Gaîté Lyrique: “plus de vingt” jeunes migrants placés sous OQTF, selon le Collectif

“Plus de vingt” jeunes migrants ayant occupé la Gaîté Lyrique font l’objet d’obligation de quitter le territoire (OQTF), a affirmé le Collectif des jeunes du parc de Belleville jeudi.”La police a modifié l’âge des jeunes pour les placer sous OQTF”, a déploré lors d’une conférence de presse Fouss, délégué du collectif. “Mais nos avocats ont confirmé qu’on pourrait faire des recours” pour contester la décision, a-t-il ajouté.Une autre membre du Collectif a estimé entre 20 et 25 le nombre de ces migrants placés sous OQTF. Ce chiffre n’a pu dans l’immédiat être confirmé par la préfecture.Depuis leur évacuation mardi par les forces de l’ordre, les 450 jeunes migrants qui occupaient la Gaîté lyrique depuis le 10 décembre sont “à la rue, dispersés dans Paris”, a affirmé le collectif, “et la police les pourchasse pour les embarquer”.Une soixantaine d’entre eux ont été arrêtés et emmenés aux commissariats du 12e et 18e arrondissement au moment de l’évacuation du lieu culturel, selon le collectif. Plusieurs jeunes migrants devaient passer un test mercredi pour que leur minorité soit reconnue mais n’ont pas pu le faire à cause de l’évacuation de la Gaîté Lyrique, a expliqué Fouss.”Ils vont pouvoir le passer plus tard mais c’est très compliqué de prendre rendez-vous”, a-t-il ajouté.Il a également souligné la difficulté des différentes démarches administratives pour les jeunes qui sont de retour à la rue.”A la Gaîté Lyrique, c’était plus simple, il y avait de la solidarité, maintenant c’est compliqué car les jeunes sont pourchassés par la police et doivent se déplacer dans Paris, pour aller aux distributions alimentaires par exemple”, a précisé Fouss.La préfecture d’ÃŽle-de-France a proposé un hébergement d’urgence aux migrants mais “la plupart ont refusé les solutions de prise en charge qui étaient proposées”, avait indiqué mardi le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ajoutant que seuls six avaient accepté une solution d’hébergement.La Gaîté Lyrique était occupée depuis le 10 décembre par près de 450 jeunes migrants venus notamment d’Afrique subsaharienne, demandant à être hébergés et affirmant être des mineurs devant être reconnus comme tels. Une minorité que contestent la mairie et la préfecture de région.

