Nouveaux agriculteurs: des profils divers, un accompagnement à adapter, selon une étude

Les profils des nouveaux agriculteurs qui s’installent sont bien plus variés que la vision schématique distinguant enfants d’exploitants et néo-ruraux en reconversion professionnelle, selon les premiers résultats d’une étude nationale dévoilés jeudi.Même si plus de la moitié(55%) des exploitants récemment installés restent issus du monde agricole, avec au moins un parent agriculteur, l’enquête Agrinovo, qui analyse des données recueillies auprès de 3.400 nouveaux agriculteurs, a permis de dégager cinq profils type, “dépassant l’opposition classique entre héritiers et reconvertis”, explique la coordinatrice de l’étude, Caroline Mazaud, enseignante-chercheuse en sociologie à l’Ecole supérieure des agricultures (ESA) d’Angers (Maine-et-Loire), citée dans un communiqué.Parmi les nouveaux installés, environ un tiers (34%) sont des enfants d’agriculteurs — principalement des hommes jeunes — ayant suivi une formation agricole et qui s’installent rapidement, souvent en reprenant une exploitation familiale.Un deuxième profil, majoritairement féminin et représentant 22% des nouveaux exploitants, se dessine avec des enfants d’agriculteurs sans formation agricole initiale et ayant d’abord exercé un autre métier.Au-delà de ces professionnels avec un ancrage familial dans le monde agricole, une troisième catégorie (16%) rassemble des nouveaux agriculteurs issus des classes populaires vivant déjà en zone rurale avant leur installation.Les deux derniers groupes réunissent des urbains réalisant une reconversion professionnelle dans l’agriculture, issus des classes moyennes (20%) ou supérieures (8%).Avec cet éclairage sur les différentes manières d’être agriculteur aujourd’hui, cette enquête, financée par le ministère de l’Agriculture, vise à mieux cerner les attentes des candidats à l’installation.Un enjeu prioritaire pour les pouvoirs publics, déterminés à favoriser le renouvellement des générations puisque la moitié des agriculteurs recensés en 2020 atteindront l’âge de la retraite d’ici 2030.Des mesures facilitant les installations et les transmissions sont ainsi prévues dans le projet de loi d’orientation agricole adopté le mois dernier par le Parlement.Mais pour améliorer l’accompagnement, il faudra prendre en compte que “le fait d’être enfant d’agriculteur ou non ne suffit pas à expliquer la diversité des conceptions du métier. D’autres facteurs, tels que le niveau de qualification, l’expérience professionnelle antérieure ou encore les ressources précédemment accumulées jouent aussi un rôle déterminant”, souligne Caroline Mazaud.L’enquête, lancée en avril dernier auprès de plus de 26.000 agriculteurs inscrits à la sécurité sociale agricole (MSA) s’étant installés en 2018 ou en 2022, a permis de recueillir 3.400 réponses exploitables. Les données ont ensuite été pondérées afin que l’échantillon soit représentatif de l’ensemble des nouveaux installés.

