Un homme arrêté pour homicide involontaire après la collision en mer du Nord

Un homme a été arrêté pour “homicide involontaire par négligence grave” au lendemain de la collision au large de l’Angleterre entre un pétrolier et un cargo, toujours en feu mardi, dans laquelle un membre d’équipage du porte-conteneurs est présumé mort.Cet accident n’a pas provoqué “pour l’instant” de pollution observable, selon le gouvernement britannique.La collision s’est produite lundi matin au large du Yorkshire (nord-est de l’Angleterre) lorsque le pétrolier Stena Immaculate, affrété par l’armée américaine et au mouillage, a été percuté par le porte-conteneurs Solong, battant pavillon portugais, dans des circonstances encore inexpliquées.”Nous avons arrêté un homme de 59 ans soupçonné d’homicide involontaire par négligence grave en lien avec la collision”, a indiqué la police de Humberside (nord-est de l’Angleterre), qui l’a placé en garde à vue.La police n’a pas souhaité donner plus de détails sur son identité. Elle a précisé que cette interpellation était consécutive à la fin des opérations de recherches menées par les garde-côtes pour tenter de retrouver le membre d’équipage du cargo porté disparu et désormais présumé mort.Le secrétaire d’Etat britannique chargé du Transport maritime, Mike Kane, a déclaré à la mi-journée que l’incendie sur le pétrolier “semblait être éteint”.Les garde-côtes britanniques, qui ont déployé de nombreux navires dans le cadre des opérations de secours, ont eux indiqué que le “Solong est toujours en feu et l’incendie à bord du Stena Immaculate a fortement diminué”. La collision fait craindre une catastrophe écologique. Mais le propriétaire du cargo, le groupe allemand Ernst Russ, a indiqué que son porte-conteneurs ne transportait pas de cyanure de sodium, un gaz hautement inflammable et toxique au contact de l’eau, contredisant de premières informations.”En l’état actuel des choses, aucun signe de pollution venant des navires n’est observé pour l’instant”, a aussi déclaré Mike Kane devant le Parlement.Un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer a écarté mardi la piste criminelle, estimant qu’il n’y avait, à ce stade, “aucune raison de penser” qu’il s’agissait d’un acte de cette nature.- “Surgi de nulle part” -Le Solong “a surgi de nulle part”, a raconté à la BBC un membre d’équipage du pétrolier, qui bat pavillon américain.Au total, trente-six membres d’équipage ont été ramenés à terre sains et saufs.Des photos de l’AFP prises lors d’un survol en hélicoptère, montrent de la fumée s’échappant du Solong, tandis qu’un trou béant est visible sur le flanc du pétrolier, dont l’un des réservoirs contenant du kérosène a été brisé.Le cargo s’est éloigné du pétrolier, dérivant vers le sud, ont indiqué les garde-côtes britanniques.Le secrétaire d’Etat au Logement Matthew Pennycook a indiqué mardi à Times Radio que les autorités américaines et portugaises étaient en charge de l’enquête.”L’équipe de lutte contre la pollution et de sauvetage évalue la situation et élabore un plan prêt à être mis en oeuvre dès que la situation le permettra”, ont ajouté les garde-côtes.”Le ministère de l’Environnement a confirmé que la qualité de l’air au niveau du sol est actuellement dans les limites normales pour les conditions météorologiques”, précisent les garde-côtes.Lundi, l’ONG Greenpeace s’était dite “extrêmement préoccupée” par “les “multiples risques toxiques que ces produits chimiques pourraient poser à la vie marine”.”Le kérosène qui a pénétré dans l’eau à proximité d’une zone de reproduction des marsouins est toxique pour les poissons et autres créatures marines”, a déclaré Paul Johnston, scientifique aux laboratoires de recherche de Greenpeace à l’université d’Exeter.Des habitants de Grimsby rencontrés par l’AFP ont fait part de leurs craintes. “Nous ne voulons pas voir la faune mourir”, a déclaré à l’AFP Laura Scrimshaw, 47 ans.Mais selon Nicolas Tamic, adjoint au directeur du Cedre, un centre d’expertise international qui travaille pour l’UE, la fuite de kérosène est “impressionnante mais pas forcément hyper grave”.Le Stena Immaculate, appartenant à la société suédoise Stena Bulk, mesure 183 mètres de longueur et 32 mètres de largeur. Il transportait 220.000 barils de kérosène.La société néerlandaise Boskalis a été chargée des opérations de sauvetage du pétrolier, a-t-elle indiqué à l’agence de presse néerlandaise ANP.Le Solong était parti de Grangemouth, en Ecosse, pour se rendre à Rotterdam, aux Pays-Bas.bur-alm-adm-cla/mg

