C1: l’Inter écoeure Feyenoord en attendant le Bayern Munich

L’Inter Milan défiera le Bayern Munich en quarts de finale de la Ligue des champions après avoir éliminé Feyenoord, déjà chancelant après le match aller (2-0) et mis KO 2 à 1 mardi à San Siro.Quatre semaines après avoir éliminé l’AC Milan avec un nul (1-1) en barrage retour d’accession aux 8e de finale, Feyenoord a quitté cette fois l’emblématique stade Giuseppe Meazza la tête basse.Le club de Rotterdam, décimé par les blessures, a briévement fait illusion grâce à un pénalty transformé par Jakob Moder (43).Mais l’Inter n’a pas douté et participera, un an après son élimination en 8e de finale par l’Atletico Madrid, aux quarts de finale de la C1 seulement pour la deuxième fois depuis 2012.Pour son 200e match à la tête des Nerazzurri depuis sa nomination en 2021, Simone Inzaghi qui a conduit ses joueurs en finale de la Ligue des champions 2023, a connu une (petite) frayeur avant même le coup d’envoi.Alors qu’il avait décidé de faire tourner son effectif, laissant Lautaro Martinez et Nicolo Barella sur le banc, en prévision du choc contre l’Atalanta Bergame dimanche, peut-être décisif pour le titre 2025, le technicien italien a dû changer ses plans en dernière minute.Le défenseur néerlandais Stefan de Vrij s’est blessé à l’échauffement et Francesco Acerbi, qui devait initialement être ménagé, a dû débuter le match.- 23e penalty marqué par Calhanoglu -Mais il en faut plus pour perturber les leaders de la Serie A, avec un point d’avance sur Naples, et champions d’Italie en titre. Après seulement huit minutes de jeu, Marcus Thuram, pourtant diminué depuis un mois par une blessure à une cheville, a donné l’avantage à son équipe d’une superbe frappe dans la lucarne néerlandaise, son troisième de la saison dans la compétition-reine, nouveau record personnnel.L’Inter aurait pu doubler la mise à la 16e minute sur un tir de Mehdi Taremi, mais a regagné les vestiaires fâchés après encaissé son deuxième but de la saison en C1 sur un penalty consécutif à une faute de Hakan Calhanoglu.L’international turc s’est vite racheté: il a redonné l’avantage à l’Inter (52e) avec son 23e penalty transformé depuis 2021 qu’il porte le maillot nerazzurro ! Juste avant d’être remplacé, Thuram a été tout prêt d’alourdir la marque mais sa frappe a été repoussée par la transversale néerlandaise (72e).Fort de son net avantage, l’Inter a contrôlé la fin de match, la tête déjà à son duel avec l’Atalanta et à son quart contre le Bayern.”Cette équipe a l’ADN pour jouer sur tous les tableaux. Je félicite vraiment mes joueurs, je trouve qu’on ne leur fait pas assez de compliments, ils sont vraiment costauds, c’était notre troisième match en six jours”, a souligné Inzaghi.Le géant bavarois rappelle de bons souvenirs aux tifosi intéristes: c’est face au club le plus titré du football allemand que l’Inter, alors entraîné par Jose Mourinho, a remporté en 2010 (2-0) sa troisième et dernière C1 grâce à un doublé de Diego Milito.

