“Bloquons tout”: des centaines d’actions mais pas de France à l’arrêt

Lycées, routes… Des centaines de blocages ou de tentatives, rapidement contrés par des forces de l’ordre en nombre, ont essaimé mercredi en France, mais le mouvement “Bloquons tout” peine à mettre le pays à l’arrêt pour exiger une autre politique.”Les manifs, ça sert à rien alors il faut bloquer. Contre les milliards donnés aux riches, le budget de la guerre qui double, et pour la retraite à 60 ans”, a déclaré une jeune militante qui se fait appeler Camille, sur un barrage filtrant à l’entrée de Dijon, qui a provoqué un embouteillage monstre sous les yeux impuissants des policiers municipaux.Pour la plupart, les actions se sont déroulées dans un calme relatif mais il y a eu quelques débordements comme sur la rocade de Rennes où un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports en commun de la ville.Le ministre de l’Intérieur démissionnaire et président Les Républicains (LR) Bruno Retailleau a dénoncé cette action et a de nouveau accusé “la mouvance de l’extrême gauche” d’avoir “confisqué” cette mobilisation née sur les réseaux sociaux et soutenue par la gauche, de LFI au PS.Visant La France Insoumise, il a condamné les députés qui ont “des mots d’ordre d’appel à l’insurrection, au soulèvement, ou bien à la violence”. Il a opposé la “France du courage, celle de ces hommes et de ces femmes en bleu, et de l’autre côté, la France du sabotage en noir”.- une centaine de lycées perturbés -En fin de matinée, près de 200 personnes avaient été arrêtées dont 159 en agglomération parisienne. Les gendarmes décomptaient 241 actions dans leur zone, rassemblant environ 10.000 manifestants.Un peu partout sur le territoire, y compris à La Réunion, des actions ont été lancées mais sans atteindre des cibles stratégiques. Elles se sont heurtées le plus souvent à l’action préventive des forces de l’ordre, comme à Marseille, où, prépositionnées à l’avance, elles ont empêché 200 personnes d’accéder à l’autoroute venant de Toulon.A la gare du Nord à Paris, la situation était tendue en fin de matinée avec les forces de l’ordre qui filtraient les entrées. Des manifestants assez jeunes arboraient des pancartes comme “le mépris déclenche la colère” tout en reprenant l’hymne des gilets jaunes “on est là, on est là, même si Macron ne veut pas nous, on est là !”, a constaté l’AFP.Une centaine de lycées étaient perturbés et 27 bloqués, selon le ministère de l’Education nationale, notamment à Paris, à Montpellier, Rennes et Lille.”Bloquer notre lycée, c’est bloquer l’Education nationale, ça représente l’éducation comme la veut Macron”, témoigne Lucia, 17 ans et en première au lycée Claude Monet dans le 13e.Des mobilisations étudiantes ont été recensées à Paris, Rennes, Grenoble, Montpellier, Toulouse, Lyon, Mulhouse et Nice, selon l’Union étudiante et l’Unef. Côté transports, la circulation des trains est coupée par des occupations de voies à Cherbourg et Valence, selon la SNCF qui a aussi mentionné une tentative d’intrusion dans la Gare du Nord à Paris et des “actes de malveillance”. A Paris et en Ile-de-France, les transports en commun connaissent quelques perturbations, “conformes aux prévisions” selon les opérateurs de transport. Le musée du Louvre à Paris a prévenu sur X qu'”en raison d’un mouvement social, certaines salles sont exceptionnellement fermées”.- “Budget mal géré” -Signe toutefois que les blocages restaient limités à la mi-journée: dans les raffineries TotalEnergies, où la CGT avait appelé à faire grève, la mobilisation était “très faible”, selon un responsable syndical à l’AFP.Ce mouvement horizontal, sans chef de file identifié, rappelle celui des Gilets jaunes, il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès.”Il y a un budget de l’Etat qui a été mal géré et on nous accuse d’être à l’origine de cette dette, et c’est à nous de travailler plus pour rembourser”, a déclaré à l’AFP Juliette, travailleuse sociale à Clermont-Ferrand âgée de 30 ans, qui n’a “pas l’habitude” de manifester et n’est pas syndiquée.Cette journée d’actions disparates est soutenu par certains syndicats. La CGT et Solidaires ont appelé à s’y joindre quand la CFDT et FO, notamment, ont préféré se concentrer sur la journée intersyndicale du 18.La convergence des colères se fait aussi, partiellement, avec celle du monde agricole. La Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français, a annoncé sa participation. 