Automobile: les promesses électrisantes de la recharge ultra-rapide

Une recharge de voiture électrique aussi rapide qu’un plein d’essence ? C’est la promesse futuriste de marques comme le géant chinois de l’automobile BYD, mais le réseau de recharge pourrait tarder à s’adapter.Ultra-rapideBYD a dévoilé cette semaine un nouveau système de recharge permettant aux voitures de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes, soit quatre fois plus vite que les électriques les plus performantes du marché.Cette annonce allie une voiture à l’architecture électrique avancée (appelée “Super e-Platform”) à des bornes de recharge surpuissantes. Leur puissance en pic atteint 1.000 kilowatts (kW), soit la puissance nécessaire pour alimenter un village. Elle place notamment BYD devant les Superchargers de son principal concurrent Tesla, qui a fait de son réseau de 60.00 bornes (dont 18.000 en Europe) un grand argument de vente.Ces bornes doivent être déployées dès cette année dans des concessions BYD en Chine et arriveront “dans les prochaines années en Europe”, où la marque a de grandes ambitions, a indiqué jeudi la vice-présidente de BYD Stella Li à l’AFP.”C’est une révolution: la recharge des véhicules électriques devient aussi rapide que le passage à la station-essence”, a promis Stella Li lors d’une interview à Paris.Des milliers de bornesAprès un lent décollage, des milliers de bornes de recharge sont installées chaque mois à travers la Chine, l’Europe et l’Amérique du Nord. Le nombre de bornes ultrarapides (plus de 150 kW) a quasiment doublé en Europe entre 2023 et 2024, selon les données de la Commission européenne. Ces plus de 80.000 bornes commencent à percer dans le cÅ“ur des grandes villes après s’être installées sur les autoroutes et en périphérie.La charge ultra-rapide rassure quant à l’autonomie de la voiture: c’est le deuxième souci des consommateurs après le prix des modèles électriques, selon Apostolos Petropoulos, expert à l’Agence internationale de l’énergie (AIE).Accès limitéLa plupart des voitures électriques en vente dans le monde du marché ne peuvent pas encaisser des recharges au-delà de 250 kW, prévient Shan Tomouk, analyste pour le cabinet britannique Rho Motion.Les fabricants de bornes proposent déjà des chargeurs très rapides, pour les camions notamment. Le blocage vient plutôt des marques de voitures, qui veulent “préserver la durée de vie des batteries”, car la charge ultra-rapide endommage leurs cellules, précise M. Tomouk.L’annonce de BYD est cependant “remarquable” dans le contexte chinois, où très peu d’automobilistes ont des bornes à la maison et doivent donc se brancher dans la rue, souligne M. Tomouk.En Europe, dans la plupart des cas, “les automobilistes rechargent à la maison, au travail ou dans la rue sur des chargeurs lents”, explique Apostolos Petropoulos à l’AIE. A part sur les longs trajets, “on n’a pas tout le temps besoin de la recharge rapide, mais le fait qu’elle soit disponible encourage les consommateurs à passer à l’électrique”.Ces chères bornesLes investissements dans les bornes restent très dépendants des subventions publiques: elles sont très chères à installer (environ un million d’euros par station) et difficilement rentables pour le moment. “C’est le problème de l’œuf et de la poule”, décrit l’expert de l’AIE. “Si vous n’avez pas de demande pour des recharges, vous n’allez pas investir. Et si vous n’avez pas l’infrastructure de recharge, les gens ne vont pas acheter de voitures électriques”.Réseau limitéL’état des réseaux électriques pourrait aussi compliquer le développement à grande échelle de ces bornes ultra-rapides: il faut les préparer à l’arrivée de ces goinfres en électricité. Mais les réseaux ont déjà d’autres priorités, comme l’intégration des énergies renouvelables, ou l’interconnexion entre différents pays européens, souligne Apostolos Petropoulos.A quel prix?Recharger sur une borne ultrarapide coûte déjà bien plus cher qu’à la maison, dépassant parfois le coût de l’essence au kilomètre parcouru. Les 1.000 kW de BYD marqueront-ils une nouvelle augmentation? “Je ne crois pas”, a souligné Stella Li, notamment dans les pays comme la France où l’électricité est déjà “propre et moins chère”.En Europe, les prix de l’électricité pourraient baisser, notamment grâce aux énergies renouvelables, selon M. Petropoulos. Reste à voir comment cela se traduira dans le prix du kWh à la borne. 

