Incendie de pylônes: peines de prison pour 10 gilets jaunes

Des peines allant jusqu’à deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis ont été prononcées à Mulhouse lundi contre 10 gilets jaunes pour avoir dégradé neuf pylônes téléphoniques dans le Haut-Rhin en 2019 et 2020.Douze hommes et deux femmes avaient comparu le 25 septembre devant le tribunal correctionnel pour “destruction du bien d’autrui par moyen dangereux” et “participation à une association de malfaiteurs”.Dans son jugement, le tribunal a relaxé l’ensemble des prévenus du chef d’association de malfaiteurs. Mais 10 ont été condamnés pour destruction du bien d’autrui par moyens dangereux, et quatre ont été relaxés.Les peines prononcées ont été plus clémentes que celles requises. Le représentant du parquet, Jean-François Assal, avait requis jusqu’à six ans d’emprisonnement dont cinq avec sursis, lors d’une audience fin septembre.Un homme impliqué dans quatre incendies a été condamné à la peine la plus lourde, deux ans d’emprisonnement dont un an avec sursis, la partie ferme étant aménageable sous forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique. Le suspect considéré comme le meneur des actions et la “grande gueule” du groupe, un retraité de 68 ans, a été condamné à une peine de deux ans dont 18 mois avec sursis. La partie ferme sera aménagée.Le propriétaire de la grange où se réunissait le groupe, est condamné à la même peine. Les autres peines s’échelonnent de 300 jours-amende à 15 euros à deux ans de prison intégralement assortis d’un sursis.Âgés de 26 à 68 ans, les prévenus avaient reconnu leur participation plus ou moins active aux destructions mais contesté toute “organisation”. Ils s’en étaient pris à des infrastructures de téléphonie mobile afin de “créer une résonance au plus haut niveau de l’Etat”, avait raconté à la barre l’un des prévenus, âgé de 38 ans. Au total, neuf pylônes ont été détruits entre janvier 2019 et janvier 2020.Outre de grosses perturbations téléphoniques, ces incendies ont coûté cher aux opérateurs. SFR, Bouygues Telecom et Orange se sont portés parties civiles et l’audience est fixée au 3 février.Priver la population d’accès au réseau téléphonique aurait pu avoir des conséquences dramatiques, avait souligné le représentant du parquet. L’enquête avait débuté après l’incendie, le 5 janvier 2019, d’un pylône sur la commune d’Altkirch, à proximité d’un rond-point où se rassemblaient des gilets jaunes. Elle avait démontré la présence de meneurs, revendiquant un passé militaire. Dans le groupe, chacun occupait un poste dédié: suiveurs, guetteurs, chauffeurs ou encore logisticiens. Le mode opératoire était similaire à chaque nouvelle dégradation: “Des pneus imbibés d’essence déposés au pied du coffret électrique (…) à proximité du pylône, puis enflammés”, avait expliqué lors d’une conférence de presse en 2020 Edwige Roux-Morizot, alors procureure de la République.Les enquêteurs avaient rapidement fait le rapprochement avec le mouvement des gilets jaunes, très actif à l’époque. En juillet 2020, une première personne avait été mise en examen et en septembre 2020, une vaste opération menée par plus de 70 gendarmes avait abouti à l’arrestation et à la mise en examen de 13 autres personnes. 