Un homme arrêté pour homicide involontaire après la collision en mer du Nord

Un homme a été arrêté pour “homicide involontaire par négligence grave” au lendemain de la collision au large de l’Angleterre entre un pétrolier et un cargo, toujours en feu mardi, dans laquelle un membre d’équipage du porte-conteneurs est présumé mort.Cet accident n’a pas provoqué “pour l’instant” de pollution observable, selon le gouvernement britannique.La collision s’est produite lundi matin au large du Yorkshire (nord-est de l’Angleterre) lorsque le pétrolier Stena Immaculate, affrété par l’armée américaine et au mouillage, a été percuté par le porte-conteneurs Solong, battant pavillon portugais, dans des circonstances encore inexpliquées.”Nous avons arrêté un homme de 59 ans soupçonné d’homicide involontaire par négligence grave en lien avec la collision”, a indiqué la police de Humberside (nord-est de l’Angleterre), qui l’a placé en garde à vue.La police n’a pas souhaité donner plus de détails sur son identité. Elle a précisé que cette interpellation était consécutive à la fin des opérations de recherches menées par les garde-côtes pour tenter de retrouver le membre d’équipage du cargo porté disparu et désormais présumé mort.Le secrétaire d’Etat britannique chargé du Transport maritime, Mike Kane, a déclaré à la mi-journée que l’incendie sur le pétrolier “semblait être éteint”.Les garde-côtes britanniques, qui ont déployé de nombreux navires dans le cadre des opérations de secours, ont eux indiqué que le “Solong est toujours en feu et l’incendie à bord du Stena Immaculate a fortement diminué”. La collision fait craindre une catastrophe écologique. Mais le propriétaire du cargo, le groupe allemand Ernst Russ, a indiqué que son porte-conteneurs ne transportait pas de cyanure de sodium, un gaz hautement inflammable et toxique au contact de l’eau, contredisant de premières informations.”En l’état actuel des choses, aucun signe de pollution venant des navires n’est observé pour l’instant”, a aussi déclaré Mike Kane devant le Parlement.Un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer a écarté mardi la piste criminelle, estimant qu’il n’y avait, à ce stade, “aucune raison de penser” qu’il s’agissait d’un acte de cette nature.- “Surgi de nulle part” -Le Solong “a surgi de nulle part”, a raconté à la BBC un membre d’équipage du pétrolier, qui bat pavillon américain.Au total, trente-six membres d’équipage ont été ramenés à terre sains et saufs.Des photos de l’AFP prises lors d’un survol en hélicoptère, montrent de la fumée s’échappant du Solong, tandis qu’un trou béant est visible sur le flanc du pétrolier, dont l’un des réservoirs contenant du kérosène a été brisé.Le cargo s’est éloigné du pétrolier, dérivant vers le sud, ont indiqué les garde-côtes britanniques.Le secrétaire d’Etat au Logement Matthew Pennycook a indiqué mardi à Times Radio que les autorités américaines et portugaises étaient en charge de l’enquête.”L’équipe de lutte contre la pollution et de sauvetage évalue la situation et élabore un plan prêt à être mis en oeuvre dès que la situation le permettra”, ont ajouté les garde-côtes.”Le ministère de l’Environnement a confirmé que la qualité de l’air au niveau du sol est actuellement dans les limites normales pour les conditions météorologiques”, précisent les garde-côtes.Lundi, l’ONG Greenpeace s’était dite “extrêmement préoccupée” par “les “multiples risques toxiques que ces produits chimiques pourraient poser à la vie marine”.”Le kérosène qui a pénétré dans l’eau à proximité d’une zone de reproduction des marsouins est toxique pour les poissons et autres créatures marines”, a déclaré Paul Johnston, scientifique aux laboratoires de recherche de Greenpeace à l’université d’Exeter.Des habitants de Grimsby rencontrés par l’AFP ont fait part de leurs craintes. “Nous ne voulons pas voir la faune mourir”, a déclaré à l’AFP Laura Scrimshaw, 47 ans.Mais selon Nicolas Tamic, adjoint au directeur du Cedre, un centre d’expertise international qui travaille pour l’UE, la fuite de kérosène est “impressionnante mais pas forcément hyper grave”.Le Stena Immaculate, appartenant à la société suédoise Stena Bulk, mesure 183 mètres de longueur et 32 mètres de largeur. Il transportait 220.000 barils de kérosène.La société néerlandaise Boskalis a été chargée des opérations de sauvetage du pétrolier, a-t-elle indiqué à l’agence de presse néerlandaise ANP.Le Solong était parti de Grangemouth, en Ecosse, pour se rendre à Rotterdam, aux Pays-Bas.bur-alm-adm-cla/mg

