L’état clinique du pape en “légère amélioration” au 7e jour de son hospitalisation

L’état clinique du pape François “s’améliore légèrement”, a annoncé jeudi soir le Vatican au septième jour de l’hospitalisation du pontife de 88 ans, qui souffre d’une pneumonie.Dans la journée déjà, des cardinaux s’étaient montrés encourageants sur l’état de santé du pape argentin, assurant que ce dernier était “sur la bonne voie”.”L’état clinique du Saint-Père s’améliore légèrement. Il est apyrétique (sans fièvre, ndlr) et ses paramètres hémodynamiques restent stables”, a annoncé le Vatican dans un bulletin de santé en début de soirée.”Ce matin, il a reçu l’Eucharistie et s’est ensuite consacré à ses activités professionnelles”, ajoute-t-on de même source.Selon une source vaticane, ces dernières comprennent des contacts avec ses plus proches collaborateurs, la lecture et la signature de documents et des appels téléphoniques.”Nous sommes tous inquiets pour le pape, mais (…) le fait qu’il ait pris son petit déjeuner, lu les journaux et reçu des gens signifie que nous sommes sur la bonne voie vers une guérison complète”, a assuré le cardinal italien Matteo Zuppi, président de la conférence épiscopale italienne (CEI). – “De l’espoir” -François a été admis à l’hôpital Gemelli de Rome vendredi dernier pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans ses deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. “Bien sûr, il y a de l’inquiétude, c’est normal, c’est comme quelqu’un de la famille”, a pour sa part déclaré le cardinal français Jean-Marc Aveline en marge d’une conférence de presse à Rome.Mais le pape – qui n’a officiellement reçu aucun cardinal à l’hôpital – est “un combattant dans tous les domaines” et “quelqu’un qui prie beaucoup”, a ajouté l’archevêque de Marseille.Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher.Ces préoccupations sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.”Quelle perte de temps”, a déploré le cardinal espagnol Juan José Omella, qui assure que le pape va “beaucoup mieux”. “L’important est de savoir comment il réagit aux médicaments. Mais je pense qu’il y a de l’espoir”, a-t-il affirmé aux journalistes.- Messages de soutien – Mercredi, François a reçu pendant 20 minutes la visite de la Première ministre italienne Giorgia Meloni qui a dit l’avoir “trouvé alerte et réactif” et avoir même “plaisanté” avec lui.Aucune indication n’a toutefois été fournie sur la durée de ce séjour et le Vatican n’a pas précisé si François, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, pourrait présider dimanche la prière hebdomadaire de l’Angélus.L’hospitalisation du pape, à la fois leader spirituel de 1,3 milliard de catholiques et chef de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les spéculations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit rien en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Selon François Mabille, chercheur à l’IRIS et directeur de l’Observatoire géopolitique du religieux, le Vatican se retrouve désormais dans “une sorte d’entre-deux”. “On a un pape qui est à la fois malade, souffrant, mais qui est vivant, qui peut parler. Il y a une incertitude qui fragilise le pape et le Saint-Siège, qui est de savoir ce que va devenir son état de santé”, a-t-il confié à l’AFP.Jeudi, sur une place Saint-Pierre ensoleillée, les groupes de fidèles poursuivaient leur pèlerinage à l’occasion du Jubilé 2025, “Année sainte” de l’Eglise catholique qui a lieu tous les 25 ans.”J’aime beaucoup ce pape, Padre Bergoglio, il m’est très cher, surtout parce qu’il se soucie des pauvres, et j’espère qu’il se rétablira très bientôt”, a confié à l’AFP Suzanna Munteanu, une Roumaine orthodoxe originaire de Bucarest.L’évêque de Rome a reçu de nombreux messages de sympathie du monde entier, de la part de responsables politiques et religieux en passant par des fidèles ou des dessins d’enfants.Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années, Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, a maintenu un rythme effréné, au grand dam de ses médecins qui ne cessent de lui répéter de ralentir la cadence.

