A Londres, les manifestations anti-immigration inquiètent demandeurs d’asile et habitants

Dans la capitale britannique, plusieurs hôtels hébergeant des demandeurs d’asile ont été pris pour cible lors de manifestations anti-immigration, suscitant désormais la crainte de ceux qui y sont logés mais aussi de certains habitants.L’entrée de l’hôtel Thistle Barbican, qui héberge quelque 600 demandeurs d’asile dans le centre de la capitale, est bloquée par des barrières en acier et des planches de bois.”Je ne me sens pas en sécurité parce que les gens pensent que nous sommes leurs ennemis”, déclare l’un d’eux à l’AFP, préférant rester anonyme.Cet homme originaire d’un pays africain y est logé depuis deux ans, pendant l’examen de sa demande d’asile, en vertu de l’obligation du gouvernement britannique de lui fournir un toit.Mais “ces deux derniers mois, les gens ont changé”, dit-il, ressentant une hostilité croissante après les manifestations de l’été en Angleterre.Celles-ci ont démarré devant un hôtel d’Epping, au nord-est de Londres, où un demandeur d’asile qui y était hébergé a été accusé d’avoir notamment tenté d’embrasser une adolescente de 14 ans. Il a été condamné pour agressions sexuelles la semaine dernière.La colère a aussi enflé sur les réseaux sociaux, avec des publications accusant les migrants d’être logés dans des hôtels luxueux et de bénéficier d’avantages dont les Britanniques sont privés.”Je ne suis pas ici pour m’en prendre aux femmes ou aux enfants, mais pour obtenir une protection”, défend le demandeur d’asile interrogé par l’AFP, regrettant que certains manifestants ne les considèrent pas “comme leurs égaux”.Les résidents de l’hôtel ont “très peur maintenant”, abonde Mo Naeimi, réfugié iranien de 29 ans qui y a lui-même été hébergé par le passé, et travaille pour une association aidant les demandeurs d’asile. À l’extérieur de l’hôtel, des manifestants ont peint les couleurs du drapeau de l’Angleterre – une croix rouge sur fond blanc – sur des murs ou des cabines téléphoniques.Ces dernières semaines, les étendards anglais et britannique ont essaimé dans le pays, une démonstration de patriotisme largement alimentée par l’extrême droite et liée à ces manifestations anti-immigration.Elles interviennent au moment où le gouvernement de Keir Starmer peine à endiguer les traversées clandestines de la Manche, avec plus de 30.000 arrivées de migrants sur des petits bateaux depuis début janvier.- “Tension palpable” -En face du Thistle Barbican, un commerçant d’origine pakistanaise, arrivé à Londres il y a 20 ans, a accroché le drapeau anglais dans sa vitrine. La raison: il veut protéger son entreprise et ses employés immigrés des manifestants, explique-t-il. “Je ne suis pas blanc, bien sûr que j’ai peur”, confie cet homme de 45 ans à l’AFP.”Ils pourraient venir casser les fenêtres et nous attaquer à la place” des demandeurs d’asile, dit-il, ajoutant que ces derniers n’ont jusque-là posé “aucun problème”.Dans l’est de la capitale, le quartier d’affaires de Canary Wharf a aussi été secoué par des manifestations après l’annonce en juillet que l’hôtel Britannia allait héberger des demandeurs d’asile.Lorsque Britt-Marie Monks, commerçante de 43 ans vivant à proximité, a appris la nouvelle, son “coeur s’est arrêté”, raconte-t-elle à l’AFP.Cette mère de famille dit aussi bien se méfier des demandeurs d’asile logés que des personnes venant manifester leur colère devant l’hôtel, et elle “évite” désormais la route qui passe à côté.Andrew Woods, ancien conseiller municipal, juge que la présence de l’hôtel a “divisé” les habitants.En marge d’une manifestation, des affrontements ont éclaté avec la police dans un centre commercial haut de gamme du quartier d’affaires, conduisant à l’arrestation de quatre personnes.”C’est le dernier endroit où je m’attendrais que ça arrive”, s’étonne Ziaur Rahman, expert en informatique qui vit et travaille à Canary Wharf. Pour Britt-Marie Monks, il s’agit principalement d’habitants frustrés qui voudraient que le gouvernement s’occupe de leurs problèmes en priorité. Mais Mo Naeimi craint que les demandeurs d’asile servent de boucs émissaires, à un moment où les conditions de vie se dégradent pour certains Britanniques.Samedi, l’activiste d’extrême droite Tommy Robinson organise à Londres une grande marche pour la défense de la “liberté d’expression”, qui fait craindre que les hôtels hébergeant des demandeurs d’asile soient à nouveau ciblés.”Ça va s’intensifier”, prédit Britt-Marie Monks, qui dit ressentir “une tension palpable” dans l’air.