Trump doubles down on Canada trade war with major tariff hike

US President Donald Trump announced sharply higher tariffs on Canadian steel and aluminum Tuesday, while threatening to “shut down” its auto industry and saying the best way to end the trade war was for Washington’s ally to be absorbed into the United States.Trump’s shock new threats came hours before a midnight deadline for ramping up the Republican’s increasingly global trade offensive with levies on both metals.On his Truth Social platform, Trump said he would double planned 25-percent tariffs on steel and aluminum to 50 percent for imports of the metals from Canada.A 25-percent levy is still due to kick in Wednesday for US trading partners, hitting Brazil, Mexico, the United Arab Emirates and other countries.The upcoming tariffs, which currently allow for no exceptions, threaten to affect everything from electronics to vehicles and construction equipment — and have manufacturers scrambling to find cost-effective domestic suppliers.The country facing the most aggressive action is Canada, historically one of the United States’ closest allies and top trading partners.Ottawa is locked in an extraordinarily bitter war of words with the Republican, facing constant threats over its sovereignty.Canada’s incoming prime minister Mark Carney struck a defiant note Sunday, saying Canadians are “always ready” for a fight if one is needed.A Canadian government source told AFP Tuesday that Ottawa will “have to respond” in kind if Trump hiked tariffs further on its goods.Canada supplies half of US aluminum imports and 20 percent of US steel imports, noted industry consultant EY-Parthenon.- Electricity emergency? -Trump said his supercharged tariffs were in response to Canadian province Ontario’s 25-percent surcharge on electricity exports to three US states.Trump said he would announce an electricity national emergency in the area hit by the price increases.He also ramped up threats, warning that if what he called “egregious” Canadian tariffs are not dropped, he would boost tariffs on cars from April 2.This would “essentially, permanently shut down the automobile manufacturing business in Canada,” he said.Trump has vowed reciprocal levies as soon as April 2 to remedy trade practices Washington deems unfair.Reacting to Trump’s announcement on MSNBC, Ontario Premier Doug Ford said the US president made “an unprovoked attack on our country, on families, on jobs,” promising an appropriate response.In his social media post Tuesday, Trump said the “only thing that makes sense” is for Canada to join the United States as a 51st state.”This would make all Tariffs, and everything else, totally disappear,” Trump said.- Costs and opportunities -Former US Treasury Secretary Larry Summers said on X that Trump’s tariff threats on Canada would be “a self-inflicted wound to the US economy that we cannot afford, at a moment when recession risks are rising.”But if some companies were bracing for a damaging period of higher production costs, others sensed an opportunity.Drew Greenblatt, owner of Baltimore-based metal product manufacturer Marlin Steel, said incoming levies on imported steel have already boosted his new orders.”We only use American steel, so we’re thrilled with the tariffs,” he told AFP, adding that these helped him gain an edge over a competitor that was using Chinese metal imports.For Robert Actis, whose firm makes stucco netting used in construction, the expanded scope of incoming levies is a relief.Currently, a business like his imports wire for manufacturing, facing added tariff costs. But foreign-made finished products could enter the US market.With incoming levies covering a range of finished metal products too, Actis said this levels the playing field.But higher import costs will likely ripple through the economy.A major US maker of steel products warned American steel prices would surge to match the elevated costs of foreign goods.Supply constraints nudge prices up too, making items like nails, for example, more expensive as much of their cost is in original steel.Purchasers in industries like homebuilding would therefore end up spending more and could pass costs to consumers, making homes less affordable.