Greenpeace hit with $660 mn in damages in US pipeline suit

A jury in North Dakota on Wednesday ordered Greenpeace to pay hundreds of millions of dollars in damages in a closely watched lawsuit brought by a US pipeline operator, raising serious free speech concerns.The verdict delivers a stunning legal blow to the environmental advocacy group, which Energy Transfer (ET) accused of orchestrating violence and defamation during the controversial construction of the Dakota Access Pipeline nearly a decade ago.ET, which denies any intent to stifle speech, celebrated the verdict. The jury awarded more than $660 million in damages across three Greenpeace entities, citing charges including trespass, nuisance, conspiracy, and deprivation of property access.”We would like to thank the judge and the jury for the incredible amount of time and effort they dedicated to this trial,” the company said.”While we are pleased that Greenpeace will be held accountable for their actions, this win is really for the people of Mandan and throughout North Dakota who had to live through the daily harassment and disruptions caused by the protesters who were funded and trained by Greenpeace.”- Greenpeace vows appeal -Greenpeace vowed to appeal the verdict and continue its environmental advocacy.”The reality is you can’t bankrupt a movement,” Greenpeace USA interim executive director Sushma Raman told AFP.”This movement exists all around the world: individuals who want a cleaner, greener planet, more vibrant and inclusive democracy, protection of oceans, forests, and land. The people who power organizations like Greenpeace — you can’t bankrupt them, and the work will continue.”Greenpeace International is counter-suing ET in the Netherlands, accusing the company of using nuisance lawsuits to suppress dissent. A hearing is set for July 2.At the heart of the North Dakota case was the Dakota Access Pipeline, where from 2016 to 2017, the Standing Rock Sioux Tribe led one of the largest anti-fossil fuel protests in US history.The demonstrations saw hundreds arrested and injured, drawing the attention of the United Nations, which raised concerns over potential violations of Indigenous sovereignty.Despite the protests, the pipeline — designed to transport fracked crude oil to refineries and on to global markets — became operational in 2017.- ‘Send a message’ -ET, however, continued its legal pursuit of Greenpeace.Initially, ET sought $300 million in damages through a federal lawsuit, which was dismissed. It then shifted its legal strategy to North Dakota’s state courts — one of the minority of US states without protections against so-called “Strategic Lawsuits Against Public Participation” or SLAPPs.Throughout the years-long legal fight, ET’s billionaire CEO Kelcy Warren, a major donor to President Donald Trump, was open about his motivations.His “primary objective” in suing Greenpeace, he said in interviews, was not just financial compensation but to “send a message.” Warren went so far as to say that activists “should be removed from the gene pool.”The trial began in late February in Mandan, North Dakota, and after more than two days of deliberation, the jury delivered its verdict.- Free speech impact – Critics call the case a textbook SLAPP, designed to silence dissent and drain financial resources.”This kind of lawsuit, which can have the effect of crushing lawful protest and chilling free speech, should be subjected to the higher levels of scrutiny that come with anti-SLAPP legislation,” said Michael Burger, a lawyer and scholar at Columbia University, told AFP.However, Michael Gerrard, an environmental law professor at the same university, did not go quite so far.”This verdict will chill protests that physically obstruct fossil fuel projects,” he said, “but it shouldn’t affect peaceful, non-obstructive demonstrations and certainly won’t stop litigation against such projects.”Greenpeace maintains that it played only a small and peaceful role in the movement, which was led by Native Americans.But in his closing arguments, ET’s lead attorney Trey Cox accused Greenpeace of “exploiting” the Standing Rock Sioux Tribe to advance its anti-fossil fuel agenda, according to the North Dakota Monitor.

Incendie d’une discothèque : la Macédoine du Nord enterre ses morts dans un “tsunami de larmes”

