Le gouvernement acte la relance de la filière nucléaire en France

Le gouvernement a signé mardi le contrat de filière nucléaire pour la période 2025-2028 qui acte la relance de l’atome en France et le programme EPR2 de construction de six nouveaux réacteurs de grande puissance à horizon 2038.Il y a une ambition “de se projeter dans les prochaines décennies”, a déclaré Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Energie, lors de la signature du contrat en marge des “Journées Perspectives” de la filière à Massy (Essonne).Et “il y a l’enjeu de la performance industrielle”, a-t-il ajouté, évoquant la nécessité de “maîtriser les coûts” de la filière nucléaire en en “maîtrisant les délais”.Le ministre de l’Economie Eric Lombard, également présent, a pour sa part souligné l’importance du nucléaire “pour la transformation écologique” et la “compétitivité” de la France. “C’est un élément de compétitivité de notre industrie pour (…) les décennies qui viennent”, a-t-il dit.Ce contrat de filière 2025-2028 répond à l’ambition exprimée par le président de la République, Emmanuel Macron, qui avait annoncé en février 2022 lors du discours de Belfort un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres.Le programme EPR2 prévoit la construction de six nouveaux dont une première paire à Penly (Seine-Maritime), puis à Gravelines (Nord) et au Bugey (Ain). Initialement, il visait une entrée en service en 2035 pour le premier réacteur, mais le calendrier a été repoussé à 2038.Le contrat signé mardi n’aborde pas le financement du programme, pour lequel l’Etat s’est engagé jusque-là sur un prêt à taux préférentiel couvrant 50% au moins du devis.EDF est en train de travailler sur le chiffrage et doit boucler le cadrage du programme d’ici la fin de cette année pour une décision d’investissement fin 2026.- Améliorer le taux de féminisation -Aux conditions de 2020, le coût du programme estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022 s’élève désormais à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d’un chiffrage d’EDF fin 2023.En France, le financement du programme serait assorti d’un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l’Etat de 100 euros maximum du mégawattheure, c’est-à-dire que si l’électricité d’EDF est vendue sur les marchés au-delà, EDF doit verser des recettes à l’Etat; en-dessous, c’est l’Etat qui compense EDF.Le contrat de filière porte également sur les projets de mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), avec de premières mises en service au début de la décennie 2030, selon Bercy, ainsi que sur l’exploitation des réacteurs actuels et le respect des exigences applicables en matière de sûreté nucléaire.La relance du nucléaire, qui devra être inscrite dans la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), consacre la rupture avec la précédente adoptée en 2020, qui prévoyait notamment la fermeture de 14 réacteurs, dont les deux de Fessenheim.Les contrats de filière sont des engagements réciproques de la filière et de l’État. Ils sont aussi signés par les organisations syndicales et les représentants de la filière.Le contrat signé mardi est orienté autour de 4 axes: l’exigence opérationnelle, c’est-à-dire la maîtrise des coûts et des délais, l’emploi et les compétences alors que la filière aura besoin de 100.000 recrutements en 10 ans, la recherche et développement et enfin autour de la transition écologique, la gestion des déchets ou encore l’adaptation au changement climatique. La filière veut notamment améliorer son taux de féminisation qui, avec 24% de femmes, est en-deçà de celui de l’industrie en général (30%), a souligné Hélène Badia, la présidente de l’Université des métiers du nucléaire (UMN). “Il y a encore énormément de travail sur le sujet de la féminisation”, a-t-elle déclaré.

