Ligue des champions: balayé par Eindhoven (4-1), Liverpool en pleine crise

Liverpool s’enfonce dans la crise, après sa large défaite à domicile contre le PSV Eindhoven (4-1), mercredi en Ligue des champions, quelques mois après avoir réalisé le mercato le plus dispendieux de son histoire.Les Reds ont perdu 9 de leurs 12 derniers matches, une série inhabituelle pour cette équipe devenue l’ombre de celle qui a remporté la Premier League la saison dernière, entre bourdes défensives et gabegie offensive.L’égalisation par Dominik Szoboszlai (16e), à la suite de l’ouverture du score néerlandaise sur penalty par Ivan Perisic (6e), n’a été qu’un leurre: Guus Till (56e) et Couhaib Driouech (74e, 90e+2) ont enfoncé le clou en seconde période, durant laquelle Liverpool a monopolisé la balle sans se montrer dangereux.”Il y a beaucoup de sentiments négatifs et de déception, mais je dois être positif sur la réaction que les joueurs ont eu” à 1-0 pour Eindhoven, a commenté Slot.”On a eu suffisamment d’occasions pour mener 2-1. A la mi-temps, personne n’imaginait qu’on allait perdre 4-1″, a-t-il poursuivi. “Nous devons simplement accepter notre situation, et nous battre de toutes nos forces.”Sur un plan comptable, avec trois victoires et deux défaites en cinq journées, le club anglais (13e) reste dans la course pour le top 8 synonyme de qualification directe pour les 8e de finale, d’autant qu’il dispose d’un calendrier à sa portée (Inter Milan, Marseille, Qarabag) pour terminer.Mais il n’est pas certain que l’entraîneur néerlandais Arne Slot sera encore sur le banc pour ces rendez-vous.- Défense aux abois -Le technicien traverse une période de turbulences d’une intensité inédite depuis qu’il a pris la suite, à l’été 2024, de Jürgen Klopp, l’idole d’Anfield associé à un jeu spectaculaire qui manque aux supporters -certains d’entre eux ont quitté le stade avant la fin du match mercredi.La même image de désaffection a été visible samedi dernier lors de la défaite en championnat contre Nottingham (3-0), avant-dernier au coup d’envoi. Liverpool pointe au 12e rang en Premier League et doit vite se reprendre, sous peine de s’éloigner des places qualificatives pour la C1, très disputées.Les ambitions nourries par les quelque 500 millions d’euros dépensés cet été apparaissent bien loin. Pour Eindhoven, Slot a maintenu sa confiance en neuf des titulaires qui ont joué le week-end dernier, les seuls changements concernant le gardien Alisson, malade, et l’attaquant star Alexander Isak, envoyé sur le banc.Mais les mêmes erreurs ont continué à plomber les Reds, à commencer par la défense. Pour la troisième fois consécutive, ils ont encaissé trois buts ou plus dans un match, ce qui n’était plus arrivé depuis 1992.Ca a commencé par Virgil van Dijk, coupable d’une main dans la surface qui a conduit au penalty que Perisic a transformé dès la 6e minute. En seconde période, son collègue français Ibrahima Konaté s’est troué sur une prise de balle, laissant s’échapper Ricardo Pepi, dont la percée a été conclue par Driouech pour le 3-1.Entretemps, Till avait redonné l’avantage aux Néerlandais, sur contre. Et c’est encore à la conclusion d’une contre-attaque que Driouech a alourdi le résultat dans le temps additionnel.En attaque, Liverpool a bien tiré trois fois plus que le PSV (27 contre 9), mais le manque d’efficacité continue de poursuivre Mohamed Salah et ses camarades.

