Seven killed in S.Africa shootings linked to taxi rivalryThu, 20 Mar 2025 12:07:44 GMT

Armed men shot and killed four people at a taxi rank in central Johannesburg on Thursday, South African police said, reporting a similar shooting near the city the day before that killed three others.The shootings are believed to be linked to rivalries between taxi associations, police said, with assassinations and violence marking the competitive and …

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Parmi sept prétendants, le CIO élit son nouveau président

Qui sera le 10e président du Comité international olympique? Après des mois de suspense, les sept prétendants à la succession de l’Allemand Thomas Bach se départagent jeudi en Grèce pour prendre la tête du sport mondial.”Si je pouvais raconter les coulisses, il faudrait un livre entier”, plaisantait mercredi le candidat français David Lappartient, jugeant “plus ouvert que jamais” le scrutin de Costa Navarino, luxueux complexe face à la mer Ionienne.Depuis que le Bavarois de 71 ans a annoncé en août dernier qu’il passerait la main le 23 juin, Lappartient et ses six adversaires multiplient les entretiens et les contacts avec la centaine d’autres membres de l’instance olympique qui éliront son successeur, sans sondage ni soutien public pour mesurer leurs chances réelles.Sous la pluie mardi de l’ancienne Olympie, puis dans les coulisses ensoleillées mercredi et jeudi matin de la 144e session à Costa Navarino, ils ont tenté d’arracher d’ultimes ralliements et de faire basculer les derniers indécis.Et l’heure de vérité se dessine enfin: autour de 16h00 locales (GMT+2), les membres du cénacle sportif devront se défaire de leurs téléphones, puis voteront à huis clos et à bulletins secrets, éliminant à chaque tour le dernier arrivé, jusqu’à ce qu’un candidat obtienne une majorité absolue.Or avec un nombre de prétendants inédit dans l’histoire du CIO, bien malin qui pourrait désigner un favori: certains “cochent plus de facteurs que d’autres”, observait mercredi Martin Fourcade, membre de l’instance depuis 2022, mais aucun ne les aligne tous.- L’ombre de Samaranch père -Seuls le Britannique Sebastian Coe, patron de World Athletics et double champion olympique du 1.500 m, et la Zimbabwéenne Kirsty Coventry, septuple médaillée en natation (dont deux titres), partagent un glorieux passé sportif avec Thomas Bach, qui avait été sacré en fleuret par équipes aux Jeux de Montréal en 1976.Mais alors que l’Allemand, avocat d’affaires, avait gravi tous les échelons du CIO dès 1991, l’Espagnol Juan Antonio Samaranch