Zelensky calls for strong US ties after Trump brands him a ‘dictator’

Volodymyr Zelensky called for “strong” ties with Washington on Thursday, as he met US envoy Keith Kellogg in Kyiv a day after Donald Trump branded the Ukrainian leader a “dictator.” Tensions between Zelensky and Trump over the US President’s outreach to Moscow have exploded this week in a series of escalating barbs traded in press conferences and on social media.The United States is Ukraine’s most important financial and military backer, but the US president has rattled Kyiv and its European backers by opening talks with Moscow they fear could end the war on terms that reward Vladimir Putin.The spat has turned personal with Trump falsely stating Zelensky is hugely unpopular among his own people and the Ukrainian leader in turn saying Trump had succumbed to Russian “disinformation”.Amid the war of words, Zelensky said Thursday he had held a “productive meeting” with Kellogg.”We had a detailed conversation about the battlefield situation, how to return our prisoners of war, and effective security guarantees,” Zelensky said on social media after the meeting.”Strong Ukraine-U.S. relations benefit the entire world,” he added.However, there was no joint press conference or statements after the discussions, as would typically be expected be for a visiting foreign envoy.- ‘Unacceptable’ -In the United States, some of Trump’s team doubled down on their attacks on Zelensky.In a post on his X social media site, Elon Musk said Zelensky was “despised by the people of Ukraine.”Trump’s National Security Advisor Mike Waltz told Fox News that Kyiv’s criticism of the US president was “unacceptable” and urged Zelensky to sign a deal giving preferential access to Ukraine’s critical minerals and natural resources.”We’re getting all this pushback… they need to tone it down and take a hard look and sign that deal,” he said.Trump is calling for Kyiv to hand over access to its mineral wealth as compensation for tens of billions of dollars in US aid delivered under his predecessor Joe Biden.Zelensky rejected a deal proposed by Trump as it did not include “security guarantees” — Kyiv’s key demand from its Western backers in any agreement with Russia to halt the fighting.The feud marks a dramatic reversal from US policy under Biden, who lauded Zelensky as a hero, shipped vast supplies of arms to Kyiv and hammered Moscow with sanctions.Trump has instead criticised Zelensky and blamed him for starting the war that began with Russia’s full-scale invasion three years ago.”A Dictator without Elections, Zelensky better move fast or he is not going to have a Country left,” he wrote on his Truth Social platform on Wednesday.Zelensky was elected in 2019 for a five-year term and has remained leader in line with Ukrainian rules under martial law, imposed as his country fights for its survival.While Zelensky’s popularity has fallen, the percentage of Ukrainians who trust him has never dipped below 50 percent since the conflict started, according to the Kyiv International Institute of Sociology (KIIS).- Shock at Trump attack -Trump’s invective drew shock reactions from Europe.German Chancellor Olaf Scholz said it was “wrong and dangerous” to call Zelensky a dictator.The White House said France’s Emmanuel Macron and Britain’s Keir Starmer will visit Trump next week after European leaders held emergency summits in recent days over how to deal with Trump’s threats to overhaul decades of transatlantic security ties.The Kremlin, buoyed by its rapprochement with Washington, has hailed Trump’s comments.Russia, which for years has railed against the US military presence in Europe, wants a reorganisation of the continent’s security framework as part of any deal to end the Ukraine fighting.Putin said Wednesday that US allies “only have themselves to blame for what’s happening,” suggesting they were paying the price for opposing Trump’s return to the White House.Neither Kyiv nor Europe were invited to high-level talks between Russia and US’s top diplomats in Saudi Arabia earlier this week, deepening fears they are being sidelined.burs-jc/oc/gv

War in east puts DR Congo president under the coshThu, 20 Feb 2025 18:17:47 GMT

Congolese President Felix Tshisekedi is on a quest for support as war in the east rages, but has so far returned empty-handed from trips abroad while anxiety mounts at home.Tshisekedi recently visited Angola and attended a security conference in Munich without making a clear diplomatic breakthrough, after Rwanda-backed M23 fighters seized control of two major …

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Attentat de la basilique de Nice: le parcours de Brahim Aouissaoui détaillé devant la cour d’assises spéciale de Paris

