Guerres commerciales: l’aérien craint une aggravation des problèmes d’approvisionnement

Déjà ulcérées par la lenteur de la reprise des livraisons d’avions et de pièces détachées depuis la pandémie, les compagnies aériennes craignent de voir ce problème exacerbé par les guerres commerciales lancées par l’administration américaine.L’Association internationale du transport aérien (Iata) a révisé en baisse lundi ses projections de trafic et de rentabilité pour 2025 en raison du ralentissement de l’activité et des incertitudes économiques, qu’elle a attribués en partie à l’offensive de droits de douane annoncée début avril par le président Donald Trump.L’Iata, qui fédère 350 compagnies aériennes représentant 80% du trafic mondial, avait haussé le ton ces derniers mois contre les avionneurs, motoristes et autres industriels de l’aéronautique. Leur chaîne de production peine toujours à effacer les effets de la crise sanitaire, notamment en raison de sous-traitants qui ont licencié pendant la crise et ont des difficultés à recruter à nouveau.”Le secteur industriel est en train d’échouer lamentablement, et tout le monde dans cette salle ressent la même colère”, a affirmé lundi le directeur général de l’Iata, Willie Walsh, face à des centaines de délégués de son organisation réunis en assemblée générale à New Delhi.- Perturbations jusqu’en 2029 ? -“Le nombre de livraisons (d’appareils neufs) prévus pour 2025 est 26% inférieur à ce qui était promis il y a un an” par les avionneurs, s’est indigné M. Walsh: “il est simplement inacceptable que les industriels estiment qu’il leur faudrait jusqu’à la fin de la décennie pour résoudre cette situation”.”On estime qu’on ne reviendra pas à des niveaux de production équivalents à 2019 avant 2029, donc en gros il y a encore quatre ans de perturbations devant nous”, confirme à l’AFP Jérôme Bouchard, partenaire chez Olivier Wyman.En 2024, “on est revenu à l’échelle mondiale, à peu près entre 1.300 et 1.400 avions produits dans l’année, ce qui est quand même un gros tiers de moins que 2018, la dernière année de référence”, détaille ce spécialiste de l’industrie aérospatiale.Dans l’immédiat, les transporteurs trouvent des expédients pour satisfaire la demande: ils utilisent davantage leurs appareils – “2.500 heures par an” pour des monocouloirs contre 2.200 ou 2.300 avant le Covid, selon M. Bouchard – et gardent ces avions plus longtemps dans leurs flottes, parfois plus de 25 ans. L’Iata a noté qu’à l’échelle mondiale, les aéronefs seraient remplis à 84% cette année, un record.A ce sujet est venu s’ajouter la menace d’un alourdissement des droits de douane. “Pour éviter d’aggraver encore la situation, nous exhortons à épargner le secteur aérospatial des guerres commerciales”, a plaidé M. Walsh lundi.Les grands avionneurs comme Boeing et Airbus exploitent une chaîne industrielle et logistique dans le monde entier, développée à la faveur de la libéralisation des échanges commerciaux. Leurs carnets de commande représentent une dizaine d’années de production aux rythmes actuels.- Attentisme -“La plupart des compagnies vous diront qu’elles ne peuvent pas absorber les coûts supplémentaires d’une hausse des droits de douane” et d’une hausse du prix des avions, assure Vik Krishnan, consultant chez McKinsey. Mais il fait aussi valoir que “ce n’est pas la première fois” que les transporteurs doivent affronter les conséquences de conflits commerciaux, et qu'”il existe des façons créatives de les gérer”, notamment prendre livraison d’un appareil neuf dans un pays tiers.Si jamais des mesures réciproques sont imposées sur des avions ou des pièces détachées, “Air France ou KLM ne seront pas les seules (compagnies) concernées”, déclare à l’AFP le directeur général du groupe Air France-KLM, Benjamin Smith: “je ne pense pas que cela nous mettra en situation de désavantage concurrentiel” même si “transmettre ces coûts à nos clients va être difficile”. Au-delà des droits de douane se pose la question de l’attitude de l’administration Trump, qui fait “des annonces tout le temps changeantes”, note François Sfarti, partenaire associé dans la société de consultants Emerton. Comment cela peut-il donner “confiance à un investisseur pour construire une usine aux Etats-Unis plutôt qu’en Asie sachant que, à tout moment, Trump peut finalement revenir sur les droits de douane et les annuler? Je pense que c’est un gros effet qui crée de l’attentisme dans les investissements, y compris le secteur aérien”, affirme-t-il.