Ligue des champions: Vitinha, version champion d’Europe

Auteur d’un triplé mercredi face à Tottenham, le milieu et maestro parisien Vitinha a porté les champions d’Europe face à Tottenham (5-3), en sonnant la révolte et en signant une prestation qui rappelle les bons souvenirs de la saison dernière.Jusqu’à mercredi, les trois joueurs de l’entre-jeu, Vitinha, Fabian Ruiz et Joao Neves avaient très peu joué ensemble cette saison en Ligue des champions (seulement face à l’Atalanta en septembre) et même en championnat (à Lyon en novembre).Et tout est différent quand ce trio, qui a marqué l’Europe la saison dernière par sa puissance et sa domination dans l’entre-jeu parisien, est aligné.Moins impressionnants qu’au printemps dernier, ils ont encore de la marge pour revenir à ce niveau qui a porté le PSG au sommet européen, manquant de temps de jeu ensemble et de rythme individuellement. Mais c’est bien eux qui ont sonné la révolte mercredi soir, bien plus efficaces que les attaquants parisiens Bradley Barcola et Khvicha Kvaratskhelia, toujours en délicatesse. Et en particulier le Portugais, Vitinha, troisième du Ballon d’or cette saison derrière Ousmane Dembélé et Yamine Lamal, qui a permis au PSG de revenir deux fois au score. – “Mon grand défi” – A 25 ans, il a été le taulier mercredi, alors que le capitaine Marquinhos n’a pas a été très serein en défense pour son 500e match, à l’image de son équipe encore fébrile par séquence.”Je dois continuer dans cet aspect de leader. En tant que vice-capitaine, j’essaie de contrôler pendant le match, de parler avec mes coéquipiers, de me sentir comme l’un des leaders. J’ai beaucoup de marge”, expliquait au début du mois l’ancien joueur de Porto. En plus de rayonner en distribuant sereinement ses ballons, le N.6 s’est illustré par son efficacité face aux buts et ses frappes pures. Servi par le jeune “titi” Quentin Njdantou devant la surface et sans contrôle, “Viti”,a profité de l’espace laissé devant lui pour enclencher une puissante frappe du droit sous la barre (1-1, 45e), égalisant une première fois.C’est aussi lui qui a ramené le PSG à 2-2, cette fois du pied gauche: après avoir crocheté son adversaire, il a marqué d’une frappe enroulée du gauche (2-2, 53e).Et c’est encore lui qui est à l’origine du pénalty sifflé pour le PSG (sa frappe a été contrée par la main de Cristian Romero), qu’il a transformé en prenant parfaitement le gardien à contre-pied (4-2, 76e), avant de sortir sous les acclamations du Parc des princes quelques instants plus tard. Le premier triplé de sa carrière. “Je me sens bien, il faut continuer comme ça, c’est pas facile de maintenir ce niveau, c’est mon grand défi, maintenir mon niveau et rester le plus constant possible”, a réagi le Portugais, et “le meilleur reste à venir”. – “Sensationnel” -Sa perte de balle devant la surface parisienne a provoqué le deuxième but de Kolo Muani mais personne ne lui en tiendra rigueur au vu de sa prestation qui rappelle le printemps européen 2025 du PSG.”Il a été sensationnel, on est très content qu'”il soit ici”, s’est réjoui Luis Enrique, qui l’a chaleureusement félicité à sa sortie.”Il nous montre à quel point il est important. je l’ai vu arriver et prendre du poids dans cette équipe. Aujourd’hui c’est lui qui contrôle notre jeu, notre maître au milieu du terrain, donne le tempo, d’un côté à l’autre” a commenté Marquinhos. “Je pense que le coach adore ce joueur, il est toujours sur le terrain, on lui dit parfois qu’il doit se reposer (rires), c’est un joueur qui aime le foot et se donne à fond. Parfois à l’entraînement, le coach doit lui dire qu’il arrête de jouer au ballon et qu’il se repose”, a-t-il pouruisvi, “c’est un des meilleurs milieu du monde”. “Nous avons joué contre une bonne équipe, avec un Ballon d’Or (Ousmane Dembélé) et peut-être le prochain… Vitinha, waouh, quel joueur”, a déclaré de son côté le coach des Spurs, Thomas Frank.