Turkey rallies Muslim allies over Gaza reconstruction

Turkey on Monday hosts a string of top diplomats from the Islamic world to bring their influence to bear on the future of Gaza, as fears grow for the increasingly fragile truce.  The October 10 ceasefire in the two-year-long Israel-Hamas war, brokered by US President Donald Trump, has been sorely tested by continued Israeli strikes and claims of Palestinian attacks on Israeli soldiers.In a bid to drive forward reconstruction efforts, Turkey’s Foreign Minister Hakan Fidan invited his counterparts from Saudi Arabia, Qatar, the United Arab Emirates, Jordan, Pakistan and Indonesia to Istanbul for talks to start around 2:00 pm (1100 GMT). All of them were called to a meeting with Trump in late September on the margins of the United Nations General Assembly, just days before he unveiled his plan to end the fighting in Gaza. Turkish foreign ministry sources say Ankara will press them to support plans for Palestinians to take control of the coastal territory’s security and governance. At the weekend, Fidan welcomed a Hamas delegation led by Khalil al-Hayya, the Palestinian Islamist movement’s lead negotiator.”We must end the massacre in Gaza. A ceasefire in itself is not enough,” Fidan said, stressing that “Gaza should be governed by the Palestinians.”Earlier on Monday, President Recep Tayyip Erdogan said Hamas appeared committed to the truce, pointing the finger of blame at Israel. “It seems Hamas is quite determined to adhere to the agreement while Israel’s record is very poor,” he told an Organisation of Islamic Cooperation (OIC) gathering in Istanbul, saying Muslim states should play “a leading role” in Gaza’s recovery. “We believe the reconstruction plan prepared by the Arab League and the OIC should be implemented immediately,” he said of the plan unveiled in March.  – Turkey-Israel tensions -Turkey has been instrumental in backing Hamas, whose October 7, 2023 attack on Israel sparked the war in Gaza.Fidan is expected to repeat calls for Israel to allow more humanitarian aid into Gaza, where aid agencies have complained their convoys still do not have enough access to alleviate the famine conditions in parts of the territory. Israel has long viewed Turkey’s diplomatic overtures with suspicion over Ankara’s close ties with Hamas and has expressed its firm opposition to Turkey having any role in the international peacekeeping force being put together to oversee the ceasefire.Under Trump’s plan, that stabilisation mission is meant to take over in the wake of the Israeli army’s withdrawal from the Palestinian territory.A Turkish disaster relief team, sent to help efforts to recover the many bodies buried under Gaza’s rubble — including those of Israeli hostages seized by Hamas — has likewise been stuck at the border because of the Israeli government’s refusal to let them in, according to Ankara.

Espagne: ouverture du procès sans précédent du Procureur général de l’Etat

Le procès retentissant du Procureur général de l’Etat, l’un des plus hauts personnages du pays, s’est ouvert lundi matin à Madrid, une première dans l’histoire moderne de l’Espagne.Nommé en 2022 par le gouvernement de gauche, qui dit croire en son innocence, Álvaro García Ortiz est jugé pour un délit de violation du secret judiciaire, un problème supplémentaire pour le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez, déjà cerné par les affaires.M. García Ortiz, le plus haut magistrat du parquet espagnol, est accusé d’avoir transmis à la presse un mail confidentiel lié à une enquête visant le conjoint de la présidente de la région de Madrid Isabel Díaz Ayuso, étoile montante du Parti populaire (PP, opposition de droite).Le magistrat est arrivé vêtu de sa robe et s’est assis à côté de ses avocats peu après 10H00, a constaté un journaliste de l’AFP.Cette affaire représente une nouvelle épreuve pour M. Sánchez, qui fait face depuis l’an dernier à une série de scandales judiciaires touchant son entourage.Le Premier ministre, qui dénonce une campagne de déstabilisation ourdie par le PP et par l’extrême droite, a lui-même été entendu jeudi par une commission d’enquête sénatoriale sur une affaire de corruption visant notamment deux personnes qui furent ses hommes de confiance au sein du Parti socialiste. Un juge de Madrid a d’ailleurs demandé lundi le renvoi en procès de l’un d’eux, l’ancien ministre José Luis Ábalos.En parallèle, son épouse, Begoña Gómez, devrait être jugée prochainement dans une autre affaire pour corruption et trafic d’influence, tandis que son frère David le sera pour trafic d’influence dans un troisième dossier.Dans le cas de M. García Ortiz, le Tribunal suprême (plus haute institution judiciaire espagnole) doit déterminer d’ici au 13 novembre si le procureur général a sciemment violé le secret de l’instruction afin de nuire à l’image de Mme Díaz Ayuso.- Fraude fiscale -L’affaire remonte à début 2024, alors que la justice enquêtait sur Alberto González Amador, un homme d’affaires et le conjoint de Mme Díaz Ayuso.Les enquêteurs le soupçonnaient d’avoir fraudé l’administration fiscale pour un montant de 350.000 euros entre 2020 et 2021, pendant la pandémie de Covid-19, à la tête de son entreprise qui effectuait des prestations dans le domaine de la santé.En mars 2024, plusieurs médias publiaient le contenu d’un mail envoyé le mois précédent au parquet par l’avocat de M. González Amador, qui lui proposait un accord de plaider-coupable par lequel son client était prêt à reconnaître deux délits de fraude fiscale afin d’échapper en contrepartie à une peine de prison.La révélation de cette offre pouvait faire naître des doutes sur l’innocence de M. González Amador, qui a saisi immédiatement la justice, convaincu que le Procureur général avait organisé cette fuite aux médias pour nuire à Mme Díaz Ayuso.Pour sa part, la présidente de la région de Madrid avait accusé l’entourage du Premier ministre d’être à l’origine de ce coup bas présumé et d’avoir pour cela utilisé M. García Ortiz.Dans sa défense écrite, M. García Ortiz s’est dit victime d’une campagne orchestrée par le gouvernement régional de Madrid afin de détourner l’attention de la fraude fiscale présumée de M. González Amador et de protéger l’image de Mme Díaz Ayuso.- Jusqu’à six ans de prison -Il a toujours proclamé son innocence et a refusé de démissionner.”Nous croyons en son innocence”, a affirmé en juillet M. Sánchez. A l’instar du bureau de l’Avocat général de l’Etat, qui défendra M. García Ortiz, le procureur du Tribunal suprême, chargé de l’accusation, demande lui aussi la relaxe.De son côté, M. González Amador réclame contre lui une peine de quatre ans de prison et 300.000 euros de dommages et intérêts.Pour leur part, cinq associations et le parti d’extrême-droite Vox, qui se sont constitués partie civile, réclament entre quatre et six ans de prison contre l’accusé.Il est prévu que M. González Amador témoigne mardi, alors que M. García Ortiz sera le dernier à prendre la parole le 12 novembre. Une quarantaine de témoins, dont 12 journalistes, ont été appelés à la barre.S’il est déclaré coupable, il devra quitter ses fonctions, déclenchant une crise au sein du parquet. Ce serait surtout un revers politique majeur pour M. Sánchez.