C1: le Bayern fidèle au rendez-vous des quarts de finale

Le Bayern Munich a éliminé mardi soir le Bayer Leverkusen en huitièmes de finale de la Ligue des champions et rejoint les quarts de la compétition européenne pour la 35e fois de son histoire en 41 participations.Le Bayern s’est imposé 2-0 à Leverkusen après l’avoir emporté 3-0 à l’aller.Pour une place dans le dernier carré, les hommes de Vincent Kompany défieront l’Inter Milan, qui a écarté sans problème les Néerlandais du Feyenoord Rotterdam. Le quart de finale aller se disputera dans un mois (8-9 avril) à l’Allianz Arena munichoise, le retour aura lieu une semaine plus tard (15-16 avril) à San Siro.Les Munichois peuvent continuer à rêver d’une “Finale dahoam”, une finale à la maison en bavarois, pour tenter d’aller décrocher un septième sacre continental après 1974, 1975, 1976, 2001, 2013 et 2020, même si le chemin jusqu’au 31 mai et l’Allianz Arena est encore semé d’embuches.Les coéquipiers de Joshua Kimmich, capitaine du soir en l’absence sur blessure du gardien de but Manuel Neuer, avaient mis un pied en quarts à l’issue du match aller, remporté 3 à 0 il y a six jours à domicile.Dans ce duel sur la scène européenne pour la suprématie en Allemagne, les Munichois ne se sont pas retranchés devant leur surface de réparation à défendre leur avance de trois buts et se sont créés les meilleures occasions par Harry Kane (5e et 15e) ou Michael Olise (16e).Sur le banc à Munich la semaine dernière, Patrik Schick a été le plus dangereux en première période de la tête (38e, 42e) sans cadrer face au jeune Jonas Urbig, bien aidé par l’ensemble de sa défense mardi soir.- But et passe décisive pour Kane -En seconde période, Harry Kane a donné encore plus d’épaisseur au matelas de son équipe en ouvrant logiquement le score à la 51e minute sur un coup franc de Kimmich mal renvoyé par Schick, pour inscrire son 10e but cette saison en Ligue des champions.Privé de son maître à jouer Florian Wirtz, touché à la cheville, Xabi Alonso a tenté le tout pour le tout en faisant entrer Victor Boniface et Amine Adli après l’heure de jeu, sans réussir à faire trembler la solidité de l’édifice munichois, qui s’est assuré la victoire grâce à Alphonso Davies (71e), d’une passe décisive de Kane.C’est la sixième fois consécutive que le Bayern se hisse dans le top 8 de la Ligue des champions. Lors de ses 41 participations, le club munichois n’a manqué les quarts de finale qu’à six reprises.A ce stade de la compétition, seul le Real Madrid, détenteur du record de sacres avec quinze titres européens, fait mieux que le club bavarois, avec 39 quarts de finale et peut-être un 40e à venir en cas de qualification mercredi contre l’Atlético Madrid (aller: 1-0 pour le Real).Leverkusen échoue pour la sixième fois consécutive aux portes des quarts de finale, stade de la compétition qu’il a atteint en 1998 (sorti par le Real Madrid, futur lauréat) et franchi en 2002, se hissant cette année-là en finale perdue contre le Real de Zinédine Zidane (défaite 2-1).Le club de la périphérie de Cologne devra se relever de cette élimination pour tenter d’aller titiller le Bayern en championnat (8 points à combler en 9 journées), alors que l’équipe est toujours en lice en Coupe (demi-finale le 1er avril contre Bielefeld, pensionnaire de 3e division).

