A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Indonésie: le bilan des inondations à Bali et Florès grimpe à 19 morts

Le bilan des inondations qui frappent les îles indonésiennes touristiques de Bali et Florès est passé à 19 morts, ont indiqué jeudi les services de secours qui ont également fait état de cinq personnes portées disparues.Un précédent bilan établi mercredi soir faisait état de 13 morts.Des pluies torrentielles qui ont commencé mardi soir ont provoqué des inondations et glissements de terrain dans sept districts de Bali, a indiqué le porte-parole de l’agence de gestion des catastrophes, Abdul Muhari, dans un communiqué.A Bali, le bilan est passé de 9 à 14 morts et deux disparus, a-t-il ajouté, sans mentionner la présence d’étrangers parmi les victimes.Au total, plus de 500 personnes ont été évacuées vers des installations publiques converties en abris temporaires, dont des écoles, mosquées ou bâtiments municipaux.”Les agents continuent de mener des interventions d’urgence, comme la recherche de victimes et la gestion des inondations et des glissements de terrain”, a déclaré M. Abdul.Les intempéries ont également touché l’île de Florès, située à environ 800 km à l’est de Bali, dans la province de Nusa Tenggara Est, isolant 18 villages alors que l’accès routier et les services de télécommunications ont été coupés.Sur cette île, point de départ vers l’île de Komodo depuis la ville de Labuan Bajo, le bilan est monté à 5 morts après la découverte jeudi du corps d’un enfant, a indiqué le chef de l’agence de secours Tahur Rahman.Trois personnes sont également portées disparues sur l’île, dans le district de Nagekeo. Les conditions météorologiques se sont améliorées à Bali, ont constaté jeudi des journalistes de l’AFP sur place. Mais l’Agence indonésienne de météorologie, de climatologie et de géophysique (BMKG) a indiqué cette semaine que des pluies modérées pourraient reprendre dans des provinces comme Bali entre vendredi et lundi prochain.L’Indonésie est sujette aux crues soudaines et aux glissements de terrain pendant la saison des pluies, généralement de novembre à avril. De fortes précipitations peuvent également se produire en dehors de cette période.Le changement climatique a également accru l’intensité des tempêtes, entraînant des pluies plus abondantes, des crues soudaines et des rafales plus violentes.En mars, des inondations et des glissements de terrain sur l’île de Java, consécutifs à de fortes pluies, nt fait trois morts et cinq disparus.En janvier, au moins 25 personnes sont mortes en raison des intempérioes dans le centre de Java.Pour l’ONG 350.org, qui milite pour le développement des énergies renouvelables, les récentes inondations à Bali et Florès rappellent que la crise climatique est une “menace urgente” qui exige une action de la part des dirigeants mondiaux, y compris de la part du président indonésien Prabowo Subianto.”Nous exhortons le président Prabowo à veiller à ce que l’Indonésie ait un objectif ambitieux de réduction des émissions et un plan concret pour passer à 100% d’énergies renouvelables”, a déclaré Suriadi Darmoko, un responsable de 350.org, dans un communiqué.Très gros producteur et consommateur de charbon, l’Indonésie s’est engagée à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, avec la fermeture de centrales électriques au charbon et le développement des énergies renouvelables, dont le nucléaire.