Budget: incertitude totale sur les délais comme sur les votes

Les députés bouclent lundi huit jours de débats sur la partie “recettes” du budget de l’Etat, sans espoir de voter sur ce premier volet mardi comme initialement prévu. Mais à l’heure où chacun dresse un premier bilan, il semble peu probable que le texte puisse trouver une majorité dans l’hémicycle, même si le gouvernement et le Parti socialiste affirment y croire.Au menu lundi à l’Assemblée, la poursuite des discussions sur la justice fiscale, avec notamment des amendements sur la taxation des plus-values immobilières, ou les droits de succession.Mais, reconnaissant les limites de la discussion budgétaire pour parvenir à une copie d’ensemble cohérente, le Premier ministre a demandé vendredi “à l’ensemble des ministres concernés” de réunir les représentants des groupes pour “essayer de se mettre d’accord sur les grands principes de l’atterrissage d’un texte pour la Sécurité sociale et pour le projet de loi de finances”.Première déclinaison de ce changement de méthode: les ministres en charge des questions budgétaires ont invité lundi midi l’ensemble des présidents de groupes parlementaires au ministère des Relations avec le Parlement.A ce stade, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, on est cependant loin “du budget Frankenstein” que la confusion fiscale des derniers jours pourrait laisser croire. “Nous sommes précisément à 4,7% (du PIB) de déficit”, soit l’objectif initial du gouvernement, a-t-elle indiqué à la reprise des débats à l’Assemblée. “Ce qui veut dire qu’il y a encore de la marge de manœuvre” lors de la navette parlementaire, a-t-elle souligné, le gouvernement s’étant laissé la possibilité d’aller jusque 4,9%.Côté entreprises, “il y a eu des hausses d’impôts de 2,5 milliards pour les multinationales. Il y a eu des baisses aussi à peu près de 3 milliards de moins pour les PME”, a-t-elle résumé.Ce calcul exclut cependant “quatre taxes” (sur les multinationales, les rachats d’actions, les super dividendes notamment) que le gouvernement juge inapplicables ou contraires au droit européen.Côté ménages, il y aurait “à peu près 2 milliards de moins d’impôt, notamment du fait du dégel du barème de l’impôt sur le revenu” et de l’autre “un ensemble de mesures sur les plus fortunés qui représenteraient plus que l’ISF avant 2017”, a-t-elle assuré.- Délais et votes incertains -Mais les délais d’examen de ce budget de l’Etat seront-ils tenus et sera-t-il in fine voté? Les discussions en effet vont s’interrompre lundi soir pour laisser place à celles sur le budget de la Sécurité sociale. Elles reprendront dans une dizaine de jours, jusqu’au plus tard le 23 novembre à minuit – les délais constitutionnels obligeant alors le gouvernement à transmettre le texte au Sénat. Le gouvernement tablait ces jours-ci sur un vote le 18 novembre pour la partie “recettes” du budget de l’Etat mais pour le président de la commission des Finances Eric Coquerel “on va tout droit sur le fait de ne pas voter”.Si les délais sont tenus, l’adoption du texte nécessiterait l’abstention des socialistes et des écologistes (et le vote positif de toute la coalition gouvernementale). Or rien n’est moins sûr, à gauche comme à droite. D’ores et déjà le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR), anticipe son rejet: “Je ne vois pas très bien comment cette partie 1 pourrait être votée, parce qu’en fait elle ne va satisfaire personne”, a-t-il dit sur LCI dimanche.Tempérant la position du chef des députés socialistes Boris Vallaud, pour qui en l’état, le groupe voterait contre le texte, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a cependant estimé lundi que, si la voie était “étroite” vers une adoption du budget par l’Assemblée nationale, un “chemin” lui semblait encore “possible”.Mais, comme LFI, les écologistes se montrent sévères des socialistes, dont ils semblent critiquer une quête du compromis à tout prix: “Je ne comprends plus ce que fait le PS”, a déclaré la patronne des députés écolos Cyrielle Chatelain.En cas de rejet de cette première partie, le projet de budget partirait au Sénat dans sa version initiale et la navette parlementaire se poursuivrait. Si le Parlement ne s’est pas prononcé le 23 décembre, le gouvernement devrait légiférer par ordonnances, une procédure inédite. Si les délais étaient tenus mais le budget rejeté, alors le Parlement devrait voter une loi spéciale pour autoriser l’État à percevoir les impôts existants. Les dépenses seraient alors gelées par décret, en attendant le vote d’un réel budget début 2026.