Numérotation TNT: la remontada “inespérée” de France 4

En succédant le 6 juin à Canal+ sur le numéro 4 de la télécommande, France 4 figure parmi les grandes gagnantes du chamboule-tout de la TNT, une remontada “inespérée” pour la chaîne jeunesse et culturelle du service public, un temps condamnée à la fermeture.Finie l’incongruité en vigueur depuis vingt ans: positionnée depuis son lancement sur le canal 14, France 4 a fini par obtenir “un canal qui ressemble à son nom”, avait résumé le directeur des antennes de France Télévisions, Stéphane Sitbon-Gomez, en mars. Un souhait exaucé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, qui a profité de l’éviction de C8 et NRJ12 de la télévision numérique terrestre (TNT) pour remettre de l’ordre dans la numérotation des chaînes.La création d’un bloc dédié à l’information entraînera vendredi le déménagement de CNews sur le canal 14, où France 4 déroulait jusqu’alors ses programmes jeunesse en journée et culturels en soirée. En outre, la décision de Canal+ de retirer ses chaînes payantes de la TNT a libéré le numéro 4, très convoité car haut placé sur la télécommande et potentiellement synonyme de meilleures audiences.Le régulateur l’a finalement attribué à la chaîne publique pour que les antennes de France Télé “se suivent de manière logique”.”On retrouve notre place au milieu de la photo de famille”, entre France 3 et France 5, se réjouit auprès de l’AFP Amandine Roussel, directrice d’Okoo, la marque jeunesse de France Télé. Et “c’est assez inespéré dans la mesure où on revient de loin”.- Grâce présidentielle -De fait, France 4 aurait dû fermer en 2020, comme la chaîne ultramarine France Ô, une mesure d’économie annoncée en 2018 par le gouvernement de l’époque.Le Covid en a décidé autrement: plébiscitée pour ses programmes éducatifs pendant la fermeture des écoles lors du premier confinement, la chaîne avait obtenu un sursis d’un an. Elle avait ensuite accueilli la chaîne culturelle Culturebox en soirée, avant de bénéficier d’une grâce présidentielle.Dès vendredi, comme toutes les chaînes de France Télé, son logo sera remplacé à l’antenne par la marque unique France.tv, sauf pendant l’offre jeunesse, où s’affichera le nom Okoo, “repère pour les familles”, selon Mme Roussel.Forte de succès comme le dessin animé “Oscar et Malika” ou l’émission “Okoo-koo”, France 4 se targue d’avoir dépassé les 15% de part d’audience (PDA) en avril entre 7h et 20H sur les 4-10 ans, son record.Ses résultats sont plus confidentiels sur l’ensemble du public (0,8% de PDA de septembre à mi-février, selon Médiamétrie). Mais la nouvelle numérotation offre une “opportunité majeure, celle de réintéresser les parents à ce que regardent leurs enfants, en multipliant les programmes partagés”, a expliqué à la presse Pierre Siracusa, directeur des jeunes publics de France Télé.- “Rituels” -La chaîne, qui propose le magazine de témoignages “T’es au top”, ou scientifique “C’est toujours pas sorcier”, va ainsi renforcer sa dimension généraliste et familiale, tout en continuant la culture en soirée.Elle va notamment accueillir une nouvelle case cinéma art et essai le jeudi soir, en plus du samedi, et réfléchit à une nouvelle case pour le spectacle vivant familial.France 4 diffusera aussi de nouvelles séries comme “La colo” et proposera dès la rentrée des documentaires pour les 8-12 ans.De quoi lui permettre de rattraper Gulli (19,7% de PDA auprès des 4-10 ans entre 6h et 20H, 1,2% de PDA sur l’ensemble du public en avril) ? La chaîne du groupe M6, qui bascule du canal 18 au 12, compte elle aussi “continuer à progresser” auprès des enfants et des jeunes parents, à qui s’adresse le “Gulli Prime” (cinéma, divertissement) installé en soirée depuis 2022, a indiqué à l’AFP son président, Philippe Bony. A l’heure où les jeunes se détournent de la télé traditionnelle, celle-ci permet encore, à l’inverse des plateformes, des “moments de partage” en famille, insiste-t-il. Elle crée aussi “des rituels” et “du lien quotidien à travers des visages”, complète Mme Roussel, soulignant que 3,8 millions d’enfants regardent chaque mois les programmes Okoo sur les chaînes de France Télé.