La Macédoine du Nord a commencé à enterrer les victimes du terrible incendie d’une discothèque qui a fait 59 morts dans la petite ville de l’est Kocani, emportée jeudi par un “tsunami de larmes”. Roses rouges et blanches à la main, T-shirts floqués des portraits des victimes, des centaines de personnes sont venues dire un dernier adieu à leurs amis, frères, soeurs, enfants et petit-enfants ou voisins.A l’intérieur du cimetière, sous un ciel absolument bleu, une foule dense était rassemblée dès la fin de matinée. Peu avant midi, les pleurs et les lamentations ont cédé la place à un immense silence, interrompu deux fois par les secours venus aider des proches évanouis. Puis les chants des prêtres se sont élevés.”Il n’y a pas de mot assez fort pour consoler de la perte d’enfants si jeunes”, a déclaré l’archevêque Stefan, chef de l’Eglise orthodoxe de Macédoine du Nord et plus haute autorité religieuse nationale, “ce que nous pouvons faire, c’est faire en sorte que de tels accidents ne se reproduisent plus jamais”, a-t-il ajouté devant une chapelle comble. Parmi les 59 victimes de l’incendie, six avaient moins de 18 ans, a indiqué dans l’après-midi le bureau du procureur. – Larmes -Tout la matinée, la ville de Kocani s’est préparée aux funérailles de ses enfants.Dans le centre-ville, sous une tente verte, le livre de condoléances s’est rempli, et des passants ont déposé des fleurs et des bougies devant des dizaines de portraits des victimes. Parmi ceux venus rendre hommage, Nikola retient avec difficulté ses larmes en évoquant les amis perdus dans l’incendie. “Ce n’est pas une rivière de larmes, c’est un tsunami de larmes”, qui emporte Kocani, “cette ville est morte. Elle a perdu toute une génération de jeunes qui aurait dû la rendre fière”, dit-il.Il ajoute: “Il devrait y avoir une grande enquête pour retrouver toutes les personnes responsables. Toutes, je dis bien toutes. Mes amis sont morts, certains de mes amis les plus proches sont morts… c’est très très triste”.Derrière lui, les photos des victimes de l’incendie, parmi les pires dans une discothèque en Europe, rappellent la jeunesse de la plupart d’entre elles.Des avis de décès sont placardés à travers la ville au tronc des arbres dont certains commencent à refleurir, et les passants s’arrêtent, ici et là, pour lire les noms des morts. Des funérailles ont aussi été organisées à Skopje, la capitale, et cinq autres villes.- “Ville morte” -“Que dire ? Nous ne sommes pas en état maintenant de pouvoir parler. Kocani est une ville morte. C’est une petite ville, nous sommes tous voisins, amis, membres de la même famille…”, soupire Mitko Petrusev, 65 ans. “L’incendie n’a pas duré deux minutes, l’incendie dure depuis trente ans. Les institutions ne font pas leur travail, la corruption est partout”, accuse ce retraité, qui a assisté aux funérailles comme presque toute la ville.”Comment ne pas y aller ? La moitié des garçons morts sont mes cousins, mes amis, mes camarades. Pour nous, c’est un jour difficile”, dit-il.En colère contre ceux qui “pillent la Macédoine depuis 30 ans”, il poursuit : “Tous ceux qui arrivent au pouvoir, ils pillent, puis un autre vient, il pille et s’en va. Rien ne fonctionne comme ça devrait. Cette discothèque fonctionne depuis des années et tout le monde sait”.L’incendie du “Pulse” s’est déclaré dans la nuit de samedi à dimanche. Il a aussi fait près de 200 blessés. Les victimes, essentiellement des jeunes, assistaient au concert du groupe hip-hop DNK, très populaire dans le pays. Environ 250 billets avaient été vendus, mais 500 personnes se trouvaient dans la boîte de nuit, selon le ministère macédonien de l’Intérieur.Le feu semble avoir été déclenché par des étincelles qui ont atteint le plafond, facilement inflammable, selon des éléments de l’enquête donnés par les autorités.Dès le lendemain de l’incendie, les autorités ont promis des actions rapides contre les boîtes de nuit pour vérifier leurs licences – le “Pulse” opérant selon les premiers éléments avec une licence falsifiée. Plus de vingt personnes font l’objet d’une enquête dont un ancien ministre.