Budget: incertitude totale sur les délais comme sur les votes

Les députés bouclent lundi huit jours de débats sur la partie “recettes” du budget de l’Etat, sans espoir de voter sur ce premier volet mardi comme initialement prévu. Mais à l’heure où chacun dresse un premier bilan, il semble peu probable que le texte puisse trouver une majorité dans l’hémicycle, même si le gouvernement et le Parti socialiste affirment y croire.Au menu lundi à l’Assemblée, la poursuite des discussions sur la justice fiscale, avec notamment des amendements sur la taxation des plus-values immobilières, ou les droits de succession.Mais, reconnaissant les limites de la discussion budgétaire pour parvenir à une copie d’ensemble cohérente, le Premier ministre a demandé vendredi “à l’ensemble des ministres concernés” de réunir les représentants des groupes pour “essayer de se mettre d’accord sur les grands principes de l’atterrissage d’un texte pour la Sécurité sociale et pour le projet de loi de finances”.Première déclinaison de ce changement de méthode: les ministres en charge des questions budgétaires ont invité lundi midi l’ensemble des présidents de groupes parlementaires au ministère des Relations avec le Parlement.A ce stade, selon la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, on est cependant loin “du budget Frankenstein” que la confusion fiscale des derniers jours pourrait laisser croire. “Nous sommes précisément à 4,7% (du PIB) de déficit”, soit l’objectif initial du gouvernement, a-t-elle indiqué à la reprise des débats à l’Assemblée. “Ce qui veut dire qu’il y a encore de la marge de manœuvre” lors de la navette parlementaire, a-t-elle souligné, le gouvernement s’étant laissé la possibilité d’aller jusque 4,9%.Côté entreprises, “il y a eu des hausses d’impôts de 2,5 milliards pour les multinationales. Il y a eu des baisses aussi à peu près de 3 milliards de moins pour les PME”, a-t-elle résumé.Ce calcul exclut cependant “quatre taxes” (sur les multinationales, les rachats d’actions, les super dividendes notamment) que le gouvernement juge inapplicables ou contraires au droit européen.Côté ménages, il y aurait “à peu près 2 milliards de moins d’impôt, notamment du fait du dégel du barème de l’impôt sur le revenu” et de l’autre “un ensemble de mesures sur les plus fortunés qui représenteraient plus que l’ISF avant 2017”, a-t-elle assuré.- Délais et votes incertains -Mais les délais d’examen de ce budget de l’Etat seront-ils tenus et sera-t-il in fine voté? Les discussions en effet vont s’interrompre lundi soir pour laisser place à celles sur le budget de la Sécurité sociale. Elles reprendront dans une dizaine de jours, jusqu’au plus tard le 23 novembre à minuit – les délais constitutionnels obligeant alors le gouvernement à transmettre le texte au Sénat. Le gouvernement tablait ces jours-ci sur un vote le 18 novembre pour la partie “recettes” du budget de l’Etat mais pour le président de la commission des Finances Eric Coquerel “on va tout droit sur le fait de ne pas voter”.Si les délais sont tenus, l’adoption du texte nécessiterait l’abstention des socialistes et des écologistes (et le vote positif de toute la coalition gouvernementale). Or rien n’est moins sûr, à gauche comme à droite. D’ores et déjà le rapporteur général du Budget, Philippe Juvin (LR), anticipe son rejet: “Je ne vois pas très bien comment cette partie 1 pourrait être votée, parce qu’en fait elle ne va satisfaire personne”, a-t-il dit sur LCI dimanche.Tempérant la position du chef des députés socialistes Boris Vallaud, pour qui en l’état, le groupe voterait contre le texte, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a cependant estimé lundi que, si la voie était “étroite” vers une adoption du budget par l’Assemblée nationale, un “chemin” lui semblait encore “possible”.Mais, comme LFI, les écologistes se montrent sévères des socialistes, dont ils semblent critiquer une quête du compromis à tout prix: “Je ne comprends plus ce que fait le PS”, a déclaré la patronne des députés écolos Cyrielle Chatelain.En cas de rejet de cette première partie, le projet de budget partirait au Sénat dans sa version initiale et la navette parlementaire se poursuivrait. Si le Parlement ne s’est pas prononcé le 23 décembre, le gouvernement devrait légiférer par ordonnances, une procédure inédite. Si les délais étaient tenus mais le budget rejeté, alors le Parlement devrait voter une loi spéciale pour autoriser l’État à percevoir les impôts existants. Les dépenses seraient alors gelées par décret, en attendant le vote d’un réel budget début 2026.