“Bloquons tout”: des centaines d’actions mais pas de France à l’arrêt

Lycées, routes… Des centaines de blocages ou de tentatives, rapidement contrés par des forces de l’ordre en nombre, ont essaimé mercredi en France, mais le mouvement “Bloquons tout” peine à mettre le pays à l’arrêt pour exiger une autre politique.”Les manifs, ça sert à rien alors il faut bloquer. Contre les milliards donnés aux riches, le budget de la guerre qui double, et pour la retraite à 60 ans”, a déclaré une jeune militante qui se fait appeler Camille, sur un barrage filtrant à l’entrée de Dijon, qui a provoqué un embouteillage monstre sous les yeux impuissants des policiers municipaux.Pour la plupart, les actions se sont déroulées dans un calme relatif mais il y a eu quelques débordements comme sur la rocade de Rennes où un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports en commun de la ville.Le ministre de l’Intérieur démissionnaire et président Les Républicains (LR) Bruno Retailleau a dénoncé cette action et a de nouveau accusé “la mouvance de l’extrême gauche” d’avoir “confisqué” cette mobilisation née sur les réseaux sociaux et soutenue par la gauche, de LFI au PS.Visant La France Insoumise, il a condamné les députés qui ont “des mots d’ordre d’appel à l’insurrection, au soulèvement, ou bien à la violence”. Il a opposé la “France du courage, celle de ces hommes et de ces femmes en bleu, et de l’autre côté, la France du sabotage en noir”.- une centaine de lycées perturbés -En fin de matinée, près de 200 personnes avaient été arrêtées dont 159 en agglomération parisienne. Les gendarmes décomptaient 241 actions dans leur zone, rassemblant environ 10.000 manifestants.Un peu partout sur le territoire, y compris à La Réunion, des actions ont été lancées mais sans atteindre des cibles stratégiques. Elles se sont heurtées le plus souvent à l’action préventive des forces de l’ordre, comme à Marseille, où, prépositionnées à l’avance, elles ont empêché 200 personnes d’accéder à l’autoroute venant de Toulon.A la gare du Nord à Paris, la situation était tendue en fin de matinée avec les forces de l’ordre qui filtraient les entrées. Des manifestants assez jeunes arboraient des pancartes comme “le mépris déclenche la colère” tout en reprenant l’hymne des gilets jaunes “on est là, on est là, même si Macron ne veut pas nous, on est là !”, a constaté l’AFP.Une centaine de lycées étaient perturbés et 27 bloqués, selon le ministère de l’Education nationale, notamment à Paris, à Montpellier, Rennes et Lille.”Bloquer notre lycée, c’est bloquer l’Education nationale, ça représente l’éducation comme la veut Macron”, témoigne Lucia, 17 ans et en première au lycée Claude Monet dans le 13e.Des mobilisations étudiantes ont été recensées à Paris, Rennes, Grenoble, Montpellier, Toulouse, Lyon, Mulhouse et Nice, selon l’Union étudiante et l’Unef. Côté transports, la circulation des trains est coupée par des occupations de voies à Cherbourg et Valence, selon la SNCF qui a aussi mentionné une tentative d’intrusion dans la Gare du Nord à Paris et des “actes de malveillance”. A Paris et en Ile-de-France, les transports en commun connaissent quelques perturbations, “conformes aux prévisions” selon les opérateurs de transport. Le musée du Louvre à Paris a prévenu sur X qu'”en raison d’un mouvement social, certaines salles sont exceptionnellement fermées”.- “Budget mal géré” -Signe toutefois que les blocages restaient limités à la mi-journée: dans les raffineries TotalEnergies, où la CGT avait appelé à faire grève, la mobilisation était “très faible”, selon un responsable syndical à l’AFP.Ce mouvement horizontal, sans chef de file identifié, rappelle celui des Gilets jaunes, il y a sept ans, mais rassemble des personnes plus jeunes et plus politisées, selon une enquête de la fondation Jean Jaurès.”Il y a un budget de l’Etat qui a été mal géré et on nous accuse d’être à l’origine de cette dette, et c’est à nous de travailler plus pour rembourser”, a déclaré à l’AFP Juliette, travailleuse sociale à Clermont-Ferrand âgée de 30 ans, qui n’a “pas l’habitude” de manifester et n’est pas syndiquée.Cette journée d’actions disparates est soutenu par certains syndicats. La CGT et Solidaires ont appelé à s’y joindre quand la CFDT et FO, notamment, ont préféré se concentrer sur la journée intersyndicale du 18.La convergence des colères se fait aussi, partiellement, avec celle du monde agricole. La Confédération paysanne, 3e syndicat agricole français, a annoncé sa participation. 