La Banque d’Angleterre maintient son taux, s’inquiète de l’incertitude Trump

La Banque d’Angleterre a maintenu jeudi son principal taux directeur à 4,5%, concentrant son action sur l’inflation malgré la croissance stagnante du Royaume-Uni, tout en soulignant les “incertitudes” commerciales engendrées par Donald Trump.”Il y a beaucoup d’incertitude économique en ce moment”, a souligné Andrew Bailey, le gouverneur de la BoE, dans une déclaration jointe à la décision.”Nous pensons toujours que les taux directeurs sont sur une trajectoire graduellement déclinante”, a-t-il ajouté.La banque centrale britannique a opté pour un statu quo attendu, dans la droite ligne de la Réserve fédérale américaine, qui a maintenu mercredi ses taux directeurs dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% et par la même occasion revu à la baisse ses prévisions pour l’économie américaine.”Nous avons procédé à trois baisses de taux depuis l’été, mais il reste encore du travail pour alléger le coût de la vie”, a réagit jeudi la ministre des Finances britannique Rachel Reeves.Dans le résumé de sa réunion, la BoE mentionne “une intensification de l’incertitude” sur la plan géopolitique et commercial, citant la réforme fiscale allemande et surtout les différentes annonces des États-Unis sur les droits de douane, “auxquels certains gouvernements ont répondu”.”L’effet [de la politique protectionniste américaine] sur l’inflation britannique est moins clair à présent” et dépendra en particulier de l’issue de ces annonces, estime-t-elle.- Deux à trois coupes -La BoE note que “les marchés financiers au Royaume-Uni ont été affectés par les développements mondiaux, mais de façon moindre qu’aux États-Unis et dans la zone euro”.Si l’inflation britannique a largement reflué depuis son pic d’environ 11% fin 2022, elle n’est pas encore revenue durablement à la cible de 2% visée par la BoE.En janvier, les prix ont progressé de 3% sur un an au Royaume-Uni, une hausse sensible et plus forte qu’escompté, qui s’accompagne d’un Produit intérieur brut (PIB) en recul de 0,1% sur le même mois.La BoE s’attend toujours à ce que l’inflation accélère légèrement au cours de l’année, à 3,75 % au troisième trimestre, et maintient son “approche graduelle et prudente” vers de nouvelles réduction des taux d’intérêts.”Le vote a été plus ferme que prévu” en faveur d’une pause, à une majorité de huit membres, une seule préférant réduire le taux directeur d’un quart de point, relève Paul Dales, de Capital Economics.”Cela augmente la possibilité qu’avec la hausse de l’inflation plus tard dans l’année, la Banque réduise encore plus lentement ses taux”, estime-t-il.Les analystes tablent à ce stade toujours sur deux à trois coupes d’ici la fin de l’année.- La livre en baisse -L’institution monétaire a par ailleurs rehaussé jeudi sa prévision de croissance au premier trimestre, à 0,25%, contre 0,1% lors de sa dernière décision de février.La BoE reconnait malgré tout que les indicateurs britanniques “continuent de suggérer une faiblesse de la croissance, particulièrement sur les intentions d’embauche”.En plus des inquiétudes commerciales, l’économie britannique est aux prises avec une confiance fragile des entreprises avant les hausses d’impôts prévues par le gouvernement travailliste.Ces craintes avaient poussé en février la BoE à abaisser son taux directeur d’un quart de point et à assombrir ses prévisions de croissance du pays pour 2025 et 2026.Dans la foulée de l’annonce de jeudi, la devise britannique, déjà en baisse en début de séance face au billet vert, a peu réagi: vers 13H00 GMT, elle perdait 0,40%, à 1,2951 dollar pour une livre.La Banque de Suède, la Riksbank, a également maintenu jeudi son taux directeur, à 2,25%. Quant à la Banque nationale suisse, elle a abaissé son taux directeur d’un quart de point pour le ramener à 0,25%, sa cinquième coupe depuis un an.