New York marks 9/11 attacks against divided backdrop

New York on Thursday marked the devastating attacks of September 11, 2001, 24 years after the plane hijackings that claimed almost 3,000 lives and forever changed the United States.Memorial events were held at Ground Zero in Manhattan where the World Trade Center’s twin towers were destroyed in coordinated attacks that also saw a jetliner crashed into the Pentagon in Washington.Another jet, Flight 93, crashed into the Pennsylvania countryside when passengers overran the hijacker and took control of the aircraft.This year’s gathering takes place against a febrile atmosphere following the killing of conservative political activist Charlie Kirk in Utah.Vice President JD Vance had been due to attend events in New York but will reportedly travel to Utah in the wake of the killing.Kirk — a close ally of President Donald Trump — was shot in the neck while speaking at an event at Utah Valley University on Wednesday.The United States has faced a rash of political violence in recent months, with the killing of Kirk following the targeted killing of a Democratic Minnesota lawmaker and her husband and the firebombing of a Democratic governor’s residence.New York is in the grip of a divisive mayoral election campaign in which socialist Democratic candidate Zohran Mamdani is facing off against former governor Andrew Cuomo and sitting mayor Eric Adams.New Yorkers go to the polls on November 4.Adams attended the ceremony Thursday alongside former mayor Rudy Giuliani who led the city through the tragedy.Trump has repeatedly attacked Mamdani, a Muslim and naturalized US citizen, calling him a “communist lunatic,” while one Republican lawmaker has called for Mamdani to be deported. Mamdani holds a 22 point lead in the race, according to the latest polling from The New York Times and Siena.”It was this horrific day that was also for many New Yorkers the moment at which they were marked an ‘other,'” Mamdani told The New York Times, describing the surge in Islamophobic attacks that followed 9/11.New York marked a citywide moment of silence at 8:46 a.m. (1246 GMT), the time that hijacked Flight 11 struck the North Tower of the World Trade Center.Places of worship across the city then sounded their bells to mark the impact as families of the victims read the names of those killed at ground zero. The official death toll was 2,977 including the passengers and crew of the four hijacked planes, victims in the twin towers, firefighters, and personnel at the Pentagon. The death toll excludes the 19 Al-Qaeda hijackers. 

New York commémore le 11-Septembre, sur fond de joute électorale

New York commémore jeudi les attentats du 11-Septembre 2001, un anniversaire grave et habituellement consensuel marqué cette année par la fratricide campagne qui oppose plusieurs démocrates pour la mairie.A Ground Zero, là où se dressaient autrefois les tours jumelles du World Trade Center, des proches des quelque 3.000 victimes du drame ont commencé à participer à la longue cérémonie de lecture des noms de tous les morts, comme désormais à chaque anniversaire.Dès le crépuscule, deux faisceaux de lumière s’élèveront dans le ciel pour symboliser les tours jumelles, illuminant le sud de Manhattan jusqu’à l’aube. Des concerts gratuits se tiendront dans divers espaces publics, des cérémonies dans les casernes de pompiers – 39 d’entre eux ont encore perdu la vie en un an des suites de maladies liées au drame.Donald Trump n’a pas prévu de participer aux cérémonies à New York mais sera présent le soir à un match de baseball au Yankee Stadium. Son vice-président JD Vance a annulé sa venue à Ground Zero pour se rendre dans l’Utah, afin d’y rencontrer la famille de Charlie Kirk, influenceur conservateur assassiné mercredi.En début de matinée, plusieurs candidats à la mairie de New York ont pris place parmi les officiels présents au premières célébrations aux côtés notamment de Rudy Giuliani, qui dirigeait la ville pendant les attentats, le torse ceint d’un corset – il a récemment été blessé dans un grave accident de la circulation.La cérémonie est l’occasion d’une courte trêve dans l’âpre bataille en cours pour la mairie. Dernier coup en date : lors d’un évènement organisé près du site des attentats, l’ex-gouverneur démocrate Andrew Cuomo, qui concourt en indépendant, a associé son principal rival Zohran Mamdani – qui lui est investi par leur parti – à un streamer star de la gauche radicale, Hasan Piker, lequel avait déclaré en 2019 que “les Etats-Unis ont mérité le 11-Septembre”.