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Suède: hausse record des émissions de gaz à effet de serre en 2024

Les gaz à effet de serre en Suède ont augmenté de 7% en 2024, la plus importante augmentation depuis 2010, à cause de l’utilisation accrue du diesel sur les routes du pays, a annoncé mardi l’agence pour la protection de l’environnement.Les émissions de l’année se sont élevées à l’équivalent de 47,5 millions de tonnes de dioxyde de carbone, une hausse de plus de 3 millions de tonnes par rapport à 2023, relève l’agence dans un communiqué.Il s’agit d’une augmentation sans précédent depuis 1990, à l’exception de 2010, au moment de la reprise de l’économie après la crise financière, souligne-t-elle. “Cela s’explique principalement par l’utilisation accentuée de diesel fossile dans le transport routier et par les machines de chantier”, selon l’agence. Le secteur des transports et de la construction est désormais le plus émetteur en Suède. L’allègement de la fiscalité sur les carburants constituait une mesure électorale phare, entérinée en septembre 2023 dans le budget du gouvernement conservateur soutenu par le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède (SD).De nombreuses institutions indépendantes ont depuis alerté sur le risque que le pays ne puisse tenir ses différents objectifs de neutralité carbone. “Au cours des 15 dernières années, la tendance a été à la baisse des émissions et nous semblions avoir de bonnes chances d’atteindre à la fois l’objectif national intermédiaire et l’engagement européen pour 2030. L’augmentation des émissions en 2024 a rendu cette perspective plus difficile”, a déclaré Roger Sedin, chef de l’unité des objectifs climatiques au sein de l’agence.Le pays scandinave s’est fixé un objectif à l’horizon 2045 de zéro émission nette, soit cinq ans avant celui de l’UE.

RDC: le groupe armé M23 affirme qu’il va se retirer d’Uvira, à la demande de Washington

Le groupe armé M23 soutenu par le Rwanda a affirmé mardi qu’il allait retirer ses forces d’Uvira dans l’est de la RDC, à la demande de Washington, qui avait promis de répondre à une “claire violation” de l’accord de paix. Après s’être emparé des grandes villes de Goma en janvier et Bukavu en février dernier dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le groupe armé M23 a lancé une nouvelle offensive début décembre dans la province orientale du Sud-Kivu, le long de la frontière burundaise, au moment où la RDC et le Rwanda signaient un accord de paix à Washington sous l’égide de Donald Trump.Le M23 s’est emparé mercredi de la ville stratégique d’Uvira, qui compte plusieurs centaines de milliers d’habitants, lui permettant de contrôler la frontière terrestre entre la RDC et le Burundi, soutien militaire de Kinshasa.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, avait promis samedi de répondre à une “claire violation” de l’accord de paix par le groupe soutenu par Kigali. L’ambassadeur américain à l’ONU avait accusé Kigali de mener la région vers la “guerre”. Mardi, le dirigeant de la branche politique du M23, Corneille Nangaa, a annoncé dans un communiqué que le M23 “retirera unilatéralement ses forces de la ville d’Uvira, comme l’a demandé la médiation américaine”, sans préciser de calendrier. Il a ajouté avoir “décidé de prendre une mesure unilatérale visant à instaurer la confiance afin de donner” au processus de paix “toutes les chances de réussir”. Le texte appelle “les garants du processus de paix à mettre en place des mesures adéquates pour la gestion de la ville”, notamment sa “démilitarisation”, la “protection de sa population” et la mise en place “d’une force neutre”. – “Apaiser les Américains” -Après cette annonce, le M23 occupait toujours Uvira mardi matin, et ses combattants étaient visibles aux points stratégiques de la ville, ou patrouillant dans les rues, selon plusieurs sources locales contactées par l’AFP. “On attend voir s’ils vont réellement se retirer ou si c’est juste une annonce pour apaiser les Américains et distraire Kinshasa”, déclare un représentant de la société civile à Uvira sous couvert de l’anonymat. Le Rwanda n’a jamais reconnu officiellement son soutien au M23, mais a été directement mis en cause par Washington après l’offensive du M23 sur Uvira. L’ambassadeur américain à l’ONU avait notamment dénoncé vendredi “l’ampleur et la sophistication” de l’implication du Rwanda dans l’est de la RDC, l’accusant d’y avoir déployé 5.000 à 7.000 soldats. De son côté, le M23 a toujours nié ses liens avec Kigali, et clame sa volonté de renverser le régime du président congolais Félix Tshisekedi. L’accord de Washington vise à pacifier l’est congolais, frontalier du Rwanda et riche en ressources naturelles mais en proie à des violences meurtrières depuis plus de 30 ans.Il prévoit une contrepartie économique promettant à l’industrie de pointe américaine un approvisionnement en minerais stratégiques de RDC, qui, autrement, pourraient être acheminés vers la Chine.Premier producteur mondial de cobalt, essentiel pour les batteries de véhicules électriques, la RDC, deuxième plus vaste pays d’Afrique, détient aussi dans ses sous-sols au moins 60% des réserves mondiales de coltan, minerai stratégique pour l’industrie électronique.- “Gifle” -L’offensive sur Uvira a fait des dizaines de morts, au moins 100 blessés par balles, et plus de 200.000 déplacés, selon des ONG et l’ONU. Le Burundi, qui avait déployé 18.000 militaires en soutien à Kinshasa, a retiré la majorité de son contingent après l’offensive de décembre, mais une partie se trouve toujours dans la province du Sud-Kivu, et a battu en retraite ces derniers jours vers le sud de la ligne de front, selon des sources militaires burundaises. Le ministre burundais des Affaires étrangères avait qualifié mercredi l’offensive du M23 de “gifle aux Etats-Unis” et réclamé des sanctions contre Kigali.Le contrôle d’Uvira et de la plaine de la Ruzizi permet au M23 de s’ouvrir une voie vers les provinces méridionales, notamment le Haut-Katanga (à plus  de 500 km) et ses immenses ressources minières, selon des experts. Une progression vers le sud impliquerait pour le groupe armé de traverser les plateaux du Sud-Kivu, région montagneuse et enclavée, où des combats ont encore lieu mardi entre les forces gouvernementales et une milice alliée au M23, selon des sources locales. Le M23 prétend défendre les intérêts des Banyamulenge, une communauté tutsi de l’est aux lointaines origines rwandaises et dont les membres sont bien implantés au sein des forces armées congolaises. 