Jr est le seul à afficher une ascension comparable au sein de l’instance.Visage aussi familier du monde olympique que méconnu en dehors, “Juanito” a rejoint le CIO au moment où son père s’apprêtait à en quitter la présidence, en 2001, après 21 ans d’un règne marqué par l’explosion des revenus des JO mais aussi par des scandales de corruption, laissant une image contrastée.Les quatre autres candidats s’avancent en outsiders: David Lappartient, champion du cumul à l’ascension fulgurante, dirige à la fois l’Union cycliste internationale (UCI) et le Comité olympique français (CNOSF), et est le principal artisan de la désignation des Alpes françaises pour accueillir les Jeux d’hiver en 2030.Le Japonais Morinari Watanabe, patron de la Fédération internationale de gymnastique, présente de loin la proposition la plus radicale – des JO organisés simultanément dans cinq villes de cinq continents -, le prince jordanien Feisal Al-Hussein insiste sur la “paix” au service du sport, et le Britanno-Suédois Johan Eliasch vante son expérience à la tête de l’équipementier Head pour réformer le modèle économique.- Géopolitique ou manoeuvres de Bach? -Quelle stratégie fera la différence face à une assemblée mêlant têtes couronnées, anciens champions et figures de l’administration et de l’industrie sportives, traditionnellement réticents à la moindre prise de position publique ?Pour Jean-Loup Chappelet, spécialiste de l’olympisme à l’Université de Lausanne, “cette élection s’avère très géopolitique”, à l’image d’un monde de plus en plus fracturé, “et il semblerait que trois blocs se dessinent”.D’un côté, un soutien “des Russes, Chinois et de leurs alliés” à Samaranch Jr, de l’autre, un “bloc anglophone” derrière Sebastian Coe, et enfin, la possible quête avec Lappartient d'”un candidat de compromis” porté par une partie de l’Europe, estime M. Chappelet. A moins que le soutien supposé de Thomas Bach à Kirsty Coventry, objet de rumeurs volontiers relayées par les autres candidats, ne fasse de la ministre des Sports du Zimbabwe la première femme à la tête de l’instance, à seulement 41 ans.Jeudi matin, la 144e session a officiellement confirmé la présence de la boxe au programme des JO-2028 de Los Angeles, et écouté le premier grand oral du patron des JO-2030 dans les Alpes françaises, Edgar Grospiron.Enfin, la contribution de l’Etat français au budget de ces Jeux est désormais connue: 362 millions d’euros, selon une lettre de garantie du Premier ministre François Bayrou adressée au CIO, sur une enveloppe globale attendue au-dessus des 2 milliards d’euros.