Le gouvernement acte la relance de la filière nucléaire en France

Le gouvernement a signé mardi le contrat de filière nucléaire pour la période 2025-2028 qui acte la relance de l’atome en France et le programme EPR2 de construction de six nouveaux réacteurs de grande puissance à horizon 2038.Il y a une ambition “de se projeter dans les prochaines décennies”, a déclaré Marc Ferracci, ministre de l’Industrie et de l’Energie, lors de la signature du contrat en marge des “Journées Perspectives” de la filière à Massy (Essonne).Et “il y a l’enjeu de la performance industrielle”, a-t-il ajouté, évoquant la nécessité de “maîtriser les coûts” de la filière nucléaire en en “maîtrisant les délais”.Le ministre de l’Economie Eric Lombard, également présent, a pour sa part souligné l’importance du nucléaire “pour la transformation écologique” et la “compétitivité” de la France. “C’est un élément de compétitivité de notre industrie pour (…) les décennies qui viennent”, a-t-il dit.Ce contrat de filière 2025-2028 répond à l’ambition exprimée par le président de la République, Emmanuel Macron, qui avait annoncé en février 2022 lors du discours de Belfort un programme de construction de 6 nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour 8 autres.Le programme EPR2 prévoit la construction de six nouveaux dont une première paire à Penly (Seine-Maritime), puis à Gravelines (Nord) et au Bugey (Ain). Initialement, il visait une entrée en service en 2035 pour le premier réacteur, mais le calendrier a été repoussé à 2038.Le contrat signé mardi n’aborde pas le financement du programme, pour lequel l’Etat s’est engagé jusque-là sur un prêt à taux préférentiel couvrant 50% au moins du devis.EDF est en train de travailler sur le chiffrage et doit boucler le cadrage du programme d’ici la fin de cette année pour une décision d’investissement fin 2026.- Améliorer le taux de féminisation -Aux conditions de 2020, le coût du programme estimé à 51,7 milliards d’euros en 2022 s’élève désormais à 67,4 milliards, ce qui revient à 79,9 milliards aux conditions plus récentes de 2023, selon un rapport de la Cour des comptes de janvier sur la base d’un chiffrage d’EDF fin 2023.En France, le financement du programme serait assorti d’un contrat sur la production nucléaire à un prix garanti par l’Etat de 100 euros maximum du mégawattheure, c’est-à-dire que si l’électricité d’EDF est vendue sur les marchés au-delà, EDF doit verser des recettes à l’Etat; en-dessous, c’est l’Etat qui compense EDF.Le contrat de filière porte également sur les projets de mini-réacteurs (SMR ou small modular reactors), avec de premières mises en service au début de la décennie 2030, selon Bercy, ainsi que sur l’exploitation des réacteurs actuels et le respect des exigences applicables en matière de sûreté nucléaire.La relance du nucléaire, qui devra être inscrite dans la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), consacre la rupture avec la précédente adoptée en 2020, qui prévoyait notamment la fermeture de 14 réacteurs, dont les deux de Fessenheim.Les contrats de filière sont des engagements réciproques de la filière et de l’État. Ils sont aussi signés par les organisations syndicales et les représentants de la filière.Le contrat signé mardi est orienté autour de 4 axes: l’exigence opérationnelle, c’est-à-dire la maîtrise des coûts et des délais, l’emploi et les compétences alors que la filière aura besoin de 100.000 recrutements en 10 ans, la recherche et développement et enfin autour de la transition écologique, la gestion des déchets ou encore l’adaptation au changement climatique. La filière veut notamment améliorer son taux de féminisation qui, avec 24% de femmes, est en-deçà de celui de l’industrie en général (30%), a souligné Hélène Badia, la présidente de l’Université des métiers du nucléaire (UMN). “Il y a encore énormément de travail sur le sujet de la féminisation”, a-t-elle déclaré.

Kenya police custody victim killed by blows to head: pathologistTue, 10 Jun 2025 12:23:23 GMT

Kenyan doctors said Tuesday that a man who died in police custody over the weekend, sparking protests and widespread anger, died from receiving blows to the head. Albert Ojwang, 31, was arrested over posts on social media criticising police deputy inspector-general Eliud Kipkoech Lagat. Police initially said he died in his cell after hitting his own head …

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Surveillante poignardée: Macron déplore “un déferlement de violence insensé”