Trump malmène le Canada en pleine guerre commerciale

Donald Trump a une nouvelle fois déconcerté les marchés mardi à coups d’annonces contradictoires sur le Canada, sa cible commerciale et diplomatique privilégiée, à la veille de l’entrée en vigueur de droits de douane généralisés sur les importations d’acier et d’aluminium.Le président américain a souhaité, à sa manière, la bienvenue au futur Premier ministre canadien Mark Carney, sur le point de prendre les rênes du pays, en martelant son souhait de faire du voisin du nord un Etat américain.Mardi, il a soufflé le chaud et le froid en menaçant de doubler, à 50%, les droits de douane prévus sur l’acier et l’aluminium canadiens, puis en y renonçant quelques heures plus tard.Une volte-face due au retrait par la province canadienne de l’Ontario de sa surtaxe sur les exportations d’électricité vers trois Etats américains.Le Canada a continué de faire bloc contre le président américain, qui a estimé que la “seule chose sensée” à faire pour son voisin était de devenir le “51e Etat américain”, ce qui mettrait fin de facto à la guerre commerciale. Le républicain de 78 ans a qualifié d'”artificielle” la frontière séparant les deux pays.Le futur chef du gouvernement canadien Mark Carney a assuré que la riposte de son pays aurait “un impact maximal sur les Etats-Unis et un impact minimum sur le Canada”.”Nous maintiendrons nos droits de douane jusqu’à ce que les Américains nous montrent du respect”, a-t-il déclaré sur X.La température a finalement baissé dans l’après-midi, après un échange téléphonique entre Doug Ford, qui dirige l’Ontario, la province canadienne la plus peuplée, et le ministre américain du Commerce Howard Lutnick. Les deux hommes devraient se rencontrer jeudi à Washington.Mais le Canada, comme les autres pays, se verra bien appliquer à partir de mercredi 04H01 GMT des droits de douane de 25% sur son acier et son aluminium exportés aux Etats-Unis, qui les utilisent pour l’automobile, l’aviation ou des produits de base comme les conserves.Selon le cabinet EY-Parthenon, 50% de l’aluminium et 20% de l’acier importés aux Etats-Unis proviennent de son voisin du nord.- “Pas à vendre” -Selon M. Ford, qui a jugé que “le Canada n’était pas à vendre”, la seule solution est d’abandonner la guerre commerciale lancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche. “Cela renforcera nos deux pays. Nous sommes votre plus important client, nous achetons plus de produits américains que n’importe quel autre pays dans le monde”, a-t-il plaidé.Depuis son investiture le 20 janvier, Donald Trump a multiplié les annonces fracassantes et les revirements tout aussi spectaculaires en matière de droits de douane, ce qui fait tanguer la finance et l’économie mondiale.Le Canada est peu à peu apparu comme la cible privilégiée de la rhétorique commerciale agressive et des visées expansionnistes du président américain, qui convoite également le Groenland ainsi que le canal de Panama.L’ancien promoteur immobilier n’a de cesse de clamer son “amour” pour les droits de douane qui, selon lui, doivent permettre à la fois de rapatrier des usines aux Etats-Unis et de réduire le déficit, quitte à causer des “perturbations” financières passagères.Cet “âge d’or” protectionniste vanté par le milliardaire convainc de moins en moins les investisseurs, qui spéculent désormais sur une récession aux Etats-Unis, chose impensable il y a quelques semaines à peine.Un risque que Donald Trump a balayé mardi, assurant que l’économie américaine n’entrera pas en récession, ajoutant qu’il n’était “pas inquiet” face à la chute des indices boursiers depuis un peu plus d’une semaine.La Bourse de New York a terminé en baisse modérée mardi, au lendemain d’une forte chute, les investisseurs naviguant à vue au gré des déclarations changeantes, menaces et concessions, sur les droits de douane.Signe supplémentaire de la nervosité des marchés, le dollar était en fort recul mardi, perdant jusqu’à 1% par rapport à l’euro, signe de craintes autour de l’impact économique des décisions de Donald Trump, en particulier sa guerre commerciale.