Le journaliste Benjamin Duhamel rejoint la matinale de France Inter

En parallèle de son poste à BFMTV, le journaliste politique Benjamin Duhamel va mener une interview chaque matin à partir de la rentrée sur France Inter, sur le créneau jusqu’alors occupé par Sonia Devillers, a annoncé lundi la radio.Le journaliste de 30 ans “prendra les commandes de l’interview de 7H50 du lundi au jeudi au sein du 7/10, première matinale de France présentée par Nicolas Demorand et Léa Salamé”, a indiqué la station dans un communiqué.Sur cette case qui va devenir cruciale avec à l’horizon de l’élection présidentielle de 2027, “il recevra chaque matin celles et ceux qui font l’événement et l’actualité du jour”.Benjamin Duhamel a débuté sa carrière à RTL, puis est passé à LCI avant de rejoindre BFMTV en 2019. Il va continuer d’animer sur la chaîne l’émission “Tout le monde veut savoir”, du lundi au jeudi à 18H50, mais va arrêter “C’est pas tous les jours dimanche”.Il est “un interviewer incisif, précis, qui a le sens de l’actualité et une culture politique très fine”, a vanté Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, cité dans le communiqué. Il est le fils de Patrice Duhamel, ancien directeur général de France Télévisions, et de Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique et temporairement directrice de la rédaction nationale de France Télévisions. De son côté, Sonia Devillers va être chargée de l’interview de 9H05, qui sera tournée vers la société.Elle a mené durant deux ans des entretiens devenus très politiques à 7H50, dans la matinale radio la plus écoutée de France, avec près de 4,9 millions d’auditeurs quotidiennement.

Nucléaire: le négociateur iranien rencontre lundi le président de l’AIEA

Le chef de la diplomatie et négociateur nucléaire iranien rencontrera lundi au Caire le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a annoncé le ministère égyptien des Affaires étrangères.Une réunion tripartite se tiendra entre le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, son homologue égyptien, Badr Abdelatty, et le chef de l’AIEA, Rafael Grossi.Elle intervient au lendemain de la publication d’un rapport de l’agence des Nations unies montrant que l’Iran a intensifié sa production d’uranium enrichi à 60%, soit un niveau proche des 90% nécessaires à la fabrication d’armes atomiques.Durant sa visite, M. Araghchi rencontrera également le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, selon l’agence de presse nationale iranienne Tasnim.L’Iran ripostera si les pays européens “exploitent” à des fins politiques le rapport de l’AIEA, a mis en garde dimanche Téhéran.Ce rapport a été divulgué alors que Washington et Téhéran mènent des discussions depuis plusieurs semaines pour tenter de trouver un nouvel accord. Samedi, l’Iran a dit avoir reçu des “éléments” d’une proposition américaine à l’issue de cinq cycles de négociations menés sous la médiation d’Oman et a affirmé qu’il y répondra de manière appropriée.La proposition américaine faite à l’Iran est “acceptable” et dans le “meilleur intérêt” de Téhéran selon la Maison Blanche, citée samedi par les médias américains.Lundi, Téhéran a exhorté les Etats-Unis à fournir des “garanties” sur la levée des sanctions qui étranglent l’économie du pays, en vue d’un éventuel accord sur le nucléaire.”Nous voulons des garanties que les sanctions soient bien levées”, a déclaré le porte-parole de la diplomatie Iranienne Esmaïl Baghaï. “Jusqu’à présent, la partie américaine n’a pas voulu clarifier cette question”, a-t-il ajouté.La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont avec la Russie et la Chine membres d’un accord pour encadrer le programme nucléaire iranien conclu avec la République islamique en 2015, et dont les Etats-Unis se sont retirés unilatéralement trois ans plus tard durant le premier mandat de Donald Trump.L’AIEA tiendra du 9 au 13 juin à Vienne (Autriche) un Conseil des gouverneurs, une importante réunion trimestrielle durant laquelle seront notamment passées en revue les activités nucléaires de l’Iran.Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran et considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent Téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran se défend d’avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire civil notamment pour l’énergie, en vertu du Traité de non-prolifération (TNP) dont il est signataire.