Automobile: les promesses électrisantes de la recharge ultra-rapide

Une recharge de voiture électrique aussi rapide qu’un plein d’essence ? C’est la promesse futuriste de marques comme le géant chinois de l’automobile BYD, mais le réseau de recharge pourrait tarder à s’adapter.Ultra-rapideBYD a dévoilé cette semaine un nouveau système de recharge permettant aux voitures de récupérer jusqu’à 470 kilomètres d’autonomie après avoir été branchées pendant seulement cinq minutes, soit quatre fois plus vite que les électriques les plus performantes du marché.Cette annonce allie une voiture à l’architecture électrique avancée (appelée “Super e-Platform”) à des bornes de recharge surpuissantes. Leur puissance en pic atteint 1.000 kilowatts (kW), soit la puissance nécessaire pour alimenter un village. Elle place notamment BYD devant les Superchargers de son principal concurrent Tesla, qui a fait de son réseau de 60.00 bornes (dont 18.000 en Europe) un grand argument de vente.Ces bornes doivent être déployées dès cette année dans des concessions BYD en Chine et arriveront “dans les prochaines années en Europe”, où la marque a de grandes ambitions, a indiqué jeudi la vice-présidente de BYD Stella Li à l’AFP.”C’est une révolution: la recharge des véhicules électriques devient aussi rapide que le passage à la station-essence”, a promis Stella Li lors d’une interview à Paris.Des milliers de bornesAprès un lent décollage, des milliers de bornes de recharge sont installées chaque mois à travers la Chine, l’Europe et l’Amérique du Nord. Le nombre de bornes ultrarapides (plus de 150 kW) a quasiment doublé en Europe entre 2023 et 2024, selon les données de la Commission européenne. Ces plus de 80.000 bornes commencent à percer dans le cÅ“ur des grandes villes après s’être installées sur les autoroutes et en périphérie.La charge ultra-rapide rassure quant à l’autonomie de la voiture: c’est le deuxième souci des consommateurs après le prix des modèles électriques, selon Apostolos Petropoulos, expert à l’Agence internationale de l’énergie (AIE).Accès limitéLa plupart des voitures électriques en vente dans le monde du marché ne peuvent pas encaisser des recharges au-delà de 250 kW, prévient Shan Tomouk, analyste pour le cabinet britannique Rho Motion.Les fabricants de bornes proposent déjà des chargeurs très rapides, pour les camions notamment. Le blocage vient plutôt des marques de voitures, qui veulent “préserver la durée de vie des batteries”, car la charge ultra-rapide endommage leurs cellules, précise M. Tomouk.L’annonce de BYD est cependant “remarquable” dans le contexte chinois, où très peu d’automobilistes ont des bornes à la maison et doivent donc se brancher dans la rue, souligne M. Tomouk.En Europe, dans la plupart des cas, “les automobilistes rechargent à la maison, au travail ou dans la rue sur des chargeurs lents”, explique Apostolos Petropoulos à l’AIE. A part sur les longs trajets, “on n’a pas tout le temps besoin de la recharge rapide, mais le fait qu’elle soit disponible encourage les consommateurs à passer à l’électrique”.Ces chères bornesLes investissements dans les bornes restent très dépendants des subventions publiques: elles sont très chères à installer (environ un million d’euros par station) et difficilement rentables pour le moment. “C’est le problème de l’œuf et de la poule”, décrit l’expert de l’AIE. “Si vous n’avez pas de demande pour des recharges, vous n’allez pas investir. Et si vous n’avez pas l’infrastructure de recharge, les gens ne vont pas acheter de voitures électriques”.Réseau limitéL’état des réseaux électriques pourrait aussi compliquer le développement à grande échelle de ces bornes ultra-rapides: il faut les préparer à l’arrivée de ces goinfres en électricité. Mais les réseaux ont déjà d’autres priorités, comme l’intégration des énergies renouvelables, ou l’interconnexion entre différents pays européens, souligne Apostolos Petropoulos.A quel prix?Recharger sur une borne ultrarapide coûte déjà bien plus cher qu’à la maison, dépassant parfois le coût de l’essence au kilomètre parcouru. Les 1.000 kW de BYD marqueront-ils une nouvelle augmentation? “Je ne crois pas”, a souligné Stella Li, notamment dans les pays comme la France où l’électricité est déjà “propre et moins chère”.En Europe, les prix de l’électricité pourraient baisser, notamment grâce aux énergies renouvelables, selon M. Petropoulos. Reste à voir comment cela se traduira dans le prix du kWh à la borne. 

Hachette Livre: le CSE prend position contre “la sphère Bolloré”