Trump malmène le Canada en pleine guerre commerciale

Donald Trump a une nouvelle fois déconcerté les marchés mardi à coups d’annonces contradictoires sur le Canada, sa cible commerciale et diplomatique privilégiée, à la veille de l’entrée en vigueur de droits de douane généralisés sur les importations d’acier et d’aluminium.Le président américain a souhaité, à sa manière, la bienvenue au futur Premier ministre canadien Mark Carney, sur le point de prendre les rênes du pays, en martelant son souhait de faire du voisin du nord un Etat américain.Mardi, il a soufflé le chaud et le froid en menaçant de doubler, à 50%, les droits de douane prévus sur l’acier et l’aluminium canadiens, puis en y renonçant quelques heures plus tard.Une volte-face due au retrait par la province canadienne de l’Ontario de sa surtaxe sur les exportations d’électricité vers trois Etats américains.Le Canada a continué de faire bloc contre le président américain, qui a estimé que la “seule chose sensée” à faire pour son voisin était de devenir le “51e Etat américain”, ce qui mettrait fin de facto à la guerre commerciale. Le républicain de 78 ans a qualifié d'”artificielle” la frontière séparant les deux pays.Le futur chef du gouvernement canadien Mark Carney a assuré que la riposte de son pays aurait “un impact maximal sur les Etats-Unis et un impact minimum sur le Canada”.”Nous maintiendrons nos droits de douane jusqu’à ce que les Américains nous montrent du respect”, a-t-il déclaré sur X.La température a finalement baissé dans l’après-midi, après un échange téléphonique entre Doug Ford, qui dirige l’Ontario, la province canadienne la plus peuplée, et le ministre américain du Commerce Howard Lutnick. Les deux hommes devraient se rencontrer jeudi à Washington.Mais le Canada, comme les autres pays, se verra bien appliquer à partir de mercredi 04H01 GMT des droits de douane de 25% sur son acier et son aluminium exportés aux Etats-Unis, qui les utilisent pour l’automobile, l’aviation ou des produits de base comme les conserves.Selon le cabinet EY-Parthenon, 50% de l’aluminium et 20% de l’acier importés aux Etats-Unis proviennent de son voisin du nord.- “Pas à vendre” -Selon M. Ford, qui a jugé que “le Canada n’était pas à vendre”, la seule solution est d’abandonner la guerre commerciale lancée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche. “Cela renforcera nos deux pays. Nous sommes votre plus important client, nous achetons plus de produits américains que n’importe quel autre pays dans le monde”, a-t-il plaidé.Depuis son investiture le 20 janvier, Donald Trump a multiplié les annonces fracassantes et les revirements tout aussi spectaculaires en matière de droits de douane, ce qui fait tanguer la finance et l’économie mondiale.Le Canada est peu à peu apparu comme la cible privilégiée de la rhétorique commerciale agressive et des visées expansionnistes du président américain, qui convoite également le Groenland ainsi que le canal de Panama.L’ancien promoteur immobilier n’a de cesse de clamer son “amour” pour les droits de douane qui, selon lui, doivent permettre à la fois de rapatrier des usines aux Etats-Unis et de réduire le déficit, quitte à causer des “perturbations” financières passagères.Cet “âge d’or” protectionniste vanté par le milliardaire convainc de moins en moins les investisseurs, qui spéculent désormais sur une récession aux Etats-Unis, chose impensable il y a quelques semaines à peine.Un risque que Donald Trump a balayé mardi, assurant que l’économie américaine n’entrera pas en récession, ajoutant qu’il n’était “pas inquiet” face à la chute des indices boursiers depuis un peu plus d’une semaine.La Bourse de New York a terminé en baisse modérée mardi, au lendemain d’une forte chute, les investisseurs naviguant à vue au gré des déclarations changeantes, menaces et concessions, sur les droits de douane.Signe supplémentaire de la nervosité des marchés, le dollar était en fort recul mardi, perdant jusqu’à 1% par rapport à l’euro, signe de craintes autour de l’impact économique des décisions de Donald Trump, en particulier sa guerre commerciale.