A Londres, les manifestations anti-immigration inquiètent demandeurs d’asile et habitants

Dans la capitale britannique, plusieurs hôtels hébergeant des demandeurs d’asile ont été pris pour cible lors de manifestations anti-immigration, suscitant désormais la crainte de ceux qui y sont logés mais aussi de certains habitants.L’entrée de l’hôtel Thistle Barbican, qui héberge quelque 600 demandeurs d’asile dans le centre de la capitale, est bloquée par des barrières en acier et des planches de bois.”Je ne me sens pas en sécurité parce que les gens pensent que nous sommes leurs ennemis”, déclare l’un d’eux à l’AFP, préférant rester anonyme.Cet homme originaire d’un pays africain y est logé depuis deux ans, pendant l’examen de sa demande d’asile, en vertu de l’obligation du gouvernement britannique de lui fournir un toit.Mais “ces deux derniers mois, les gens ont changé”, dit-il, ressentant une hostilité croissante après les manifestations de l’été en Angleterre.Celles-ci ont démarré devant un hôtel d’Epping, au nord-est de Londres, où un demandeur d’asile qui y était hébergé a été accusé d’avoir notamment tenté d’embrasser une adolescente de 14 ans. Il a été condamné pour agressions sexuelles la semaine dernière.La colère a aussi enflé sur les réseaux sociaux, avec des publications accusant les migrants d’être logés dans des hôtels luxueux et de bénéficier d’avantages dont les Britanniques sont privés.”Je ne suis pas ici pour m’en prendre aux femmes ou aux enfants, mais pour obtenir une protection”, défend le demandeur d’asile interrogé par l’AFP, regrettant que certains manifestants ne les considèrent pas “comme leurs égaux”.Les résidents de l’hôtel ont “très peur maintenant”, abonde Mo Naeimi, réfugié iranien de 29 ans qui y a lui-même été hébergé par le passé, et travaille pour une association aidant les demandeurs d’asile. À l’extérieur de l’hôtel, des manifestants ont peint les couleurs du drapeau de l’Angleterre – une croix rouge sur fond blanc – sur des murs ou des cabines téléphoniques.Ces dernières semaines, les étendards anglais et britannique ont essaimé dans le pays, une démonstration de patriotisme largement alimentée par l’extrême droite et liée à ces manifestations anti-immigration.Elles interviennent au moment où le gouvernement de Keir Starmer peine à endiguer les traversées clandestines de la Manche, avec plus de 30.000 arrivées de migrants sur des petits bateaux depuis début janvier.- “Tension palpable” -En face du Thistle Barbican, un commerçant d’origine pakistanaise, arrivé à Londres il y a 20 ans, a accroché le drapeau anglais dans sa vitrine. La raison: il veut protéger son entreprise et ses employés immigrés des manifestants, explique-t-il. “Je ne suis pas blanc, bien sûr que j’ai peur”, confie cet homme de 45 ans à l’AFP.”Ils pourraient venir casser les fenêtres et nous attaquer à la place” des demandeurs d’asile, dit-il, ajoutant que ces derniers n’ont jusque-là posé “aucun problème”.Dans l’est de la capitale, le quartier d’affaires de Canary Wharf a aussi été secoué par des manifestations après l’annonce en juillet que l’hôtel Britannia allait héberger des demandeurs d’asile.Lorsque Britt-Marie Monks, commerçante de 43 ans vivant à proximité, a appris la nouvelle, son “coeur s’est arrêté”, raconte-t-elle à l’AFP.Cette mère de famille dit aussi bien se méfier des demandeurs