Emmanuel Macron a déploré “un déferlement de violence insensé” après le meurtre d’une surveillante poignardée mardi matin à l’entrée d’un collège à Nogent, en Haute-Marne.”Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé. Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative. La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime”, a écrit le chef de l’Etat sur X.”La menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique” et “il nous revient de faire de ce fléau répandu partout, un ennemi public”, a réagi sur le même réseau social François Bayrou, qui sera l’invité mardi du 20 heures de TF1.Le Premier ministre doit rendre des arbitrages prochainement à propos d’un rapport sur la détention d’armes blanches par des mineurs, reçu mercredi dernier et rédigé par la vice-présidente Horizons de l’Assemblée nationale, Naïma Moutchou.Missionnée par le chef du gouvernement après la mort fin avril d’une lycéenne de 15 ans dans une attaque au couteau dans un lycée de Nantes, Mme Moutchou recommande le déploiement obligatoire de la vidéosurveillance à l’entrée et dans l’enceinte des établissements scolaires, et préconise d’interdire la vente de certains couteaux “extrêmement dangereux”.Le chef de l’Etat a été immédiatement critiqué pour avoir dénoncé durant le week-end un “brainwashing” (lavage de cerveau) en critiquant la tendance de certains politiques à surexploiter chaque faits divers à des fins politiciennes.”Hier, vous dénonciez +ceux qui brainwashent sur les derniers faits divers+. Les Français subissent à la fois la violence d’en bas et le mépris d’en haut: on ne peut plus tolérer cette alliance insupportable de la sauvagerie sur le terrain et du déni à la tête de l’État”, a affirmé sur X le président du Rassemblement national Jordan Bardella.Plusieurs autres personnalités politiques, notamment à droite et à l’extrême droite, ont également rapidement réagi à la mort de cette femme, âgée de 31 ans, lors d’un contrôle de sac devant un collège. L’auteur des coups de couteau, un élève de 14 ans, a été aussitôt interpellé et placé en garde à vue. Dans un message posté sur X, la cheffe des députés du RN Marine Le Pen a dénoncé une “désacralisation de la vie”, une “banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin”. “Comme mère, comme citoyenne, je sais ce que l’on attend de l’École: qu’elle soit un lieu sûr, exigeant, protecteur. Aucun mot n’est à la hauteur de l’horreur de la mort de la surveillante poignardée par un élève en Haute-Marne”, a estimé la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet également sur X. Le chef des communistes Fabien Roussel a de son côté évoqué son “horreur” et sa “profonde émotion” face à ce meurtre. “L’école et ceux qui la défendent doivent être protégés de la violence”, a-t-il enjoint.”La mort de l’assistante d’éducation poignardée par un élève de l’établissement où elle travaillait, à Nogent, est absolument terrible. Elle horrifie et elle nous glace”, a déclaré de son côté Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

Surveillante poignardée: Macron déplore “un déferlement de violence insensé”