Dermatose, Mercosur: Lecornu entame une réunion sur l’agriculture avec ministres et préfets

Sébastien Lecornu a entamé mardi à Matignon une réunion sur l’agriculture avec plusieurs ministres et préfets, alors qu’une partie des agriculteurs critiquent la gestion par le gouvernement d’une épizootie touchant les élevages, et que la profession s’oppose à la signature du traité de libre-échange avec le Mercosur.”Le moment est très sensible”, a reconnu en arrivant la ministre de l’Agriculture Annie Genevard. Etaient présents également Laurent Panifous (Relations avec le Parlement), Maud Bregeon (porte-parole), Amélie de Montchalin (Comptes publics), et Nicolas Forissier (Commerce extérieur). D’autres ministres étaient représentés. Plusieurs préfets de départements du sud-ouest touchés par la dermatose nodulaire contagieuse participent aussi à cette réunion en visio-conférence (Ariège, Aude, Gers, Haute-Garonne, Hautes Pyrénées, Landes, Pyrénées Atlantiques, Pyrénées orientales).Une partie des agriculteurs, notamment de la Coordination rurale (deuxième syndicat) et de la Confédération paysanne (3e), manifeste sa colère depuis plusieurs jours contre la stratégie gouvernementale d’abattage systématique d’un troupeau de bovins dès la détection d’un cas de cette maladie très contagieuse.L’exécutif doit par ailleurs gérer une autre colère agricole contre la signature du traité de libre échange avec des pays du Mercosur. La FNSEA, premier syndicat agricole, a appelé à manifester à Bruxelles jeudi à l’occasion du sommet des chefs d’Etat européens invités à valider l’accord.Les 27 doivent approuver à la majorité qualifiée cette semaine ce traité, négocié depuis de longues années avec plusieurs pays d’Amérique du Sud, afin que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen puisse le parapher lors d’un sommet du Mercosur à Foz do Iguaçu au Brésil.Mais la France y reste opposée. Lundi soir à Berlin, Emmanuel Macron a été “très clair avec la présidente de la Commission et le président du Conseil européen (Antonio Costa) sur le fait que le compte n’y était pas à ce stade pour protéger les agriculteurs français”, a indiqué son entourage mardi matin.La France plaide donc pour un report en 2026 du vote prévu cette semaine au Conseil européen. Mardi, la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen a appelé le chef de l’Etat à “dire non” à cet accord plutôt que de simplement demander qu’il soit repoussé.L’exécutif européen a opposé au président français une fin de non-recevoir lundi. Ce traité est “de la plus haute importance pour l’Union européenne”, sur “le plan économique, diplomatique et géopolitique”, a souligné un porte-parole de la Commission, qui maintient son calendrier.Une signature est “absolument nécessaire cette semaine”, a renchéri l’Allemagne, fervent défenseur de cet accord avec lequel elle espère relancer ses exportations industrielles.Ce traité favoriserait les exportations européennes de voitures, de machines, de vins et de spiritueux. En retour, il faciliterait l’entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, ce qui alarme les filières.