d’asile logés que des personnes venant manifester leur colère devant l’hôtel, et elle “évite” désormais la route qui passe à côté.Andrew Woods, ancien conseiller municipal, juge que la présence de l’hôtel a “divisé” les habitants.En marge d’une manifestation, des affrontements ont éclaté avec la police dans un centre commercial haut de gamme du quartier d’affaires, conduisant à l’arrestation de quatre personnes.”C’est le dernier endroit où je m’attendrais que ça arrive”, s’étonne Ziaur Rahman, expert en informatique qui vit et travaille à Canary Wharf. Pour Britt-Marie Monks, il s’agit principalement d’habitants frustrés qui voudraient que le gouvernement s’occupe de leurs problèmes en priorité. Mais Mo Naeimi craint que les demandeurs d’asile servent de boucs émissaires, à un moment où les conditions de vie se dégradent pour certains Britanniques.Samedi, l’activiste d’extrême droite Tommy Robinson organise à Londres une grande marche pour la défense de la “liberté d’expression”, qui fait craindre que les hôtels hébergeant des demandeurs d’asile soient à nouveau ciblés.”Ça va s’intensifier”, prédit Britt-Marie Monks, qui dit ressentir “une tension palpable” dans l’air.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Frappes ukrainiennes sur les raffineries et forte demande: en Russie, l’essence devient chère

“Doucement mais sûrement”: Oleg fait le plein d’essence à Moscou et vitupère contre la hausse des prix nourrie par une demande accrue et les frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières, secteur clé de l’économie russe que les Occidentaux veulent sanctionner.”Tout le monde l’a remarqué”, tonne Oleg, retraité de 62 ans: les prix des carburants vont crescendo à la pompe. Au 1er septembre, l’essence au détail coûtait 6,7% de plus que fin 2024, selon Rosstat, l’agence nationale des statistiques.Ce renchérissement s’inscrit dans un contexte de hausse générale des prix, avec une inflation annuelle qui a été de 8,14% en août, à l’heure où la Russie intensifie l’offensive qu’elle a lancée en 2022 en Ukraine.Début septembre, le prix de la tonne d’AI-95, l’un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s’est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg.Et depuis le début de l’été, les réseaux sociaux sont saturés de vidéos montrant des files d’attente devant les stations-service de l’Extrême-Orient russe, en Crimée – région que la Russie a annexée au détriment de Kiev en 2014 -, et dans certaines régions du sud proches de l’Ukraine, pour cause de pénurie.Mercredi, le média Izvestia évoquait des “interruptions d’approvisionnement” dans “plus de dix régions” de Russie, l’un des principaux producteurs de pétrole au monde.- Raffineries frappées -A Moscou, vitrine de la Russie, pas de pénurie mais une hausse qui a propulsé le litre de sans-plomb 95 à plus de 66 roubles (0,67 euro). Ce prix, qui reste bien inférieur à ceux affichés dans de nombreux pays européens, surprend le consommateur russe, habitué à ne pas payer cher l’essence et au revenu moyen moindre.  