Roland-Garros: face à Sinner, l’exploit ou la “der” pour Gasquet

Opposé jeudi au N.1 mondial Jannik Sinner, le presque retraité Richard Gasquet s’offre une affiche de gala devant le public français à Roland-Garros pour ce qui devrait être, sauf surprise majuscule, le dernier match de sa carrière.Après le vibrant hommage offert dimanche à la légende Rafael Nadal et ses 14 titres porte d’Auteuil, le court Philippe-Chatrier pourrait être le théâtre d’une nouvelle cérémonie d’adieux émouvante pour “Richie”, qui a indiqué en octobre qu’il mettrait un terme à sa carrière à Roland-Garros, à près de 39 ans.Comme pour l’Espagnol, peu de détails ont filtré sur l’hommage prévu pour l’un des chouchous du public français en cas de défaite.”C’est sûr que l’affiche est belle quand tu es en fin de carrière et que tu joues peut-être ton dernier match. Je ne peux pas rêver mieux”, a commenté Gasquet, après sa victoire au premier tour contre son compatriote Terence Atmane (121e).Vingt ans après une victoire au Masters 1000 de Monte-Carlo contre le N.1 d’alors Roger Federer, qui avait achevé de le révéler, le virtuose du revers à une main s’apprête sans doute à boucler la boucle contre le nouveau roi du circuit.Sinner, qui s’est défait lundi du Français Arthur Rinderknech (75e), s’attend déjà à devoir composer avec la chaude ambiance du Central. “Le public, en général, a été très respectueux (lundi, Ndlr), (…), ils n’ont rien contre moi”, a réagi l’Italien après sa victoire, louant la carrière de Richard Gasquet, qui “a beaucoup apporté au sport, pas seulement en France”.Le respect est manifestement mutuel. En février, juste après l’annonce de la suspension pour trois mois de Sinner à la suite de contrôles positifs à un anabolisant, son aîné avait salué un “type formidable, très gentil sur le court” et s’était réjoui par avance de son retour rapide sur le court. L’an passé, au même stade de la compétition, le natif du Haut-Adige tout juste auréolé d’un premier titre en Grand Chelem à l’Open d’Australie n’avait laissé aucune chance au Biterrois et s’était imposé en trois sets (6-4, 6-2, 6-4), sa troisième victoire en autant de confrontations entre les deux joueurs.- “Capable de tout” -Depuis, l’Italien de 23 ans est devenu le N.1 mondial incontesté, a accroché deux autres tournois majeurs à son palmarès (US Open 2024 et Open d’Australie 2025) et reste sur une série de 15 victoires en Grand Chelem.Que peut alors espérer Gasquet, absent du 3e tour de Roland-Garros depuis 2018, face à un Sinner qui est sur une série de 62 victoires face aux joueurs classés hors du top 20?”Richard, c’est un champion exceptionnel. Tu ne sais jamais ce qu’il peut faire. Il est capable de tout”, l’a encouragé Arthur Rinderknech après sa défaite contre Sinner.”Je l’admire énormément. J’espère que ses jambes seront fraîches comme à ses 20 ans. Ça lui donnera une chance au moins de rivaliser”, espère-t-il.Gasquet, qui joue son 22e Roland-Garros – un record dans l’ère Open – pourra s’inspirer du Varois, qui a mené 4-0 au début du 3e set et enflammé le public du Chatrier, profitant d’un trou d’air de l’Italien, avant que ce dernier ne réagisse.Autres sources d’inspiration éventuelles pour l’ex-N.7 mondial: Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, membres comme Gasquet du club officieux des “nouveaux Mousquetaires” et dont les adieux au tennis professionnel avaient été particulièrement soignés.Pour le dernier match de sa carrière, en 2022 à Roland-Garros, Jo-Wilfried Tsonga avait pris un set au Norvégien Casper Ruud, futur finaliste. Quelques mois plus tard, au Masters 1000 de Paris, Gilles Simon s’était lui offert deux succès de prestige contre Andy Murray et Taylor Fritz.