Hong Kong: 44 morts et des centaines de disparus dans un gigantesque incendie

Un incendie dans un complexe résidentiel comprenant plusieurs tours d’habitation à Hong Kong a fait au moins 44 morts et des centaines de disparus, selon un dernier bilan des pompiers jeudi matin.Les pompiers ne venaient pas à bout du brasier qui s’est emparé mercredi après-midi du complexe Wang Fuk Court, situé dans le quartier de Tai Po, dans le nord de Hong Kong. Ce complexe de huit tours, comprenant 2.000 logements, était en rénovation.Un précédent bilan faisait état de 36 morts et 279 disparus, et plusieurs blessés graves. Les autorités n’ont pas évoqué dans l’immédiat les causes possibles de l’incendie. La police locale a annoncé l’arrestation de trois hommes soupçonnés d’homicide involontaire, sans autre précision.Attisé par le vent, le brasier s’est rapidement propagé d’une tour à l’autre. Les échafaudages de bambou qui entouraient les immeubles ont vraisemblablement pris feu en premier. Sur place, un reporter de l’AFP a pu voir d’énormes flammes envelopper les immeubles, sur fonds de sinistres craquement – probablement le bambou en feu. Un pompier de 37 ans, avec qui le contact avait été perdu durant une trentaine de minutes, a été retrouvé brûlé au visage et déclaré mort à son arrivée à l’hôpital, a indiqué le directeur des pompiers Andy Yeung.- Lueurs oranges -Le président chinois Xi Jinping a présenté ses condoléances aux victimes et a appelé à tout mettre en oeuvre pour minimiser les pertes humaines. “Xi Jinping a exprimé ses condoléances pour les personnes décédées dans l’incendie majeur d’un domaine résidentiel dans le district de Tai Po, dans les Nouveaux Territoires, à Hong Kong, y compris le pompier décédé dans l’exercice de ses fonctions”, a déclaré la chaîne d’Etat CCTV.Le chef de l’exécutif de Kong Kong, John Lee, s’est dit “profondément attristé” par l’incident et a assuré que tous les services gouvernementaux apportaient leur aide aux résidents touchés par l’incendie. Il a promis une enquête sur les causes de l’incendie.”C’est déchirant. On se demande avec inquiétude s’il y a des gens bloqués à l’intérieur”, a soupiré So, un habitant de Tai Po âgé de 57 ans, près du lieu du sinistre.Un habitant du quartier depuis plus de quarante ans, M. Yuen, 65 ans, a dit que nombre de ses voisins étaient âgés et à mobilité réduite. “Les fenêtres étaient fermées pour cause de travaux. Certaines personnes ignoraient qu’il y avait un l’incendie et ont dû être prévenues par téléphone par leurs voisins”, a-t-il raconté à l’AFP.Plus de 900 personnes ont été accueillies dans des abris provisoires, où des volontaires apportaient soutien moral et couvertures. Des gens y sont arrivés toute la nuit pour signaler la disparition de membres de leur famille, avec lesquels ils ont perdu contact. Certains étaient assis, hébétés, fixant avec des yeux rougis les écrans de leurs téléphones portables, espérant des nouvelles de leurs proches.Des policiers sur place ont indiqué à l’AFP ne pas savoir si des gens étaient toujours à l’intérieur, ajoutant que “les pompiers ne peuvent pas entrer” dans les immeubles en feu.Les pompiers ont continué toute la nuit à lutter contre l’incendie qui ne montre aucun signe d’affaiblissement, des flammes visibles à l’intérieur des bâtiments projetant d’effrayantes lueurs oranges.”La température sur les lieux est très élevée et il y a des étages où nous n’avons pas pu atteindre les personnes qui ont demandé de l’aide, mais nous allons continuer d’essayer”, a assuré Derek Armstrong Chan, directeur adjoint du service de lutte anti-incendies.Les autorités ont fermé certaines sections d’une autoroute voisine.Le mois dernier, l’incendie de l’échafaudage d’un immeuble du quartier central des affaires de Hong Kong avait fait quatre blessés.Hong Kong abrite des immeubles d’habitation parmi les plus hauts et les plus densément peuplés du monde.Les incendies ont longtemps été un fléau à Hong Kong, particulièrement dans les quartiers pauvres. Mais le renforcement des mesures de sécurité ces dernières décennies ont toutefois permis de les rendre plus rares.