Deux ans avant d’assassiner trois personnes dans la basilique de Nice, le 29 octobre 2020, Brahim Aouissaoui s’était “isolé de sa famille” et “ne fréquentait plus que des salafistes”, a expliqué jeudi devant la cour d’assises spéciale de Paris un enquêteur de l’antiterrorisme, retraçant le parcours chaotique de l’accusé.L’interrogatoire du jeune Tunisien de 25 ans, mutique durant l’instruction et peu bavard depuis l’ouverture de son procès, est prévu lundi.Quand il quitte la Tunisie le 18 septembre 2020, à l’insu de sa famille, Brahim Aouissaoui a comme objectif de se rendre en France “pour tuer”, affirme l’enquêteur de la Sous-direction antiterroriste (Sdat), identifié comme Sdat-268. “Il a la haine de la France”, souligne l’enquêteur qui intervient en visio.L’attentat de la basilique de Nice a été le troisième acte d’un automne meurtrier qui a débuté le 2 septembre 2020 avec la republication par Charlie Hebdo des caricatures du prophète Mahomet, le même jour que l’ouverture du procès de l’attentat du 7 janvier 2015, détaille Sdat-268.Une semaine après la republication des caricatures, des médias proches d’Al-Qaïda appelaient à frapper la France, “porte-étendard des croisades en Europe”. Le 25 septembre, un Pakistanais attaquait avec un hachoir deux personnes qui se trouvaient devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, rue Nicolas-Appert, à Paris. Le 16 octobre, un jeune Tchétchène poignardait et décapitait à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) le professeur d’histoire Samuel Paty qui avait montré en classe des caricatures du prophète.Le 25 octobre, quatre jours avant l’attentat, un média pro Al-Qaïda, appelle à “égorger” des Français dans “leurs églises”.Sdat-268, qui déplore la “très faible coopération des autorités tunisiennes” à l’enquête, raconte le départ de Brahim Aouissaoui vers l’Europe sur une embarcation clandestine. Il débarque le 20 septembre sur l’île italienne de Lampedusa avant d’être mis en confinement, pour cause de Covid-19, sur un navire italien qui le débarque finalement à Bari, le 9 octobre, avec ordre de quitter le territoire italien sous sept jours.En fait, Aouissaoui se rend en Sicile où il travaille dans une oliveraie.L’enquêteur raconte qu’il fait part à ses proches dans des messages audio de son intention d’aller en France. Sur le téléphone de l’accusé, on retrouve notamment des photos d’Emmanuel Macron devant le cercueil de Samuel Paty et de l’assassin de ce dernier, Abdoullakh Anzorov. – “Assez symbolique” -Après avoir amassé assez d’argent, il quitte la Sicile pour la France, pays selon lui “des mécréants” et “des chiens”, où il arrive dans la soirée du 27 octobre. Moins de 48 heures plus tard, il assassinera, en moins de 10 minutes, la paroissienne Nadine Devillers, le sacristain Vincent Loquès et la mère de famille Simone Barreto Silva.”Il n’a pas été établi d’incitation, de la part d’un tiers, à passer à l’action terroriste, ni d’assistance opérationnelle consciente à son passage à l’acte”, précise l’enquêteur. Brahim Aouissaoui aurait ainsi agi seul.La date du 29 octobre, “assez symbolique”, n’aurait pas été le fruit du hasard, selon l’enquêteur. Ce 29 octobre 2020 (le calendrier varie d’une année sur l’autre) célébrait la naissance de Mahomet, une fête importante pour les musulmans.Après l’enquêteur de la Sdat, un responsable de l’administration pénitentiaire évoque “les multiples incidents” causés en prison par l’accusé. A l’isolement total depuis son incarcération, cela ne l’a pas empêché d’entrer en contact avec des jihadistes comme Reda Kriket, condamné à 24 ans de réclusion pour un projet d’attentat avant l’Euro 2016.Affirmant devant les enquêteurs avoir tout oublié des faits, Brahim Aouissaoui se serait vanté en prison d’être l’auteur de l’attentat.Le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, condamné à 16 ans de prison (il a fait appel) pour son rôle dans l’assassinat de Samuel Paty, a ainsi raconté à la Sdat que Brahim Aouissaoui lui avait dit qu’il était “fier” de “l’oeuvre” accomplie à Nice.Dans sa déposition, lue à l’audience, Sefrioui qualifie Aouissaoui de “taré”.L’accusé qui demeure indifférent dans son box, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son procès doit s’achever le 26 février.