Parcoursup: l’heure du verdict approche pour les lycéens de terminale

“Ça me stresse beaucoup plus que le bac”. Pour Gabriel, 17 ans, comme pour tous les élèves de terminale, c’est le moment tant attendu: les premiers résultats de la plateforme d’inscription post-bac Parcoursup tombent lundi soir pour les lycéens.”J’attends de voir où je vais être accepté”, poursuit ce lycéen d’Auxerre. Il a fait quatre voeux en licence de sciences politiques, et cinq en licence de cinéma à Paris, et n’a pas encore vraiment choisi entre ces deux voies différentes.”Je ne sais pas si c’est Parcoursup qui va décider à ma place”, poursuit-il même si les pouvoirs publics s’évertuent à rappeler que ce n’est pas l’algorithme de la plateforme qui sélectionne mais les responsables pédagogiques des formations visées.Parcoursup n’est “qu’une étape” qu’il faut “dédramatiser”, a déclaré lundi sur franceinfo le ministre chargé de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste, ajoutant que la question cruciale est celle de l’orientation, sur laquelle le gouvernement fera des annonces “dans quelques jours”.Pour les candidats, les premières réponses tomberont officiellement à 19H00.Cette année, les lycéens avaient jusqu’à mi-mars pour inscrire leurs voeux sur la plateforme, puis jusqu’au 2 avril pour compléter leur dossier et confirmer leurs vÅ“ux.Après deux mois et demi d’attente, Elsa, 18 ans, lycéenne à Strasbourg, n’a fait que trois choix sur Parcoursup et espère être prise en licence intensive de sciences sociales. “Je serai très déçue si je ne suis pas acceptée”, dit-elle. “Je suis dans le flou, parce qu’avec Parcoursup, j’ai l’impression qu’on sait pas trop trop à quoi s’attendre”, ajoute-t-elle.Parcoursup, qui a succédé en 2018 à APB, a recueilli cette année les voeux de 980.000 candidats dans l’enseignement supérieur, contre 945.500 l’an dernier.Parmi eux, les plus nombreux sont des lycéens: ils sont 650.000, contre 183.000 étudiants souhaitant changer de voie.Plusieurs réponses sont possibles pour chaque formation: être accepté (“oui”), être accepté sous condition (“oui si”, pour des filières universitaires qui demandent à l’étudiant de suivre un parcours d’accompagnement pédagogique ou personnalisé), être sur liste d’attente ou encore être refusé (uniquement pour les filières sélectives).Comme chaque année, dans les premières heures, il sera possible seulement de consulter les résultats. C’est plus tard dans la soirée que les candidats pourront commencer à répondre aux propositions.- “faire un choix” -La phase principale d’admission durera jusqu’au au 10 juillet, période pendant laquelle les candidats continueront de recevoir des réponses. Les candidats sont souvent sur des listes d’attente, qui peuvent évoluer vite: il faut donc consulter régulièrement Parcoursup. “Ce qui me fait peur, c’est d’être accepté le 2 juin dans plusieurs licences de cinéma, mais pas encore en sciences politiques, et de devoir déjà faire un choix”, explique Gabriel.Cette année, pour accélérer la procédure, il sera demandé aux candidats ayant des voeux en attente de classer par ordre de préférence ceux qu’ils souhaitent conserver entre le 6 et le 10 juin.Du 11 juin au 11 septembre, de nouveaux vÅ“ux seront possibles dans les formations qui disposent encore de places.Chaque matin, jusqu’au 10 juillet, les dossiers des candidats seront mis à jour en fonction de l’évolution des listes d’attente. Ils seront alertés par mail et SMS, ainsi que leurs parents, dès qu’ils recevront une ou plusieurs propositions d’admission, auxquelles ils doivent répondre avant une date limite.Tout ce processus reste conditionné à l’obtention du bac, dont les résultats seront communiqués le 4 juillet.Parallèlement à leurs démarches pour Parcoursup, les lycéens passeront la philo le 16 juin puis les épreuves de spécialité entre le 17 et le 19 juin et le Grand oral du 23 juin au 2 juillet.Face au stress généré par Parcoursup, un site de mise en situation est proposé par le ministère de l’Enseignement supérieur pour aider les candidats.Un numéro vert est aussi disponible pour répondre aux questions: 0.800.400.070. L’an dernier, 94% des lycéens inscrits sur Parcoursup ont reçu au moins une proposition d’admission, selon le ministère.Pour les étudiants titulaires d’un diplôme bac+3 qui ont postulé sur la plateforme Mon master, c’est aussi l’heure du verdict ce lundi: ils ont commencé à recevoir à 9H00 les premières réponses à leurs candidatures pour des masters.