Artiom, un Moscovite qui ne souhaite pas donner son nom de famille, observe cette augmentation “depuis le début de l’année”. “Pour des personnes ordinaires, 300 ou 400 roubles en plus par plein (3 à 4 euros, ndlr), cela commence à être sensible”, dit-il. Sur le site Gazeta.ru, Igor Iouchkov, analyste au Fonds national de sécurité énergétique, met en avant l’augmentation d'”environ 16%” du droit d’accise (impôt indirect) depuis le 1er janvier et la baisse de subsides versés aux compagnies pétrolières.Car, comme l’explique à l’AFP Sergueï Teriochkine, expert en questions énergétiques, “plus les subventions sont faibles, plus la rentabilité est faible”, ce qui pousse les pétroliers à “répercuter” ces pertes sur les prix au détail. La demande a, elle, été dopée par les départs en vacances et les engins agricoles.Restent – surtout – les frappes contre les raffineries et dépôts de pétrole que l’Ukraine a multipliées afin de toucher Moscou au portefeuille et d’entraver sa capacité à financer son offensive.”Les frappes ont ciblé de grandes raffineries dans la partie européenne de la Russie”, notamment dans les régions de Samara, Riazan, Volgograd et Rostov, énumère Alexandre Kots, journaliste russe spécialiste des questions militaires, sur Telegram.- “Ce n’est rien!” -L’une de ces attaques, à la mi-août, a touché la raffinerie de Syzran, dans la région de Samara, selon l’état-major ukrainien. Le complexe se trouve à plus de 800 km de la frontière ukrainienne. Il est présenté par Kiev comme le “plus important du système Rosneft”, géant russe des hydrocarbures.Moscou n’a pas quantifié l’impact de ces frappes, mais dans le journal Kommersant, l’analyste Maxime Diatchenko parle d’une baisse de la production “de près de 10%” depuis le début de l’année.”C’est rien!”, assure Alexandre, un homme d’affaires moscovite, après avoir rempli le réservoir de sa berline allemande. “Une frappe, deux frappes, trois frappes, ça n’est rien pour le marché en général ou pour les prix”.”Le pays a besoin d’argent. L’augmentation du prix de l’essence, c’est une façon d’augmenter le revenu de l’Etat”, estime de son côté Vladimir, un Moscovite de 50 ans.Pour tenter de stabiliser la situation, Moscou a prolongé une interdiction d'”exporter de l’essence pour les automobiles” jusque fin octobre.La Russie reste par ailleurs un exportateur majeur de pétrole brut, des exportations que les Occidentaux entendent étouffer pour tarir une des principales sources de financement de l’offensive russe en Ukraine, pays qui compte l’Union européenne comme principale alliée.

Frappes ukrainiennes sur les raffineries et forte demande: en Russie, l’essence devient chère

“Doucement mais sûrement”: Oleg fait le plein d’essence à Moscou et vitupère contre la hausse des prix nourrie par une demande accrue et les frappes ukrainiennes contre les infrastructures pétrolières, secteur clé de l’économie russe que les Occidentaux veulent sanctionner.”Tout le monde l’a remarqué”, tonne Oleg, retraité de 62 ans: les prix des carburants vont crescendo à la pompe. Au 1er septembre, l’essence au détail coûtait 6,7% de plus que fin 2024, selon Rosstat, l’agence nationale des statistiques.Ce renchérissement s’inscrit dans un contexte de hausse générale des prix, avec une inflation annuelle qui a été de 8,14% en août, à l’heure où la Russie intensifie l’offensive qu’elle a lancée en 2022 en Ukraine.Début septembre, le prix de la tonne d’AI-95, l’un des carburants sans-plomb les plus populaires en Russie, s’est envolé pour atteindre plus de 82.000 roubles (environ 826 euros), tutoyant des records, selon les données de la bourse de Saint-Pétersbourg.Et depuis le début de l’été, les réseaux sociaux sont saturés de vidéos montrant des files d’attente devant les stations-service de l’Extrême-Orient russe, en Crimée – région que la Russie a annexée au détriment de Kiev en 2014 -, et dans certaines régions du sud proches de l’Ukraine, pour cause de pénurie.Mercredi, le média Izvestia évoquait des “interruptions d’approvisionnement” dans “plus de dix régions” de Russie, l’un des principaux producteurs de pétrole au monde.