Ligue des champions: Arsenal s’offre le scalp du Bayern et de Kane

Les Gunners d’Arsenal ont envoyé un message à l’Europe en enlevant avec panache mercredi le sommet de la Ligue des champions face au Bayern Munich de Harry Kane (3-1), battu pour la première fois de la saison.Les Londoniens ont muselé l’ancien attaquant ennemi de Tottenham, d’habitude intenable, et prolongé leur parcours de rêve sur la plus grande scène avec une cinquième victoire en autant de matches.Celle-ci vaut sûrement plus cher que les précédentes car elle survient face au roi tout puissant de la Bundesliga, arrivé dans la capitale britannique avec l’élan de 17 victoires, un nul et 64 buts marqués.Seulement voilà, le leader de la Premier League dispose d’une défense redoutable, d’une arme de destruction massive (les coups de pied arrêtés) et d’un banc de remplaçants de haut niveau capable de faire la différence.”Les joueurs ont réalisé un match incroyable contre, à mon avis, la meilleure équipe d’Europe. Individuellement, nous avons été immenses pour relever tous les défis qu’elle propose”, a applaudi l’entraîneur vainqueur, Mikel Arteta, en conférence d’après-match.Pas question de se reposer sur ses lauriers, cependant. “Nous avons été très réguliers dans cette compétition jusqu’à présent, mais ce n’est que le début”, a-t-il prévenu.La saison dernière a montré que la meilleure équipe de l’automne (Liverpool) n’était pas forcément celle du printemps (le Paris SG), certes. Mais en attendant les beaux jours, les Gunners ont frappé fort dans ce sommet très attendu, verrouillé d’abord puis excitant ensuite.- Corner Kings -Arsenal a l’habitude d’attendre patiemment et d’exploiter la moindre vulnérabilité adverse et il l’a encore montré en convertissant la première véritable occasion de la rencontre.L’histoire était presque écrite à l’avance puisque le but de Jurriën Timber est venu d’une phase de jeu arrêtée, à la fois l’arme fatale des Gunners et le petit péché mignon de la défense du Bayern.Sur un corner de Bukayo Saka, l’arrière droit est parti du second poteau pour repiquer vers l’axe et placer une tête décroisée devant Manuel Neuer, qu’il venait de légèrement toucher au passage (22e, 1-0).Les “Corner Kings” ont encore frappé, avec un peu de vice et surtout une combinaison bien travaillée, et les supporters ont repris leur chant habituel “Set piece again (coups de pied arrêtés, ndlr), allez allez”.Il fallait bien cela pour animer une première période vraiment avare en actions et en grands frissons.L’ambiance s’est même refroidie sévèrement dix minutes après quand les visiteurs ont égalisé par leur étoile montante, Lennart Karl, devenu à 17 ans le premier joueur à marquer cette saison contre Arsenal en Ligue des champions.Joshua Kimmich a déclenché l’action depuis le rond central en allongeant superbement sur sa droite vers Serge Gnabry, l’ailier a centré en première intention pour l’attaquant qui a ajusté David Raya du gauche avec sang froid (32e, 1-1).Le jeune phénomène n’en est pas à son coup d’essai. Il avait frappé pour sa première titularisation européenne contre Bruges (4-0), il y a un mois, avec feinte, accélération et frappe en pleine lucarne à la clé, et récidivé samedi contre Fribourg (6-2) avec un but et une passe décisive.Arsenal a perdu son avantage, puis son ailier Leandro Trossard sur blessure (38e), mais il a retrouvé du peps et tout son élan après la mi-temps, dominant plus nettement la partie.Neuer a eu chaud sur un coup de casque de Mikel Merino (58e), il a sorti une tête à bout portant de Cristhian Mosquera (60e) et mis fin, de la jambe, à un raid en solitaire de Declan Rice (62e).Mais le gardien allemand a fini par s’incliner, et deux fois en l’espace de six minutes, devant les entrants Noni Madueke (70e, 2-1) et Gabriel Martinelli (76e, 3-1).Le premier a profité d’un bon centre de Riccardo Calafiori, après une mauvaise relance de Dayot Upamecano interceptée par Rice. Lancé dans la profondeur par Eberechi Eze, le second a infligé un grand pont, de la cuisse, à Neuer avant de marquer dans le but déserté.