Parcoursup: l’heure du verdict approche pour les lycéens de terminale

“Ça me stresse beaucoup plus que le bac”. Pour Gabriel, 17 ans, comme pour tous les élèves de terminale, c’est le moment tant attendu: les premiers résultats de la plateforme d’inscription post-bac Parcoursup tombent lundi soir pour les lycéens.”J’attends de voir où je vais être accepté”, poursuit ce lycéen d’Auxerre. Il a fait quatre voeux en licence de sciences politiques, et cinq en licence de cinéma à Paris, et n’a pas encore vraiment choisi entre ces deux voies différentes.”Je ne sais pas si c’est Parcoursup qui va décider à ma place”, poursuit-il même si les pouvoirs publics s’évertuent à rappeler que ce n’est pas l’algorithme de la plateforme qui sélectionne mais les responsables pédagogiques des formations visées.Parcoursup n’est “qu’une étape” qu’il faut “dédramatiser”, a déclaré lundi sur franceinfo le ministre chargé de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste, ajoutant que la question cruciale est celle de l’orientation, sur laquelle le gouvernement fera des annonces “dans quelques jours”.Pour les candidats, les premières réponses tomberont officiellement à 19H00.Cette année, les lycéens avaient jusqu’à mi-mars pour inscrire leurs voeux sur la plateforme, puis jusqu’au 2 avril pour compléter leur dossier et confirmer leurs vÅ“ux.Après deux mois et demi d’attente, Elsa, 18 ans, lycéenne à Strasbourg, n’a fait que trois choix sur Parcoursup et espère être prise en licence intensive de sciences sociales. “Je serai très déçue si je ne suis pas acceptée”, dit-elle. “Je suis dans le flou, parce qu’avec Parcoursup, j’ai l’impression qu’on sait pas trop trop à quoi s’attendre”, ajoute-t-elle.Parcoursup, qui a succédé en 2018 à APB, a recueilli cette année les voeux de 980.000 candidats dans l’enseignement supérieur, contre 945.500 l’an dernier.Parmi eux, les plus nombreux sont des lycéens: ils sont 650.000, contre 183.000 étudiants souhaitant changer de voie.Plusieurs réponses sont possibles pour chaque formation: être accepté (“oui”), être accepté sous condition (“oui si”, pour des filières universitaires qui demandent à l’étudiant de suivre un parcours d’accompagnement pédagogique ou personnalisé), être sur liste d’attente ou encore être refusé (uniquement pour les filières sélectives).Comme chaque année, dans les premières heures, il sera possible seulement de consulter les résultats. C’est plus tard dans la soirée que les candidats pourront commencer à répondre aux propositions.- “faire un choix” -La phase principale d’admission durera jusqu’au au 10 juillet, période pendant laquelle les candidats continueront de recevoir des réponses. Les candidats sont souvent sur des listes d’attente, qui peuvent évoluer vite: il faut donc consulter régulièrement Parcoursup. “Ce qui me fait peur, c’est d’être accepté le 2 juin dans plusieurs licences de cinéma, mais pas encore en sciences politiques, et de devoir déjà faire un choix”, explique Gabriel.Cette année, pour accélérer la procédure, il sera demandé aux candidats ayant des voeux en attente de classer par ordre de préférence ceux qu’ils souhaitent conserver entre le 6 et le 10 juin.Du 11 juin au 11 septembre, de nouveaux vÅ“ux seront possibles dans les formations qui disposent encore de places.Chaque matin, jusqu’au 10 juillet, les dossiers des candidats seront mis à jour en fonction de l’évolution des listes d’attente. Ils seront alertés par mail et SMS, ainsi que leurs parents, dès qu’ils recevront une ou plusieurs propositions d’admission, auxquelles ils doivent répondre avant une date limite.Tout ce processus reste conditionné à l’obtention du bac, dont les résultats seront communiqués le 4 juillet.Parallèlement à leurs démarches pour Parcoursup, les lycéens passeront la philo le 16 juin puis les épreuves de spécialité entre le 17 et le 19 juin et le Grand oral du 23 juin au 2 juillet.Face au stress généré par Parcoursup, un site de mise en situation est proposé par le ministère de l’Enseignement supérieur pour aider les candidats.Un numéro vert est aussi disponible pour répondre aux questions: 0.800.400.070. L’an dernier, 94% des lycéens inscrits sur Parcoursup ont reçu au moins une proposition d’admission, selon le ministère.Pour les étudiants titulaires d’un diplôme bac+3 qui ont postulé sur la plateforme Mon master, c’est aussi l’heure du verdict ce lundi: ils ont commencé à recevoir à 9H00 les premières réponses à leurs candidatures pour des masters.