Rejets toxiques à Mourenx: Sanofi mis en examen pour une partie des faits

Une victoire d’étape en demi-teinte pour les plaignants: Sanofi a été mis en examen fin 2024 pour plusieurs infractions dans l’enquête sur les rejets toxiques de son usine à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), produisant le médicament Dépakine, mais échappe à ce stade au principal grief, la mise en danger d’autrui.Le parquet de Paris a confirmé l’information obtenue par l’AFP de source proche du dossier selon laquelle Sanofi a été mise en examen le 28 novembre pour un délit, obstacle à un contrôle administratif environnemental, et pour deux infractions contraventionnelles, exploitation irrégulière d’une installation ainsi que non-déclaration d’accident ou d’incident par l’exploitant d’une installation classée.Dans le détail, le groupe se voit ainsi reprocher, selon le parquet, de n’avoir, entre 2012 et 2018, pas respecté les limites d’émission du bromopropane, un composé organique volatil (COV) ou encore d’avoir tardé à informer les inspecteurs de l’environnement de ces rejets de bromopropane.Le groupe a en revanche été placé, à ce stade, sous le statut de témoin assisté pour l’infraction la plus lourde, mise en danger d’autrui, selon le parquet.Sollicité par l’AFP, Sanofi n’a pas réagi dans l’immédiat.L’association France Nature Environnement (FNE) avait révélé ces rejets toxiques hors normes en 2018 de bromopropane et de valproate de sodium, principe actif de la Dépakine, un médicament anti-épileptique accusé d’être à l’origine de troubles neuro-développementaux chez les enfants.”Si ces dépassements ont été possibles, c’est parce que Sanofi ne contrôlait pas ses trois colonnes (de l’usine), mais une seule. Jamais contrôlées, les deux autres ont envoyé ces quantités astronomiques de polluants dans l’air”, accusait l’association.L’usine avait été mise à l’arrêt immédiatement après les révélations de FNE, avant de reprendre sa production par étapes, sous contraintes environnementales et contrôles accrus. En juin 2020, la Fédération nationale des industries chimiques CGT, le Syndicat CGT des industries chimiques Sisteron et Mourenx et l’Union locale CGT de Mourenx, Bassin de Lacq-Orthez et environs avaient déposé une plainte avec constitution de partie civile pour obtenir la saisie d’un juge d’instruction du pôle santé publique du tribunal de Paris.L’information judiciaire avait été ouverte en août 2022.- “Troubles neurocomportementaux” -Lors de la révélation par l’AFP de l’ouverture de ces investigations, quelques mois plus tard, Sanofi avait indiqué que “le procédé de fabrication du valproate de sodium” générait “certaines émissions atmosphériques pour lesquelles aucun seuil n’était fixé jusqu’en 2018″.”C’est uniquement à partir de 2018 qu’un arrêté préfectoral a établi des seuils d’émissions de valproate de sodium”, ajoutait le groupe, indiquant qu’il avait “entrepris un large programme d’investissements sur son installation de Mourenx qui répond à toutes les prescriptions préfectorales en matière d’émissions”.”On peut démontrer que certains des riverains ont été contaminés par la Dépakine”, soutient mardi Me Charles Joseph-Oudin, avocat d’une riveraine partie civile et de l’Association des victimes de la Dépakine (Apesac).Une quinzaine de riverains sont en train de se constituer parties civiles dans ce dossier, selon le conseil.Il a déjà déposé plainte en novembre 2023 pour une mère de deux enfants “atteints de troubles neurocomportementaux” qui travaillait, lors de ses grossesses, “en face” de l’usine.En avril 2024, le tribunal administratif de Pau a contraint Sanofi à réaliser une étude des risques sanitaires sur la population autour du site de Mourenx.Cette mise en examen arrive dans un “contexte judiciaire qui devient très tendu pour les laboratoires Sanofi”, estime aussi Me Oudin.Dans une autre information judiciaire, ouverte en 2016 et portant sur le coeur du scandale de la Dépakine et ses impacts éventuels sur la santé, le groupe est mis en examen pour tromperie aggravée et blessures involontaires depuis 2020. En juin 2023, la Cour de cassation avait toutefois estimé prescrites un certain nombre de plaintes, un “fort affaiblissement” du dossier selon une source proche de celui-ci.Dans les procédures ouvertes à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam), “120 millions d’euros d’argent public ont déjà été engagés en lieu et place de Sanofi” pour près de 2.000 victimes, selon Me Oudin.Selon des estimations des autorités sanitaires françaises, la molécule serait responsable de malformations chez 2.150 à 4.100 enfants et de troubles neurodéveloppementaux chez 16.600 à 30.400 enfants.