Emmanuel Macron a déploré “un déferlement de violence insensé” après le meurtre d’une surveillante poignardée mardi matin à l’entrée d’un collège à Nogent, en Haute-Marne.”Alors qu’elle veillait sur nos enfants à Nogent, une assistante d’éducation a perdu la vie, victime d’un déferlement de violence insensé. Tous, nous sommes aux côtés de sa famille, de ses proches, de ses collègues et de l’ensemble de la communauté éducative. La Nation est en deuil et le gouvernement mobilisé pour faire reculer le crime”, a écrit le chef de l’Etat sur X.”La menace des armes blanches chez nos enfants est devenue critique” et “il nous revient de faire de ce fléau répandu partout, un ennemi public”, a réagi sur le même réseau social François Bayrou, qui sera l’invité mardi du 20 heures de TF1.Le Premier ministre doit rendre des arbitrages prochainement à propos d’un rapport sur la détention d’armes blanches par des mineurs, reçu mercredi dernier et rédigé par la vice-présidente Horizons de l’Assemblée nationale, Naïma Moutchou.Missionnée par le chef du gouvernement après la mort fin avril d’une lycéenne de 15 ans dans une attaque au couteau dans un lycée de Nantes, Mme Moutchou recommande le déploiement obligatoire de la vidéosurveillance à l’entrée et dans l’enceinte des établissements scolaires, et préconise d’interdire la vente de certains couteaux “extrêmement dangereux”.Le chef de l’Etat a été immédiatement critiqué pour avoir dénoncé durant le week-end un “brainwashing” (lavage de cerveau) en critiquant la tendance de certains politiques à surexploiter chaque faits divers à des fins politiciennes.”Hier, vous dénonciez +ceux qui brainwashent sur les derniers faits divers+. Les Français subissent à la fois la violence d’en bas et le mépris d’en haut: on ne peut plus tolérer cette alliance insupportable de la sauvagerie sur le terrain et du déni à la tête de l’État”, a affirmé sur X le président du Rassemblement national Jordan Bardella.Plusieurs autres personnalités politiques, notamment à droite et à l’extrême droite, ont également rapidement réagi à la mort de cette femme, âgée de 31 ans, lors d’un contrôle de sac devant un collège. L’auteur des coups de couteau, un élève de 14 ans, a été aussitôt interpellé et placé en garde à vue. Dans un message posté sur X, la cheffe des députés du RN Marine Le Pen a dénoncé une “désacralisation de la vie”, une “banalisation de l’ultraviolence, encouragée par l’apathie des pouvoirs publics à y mettre fin”. “Comme mère, comme citoyenne, je sais ce que l’on attend de l’École: qu’elle soit un lieu sûr, exigeant, protecteur. Aucun mot n’est à la hauteur de l’horreur de la mort de la surveillante poignardée par un élève en Haute-Marne”, a estimé la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet également sur X. Le chef des communistes Fabien Roussel a de son côté évoqué son “horreur” et sa “profonde émotion” face à ce meurtre. “L’école et ceux qui la défendent doivent être protégés de la violence”, a-t-il enjoint.”La mort de l’assistante d’éducation poignardée par un élève de l’établissement où elle travaillait, à Nogent, est absolument terrible. Elle horrifie et elle nous glace”, a déclaré de son côté Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale.

Le combat d’une mère pour Margot, 10 ans, fauchée par une personne “inapte à la conduite”