- Raffineries frappées -A Moscou, vitrine de la Russie, pas de pénurie mais une hausse qui a propulsé le litre de sans-plomb 95 à plus de 66 roubles (0,67 euro). Ce prix, qui reste bien inférieur à ceux affichés dans de nombreux pays européens, surprend le consommateur russe, habitué à ne pas payer cher l’essence et au revenu moyen moindre.  Artiom, un Moscovite qui ne souhaite pas donner son nom de famille, observe cette augmentation “depuis le début de l’année”. “Pour des personnes ordinaires, 300 ou 400 roubles en plus par plein (3 à 4 euros, ndlr), cela commence à être sensible”, dit-il. Sur le site Gazeta.ru, Igor Iouchkov, analyste au Fonds national de sécurité énergétique, met en avant l’augmentation d'”environ 16%” du droit d’accise (impôt indirect) depuis le 1er janvier et la baisse de subsides versés aux compagnies pétrolières.Car, comme l’explique à l’AFP Sergueï Teriochkine, expert en questions énergétiques, “plus les subventions sont faibles, plus la rentabilité est faible”, ce qui pousse les pétroliers à “répercuter” ces pertes sur les prix au détail. La demande a, elle, été dopée par les départs en vacances et les engins agricoles.Restent – surtout – les frappes contre les raffineries et dépôts de pétrole que l’Ukraine a multipliées afin de toucher Moscou au portefeuille et d’entraver sa capacité à financer son offensive.”Les frappes ont ciblé de grandes raffineries dans la partie européenne de la Russie”, notamment dans les régions de Samara, Riazan, Volgograd et Rostov, énumère Alexandre Kots, journaliste russe spécialiste des questions militaires, sur Telegram.- “Ce n’est rien!” -L’une de ces attaques, à la mi-août, a touché la raffinerie de Syzran, dans la région de Samara, selon l’état-major ukrainien. Le complexe se trouve à plus de 800 km de la frontière ukrainienne. Il est présenté par Kiev comme le “plus important du système Rosneft”, géant russe des hydrocarbures.Moscou n’a pas quantifié l’impact de ces frappes, mais dans le journal Kommersant, l’analyste Maxime Diatchenko parle d’une baisse de la production “de près de 10%” depuis le début de l’année.”C’est rien!”, assure Alexandre, un homme d’affaires moscovite, après avoir rempli le réservoir de sa berline allemande. “Une frappe, deux frappes, trois frappes, ça n’est rien pour le marché en général ou pour les prix”.”Le pays a besoin d’argent. L’augmentation du prix de l’essence, c’est une façon d’augmenter le revenu de l’Etat”, estime de son côté Vladimir, un Moscovite de 50 ans.Pour tenter de stabiliser la situation, Moscou a prolongé une interdiction d'”exporter de l’essence pour les automobiles” jusque fin octobre.La Russie reste par ailleurs un exportateur majeur de pétrole brut, des exportations que les Occidentaux entendent étouffer pour tarir une des principales sources de financement de l’offensive russe en Ukraine, pays qui compte l’Union européenne comme principale alliée.