La Bourse de Paris en retrait après un regain des tensions commerciales avec les Etats-Unis

La Bourse de Paris est en repli lundi face aux tensions géopolitiques et commerciales entre les Etats-Unis et leurs partenaires commerciaux et avant de nombreux rendez-vous macroéconomiques, dont la réunion de politique monétaire de la BCE jeudi.L’indice vedette CAC 40 cédait 0,78% vers 09H50, soit 60,15 points pour s’établir à 7.691,74 points. Vendredi, pour sa dernière séance du mois de mai, le CAC 40 avait lâché 0,36% s’établissant à 7.751,89 points à la clôture. Sur le mois, il a toutefois progressé de 2,08%.”Les tensions commerciales s’intensifient à nouveau. Non seulement Donald Trump semble indifférent aux questions qui se multiplient quant à la légitimité de ses droits de douane, mais il a également accusé la Chine de violer la trêve commerciale qu’ils ont signée à Genève au début du mois”, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Vendredi, le locataire de la Maison Blanche a aussi annoncé que les droits de douane sur l’acier et l’aluminium passeraient de 25% à 50% dès mercredi.”Dans l’ensemble, la semaine s’ouvre sur un climat de prudence, avec une hausse du prix de l’or”, souligne Ipek Ozkardeskaya. L’once d’or s’affichait en forte hausse de 2,01% à 3,355 dollar. Le dollar reculait quant à lui de 0,67% à 1,1423 dollar pour un euro.L’agence de notation S&P n’a pas modifié vendredi la note de la dette de la France, évaluée à AA- et assortie depuis février d’une perspective négative, ce qui signifie qu’elle pourrait être rétrogradée.Sur le marché obligataire lundi, le rendement des emprunts d’Etat français à échéance 10 ans grimpait à 3,22%, contre 3,16% à la clôture vendredi.Son équivalent allemand, qui fait référence en Europe, était à 2,55% contre 2,50%.Par ailleurs, “cette semaine sera riche en publications économiques. En Europe, l’accent sera mis sur les chiffres de l’inflation, puis sur la réunion de la BCE, où une baisse de 0,25 point de pourcentage des taux directeurs est fortement anticipée. Côté américain, le marché de l’emploi livrera ses indicateurs, qui pourraient influencer les prochaines décisions de la banque centrale américaine (Fed)”, résument les analystes de Natixis.Sanofi, une acquisition à plus de 9 mds USDLe géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé lundi acquérir la biotech Blueprint, une société spécialisée dans la mastocytose systémique, une maladie immunologique rare. Pour cette acquisition, Sanofi versera 129 dollars par action, soit une valeur d’environ 9,1 milliards de dollars. Le titre reculait de 0,98% à 86,66 euros.Grosse commande pour Airbus La compagnie indienne IndiGo a annoncé dimanche à New Delhi avoir signé pour 30 Airbus A350-900, portant à 60 appareils sa commande de gros porteurs auprès de l’avionneur européen afin d’étendre son réseau international. Le prix de la transaction n’a pas été précisé, mais au dernier tarif catalogue d’Airbus, plus actualisé depuis 2018, il atteindrait 9,5 milliards de dollars.L’avionneur européen reculait toutefois de 0,69% à 160,95 euros.Atos dans le radar de l’Etat françaisL’Etat français a fait une offre ferme pour l’acquisition d’activités stratégiques d’Atos (-2,99% à 37,45 euros), valorisées 410 millions d’euros et qui comprennent notamment des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, a indiqué lundi le groupe informatique dans un communiqué.

Irak: enquête sur des grandes quantités de poissons morts dans un marais

Des quantités importantes de poissons morts ont été retrouvées dans un marais du sud de l’Irak, poussant les autorités locales à promettre une inspection lundi pour déterminer les causes du phénomène, recensé dans le pays à plusieurs reprises ces dernières années.La mort des poissons pourrait être due à une pénurie d’oxygène dans l’eau ou le recours par des pêcheurs à des “poisons” pour doper leurs prises, ont indiqué à l’AFP responsables locaux et militants.Des images de l’AFP montrent des poissons argentés flottant sur les eaux du marais d’Ibn Najm, près de Najaf. Parfois des buffles se rafraichissent au beau milieu des poissons morts.”Nous avons reçu plusieurs plaintes de citoyens (…) nous avons formé une équipe d’inspection technique” qui doit se rendre lundi sur place “pour déterminer les causes” de l’incident, selon Jamal Abd Zeid, responsable de la Direction environnementale à Najaf.Parmi les “hypothèses” envisagées, il penche surtout pour “le manque d’eau”, sans exclure le recours à “la pêche électrique” voire “le recours à certains poisons” par des pêcheurs.Frappé de plein fouet par le changement climatique, l’Irak enchaîne des épisodes de sécheresse depuis au moins cinq ans.Le manque de précipitations et les températures en hausse sont mis en avant, tout comme les barrages construits en amont par les voisins turc et iranien, qui ont entraîné une chute drastique du débit des fleuves sur le territoire irakien.Dans un pays ravagé par des décennies de conflits et aux politiques publiques défaillantes, s’y ajoute l’absence d’une stricte application des lois.Militant environnementaliste, Jassim al-Assadi évoque lui aussi plusieurs hypothèses. “Il faut des analyses en laboratoire pour déterminer les causes exactes”, dit-il.Outre “le manque d’oxygène” causé par un faible débit d’eau, “la chaleur, une évaporation élevée et peu de vent”, il pourrait aussi s’agir d’une contamination par les eaux chargées de “pesticides agricoles” ou d’engrais qui se déversent dans les marais.Lors de précédents incidents, “dans la plupart des cas” il s’agissait “d’un recours à des poisons pour la pêche, afin d’augmenter” les rendements, souligne-t-il, auprès de l’AFP.”C’est dangereux pour la santé publique et la chaîne alimentaire”, avertit-il. “Utiliser du poison aujourd’hui, puis dans un mois ou deux, et continuer ainsi, ça va être cumulatif”, note-t-il.