Rejets toxiques à Mourenx: Sanofi mis en examen pour une partie des faits

Une victoire d’étape en demi-teinte pour les plaignants: Sanofi a été mis en examen fin 2024 pour plusieurs infractions dans l’enquête sur les rejets toxiques de son usine à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques), produisant le médicament Dépakine, mais échappe à ce stade au principal grief, la mise en danger d’autrui.Le parquet de Paris a confirmé l’information obtenue par l’AFP de source proche du dossier selon laquelle Sanofi a été mise en examen le 28 novembre pour un délit, obstacle à un contrôle administratif environnemental, et pour deux infractions contraventionnelles, exploitation irrégulière d’une installation ainsi que non-déclaration d’accident ou d’incident par l’exploitant d’une installation classée.Dans le détail, le groupe se voit ainsi reprocher, selon le parquet, de n’avoir, entre 2012 et 2018, pas respecté les limites d’émission du bromopropane, un composé organique volatil (COV) ou encore d’avoir tardé à informer les inspecteurs de l’environnement de ces rejets de bromopropane.Le groupe a en revanche été placé, à ce stade, sous le statut de témoin assisté pour l’infraction la plus lourde, mise en danger d’autrui, selon le parquet.Sollicité par l’AFP, Sanofi n’a pas réagi dans l’immédiat.L’association France Nature Environnement (FNE) avait révélé ces rejets toxiques hors normes en 2018 de bromopropane et de valproate de sodium, principe actif de la Dépakine, un médicament anti-épileptique accusé d’être à l’origine de troubles neuro-développementaux chez les enfants.”Si ces dépassements ont été possibles, c’est parce que Sanofi ne contrôlait pas ses trois colonnes (de l’usine), mais une seule. Jamais contrôlées, les deux autres ont envoyé ces quantités astronomiques de polluants dans l’air”, accusait l’association.L’usine avait été mise à l’arrêt immédiatement après les révélations de FNE, avant de reprendre sa production par étapes, sous contraintes environnementales et contrôles accrus. En juin 2020, la Fédération nationale des industries chimiques CGT, le Syndicat CGT des industries chimiques Sisteron et Mourenx et l’Union locale CGT de Mourenx, Bassin de Lacq-Orthez et environs avaient déposé une plainte avec constitution de partie civile pour obtenir la saisie d’un juge d’instruction du pôle santé publique du tribunal de Paris.L’information judiciaire avait été ouverte en août 2022.- “Troubles neurocomportementaux” -Lors de la révélation par l’AFP de l’ouverture de ces investigations, quelques mois plus tard, Sanofi avait indiqué que “le procédé de fabrication du valproate de sodium” générait “certaines émissions atmosphériques pour lesquelles aucun seuil n’était fixé jusqu’en 2018″.”C’est uniquement à partir de 2018 qu’un arrêté préfectoral a établi des seuils d’émissions de valproate de sodium”, ajoutait le groupe, indiquant qu’il avait “entrepris un large programme d’investissements sur son installation de Mourenx qui répond à toutes les prescriptions préfectorales en matière d’émissions”.”On peut démontrer que certains des riverains ont été contaminés par la Dépakine”, soutient mardi Me Charles Joseph-Oudin, avocat d’une riveraine partie civile et de l’Association des victimes de la Dépakine (Apesac).Une quinzaine de riverains sont en train de se constituer parties civiles dans ce dossier, selon le conseil.Il a déjà déposé plainte en novembre 2023 pour une mère de deux enfants “atteints de troubles neurocomportementaux” qui travaillait, lors de ses grossesses, “en face” de l’usine.En avril 2024, le tribunal administratif de Pau a contraint Sanofi à réaliser une étude des risques sanitaires sur la population autour du site de Mourenx.Cette mise en examen arrive dans un “contexte judiciaire qui devient très tendu pour les laboratoires Sanofi”, estime aussi Me Oudin.Dans une autre information judiciaire, ouverte en 2016 et portant sur le coeur du scandale de la Dépakine et ses impacts éventuels sur la santé, le groupe est mis en examen pour tromperie aggravée et blessures involontaires depuis 2020. En juin 2023, la Cour de cassation avait toutefois estimé prescrites un certain nombre de plaintes, un “fort affaiblissement” du dossier selon une source proche de celui-ci.Dans les procédures ouvertes à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam), “120 millions d’euros d’argent public ont déjà été engagés en lieu et place de Sanofi” pour près de 2.000 victimes, selon Me Oudin.Selon des estimations des autorités sanitaires françaises, la molécule serait responsable de malformations chez 2.150 à 4.100 enfants et de troubles neurodéveloppementaux chez 16.600 à 30.400 enfants.