L’Afghanistan de nouveau frappé par un séisme, plus de 20 morts

Au moins 20 personnes ont été tuées et 534 blessées dans un séisme de magnitude 6,3 ayant frappé le nord de l’Afghanistan dans la nuit de dimanche à lundi, deux mois après le tremblement de terre le plus meurtrier de l’histoire récente du pays.Le séisme, qui s’est produit peu avant 20H30 GMT à Kholm, dans la province de Samangan, près de la ville de Mazar-e-Sharif, avait une profondeur de 28 km, selon l’Institut d’études géologiques américain USGS.”D’après les informations dont nous disposons pour l’instant, 534 personnes ont été blessées et plus de 20 martyrs ont été transportés dans des hôpitaux des provinces de Samangan et de Balkh”, a indiqué Sharafat Zaman, porte-parole du ministère de la Santé.A Mazar-e-Sharif, grande ville du nord du pays dans la région de Balkh, la Mosquée bleue, joyau du XVe siècle en faïences éclatantes, a été endommagée: des pierres se sont détachées, notamment au niveau du minaret de cet imposant édifice, l’un des seuls lieux touristiques du pays, a constaté un correspondant de l’AFP.Les journalistes n’ont pas été autorisés à prendre des images dans l’immédiat.Le ministère de la Défense a dit avoir déblayé et rouvert l’artère principale entre Mazar-e-Sharif et Kholm, route passant entre deux falaises qui avait été coupée par des éboulements, et avoir secouru des personnes qui y avaient été bloquées dans la nuit.Mais le courant doit encore être rétabli dans plusieurs provinces après que des lignes électriques en provenance d’Ouzbékistan et du Tadjikistan ont été endommagées, a indiqué l’entreprise d’électricité publique Dabs.”De nombreuses maisons ont été détruites et d’importantes pertes financières sont à signaler”, a déclaré le porte-parole adjoint du gouvernement taliban, Hamdullah Fitrat, sur X, précisant avoir ordonné aux “autorités compétentes de distribuer de l’aide médicale et alimentaire et secourir les sinistrés”.- Zone sismique -Dans la nuit, vers 01H00 heure locale (20H30 GMT dimanche), des secousses avaient été ressenties jusque dans la capitale Kaboul, à des centaines de kilomètres de là, d’après des journalistes de l’AFP sur place.Ce séisme survient après celui de magnitude 6 qui avait touché fin août les provinces orientales de Kounar, Laghman et Nangarhar. De moindre intensité, il avait toutefois frappé des zones plus montagneuses et plus reculées et était devenu le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan: plus de 2.200 personnes avaient été tuées et près de 4.000 autres blessées, selon les autorités talibanes.Il avait été suivi de nombreuses répliques et les secours avaient été ralentis par des glissements de terrain, des éboulements et l’absence de routes praticables.D’après le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), 221.000 personnes ont encore un “besoin aigu” d’aide dans l’Est et selon la Banque mondiale, ce séisme d’août a causé des destructions de bâtiments et d’infrastructures à hauteur de 183 millions de dollars (158 millions d’euros).L’Afghanistan est fréquemment frappé par des tremblements de terre, en particulier dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, près de la jonction des plaques tectoniques eurasienne et indienne.Depuis 1900, le nord-est de ce pays a connu 12 séismes d’une magnitude supérieure à 7, selon Brian Baptie, sismologue au British Geological Survey.Les talibans, de retour au pouvoir depuis 2021, ont déjà été confrontés à plusieurs séismes dont celui dans la région de Hérat, à la frontière avec l’Iran, en 2023, dans lequel plus de 1.500 personnes avaient été tuées et plus de 63.000 habitations détruites.