Le fils de Rob et Michele Reiner inculpé pour meurtres

Nick Reiner, 32 ans, fils du cinéaste américain Rob Reiner, a été arrêté pour les meurtres de son père et de sa mère Michele Singer et doit être présenté devant un juge mardi pour être formellement inculpé, selon la police de Los Angeles.Le jeune homme, connu pour ses addictions, a été incarcéré dans une prison du comté de Los Angeles, sans possibilité de libération sous caution. Rob Reiner, 78 ans, auteur notamment de la comédie romantique à succès “Quand Harry rencontre Sally” et de “The Princess Bride”, une parodie de contes de fées à l’humour décalé, a été retrouvé mort dimanche au côté de son épouse, la photographe Michele Singer, 68 ans, dans leur maison de Brentwood, un quartier huppé de la métropole californienne.”Il a été établi que les époux Reiner avaient été victimes d’homicide. L’enquête a également révélé que Nick Reiner était responsable de leur mort”, a déclaré la police de Los Angeles dans un communiqué.Le suspect, arrêté dès dimanche soir, avait perturbé une fête de fin d’année où il était invité avec ses parents la veille du meurtre, a rapporté mardi NBC News.Selon la chaîne, citant “deux personnes au fait de la situation”, Nick Reiner “a mis mal à l’aise les autres invités” en raison de son comportement. “Les parents de Reiner étaient bouleversés et gênés par le comportement de leur fils et s’inquiétaient pour sa santé”, a rapporté un autre témoin, cité par NBC News.Selon le New York Times, “Rob et Nick Reiner se sont disputés violemment”.Nick, un des trois enfants du couple (Rob Reiner avait un autre enfant issu d’un premier mariage), vivait de façon intermittente chez ses parents. Il évoquait ouvertement son expérience en matière de traitement de la toxicomanie, qu’il avait contractée à l’âge de 15 ans.Dans un podcast, il affirmait avoir suivi 18 cures de désintoxication durant son adolescence.Nick Reiner racontait aussi des anecdotes sur son comportement instable. Une fois, a-t-il raconté en 2018 dans un autre podcast, après avoir passé des jours sans dormir sous l’effet de la cocaïne, il s’était mis à “frapper tout ce qui lui tombait sous la main” chez ses parents. Lorsqu’il refusait de rester en cure de désintoxication à l’adolescence, il se retrouvait parfois à la rue ou dans des refuges. Il avait confié au magazine People en 2016 avoir été sans-abri à plusieurs reprises dans le Maine, le New Jersey et le Texas.En 2015, Rob et Nick Reiner ont collaboré sur le film “Being Charlie”, inspiré du passé de toxicomanie de Nick.- “Démence anti-Trump” -Avant l’annonce de son arrestation, Donald Trump s’est déchaîné sur son réseau Truth social contre Rob Reiner, assurant que son décès était le résultat de son anti-trumpisme “enragé”.Sa mort “serait due à la colère qu’il a suscitée chez d’autres” avec un “syndrome de démence anti-Trump” incurable, a écrit le président américain, poursuivant à la troisième personne: “Il était connu pour rendre les gens FOUS par son obsession enragée contre le président Donald J. Trump”.Critiqué par des élus de son propre camp, Donald Trump a ensuite réitéré ses propos à la Maison Blanche. “C’était une personne dérangée, de l’avis de Trump”, a-t-il dit, toujours à la troisième personne. “Je n’étais pas fan de Rob Reiner du tout, en aucune manière.”La mort du couple a provoqué une onde de choc aux Etats-Unis et les réactions ont afflué de la part des stars hollywoodiennes et des personnalités politiques, dont l’ex-président Barack Obama.Militant de longue date proche des démocrates, le cinéaste était un défenseur du droit au mariage pour tous et un critique virulent de l’administration Trump.