Seize ans de réclusion pour trois jeunes dealers toulousains condamnés pour le meurtre de leur fournisseur

Trois jeunes trafiquants de drogue toulousains, issus de milieux favorisés, ont été condamnés mardi à 16 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de leur fournisseur dont le corps avait été retrouvé calciné au printemps 2021.L’avocate générale Lisa Bergereau avait requis une peine de 20 ans.Âgés de 18 et 20 ans au moment des faits, les trois jeunes hommes ont reconnu les faits mais assuré que le meurtre n’était pas prémédité, qu’ils avaient paniqué et que le coup de feu était parti accidentellement.Peu avant 20H00, le 18 avril 2021, Tony Fresneau, le pourvoyeur habituel des trois accusés, surnommé La Dose, est enlevé en plein centre de Toulouse, puis tué d’une balle dans la tête à l’arrière de la Peugeot 308 de l’un d’eux.Une heure plus tard, la voiture est abandonnée en feu, le cadavre à l’intérieur, en rase campagne, près du village de Clermont-le-Fort, à 20 minutes de Toulouse. – “Décision humaine” -Dans son réquisitoire, l’avocate générale avait estimé que ce jour-là, “tous les ingrédients (étaient) réunis pour ce que ça se passe mal: consommation de cannabis toute la journée, une arme chargée”, “l’orgueil démesuré” de dealers s’estimant victimes d’une escroquerie et une “naïveté mortifère”.Addiction au cannabis, personnalités fragiles, en échec scolaire: psychiatres et psychologues ont décrit des jeunes en perte de repères. Les parents (une institutrice, une avocate, un professeur, un commercial, une cadre de l’aéronautique) semblent désarmés ou sont absents.En détention préventive depuis près de quatre ans, les trois accusés, aux allures d’adolescents, sont restés impassibles à l’énoncé du verdict.Pour Pierre Dunac, un des avocats de la défense, “c’est une décision à la mesure des faits. Pas tout à fait à la mesure de leur jeunesse et de leur immaturité”. “Mon client avait 18 ans, il a été dépassé par une situation qu’il n’a pas maîtrisée. C’est une décision humaine, dont mon client ne relèvera pas appel”, a réagi Alexandre Martin, avocat du plus jeune des accusés, celui qui a tiré.Pour la partie civile, Marie-Hélène Pibouleau, avocate de la compagne de la victime, estime que la cour d’assises a tenu compte de la jeunesse des accusés. “Les jurés n’ont pas voulu obérer leur avenir. Seize ans, c’est une décision juste. Ils sont jeunes, ils ont le temps de réfléchir à l’atrocité qu’ils ont commise”.Niant toute préméditation, les condamnés ont affirmé avoir seulement voulu faire peur à Tony Fresneau, surnommé La Dose, avec un fusil à canon scié, récupérer leur argent ou de la drogue, pour se venger d’une vente de kétamine jugée frauduleuse.- “Fragilité” -Lors de leurs plaidoiries, les avocats de la défense ont insisté sur la “fragilité” des accusés, les qualifiant de “gamins”, “gosses” ou “enfants”, qui ont tué “par accident”.Pour l’avocat des parents de Tony Fresneau, la préméditation, que la cour n’a pas retenue, était établie.”Tout était planifié. Pas un faux pas”, avait martelé Brice Zanin, en regardant les trois jeunes dealers.”Et on vient vous dire qu’on s’est laissé dépasser, que ce n’était pas prévu. Ça permet de se retrancher dans le +ce n’est pas tout à fait moi+”, avait-il plaidé lundi, précisant que la victime, qui avait une clientèle “haut de gamme”, dont des personnalités et notables de la ville.Outre la peine de réclusion, la cour d’assises de Haute-Garonne a condamné les trois accusés à une obligation de suivi socio-judiciaire pendant cinq ans, ainsi qu’à une obligation de travail et de formation.

A Jeddah, l’Ukraine et les Etats-Unis discutent d’un cessez-le-feu partiel avec la Russie