Les élus du comité social et économique (CSE) central de Hachette Livre ont pris position contre l’idéologie de “la sphère Bolloré”, à savoir les médias de l’actionnaire principal, le milliardaire ultraconservateur Vincent Bolloré, dans un message consulté par l’AFP jeudi.Ce texte est intitulé: “Message du CSE central Hachette pour dénoncer la ligne éditoriale proche de l’extrême droite de la sphère Bolloré (CNews, JDD, Europe 1, Fayard)”, qualificatif que conteste la direction de ces médias.Son contenu avait été révélé mardi par le magazine Challenges.Vincent Bolloré a pris le contrôle fin 2023 de ce groupe numéro trois mondial et numéro un français de l’édition, qui détient des maisons aussi prestigieuses que Grasset, Calmann-Lévy, Fayard, Stock, Le Livre de poche ou Larousse.L’inquiétude a grandi en interne après diverses actions menées par des libraires ou des militants de gauche, pour prévenir que les profits de ces maisons d’édition revenaient à M. Bolloré.”Les élus alertent depuis plusieurs mois la direction d’Hachette Livre sur le risque industriel et social qui pèse sur nos activités – rupture de contrat en diffusion/distribution, boycott par des libraires, des enseignants, des lecteurs, départ ou non-recrutement d’auteurs, départ ou non-recrutement de salariés”, écrivent les élus du CSE.Ils citent en particulier deux livres publiés par Fayard, “Ce que je cherche” du président du Rassemblement national Jordan Bardella, en novembre, et “Bannie”, de la journaliste russe et ancienne directrice de la télévision RT France, Xenia Fedorova, début mars.”En la publiant, Fayard se fait le porte-voix du pouvoir autoritaire russe qui emprisonne ses opposants”, déplorent ces élus.Selon eux, “les salariés d’Hachette Livre ne supportent plus d’être associés au groupe Bolloré, alors que les valeurs fondatrices d’Hachette sont à l’opposé des idées désormais promues”.Le groupe a grandi au fil des acquisitions autour de la maison d’édition fondée en 1826 par Louis Hachette, qui se lança dans l’édition scolaire et universitaire, puis rendit la littérature accessible à un lectorat plus large.La branche édition du syndicat CFDT a indiqué à l’AFP qu’elle s’apprêtait à diffuser un tract intitulé “Non à la bollorisation des esprits, non au mépris des salariés”. Ce tract dénonce entre autres la présence de “piles de revues d’extrême droite à l’entrée des maisons d’Hachette”.Interrogé par l’AFP, ce syndicat a indiqué qu’il faisait référence à l’hebdomadaire lancé par le JDD, JDNews, dans un présentoir au siège de Hachette Livre à Vanves, à côté de Paris.Le CSE du groupe a également dénoncé cette présence du magazine. “La mise à disposition, dans nos locaux, du JDNews, journal d’opinion donnant une part très large aux opinions de l’extrême droite, nous rappelle chaque semaine qui nous dirige, et nous fait honte”, écrit-il.Enfin, au sein de Hachette Livre, le dialogue social est rendu difficile par un projet de concentration des équipes à l’intérieur de ce siège de Vanves. Le groupe prévoit en effet de vider et vendre le siège d’une de ses filiales, Hatier, situé dans un des quartiers les plus chers de Paris, dans le 6e arrondissement, au grand dam des salariés concernés.La porte-parole de Hachette Livre n’était pas joignable jeudi.