Eight civilians killed in Syria UXO blast: monitor, civil defence

Eight civilians including three children were killed on Thursday when unexploded munitions ignited at a house in northwestern Syria, a war monitor and the civil defence said.The Syrian Observatory for Human Rights reported the deadly blast a day after another organisation said two-thirds of Syrians were at risk of being killed or wounded by unexploded ordnance.”The final toll in an explosion of leftover war munitions in a house” in Idlib province is “eight dead including three children, one of them an infant, and two women”, the Observatory said, adding another child was injured.Syria’s civil defence gave the same toll.An AFP correspondent saw rescue teams retrieving bodies from the rubble of the destroyed house in Al-Nayrab.Civil defence worker Mohammed Ibrahim said they had been called to the scene of an “explosion of unknown provenance”. “When teams headed to the site, they found unexploded ordnance,” he added.The Observatory said the owner of the house was a scrap dealer who collected unexploded ordnance for its metal content.Residents told AFP that the owner had stored the scrap adjacent to the house.Journalists were not allowed to approach the site for fear of further explosions.Non-governmental organisation Humanity and Inclusion had warned on Wednesday of the dangers posed by unexploded munitions left over from the devastating civil war that erupted in 2011.It said experts estimated that between 100,000 and 300,000 of the roughly one million munitions used during the war had never detonated.- ‘Absolute disaster’ -It’s “an absolute disaster”, the group’s Syria programme director Danila Zizi said, adding that “more than 15 million people (are) at risk” out of a resident population of some 23 million.As hundreds of thousands of Syrians return to their homes after Islamist-led rebels toppled Bashar al-Assad in December, “urgent action is needed to mitigate the risk of accident”, the group said.According to UN figures, more than one million people have returned to their homes since Assad fled, 280,000 of them from abroad.Zizi said that the crude barrel bombs used in large numbers by Assad’s air force during the war had a “higher rate of failing” than other munitions.She said that mines planted by Islamic State group jihadists during their slow retreat in the late 2010s meant there were also “lots of booby traps that have never been really marked or mapped”.In January alone, 125 unexploded ordnance accidents were recorded in which at least 85 people were killed and 152 injured, Humanity and Inclusion said.Most of the casualties have been farmers tending their fields or flocks, or children playing outdoors, it said.

L’éleveur d’Oupette, égérie du Salon de l’agriculture, exemple d’une transmission réussie