L’Ukraine a affirmé que les discussions mardi avec les Etats-Unis en Arabie saoudite avaient débuté de manière “très constructive”, proposant un cessez-le-feu partiel avec la Russie après un peu plus de trois ans de guerre.Cette rencontre se tient quelques heures après la plus importante attaque de drone menée par Kiev contre Moscou depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, et le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiga, participent à cette réunion à Jeddah, au bord de la mer Rouge, mais pas la Russie.La première session a duré un peu plus de trois heures. Les discussions ont repris dans l’après-midi et interviennent au moment où le président américain, Donald Trump, fait pression sur l’Ukraine pour mettre fin à la guerre.”Les négociations se déroulent normalement, beaucoup de questions ont été abordées”, a déclaré à l’AFP un responsable ukrainien à Kiev, sous couvert d’anonymat.Lors d’une scène inouïe le 28 février devant les caméras dans le Bureau ovale, M. Trump, son vice-président et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont eu un échange très tendu, élevant la voix et se coupant la parole plusieurs fois.Washington a depuis suspendu son aide militaire à Kiev et son partage de renseignements, conséquence fracassante de la transformation des relations entre les Etats-Unis et l’Ukraine depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.- “Prêts à tout” -Kiev espère que son offre de cessez-le-feu partiel convaincra les Etats-Unis de rétablir leur aide.”Nous sommes prêts à tout faire pour parvenir à la paix”, a déclaré le chef du bureau présidentiel ukrainien, Andriï Iermak, à des journalistes en entrant dans la salle des négociations à Jeddah, ajoutant que la réunion avait débuté “de façon très constructive”.Dans ce contexte, l’Ukraine a affirmé que son attaque massive menée avec des centaines de drones, qui a visé en particulier Moscou et sa région, à plus de 400 kilomètres de la frontière ukrainienne, devrait “inciter” le président russe, Vladimir Poutine, à accepter une trêve aérienne.L’attaque a fait trois morts, selon les autorités municipales. Le Kremlin a accusé Kiev de frapper “des infrastructures sociales, des immeubles d’habitation”. Selon Moscou, 343 drones ont été abattus au cours de cette attaque qui a également visé la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine.En Ukraine, des bombardements russes ont fait six morts mardi dans la région de Donetsk, dans l’est du pays, a annoncé son gouverneur.Interrogé sur les négociations en Arabie saoudite, le Kremlin a estimé que c’était à l’Ukraine de montrer qu’elle était prête à faire la paix. “Ce que nous (en) attendons n’a pas d’importance”, a sèchement déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Les négociateurs ukrainiens sont arrivés à Jeddah avec une proposition de “trêve dans les airs” et “en mer” avec Moscou, avait indiqué lundi à l’AFP un haut responsable ukrainien sous couvert d’anonymat.Arrivé lundi dans la ville saoudienne, M. Rubio avait dit avoir bon espoir que la suspension de l’aide militaire américaine à Kiev soit résolue. Il a aussi jugé prometteuse l’idée d’un cessez-le-feu partiel.M. Rubio a dit ne pas s’attendre à être assis dans une pièce à Jeddah avec les Ukrainiens “en train de dessiner des lignes sur une carte” en vue d’un accord final, et ajouté qu’il rapporterait les idées discutées à la Russie.- Possible médiation -Le président Zelensky, arrivé lui aussi lundi à Jeddah, a rencontré le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.M. Zelensky a assuré aborder les discussions de mardi de manière “absolument constructive”, estimant que le royaume apportait “une plateforme très importante pour la diplomatie”.Selon la présidence ukrainienne, leur entretien a porté sur “une possible médiation de l’Arabie saoudite pour la libération de prisonniers militaires et civils et le retour d’enfants déportés”, ainsi que sur les garanties de sécurité réclamées par Kiev.M. Zelensky avait quitté la Maison Blanche en février sans signer comme prévu un accord sur les minerais.Le président ukrainien s’est dit toujours prêt à le signer, même si Marco Rubio a affirmé que les discussions de Jeddah ne se concentreraient pas sur ce texte.Bien que le président américain ait multiplié les piques contre Volodymyr Zelensky, accusé d’être un “dictateur” ou de n’être pas assez reconnaissant envers Washington, le ton semble s’être apaisé.Donald Trump, qui a amorcé en parallèle un spectaculaire rapprochement avec la Russie, a estimé que son homologue ukrainien était prêt à négocier, et a même menacé Moscou de nouvelles sanctions.Les pourparlers ont lieu à l’heure où Kiev est à la peine sur le front. Durant le weekend, la Russie a revendiqué d’importantes avancées dans la région de Koursk et même une poussée dans la région ukrainienne de Soumy, une première depuis 2022.

