre.”Je pense avoir reconnu” sa voix, avait déclaré son beau-frère, René Jacob, après avoir écouté un enregistrement du corbeau devant les gendarmes le 2 août 2022.Dès le début des investigations, les enquêteurs avaient pointé du doigt la haine farouche entre les Jacob et les Villemin, faite de jalousies ancestrales qui peuplent parfois les campagnes.Jacqueline Jacob, déléguée CGT, aurait traité Jean-Marie Villemin, père de Grégory et contremaître, de “chef de mes couilles” en 1982, selon des témoins. Les époux Marcel et Jacqueline Jacob ont nié toute haine.La défense de Mme Jacob souligne de plus que, dans des réquisitions que les juges ne sont pas tenus de suivre, le procureur général de Dijon lui-même, Philippe Astruc, avait estimé la mise en examen de Mme Jacob non justifiée.Les arguments à charge “ne suffisent pas à constituer des indices graves ou concordants”, avait estimé M. Astruc, soulignant notamment qu’une expertise de 1991 avait attribué la lettre de revendication du crime, non pas à Mme Jacob, mais à Bernard Laroche, cousin du père de Grégory qui avait été inculpé puis tué par Jean-Marie Villemin.