Pour l’éleveur d’Oupette, vache Limousine égérie du prochain Salon de l’agriculture, c’est “la reconnaissance”. De son travail, mais aussi de celui de son père et de son oncle avant lui, dans un contexte éprouvant pour les agriculteurs qui peinent à transmettre leurs exploitations.L’année n’a pas été de tout repos pour Alexandre Humeau: une partie de sa récolte de céréales, utilisée notamment pour nourrir ses bêtes, a été noyée par les pluies trop intenses tombées sur la Vienne (Nouvelle-Aquitaine).Comme des milliers d’autres exploitations, l’éleveur de 38 ans n’a pas non plus été épargné par la fièvre catarrhale ovine (FCO), une maladie virale transmise aux ruminants par un moucheron et qui peut provoquer infertilité et avortements: “j’ai eu une quinzaine de vaches vides de plus par rapport à d’habitude”, confie-t-il à l’AFP.Quinze vaches, nourries pendant un an, qui ne porteront pas de veaux cette année, soit environ 7.500 euros de pertes pour ce producteur de viande bovine Label Rouge.”L’année prochaine, on aura encore moins de veaux. Déjà qu’il y a une diminution du cheptel français en raison des personnes qui prennent leur retraite et qui ne sont pas forcément remplacées, si en plus les conditions sanitaires s’en mêlent…”Mais la fierté d’avoir été sélectionné pour le Salon de l’agriculture avec sa “mascotte”, star des concours locaux qu’il bichonne depuis sa naissance en 2018, compense les difficultés.- Caractère bien trempé -Chaque matin, l’éleveur lui apporte en premier un “petit-déjeuner spécial”, plus conséquent en céréales afin d’entretenir les plus de 1.000 kilogrammes de cette Limousine à la robe typique froment vif et au caractère bien trempé dont le nom vient de sa houppette.Elle a son propre enclos dans le hangar, partagé avec son quatrième veau, né le 25 décembre. “Un beau cadeau pour mes deux enfants… et pour moi”, se réjouit Alexandre Humeau, qui aime accueillir les écoles du coin.”Déjà tout petit, il venait avec moi, on voyait que c’était sa passion d’aller voir les veaux, les naissances et la sélection” pour les concours, se rappelle son père, retraité mais toujours en combinaison de travail.Après un bac scientifique dans un lycée agricole, un BTS production animale puis une licence métiers du conseil en élevage bovin, il s’associe avec son père, deux oncles et deux cousins pour reprendre l’exploitation familiale. En 2022, ils se séparent et Alexandre Humeau reprend seul, avec un salarié et un apprenti, la partie cheptel et ses 100 vaches-mères. Trois ans plus tard, l’heure est à l’expansion, avec la construction d’un nouveau hangar pour rapatrier la deuxième moitié du troupeau, qui passe l’hiver dans un bâtiment loué à quatre kilomètres.- “Toujours plus d’administratif” -Il a aussi diversifié ses activités avec l’engraissement de 300 cochons sur paille et une production de sapins de Noël. Il vend directement à la ferme, comme le faisait son oncle, 70% de sa production de viande bovine, découpée localement, et 10% de sa production de porc, transformée à proximité. Le reste est distribué par une coopérative et un magasin de producteurs.Ce modèle est minoritaire dans la région, avec une filière Limousine Label Rouge qui peine à valoriser ses produits face à une grande distribution qui favorise de plus en plus l’entrée de gamme.L’antenne locale du Secours populaire fait partie des clients de l’éleveur, qui se réjouit qu’une association privilégie la qualité.”Ce qui me plaît, c’est le contact avec le consommateur”, dit-il, même si, avec l’augmentation “du prix du bifteck”, l’engouement observé pendant le Covid s’est un peu calmé.La foule du Salon, qui s’ouvre le 22 février, ne lui fait pas peur mais il est plus sceptique sur le défilé des politiques: “on nous a fait des promesses il y a plus d’un an, aujourd’hui on n’en voit toujours pas la couleur”, affirme-t-il, en écho à la colère des agriculteurs depuis début 2024 et aux nombreuses mesures annoncées mais repoussées, d’abord avec la dissolution de l’Assemblée puis avec la censure.”On nous demande toujours plus d’administratif”, “j’y passe une journée par semaine”, au détriment du temps passé auprès de ses bêtes, se désole l’éleveur.