Foot: Reims-Metz, dernier appel pour la Ligue 1

Une semaine après le barrage aller (1-1), Reims et Metz ont rendez-vous jeudi (20h30) au Stade Auguste-Delaune pour le match de la peur, qui offrira au vainqueur une place en Ligue 1.Aucune équipe n’a su prendre l’avantage au terme d’une première manche tendue et fermée au Stade Saint-Symphorien, qui a donné un aperçu de l’enjeu immense que revêt cette double confrontation pour l’économie des deux clubs.Entre-temps, Reims a été battu largement par Paris (3-0) en finale de la Coupe de France, dans un match relégué au second plan par la perspective, pour le club de la Marne, de se retrouver en Ligue 2 au terme d’une saison chaotique.”La coupe était une parenthèse, commente l’entraîneur Samba Diawara. Une belle parenthèse, malgré la fin, qui n’était pas notre avantage.”En dépit de la défaite, cette rencontre aura permis aux joueurs, au moins le temps d’un match, de se réconcilier avec leur public, quelques jours après le boycott de Metz-Reims par les Ultras.”Ce qu’ils nous ont apporté au Stade de France, on ne se l’est jamais imaginé, affirme Diawara. Voir le virage tout en rouge, voir le soutien d’autant de personnes… S’imaginer qu’ils puissent être aussi nombreux lors du match de demain, ça nous donne de la force.”Son homologue messin Stéphane Le Mignan se méfie de ce soutien: “On a travaillé pour être encore plus fort qu’au match aller parce que l’adversaire sera certainement plus fort, par rapport au fait qu’il sera chez lui.””Le contexte est différent, le match est un peu différent, l’adversaire, qui était un peu attentiste sur le match aller, peut-être content du match nul, va faire plus sur le retour, anticipe-t-il. Il ne faut pas qu’on soit dans le calcul, il faut tenter des choses, c’est comme cela qu’on a été toute la saison.”- “Faire abstraction de la peur” -À Metz, Reims a été bousculé lors de la première période, comme trop souvent cette saison, ce dont a bien conscience l’arrière-gauche rémois Sergio Akieme: “Il faudra faire une bonne entame de match, rester bien solide, avoir le contrôle du jeu et gérer bien les transitions.”Le Stade de Reims devrait pouvoir compter sur son ailier Junya Ito, absent au match aller, pour apporter plus de danger et épauler son compatriote Keito Nakamura.En face, les Grenats souhaitent retrouver l’élite un an après l’avoir quittée au terme d’un barrage, déjà. Stéphane Le Mignan se méfie de cette comparaison: “Ce n’était pas le même scénario l’an dernier, beaucoup d’éléments étaient un peu différents mais toutes les expériences sont enrichissantes et j’espère que les joueurs qui ont vécu celui-là appréhendent le match différemment.” Mais ce n’est pas ce barrage perdu contre Saint-Étienne la saison dernière qui fera la différence, selon le latéral droit Kévin Van den Kerkhof: “On a pas mal de jeunes joueurs aussi. Sur un match, je ne sais pas s’il faut de l’expérience, je dirais qu’il faut de la personnalité. Essayer de faire abstraction de cette peur, cette appréhension de ne pas réussir.”

Human traffickers sentenced in freezing deaths of 4 Indian nationals

Two human traffickers were sentenced Wednesday for their roles in a smuggling operation that resulted in the 2022 deaths of four Indian nationals, including a three-year-old and an 11-year-old, the US Department of Justice said.Harshkumar Ramanlal Patel, 29, was sentenced to over 10 years in prison for organizing logistics and co-conspirator Steve Anthony Shand, 50, was sentenced to over six years for picking up migrants in the United States.A jury convicted the duo for their work in a “large-scale human smuggling operation that brought Indian nationals to Canada on fraudulent student visas and then smuggled them into the United States,” justice officials said.In January 2022, amid severe weather, Patel and Shand attempted to smuggle 11 Indian nationals from Canada into the United States on foot, the DOJ said, adding the recorded wind chill temperature was -37.8 degrees Celsius (-36 degrees Fahrenheit). A US Border Patrol agent found Shand’s van stuck in the Minnesota snow, where Shand claimed there were no other people stranded out in the cold.But five more people emerged from the fields, including one who was airlifted to a hospital for lifesaving care. Shand was arrested along with two migrants. But the family of four was not found until the Royal Canadian Mounted Police found their frozen bodies in an isolated area in Canada. “The boy was wrapped in a blanket with his father’s frozen glove covering his face,” the DOJ said.”Every time I think about this case I think about this family — including two beautiful little children — who the defendants left to freeze to death in a blizzard,” said Acting US Attorney Lisa D. Kirkpatrick. 