Varsovie et ses alliés dénoncent une “provocation” russe après l’intrusion de drones en Pologne

Varsovie et ses alliés ont dénoncé mercredi une “provocation” russe après l’intrusion de drones dans l’espace aérien de la Pologne lors d’une attaque contre l’Ukraine et l’interception de plusieurs de ces aéronefs par les armées polonaises et l’Otan.”Dix neuf violations ont été identifiées” et “nous avons actuellement confirmé que trois drones ont été abattus”, a déclaré le Premier ministre Donald Tusk devant le Parlement polonais, donnant un premier bilan de l’opération qui a duré “toute la nuit”.Ni les drones, dont on ignore à ce stade si leur tir vers la Pologne était intentionnel, ni leur destruction n’ont apparemment fait de victimes, a assuré Donald Tusk au sujet de l”‘action russe” qu’il a qualifiée de “provocation à grande échelle”.Sept drones et les débris d’un projectile encore indéterminé ont été retrouvés, selon le ministère polonais de l’Intérieur, qui a précisé qu’une maison et une voiture ont été endommagées dans l’est du pays.Varsovie a demandé à l’Otan d’activer l’Article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace contre l’un de ses membres.Le Conseil de l’Atlantique nord — principal organe de décision politique de l’Organisation –s’est retrouvé mercredi matin au niveau des ambassadeurs des 32 pays de l’Otan, pour une réunion prévue de longue date. Les Alliés ont décidé que cette réunion se tiendrait dans le cadre de l’article 4 du traité de l’Alliance.Cet article stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”.”De nombreux drones ont pénétré l’espace aérien polonais pendant la nuit et ont été confrontés aux défenses aériennes polonaises et de l’Otan”, a affirmé la porte-parole de l’Alliance atlantique Allison Hart sur le réseau social X.Ces incursions “sans précédent” selon la Pologne, pays membre de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique, surviennent à la veille de grandes manoeuvres militaires conjointes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025), programmées du 12 au 16 septembre.Le Bélarus, une ancienne république soviétique frontalière de la Pologne, est un allié clé de la Russie, qui s’est servie de son territoire pour déclencher son offensive contre l’Ukraine en février 2022.Varsovie a décrété la fermeture de sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi et annoncé en réponse aux manoeuvres Zapad un exercice militaire sur son sol qui doit au total rassembler 30.000 soldats, dont ceux de pays alliés. – Pas de “preuves” -Evoquant un “ciblage délibéré”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu’au moins huit drones russes avaient été “dirigés vers la Pologne”. Simultanément, la Russie a lancé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.”L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires la création d’un système commun de défense aérienne afin de garantir la destruction” des drones et missiles russes, a expliqué M. Zelensky sur X.Alors que le Kremlin restait silencieux, le chargé d’affaires de la Russie en Pologne a été convoqué au ministère polonais des Affaires étrangères.”J’ai été convié au ministère des Affaires étrangères à 12H00 (10H00 GMT)”, a déclaré Andreï Ordach. Il a ajouté que Varsovie n’avait pas fourni pour l’heure de “preuves” sur l’origine russe présumée de ces drones et a dénoncé des accusations “infondées”.Le Bélarus a lui-même affirmé mercredi avoir abattu des drones au-dessus de son territoire dans la nuit, sans en préciser la provenance. D’après son ministère de la Défense, des drones ayant “perdu leur trajectoire” ont été détruits, sans dire s’il s’agissait de drones russes ou ukrainiens. – “Un acte intentionnel” -Plusieurs alliés de Varsovie ont vivement réagi. Le président français Emmanuel Macron a appelé Moscou à “mettre fin à cette fuite en avant” tandis que la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a fustigé “la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre”.”Les indications suggèrent qu’il s’agissait d’un acte intentionnel, non accidentel”, a-t-elle déclaré sur X.Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit, lui, “profondément inquiet” devant “un acte extrêmement dangereux de la part de la Russie, qui ne fait que nous rappeler le mépris flagrant du président (russe Vladimir) Poutine pour la paix”.En août, Varsovie avait adressé à Moscou une note de protestation après la chute et l’explosion d’un drone dans l’est du pays. En 2023, un missile russe avait traversé l’espace aérien polonais en survolant sa frontière avec l’Ukraine.Dimanche, la Russie avait lancé la plus grande vague de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre qui a fait plusieurs morts et blessés, frappant pour la première fois le siège du gouvernement.