Battle for Khartoum wrecks key Sudan oil refineryThu, 20 Mar 2025 11:54:54 GMT

The once-pristine white oil tanks of Sudan’s largest refinery have been blackened by nearly two years of devastating war, leaving the country heavily dependent on fuel imports it can ill afford.The Chinese-built Al-Jaili refinery, some 70 kilometres (45 miles) north of Khartoum, was captured by the paramilitary Rapid Support Forces (RSF), just days after fighting …

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Financiers et industriels réunis à Bercy pour s’allier dans l’effort de défense

Investisseurs et entreprises de défense ont tenté jeudi à Bercy de trouver ensemble de meilleurs façons de financer le secteur en avec des besoins estimés jusqu’à 5 milliards d’euros rendus soudain nécessaires par l’évolution de la position américaine vis-à-vis de l’Ukraine, et la menace russe.”Le financement, public, privé et populaire, m’apparaît plus que jamais comme le +nerf de la paix+ a lancé le ministre de l’Économie Éric Lombard.Les Français pourront en effet contribuer à ce financement, via le lancement par la banque publique d’investissement Bpifrance d’un nouveau fonds destiné aux particuliers, dont la cible est de collecter 450 millions d’euros.Avec un “ticket d’entrée” minimum de 500 euros, ils pourront “devenir indirectement actionnaires des entreprises du secteur de la défense”, a expliqué M. Lombard sur TF1.Jugeant “très important” d’associer l’ensemble des Françaises et Français à cet effort”, il a ajouté que “les grands réseaux bancaires et d’assurances vont mettre à disposition d’autres fonds, purement privés, pour ceux qui le veulent, sur une base de volontariat”.M. Lombard a par ailleurs annoncé que “les investisseurs publics français, comme la Caisse des dépôts et Bpifrance, investiront 1,7 milliard d’euros pour renforcer les fonds propres des entreprises de la défense”.Avec les co-investissements des investisseurs privés, cela représente “en fait jusqu’à 5 milliards d’euros de fonds propres additionnels en soutien du secteur”, s’est félicité le ministre, une somme proche des besoins actuellement évalués. La “base industrielle et technologique de Défense” (BITD) française comporte neuf grands groupes, comme Dassault Aviation, Safran, Thales ou Airbus, mais aussi quelque 4.500 PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI), selon Bercy, plus fragiles financièrement que d’autres secteurs.- “Malentendu”” -Mais le monde de la finance est parfois réticent à investir dans la défense, car il est très sensible aux “risques ESG” (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans ses choix d’investissements. Eric Lombard s’est élevé contre “ce malentendu sérieux”, cette “vision fausse”. “L’investissement dans le secteur de la défense est un investissement responsable (…) il protège notre souveraineté (…), la démocratie, la liberté, le développement durable”.”Il y a des armements qui sont proscrits par les textes et par les traités internationaux. Le reste est autorisé”, a insisté le ministre, appelant les acteurs financiers à “s’affranchir de (leur) frilosité”.Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a renchéri: produire des armes, “ce n’est pas sale”, “il n’y a que des armes interdites ou des armes autorisées”. Pour Nicolas Namias, président du directoire de Groupe BPCE, qui s’exprimait au nom du secteur bancaire, “il faut un engagement stratégique en matière de politique de crédit, avec une idée simple, qu’on accompagne tout ce qui n’est pas interdit”. Le secteur bancaire est en soutien à la BITD à hauteur de 50 milliards d’euros, 37 milliards en financement et (le reste) à l’export” : “le momentum aujourd’hui nous conduit à faire davantage”, a noté M. Namias.Mercredi, France Assureurs, la fédération des assureurs français, avait assuré qu’eux aussi étaient “prêts à prendre toute leur part dans l’effort de réarmement du pays”.Alain Dulac, vice-président PME du GIFAS (Industries Aéronautiques et Spatiales), et PDG de Factem (produits audio pour l’armée) s’est dit “confiant” après avoir entendu tous ces propos.Le président du Medef, Patrick Martin, a cependant souligné que les entreprises du secteur “s’inquiètent (…) de la pérennité de cet effort” et qu’elles “ne bougeront que si elles ont des certitudes”. – “Point de départ” -L’évènement de jeudi se veut “un point de départ” du dialogue sur le financement prochain de la défense, selon Bercy.Celui-ci s’inscrit dans un contexte d’équation budgétaire difficile. “Il ne peut pas y avoir de nouveau +quoi qu’il en coûte+” à ce sujet, a prévenu sur BFM TV/RMC le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, plaidant pour un effort “mesuré” et “financé”.Jeudi après-midi, les ministres Lombard et Lecornu se rendent à Bergerac chez le fabricant de poudre et d’explosifs Eurenco, et le Premier ministre François Bayrou est attendu vendredi pour une visite à l’usine de fabrication de canons KNDS à Bourges.L’UE tout entière est mobilisée sur la défense depuis le début du mois. Mercredi, elle a donné le coup d’envoi d’un vaste plan visant à réarmer le continent d’ici à 2030, doté de 800 milliards d’euros.od-bp-mpa-kd-hrc/ak/rhl