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Indonésie: 23 morts dans les inondations à Bali et Florès, selon un nouveau bilan

Le bilan des inondations sur les îles indonésiennes touristiques de Bali et Florès s’est encore alourdi vendredi, passant de 19 à 23 morts, ont indiqué les services de secours qui ont également fait état de cinq personnes portées disparues.Après les pluies torrentielles qui se sont abattues en début de semaine, provoquant des inondations et glissements de terrain dans sept districts de l’île, les autorités balinaises ont décrété une période d’urgence de sept jours qui a débuté mercredi.Sur l’île, le bilan des intempéries est passé vendredi à 18 morts, contre 14 la veille, a indiqué Suharyanto, le chef de l’agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB), qui comme beaucoup d’Indonésiens ne porte qu’un nom.”Dix-huit (personnes) ont été retrouvées mortes, deux sont toujours recherchées”, a-t-il déclaré vendredi, sans mentionner la présence d’étrangers parmi les victimes.De l’aide d’urgence a été distribuée aux résidents touchés, notamment de la nourriture, des vêtements et des lits, a-t-il ajouté.Les intempéries ont également touché l’île de Florès, située à environ 800 km à l’est de Bali, dans la province de Nusa Tenggara Est. Sur cette île, point de départ vers l’île de Komodo depuis la ville de Labuan Bajo, le bilan demeure de 5 morts et trois disparus, a indiqué le chef de l’agence locale de secours Tahur Rahman.Malgré le retour du soleil dans la zone touchée, les opérations de secours sont rendues difficiles par l’énorme quantitié de matériaux charriés par l’inondation qui entravent les efforts de recherche, a-t-il indiqué.L’Indonésie est sujette aux crues soudaines et aux glissements de terrain pendant la saison des pluies, généralement de novembre à avril. De fortes précipitations peuvent également se produire en dehors de cette période.Le changement climatique a également accru l’intensité des tempêtes, entraînant des pluies plus abondantes, des crues soudaines et des rafales plus violentes.En mars, des inondations et des glissements de terrain sur l’île de Java, consécutifs à de fortes pluies, nt fait trois morts et cinq disparus.En janvier, au moins 25 personnes sont mortes en raison des intempérioes dans le centre de Java.

S. Koreans greeted with applause at home after US detention

Hundreds of South Korean workers were greeted by applause and tearful relatives Friday when they returned home after being tangled in a US immigration row that cast a shadow over massive Korean investments in the United States.South Koreans made up the majority of the 475 people arrested at a Hyundai-LG battery factory site in the state of Georgia, triggering a delicate effort to resolve the thorny situation between close allies.Officials from South Korea’s government applauded as the 310 workers stepped off the chartered flight at Incheon airport, while some of the workers shouted “freedom” and “I’m back!” at the arrival gate. When the engineers finally appeared, waiting families broke into tears and embraced their loved ones after nearly a week without contact and a roller coaster of emotions.Outside the gate, a large monitor read “Welcome home, fellow Koreans.””The beds and shower facilities were in such poor condition that daily life was unbearable. The food was so bad, I could barely finish a single meal,” an engineer at Hyundai Motors told The Korea Economic Broadcasting of the conditions in US detention.The Georgia raid was the largest single-site operation conducted since US President Donald Trump launched a sweeping immigration crackdown, a top political priority since he returned to office in January.Experts say most of the detained South Korean workers were likely on visas that do not permit hands-on construction work.The result was a delicate episode for Asia’s fourth-largest economy, which maintains multiple plants in the United States and has heeded Washington’s push to onshore manufacturing and boost investment in America.South Korea’s Foreign Minister Cho Hyun told reporters on Friday that he was “deeply pained” by the ordeal.”The return of the workers was unexpectedly delayed by a day,” Cho said. “When I met with Secretary of State Marco Rubio on Wednesday morning, he informed me that President Trump had expressed strong dissatisfaction with how the situation was being handled and ordered a full review of all possible options, which caused the delay.”- Unions urge Washington apologise -He added that the two governments had agreed to establish a working group to create a new visa category for future South Korean investment projects.At the airport, people were seen holding a satirical placard depicting Trump in an immigration officer’s uniform, wearing a gun, alongside the words: “We’re friends, aren’t we?”The Korean Confederation of Trade Unions (KCTU), one of the country’s largest umbrella union groups, called for an apology from Trump and for Seoul to halt US investment plans.”The Trump administration’s excessive mass arrests and detentions were a clear violation of human rights,” it said in a statement sent to AFP.At the Hyundai factory site, construction will now be set back due to labour shortages, Chief Executive Officer Jose Munoz said.”This is going to give us minimum two to three months delay, because now all these people want to get back,” he said.Kim Dong-myung, president of LG Energy Solution, was more circumspect on delays.”We’ll speak on that once we’re fully prepared,” he said, adding, “It’s not as serious as some media reports suggest. We believe it’s manageable.”Many South Korean companies bring their own workforce during project development periods, with industry sources telling AFP it is common practice to use visa workarounds to avoid project delays.LG said it remained committed to its US projects, adding that it was also working to minimise “any business impact resulting from this incident”.

