Le bail réel solidaire, dispositif pour devenir propriétaire à moindre coût, encore méconnu

Acheter un logement neuf en payant jusqu’à 50% moins cher, c’est possible grâce au “bail réel solidaire”. Près de dix ans après son lancement, le dispositif reste pourtant méconnu, même dans une ville comme Rennes qui mise beaucoup dessus.Le BRS dissocie le foncier du bâti: l’acheteur acquiert uniquement les murs et paye une redevance à un Office foncier solidaire (OFS), propriétaire du terrain. Résultat, le prix d’achat est largement inférieur à ceux du marché, une aubaine dans des villes touchées par la crise du logement.”c’est à la britannique” où le bail emphytéotique fait partie du paysage, résume François Mouaze, propriétaire pour 99 ans d’une maison de ville flambant neuve avec jardin à Rennes. Il a payé environ 225.000 euros, moitié moins qu’une maison équivalente vendue en accession pleine.Ce quinquagénaire, en couple avec deux enfants, avait toujours été locataire. Obligé de quitter un appartement loué à Rennes, il a regardé avec sa compagne pour acheter en ville.”Ce n’était pas gagné avec nos salaires”, dit-il. Jusqu’à ce que sa conjointe tombe sur une annonce pour de l’achat sur plan en BRS. “Je n’en avais jamais entendu parler”, reconnaît François Mouaze.Rennes métropole, 474.000 habitants environ et une forte croissance démographique attendue à horizon 2040, mise beaucoup sur ce dispositif. “Notre objectif est de loger tout le monde”, explique à l’AFP Honoré Puil, vice-président en charge de l’habitat.L’intercommunalité s’est fixée une production de 5.000 logements par an, dont 1.700 en BRS pour “loger les catégories moyennes en leur donnant la possibilité d’accéder à la propriété”, poursuit l’élu. Rennes métropole y consacre 5,7 millions d’euros en 2025.- “Occasion en or” -L’accès au BRS est soumis à des plafonds de ressources, fortement revus à la hausse depuis 2024. Résultat, “90% des locataires de la métropole sont éligibles au dispositif”, indique Honoré Puil. Le plafond atteint ainsi 7.500 euros pour une famille de quatre personnes.Après “un travail de pédagogie qui est loin d’être achevé, y compris auprès des élus”, “on a maintenant à faire connaître sans doute davantage ce dispositif auprès du public”, reconnaît Honoré Puil.Rennes fait partie des villes qui se sont emparées tôt du BRS, avec Lille. A horizon 2028, le dispositif devrait s’élargir à l’ensemble des régions et de nombreuses constructions sont prévues en Nouvelle-Aquitaine, en Auvergne-Rhône-Alpes ou encore en Ile-de-France, selon les données du réseau Foncier Solidaire France, qui fédère les OFS.Pour mieux faire connaître ce système, Rennes métropole a lancé une campagne d’affichage avec des personnes vivant déjà en BRS. Parmi elles, Nathalie Stoschek, installée avec sa fille dans un appartement à Cesson-Sévigné, une banlieue chic de Rennes.Auparavant locataire en logement social avec sa fille, elle a cherché plus grand. “Je me suis questionnée pour acheter en me disant +ce sera beaucoup trop cher pour moi à Cesson en étant seule+”, jusqu’à tomber sur une publicité d’un promoteur sur les réseaux sociaux.”Une occasion en or, se souvient-elle. “Les gens ne connaissent pas ce système”, constate-t-elle aussi en parlant de son entourage.Enseignante-chercheuse au laboratoire Lab’URBA, Claire Carriou étudie le BRS.Elle constate “une connaissance encore très disparate dans les territoires”. Dans un questionnaire mené auprès de 120 ménages ayant acheté en BRS sur le territoire francilien, “la moitié d’entre eux ont connu le dispositif par une annonce en ligne”.Cette forme d’accession à la propriété n’est pas forcément une évidence. “Dans beaucoup de cas, ça se fait d’abord par renoncement à l’accession libre en pleine propriété”, relève la spécialiste de l’habitat et du logement. Avant achat, la principale appréhension portait sur “la perspective de plus-value limitée à la revente”, les prix et les conditions étant strictement encadrés, poursuit-elle.Mais “pour un certain nombre de ces ménages, le BRS était la seule option possible” pour devenir propriétaire, constate Claire Carriou.