Tanzania president inaugurated as opposition says hundreds deadMon, 03 Nov 2025 09:46:03 GMT

Tanzania’s Samia Suluhu Hassan was inaugurated as president on Monday, with an internet blackout still in place after election protests in which the opposition says hundreds were killed by security forces.The electoral commission said Hassan won 98 percent of the vote.She was sworn into office despite the main opposition party, Chadema, which was barred from …

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La Turquie mobilise ses partenaires musulmans autour de Gaza

La Turquie réunit lundi à Istanbul les ministres des Affaires étrangères de sept pays musulmans pour tenter de peser sur l’avenir de Gaza en les mobilisant sur la reconstruction du territoire palestinien.Les ministres de ces sept pays (Turquie, Arabie saoudite, Qatar, Emirats arabes unis, Jordanie, Pakistan et Indonésie), tous membres de l’organisation de la coopération islamique (OCI), avaient été reçus par Donald Trump fin septembre à New York en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, avant la présentation du plan de paix américain six jours plus tard.Devant le Comité permanent pour la coopération économique de l’OCI, réuni lundi à Istanbul, le président turc Recep Tayyip Erdogan a critiqué l’attitude “très médiocre” d’Israël depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 10 octobre, alors que “le Hamas semble déterminé” à respecter l’accord, estime-t-il.”Nous devons apporter davantage d’aide humanitaire aux habitants de Gaza, puis commencer les efforts de reconstruction” a poursuivi le chef de l’Etat en appelant la Ligue arabe et l’OCI à jouer “un rôle moteur” en ce sens.En amont de cette réunion, le chef de la diplomatie turque Hakan Fidan a reçu samedi une délégation du bureau politique du Hamas emmenée par Khalil al-Hayya, le négociateur en chef du mouvement islamiste palestinien.Selon des responsables du ministère des Affaires étrangères, M. Fidan doit appeler à la mise en place de mécanismes permettant aux Palestiniens d’assurer la sécurité et la gouvernance de Gaza.- “Agir avec prudence” -“Nous devons mettre fin au massacre à Gaza. Un cessez-le-feu à lui seul ne suffit pas”, a insisté M. Fidan lors d’un forum à Istanbul.”Nous devons reconnaître que Gaza doit être gouvernée par les Palestiniens et agir avec prudence”, a encore souligné le ministre turc, plaidant de nouveau pour une solution à deux Etats.Le chef de la diplomatie turque accuse Israël de chercher des prétextes pour rompre le cessez-le-feu.Mais les efforts d’Ankara, qui multiplie les contacts diplomatiques avec les pays de la région et cherche à infléchir la position pro-israélienne des Etats-Unis, sont vus d’un mauvais œil par Israël qui juge Ankara trop proche du Hamas.Les dirigeants israéliens ont exprimé à plusieurs reprises leur refus de voir la Turquie participer à la force internationale de stabilisation à Gaza.En vertu du plan de Donald Trump, sur lequel est basé l’accord de cessez-le-feu, cette force de stabilisation, formée principalement de troupes de pays arabes et musulmans, doit se déployer à Gaza à mesure que l’armée israélienne s’en retirera.Seuls des pays jugés “impartiaux” pourront rejoindre cette force, a cependant prévenu le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.Autre signe de la méfiance du gouvernement israélien : une équipe de secouristes turcs dépêchée pour participer à la recherche de corps, y compris israéliens, dans les ruines de Gaza, attendait toujours en fin de semaine dernière le feu vert israélien pour entrer dans le territoire palestinien, selon Ankara.