Gilets jaunes: l’Assemblée lance un appel à ouvrir les cahiers du Grand débat

Dévoiler un “trésor national”, c’est l’appel lancé par l’Assemblée nationale au gouvernement mardi, avec l’adoption à l’unanimité d’une résolution demandant une large diffusion et une restitution des cahiers de doléances issus du Grand débat national, réponse à la crise des “gilets jaunes”.Près de six ans ont passé depuis la consultation citoyenne, lancée par Emmanuel Macron entre le 15 janvier et le 15 mars 2019, en réponse aux manifestations des “gilets jaunes”. L’exercice démocratique, inédit à l’époque moderne, avait abouti au recueil de “19.000 cahiers citoyens”, un “trésor national”, selon la députée écologiste de la Drôme Marie Pochon, à l’origine de cette résolution. “Des milliers de cahiers noircis, des colères, des espoirs, des histoires de vie, des préoccupations et des propositions de nos concitoyens”, mais “des cahiers qui, malgré la promesse présidentielle, ne seront jamais rendus publics”, a-t-elle déploré à la tribune de l’hémicycle.”On les retrouve alors dans les archives soigneusement gardés, parfois encore dans les tiroirs des mairies”. En effet, la plupart de ces “doléances” reposent dans les archives départementales partout en France, et ne sont guère ouvertes que par des chercheurs. Le public, qui y a souvent accès sans le savoir, s’y fait rare. Adoptée à l’unanimité des députés dans l’hémicycle – de La France insoumise au Rassemblement national en passant par les macronistes – cette résolution appelle notamment le gouvernement à “rendre publiques ces doléances sur une plateforme” en ligne ouverte à tous. Pour se faire, l’Etat doit finaliser et financer “la numérisation de chaque cahier de doléances” mais aussi “leur anonymisation”.Car lorsque les citoyens ont écrit leurs doléances (parfois en-dehors du cadre du Grand débat national, certains gilets jaunes dès novembre 2018) ils ont souvent livré sur papier des récits très personnels, y laissant parfois des éléments susceptibles de les identifier. – Recours à l’IA -La loi prévoit ainsi de ne pouvoir mettre à disposition ces archives que cinquante ans après leur dépôt afin de protéger le secret de la vie privée.  En réponse, le gouvernement a annoncé s’engager à chercher de “nouvelles solutions techniques pour anonymiser les contributions et permettre (ainsi) un accès en ligne au contenu des cahiers de doléances”, selon le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola dans l’hémicycle. Il a notamment évoqué des tests pour “anonymiser” et “analyser” les contenus déja numérisés avec le recours à l’intelligence artificielle, et promis d’associer à son pilotage un comité constitué de parlementaires, d’élus locaux et du Conseil économique, social et environnemental (Cese). En outre, le ministre a annoncé qu’un arrêt signé dans les prochains jours par le gouvernement actera une dérogation “à la règle des 50 ans” pour permettre un accès libre aux cahiers de doléances numérisés et rassemblés au Service interministériel des Archives nationales, notamment pour les chercheurs. C’est là que se trouve une partie des écrits qui n’ont pas été rendus anonymes.  Pour Mme Pochon, les annonces du ministre semblent correspondre à l’appel lancé pour “engager un travail constructif et transparent” en vue de “la publicisation effective des doléances”, dans un communiqué après le débat. Les députés “resteront vigilants et mobilisés jusqu’à la pleine application de cette résolution”, a-t-elle cependant précisé.Fait rare à l’Assemblée, la résolution a été votée par tous les groupes politiques, n’empêchant cependant pas des débats animés. Comme lorsque le Rassemblement national a critiqué une proposition de résolution “ironiquement cosignée” par tous ceux responsables de la crise des gilets jaunes, selon les mots de la députée d’extrême droite Edwige Diaz. Elle a fustigé une “classe politique” qui “s’improvise pompier pyromane” et un entêtement de la “détestation des automobilistes” dans les mesures prises depuis 2018.Pour le député LFI Arnaud Le Gall, la publication des “cahiers peut permettre de rendre son vrai visage à une révolte dont les acteurs ont été largement diffamés et dont les principaux mots d’ordre ont été occultés”. Il a ciblé le camp gouvernemental, affirmant que certains “espèrent sans doute, avec cette publication, clore le cycle ouvert en 2018”, mais affirmé y voir “une étape du combat” pour “la dignité des gilets jaunes” et pour que “leur revendication de justice sociale, fiscale et de démocratie”.Lui comme Mme Pochon ont tenu à souligner la dernière fois que des doléances avaient été publiées. C’était en 1903, l’année où “Jean Jaurès initie un travail de recherche et de publication des doléances de la Révolution française, lui aussi devant l’Assemblée nationale”, selon Mme Pochon. “Aujourd’hui, nous aurons l’occasion de le faire en moins d’un siècle”.