Au bord de la Méditerranée, l’artillerie au défi des “feux dans la profondeur”

Les deux roquettes se perdent dans le ciel avant de s’abattre sur leur cible à des dizaines de kilomètres: au bord de la Méditerranée, l’armée française s’exerce aux “feux dans la profondeur”, essentiels pour détruire l’ennemi sur un champ de bataille qui s’élargit.Dans un conflit de haute intensité comme en Ukraine, il est primordial de “façonner l’ennemi, d’affaiblir considérablement sa capacité de combat avant qu’il soit au contact”, explique le général de brigade Marc Galan.Pour cela, il faut viser ses batteries d’artillerie, ses postes de commandement, dépôts de munitions et centres logistiques implantés de plus en plus loin de la ligne de front.Jusqu’à vendredi, la 19e brigade d’artillerie, créée il y a un an, mène son grand exercice baptisé Toll sur un site de la Direction générale de l’armement, implanté au milieu des pins de l’Ile du Levant, sur la Côte d’Azur.Le scénario: repousser l’ennemi “en détectant ses bases de feu que nous traitons avec le LRU”, le lance-roquettes unitaire capable d’envoyer une volée de 12 roquettes à près de 80 kilomètres, et en se défendant avec les moyens de défense sol-air, détaille le colonel Pierre Bernard, directeur de l’exercice.Tirer de l’île permet de “tirer face à la mer en toute sécurité” avec des munitions réelles. “Ce matin, on a tiré 10 missiles anti-aériens” Mistral d’une portée de 6 kilomètres “et 2 roquettes de LRU”, confie-t-il.- Détection, destruction en 3 minutes -Des drones DT-46 du 61e régiment d’artillerie, tout juste entrés en service, sont déployés pour détecter les cibles.Dans la pénombre du PC, la radio égrène les coordonnées de la cible identifiée, lors d’une simulation de tir.- “Reçu Foxtrot Charlie 61.09, un coup”, répond un officier, ordonnant un tir de LRU. – “5, 4, 3, 2, 1, tir… 122 secondes de temps de vol”- “Impact au sol, BDA (Battle Damage Assessment, évaluation des dommages, ndlr) en cours… Je confirme un BM30 détruit”, un lance-roquettes multiple Smertch russe, rapporte ensuite un officier.De la détection de la cible à sa destruction à près de 80 kilomètres de là, trois minutes se sont écoulées.L’armée de Terre, qui ambitionne de déployer une division de 20.000 hommes en 30 jours en 2027, a besoin de cette “capacité différenciante” qu’est l’artillerie de longue portée.”La priorité la plus importante pour le futur à mes yeux, c’est celle des feux, d’être capable de détruire. C’est la dimension à travers laquelle on a le maximum d’enjeux à accélérer”, confiait récemment le chef d’état-major de l’armée de Terre, le général Pierre Schill.Mais les neuf LRU en service – quatre autres ont été cédés à l’Ukraine – sont en fin de vie et il devient urgent de les remplacer, même si “des plans de prolongation sont prévus et doivent nous permettre d’attendre le renouvellement”, selon le colonel Bernard.- Objectif 150 kilomètres -“On optimise l’emploi, les phases de maintenance, la disponibilité technique permet de s’entraîner et d’être déployé”, assure le colonel Olivier Leduc, chef de corps du 1er régiment d’artillerie opérant le LRU.Une enveloppe de 316 millions d’euros est prévue en 2026 pour acquérir son successeur à l’horizon 2029-2030, qui doit être capable de tirer à 150 kilomètres. Des tirs de démonstration prévus en mai 2026 doivent évaluer les systèmes proposés par un consortium formé de Safran et MBDA et un autre d’ArianeGroup et Thales.”C’est à l’issue de cette démonstration qu’on prendra une décision, qui peut être de continuer sur cette solution souveraine, en prenant garde évidemment aux délais de livraison, ou de passer sur d’autres solutions étrangères”, affirmait fin octobre devant les députés Emmanuel Chiva, alors délégué général pour l’armement.Mais les chaînes de production du Himars américain, acheté par de nombreux pays européens, tournent déjà à plein régime et l’Europuls israélien est “non approprié aujourd’hui”, confiait-il. Reste potentiellement le Pinaka indien ou le Foudre, un projet de lance-roquettes développé par une entreprise française de quelques centaines de salariés, Turgis et Gaillard.Tout en rechargeant son panier de roquettes, le maréchal des logis Cassandre, chef de lanceur LRU, se veut philosophe: “On a tous forcément hâte, en même temps on est très content de ce système-là”.