- Le maire Adams en grande difficulté -Donné largement en tête par les sondages, élu au conseil municipal de New York, musulman de 33 ans issu d’une famille indo-américaine et “socialiste” revendiqué, avait passé en avril trois heures à discuter en direct avec l’influenceur aux 3 millions de followers sur Twitch, échangeant beignets et accolades.Peu importe qu’Hasan Piker soit revenu sur son affirmation de 2019 et ait regretté ses propos : pour l’équipe Cuomo cette proximité est une “honte” et constitue  la preuve que “Mamdani ne mérite pas d’être maire”, selon les mots d’une partisane de l’ancien gouverneur de 67 ans présente à ses côtés lors de l’évènement.”Andrew Cuomo sait exactement ce qu’il fait. Il tient une conférence de presse pour suggérer que Zohran Mamdani – qui est sur le point de devenir le premier maire musulman de New York – a d’une manière ou d’une autre soutenu le 11-Septembre. C’est infâme, c’est dangereux, et c’est délibéré”, a réagi l’équipe de campagne du jeune candidat.Jusqu’à présent, les attaques contre Zohran Mamdani n’ont pas érodé sa position dans les sondages : 46% d’intentions de vote, contre 24% pour Andrew Cuomo et 15% pour le Républicain Curtis Silwa, selon une récente enquête de l’université Siena pour le New York Times.Le maire sortant Eric Adams, un démocrate aux prises avec des accusations de corruption, est désormais dans les limbes, crédité de moins de 10% des votes.Plusieurs médias ont fait état de tractations entre lui et l’administration Trump pour un éventuel poste en échange d’un retrait de la course. Ce que l’intéressé a jusqu’à présent démenti, mais qui rebattrait singulièrement les cartes.Le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont été la cible de quatre attentats-suicides coordonnés, perpétrés par 19 membres du groupe islamiste Al-Qaïda, dirigé par Oussama ben Laden.A New-York, deux avions de ligne détournés se sont écrasés volontairement contre les tours jumelles du World Trade Center, provoquant leur effondrement en moins de deux heures et la mort de milliers de personnes.

New York commémore le 11-Septembre, sur fond de joute électorale

New York commémore jeudi les attentats du 11-Septembre 2001, un anniversaire grave et habituellement consensuel marqué cette année par la fratricide campagne qui oppose plusieurs démocrates pour la mairie.A Ground Zero, là où se dressaient autrefois les tours jumelles du World Trade Center, des proches des quelque 3.000 victimes du drame ont commencé à participer à la longue cérémonie de lecture des noms de tous les morts, comme désormais à chaque anniversaire.Dès le crépuscule, deux faisceaux de lumière s’élèveront dans le ciel pour symboliser les tours jumelles, illuminant le sud de Manhattan jusqu’à l’aube. Des concerts gratuits se tiendront dans divers espaces publics, des cérémonies dans les casernes de pompiers – 39 d’entre eux ont encore perdu la vie en un an des suites de maladies liées au drame.Donald Trump n’a pas prévu de participer aux cérémonies à New York mais sera présent le soir à un match de baseball au Yankee Stadium. Son vice-président JD Vance a annulé sa venue à Ground Zero pour se rendre dans l’Utah, afin d’y rencontrer la famille de Charlie Kirk, influenceur conservateur assassiné mercredi.En début de matinée, plusieurs candidats à la mairie de New York ont pris place parmi les officiels présents au premières célébrations aux côtés notamment de Rudy Giuliani, qui dirigeait la ville pendant les attentats, le torse ceint d’un corset – il a récemment été blessé dans un grave accident de la circulation.La cérémonie est l’occasion d’une courte trêve dans l’âpre bataille en cours pour la mairie. Dernier coup en date : lors d’un évènement organisé près du site des attentats, l’ex-gouverneur démocrate Andrew Cuomo, qui concourt en indépendant, a associé son principal rival Zohran Mamdani – qui lui est investi par leur parti – à un streamer star de la gauche radicale, Hasan Piker, lequel avait déclaré en 2019 que “les Etats-Unis ont mérité le 11-Septembre”.- Le maire Adams en grande difficulté -Donné largement en tête par les sondages, élu au conseil municipal de New York, musulman de 33 ans issu d’une famille indo-américaine et “socialiste” revendiqué, avait passé en avril trois heures à discuter en direct avec l’influenceur aux 3 millions de followers sur Twitch, échangeant beignets et accolades.Peu importe qu’Hasan Piker soit revenu sur son affirmation de 2019 et ait regretté ses propos : pour l’équipe Cuomo cette proximité est une “honte” et constitue  la preuve que “Mamdani ne mérite pas d’être maire”, selon les mots d’une partisane de l’ancien gouverneur de 67 ans présente à ses côtés lors de l’évènement.”Andrew Cuomo sait exactement ce qu’il fait. Il tient une conférence de presse pour suggérer que Zohran Mamdani – qui est sur le point de devenir le premier maire musulman de New York – a d’une manière ou d’une autre soutenu le 11-Septembre. C’est infâme, c’est dangereux, et c’est délibéré”, a réagi l’équipe de campagne du jeune candidat.Jusqu’à présent, les attaques contre Zohran Mamdani n’ont pas érodé sa position dans les sondages : 46% d’intentions de vote, contre 24% pour Andrew Cuomo et 15% pour le Républicain Curtis Silwa, selon une récente enquête de l’université Siena pour le New York Times.Le maire sortant Eric Adams, un démocrate aux prises avec des accusations de corruption, est désormais dans les limbes, crédité de moins de 10% des votes.Plusieurs médias ont fait état de tractations entre lui et l’administration Trump pour un éventuel poste en échange d’un retrait de la course. Ce que l’intéressé a jusqu’à présent démenti, mais qui rebattrait singulièrement les cartes.Le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont été la cible de quatre attentats-suicides coordonnés, perpétrés par 19 membres du groupe islamiste Al-Qaïda, dirigé par Oussama ben Laden.A New-York, deux avions de ligne détournés se sont écrasés volontairement contre les tours jumelles du World Trade Center, provoquant leur effondrement en moins de deux heures et la mort de milliers de personnes.