Gilets jaunes: l’Assemblée lance un appel à ouvrir les cahiers du Grand débat

Dévoiler un “trésor national”, c’est l’appel lancé par l’Assemblée nationale au gouvernement mardi, avec l’adoption à l’unanimité d’une résolution demandant une large diffusion et une restitution des cahiers de doléances issus du Grand débat national, réponse à la crise des “gilets jaunes”.Près de six ans ont passé depuis la consultation citoyenne, lancée par Emmanuel Macron entre le 15 janvier et le 15 mars 2019, en réponse aux manifestations des “gilets jaunes”. L’exercice démocratique, inédit à l’époque moderne, avait abouti au recueil de “19.000 cahiers citoyens”, un “trésor national”, selon la députée écologiste de la Drôme Marie Pochon, à l’origine de cette résolution. “Des milliers de cahiers noircis, des colères, des espoirs, des histoires de vie, des préoccupations et des propositions de nos concitoyens”, mais “des cahiers qui, malgré la promesse présidentielle, ne seront jamais rendus publics”, a-t-elle déploré à la tribune de l’hémicycle.”On les retrouve alors dans les archives soigneusement gardés, parfois encore dans les tiroirs des mairies”. En effet, la plupart de ces “doléances” reposent dans les archives départementales partout en France, et ne sont guère ouvertes que par des chercheurs. Le public, qui y a souvent accès sans le savoir, s’y fait rare. Adoptée à l’unanimité des députés dans l’hémicycle – de La France insoumise au Rassemblement national en passant par les macronistes – cette résolution appelle notamment le gouvernement à “rendre publiques ces doléances sur une plateforme” en ligne ouverte à tous. Pour se faire, l’Etat doit finaliser et financer “la numérisation de chaque cahier de doléances” mais aussi “leur anonymisation”.Car lorsque les citoyens ont écrit leurs doléances (parfois en-dehors du cadre du Grand débat national, certains gilets jaunes dès novembre 2018) ils ont souvent livré sur papier des récits très personnels, y laissant parfois des éléments susceptibles de les identifier. – Recours à l’IA -La loi prévoit ainsi de ne pouvoir mettre à disposition ces archives que cinquante ans après leur dépôt afin de protéger le secret de la vie privée.  En réponse, le gouvernement a annoncé s’engager à chercher de “nouvelles solutions techniques pour anonymiser les contributions et permettre (ainsi) un accès en ligne au contenu des cahiers de doléances”, selon le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola dans l’hémicycle. Il a notamment évoqué des tests pour “anonymiser” et “analyser” les contenus déja numérisés avec le recours à l’intelligence artificielle, et promis d’associer à son pilotage un comité constitué de parlementaires, d’élus locaux et du Conseil économique, social et environnemental (Cese). En outre, le ministre a annoncé qu’un arrêt signé dans les prochains jours par le gouvernement actera une dérogation “à la règle des 50 ans” pour permettre un accès libre aux cahiers de doléances numérisés et rassemblés au Service interministériel des Archives nationales, notamment pour les chercheurs. C’est là que se trouve une partie des écrits qui n’ont pas été rendus anonymes.  Pour Mme Pochon, les annonces du ministre semblent correspondre à l’appel lancé pour “engager un travail constructif et transparent” en vue de “la publicisation effective des doléances”, dans un communiqué après le débat. Les députés “resteront vigilants et mobilisés jusqu’à la pleine application de cette résolution”, a-t-elle cependant précisé.Fait rare à l’Assemblée, la résolution a été votée par tous les groupes politiques, n’empêchant cependant pas des débats animés. Comme lorsque le Rassemblement national a critiqué une proposition de résolution “ironiquement cosignée” par tous ceux responsables de la crise des gilets jaunes, selon les mots de la députée d’extrême droite Edwige Diaz. Elle a fustigé une “classe politique” qui “s’improvise pompier pyromane” et un entêtement de la “détestation des automobilistes” dans les mesures prises depuis 2018.Pour le député LFI Arnaud Le Gall, la publication des “cahiers peut permettre de rendre son vrai visage à une révolte dont les acteurs ont été largement diffamés et dont les principaux mots d’ordre ont été occultés”. Il a ciblé le camp gouvernemental, affirmant que certains “espèrent sans doute, avec cette publication, clore le cycle ouvert en 2018”, mais affirmé y voir “une étape du combat” pour “la dignité des gilets jaunes” et pour que “leur revendication de justice sociale, fiscale et de démocratie”.Lui comme Mme Pochon ont tenu à souligner la dernière fois que des doléances avaient été publiées. C’était en 1903, l’année où “Jean Jaurès initie un travail de recherche et de publication des doléances de la Révolution française, lui aussi devant l’Assemblée nationale”, selon Mme Pochon. “Aujourd’hui, nous aurons l’occasion de le faire en moins d’un siècle”.