Ligue des champions: le PSG dompte Tottenham malgré les mauvais tours de Kolo Muani

Le Paris SG a repris sa marche en avant en Ligue des champions en domptant Tottenham (5-3) au Parc des Princes mercredi, grâce à un triplé de Vitinha et malgré trois inspirations de son joueur prêté aux Londoniens Randal Kolo Muani.Cette victoire remet le PSG sur le podium de la phase de ligue (2e, 12 points). L’équipe arrivait escortée de quelques doutes après avoir perdu de sa superbe de champion d’Europe contre le Bayern Munich, qui l’avait dominé au Parc avant la trêve internationale (2-1), et alors que la malédiction des blessures est tenace, avec encore Achraf Hakimi et Désiré Doué sur le flanc.Et le but de Richarlison (35e) sur une remise lobée de la tête d’un certain Randal Kolo Muani, prêté par le PSG à Tottenham et venu en vengeur masqué, a achevé de congeler un stade déjà transi par le froid. Le capitaine Marquinhos, pour sa 500e sous le maillot rouge et bleu, n’a pu que constater les dégâts.Et c’est aussi le Brésilien qui a pris le boulet de canon de “RKM” en pleine tête au début du second acte (50e, 2-1), sans pouvoir le sortir du but. Kolo Muani a continué de prendre sa revanche d’avoir été exfiltré par l’entraîneur Luis Enrique, d’abord à la Juventus Turin la saison dernière puis à Tottenham cette saison, avec un raid conclu par un dribble et un tir en force (72e, 4-3).Dans tous ces cas, la surprise n’était pas totale puisque les Parisiens, avec Quentin Ndjantou (18 ans) titularisé au poste de 9 en attendant la rentrée d’Ousmane Dembélé, ne dominaient pas les débats autant qu’ils avaient écrasé l’Atalanta (4-0) ou encore le Bayer Leverkusen (7-2).- Coup de coude -Heureusement, Paris a su réagir à ces initiatives anglaises, les deux fois par des frappes lointaines de Vitinha. Juste avant la mi-temps, il s’est chauffé le pied avec une première tentative, détournée. Sur le corner qui suivit, servi superbement par Ndjantou, le Portugais a pris ses responsabilités pour aller chercher le dessous de la barre transversale (45e, 1-1).Et, à la 53e, “Viti” s’est extirpé du marquage aux abords de la surface avant d’enrouler du gauche une frappe qui ne laissa aucune chance à Guglielmo Vicario (2-2). Il a conclu son chef d’oeuvre d’un pénalty tiré sans ses feintes habituelles (76e, 5-3). Un quart d’heure plus tôt, le PSG montrait qu’il a l’un des entrejeux les plus efficaces d’Europe avec, après une récupération haute de Lucas Hernandez, une talonnade astucieuse de Joao Neves pour Fabian Ruiz, idéalement positionné pour tromper le portier londonien (59e, 3-2).Puis, sur corner (65e), le défenseur Willian Pacho a cru sceller le score et anéantir les espoirs des “Spurs”, venus se repentir de leur timidité contre Arsenal dimanche (défaite 4-1). C’était sans compter le duel à distance entre Vitinha et Kolo Muani, qui s’est étiré jusqu’en fin de match.Ultime péripétie: le carton rouge évitable de Lucas Hernandez, pour un coup de coude similaire à celui qui lui avait déjà valu une exclusion contre le Bayern au Mondial des clubs en juillet.Peu importe, après s’être fait peur, le PSG de Luis Enrique a fait une fois de plus étalage de ses ressources mentales et techniques. Il postule plus que jamais pour une place au chaud dans le top 8 directement qualificatif pour les huitièmes de finale. Prochaine étape: le déplacement à Bilbao, le 10 décembre.