Au fond du jardin, les poules et les escargots qu’adorait Margot animent ses parents et son petit frère. Il y a un an, la fillette de 10 ans était fauchée alors qu’elle roulait à vélo par une automobiliste qui “n’était plus en capacité de conduire”.”C’est une vie à venir qui n’existe plus”, relève sa mère Camille Paineau dans leur maison de La Rochelle, proche de l’avenue où s’est produit le drame.Elle en est convaincue: l’accident aurait “pu être évité” si des visites médicales d’aptitude à la conduite étaient obligatoires, comme le prévoit une proposition de loi devenue le combat de cette femme de 41 ans. Une promesse faite à sa fille.”La vie va être longue, très longue. C’est ce que je me dis tous les jours… pour commencer la journée”, dit à l’AFP Camille Paineau, la gorge nouée par la tristesse et la douleur.L’enseignante et doctorante avait emménagé en 2018 dans cette maison rochelaise avec son conjoint Julien et leur fille Margot. En 2019, Clovis était venu agrandir la famille. “Ils étaient très fusionnels. Clovis est un petit clown, Margot était curieuse de tout, elle observait beaucoup”.”Elle aimait beaucoup l’Asie, elle adorait faire des sushis. Elle aimait aussi beaucoup le vélo”, raconte-t-elle.Pas question pour Margot de manquer cette sortie à bicyclette, ce 5 juin 2024, avec les copains du centre de loisirs, pour qui elle avait mis “des bonbons dans son sac à dos”.Equipés de leur gilets réfléchissants et casqués, les douze enfants et leurs animateurs sont partis tranquillement, de bon matin. Il est 10H30. A l’issue du cours qu’elle a donné, Camille Paineau consulte son téléphone. “Il y avait huit appels de mon conjoint, il était en pleurs”.Le groupe d’enfants a été percuté “dans un choc frontal”, selon le parquet, par une voiture “arrivant à contresens” après s’être “subitement déportée sur la gauche, sans raison apparente”, sur une avenue qui n’était pas équipée de piste cyclable.Au volant, une femme de 83 ans, qui ne s’est pas arrêtée. Elle doit être jugée le 1er juillet par le tribunal correctionnel de La Rochelle pour homicide et blessures involontaires, avec la circonstance aggravante du délit de fuite.- “Phases de colère” -“Les enfants n’avaient aucune échappatoire”, estime la mère. “On a quand même des images qui arrivent… Pour moi, c’est une espèce de bowling. Sauf que ce sont nos enfants qui étaient les quilles”.Sept enfants ont été touchés, dont trois grièvement. Margot ne survivra pas à son traumatisme crânien. Elle décèdera le lendemain à l’hôpital de Tours, ses parents et son petit frère à ses côtés.”Je me souviens m’être dit: +hier matin à 8H00, je lui ai dit au revoir, elle mettait son tee-shirt tout bleu. Elle était heureuse. Et là, je suis en train d’apprendre qu’elle n’est plus là…+”, glisse-t-elle.”On est rentrés à la maison. De retour à trois. On savait qu’il fallait qu’on rentre vite sinon, on ne rentrerait jamais. Et on est allés tout de suite dans le jardin”.Ce n’est que dans les jours qui ont suivi que la famille de Margot apprend ce qu’il s’est passé lors de l’accident. Et la colère monte.”Ça augmente la colère de se dire que notre petite fille avait tout l’avenir qu’elle aurait voulu”, confie Camille Paineau. “Et que tout s’arrête par le fait qu’une personne qui n’est plus en capacité de conduire ait quand même pris sa voiture pour faire son petit trajet habituel”. “Je me suis dit: qu’est-ce qu’elle fait là ? À son âge, dans l’état où elle était, qu’est-ce qu’elle faisait là ? Parce qu’on est vraiment sur une rencontre totalement improbable. Qui aurait pu être évitée, clairement. C’est une grande injustice”.Camille Paineau a rejoint le collectif Sauver des vies c’est permis, incarné par la sportive paralympique Pauline Déroulède, qui a perdu sa jambe en 2018, percutée par un nonagénaire ayant confondu la pédale de frein avec celle de l’accélérateur.”Cette proposition de loi sur le contrôle de la capacité à conduire est vraiment vital. Il y a un contrôle technique de l’automobiliste. Ça peut nous arriver à tous de devenir incapables de conduire. C’est un permis, ce n’est pas un droit de conduire”, défend Camille Paineau, meurtrie par “l’inaction” des pouvoirs publics.Elle s’exprime aussi pour son fils.”Clovis a eu des phases de colère. Il sait que cette conductrice a fait quelque chose de très grave, que ce n’est pas normal, et que quelqu’un va donner une punition. Et quand il sera plus grand, ça lui fera peut-être du bien de savoir qu’on n’est pas resté inactif”.

Le combat d’une mère pour Margot, 10 ans, fauchée par une personne “inapte à la conduite”