La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Un “océan de contenus néfastes”, de la violence “sous toutes ses formes” : la commission d’enquête parlementaire sur TikTok préconise jeudi d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans pour tenter d’endiguer un “piège algorithmique” dangereux pour les plus jeunes.Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait “de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans”, les réseaux sociaux, “ce n’est pas anodin”, a résumé auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire.Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, des responsables de réseaux sociaux et des influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, dont le design “a été copié par d’autres réseaux sociaux”, a rappelé Mme Miller.En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, les députés ont constaté “un océan de contenus néfastes”, mêlant des vidéos de “promotion du suicide, d’automutilation” et “une exposition à la violence sous toutes ses formes”, dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives, a-t-elle détaillé lors d’une conférence de presse.Pour le président de la commission d’enquête, Arthur Delaporte (PS), “TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs”. Le député a saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles “infractions de nature pénale” et également pour “parjure” des dirigeants de l’application.Dans une réaction à l’AFP, TikTok a “catégoriquement” rejeté jeudi “la présentation trompeuse” de la commission, “qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société”. – “Soulagement” -L’avocate Laure Boutron-Marmion, fondatrice du collectif Algos Victima qui représente plusieurs familles ayant assigné TikTok en justice fin 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide, a elle “salué” l’initiative.”C’est compliqué pour nous, parents, de modérer tout ça”, a expliqué à l’AFP Géraldine, 52 ans, qui fait partie des plaignants et souhaite rester anonyme.En février 2024, cette mère de famille a perdu sa fille, Pénélope, qui s’est suicidée à l’âge de 18 ans.Après son décès, elle avait découvert les vidéos de scarification que sa fille publiait et consultait sur TikTok.”Ce n’est pas TikTok qui a tué notre fille, parce que de toute façon, elle n’allait pas bien”, explique Géraldine à l’AFP, mais le réseau a “enfoncé” sa fille dans son mal-être.”C’est un soulagement pour les parents de se rendre compte qu’ils ne sont plus seuls à lutter contre ces phénomènes envahissants dans leur foyer”, a commenté Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance. TikTok assure pourtant mener “une politique exigeante en matière de sécurité et de protection de ses utilisateurs” avec “plus de 70 fonctionnalités et paramètres spécifiquement” conçus pour veiller au bien-être des adolescents et des familles, a ajouté le porte-parole de TikTok. Néanmoins, pour Laure Miller, l’application provoque aussi chez les mineurs: perte de l’attention et de la concentration, perturbation du sommeil ou problèmes d’estime de soi, en particulier pour les adolescentes.  – Proposition de loi  -Pour y remédier, le rapport propose l’instauration d’un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans, rendant les réseaux sociaux inaccessibles de 22H00 à 08H00, ainsi qu’une vaste campagne d’information sur leurs risques, suivie de la création d’un “délit de négligence numérique” pour “les parents irresponsables”. L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans est un cheval de bataille du président Emmanuel Macron.De récentes lignes directrices de la Commission européenne ont “ouvert la porte à une réglementation nationale”, dont “la clé est la mise en place d’un dispositif de vérification de l’âge à l’inscription”, selon Laure Miller.La France fait partie des pays testeront au printemps un outil européen de vérification de l’âge “labellisé et fiable”, a-t-elle souligné jeudi. Les députés de la commission souhaitent désormais porter “rapidement” une proposition de loi “transpartisane”, espérant qu’elle obtiendra un large soutien “quels que soient les gouvernements qui arrivent”. “La France peut être un exemple” et “pourquoi pas, le premier pays européen à légiférer sur ces sujets”, a espéré Me Boutron-Marmion. 