Le bail réel solidaire, dispositif pour devenir propriétaire à moindre coût, encore méconnu

Acheter un logement neuf en payant jusqu’à 50% moins cher, c’est possible grâce au “bail réel solidaire”. Près de dix ans après son lancement, le dispositif reste pourtant méconnu, même dans une ville comme Rennes qui mise beaucoup dessus.Le BRS dissocie le foncier du bâti: l’acheteur acquiert uniquement les murs et paye une redevance à un Office foncier solidaire (OFS), propriétaire du terrain. Résultat, le prix d’achat est largement inférieur à ceux du marché, une aubaine dans des villes touchées par la crise du logement.”c’est à la britannique” où le bail emphytéotique fait partie du paysage, résume François Mouaze, propriétaire pour 99 ans d’une maison de ville flambant neuve avec jardin à Rennes. Il a payé environ 225.000 euros, moitié moins qu’une maison équivalente vendue en accession pleine.Ce quinquagénaire, en couple avec deux enfants, avait toujours été locataire. Obligé de quitter un appartement loué à Rennes, il a regardé avec sa compagne pour acheter en ville.”Ce n’était pas gagné avec nos salaires”, dit-il. Jusqu’à ce que sa conjointe tombe sur une annonce pour de l’achat sur plan en BRS. “Je n’en avais jamais entendu parler”, reconnaît François Mouaze.Rennes métropole, 474.000 habitants environ et une forte croissance démographique attendue à horizon 2040, mise beaucoup sur ce dispositif. “Notre objectif est de loger tout le monde”, explique à l’AFP Honoré Puil, vice-président en charge de l’habitat.L’intercommunalité s’est fixée une production de 5.000 logements par an, dont 1.700 en BRS pour “loger les catégories moyennes en leur donnant la possibilité d’accéder à la propriété”, poursuit l’élu. Rennes métropole y consacre 5,7 millions d’euros en 2025.- “Occasion en or” -L’accès au BRS est soumis à des plafonds de ressources, fortement revus à la hausse depuis 2024. Résultat, “90% des locataires de la métropole sont éligibles au dispositif”, indique Honoré Puil. Le plafond atteint ainsi 7.500 euros pour une famille de quatre personnes.Après “un travail de pédagogie qui est loin d’être achevé, y compris auprès des élus”, “on a maintenant à faire connaître sans doute davantage ce dispositif auprès du public”, reconnaît Honoré Puil.Rennes fait partie des villes qui se sont emparées tôt du BRS, avec Lille. A horizon 2028, le dispositif devrait s’élargir à l’ensemble des régions et de nombreuses constructions sont prévues en Nouvelle-Aquitaine, en Auvergne-Rhône-Alpes ou encore en Ile-de-France, selon les données du réseau Foncier Solidaire France, qui fédère les OFS.Pour mieux faire connaître ce système, Rennes métropole a lancé une campagne d’affichage avec des personnes vivant déjà en BRS. Parmi elles, Nathalie Stoschek, installée avec sa fille dans un appartement à Cesson-Sévigné, une banlieue chic de Rennes.Auparavant locataire en logement social avec sa fille, elle a cherché plus grand. “Je me suis questionnée pour acheter en me disant +ce sera beaucoup trop cher pour moi à Cesson en étant seule+”, jusqu’à tomber sur une publicité d’un promoteur sur les réseaux sociaux.”Une occasion en or, se souvient-elle. “Les gens ne connaissent pas ce système”, constate-t-elle aussi en parlant de son entourage.Enseignante-chercheuse au laboratoire Lab’URBA, Claire Carriou étudie le BRS.Elle constate “une connaissance encore très disparate dans les territoires”. Dans un questionnaire mené auprès de 120 ménages ayant acheté en BRS sur le territoire francilien, “la moitié d’entre eux ont connu le dispositif par une annonce en ligne”.Cette forme d’accession à la propriété n’est pas forcément une évidence. “Dans beaucoup de cas, ça se fait d’abord par renoncement à l’accession libre en pleine propriété”, relève la spécialiste de l’habitat et du logement. Avant achat, la principale appréhension portait sur “la perspective de plus-value limitée à la revente”, les prix et les conditions étant strictement encadrés, poursuit-elle.Mais “pour un certain nombre de ces ménages, le BRS était la seule option possible” pour devenir propriétaire, constate Claire Carriou.