L’accusation débute ses réquisitions au procès de Lafarge pour financement du terrorisme

L’accusation a commencé à requérir mardi au procès du cimentier français Lafarge et de huit anciens responsables, soupçonnés d’avoir payé des groupes jihadistes en Syrie jusqu’en 2014, dont l’Etat islamique (EI), dans le but d’y maintenir l’activité d’une cimenterie, en dépit de la guerre civile qui faisait rage.Au terme de quatre semaines de débats, et après les plaidoiries des parties civiles, la parole est désormais donnée aux deux représentantes du parquet national antiterroriste (Pnat) à l’encontre des prévenus, jugés pour financement d’entreprises terroristes et pour certains aussi pour non-respect de sanctions financières internationales.”Nous ne sommes pas dans une affaire financière mais dans une affaire de nature terroriste”, a débuté Aurélie Valente. Pour la procureure, “peu importe le niveau d’élaboration des circuits financiers”, “seule compte la finalité des flux financiers”.Avec Lafarge, avalé en 2015 par le groupe suisse Holcim, comparaissent à Paris l’ancien PDG du cimentier français Bruno Lafont, cinq ex-responsables de la chaîne opérationnelle ou de la chaîne de sûreté de l’entreprise et deux intermédiaires syriens, dont l’un, central dans le dossier, vit à l’étranger et ne s’est pas présenté au procès. Il est visé par un mandat d’arrêt international.Lafarge est soupçonné d’avoir versé en 2013 et 2014, via sa filiale syrienne Lafarge Cement Syria (LCS), plusieurs millions d’euros à des groupes rebelles jihadistes – dont certains, comme l’EI et Jabhat al-Nosra, ont été classés comme “terroristes” – afin de maintenir l’activité d’une cimenterie à Jalabiya, dans le nord de la Syrie. Cette usine avait ouvert en 2010 avec un investissement de 680 millions d’euros.Alors que les autres multinationales avaient quitté le pays en 2012, Lafarge n’a évacué cette année-là que ses employés de nationalité étrangère et maintenu l’activité de ses salariés syriens jusqu’en septembre 2014, date à laquelle le groupe EI a pris le contrôle de l’usine.La société, qui a déjà accepté de payer une amende de 778 millions de dollars aux Etats-Unis dans le cadre d’un accord de plaider-coupable, risque cette fois-ci jusqu’à 1,125 million d’euros d’amende pour le financement du terrorisme. Pour la violation d’embargo, l’amende encourue est nettement plus lourde, allant jusqu’à 10 fois le montant de l’infraction qui sera retenu in fine par la justice.Les personnes physiques risquent de leur côté dix ans d’emprisonnement et 225.000 euros d’amende pour le financement du terrorisme.Pendant le procès, divers courriels et compte-rendus échangés entre les différents protagonistes, dont certains sont accablants, ont été méticuleusement examinés par le tribunal correctionnel. – Ligne de défense malmenée –  Les prévenus ont expliqué avoir été l’objet de “racket” de la part des différentes factions armées qui encerclaient l’usine, et y avoir cédé, pensant que la situation ne durerait pas aussi longtemps.”Soit on se faisait taxer – c’était pas nouveau, ce système est généralisé au niveau de la Syrie – soit on fermait”, a ainsi déclaré Christian Herrault, ancien directeur général adjoint de la multinationale.La thèse de la défense, selon laquelle les autorités françaises – la diplomatie et les services de renseignement – approuvaient la présence de Lafarge en Syrie et étaient au courant des versements aux jihadistes, s’est dégonflée à l’audience.La société faisait effectivement remonter en haut lieu des informations du terrain, ont témoigné plusieurs personnes, dont l’ancien directeur de la sûreté du groupe, Jean-Claude Veillard, qui avait été mis en examen dans le dossier avant de bénéficier d’un non-lieu. Mais cela ne signifiait pas que les autorités savaient que le groupe finançait les groupes armés, et qu’elles lui avaient donné un “blanc-seing”, ont déclaré ces témoins.Dans leurs plaidoiries vendredi, les avocats des parties civiles ont dénoncé le cynisme des prévenus qui ont choisi de maintenir l’activité “coûte que coûte”, au détriment de la sécurité des salariés, qui devaient franchir, la peur au ventre, les checkpoints tenus par les rebelles pour rejoindre l’usine.La position de l’ex-patron Bruno Lafont, affirmant ne pas avoir été au courant des versements illicites, a été notamment critiquée.”Lorsqu’on est aux commandes, on est responsable, diriger une grande multinationale ça oblige, on a des milliers de personnes sous sa hiérarchie”, a observé Me Julie Février, avocate de l’ONG Sherpa. “On ne peut pas sérieusement croire que quand la guerre éclate (…), on ne surveille pas ce qui se passe près de l’usine” et “qu’on est tenus à l’écart des confidences”, a-t-elle estimé.Après les réquisitions, ce sera au tour des avocats de la défense de plaider, jusqu’au 19 décembre. Le délibéré est attendu en 2026.