Camouflet judiciaire pour Trump sur les droits de douane

Le président américain Donald Trump a subi mercredi un nouveau camouflet judiciaire, alors qu’un tribunal américain a bloqué les droits de douane dits “réciproques” imposés depuis début avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Si les trois juges du tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) ne contestent pas dans leur décision la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter les surtaxes que le pays impose sur ses importations, ils ont estimé que ces dernières relevaient d’une prérogative du Congrès et que M. Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.Ils considèrent que le président ne peut pas invoquer la loi d’urgence économique de 1977, utilisée pour justifier l’usage de décrets présidentiels afin d’instituer ces droits de douane, pour “imposer une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les juges, les décrets pris depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA (permettant d’agir en cas d’urgence économique, NDLR) pour réguler les importations via l’usage de droits de douane”.Cela concerne à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez efficacement contre le trafic de fentanyl, et la surtaxe d’au moins 10% imposée le 2 avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 50% selon les pays d’origine.La loi IEEPA “permet au président de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”, a rappelé le tribunal.Mais toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé en effet que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.Dans un communiqué, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.”Le président Trump a juré de placer les Etats-Unis en premier et le gouvernement est décidé à utiliser tous les leviers du pouvoir exécutif pour répondre à cette crise et restaurer la grandeur américaine”, a ajouté ce porte-parole, Kush Desai.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.- Principale arme commerciale -De son côté, le chef de file de la minorité démocrate à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Gregory Meeks, a estimé dans un communiqué que la décision venait confirmer que “ces droits de douane sont un abus illégal du pouvoir exécutif”.Le tribunal se prononçait à la suite de deux plaintes déposées ces dernières semaines, l’une par une alliance de douze Etats américains, notamment l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines.Ils reprochaient précisément à Donald Trump d’utiliser une loi qui ne lui permettait pas d’utiliser des mesures d’urgence pour imposer des droits de douane, un pouvoir que la Constitution américaine attribue au Congrès, un argument repris donc par le tribunal.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a utilisé les droits de douane comme principale arme de politique commerciale mais également d’incitation à la réindustrialisation du pays et de moyen de pression sur d’autres pays.Le 2 avril, il a notamment présenté ses droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours au-delà de 10% de droits de douane, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Après une réplique de Pékin, qui a augmenté ses droits de douane en réponse à ceux imposés par Washington, les deux premières puissances économiques mondiales se sont répondues coup pour coup jusqu’à les porter à respectivement 125% et 145%, au-delà de la surtaxe existante avant le 2 avril.Les deux pays se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.Vendredi, Donald Trump s’en est par ailleurs pris à l’Union européenne, assurant qu’elle ne “cherchait pas d’accord” commercial avec les Etats-Unis, menaçant d’imposer 50% de droits de douane sur les produits en provenance des 27, avant de reculer en annonçant une pause sur cette surtaxe jusqu’au 9 juillet.

Camouflet judiciaire pour Trump sur les droits de douane

Le président américain Donald Trump a subi mercredi un nouveau camouflet judiciaire, alors qu’un tribunal américain a bloqué les droits de douane dits “réciproques” imposés depuis début avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Si les trois juges du tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) ne contestent pas dans leur décision la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter les surtaxes que le pays impose sur ses importations, ils ont estimé que ces dernières relevaient d’une prérogative du Congrès et que M. Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.Ils considèrent que le président ne peut pas invoquer la loi d’urgence économique de 1977, utilisée pour justifier l’usage de décrets présidentiels afin d’instituer ces droits de douane, pour “imposer une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les juges, les décrets pris depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA (permettant d’agir en cas d’urgence économique, NDLR) pour réguler les importations via l’usage de droits de douane”.Cela concerne à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez efficacement contre le trafic de fentanyl, et la surtaxe d’au moins 10% imposée le 2 avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 50% selon les pays d’origine.La loi IEEPA “permet au président de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”, a rappelé le tribunal.Mais toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé en effet que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.Dans un communiqué, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.”Le président Trump a juré de placer les Etats-Unis en premier et le gouvernement est décidé à utiliser tous les leviers du pouvoir exécutif pour répondre à cette crise et restaurer la grandeur américaine”, a ajouté ce porte-parole, Kush Desai.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.- Principale arme commerciale -De son côté, le chef de file de la minorité démocrate à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Gregory Meeks, a estimé dans un communiqué que la décision venait confirmer que “ces droits de douane sont un abus illégal du pouvoir exécutif”.Le tribunal se prononçait à la suite de deux plaintes déposées ces dernières semaines, l’une par une alliance de douze Etats américains, notamment l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines.Ils reprochaient précisément à Donald Trump d’utiliser une loi qui ne lui permettait pas d’utiliser des mesures d’urgence pour imposer des droits de douane, un pouvoir que la Constitution américaine attribue au Congrès, un argument repris donc par le tribunal.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a utilisé les droits de douane comme principale arme de politique commerciale mais également d’incitation à la réindustrialisation du pays et de moyen de pression sur d’autres pays.Le 2 avril, il a notamment présenté ses droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours au-delà de 10% de droits de douane, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Après une réplique de Pékin, qui a augmenté ses droits de douane en réponse à ceux imposés par Washington, les deux premières puissances économiques mondiales se sont répondues coup pour coup jusqu’à les porter à respectivement 125% et 145%, au-delà de la surtaxe existante avant le 2 avril.Les deux pays se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.Vendredi, Donald Trump s’en est par ailleurs pris à l’Union européenne, assurant qu’elle ne “cherchait pas d’accord” commercial avec les Etats-Unis, menaçant d’imposer 50% de droits de douane sur les produits en provenance des 27, avant de reculer en annonçant une pause sur cette surtaxe jusqu’au 9 juillet.