Un texte pour éviter la paralysie budgétaire avance au Congrès américain

La Chambre américaine des représentants, à majorité républicaine, a adopté mardi un texte budgétaire provisoire afin d’éloigner à septembre la perspective d’une paralysie de l’Etat fédéral, le fameux “shutdown”, que Donald Trump souhaite fortement éviter.Le texte, approuvé à la chambre basse avec 217 voix pour et 213 voix contre, se dirige désormais vers le Sénat, où il devra être également adopté avant la date limite de vendredi soir minuit.Au vu de leur courte majorité, les républicains de la Chambre des représentants avançaient sur le fil du rasoir, mais leur chef, Mike Johnson, avait affiché son optimisme avant le vote. “On peut le faire de notre propre côté”, sans l’aide des voix démocrates, avait-t-il assuré, tout en appelant les démocrates à être “responsables” et à voter en faveur de la proposition des républicains.Un seul démocrate s’est joint finalement aux républicains, alors que le chef de la minorité démocrate à la chambre basse, Hakeem Jeffries, avait affirmé qu’aucun ne voterait en faveur du texte, qualifié d’attaque “sur les anciens combattants, les séniors, et les familles”, en raison de coupes prévues dans certaines dépenses publiques.Après le vote, Mike Johnson a dénoncé dans un communiqué le fait que selon lui les démocrates soient “prêts à jouer la montre sur le financement du gouvernement, dans une tentative vaine de bloquer le programme +l’Amérique d’abord+” de Donald Trump.- Vents contraires -Face au risque de voir quelques républicains voter contre et faire échouer le texte, Donald Trump s’était personnellement impliqué et avait appelé au téléphone de potentiels réfractaires. Samedi, il leur avait déjà lancé un avertissement: “PAS DE DISSIDENCE”.Avec des indices boursiers en chute et des craintes grandissantes de récession, Donald Trump fait face aux premiers vents contraires de son second mandat en matière économique. Et il sait qu’une paralysie de l’Etat fédéral n’arrangerait rien.Le Congrès a jusqu’à minuit dans la nuit de vendredi à samedi pour adopter un budget temporaire.Sans quoi, des centaines de milliers de fonctionnaires se trouveront au chômage technique, sans paie. Le trafic aérien sera perturbé, comme le versement de certaines aides alimentaires aux familles à bas revenus, entre autres conséquences.Une situation à risque que Donald Trump souhaite éviter un mois et demi seulement après son retour à la Maison Blanche.Le républicain se souvient sûrement que lors de son premier mandat, un litige avec les démocrates sur le financement de la construction de son mur à la frontière avec le Mexique avait provoqué une paralysie partielle de l’Etat fédéral pendant 35 jours.- “Chèque en blanc” à Musk -Face à la perspective d’un nouveau “shutdown”, républicains et démocrates se rejettent la faute.”Les démocrates détestent tellement ce que le président Trump soutient et ce que le peuple américain soutient, qu’ils sont prêts à paralyser notre gouvernement”, a déclaré l’élue républicaine Lisa McClain lors d’une conférence de presse avant le vote.La démocrate Rosa DeLauro a dénoncé de son côté un texte qui “fera mal aux Américains travaillant dur”, notamment sur la question du logement.”Ce chèque en blanc au milliardaire non élu Elon Musk échoue à faire baisser les coûts pour se loger, et à la place, coupe plus de 700 millions de dollars de subventions pour les loyers des Américains à bas revenus et travailleurs”, a déclaré l’élue dans un communiqué.Car le risque de paralysie budgétaire arrive sur fond de coupes claires dans les dépenses publiques américaines, menées sous l’égide d’Elon Musk.L’homme le plus riche du monde, patron notamment de Tesla et SpaceX, est devenu lors de la campagne de 2024 un allié et important soutien financier de Donald Trump.A la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge), Elon Musk s’est lancé dans le démantèlement de plusieurs agences gouvernementales, qu’il accuse de fraude et de gestion dispendieuse, et le limogeage de dizaines de milliers de fonctionnaires.