‘Some won’t survive’: US cuts threaten S.Africa’s young HIV patientsThu, 20 Mar 2025 07:44:38 GMT

For the past two months, Elsie has been receiving daily calls from desperate children surviving on HIV treatment whom she is not allowed to help.The lively 45-year-old aid worker, who did not want to give her real name, used to spend her days visiting hundreds of HIV patients in South Africa’s Msogwaba township around 300 …

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L’origine du saut des kangourous éclairée par un petit marsupial

Pourquoi le kangourou saute-t-il? Des chercheurs pensent avoir identifié une piste grâce à l’un de ses cousins, un petit marsupial des forêts humides isolées d’Australie.Les kangourous et les wallabies sont les deux seuls animaux de grande taille à se déplacer en bondissant sur leurs deux pattes, expliquent des scientifiques de l’université Flinders, dans le sud de l’Australie, et l’on ignore pour quelle raison.Les chercheurs, dont les travaux ont été publiés jeudi dans la revue scientifique Australian Mammalogy, pensent avoir décelé un indice chez le kangourou-rat musqué, un marsupial d’une vingtaine de centimètres de long, lointain cousin des kangourous et vivant dans les forêts humides d’Australie.Cet animal est le seul de la famille des macropodidés (dont font partie les kangourous et les wallabies) à ne pas s’adonner aux bonds, rappelle la chercheuse Amy Tschirn.”En tant que seul macropodidé qui ne saute pas, le kangourou-rat musqué apporte un éclairage déterminant pour savoir comment et quand l’emblématique moyen de locomotion par le bond a évolué en Australie”, exposent les chercheurs.Ces scientifiques ont suivi la trace de ces petits mammifères à travers les forêts humides de l’extrême nord de l’Etat du Queensland (nord-ouest).Ils ont pu observer que ces quadrupèdes se déplaçaient en sautillant certes grâce à leurs pattes arrière mais, précision importante, en gardant leurs pattes avant au sol.Cette découverte suggère l’existence d’une étape au cours de l’évolution, entre la marche à quatre pattes et le déplacement par bonds sur deux pattes, expliquent les chercheurs.”Peut-être que cela a commencé avec un ancêtre qui se mouvait sur ses quatre pattes comme les autres marsupiaux, puis un animal qui sautait comme les (kangourous-rats musqués), et enfin que cela évolué avec ces kangourous au bond emblématique que l’on observe aujourd’hui en Australie.”Parmi les animaux pesant plus de 5 kg, kangourous et wallabies sont les deux seuls animaux se déplaçant en bondissant, d’après les scientifiques. Plusieurs rongeurs plus petits sont également capables de sauter. Les chercheurs disent espérer découvrir des fossiles de lointains marsupiaux pour mieux comprendre la trajectoire évolutive des kangourous d’aujourd’hui.

“Le cauchemar américain”: l’angoisse des proches de Vénézuéliens envoyés en prison au Salvador par Trump