Au fond du jardin, les poules et les escargots qu’adorait Margot animent ses parents et son petit frère. Il y a un an, la fillette de 10 ans était fauchée alors qu’elle roulait à vélo par une automobiliste qui “n’était plus en capacité de conduire”.”C’est une vie à venir qui n’existe plus”, relève sa mère Camille Paineau dans leur maison de La Rochelle, proche de l’avenue où s’est produit le drame.Elle en est convaincue: l’accident aurait “pu être évité” si des visites médicales d’aptitude à la conduite étaient obligatoires, comme le prévoit une proposition de loi devenue le combat de cette femme de 41 ans. Une promesse faite à sa fille.”La vie va être longue, très longue. C’est ce que je me dis tous les jours… pour commencer la journée”, dit à l’AFP Camille Paineau, la gorge nouée par la tristesse et la douleur.L’enseignante et doctorante avait emménagé en 2018 dans cette maison rochelaise avec son conjoint Julien et leur fille Margot. En 2019, Clovis était venu agrandir la famille. “Ils étaient très fusionnels. Clovis est un petit clown, Margot était curieuse de tout, elle observait beaucoup”.”Elle aimait beaucoup l’Asie, elle adorait faire des sushis. Elle aimait aussi beaucoup le vélo”, raconte-t-elle.Pas question pour Margot de manquer cette sortie à bicyclette, ce 5 juin 2024, avec les copains du centre de loisirs, pour qui elle avait mis “des bonbons dans son sac à dos”.Equipés de leur gilets réfléchissants et casqués, les douze enfants et leurs animateurs sont partis tranquillement, de bon matin. Il est 10H30. A l’issue du cours qu’elle a donné, Camille Paineau consulte son téléphone. “Il y avait huit appels de mon conjoint, il était en pleurs”.Le groupe d’enfants a été percuté “dans un choc frontal”, selon le parquet, par une voiture “arrivant à contresens” après s’être “subitement déportée sur la gauche, sans raison apparente”, sur une avenue qui n’était pas équipée de piste cyclable.Au volant, une femme de 83 ans, qui ne s’est pas arrêtée. Elle doit être jugée le 1er juillet par le tribunal correctionnel de La Rochelle pour homicide et blessures involontaires, avec la circonstance aggravante du délit de fuite.- “Phases de colère” -“Les enfants n’avaient aucune échappatoire”, estime la mère. “On a quand même des images qui arrivent… Pour moi, c’est une espèce de bowling. Sauf que ce sont nos enfants qui étaient les quilles”.Sept enfants ont été touchés, dont trois grièvement. Margot ne survivra pas à son traumatisme crânien. Elle décèdera le lendemain à l’hôpital de Tours, ses parents et son petit frère à ses côtés.”Je me souviens m’être dit: +hier matin à 8H00, je lui ai dit au revoir, elle mettait son tee-shirt tout bleu. Elle était heureuse. Et là, je suis en train d’apprendre qu’elle n’est plus là…+”, glisse-t-elle.”On est rentrés à la maison. De retour à trois. On savait qu’il fallait qu’on rentre vite sinon, on ne rentrerait jamais. Et on est allés tout de suite dans le jardin”.Ce n’est que dans les jours qui ont suivi que la famille de Margot apprend ce qu’il s’est passé lors de l’accident. Et la colère monte.”Ça augmente la colère de se dire que notre petite fille avait tout l’avenir qu’elle aurait voulu”, confie Camille Paineau. “Et que tout s’arrête par le fait qu’une personne qui n’est plus en capacité de conduire ait quand même pris sa voiture pour faire son petit trajet habituel”. “Je me suis dit: qu’est-ce qu’elle fait là ? À son âge, dans l’état où elle était, qu’est-ce qu’elle faisait là ? Parce qu’on est vraiment sur une rencontre totalement improbable. Qui aurait pu être évitée, clairement. C’est une grande injustice”.Camille Paineau a rejoint le collectif Sauver des vies c’est permis, incarné par la sportive paralympique Pauline Déroulède, qui a perdu sa jambe en 2018, percutée par un nonagénaire ayant confondu la pédale de frein avec celle de l’accélérateur.”Cette proposition de loi sur le contrôle de la capacité à conduire est vraiment vital. Il y a un contrôle technique de l’automobiliste. Ça peut nous arriver à tous de devenir incapables de conduire. C’est un permis, ce n’est pas un droit de conduire”, défend Camille Paineau, meurtrie par “l’inaction” des pouvoirs publics.Elle s’exprime aussi pour son fils.”Clovis a eu des phases de colère. Il sait que cette conductrice a fait quelque chose de très grave, que ce n’est pas normal, et que quelqu’un va donner une punition. Et quand il sera plus grand, ça lui fera peut-être du bien de savoir qu’on n’est pas resté inactif”.