Financiers et industriels réunis à Bercy pour s’allier dans l’effort de défense

Investisseurs et entreprises de défense ont tenté jeudi à Bercy de trouver ensemble de meilleurs façons de financer le secteur en avec des besoins estimés jusqu’à 5 milliards d’euros rendus soudain nécessaires par l’évolution de la position américaine vis-à-vis de l’Ukraine, et la menace russe.”Le financement, public, privé et populaire, m’apparaît plus que jamais comme le +nerf de la paix+ a lancé le ministre de l’Économie Éric Lombard.Les Français pourront en effet contribuer à ce financement, via le lancement par la banque publique d’investissement Bpifrance d’un nouveau fonds destiné aux particuliers, dont la cible est de collecter 450 millions d’euros.Avec un “ticket d’entrée” minimum de 500 euros, ils pourront “devenir indirectement actionnaires des entreprises du secteur de la défense”, a expliqué M. Lombard sur TF1.Jugeant “très important” d’associer l’ensemble des Françaises et Français à cet effort”, il a ajouté que “les grands réseaux bancaires et d’assurances vont mettre à disposition d’autres fonds, purement privés, pour ceux qui le veulent, sur une base de volontariat”.M. Lombard a par ailleurs annoncé que “les investisseurs publics français, comme la Caisse des dépôts et Bpifrance, investiront 1,7 milliard d’euros pour renforcer les fonds propres des entreprises de la défense”.Avec les co-investissements des investisseurs privés, cela représente “en fait jusqu’à 5 milliards d’euros de fonds propres additionnels en soutien du secteur”, s’est félicité le ministre, une somme proche des besoins actuellement évalués. La “base industrielle et technologique de Défense” (BITD) française comporte neuf grands groupes, comme Dassault Aviation, Safran, Thales ou Airbus, mais aussi quelque 4.500 PME et entreprises de taille intermédiaire (ETI), selon Bercy, plus fragiles financièrement que d’autres secteurs.- “Malentendu”” -Mais le monde de la finance est parfois réticent à investir dans la défense, car il est très sensible aux “risques ESG” (environnementaux, sociaux et de gouvernance) dans ses choix d’investissements. Eric Lombard s’est élevé contre “ce malentendu sérieux”, cette “vision fausse”. “L’investissement dans le secteur de la défense est un investissement responsable (…) il protège notre souveraineté (…), la démocratie, la liberté, le développement durable”.”Il y a des armements qui sont proscrits par les textes et par les traités internationaux. Le reste est autorisé”, a insisté le ministre, appelant les acteurs financiers à “s’affranchir de (leur) frilosité”.Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a renchéri: produire des armes, “ce n’est pas sale”, “il n’y a que des armes interdites ou des armes autorisées”. Pour Nicolas Namias, président du directoire de Groupe BPCE, qui s’exprimait au nom du secteur bancaire, “il faut un engagement stratégique en matière de politique de crédit, avec une idée simple, qu’on accompagne tout ce qui n’est pas interdit”. Le secteur bancaire est en soutien à la BITD à hauteur de 50 milliards d’euros, 37 milliards en financement et (le reste) à l’export” : “le momentum aujourd’hui nous conduit à faire davantage”, a noté M. Namias.Mercredi, France Assureurs, la fédération des assureurs français, avait assuré qu’eux aussi étaient “prêts à prendre toute leur part dans l’effort de réarmement du pays”.Alain Dulac, vice-président PME du GIFAS (Industries Aéronautiques et Spatiales), et PDG de Factem (produits audio pour l’armée) s’est dit “confiant” après avoir entendu tous ces propos.Le président du Medef, Patrick Martin, a cependant souligné que les entreprises du secteur “s’inquiètent (…) de la pérennité de cet effort” et qu’elles “ne bougeront que si elles ont des certitudes”. – “Point de départ” -L’évènement de jeudi se veut “un point de départ” du dialogue sur le financement prochain de la défense, selon Bercy.Celui-ci s’inscrit dans un contexte d’équation budgétaire difficile. “Il ne peut pas y avoir de nouveau +quoi qu’il en coûte+” à ce sujet, a prévenu sur BFM TV/RMC le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, plaidant pour un effort “mesuré” et “financé”.Jeudi après-midi, les ministres Lombard et Lecornu se rendent à Bergerac chez le fabricant de poudre et d’explosifs Eurenco, et le Premier ministre François Bayrou est attendu vendredi pour une visite à l’usine de fabrication de canons KNDS à Bourges.L’UE tout entière est mobilisée sur la défense depuis le début du mois. Mercredi, elle a donné le coup d’envoi d’un vaste plan visant à réarmer le continent d’ici à 2030, doté de 800 milliards d’euros.od-bp-mpa-kd-hrc/ak/rhl