Du rêve au “cauchemar américain”: des proches de migrants vénézuéliens expulsés des Etats-Unis pour appartenance présumée au gang Tren de Aragua, et incarcérés au Salvador dans une prison de haute sécurité, racontent leur choc et leur profonde inquiétude.Têtes rasées, enchaînés et surveillés par des agents masqués: c’est avec les images diffusées par les autorités salvadoriennes, et le président Nayib Bukele lui-même, que la famille de Mervin Yamarte a découvert qu’il faisait partie des migrants Vénézuéliens accusés d’être des gangsters et chassés des Etats-Unis par Donald Trump.Le président américain affirme que ces 238 personnes sont des membres du Tren de Aragua, multinationale vénézuélienne du crime qu’il a déclaré organisation terroriste. De son côté, Caracas estime que le dirigeant républicain cherche à criminaliser les immigrés. Des groupes de défense des droits humains dénoncent pour leur part des pratiques expéditives, sans explications ni procès préalables.Leurs proches racontent que Mervin et trois de ses amis comptent parmi les quelque huit millions de Vénézuéliens qui ont fui, en quête d’une vie meilleure, la grave crise économique et politique que traverse leur pays depuis 2014.Mervin, 29 ans, a grandi avec ses camarades à Los Pescadores, un quartier aux petits logements modestes et aux rues poussiéreuses de Maracaibo, l’ancienne capitale pétrolière vénézuélienne située dans l’Ouest.- “Plus grande douleur” – Ils étaient partis en septembre 2023 à la poursuite du “rêve américain”, traversant la terrible jungle du Darien entre la Colombie et le Panama, bravant d’autres dangers pour atteindre les Etats-Unis via le Mexique.Les amis ont été arrêtés mercredi dans leur maison de Dallas, au Texas, puis emprisonnés au Salvador à peine trois jours plus tard.Selon les familles, les quatre avaient signé un ordre d’expulsion vers le Venezuela, mais se retrouvent incarcérés dans un autre pays.C’est un frère de Mervin, identifié dans un journal télévisé grâce à ses sandales, qui l’a reconnu en premier, explique en sanglots leur mère Mercedes Yamarte, à Maracaibo.”Dix minutes plus tard, il nous a rappelés (pour nous montrer une vidéo) où l’on voit Mervin avec un regard terrifié. (Ce regard) est la douleur la plus grande de ma vie, car c’est comme un cri d’appel à l’aide de mon fils”, relate-t-elle.Ses quatre enfants ont quitté le pays: trois sont allés aux Etats-Unis et une au Mexique, pour laquelle Mme Yamarte négocie un rapatriement avec les autorités vénézuéliennes.Pendant ce temps, elle s’accroche à la dernière photo que Mervin lui a envoyée. En contraste avec celles de son arrivée au Centre de confinement du terrorisme (Cecot), gigantesque prison inaugurée en 2023 par Nayib Bukele dans le cadre de sa croisade contre les gangs.- Tatouages -Mercedes Yamarte dirige une sorte de comité de mères: elles vont dans les médias, organisent des manifestations dans les rues. Elle dit que ses deux autres enfants aux Etats-Unis veulent rentrer au Venezuela mais craignent de subir le même sort que Mervin.”Mon fils voulait déjà revenir car il disait que ce n’était pas le rêve américain, c’était le cauchemar américain”, rapporte Mme Yamarte.”Nous voulons seulement la justice, ce sont de bonnes personnes, liberté pour Andy, Mervin, Ringo et Edwuin”, réclame une pancarte confectionnée avec des photos des quatre amis.A Canada Honda, un autre quartier pauvre de Maracaibo, Yajaira Chiquinquira Fuenmayor, 65 ans, assure que son fils Alirio Belloso lui avait pourtant dit qu’il allait être expulsé vers le Venezuela.Agé de 30 ans, il a été arrêté le 28 janvier, une semaine après l’investiture de Donald Trump pour son deuxième mandat. D’abord “heureuse” à l’idée de revoir son fils, elle s’est effondrée lorsqu’elle a appris que celui-ci se trouvait en fait au Cecot, dans la ville de Tecoluca.Alirio avait commencé par émigrer au Pérou mais, déçu, il était revenu au Venezuela pour ensuite tenter sa chance aux Etats-Unis, avec l’objectif d’aider sa famille qui vit dans une extrême pauvreté.Son épouse Noemi Briceño s’interroge: était-ce à cause des tatouages, qui ont servi de motif à l’arrestation de gangsters au Salvador ?”Nous avons vu des reportages qui parlaient des tatouages du Tren de Aragua. Mon mari s’est fait tatouer (les noms) de sa nièce qui est morte de leucémie, de sa fille, de sa mère”, explique-t-elle.”Et un sablier (…) parce qu’il avait dit à sa fille que viendrait un moment où il ne repartirait plus du Venezuela”.