Italie: l’Inter Milan attend encore la “Chivu-lution”

Les débuts de Cristian Chivu aux commandes de l’Inter Milan n’ont guère convaincu, si bien que lors du choc de la 3ème journée contre la Juventus samedi (18h00) à Turin, l’ancien défenseur du club nerazzurro joue déjà gros.Quel que soit son CV, son palmarès et son expérience, tout entraîneur succédant à Simone Inzaghi aurait été dans l’oeil du cyclone.Difficile de remplacer celui qui a offert à l’Inter, en 2024, le 20e scudetto de son histoire, et qui a conduit son équipe à deux reprises en finale de la Ligue des champions (2023, 2025), avant de partir en Arabie saoudite quelques jours seulement après une retentissante déroute en finale de la C1 contre le Paris SG (5-0).C’est d’autant plus vrai quand, comme Chivu, l’heureux élu apparaît comme un choix par défaut (l’Inter voulait Cesc Fabregas, mais son club, Côme, s’est opposé à son départ), et n’a que 13 matches de Serie A à son actif, comme entraîneur intérimaire la saison dernière de Parme.Même s’il a eu la Coupe du monde des clubs en juin pour découvrir ses joueurs et se roder, Chivu est loin toujours d’avoir convaincu les tifosi intéristes, pour la plupart sceptiques lorsqu’il a été nommé.L’Inter a chuté dès les 8e de finale du Mondial aux Etats-Unis (2-0 contre Fluminense). Depuis, Lautaro Martinez et ses coéquipiers ont certes lancé leur saison en Serie A en dominant le Torino 5 à 0, mais ils sont tombés de haut contre l’Udinese, une semaine plus tard toujours à domicile (2-1).- “Encore en chantier” -“Nous sommes encore en chantier, nous devons continuer à travailler et à chercher la bonne motivation pour atteindre ce que pourra nous offrir cette saison”, a constaté Chivu.Depuis, la grande partie de ses titulaires ont rejoint leurs sélections nationales. Pas idéal pour imprimer sa marque avant deux rendez-vous déjà importants, le duel contre la Juve, autre prétendant en titre et co-leader de la Serie A, et le premier match de Ligue des champions le 17 septembre contre l’Ajax à Amsterdam.Ce que les tifosi, observateurs et autres anciennes gloires de l’Inter reprochent à Chivu, c’est de faire du sous-Inzaghi, dans le style comme dans ses compositions d’équipe.Contre le Torino pour le premier match de la saison, il a ainsi titularisé dix des onze joueurs qui avaient débuté la finale de Ligue des champions contre le PSG.Or l’équipe qui a terminé tant bien que mal la saison 2024-25, en échouant à un point de Naples en Serie A, semblait être arrivée en fin de cycle, avec un âge moyen de 29,1 ans, le plus élevé des vingt clubs italiens.Avec les arrivées des Français Ange-Yoan Bonny (21 ans) et Andy Diouf (22 ans) ou du Croate Petar Sucic (21 ans), la moyenne d’âge a baissé d’un an (28,1), mais ces recrues auront au mieux un rôle de remplaçant.Chivu, qui faisait partie de l’Inter auteur en 2010 d’un inédit triplé Serie A-Coupe d’Italie-Ligue des champions, a aussi hérité d’un groupe miné par les déceptions et rancoeurs comme l’ont montré les virulentes critiques de ses coéquipiers par Martinez après l’élimination du Mondial des clubs.”Tout va bien, tout a été clarifié, nous sommes unis”, a balayé le capitaine argentin dans France Football.”L’arrivée d’un nouvel entraîneur, le début d’un autre cycle, ça nous fait du bien, c’est important de changer d’air, d’objectifs, de forces”, a-t-il assuré.Les tifosi ne demandent qu’à le croire.