Dorures et provocation: Trump fait le Bureau ovale à son image

En deux mois, Donald Trump a remodelé le Bureau ovale à son image en s’entourant d’accessoires clinquants, de préférence dorés, et de symboles plus ou moins provocateurs.Pour y entrer, ses conseillers passent devant un portrait officiel copiant volontairement le célébrissime “mugshot” du républicain, un cliché d’identité judiciaire pris en août 2023 en Géorgie (sud).Depuis l’investiture du 20 janvier, le sanctuaire du pouvoir présidentiel américain s’est couvert de tableaux et rempli d’ornements, qui contrastent avec le décor plus sobre de la présidence du démocrate Joe Biden. L’ensemble rappelle le goût de l’ancien promoteur immobilier pour ce qui brille. Dans ses résidences privées, le marbre, le cristal et surtout l’or, ou du moins la couleur dorée, abondent.- “Très cool” -N’avait-il pas lancé sa première campagne présidentielle en 2015 en descendant un rutilant escalier mécanique doré de la Trump Tower à Manhattan?Dans son discours d’investiture, il a promis un “âge d’or” de l’Amérique et va créer une “carte dorée”, un permis de séjour pour étrangers fortunés. Dans le Bureau ovale, la dernière addition n’a pourtant rien de clinquant: il s’agit d’un exemplaire de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis du 4 juillet 1776.Dans une vidéo diffusée sur Fox News, le président américain montre le fragile document historique, protégé derrière des rideaux sombres.”C’est très cool”, commente-t-il en écartant le tissu. “Cela n’a jamais été exposé”, dit aussi ce dirigeant accusé par ses opposants d’avoir des penchants monarchiques, devant l’une des plus éloquentes condamnations jamais écrites de la tentation du “despotisme absolu”. – Plus d’or, moins d’herbe -Sur la vidéo, Donald Trump poursuit la visite guidée en montrant des angelots “tout en or” qui lui appartiennent, placés au-dessus des portes.Puis il désigne un interrupteur rouge sur son bureau, utilisé pour demander son soda préféré, du Diet Coke. “Tout le monde croit que c’est le bouton nucléaire”, blague-t-il.Le président américain va aussi bouleverser le “Rose Garden”, une pelouse bordée de roses qui jouxte le Bureau ovale et qui a servi de cadre à nombre de cérémonies et annonces officielles.Ce décor bucolique “ne convient pas” pour des événements publics, critique Donald Trump, déplorant que les escarpins des femmes s’enfoncent dans l’herbe. Il a donc ordonné de paver la pelouse en ne gardant que les massifs de fleurs en bordure.A l’intérieur du Bureau ovale, chaque président américain s’entoure de portraits de certains prédécesseurs, et la sélection renvoie toujours un message politique.Donald Trump, qui en expose beaucoup plus que son prédécesseur, a choisi George Washington et Ronald Reagan, mais aussi d’anciens présidents moins connus comme Andrew Jackson (1829-1837) et James Polk (1845-1849).Jackson est considéré par des historiens comme l’inventeur d’un populisme à l’américaine, adepte d’une conception élargie voire brutale du pouvoir présidentiel.Polk a supervisé une immense expansion territoriale des Etats-Unis. Le choix ne peut pas être fortuit de la part de Donald Trump, qui parle constamment d’annexer le Canada et le Groenland.Sur son bureau attend toujours un coffret d’épais feutres noirs, dont il se sert pour signer des décrets.Lorsqu’il a rudoyé récemment le président ukrainien Volodymyr Zelensky sous les yeux du monde entier, le milliardaire avait pris place auprès d’une table basse sur laquelle étaient empilés de lourds sous-verres plaqués or. – Trophée -Donald Trump a aussi placé bien en évidence une grande carte du “Golfe de l’Amérique”, ainsi que le 45e et 47e président des Etats-Unis a décidé de renommer le Golfe du Mexique.A côté de sa table de travail, difficile de rater une imposante structure mécanique évidemment dorée: le trophée de la Coupe du monde des clubs, qui se jouera prochainement aux Etats-Unis.Le républicain a aligné sur le manteau de la cheminée, située face à son bureau, des statuettes et coupes étincelantes.Ces bibelots qui proviennent des collections de la Maison Blanche ont remplacé la brassée de lierre qui était exposée là, sous des formes diverses, depuis des décennies.Elle apparaît par exemple sur une photographie d’archives de Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, alors dirigeant de l’URSS, dans le Bureau ovale. Le Washington Post assure que le président américain, décidément peu sensible à la verdure, n’a pas jeté la plante, mais qu’elle est conservée dans une serre de la Maison Blanche.

Indian researcher detained in US over alleged Hamas ties

An Indian researcher at a top university in the United States with a valid visa has been arrested and is under threat of expulsion, according to his employer and US authorities, who accuse him of ties to Hamas.The arrest of Badar Khan Suri, a postdoctoral fellow at Georgetown University in the US capital, comes as fears mount in the scientific world that freedom of research is being challenged two months into US President Donald Trump’s new term.On Wednesday, the French government condemned the expulsion of a French space scientist meant to attend a conference in Houston, after officials searched his smartphone and found what they called “hateful” messages against US policy.”Dr Khan Suri is an Indian national who was duly granted a visa to enter the United States to continue his doctoral research on peacebuilding in Iraq and Afghanistan,” Georgetown University said in a statement.”We are not aware of him engaging in any illegal activity, and we have not received a reason for his detention.”Suri — a fellow at Georgetown’s Alwaleed Bin Talal Center for Muslim-Christian Understanding, according to the university website — was arrested Monday at his home in Arlington, Virginia, according to Politico, which first reported on the story. His lawyer told Politico he had demanded his release, but did not immediately respond to an AFP request for comment.Tricia McLaughlin, a spokeswoman for the Department of Homeland Security, said on X that Suri was “a foreign exchange student at Georgetown University actively spreading Hamas propaganda and promoting anti-Semitism on social media.”McLaughlin accused him of having “close connections to a known or suspected terrorist, who is a senior advisor to Hamas.”The State Department decided the researcher was subject to deportation under a provision of immigration law that allows for expulsion if the visa holder’s presence in the United States is determined to threaten US foreign policy, she added.Hamas is a US-designated terror organization.Georgetown University said it backs its “community members’ rights to free and open inquiry, deliberation and debate, even if the underlying ideas may be difficult, controversial or objectionable.”Citing a petition filed by Suri’s lawyer, Politico reported that Suri’s wife is a US citizen of Palestinian descent, and that the couple believes they are being targeted because the government suspects they oppose US policy on Israel.