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Catastrophes naturelles: les pertes économiques diminuent de près d’un tiers en 2025, selon Swiss Re

Les pertes économiques engendrées par les catastrophes naturelles au niveau mondial ont diminué de près d’un tiers en 2025, à 220 milliards de dollars, malgré les  incendies de Los Angeles et de coûteux orages aux Etats-Unis, selon une première estimation de Swiss Re. La facture pour les assureurs s’est quant à elle chiffrée à 107 milliards de dollars, en baisse de 24,1%, par rapport à l’année précédente, indique mardi le réassureur suisse dans un communiqué. Cette diminution s’explique par la saison des ouragans dans l’Atlantique Nord, bien moins sévère qu’en 2024 avec les coûteux ouragans Debby, Helene et Milton.En 2025, le plus coûteux a été l’ouragan Melissa qui a dévasté la Jamaïque et touché Haïti et Cuba, avec des pertes assurées estimées à “jusqu’à 2,5 milliards de dollars”, selon le réassureur suisse. Avec des rafales de vent atteignant 298 kilomètres/heure, cet ouragan de catégorie 5 a entraîné d’importantes inondations et glissements de terrain, Swiss Re soulignant qu’il s’agit d’un des plus puissants ouragans à toucher terre jamais enregistré. La saison des ouragans en 2025 a compté 13 tempêtes nommées, avec 3 ouragans de catégories 5 (Erin, Humberto et Melissa) mais “pour la première fois en 10 ans”, aucun n’a touché terre aux Etats-Unis, ce qui explique pourquoi la facture est nettement plus faible.Le réassureur suisse précise cependant que si les frais ont été moindres, 2025 n’en reste pas moins la sixième année durant laquelle les dégâts couverts par les assureurs pour les catastrophes naturelles dépassent la barre des 100 milliards de dollars, entre autres en raison des orages  convectifs sévères qui restent sur “une trajectoire ascendante”. En 2025, les frais des assureurs pour ces orages, qui peuvent s’accompagner de violentes rafales de vents, grêle, tornades ou inondations, ont atteint 50 milliards de dollars, soit la troisième année la plus coûteuse pour les orages après 2023 et 2024, sous l’effet notamment de tempêtes accompagnées de tornades aux Etats-Unis en mars et mai.Swiss Re note que les Etats-Unis représentent à eux seuls 83% des dégâts couverts par les assureurs au niveau mondial, avec 89 milliards de dollars de pertes assurées, dont 40 milliards rien que pour les incendies de Los Angeles. L’Asie du Sud-Est a également été marquée récemment par de sévères inondations, notamment au Vietnam, en Thaïlande et en Indonésie, le réassureur ne fournissant pas encore d’estimation à ce stade.

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Indonésie: les victimes des inondations appellent à l’aide internationale