Camouflet judiciaire pour Trump sur les droits de douane

Le président américain Donald Trump a subi mercredi un nouveau camouflet judiciaire, alors qu’un tribunal américain a bloqué les droits de douane dits “réciproques” imposés depuis début avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis.Si les trois juges du tribunal de commerce international des Etats-Unis (ITC) ne contestent pas dans leur décision la possibilité pour les Etats-Unis d’augmenter les surtaxes que le pays impose sur ses importations, ils ont estimé que ces dernières relevaient d’une prérogative du Congrès et que M. Trump avait ainsi outrepassé les pouvoirs dont il dispose.Ils considèrent que le président ne peut pas invoquer la loi d’urgence économique de 1977, utilisée pour justifier l’usage de décrets présidentiels afin d’instituer ces droits de douane, pour “imposer une surtaxe illimitée sur les produits provenant de quasiment tous les pays”, selon le jugement que l’AFP a pu consulter.Pour les juges, les décrets pris depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche “outrepassent les pouvoirs accordés au président dans le cadre de la loi IEEPA (permettant d’agir en cas d’urgence économique, NDLR) pour réguler les importations via l’usage de droits de douane”.Cela concerne à la fois les droits de douane imposés au Canada, au Mexique et à la Chine, accusés de ne pas lutter assez efficacement contre le trafic de fentanyl, et la surtaxe d’au moins 10% imposée le 2 avril sur l’ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 50% selon les pays d’origine.La loi IEEPA “permet au président de prendre les sanctions économiques nécessaires en cas d’urgence pour combattre une menace +extraordinaire et inhabituelle+”, a rappelé le tribunal.Mais toute interprétation qui lui délègue “une autorité illimitée sur les droits de douane est anticonstitutionnelle”, ont insisté les juges.Dans une opinion écrite accompagnant la décision, l’un des juges, qui n’est pas nommé, a estimé en effet que cela “constituerait un renoncement du pouvoir législatif au bénéfice d’une autre branche du gouvernement”, ce qui est contraire à la Constitution américaine.Dans un communiqué, un porte-parole de la Maison Blanche a dénoncé une décision de “juges non élus” qui n’ont “pas le pouvoir de décider comment gérer convenablement une urgence nationale”.”Le président Trump a juré de placer les Etats-Unis en premier et le gouvernement est décidé à utiliser tous les leviers du pouvoir exécutif pour répondre à cette crise et restaurer la grandeur américaine”, a ajouté ce porte-parole, Kush Desai.Le gouvernement Trump a interjeté appel mercredi, selon un document judiciaire consulté par l’AFP.- Principale arme commerciale -De son côté, le chef de file de la minorité démocrate à la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Gregory Meeks, a estimé dans un communiqué que la décision venait confirmer que “ces droits de douane sont un abus illégal du pouvoir exécutif”.Le tribunal se prononçait à la suite de deux plaintes déposées ces dernières semaines, l’une par une alliance de douze Etats américains, notamment l’Arizona, l’Oregon, New York et le Minnesota, l’autre par un groupe d’entreprises américaines.Ils reprochaient précisément à Donald Trump d’utiliser une loi qui ne lui permettait pas d’utiliser des mesures d’urgence pour imposer des droits de douane, un pouvoir que la Constitution américaine attribue au Congrès, un argument repris donc par le tribunal.Depuis son retour à la Maison Blanche, le milliardaire républicain a utilisé les droits de douane comme principale arme de politique commerciale mais également d’incitation à la réindustrialisation du pays et de moyen de pression sur d’autres pays.Le 2 avril, il a notamment présenté ses droits de douane dits “réciproques”, censés concerner l’ensemble des pays dans le monde, avant de reculer face à la chute des marchés financiers, accordant une pause de 90 jours au-delà de 10% de droits de douane, afin d’ouvrir la porte à des négociations commerciales.Après une réplique de Pékin, qui a augmenté ses droits de douane en réponse à ceux imposés par Washington, les deux premières puissances économiques mondiales se sont répondues coup pour coup jusqu’à les porter à respectivement 125% et 145%, au-delà de la surtaxe existante avant le 2 avril.Les deux pays se sont finalement entendus mi-mai sur un retour à 10% sur les produits américains et 30% sur les produits chinois.Vendredi, Donald Trump s’en est par ailleurs pris à l’Union européenne, assurant qu’elle ne “cherchait pas d’accord” commercial avec les Etats-Unis, menaçant d’imposer 50% de droits de douane sur les produits en provenance des 27, avant de reculer en annonçant une pause sur cette surtaxe jusqu’au 9 juillet.