La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Un “océan de contenus néfastes”, de la violence “sous toutes ses formes” : la commission d’enquête parlementaire sur TikTok préconise jeudi d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans pour tenter d’endiguer un “piège algorithmique” dangereux pour les plus jeunes.Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait “de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans”, les réseaux sociaux, “ce n’est pas anodin”, a résumé auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire.Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, des responsables de réseaux sociaux et des influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, dont le design “a été copié par d’autres réseaux sociaux”, a rappelé Mme Miller.En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, les députés ont constaté “un océan de contenus néfastes”, mêlant des vidéos de “promotion du suicide, d’automutilation” et “une exposition à la violence sous toutes ses formes”, dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives, a-t-elle détaillé lors d’une conférence de presse.Pour le président de la commission d’enquête, Arthur Delaporte (PS), “TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs”. Le député a saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles “infractions de nature pénale” et également pour “parjure” des dirigeants de l’application.Dans une réaction à l’AFP, TikTok a “catégoriquement” rejeté jeudi “la présentation trompeuse” de la commission, “qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société”. – “Soulagement” -L’avocate Laure Boutron-Marmion, fondatrice du collectif Algos Victima qui représente plusieurs familles ayant assigné TikTok en justice fin 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide, a elle “salué” l’initiative.”C’est compliqué pour nous, parents, de modérer tout ça”, a expliqué à l’AFP Géraldine, 52 ans, qui fait partie des plaignants et souhaite rester anonyme.En février 2024, cette mère de famille a perdu sa fille, Pénélope, qui s’est suicidée à l’âge de 18 ans.Après son décès, elle avait découvert les vidéos de scarification que sa fille publiait et consultait sur TikTok.”Ce n’est pas TikTok qui a tué notre fille, parce que de toute façon, elle n’allait pas bien”, explique Géraldine à l’AFP, mais le réseau a “enfoncé” sa fille dans son mal-être.”C’est un soulagement pour les parents de se rendre compte qu’ils ne sont plus seuls à lutter contre ces phénomènes envahissants dans leur foyer”, a commenté Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance. TikTok assure pourtant mener “une politique exigeante en matière de sécurité et de protection de ses utilisateurs” avec “plus de 70 fonctionnalités et paramètres spécifiquement” conçus pour veiller au bien-être des adolescents et des familles, a ajouté le porte-parole de TikTok. Néanmoins, pour Laure Miller, l’application provoque aussi chez les mineurs: perte de l’attention et de la concentration, perturbation du sommeil ou problèmes d’estime de soi, en particulier pour les adolescentes.  – Proposition de loi  -Pour y remédier, le rapport propose l’instauration d’un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans, rendant les réseaux sociaux inaccessibles de 22H00 à 08H00, ainsi qu’une vaste campagne d’information sur leurs risques, suivie de la création d’un “délit de négligence numérique” pour “les parents irresponsables”. L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans est un cheval de bataille du président Emmanuel Macron.De récentes lignes directrices de la Commission européenne ont “ouvert la porte à une réglementation nationale”, dont “la clé est la mise en place d’un dispositif de vérification de l’âge à l’inscription”, selon Laure Miller.La France fait partie des pays testeront au printemps un outil européen de vérification de l’âge “labellisé et fiable”, a-t-elle souligné jeudi. Les députés de la commission souhaitent désormais porter “rapidement” une proposition de loi “transpartisane”, espérant qu’elle obtiendra un large soutien “quels que soient les gouvernements qui arrivent”. “La France peut être un exemple” et “pourquoi pas, le premier pays européen à légiférer sur ces sujets”, a espéré Me Boutron-Marmion. 