Le Français Olivier Grondeau libre après plus de deux ans de détention en Iran

Le Français Olivier Grondeau, qui était détenu en Iran depuis octobre 2022, “est libre, en France, parmi les siens”, s’est réjoui jeudi Emmanuel Macron, assurant que “la mobilisation ne faiblira pas” pour la libération des deux autres ressortissants français encore en prison à Téhéran.”Nous partageons l’immense bonheur et soulagement de sa famille”, a dit sur X le président français, au sujet d’Olivier Grondeau, 34 ans, qui avait été condamné en Iran à cinq ans de prison pour espionnage. Cette peine avait été jugée arbitraire par la France qui avait dénoncé une diplomatie d’otage d’Etat de la part de Téhéran.Olivier Grondeau, 35 ans la semaine prochaine, est arrivé lundi soir en France, ont précisé à l’AFP l’Elysée et une source diplomatique, sans toutefois dévoiler les conditions de sa libération et les raisons de cette communication tardive. Pour sa mère Thérèse Grondeau, revoir son fils est “une renaissance”.Olivier Grondeau est actuellement hospitalisé pour des examens alors qu’il était très affaibli ces derniers mois, notamment sur le plan psychologique.Un autre Français, qui a requis l’anonymat et qui se trouvait en résidence surveillée en Iran depuis plusieurs mois, a été autorisé à quitter le territoire iranien, a par ailleurs appris l’AFP auprès de sources proches du dossier.Ces remises en liberté interviennent après de longues et difficiles négociations entre les deux pays et dans un contexte de bras de fer entre les Occidentaux et l’Iran sur son programme nucléaire. Téhéran nie vouloir se doter de l’arme nucléaire, bien que ses réserves d’uranium enrichi s’approchent du seuil nécessaire pour la fabriquer.Originaire de Montpellier, dans le sud de la France, Olivier Grondeau était en voyage touristique dans la ville de Shiraz, dans le sud de l’Iran, quand il a été arrêté le 12 octobre 2022.Il a d’abord été détenu à Téhéran, dans la prison d’Evin, puis à Shiraz, avant d’être à nouveau transféré en octobre à Evin, où les conditions de détention sont réputées particulièrement éprouvantes.”Immense joie de retrouver Olivier puisqu’innocent de tout, sa place a toujours été parmi nous”, a déclaré pour sa part à l’AFP Me Chirinne Ardakani, son avocate française. Jusqu’en janvier, il avait choisi de ne pas révéler son identité, espérant que les négociations diplomatiques puissent aboutir en toute discrétion. Il s’était ravisé et avait préparé une campagne de communication depuis la prison d’Evin, avec l’aide de son comité de soutien.Le groupe d’opposition en exil Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI ou MEK), considéré comme “terroriste” par Téhéran, a affirmé jeudi que cette libération était liée à la publication en début de semaine dans un journal français d’un article mettant en cause les dépenses sompteuses dans un centre thermal de Maryam Rajavi, la présidente du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), vitrine politique du MEK.Cet article “infamant”, publié par l’hebdomadaire satirique Canard enchaîné, “faisait clairement partie du deal”, a réagi le porte-parole du CNRI, Shahin Ghobadi.”Il n’y a pas de contrepartie aux libérations d’otages”, a pour sa part assuré jeudi sur TF1 le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.- Un vingtaine d’Occidentaux retenus -L’Iran, qui détient plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par leurs soutiens, des ONG et des chancelleries occidentales, de s’en servir comme monnaie d’échange, même si officiellement leurs libérations ne donnent lieu à aucune contrepartie.Une vingtaine d’Occidentaux sont retenus en Iran, a indiqué à l’AFP une source diplomatique française.Les deux autres Français toujours détenus sont Cécile Kohler et son compagnon Jacques Paris, arrêtés le 7 mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique en Iran, et accusés d’espionnage.”Notre mobilisation ne faiblira pas: Cécile Kohler et Jacques Paris doivent être libérés des geôles iraniennes”, a martelé le chef de l’Etat jeudi. “Je pense à ma cliente, toujours incarcérée en section 209 de la prison d’Evin: Cécile cloîtrée dans une cellule de 8m2, sans fenêtre, sous vidéosurveillance continue, qui dort à même le sol”, a ajouté Me Ardakani. D’autres Français avaient été détenus arbitrairement en Iran avant d’être libérés, dont Louis Arnaud, en juin 2024.Ce consultant, aujourd’hui âgé de 36 ans, avait été arrêté en septembre 2022 à Téhéran, au début des manifestations du mouvement Femme Vie Liberté à la suite de la mort en détention de la jeune Kurde Mahsa Amini, accusée d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique. Benjamin Brière et Bernard Phelan avaient, eux, recouvré la liberté en mai 2023.