Varsovie et ses alliés dénoncent une “provocation” russe après l’intrusion de drones en Pologne

Varsovie et ses alliés ont dénoncé mercredi une “provocation” russe après l’intrusion de drones dans l’espace aérien de la Pologne lors d’une attaque contre l’Ukraine et l’interception de plusieurs de ces aéronefs par les armées polonaises et l’Otan.”Dix neuf violations ont été identifiées” et “nous avons actuellement confirmé que trois drones ont été abattus”, a déclaré le Premier ministre Donald Tusk devant le Parlement polonais, donnant un premier bilan de l’opération qui a duré “toute la nuit”.Ni les drones, dont on ignore à ce stade si leur tir vers la Pologne était intentionnel, ni leur destruction n’ont apparemment fait de victimes, a assuré Donald Tusk au sujet de l”‘action russe” qu’il a qualifiée de “provocation à grande échelle”.Sept drones et les débris d’un projectile encore indéterminé ont été retrouvés, selon le ministère polonais de l’Intérieur, qui a précisé qu’une maison et une voiture ont été endommagées dans l’est du pays.Varsovie a demandé à l’Otan d’activer l’Article 4 du traité Atlantique qui prévoit des consultations entre alliés en cas de menace contre l’un de ses membres.Le Conseil de l’Atlantique nord — principal organe de décision politique de l’Organisation –s’est retrouvé mercredi matin au niveau des ambassadeurs des 32 pays de l’Otan, pour une réunion prévue de longue date. Les Alliés ont décidé que cette réunion se tiendrait dans le cadre de l’article 4 du traité de l’Alliance.Cet article stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”.”De nombreux drones ont pénétré l’espace aérien polonais pendant la nuit et ont été confrontés aux défenses aériennes polonaises et de l’Otan”, a affirmé la porte-parole de l’Alliance atlantique Allison Hart sur le réseau social X.Ces incursions “sans précédent” selon la Pologne, pays membre de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique, surviennent à la veille de grandes manoeuvres militaires conjointes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025), programmées du 12 au 16 septembre.Le Bélarus, une ancienne république soviétique frontalière de la Pologne, est un allié clé de la Russie, qui s’est servie de son territoire pour déclencher son offensive contre l’Ukraine en février 2022.Varsovie a décrété la fermeture de sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi et annoncé en réponse aux manoeuvres Zapad un exercice militaire sur son sol qui doit au total rassembler 30.000 soldats, dont ceux de pays alliés. – Pas de “preuves” -Evoquant un “ciblage délibéré”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu’au moins huit drones russes avaient été “dirigés vers la Pologne”. Simultanément, la Russie a lancé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.”L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires la création d’un système commun de défense aérienne afin de garantir la destruction” des drones et missiles russes, a expliqué M. Zelensky sur X.Alors que le Kremlin restait silencieux, le chargé d’affaires de la Russie en Pologne a été convoqué au ministère polonais des Affaires étrangères.”J’ai été convié au ministère des Affaires étrangères à 12H00 (10H00 GMT)”, a déclaré Andreï Ordach. Il a ajouté que Varsovie n’avait pas fourni pour l’heure de “preuves” sur l’origine russe présumée de ces drones et a dénoncé des accusations “infondées”.Le Bélarus a lui-même affirmé mercredi avoir abattu des drones au-dessus de son territoire dans la nuit, sans en préciser la provenance. D’après son ministère de la Défense, des drones ayant “perdu leur trajectoire” ont été détruits, sans dire s’il s’agissait de drones russes ou ukrainiens. – “Un acte intentionnel” -Plusieurs alliés de Varsovie ont vivement réagi. Le président français Emmanuel Macron a appelé Moscou à “mettre fin à cette fuite en avant” tandis que la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a fustigé “la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre”.”Les indications suggèrent qu’il s’agissait d’un acte intentionnel, non accidentel”, a-t-elle déclaré sur X.Le Premier ministre britannique Keir Starmer s’est dit, lui, “profondément inquiet” devant “un acte extrêmement dangereux de la part de la Russie, qui ne fait que nous rappeler le mépris flagrant du président (russe Vladimir) Poutine pour la paix”.En août, Varsovie avait adressé à Moscou une note de protestation après la chute et l’explosion d’un drone dans l’est du pays. En 2023, un missile russe avait traversé l’espace aérien polonais en survolant sa frontière avec l’Ukraine.Dimanche, la Russie avait lancé la plus grande vague de drones et missiles sur l’Ukraine depuis le début de la guerre qui a fait plusieurs morts et blessés, frappant pour la première fois le siège du gouvernement.