Sanofi accélère en immunologie avec l’acquisition de la biotech américaine Blueprint Medicines

Le géant pharmaceutique français Sanofi se renforce dans les maladies immunologiques rares avec l’acquisition de la biotech américaine Blueprint Medicines, une opération qui s’inscrit dans sa stratégie actuelle visant à devenir un leader mondial en immunologie.Pour cette acquisition d’envergure annoncée lundi, Sanofi, qui fait régulièrement son marché aux Etats-Unis, versera 129 dollars par action, soit une valeur d’environ 9,1 milliards de dollars (plus de 7,9 milliards d’euros). “Sous réserve de la réalisation” de plusieurs étapes de développement clinique et de réglementation, la valorisation totale pourra grimper à 9,5 milliards de dollars (8,3 milliards d’euros), selon le groupe français. Cette annonce intervient quelques jours après que le groupe pharmaceutique a annoncé l’échec de l’une des deux études de phase 3 – dernière étape avant une éventuelle commercialisation – concernant son traitement expérimental, l’itépekimag, contre la bronchite du fumeur (BPCO).”Cette acquisition de Blueprint Medicine renforce significativement notre position dans les maladies rares, notamment la mastocytose systémique”, a résumé le directeur financier François Roger au cours d’une conférence téléphonique.Le portefeuille acquis via Blueprint comprend principalement la molécule avapritinib, le seul médicament approuvé pour traiter la mastocytose systémique avancée et indolente aux États-Unis où il est commercialisé sous le nom d’Ayvakit.Le médicament est approuvé dans l’Union européenne sous le nom d’Ayvakyt pour le traitement des adultes atteints de mastocytose systémique indolente, la forme la plus fréquente de la maladie et qui progresse lentement.La mastocytose systémique est une maladie rare du système immunitaire où les cellules mastocytes, qui jouent un rôle clé dans la défense de l’organisme, s’accumulent de manière anormale dans plusieurs organes du corps.On les trouve surtout dans les zones comme la peau, les poumons ou le tube digestif.- “Acquisitions pertinentes” -Cette opération permettra en outre à Sanofi d’ajouter deux autres médicaments en développement à son portefeuille, l’un en stade avancé et l’autre en phase précoce.”L’objectif n’est pas de faire des acquisitions pour le simple plaisir d’en faire, mais de nous assurer de trouver des acquisitions pertinentes d’un point de vue stratégique, scientifique, avec des actifs différenciés et qui offrent un rendement adéquat à nos actionnaires”, a souligné le directeur financier François Roger.”Au cours des dix dernières années, Sanofi a investi 40 milliards d’euros en fusions-acquisitions et en développement commercial”, a-t-il détaillé.”Nous avons perdu seulement 10%, soit 4 milliards d’euros, ce qui n’est pas énorme en réalité, et presque entièrement dans le domaine de l’oncologie” et “les décisions récemment prises concernant l’oncologie et les 36 milliards restants ont généré beaucoup de valeur”, a-t-il complété.En 2019, Sanofi a pris un virage en recentrant ses activités de recherche et développement sur l’immunologie et les maladies rares, une réorientation qui s’est traduite par un désengagement progressif de la recherche en oncologie.Le rachat de Blueprint “n’aura pas d’impact significatif sur les orientations financières de Sanofi pour 2025″, indique le groupe français.”Cette transaction représente un redéploiement efficace des capitaux, avec une augmentation immédiate de notre marge brute et des impacts positifs attendus sur le résultat opérationnel et le bénéfice par action après 2026″, a ajouté M. Roger.Sanofi avait fait son entrée dans les maladies rares en achetant la biotech américaine biotech Genzyme en 2011 pour environ 20 milliards de dollars.Après Genzyme, il a acquis Bioverativ en 2018 qui lui a ouvert les portes du marché des traitements de l’hémophilie ou encore Principia Biopharma dans les maladies auto-immunes.”Si l’on considère la valeur de cette acquisition (Principia Biopharma), elle a probablement été multipliée par trois ou quatre aujourd’hui, et probablement encore plus à l’avenir”, a cité en exemple le directeur financier.