Trois semaines après des inondations dévastatrices qui ont fait plus de 1.000 morts et malgré les efforts du gouvernement indonésien, la frustration grandit chez les centaines de milliers de sinistrés face à la lenteur des secours et les appels à une aide internationale se multiplient.Nurlela Agusfitri, ancienne propriétaire d’un petit kiosque où elle vendait de l’épicerie, marche pieds nus à travers les arbres déracinés et les débris qui jonchent le sol de son village de Pendigam, dans la province d’Aceh, déjà fortement meurtrie par le tsunami de 2004.Là où s’étendaient des plantations de palmiers à huile ne reste plus qu’un paysage de désolation, recouvert par une chappe de boue.Le bilan des inondations qui ont frappé trois provinces de l’île de Sumatra est monté à 1.030 morts et 205 disparus.”J’ai vu ma maison détruite, emportée par les eaux. Mes affaires étaient éparpillées partout”, témoigne pour l’AFP Nurlela, 40 ans, qui a fui avec ses deux enfants.”J’ai pleuré en voyant ça. Mon Dieu, ça a été tellement difficile pour moi de construire cette maison. Où vais-je aller maintenant ?”, interroge-t-elle.Pour dénoncer la lenteur et l’insuffisance des secours, des groupes d’étudiants et des représentants de la société civile se sont rassemblés mardi à Banda Aceh, la capitale provinciale, devant le Parlement.Beaucoup brandissaiennt des pancartes affirmant qu’une déclaration de catastrophe nationale n’était “pas négociable”, expliquant qu’elle permettrait d’accéder à l’aide internationale et à un soutien logistique accru.Mais le président indonésien Prabowo Subianto s’y refuse et a de nouveau assuré lundi que Jakarta disposait des moyens pour faire face.”Nous avons mobilisé des ressources. (Les inondations) concernent trois provinces sur 38. La situation est donc sous contrôle”, a-t-il répété.Le président a tout de même annoncé son intention de créer un groupe de travail chargé de superviser la reconstruction, tout en confirmant qu’il avait refusé les offres d’aide étrangère.Face à cette intransigeance, Surya Firdaus, fondateur de l’ONG Beulangong Raja Aceh Foundation, spécialisée dans l’alimentation et la nutrition, appelle Jakarta à “mettre de côté son orgueil et à accepter l’aide étrangère”.”Il ne s’agit plus de montrer qui peut le mieux aider la population, mais de savoir comment nous pouvons travailler ensemble avec d’autres pays pour venir en aide aux personnes touchées par les inondations”, a-t-il déclaré à l’AFP.- L’ONU sollicitée -Parallèlement, le gouvernement provincial d’Aceh a sollicité cette semaine l’aide des Nations Unies, notamment de ses agences chargées du développement, de l’enfance et des migrations, en invoquant leurs précédentes campagnes d’aide menées au lendemain du tsunami de 2004.”Étant donné que ces institutions sont présentes en Indonésie et qu’elles ont participé à la reconstruction d’Aceh après le tsunami de 2004, la province leur a demandé de l’aide”, a déclaré à l’AFP le porte-parole provincial Muhammad MTA.L’Unicef Indonésie a confirmé avoir reçu la demande et être en train d’identifier les besoins prioritaires afin de renforcer les efforts menés par le gouvernement.La représentante en Indonésie du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Sara Ferrer Olivella, a indiqué de son côté que l’agence évaluait les besoins en matière de soutien aux autorités et aux communautés touchées, conformément à son mandat.Pendant ce temps à Pengidam, Nurlela, sans maison, ne voit pas de quoi son avenir sera fait.”Nous nous demandons où nous irons après cela s’il n’y a pas d’aide gouvernementale. Et même si nous recevons une aide publique au logement, nous n’avons plus de terres”, s’inquiète-t-elle.

Nepal starts tiger census to track recovery

Nepal launched on Tuesday nationwide tiger census, a key step in conservation efforts to aid the recovery of the big cats that once faced near extinction in the Himalayan nation.The survey will be conducted in four national parks in Nepal’s forested southern plains, covering more than 8,000 square kilometres (3,000 square miles) of protected areas and adjoining forests, officials said.More than 2,300 motion-sensitive camera traps will be deployed, with over 250 conservation staff mobilised for the operation covering the Chitwan, Banke, Bardiya and Shuklaphanta national parks.Results are expected by July 2026.Ecologist Haribhadra Acharya, coordinator of the National Tiger Census Technical Committee, said cameras helped scientists isolate individual animals with their unique stripe patterns, identifying them to prevent double counting.”We have adopted capture and recapture methodology with camera traps,” Acharya told AFP.Around 800 cameras will be installed in Chitwan National Park from Thursday, according to Abinash Thapa Magar of the park authority.”The survey is aimed at tracking the status of the tiger — their habitat and status of prey availability, and conflict with humans,” Magar told AFP.Deforestation, habitat encroachment and poaching have devastated tiger populations across Asia, but Nepal has been widely praised for its conservation efforts.A 2022 survey found that the country’s tiger population had tripled to 355 since 2010, while numbers of one-horned rhinoceros have risen from around 100 in the 1960s to 752 in 2021.Conservation success has extended beyond tigers. A first nationwide survey released in April estimated nearly 400 snow leopards.