Iran frees Frenchman after nearly 900-day prison ordeal

French citizen Olivier Grondeau, detained by Iran since October 2022 on security charges but described by his family as an innocent tourist, has returned to France after being released, President Emmanuel Macron said Thursday.Iranian authorities allowed another French national, who was under house arrest in Iran for several months and has requested anonymity, to also leave the country, sources familiar with the case told AFP on Thursday.Macron vowed to do everything to ensure the release of two other French citizens still held by Iran, while several other European nationals remain behind bars in the Islamic republic.The moves come ahead of an approaching critical juncture in the decades-long standoff over the Iranian nuclear programme, with US President Donald Trump writing the leadership a letter urging more talks on the issue.Western countries have for years accused Iran of detaining their nationals on trumped-up charges in a policy of state hostage-taking to use them as bargaining chips to extract concessions.Grondeau, 34, “is free and with his loved ones”, Macron posted on X.He added that “our mobilisation will not weaken” to ensure the release of Cecile Kohler, a teacher, and her partner, Jacques Paris, who were detained in May 2022.They are accused of seeking to stir up labour protests, accusations their families have denied.Grondeau arrived in France on Monday evening, the Elysee Palace and a diplomatic source told AFP. French Foreign Minister Jean-Noel Barrot wrote on X he had been “held hostage in Iran for 887 days”.- ‘Pressure on Iran’ -No further details on the circumstances of Grondeau’s release were made available. There were also no further details in the case of the second national who had been held under house arrest. Exiled Iranian opposition group the People’s Mujahedin (MEK), which is outlawed by Tehran, meanwhile alleged that Grondeau’s release has been linked to an article that appeared this week in French media accusing its leader Maryam Rajavi of lavish spending at a spa resort.The piece in satirical weekly Canard Enchaine was “demonisation and character assassination”, Shahin Ghobadi, spokesman of the MEK’s political wing the National Council of Resistance of Iran (NCRI), told AFP.”There is clearly a quid-pro-quo and this is what Tehran gets in return,” he said.Speaking to TF1 television, Barrot denied France had given anything in return for the release of Grondeau which he said was the result of “continued pressure” on Iran.Grondeau, who is from Montpellier in the south of France, remains in hospital undergoing a battery of tests, having been severely weakened in recent months, particularly psychologically, a government source told AFP, asking not to be named.”It is a great joy to have Olivier back, since he is innocent of all charges and has always belonged among us,” his French lawyer, Chirinne Ardakani, told AFP.Grondeau, who turns 35 next week, was arrested in Shiraz, southern Iran, in October 2022 and sentenced to five years in prison for “conspiracy against the Islamic republic” including espionage.His family rejected the charges, describing Grondeau as a passionate fan of Persian poetry who went to Iran on a tourist visa as part of a world tour.- ‘Dying slow death’ -Until earlier this year, Grondeau had been identified only by his first name but his full identity was revealed by his family in January. In an audio message aired by French media at the time, Grondeau said he and the other two French detainees in Iran were “exhausted” and their strength was “running out”.There has been growing concern over the health of the two other French citizens held by Iran, with Kohler’s family warning that they risked dying if they were not freed.”Cecile Kohler and Jacques Paris must be freed from Iranian prisons,” Macron said in his message.Ardakani, who also represents Kohler, said she was kept in a windowless cell of just eight square metres (86 square feet) “under continuous video surveillance” and had to sleep on the floor.They are “dying a slow death,” Cecile’s sister Noemie Kohler said in early March.Over half a dozen European nationals still known to be held include Iranian-Swedish academic Ahmadreza Djalali, who was arrested during a visit to Iran in April 2016 and sentenced to death in 2017 on charges of spying.Around 20 Westerners are held in Iran, a French diplomatic source, asking not to be named, told AFP on Thursday.