Allemagne: l’auteur syrien de l’attaque au couteau de Solingen condamné à perpétuité

L’auteur syrien de l’attaque jihadiste au couteau dans la ville allemande de Solingen, qui avait fait trois morts lors de festivités en août 2024, a été condamné à la prison à perpétuité mercredi par le tribunal de Düsseldorf.Cet attentat, et d’autres commis par des ressortissants étrangers, avait pesé sur les élections législatives de l’hiver suivant, qui ont vu un essor record du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).Le tribunal a retenu la motivation islamiste de l’attaque, revendiquée par l’organisation jihadiste Etat islamique (EI), qui avait également fait huit blessés graves.Selon le président du tribunal, Issa al Hasan, âgé de 27 ans, “approuvait les objectifs de l’État islamique” et a agi “en raison de ses convictions islamistes radicales”.Il voulait “répondre à l’appel des dirigeants de l’EI à commettre des attentats en Europe de l’Ouest”, et ce afin notamment de “se venger pour les combattants de l’EI morts au combat”, a-t-il aussi déclaré.Le condamné est originaire de la région de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, bastion de cette organisation jihadiste pendant la guerre civile ayant démarré en 2011.Issa al Hasan était passé aux aveux à l’ouverture de son procès fin mai, admettant dans une déclaration lue par son avocat avoir “commis un crime grave”.”J’ai tué et blessé des innocents, pas des infidèles”, avait-il déclaré.En plus de la prison à vie, le tribunal a retenu la reconnaissance de la “gravité particulière de sa culpabilité”, ce qui rend peu probable une éventuelle libération.C’est la peine qu’avait requise le parquet fédéral, compétent pour les affaires de terrorisme.- Failles du règlement -Au premier soir du festival d’été de Solingen, l’agresseur avait frappé au hasard devant la scène où se déroulait un concert, visant “le cou et le haut du corps” des spectateurs, “principalement par derrière”, selon l’accusation.Il a ensuite pris la fuite, avant de se rendre le lendemain aux autorités. Le même jour, l’organisation Etat Islamique a revendiqué l’attaque.Celle-ci avait aussi mis en lumière les failles du règlement européen de Dublin, selon lequel le premier pays de l’Union dans lequel est entré un étranger est responsable de sa demande d’asile.Issa Al Hassan se trouvait en situation illégale en Allemagne et aurait dû être expulsé vers la Bulgarie où son arrivée avait été enregistrée en 2022, selon les lois européennes.Mis sous pression par l’extrême droite et les conservateurs, le gouvernement de centre-gauche d’Olaf Scholz avait, après l’attentat, durci la législation sur le port de couteaux et rétabli des contrôles à l’ensemble de ses frontières pour lutter contre l’immigration illégale.L’immigration et la sécurité ont été des thèmes majeurs de la campagne législative qui a suivi. Selon un sondage pour le compte de la chaîne publique WDR, près d’un habitant de Solingen sur quatre assure avoir durci ses positions sur l’immigration de réfugiés après l’attaque.- Vent favorable pour l’AfD -Depuis un an, d’autres attaques au couteau ou à la voiture-bélier ont choqué l’Allemagne et favorisé les discours anti-immigration.Pour les attaques au couteau visant un rassemblement anti-Islam à Mannheim (ouest), qui a fait un mort en mai 2024, et celle visant un groupe d’écoliers, qui avait fait deux morts en janvier 2025 à Aschaffenbourg (sud), les suspects sont des ressortissants afghans.Si les conservateurs (CDU) du chancelier Friedrich Merz ont remporté les législatives de février, le scrutin a été marqué par le score record du parti d’extrême droite AfD, arrivé deuxième avec un cinquième des voix.Aujourd’hui, la formation anti-immigration fait quasiment jeu égal avec la CDU dans les sondages.Pour enrayer cette ascension, Friedrich Merz a opéré un nouveau tour de vis sur la politique migratoire, instaurant notamment le refoulement des demandeurs d’asile aux frontières.En juillet, sa coalition a organisé le rapatriement de 81 condamnés afghans dans leur pays, malgré la présence au pouvoir des talibans. L’initiative a aussitôt été dénoncée par l’ONU.