La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Un “océan de contenus néfastes”, de la violence “sous toutes ses formes” : la commission d’enquête parlementaire sur TikTok préconise jeudi d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans pour tenter d’endiguer un “piège algorithmique” dangereux pour les plus jeunes.Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait “de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans”, les réseaux sociaux, “ce n’est pas anodin”, a résumé auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire.Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, des responsables de réseaux sociaux et des influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, dont le design “a été copié par d’autres réseaux sociaux”, a rappelé Mme Miller.En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, les députés ont constaté “un océan de contenus néfastes”, mêlant des vidéos de “promotion du suicide, d’automutilation” et “une exposition à la violence sous toutes ses formes”, dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives, a-t-elle détaillé lors d’une conférence de presse.Pour le président de la commission d’enquête, Arthur Delaporte (PS), “TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs”. Le député a saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles “infractions de nature pénale” et également pour “parjure” des dirigeants de l’application.Dans une réaction à l’AFP, TikTok a “catégoriquement” rejeté jeudi “la présentation trompeuse” de la commission, “qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société”. – “Soulagement” -L’avocate Laure Boutron-Marmion, fondatrice du collectif Algos Victima qui représente plusieurs familles ayant assigné TikTok en justice fin 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide, a elle “salué” l’initiative.”C’est compliqué pour nous, parents, de modérer tout ça”, a expliqué à l’AFP Géraldine, 52 ans, qui fait partie des plaignants et souhaite rester anonyme.En février 2024, cette mère de famille a perdu sa fille, Pénélope, qui s’est suicidée à l’âge de 18 ans.Après son décès, elle avait découvert les vidéos de scarification que sa fille publiait et consultait sur TikTok.”Ce n’est pas TikTok qui a tué notre fille, parce que de toute façon, elle n’allait pas bien”, explique Géraldine à l’AFP, mais le réseau a “enfoncé” sa fille dans son mal-être.”C’est un soulagement pour les parents de se rendre compte qu’ils ne sont plus seuls à lutter contre ces phénomènes envahissants dans leur foyer”, a commenté Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance. TikTok assure pourtant mener “une politique exigeante en matière de sécurité et de protection de ses utilisateurs” avec “plus de 70 fonctionnalités et paramètres spécifiquement” conçus pour veiller au bien-être des adolescents et des familles, a ajouté le porte-parole de TikTok. Néanmoins, pour Laure Miller, l’application provoque aussi chez les mineurs: perte de l’attention et de la concentration, perturbation du sommeil ou problèmes d’estime de soi, en particulier pour les adolescentes.  – Proposition de loi  -Pour y remédier, le rapport propose l’instauration d’un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans, rendant les réseaux sociaux inaccessibles de 22H00 à 08H00, ainsi qu’une vaste campagne d’information sur leurs risques, suivie de la création d’un “délit de négligence numérique” pour “les parents irresponsables”. L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans est un cheval de bataille du président Emmanuel Macron.De récentes lignes directrices de la Commission européenne ont “ouvert la porte à une réglementation nationale”, dont “la clé est la mise en place d’un dispositif de vérification de l’âge à l’inscription”, selon Laure Miller.La France fait partie des pays testeront au printemps un outil européen de vérification de l’âge “labellisé et fiable”, a-t-elle souligné jeudi. Les députés de la commission souhaitent désormais porter “rapidement” une proposition de loi “transpartisane”, espérant qu’elle obtiendra un large soutien “quels que soient les gouvernements qui arrivent”. “La France peut être un exemple” et “pourquoi pas, le premier pays européen à légiférer sur ces sujets”, a espéré Me Boutron-Marmion.