Indian researcher detained in US over alleged Hamas ties

An Indian researcher at a top university in the United States with a valid visa has been arrested and is under threat of expulsion, according to his employer and US authorities, who accuse him of ties to Hamas.The arrest of Badar Khan Suri, a postdoctoral fellow at Georgetown University in the US capital, comes as fears mount in the scientific world that freedom of research is being challenged two months into US President Donald Trump’s new term.On Wednesday, the French government condemned the expulsion of a French space scientist meant to attend a conference in Houston, after officials searched his smartphone and found what they called “hateful” messages against US policy.”Dr Khan Suri is an Indian national who was duly granted a visa to enter the United States to continue his doctoral research on peacebuilding in Iraq and Afghanistan,” Georgetown University said in a statement.”We are not aware of him engaging in any illegal activity, and we have not received a reason for his detention.”Suri — a fellow at Georgetown’s Alwaleed Bin Talal Center for Muslim-Christian Understanding, according to the university website — was arrested Monday at his home in Arlington, Virginia, according to Politico, which first reported on the story. His lawyer told Politico he had demanded his release, but did not immediately respond to an AFP request for comment.Tricia McLaughlin, a spokeswoman for the Department of Homeland Security, said on X that Suri was “a foreign exchange student at Georgetown University actively spreading Hamas propaganda and promoting anti-Semitism on social media.”McLaughlin accused him of having “close connections to a known or suspected terrorist, who is a senior advisor to Hamas.”The State Department decided the researcher was subject to deportation under a provision of immigration law that allows for expulsion if the visa holder’s presence in the United States is determined to threaten US foreign policy, she added.Hamas is a US-designated terror organization.Georgetown University said it backs its “community members’ rights to free and open inquiry, deliberation and debate, even if the underlying ideas may be difficult, controversial or objectionable.”Citing a petition filed by Suri’s lawyer, Politico reported that Suri’s wife is a US citizen of Palestinian descent, and that the couple believes they are being targeted because the government suspects they oppose US policy on Israel.

Présenté comme un meurtrier d’enfants, il porte plainte contre ChatGPT

Un internaute norvégien, horrifié que ChatGPT l’ait présenté à tort comme un criminel ayant tué deux de ses enfants, a porté plainte dans son pays contre l’éditeur du robot conversationnel, a annoncé jeudi une association qui milite pour le respect de la vie privée.”ChatGPT donne régulièrement de fausses informations (…) qui peuvent gravement nuire à la réputation d’une personne, accusant indûment des gens de corruption, de maltraitance d’enfants ou même de meurtre”, écrit dans un communiqué l’ONG Noyb, basée à Vienne.Après déjà une première plainte en Autriche en avril 2024, elle se tourne cette fois vers l’autorité norvégienne de protection des données (Datatilsynet) pour dénoncer le cas de cet internaute, Arve Hjalmar Holmen, qui avait obtenu ce surprenant résultat après avoir demandé à ChatGPT d’écrire son portrait. “Certains se disent qu’il n’y a pas de fumée sans feu. C’est ce qui me fait le plus peur, que quelqu’un puisse accorder de la véracité à ces dires”, confie le plaignant, cité dans le communiqué.Depuis cet incident, le groupe américain, créateur de cette interface d’intelligence artificielle (IA) générative, a mis à jour son modèle et ne présente plus Arve Hjalmar Holmen comme un meurtrier. Mais ces fausses données peuvent rester dans les systèmes internes, déplore Noyb (pour “None of your business”, signifiant en anglais “Ce ne sont pas vos affaires”).”En permettant sciemment à son modèle d’IA de créer des résultats diffamatoires, OpenAI viole le principe d’exactitude” inscrit dans le Règlement général européen sur la protection des données (RGPD), estime l’ONG qui réclame “une suppression” des éléments incriminés, des améliorations de la technologie et “une amende administrative”.Contactée par l’AFP, la start-up n’a pas réagi à ce stade. Dans des procédures similaires par le passé, elle s’était défendue en faisant valoir une clause de non-responsabilité.Pour Joakim Söderberg, avocat chez Noyb, ce “n’est manifestement pas suffisant”: “vous ne pouvez pas diffuser de fausses informations et, à la fin, ajouter un petit avertissement disant que tout ce que vous avez dit n’est peut-être pas vrai…”Lancé en novembre 2022 par OpenAI, ChatGPT a été pris d’assaut par des utilisateurs impressionnés par sa capacité à fournir une réponse détaillée et circonstanciée à une question, ou à générer du contenu écrit, sonore ou visuel sur requête en langage courant.Les modèles se sont depuis multipliés, principalement aux Etats-Unis et en Chine, changeant le quotidien de millions d’internautes.