De jeunes Chinoises s’éprennent des héros d’un jeu pour smartphone

Festivités dans toute la Chine, trains décorés, spectacle de drones… Liu Xue et ses amies ont sorti le grand jeu pour l’anniversaire de leur bien-aimé, Rafayel, à un détail près: ce dernier n’existe que sur leur téléphone.Rafayel est l’un des personnages de “Love and Deepspace”, un jeu mobile qui a séduit des millions de jeunes femmes depuis sa sortie en 2024, en particulier en Chine.Des affrontements de monstres s’y conjuguent avec des scènes parfois crues, le tout dans un monde futuriste où “l’amour ne connaît aucune limite”, dépeint Papergames, son développeur établi à Shanghai.La modélisation 3D de ses personnages captive les adeptes du jeu, tout autant que ses récits immersifs et l’occasion de cultiver une relation avec les cinq amants virtuels prêts à ouvrir leur cÅ“ur.Depuis sa sortie en janvier 2024, le jeu a rapporté plus de 500 millions de dollars à l’échelle mondiale via les magasins d’applications de Google et Apple. Quelque 40% de son chiffre d’affaires provient de l’extérieur de la Chine, a indiqué à l’AFP Sensor Tower, entreprise spécialisée dans l’analyse du marché.Pour de nombreuses jeunes Chinoises, ces compagnons virtuels constituent bien plus qu’un passe-temps: ils sont propices à leur épanouissement.Lin Xue, une employée de bureau âgée de 25 ans, compare sa liaison avec Rafayel à une véritable relation romantique.”A moi-même ou à mon cercle restreint d’amies proches, je dis que nous sommes amoureux”, décrit-elle à l’AFP lors d’un événement organisé à Pékin pour l’anniversaire imaginaire de Rafayel.”Je ne pense pas avoir besoin de compagnie dans la vraie vie.”Le héros l’accompagne au quotidien, la réconforte en cas de coup de mou, et la tient même au courant de son cycle menstruel.Contrairement à d’autres jeux du même type, “Love and Deepspace” ne propose pas de personnages féminins. Des sondages suggèrent par ailleurs que 5 à 10% d’hommes composent son public.Même si “Love and Deepspace” est téléchargeable gratuitement, cet attachement reste coûteux: de nombreuses joueuses dépensent en effet des fortunes dans la boutique en ligne du jeu pour débloquer de nouvelles intrigues ou interactions avec leurs personnages préférés.- “Meilleure que la vraie vie” -Wang Yaya, 23 ans, a ainsi investi la coquette somme de 70.000 yuans (8.900 euros) dans le jeu et ses produits dérivés.Mais, assure-t-elle à l’AFP, “je suis heureuse de payer pour la valeur émotionnelle” que procure l’application mobile.L’étudiante s’adonne depuis sept ans à des jeux du même registre que “Love and Deepspace”. Dépenser de l’argent en leur sein résulte pour elle et ses paires d’un manque de soutien affectif dans leur enfance de la part de leurs parents, assure-t-elle.”Beaucoup de mes amies sont dans la même situation”, explique Wang Yaya.Pour certaines utilisatrices, ces romances virtuelles sont aussi bien plus attirantes que leurs équivalents non numériques.Sortir avec des hommes en chair et en os? Liu Xue admet s’en être désintéressée depuis sa découverte des jeux comme “Love and Deepspace”.”Jouer à des jeux otome est une expérience vraiment super et même meilleure que la vraie vie”, juge-t-elle, en faisant référence au genre de jeux romantiques développés à l’origine au Japon.Etudiante de 22 ans, Liu Yuxuan considère sa relation avec Rafayel comme une part importante de sa vie, “parce que tout le monde peut avoir ses secrets, dont certains que l’on ne peut pas dire aux autres. Lorsqu’on démarre le jeu, on peut parler (à Rafayel)”.”Je peux me révéler à lui sans réserve, et il me témoignera son amour sans réserve”, décrit-elle, un amour aussi indéfectible qu’empreint de fidélité, chose somme toute rare dans la vraie vie, observe l’étudiante.Une autre joueuse, qui se présente sous le nom de Zaylia, dit comprendre la raison du succès du jeu: “il réalise notre fantasme, celui d’être dans une relation”.Et de s’interroger: “La principale utilité d’une relation, n’est-elle pas d’être une source de richesse au niveau affectif?”.