Ubisoft joue son va-tout avec la sortie du nouvel Assassin’s Creed

L’industrie du jeu vidéo retient son souffle: le géant français Ubisoft lance jeudi son plus gros projet, “Assassin’s Creed Shadows”. En cas d’échec, c’est l’avenir de l’entreprise et la stabilité du secteur en Europe qui sont menacés.Une telle fébrilité dans l’industrie, “je n’avais jamais vu ça”, confiait à l’AFP Charles-Louis Planade, analyste chez Midcap Partners, quelques jours avant la sortie du nouvel épisode de cette série entamée en 2007.Depuis 2020, Ubisoft, l’un des plus gros acteurs du jeu vidéo dans le monde avec près de 18.000 employés, a connu une longue série de revers: lancements décevants, chute du cours de Bourse, scandales de harcèlements sexuel et moral visant d’anciens cadres, mouvements de grève…Désormais au pied du mur, le groupe mise sur sa saga phare pour se relancer avec un opus très ambitieux ancré dans le Japon féodal.Près d’une vingtaine de studios et des centaines de personnes ont travaillé dessus pendant près de cinq ans, pour un budget de plusieurs centaines de millions d’euros, selon certaines estimations.Plutôt bien reçu par les critiques, “Assassin’s Creed Shadows” – commercialisé sur PC, PS5 et Xbox Series – affiche jeudi une note “globalement favorable” de 81 sur 100 sur le site d’agrégation d’avis Metacritic, soit un point de plus que l’épisode “Valhalla”, sorti en 2020 et plus gros succès de la série.Pour le journaliste américain Stephen Totilo, “Shadows” est le volet le “plus beau” et le “plus agréable à jouer”, tandis que le site spécialisé IGN salue un très bon épisode qui ne “réinvente pas totalement” la formule.- Effet boule de neige -Ce manque de renouveau pourrait finir par “lasser certains joueurs”, redoute Julien Pillot, économiste spécialiste des industries culturelles. Pour lui, les récentes contre-performances d’Ubisoft sont “peut-être le signe d’un désamour du public pour ses jeux”.”Tout le monde croise les doigts pour que cette sortie soit un énorme succès”, souligne M. Planade, qui anticipe un effet boule de neige pour toute l’industrie européenne en cas de mauvaises ventes.Avec environ 4.000 salariés en France sur les 15.000 que compte le secteur, “Ubisoft est la locomotive du jeu vidéo” dans ce pays, rappelle en outre l’analyste.L’entreprise sert régulièrement de tremplin en sortie d’école et bon nombre de ses anciens employés ont fondé des studios en France et à l’étranger.Pour sortir la tête de l’eau, elle a entamé début 2023 un plan de réduction des coûts, entraînant des fermetures de studios et le départ de près de 2.000 salariés.- “Plusieurs options” pour l’avenir -Malgré cela, le groupe n’a pas réussi à rebondir sur les marchés financiers. Alors que son action s’échangeait à plus de 100 euros il y a dix ans, elle a atteint en septembre son niveau le plus bas, à 9,01 euros. A la Bourse de Paris jeudi vers 11h45 (10h45 GMT), elle prenait 2,50%, à 12,91 euros, poussée par de premières évaluations “très positives” des joueurs sur la plateforme de ventes de jeux sur PC Steam.Cette situation, dans un secteur en pleine crise de croissance depuis deux ans, a poussé Ubisoft à annoncer en janvier qu’il étudiait désormais “plusieurs options” pour son avenir, entraînant bon nombre de spéculations.Si un rachat conjoint avec le géant chinois de la tech Tencent – qui possède 10% de son capital – pour sortir l’entreprise de la Bourse a été évoqué dans un premier temps, plusieurs médias rapportent désormais la possible création d’une nouvelle entité, recentrée sur les marques phares du groupe, qui céderait le reste de son catalogue.”Toutes les options sont sur la table”, résume M. Planade, pour qui le rapport de force dans la négociation sera en grande partie déterminé par le succès de “Shadows”.