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Automobile: l’UE prête à assouplir l’objectif du tout-électrique en 2035

L’interdiction de vendre des voitures neuves à moteur essence ou diesel dans l’UE en 2035 devrait être assouplie mardi, après des mois d’intenses tractations, pour aider les constructeurs européens en crise.Cette mesure emblématique du grand “Pacte vert européen”, avait été adoptée lors du premier mandat d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne, au nom de l’engagement européen d’atteindre la neutralité carbone en 2050.Mais l’UE, face à la concurrence de la Chine et aux tensions commerciales avec les Etats-Unis, a déjà  repoussé ou élagué ces derniers mois plusieurs mesures environnementales, dans un virage pro-business assumé. L’industrie automobile européenne est “en danger de mort”, avait lancé en mars le vice-président de la Commission européenne, Stéphane Séjourné, qui va présenter à Strasbourg des mesures de soutien au secteur, avec plusieurs autres membres de l’exécutif européen.Les constructeurs du Vieux Continent sont plombés par des ventes durablement atones, tandis que leurs rivaux chinois, dont BYD, voient leurs parts de marché s’envoler avec leurs modèles électriques aux prix attractifs.Les assouplissements qu’ils devraient obtenir ont fait l’objet de négociations intenses ces dernières semaines entre la Commission et les Etats membres. Des arbitrages de dernière minute étaient attendus mardi matin.Leurs contours exacts seront annoncés mardi, mais d’ores et déjà, l’influent élu allemand Manfred Weber, leader de la droite (PPE) au Parlement européen, a confirmé que les constructeurs se verraient fixer un nouvel objectif de réduction de 90% des émissions de CO2 de leurs flottes en 2035. Cela répond à la demande de pays comme l’Allemagne, l’Italie ou la Pologne, qui défendent becs et ongles la “neutralité technologique”, c’est à dire le maintien après 2035 des moteurs thermiques. Ils mettent en avant diverses technologies qui permettraient de réduire fortement leurs émissions de CO2 : hybrides rechargeables, véhicules électriques équipés de prolongateurs d’autonomie, voire les biocarburants ou les carburants synthétiques.- Un soutien aux batteries -Pour Manfred Weber, cette équation est très politique : en faisant preuve de souplesse sur ce terrain, l’UE a une occasion selon lui “de lutter contre le populisme”, en supprimant “un des angles d’attaque” des mouvements qui lui sont hostiles, a-t-il expliqué lors d’un point de presse mardi. A l’inverse, la France et l’Espagne appellent l’UE à dévier le moins possible de l’objectif 2035.Selon eux, revenir sur l’interdiction des véhicules à moteur thermique saperait les lourds investissements des constructeurs pour se convertir au tout-électrique.  Et cela risquerait d’étouffer la filière européenne des batteries pour voitures électriques, en pleine éclosion.La Commission doit d’ailleurs dévoiler mardi, outre la révision de l’objectif 2035, de nouvelles mesures pour aider ce secteur naissant, ainsi qu’un plan sur le “verdissement” des flottes professionnelles.La France milite aussi pour la “préférence européenne”, c’est-à-dire l’obligation pour les industriels bénéficiant d’aides publiques de se fournir en composants “made in Europe”.Une façon de soutenir toute la chaîne des équipementiers et sous-traitants.Enfin, la Commission veut encourager le développement de petits véhicules électriques aux tarifs “abordables”. Un projet annoncé en septembre par Ursula von der Leyen, “pour ne pas laisser la Chine et d’autres conquérir ce marché”.”Nos demandes ne sont pas des souhaits facultatifs, ce sont des exigences essentielles pour maintenir la rentabilité du secteur, préserver les emplois, financer la décarbonation et rester compétitifs face à une concurrence mondiale féroce”, a résumé Sigrid de Vries, dirigeante de l’association des constructeurs automobiles européens (ACEA). L’ONG environnementale T&E prévient au contraire que ralentir l’électrification du secteur serait “une erreur stratégique”, qui creuserait encore plus le retard des Européens par rapport à la concurrence asiatique.”Si les constructeurs obtiennent des concessions, j’espère qu’au moins ils arrêteront de polluer le débat” autour des véhicules électriques, a déclaré son directeur William Todts.