US House sends Senate must-pass bill to avert govt shutdown

The US House of Representatives approved a stopgap plan Tuesday to avert a government shutdown that would pile more pain on the economic chaos marring President Donald Trump’s early weeks in office.The Republican-led chamber agreed in a largely party-line vote to keep the government funded through September 30 — giving Trump the summer months to steer his agenda of tax cuts, mass deportations and boosted energy production through Congress.The drama now moves to the Senate, which will still need to provide its own rubber stamp before Friday night’s midnight shutdown deadline, but the bill’s prospects in the upper chamber are on a knife edge.Republicans were nevertheless jubilant, praising Speaker Mike Johnson, who had to sell the package to backbenchers skeptical of stopgaps — known as continuing resolutions (CRs) — which mostly freeze spending rather than making cuts.The threat of a weekend shutdown comes with Wall Street reeling under Trump’s trade war and radical cuts to federal spending that have seen tens of thousands of layoffs.Traders had initially reacted with optimism to the Republican billionaire’s election, but growing fears that his tariffs will reignite inflation and spark a recession have led to a three-week market sell-off. If the Senate fails to follow the House, there will be more economic misery as the government grinds to a halt, potentially leading to tens of thousands of public employees being sent home without pay as federal agencies shutter.Democrats are mostly opposed to the 99-page CR, which would drop domestic spending by about $13 billion while increasing defense spending by about $6 billion.Republicans call it a “clean” CR but Democrats counter that it is full of partisan ideological add-ons that make it a non-starter.Among the most contentious is a provision surrendering congressional authority to block Trump’s tariffs, which were imposed under emergency economic powers, meaning any member can force a vote to terminate them.- ‘Mad king’ -There are cuts totaling billions of dollars from a program for veterans exposed to Agent Orange and toxic burn pits, as well as from research into medical conditions from cancer and Alzheimer’s to heart disease. There are also economies running to hundreds of millions of dollars in nuclear non-proliferation programs, rural broadband, food inspections, rent subsidies and election security funding.Illinois Democrat Sean Casten accused Republicans of “strapping on the ball gag (and) climbing into Trump’s dungeon.””This is what you do to cower before a mad king,” he posted on X. “It is not what you do if you are defending a constitutional democracy.”The latest funding fight comes with Trump pushing unprecedented federal firings as he begins unilaterally shrinking or shuttering agencies from USAID to the Department of Education.   The drive is being spearheaded by Trump aide Elon Musk, the world’s richest person, who has enraged much of the country and Congress — including Republican lawmakers — with his seemingly haphazard approach.While Musk enjoys Trump’s confidence, polling shows he is deeply unpopular with voters, and his cuts have sparked angry confrontations between Republicans and their constituents at town halls.The White House marshalled its big guns — from Chief of Staff Susie Wiles and Vice President JD Vance to Trump himself — to work the phones and meet would-be dissidents ahead of the House vote. Congress needs a CR because it is so evenly split that it has been unable to approve the 12 separate bills that allocate full 2025 budgets for various federal agencies.In the Senate, Democrats are under pressure to offer strong opposition to Trump’s agenda but are wary of blocking the CR, fearing that they would be blamed for the resulting shutdown.Republicans have to clear anything the House passes by a 60-vote threshold, and one conservative has indicated he will be a no, meaning Majority Leader John Thune needs the support of at least eight Democrats.