Envoyer des humains sur Mars, un projet prometteur mais risqué

Donald Trump a promis d’en faire une priorité nationale, mais envoyer des hommes sur Mars pourrait s’avérer l’une des entreprises les plus complexes et coûteuses de l’histoire de l’humanité même si cette ambition est riche en promesses.Ce projet fou est soutenu par Elon Musk. Le patron de SpaceX a fait de la planète rouge une obsession mais son divorce spectaculaire avec le président américain pourrait constituer un obstacle supplémentaire.. Pourquoi y aller ?Tout commence par notre curiosité innée. Comme l’écrit la Nasa sur son site, “l’exploration du cosmos reste une grande vocation pour l’humanité”.Aller sur Mars servirait de nombreux objectifs scientifiques en permettant de savoir si la planète rouge a un jour hébergé la vie, ou encore de mieux étudier la physique de l’espace, notamment l’histoire du Soleil.”Il ne s’agit pas de faire du tourisme, mais d’acquérir des connaissances fondamentales”, insiste l’astrophysicien John Mather, lauréat du prix Nobel de physique, auprès de l’AFP.La géopolitique joue aussi un rôle central. Donald Trump s’est engagé à “planter le drapeau américain” sur cette planète lointaine en vantant “la promesse illimitée” du rêve américain, en pleine rivalité entre les Etats-Unis et la Chine qui se traduit inévitablement dans le domaine spatial.. Un voyage complexeMalgré plusieurs échecs cuisants, Elon Musk mise sur Starship, la plus grande fusée jamais construite, qui permettrait aussi d’assurer l’avenir de SpaceX.Il vise un lancement sans équipage fin 2026, prochaine fenêtre favorable d’alignement entre la Terre et Mars. Un calendrier largement considéré comme optimiste.”Beaucoup d’informations techniques pertinentes sont encore inconnues”, a déclaré à l’AFP Kurt Polzin, ingénieur en chef du projet de propulsion nucléaire dans l’espace de la Nasa.Lui est partisan de la propulsion nucléaire thermique (NTP), qui utilise la fission pour chauffer l’hydrogène et générer une poussée. La NTP fournit “beaucoup d’énergie dans un très petit volume”, ce qui élimine le besoin de ravitaillement en orbite ou de production de carburant sur Mars.Par ailleurs, les astronautes passeraient entre sept et neuf mois dans un vaisseau spatial exigu, exposés à un rayonnement spatial intense au-delà de la magnétosphère terrestre. Les idées pour améliorer le blindage vont des méthodes passives utilisant des matériaux denses aux concepts actifs tels que les champs de plasma qui dévient les radiations. Et des médicaments sont en cours de développement pour réduire les dommages cellulaires.La lutte contre la perte de muscle et la perte osseuse, ou la santé mentale, sont d’autres sujets de préoccupation.Les délais de communication compliquent encore les choses: sur la station spatiale internationale (ISS), les données en temps réel permettent d’éviter en moyenne 1,7 incident potentiellement mortel par an, selon Erik Antonsen, président du comité des risques liés aux systèmes humains de la Nasa. Ce ne sera pas possible en route vers Mars.. La vie sur MarsUne fois sur la planète rouge, les incertitudes augmentent. Les sondes ont trouvé quelques indices mais aucun signe définitif de vie. Si elle a existé, elle s’est probablement éteinte il y a longtemps.Pourtant, les organismes “extrêmophiles” sur Terre offrent des indices intéressants: des champignons peuvent par exemple exploiter les radiations de Tchernobyl pour produire de l’énergie, et des microbes ont survécu 500.000 ans dans des terrains gelés.”S’ils peuvent survivre ici dans des environnements extrêmes, nous avons toutes les raisons de penser qu’ils le peuvent aussi sur Mars”, a noté Jennifer Eigenbrode, astrobiologiste à la Nasa, lors du récent sommet “Humans to the Moon and Mars” à Washington. De telles découvertes pourraient modifier notre compréhension de la vie dans l’univers et avoir des conséquences concrètes. Mars peut abriter des microbes qui sont soit bénéfiques pour l’homme, soit dangereux.Le confort des équipes, facteur essentiel pour prévenir les conflits, est également au coeur des préoccupations.”Mars a une journée de 24 heures et de 39 minutes, et même si la différence n’est pas énorme, cela crée des tensions, augmente le stress et réduit la qualité du sommeil”, explique Phnam Bagley, architecte spatial qui conçoit des projets pour le bien-être de l’équipage.Le premier voyage durerait environ 500 jours sur Mars. Mais la colonisation à long terme soulève bien d’autres questions: quid du développement d’un embryon dans un environnement à faible gravité, ou d’une naissance ?Ce sujet est “à prendre au sérieux”, insiste Erik Antonsen. “Même si vous ne prévoyez pas que cela se produise, les gens auront toujours des relations sexuelles et quelqu’un pourrait tomber enceinte. Cela devient alors un problème médical.”