Au procès libyen, les tableaux flamands de Claude Guéant

Quand un avocat malaisien lui propose 500.000 euros en 2008 pour deux petits tableaux maritimes d’un peintre flamand qu’il a acheté 50.000 euros, Claude Guéant a été “heureusement surpris”. Rien à voir jure-t-il avec une transaction fictive pour dissimuler un pot-de-vin.”Je ne suis pas un spécialiste du marché de l’art. On m’a fait une proposition, je l’ai acceptée. Cette valeur n’était ni aberrante ni scandaleuse”, répète jeudi à la barre l’ancien secrétaire général de l’Elysée, 80 ans.Celui qui répond aux questions assis et pendant seulement une heure pour des raisons médicales s’est expliqué sur deux jours concernant un virement de 500.000 euros reçu le 3 mars 2008, qui lui a permis de financer ensuite un appartement à Paris.Depuis une perquisition chez lui en 2013, l’ex-bras droit de Nicolas Sarkozy affirme que cet argent correspond à la vente de deux petits tableaux du peintre Andries Van Eertvelt, “Navires par mer agitée” et “Vaisseaux de haut bord par mer agitée”.Mais pour l’accusation, ces marines ont servi à maquiller un versement de l’intermédiaire Alexandre Djouhri en échange d’interventions futures en sa faveur. De la corruption, donc. Claude Guéant dit avoir rencontré, à l’automne 2007, un avocat malaisien, Sivajothi Rajendram, lors d’un dîner au Ritz organisé par l’ambassadrice de Malaisie. Sauf que cette dernière “dément complètement”, souligne la présidente.”Je maintiens mes déclarations”, répond Claude Guéant.- Livres sterling -Sa femme de ménage a déclaré qu’elle n’avait “aucun souvenir” d’avoir vu les tableaux chez lui ?”Elle ne comprend pas bien et s’exprime encore plus mal en français. Elle est interrogée huit ans après” et les peintures lui ont été présentés sans leurs “cadres dorés”, soutient l’ancien préfet.Selon lui, l’avocat malaisien travaillait pour le compte d’un client discret qui, à partir de simples photos et de certificats anciens, a proposé 500.000 euros. M. Rajendram, depuis décédé, a au contraire déclaré que c’est Claude Guéant qui a fixé ce prix.De plus, ce dernier se rappelle les avoir achetés au début des années 1990 pour 30.000 à 50.000 euros. Et en 2013, un expert judiciaire les a estimés entre 40.000 et 50.000 euros.”D’autres experts très reconnus” ont dit “qu’il était tout à fait normal que je vende à ce prix”, argue-t-il.”Vous avez demandé une contre-expertise ?” “Non”, admet-il.Le tribunal s’étonne aussi qu’il signe la promesse d’achat de son appartement le 4 janvier 2008, alors qu’il ne recevra que le 30 janvier la proposition pour les tableaux. De surcroît de la part d’un homme qu’il n’a rencontré qu’une fois.”J’avais confiance ! C’est lui qui a rappelé plusieurs fois, il avait l’air déterminé”.Autre élément troublant, une facture transmise par M. Rajendram du 26 février 2008, où les noms des tableaux et du peintre comportent des fautes d’orthographe et qui est libellée… en livres sterling. “Toutes les caractéristiques d’un faux”, relève le procureur financier. “Je n’ai rien à voir avec ça”, estime le prévenu.- RIB dans le coffre -Les investigations ont mis au jour que Khaled Bugshan, un homme d’affaires saoudien lui aussi prévenu, avait viré 500.000 euros quelques jours avant la transaction sur le compte de l’avocat malaisien. Et que Khaled Bugshan avait été remboursé d’une somme correspondante en 2010 par l’intermédiaire Alexandre Djouhri.Le RIB de Claude Guéant a, en outre, été retrouvé dans le coffre-fort d’Alexandre Djouhri, ainsi qu’un certificat d’un expert, dont une feuille à en-tête vierge était jointe au certificat des marines.”Je n’ai eu qu’un interlocuteur, c’est M. Rajendram. Je ne sais pas quelle est l’origine du financement et je ne peux pas en dire davantage”, soutient l’ancien ministre.Alexandre Djouhri l’assure à son tour: il n’a “absolument rien” à voir avec le sujet. “Je sais pas qui m’a fourré ce RIB, en tout cas je ne l’ai jamais vu de ma vie !”, lance-t-il, avant de dénoncer une “campagne de presse, sous couvert de Mediapart”.”Et alors, c’est M. Arfi et M. Plenel qui sont venus mettre le RIB dans votre coffre ?”, s’agaçe la présidente.Le procès se poursuit le 3 mars.