Dior: Jonathan Anderson directeur artistique des collections femme et homme, une première

Après des mois de spéculations, le créateur Jonathan Anderson a été nommé lundi directeur artistique des collections Femme de Dior, en remplacement de Maria Grazia Chiuri, et devient le premier styliste à créer les deux lignes de la maison phare de LVMH.”Jonathan Anderson est l’un des plus grands talents créatifs de sa génération. Son incomparable signature artistique sera un atout essentiel pour écrire le prochain chapitre de l’histoire de la Maison Dior”, s’est réjoui Bernard Arnault, PDG de LVMH, cité dans un communiqué.Le créateur, qui a évoqué dans le même texte l'”immense honneur” que représente pour lui cette nomination, était arrivé mi-avril à la tête de Dior Homme en remplacement de Kim Jones et présentera sa première collection pour cette ligne le 27 juin lors de la prochaine Fashion Week masculine de Paris.Sa première collection femme sera présentée lors de la Fashion Week de Paris printemps-été 2026 en octobre, a affirmé par la suite la griffe à l’AFP.Sa première collection haute couture sera elle présentée en janvier, a précisé lundi dans un entretien au Figaro Delphine Arnault, patronne de Christian Dior Couture. Le styliste nord-irlandais avait quitté mi-mars Loewe, également propriété de LVMH, marque espagnole classique à qui il a donné un coup de fouet pendant les onze années à sa tête, au point d’en faire l’une des préférées des célébrités. A 40 ans, il est considéré comme l’un des enfants prodiges de la mode. Pendant des années, les défilés de Loewe ont été le point de rencontre des stars du 7e art, de Timothée Chamalet à Pedro Almodóvar en passant par Tilda Swinton. Plusieurs d’entre elles ont été les ambassadrices de la marque.- Vaste mercato -Formé à la London School of Fashion, Jonathan Anderson a débuté dans le département marketing de Prada, puis a créé sa propre marque en 2008, JW Anderson. Chez Loewe, il s’est forgé une réputation de créateur aux coupes impeccables, avec une utilisation généreuse de matériaux nobles, comme le cuir et le métal.A la tête des collections Femme de Dior, il succède à Maria Grazia Chiuri, qui a quitté son poste jeudi après l’avoir occupé pendant neuf ans.Depuis des mois, le nom de ce quadragénaire revenait en boucle pour prendre les rênes de Dior.”Ce serait d’une certaine façon une sorte de nouveau chapitre, avec peut-être l’idée de tisser des liens et d’avoir une plus grande cohérence entre un discours homme et un discours femme, et donc d’avoir quelque chose d’impactant pour les consommateurs”, décryptait avant cette annonce pour l’AFP Serge Carreira, professeur affilié à Sciences Po Paris et spécialiste de l’industrie du luxe. Et ce, alors que LVMH, comme tout l’ensemble du secteur du luxe, traverse un ralentissement de sa croissance. “Jonathan aura à sa charge dix collections par an, c’est beaucoup, mais au vu de sa créativité et de son expérience, je pense qu’il aurait été une erreur de ne pas tout lui confier. La maison a besoin d’une direction artistique cohérente dans ses produits”, a estimé auprès du Figaro Delphine Arnault. Après la nomination du Franco-Belge Matthieu Blazy chez Chanel en décembre, qui présentera sa première collection en octobre, celle de Jonathan Anderson chez Dior est sans aucun doute le plus gros événement du vaste mercato qui agite la mode ces derniers mois. Du haut de leurs 40 ans, ces deux hommes discrets sont désormais à la tête des plus grandes maisons de couture françaises. Si, dans les deux cas, leur réputation les précède, Jonathan Anderson est toutefois plus connu et reconnu que son confrère.La “fashionsphère” s’intéressera également cet été de très près aux premiers pas de Demna chez Gucci. Débauché de Balenciaga, le créateur géorgien doit rejoindre début juillet la griffe italienne.La valse des directeurs artistiques devrait par ailleurs se poursuivre, Kim Jones et son compatriote John Galliano n’ayant toujours pas trouvé de point de chute après leur départ respectif du groupe LVMH et de Maison Margiela, tout comme le Français Hedi Slimane après son départ de Celine.Â