Thousands storm aid warehouse in Gaza as hunger crisis deepens

Thousands of desperate Palestinians stormed a United Nations warehouse in central Gaza on Wednesday, with the World Food Programme reporting two possible deaths in the tumult as Israel and the UN traded blame over the deepening hunger crisis. The humanitarian situation in Gaza, where aid has finally begun to trickle in after a two-month blockade, is dire following 18 months of devastating war. Food security experts say starvation is looming for one in five people.AFP footage showed crowds of Palestinians breaking into a WFP warehouse in Deir Al-Balah and taking bags of emergency food supplies as gunshots rang out.”Hordes of hungry people broke into WFP’s Al-Ghafari warehouse in Deir Al-Balah, Central Gaza, in search of food supplies that were pre-positioned for distribution,” WFP said in a statement on X.”Initial reports indicate two people died and several were injured in the tragic incident,” WFP said, adding that it was still confirming details.Israel accused the United Nations Wednesday of seeking to block Gaza aid distribution, as the global body said it was doing its utmost to facilitate distribution of the limited assistance greenlit by Israel’s authorities.The issue of aid has come sharply into focus amid starvation fears and intense criticism of the Gaza Humanitarian Foundation (GHF), a private US-backed aid group that has bypassed the longstanding UN-led system in the territory.Israel’s UN ambassador Danny Danon told the Security Council that aid was entering Gaza by truck — under limited authorisation by Israel at the Kerem Shalom crossing — and via a “new distribution mechanism developed in coordination with the US and key international partners”.Danon was referring to the GHF operation, which he accused the UN of “trying to block”, saying it was “using threats, intimidation and retaliation against NGOs that choose to participate in the new humanitarian mechanism”.The UN said 47 people were injured Tuesday when thousands of Palestinians rushed a GHF site. A Palestinian medical source reported at least one death.- 600 days -Stephane Dujarric, spokesman for UN Secretary-General Antonio Guterres, reiterated the world body’s opposition to coordinating with GHF. “We will not participate in operations that do not meet our humanitarian principles,” Dujarric told AFP.He said the UN was doing all it could to send aid, adding that since last week 800 truckloads were approved by Israel but fewer than 500 made it into Gaza.As the war entered its 600th day Wednesday, Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said the offensive had “changed the face of the Middle East”.He said it had killed tens of thousands of militants including Mohammed Sinwar, Hamas’s presumed Gaza leader and the brother of Yahya — slain mastermind of the October 2023 attacks that sparked the Gaza war.Israeli media said Sinwar was targeted by strikes in southern Gaza earlier this month. His brother was killed in October 2024.In Washington, US envoy Steve Witkoff expressed optimism about a possible ceasefire, saying he expected to propose a plan soon.”I have some very good feelings about getting to a… temporary ceasefire, and a long-term resolution, a peaceful resolution of that conflict,” he said.But Gazans remained pessimistic.”Six hundred days have passed and nothing has changed. Death continues, and Israeli bombing does not stop,” said Bassam Daloul, 40.”Even hoping for a ceasefire feels like a dream and a nightmare.”- Elusive ceasefire -Israel stepped up its military offensive earlier this month, while mediators push for a still elusive ceasefire.In Tel Aviv, hundreds of people called for a ceasefire, lining roads at 6:29 am — the exact time the unprecedented October 7 attack began.Relatives of hostages held since that attack also gathered in Tel Aviv.”I want you to know that when Israel blows up deals, it does so on the heads of the hostages,” said Arbel Yehud, who was freed from Gaza captivity in January.”Their conditions immediately worsen, food diminishes, pressure increases, and bombings and military actions do not save them, they endanger their lives.”Out of 251 hostages seized during the October 7 attack, 57 remain in Gaza including 34 the Israeli military says are dead. Some 1,218 people were killed in Hamas’s October 7, 2023, attack, mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.The health ministry in Hamas-run Gaza said Wednesday at least 3,924 people had been killed in the territory since Israel ended the ceasefire on March 18, taking the war’s overall toll to 54,084, mostly civilians.