Au procès libyen, les tableaux flamands de Claude Guéant

Quand un avocat malaisien lui propose 500.000 euros en 2008 pour deux petits tableaux maritimes d’un peintre flamand qu’il a acheté 50.000 euros, Claude Guéant a été “heureusement surpris”. Rien à voir jure-t-il avec une transaction fictive pour dissimuler un pot-de-vin.”Je ne suis pas un spécialiste du marché de l’art. On m’a fait une proposition, je l’ai acceptée. Cette valeur n’était ni aberrante ni scandaleuse”, répète jeudi à la barre l’ancien secrétaire général de l’Elysée, 80 ans.Celui qui répond aux questions assis et pendant seulement une heure pour des raisons médicales s’est expliqué sur deux jours concernant un virement de 500.000 euros reçu le 3 mars 2008, qui lui a permis de financer ensuite un appartement à Paris.Depuis une perquisition chez lui en 2013, l’ex-bras droit de Nicolas Sarkozy affirme que cet argent correspond à la vente de deux petits tableaux du peintre Andries Van Eertvelt, “Navires par mer agitée” et “Vaisseaux de haut bord par mer agitée”.Mais pour l’accusation, ces marines ont servi à maquiller un versement de l’intermédiaire Alexandre Djouhri en échange d’interventions futures en sa faveur. De la corruption, donc. Claude Guéant dit avoir rencontré, à l’automne 2007, un avocat malaisien, Sivajothi Rajendram, lors d’un dîner au Ritz organisé par l’ambassadrice de Malaisie. Sauf que cette dernière “dément complètement”, souligne la présidente.”Je maintiens mes déclarations”, répond Claude Guéant.- Livres sterling -Sa femme de ménage a déclaré qu’elle n’avait “aucun souvenir” d’avoir vu les tableaux chez lui ?”Elle ne comprend pas bien et s’exprime encore plus mal en français. Elle est interrogée huit ans après” et les peintures lui ont été présentés sans leurs “cadres dorés”, soutient l’ancien préfet.Selon lui, l’avocat malaisien travaillait pour le compte d’un client discret qui, à partir de simples photos et de certificats anciens, a proposé 500.000 euros. M. Rajendram, depuis décédé, a au contraire déclaré que c’est Claude Guéant qui a fixé ce prix.De plus, ce dernier se rappelle les avoir achetés au début des années 1990 pour 30.000 à 50.000 euros. Et en 2013, un expert judiciaire les a estimés entre 40.000 et 50.000 euros.”D’autres experts très reconnus” ont dit “qu’il était tout à fait normal que je vende à ce prix”, argue-t-il.”Vous avez demandé une contre-expertise ?” “Non”, admet-il.Le tribunal s’étonne aussi qu’il signe la promesse d’achat de son appartement le 4 janvier 2008, alors qu’il ne recevra que le 30 janvier la proposition pour les tableaux. De surcroît de la part d’un homme qu’il n’a rencontré qu’une fois.”J’avais confiance ! C’est lui qui a rappelé plusieurs fois, il avait l’air déterminé”.Autre élément troublant, une facture transmise par M. Rajendram du 26 février 2008, où les noms des tableaux et du peintre comportent des fautes d’orthographe et qui est libellée… en livres sterling. “Toutes les caractéristiques d’un faux”, relève le procureur financier. “Je n’ai rien à voir avec ça”, estime le prévenu.- RIB dans le coffre -Les investigations ont mis au jour que Khaled Bugshan, un homme d’affaires saoudien lui aussi prévenu, avait viré 500.000 euros quelques jours avant la transaction sur le compte de l’avocat malaisien. Et que Khaled Bugshan avait été remboursé d’une somme correspondante en 2010 par l’intermédiaire Alexandre Djouhri.Le RIB de Claude Guéant a, en outre, été retrouvé dans le coffre-fort d’Alexandre Djouhri, ainsi qu’un certificat d’un expert, dont une feuille à en-tête vierge était jointe au certificat des marines.”Je n’ai eu qu’un interlocuteur, c’est M. Rajendram. Je ne sais pas quelle est l’origine du financement et je ne peux pas en dire davantage”, soutient l’ancien ministre.Alexandre Djouhri l’assure à son tour: il n’a “absolument rien” à voir avec le sujet. “Je sais pas qui m’a fourré ce RIB, en tout cas je ne l’ai jamais vu de ma vie !”, lance-t-il, avant de dénoncer une “campagne de presse, sous couvert de Mediapart”.”Et alors, c’est M. Arfi et M. Plenel qui sont venus mettre le RIB dans votre coffre ?”, s’agaçe la présidente.Le procès se poursuit le 3 mars.