Allemagne: l’auteur syrien de l’attaque au couteau de Solingen condamné à perpétuité

L’auteur syrien de l’attaque jihadiste au couteau dans la ville allemande de Solingen, qui avait fait trois morts lors de festivités en août 2024, a été condamné à la prison à perpétuité mercredi par le tribunal de Düsseldorf.Cet attentat, et d’autres commis par des ressortissants étrangers, avait pesé sur les élections législatives de l’hiver suivant, qui ont vu un essor record du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD).Le tribunal a retenu la motivation islamiste de l’attaque, revendiquée par l’organisation jihadiste Etat islamique (EI), qui avait également fait huit blessés graves.Selon le président du tribunal, Issa al Hasan, âgé de 27 ans, “approuvait les objectifs de l’État islamique” et a agi “en raison de ses convictions islamistes radicales”.Il voulait “répondre à l’appel des dirigeants de l’EI à commettre des attentats en Europe de l’Ouest”, et ce afin notamment de “se venger pour les combattants de l’EI morts au combat”, a-t-il aussi déclaré.Le condamné est originaire de la région de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, bastion de cette organisation jihadiste pendant la guerre civile ayant démarré en 2011.Issa al Hasan était passé aux aveux à l’ouverture de son procès fin mai, admettant dans une déclaration lue par son avocat avoir “commis un crime grave”.”J’ai tué et blessé des innocents, pas des infidèles”, avait-il déclaré.En plus de la prison à vie, le tribunal a retenu la reconnaissance de la “gravité particulière de sa culpabilité”, ce qui rend peu probable une éventuelle libération.C’est la peine qu’avait requise le parquet fédéral, compétent pour les affaires de terrorisme.- Failles du règlement -Au premier soir du festival d’été de Solingen, l’agresseur avait frappé au hasard devant la scène où se déroulait un concert, visant “le cou et le haut du corps” des spectateurs, “principalement par derrière”, selon l’accusation.Il a ensuite pris la fuite, avant de se rendre le lendemain aux autorités. Le même jour, l’organisation Etat Islamique a revendiqué l’attaque.Celle-ci avait aussi mis en lumière les failles du règlement européen de Dublin, selon lequel le premier pays de l’Union dans lequel est entré un étranger est responsable de sa demande d’asile.Issa Al Hassan se trouvait en situation illégale en Allemagne et aurait dû être expulsé vers la Bulgarie où son arrivée avait été enregistrée en 2022, selon les lois européennes.Mis sous pression par l’extrême droite et les conservateurs, le gouvernement de centre-gauche d’Olaf Scholz avait, après l’attentat, durci la législation sur le port de couteaux et rétabli des contrôles à l’ensemble de ses frontières pour lutter contre l’immigration illégale.L’immigration et la sécurité ont été des thèmes majeurs de la campagne législative qui a suivi. Selon un sondage pour le compte de la chaîne publique WDR, près d’un habitant de Solingen sur quatre assure avoir durci ses positions sur l’immigration de réfugiés après l’attaque.- Vent favorable pour l’AfD -Depuis un an, d’autres attaques au couteau ou à la voiture-bélier ont choqué l’Allemagne et favorisé les discours anti-immigration.Pour les attaques au couteau visant un rassemblement anti-Islam à Mannheim (ouest), qui a fait un mort en mai 2024, et celle visant un groupe d’écoliers, qui avait fait deux morts en janvier 2025 à Aschaffenbourg (sud), les suspects sont des ressortissants afghans.Si les conservateurs (CDU) du chancelier Friedrich Merz ont remporté les législatives de février, le scrutin a été marqué par le score record du parti d’extrême droite AfD, arrivé deuxième avec un cinquième des voix.Aujourd’hui, la formation anti-immigration fait quasiment jeu égal avec la CDU dans les sondages.Pour enrayer cette ascension, Friedrich Merz a opéré un nouveau tour de vis sur la politique migratoire, instaurant notamment le refoulement des demandeurs d’asile aux frontières.En juillet, sa coalition a organisé le rapatriement de 81 condamnés afghans dans leur pays, malgré la présence au pouvoir des talibans. L’initiative a aussitôt été dénoncée par l’ONU.