Ubisoft joue son va-tout avec la sortie du nouvel Assassin’s Creed

L’industrie du jeu vidéo retient son souffle: le géant français Ubisoft lance jeudi son plus gros projet, “Assassin’s Creed Shadows”. En cas d’échec, c’est l’avenir de l’entreprise et la stabilité du secteur en Europe qui sont menacés.Une telle fébrilité dans l’industrie, “je n’avais jamais vu ça”, confiait à l’AFP Charles-Louis Planade, analyste chez Midcap Partners, quelques jours avant la sortie du nouvel épisode de cette série entamée en 2007.Depuis 2020, Ubisoft, l’un des plus gros acteurs du jeu vidéo dans le monde avec près de 18.000 employés, a connu une longue série de revers: lancements décevants, chute du cours de Bourse, scandales de harcèlements sexuel et moral visant d’anciens cadres, mouvements de grève…Désormais au pied du mur, le groupe mise sur sa saga phare pour se relancer avec un opus très ambitieux ancré dans le Japon féodal.Près d’une vingtaine de studios et des centaines de personnes ont travaillé dessus pendant près de cinq ans, pour un budget de plusieurs centaines de millions d’euros, selon certaines estimations.Plutôt bien reçu par les critiques, “Assassin’s Creed Shadows” – commercialisé sur PC, PS5 et Xbox Series – affiche jeudi une note “globalement favorable” de 81 sur 100 sur le site d’agrégation d’avis Metacritic, soit un point de plus que l’épisode “Valhalla”, sorti en 2020 et plus gros succès de la série.Pour le journaliste américain Stephen Totilo, “Shadows” est le volet le “plus beau” et le “plus agréable à jouer”, tandis que le site spécialisé IGN salue un très bon épisode qui ne “réinvente pas totalement” la formule.- Effet boule de neige -Ce manque de renouveau pourrait finir par “lasser certains joueurs”, redoute Julien Pillot, économiste spécialiste des industries culturelles. Pour lui, les récentes contre-performances d’Ubisoft sont “peut-être le signe d’un désamour du public pour ses jeux”.”Tout le monde croise les doigts pour que cette sortie soit un énorme succès”, souligne M. Planade, qui anticipe un effet boule de neige pour toute l’industrie européenne en cas de mauvaises ventes.Avec environ 4.000 salariés en France sur les 15.000 que compte le secteur, “Ubisoft est la locomotive du jeu vidéo” dans ce pays, rappelle en outre l’analyste.L’entreprise sert régulièrement de tremplin en sortie d’école et bon nombre de ses anciens employés ont fondé des studios en France et à l’étranger.Pour sortir la tête de l’eau, elle a entamé début 2023 un plan de réduction des coûts, entraînant des fermetures de studios et le départ de près de 2.000 salariés.- “Plusieurs options” pour l’avenir -Malgré cela, le groupe n’a pas réussi à rebondir sur les marchés financiers. Alors que son action s’échangeait à plus de 100 euros il y a dix ans, elle a atteint en septembre son niveau le plus bas, à 9,01 euros. A la Bourse de Paris jeudi vers 11h45 (10h45 GMT), elle prenait 2,50%, à 12,91 euros, poussée par de premières évaluations “très positives” des joueurs sur la plateforme de ventes de jeux sur PC Steam.Cette situation, dans un secteur en pleine crise de croissance depuis deux ans, a poussé Ubisoft à annoncer en janvier qu’il étudiait désormais “plusieurs options” pour son avenir, entraînant bon nombre de spéculations.Si un rachat conjoint avec le géant chinois de la tech Tencent – qui possède 10% de son capital – pour sortir l’entreprise de la Bourse a été évoqué dans un premier temps, plusieurs médias rapportent désormais la possible création d’une nouvelle entité, recentrée sur les marques phares du groupe, qui céderait le reste de son catalogue.”Toutes les options sont sur la table”, résume M. Planade, pour qui le rapport de force dans la négociation sera en grande partie déterminé par le succès de “Shadows”.