A Jeddah, l’Ukraine et les Etats-Unis discutent d’un cessez-le-feu partiel avec la Russie

L’Ukraine a affirmé que les discussions mardi avec les Etats-Unis en Arabie saoudite avaient débuté de manière “très constructive”, proposant un cessez-le-feu partiel avec la Russie après un peu plus de trois ans de guerre.Cette rencontre se tient quelques heures après la plus importante attaque de drone menée par Kiev contre Moscou depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, et le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriy Sybiga, participent à cette réunion à Jeddah, au bord de la mer Rouge, mais pas la Russie.La première session a duré un peu plus de trois heures. Les discussions ont repris dans l’après-midi et interviennent au moment où le président américain, Donald Trump, fait pression sur l’Ukraine pour mettre fin à la guerre.”Les négociations se déroulent normalement, beaucoup de questions ont été abordées”, a déclaré à l’AFP un responsable ukrainien à Kiev, sous couvert d’anonymat.Lors d’une scène inouïe le 28 février devant les caméras dans le Bureau ovale, M. Trump, son vice-président et le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, ont eu un échange très tendu, élevant la voix et se coupant la parole plusieurs fois.Washington a depuis suspendu son aide militaire à Kiev et son partage de renseignements, conséquence fracassante de la transformation des relations entre les Etats-Unis et l’Ukraine depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier.- “Prêts à tout” -Kiev espère que son offre de cessez-le-feu partiel convaincra les Etats-Unis de rétablir leur aide.”Nous sommes prêts à tout faire pour parvenir à la paix”, a déclaré le chef du bureau présidentiel ukrainien, Andriï Iermak, à des journalistes en entrant dans la salle des négociations à Jeddah, ajoutant que la réunion avait débuté “de façon très constructive”.Dans ce contexte, l’Ukraine a affirmé que son attaque massive menée avec des centaines de drones, qui a visé en particulier Moscou et sa région, à plus de 400 kilomètres de la frontière ukrainienne, devrait “inciter” le président russe, Vladimir Poutine, à accepter une trêve aérienne.L’attaque a fait trois morts, selon les autorités municipales. Le Kremlin a accusé Kiev de frapper “des infrastructures sociales, des immeubles d’habitation”. Selon Moscou, 343 drones ont été abattus au cours de cette attaque qui a également visé la région de Koursk, frontalière de l’Ukraine.En Ukraine, des bombardements russes ont fait six morts mardi dans la région de Donetsk, dans l’est du pays, a annoncé son gouverneur.Interrogé sur les négociations en Arabie saoudite, le Kremlin a estimé que c’était à l’Ukraine de montrer qu’elle était prête à faire la paix. “Ce que nous (en) attendons n’a pas d’importance”, a sèchement déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.Les négociateurs ukrainiens sont arrivés à Jeddah avec une proposition de “trêve dans les airs” et “en mer” avec Moscou, avait indiqué lundi à l’AFP un haut responsable ukrainien sous couvert d’anonymat.Arrivé lundi dans la ville saoudienne, M. Rubio avait dit avoir bon espoir que la suspension de l’aide militaire américaine à Kiev soit résolue. Il a aussi jugé prometteuse l’idée d’un cessez-le-feu partiel.M. Rubio a dit ne pas s’attendre à être assis dans une pièce à Jeddah avec les Ukrainiens “en train de dessiner des lignes sur une carte” en vue d’un accord final, et ajouté qu’il rapporterait les idées discutées à la Russie.- Possible médiation -Le président Zelensky, arrivé lui aussi lundi à Jeddah, a rencontré le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.M. Zelensky a assuré aborder les discussions de mardi de manière “absolument constructive”, estimant que le royaume apportait “une plateforme très importante pour la diplomatie”.Selon la présidence ukrainienne, leur entretien a porté sur “une possible médiation de l’Arabie saoudite pour la libération de prisonniers militaires et civils et le retour d’enfants déportés”, ainsi que sur les garanties de sécurité réclamées par Kiev.M. Zelensky avait quitté la Maison Blanche en février sans signer comme prévu un accord sur les minerais.Le président ukrainien s’est dit toujours prêt à le signer, même si Marco Rubio a affirmé que les discussions de Jeddah ne se concentreraient pas sur ce texte.Bien que le président américain ait multiplié les piques contre Volodymyr Zelensky, accusé d’être un “dictateur” ou de n’être pas assez reconnaissant envers Washington, le ton semble s’être apaisé.Donald Trump, qui a amorcé en parallèle un spectaculaire rapprochement avec la Russie, a estimé que son homologue ukrainien était prêt à négocier, et a même menacé Moscou de nouvelles sanctions.Les pourparlers ont lieu à l’heure où Kiev est à la peine sur le front. Durant le weekend, la Russie a revendiqué d’importantes avancées dans la région de Koursk et même une poussée dans la région ukrainienne de Soumy, une première depuis 2022.