Israel defends Qatar strikes after rebuke from Trump

Israel’s UN envoy defended targeting Hamas leaders in Qatar as the “right” decision on Wednesday, after the strikes on the US ally’s soil drew a rare rebuke from President Donald Trump.The White House said Trump did not agree with Israel’s decision to take military action on Tuesday and had warned Qatar in advance of the incoming strikes.But Qatar, which hosts a large US military base and has spearheaded repeated rounds of Gaza truce efforts, said it had not received the warning from Washington until the deadly attack was already under way.Israel’s ambassador to the United Nations, Danny Danon, sought to justify the decision, telling an Israeli radio station: “We don’t always act in the interests of the United States.””We are coordinated, they give us incredible support, we appreciate that, but sometimes we make decisions and inform the United States,” he said.”It was not an attack on Qatar; it was an attack on Hamas,” Danon told 103FM.Palestinian militant group Hamas said six people were killed in the strikes, including an aide and an adult son of its top negotiator Khalil al-Hayya, as well as three bodyguards and a Qatari security officer.But the group said its senior leaders had survived, affirming “the enemy’s failure to assassinate our brothers in the negotiating delegation”.Danon said Israel was “still waiting for the results” of the operation.”It is too early to comment on the outcome, but the decision is the right one,” he added.According to sources close to Hamas, six Hamas leaders including Hayya and former top leader Khaled Meshaal were in the building targeted by Israel at the time of the strike. AFP has been unable to reach any of them since then.Qatar said the strikes targeted the homes of several members of Hamas’s political bureau residing in the Gulf country.- ‘Not thrilled’ -Trump said he was not notified in advance of the Israeli attack and was “not thrilled about the whole situation”.Speaking to reporters during a rare outing to a Washington restaurant, he said: “We want the hostages back, but we are not thrilled about the way that went down today.”Qatar’s prime minister said it reserved the right to respond to the Israeli attack, which it said constituted a “pivotal moment” for region.Defence Minister Israel Katz vowed that Israel would “act against its enemies anywhere”.”There is no place where they can hide,” he wrote on X, adding that “everyone who took part in the October 7 massacre will be held fully accountable,” referring to Hamas’s October 2023 attack on Israel that sparked the nearly two-year Gaza war.In a post on social media, Trump insisted that “this was a decision made by Prime Minister Netanyahu, it was not a decision made by me”.”I view Qatar as a strong Ally and friend of the U.S., and feel very badly about the location of the attack,” he said, adding Hamas’s elimination was still a “worthy goal”.- ‘Grave violation’ – Russia and China meanwhile joined an international chorus of condemnation on Wednesday, with Moscow saying the operation undermined peace efforts in the Middle East.”Russia considers the incident a grave violation of international law… an encroachment on the sovereignty and territorial integrity of an independent state, and a step leading to further escalation,” said Russia’s foreign ministry.Beijing expressed similar concerns and “dissatisfaction with actions by certain parties that undermine the ceasefire negotiations in Gaza”.Along with the United States and Egypt, Qatar has led multiple attempts to end the Israel-Hamas war and secure the release of the remaining hostages.Hamas’s October 7, 2023 attack resulted in the deaths of 1,219 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on Israeli figures.Israel’s retaliatory offensive has killed at least 64,605 Palestinians, most of them civilians, according to figures from the health ministry in Hamas-run Gaza that the United Nations considers reliable.EU chief Ursula von der Leyen said Wednesday she would push to sanction “extremist” Israeli ministers and curb trade ties over the dire situation in Gaza.Israel’s foreign minister, Gideon Saar, hit back, writing on X that Europe was sending “the wrong message that strengthens Hamas and the radical axis in the Middle East.”