Ubisoft joue son va-tout avec la sortie du nouvel Assassin’s Creed

L’industrie du jeu vidéo retient son souffle: le géant français Ubisoft lance jeudi son plus gros projet, “Assassin’s Creed Shadows”. En cas d’échec, c’est l’avenir de l’entreprise et la stabilité du secteur en Europe qui sont menacés.Une telle fébrilité dans l’industrie, “je n’avais jamais vu ça”, confiait à l’AFP Charles-Louis Planade, analyste chez Midcap Partners, quelques jours avant la sortie du nouvel épisode de cette série entamée en 2007.Depuis 2020, Ubisoft, l’un des plus gros acteurs du jeu vidéo dans le monde avec près de 18.000 employés, a connu une longue série de revers: lancements décevants, chute du cours de Bourse, scandales de harcèlements sexuel et moral visant d’anciens cadres, mouvements de grève…Désormais au pied du mur, le groupe mise sur sa saga phare pour se relancer avec un opus très ambitieux ancré dans le Japon féodal.Près d’une vingtaine de studios et des centaines de personnes ont travaillé dessus pendant près de cinq ans, pour un budget de plusieurs centaines de millions d’euros, selon certaines estimations.Plutôt bien reçu par les critiques, “Assassin’s Creed Shadows” – commercialisé sur PC, PS5 et Xbox Series – affiche jeudi une note “globalement favorable” de 81 sur 100 sur le site d’agrégation d’avis Metacritic, soit un point de plus que l’épisode “Valhalla”, sorti en 2020 et plus gros succès de la série.Pour le journaliste américain Stephen Totilo, “Shadows” est le volet le “plus beau” et le “plus agréable à jouer”, tandis que le site spécialisé IGN salue un très bon épisode qui ne “réinvente pas totalement” la formule.- Effet boule de neige -Ce manque de renouveau pourrait finir par “lasser certains joueurs”, redoute Julien Pillot, économiste spécialiste des industries culturelles. Pour lui, les récentes contre-performances d’Ubisoft sont “peut-être le signe d’un désamour du public pour ses jeux”.”Tout le monde croise les doigts pour que cette sortie soit un énorme succès”, souligne M. Planade, qui anticipe un effet boule de neige pour toute l’industrie européenne en cas de mauvaises ventes.Avec environ 4.000 salariés en France sur les 15.000 que compte le secteur, “Ubisoft est la locomotive du jeu vidéo” dans ce pays, rappelle en outre l’analyste.L’entreprise sert régulièrement de tremplin en sortie d’école et bon nombre de ses anciens employés ont fondé des studios en France et à l’étranger.Pour sortir la tête de l’eau, elle a entamé début 2023 un plan de réduction des coûts, entraînant des fermetures de studios et le départ de près de 2.000 salariés.- “Plusieurs options” pour l’avenir -Malgré cela, le groupe n’a pas réussi à rebondir sur les marchés financiers. Alors que son action s’échangeait à plus de 100 euros il y a dix ans, elle a atteint en septembre son niveau le plus bas, à 9,01 euros. A la Bourse de Paris jeudi vers 11h45 (10h45 GMT), elle prenait 2,50%, à 12,91 euros, poussée par de premières évaluations “très positives” des joueurs sur la plateforme de ventes de jeux sur PC Steam.Cette situation, dans un secteur en pleine crise de croissance depuis deux ans, a poussé Ubisoft à annoncer en janvier qu’il étudiait désormais “plusieurs options” pour son avenir, entraînant bon nombre de spéculations.Si un rachat conjoint avec le géant chinois de la tech Tencent – qui possède 10% de son capital – pour sortir l’entreprise de la Bourse a été évoqué dans un premier temps, plusieurs médias rapportent désormais la possible création d’une nouvelle entité, recentrée sur les marques phares du groupe, qui céderait le reste de son catalogue.”Toutes les options sont sur la table”, résume M. Planade, pour qui le rapport de force dans la négociation sera en grande partie déterminé par le succès de “Shadows”.