Retraites: le patronat sommé de jouer “carte sur table” par les syndicats

Les derniers syndicats présents au conclave sur les retraites enjoignent jeudi le patronat de jouer “carte sur table” et dire quelles “concessions” il est prêt à faire notamment sur l’âge de départ, lors d’une séance de tous les dangers après le départ de trois organisations.Ce jeudi et le prochain, les organisations syndicales et patronales doivent discuter d'”usure professionnelle et pénibilité”, deux sujets auxquels les syndicats sont particulièrement attachés.Avant d’entamer les discussions, “il faut que les partenaires sociaux soient clairs entre eux”, insiste Cyril Chabanier, leader de la CFTC, qui compte demander aux autres partenaires : “Est-ce qu’on veut avancer ? Est-ce que chacun est prêt à faire des concessions ?”. “Au bout d’un moment, soit ils nous disent +oui+ et on avance, soit ils nous disent +non+ et on arrête le conclave. Moi je n’ai pas trois mois à perdre”, s’agace-t-il, menaçant ainsi d’emboîter le pas à la CGT, dont la leader, Sophie Binet, a claqué la porte des négociations mercredi.”Le Premier ministre et le patronat ont malheureusement définitivement enterré ce conclave. Et c’est très grave parce que le Premier ministre s’était engagé à ce que ces discussions soient +sans totem, ni tabou+”, a justifié la patronne de la CGT sur France 2.”Je pense qu’un accord est possible”, a positivé le ministre de l’Economie Eric Lombard jeudi sur TF1. “Les organisations qui se sont éloignées pourront revenir à la table si cet accord leur convient”, a-t-il ajouté. Ce sont les dernières déclarations du Premier ministre, dimanche, réitérées cette semaine au Parlement, jugeant “impossible” un retour de l’âge de départ en retraite à 62 ans, qui ont fait exploser la fragile architecture des négociations.”A mes yeux, on ne (peut) pas revenir à 62, supprimer la réforme des retraites et retrouver l’équilibre financier”, a plaidé en vain le Premier ministre mercredi devant les sénateurs.- “Carte sur table” – “Les 62 ans, c’est la question centrale”, a répliqué Sophie Binet.Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 50% des personnes sondées souhaitent que, dans les prochaines semaines, une motion de censure soit adoptée contre le gouvernement de François Bayrou sur le sujet des retraites. Et elles sont 56% à souhaiter revenir à 62 ans (contre 62% en janvier).La CFDT, qui reste elle dans les négociations, “s’affranchit” désormais “de la lettre de cadrage” du gouvernement et appelle à “un autre” conclave. “On va vraiment appliquer le sans totem ni tabou”, assure Marylise Léon (CFDT). Dès jeudi après-midi, “on joue carte sur table. Chacun dit pourquoi il est là et qu’est-ce qu’il est prêt à faire”, insiste la leader de la CFDT, interrogée en marge d’un déplacement à Orléans par l’AFP. “Si tout le monde est venu par politesse parce que le Premier ministre nous l’a demandé, ça n’a aucun sens”, ajoute-t-elle, s’interrogeant sur les ambitions du patronat qui n’a jamais montré “depuis le début, une proposition d’ouverture sur la pénibilité”, entre autres. Reste que les concertations sur les retraites, engagées fin février entre partenaires sociaux et prévues pour trois mois, ont plus que jamais du plomb dans l’aile. Force ouvrière, troisième organisation syndicale, a claqué la porte des négociations dès la première réunion le 27 février, en dénonçant une “mascarade” après l’exigence de François Bayrou de rétablir l’équilibre financier du système de retraites en 2030.Côté patronal, la plus petite des trois organisations, l’U2P (artisans, commerçants et professions libérales) a aussi quitté le “conclave” mardi estimant que l’équilibre du régime des retraites “imposera de repousser l’âge légal de départ au-delà de 64 ans”, sauf pour les métiers difficiles.Le Medef, première organisation patronale, a dit mercredi par la voix de son président Patrick Martin vouloir “laisser sa chance” à la discussion estimant toutefois que “tous les partenaires sociaux, les politiques a fortiori, doivent prendre en compte cette situation des finances publiques qui devient critique”.