IVG: le Sénat vote pour “rendre justice” aux femmes condamnées pour avoir avorté

“Une démarche mémorielle après des décennies de honte et de silence”: le Sénat a adopté jeudi un texte pour réhabiliter les femmes condamnées pour avoir avorté illégalement avant la dépénalisation de l’IVG.Cinquante ans après le vote de la loi Veil de 1975 dépénalisant l’interruption volontaire de grossesse, un an après l’inscription de la “liberté garantie” d’avorter dans la Constitution, les sénateurs ont passé un nouveau message pour reconnaître les “souffrances” des femmes victimes de lois attentatoires à leur liberté.La proposition de loi du groupe socialiste, portée par l’ancienne ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol, a été adoptée à l’unanimité en première lecture dans l’après-midi, avec le soutien du gouvernement. Elle est transmise à l’Assemblée nationale.Le texte entend faire reconnaître à l’Etat que les lois en vigueur avant 1975 ont constitué “une atteinte à la protection de la santé des femmes, à l’autonomie sexuelle et reproductive” ou encore “aux droits des femmes”, et qu’elles ont conduit à “de nombreux décès” et été sources de “souffrances physiques et morales”.- “Des pays ne plient pas” -Ce texte, “c’est une façon de dire que la honte doit changer de camp, que ces législations étaient criminelles”, a expliqué Laurence Rossignol, qui défend “une démarche mémorielle après des décennies de honte et de silence”.”Alors que la défense du droit à l’avortement est remise en cause dans le monde, il faut dire au monde entier qu’il y a des pays qui ne plient pas”, insiste la sénatrice du Val-de-Marne.Sa proposition de loi propose par ailleurs la création d’une commission de reconnaissance du préjudice subi par les femmes ayant avorté, chargée de contribuer au “recueil” et à la “transmission de la mémoire” des femmes contraintes aux avortements clandestins et de ceux qui les ont aidées.La ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, a salué un “acte d’hommage” pour “rendre justice à celles qui ont combattu dans l’ombre, à celles qui ont payé le prix de leur liberté, parfois de leur vie, le simple droit de disposer d’elles-mêmes”. Elle a notamment évoqué devant les sénateurs l’histoire de sa propre mère, qui avait elle-même avorté clandestinement.Cette initiative concrétise un appel publié au mois de janvier dans Libération au moment des 50 ans de la loi Veil, qui demandait déjà cette réhabilitation.Il était signé par un collectif de personnalités politiques, artistiques et féministes parmi lesquelles l’écrivaine et prix Nobel de littérature Annie Ernaux, les comédiennes Anna Mouglalis et Laure Calamy ou encore la présidente de la Fondation des femmes Anne-Cécile Mailfert.Pour cette dernière, ce texte “répare une injustice”. “On parle de plus de 11.000 personnes condamnées, c’est essentiel de pouvoir les réhabiliter, de leur dire +On n’aurait jamais dû vous condamner pour avoir exercé votre liberté+”, dit-elle à l’AFP.L’initiative donne également corps à une pétition de la Fondation des femmes sur ce sujet, appelant à “réparer une injustice historique” et qui recueillait mercredi soir 9.000 signatures.- “Dignité” -Les associations de défense des droits des femmes ont salué cette proposition. “C’est un très bon signal: à l’heure où une sage-femme vient d’être arrêtée au Texas pour avoir pratiqué des avortements, la France va exactement dans le sens inverse”, a souligné auprès de l’AFP Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes.Pour Sarah Durocher, présidente du Planning familial, cela permettra de “rendre un peu de dignité” aux femmes “qui ont vécu dans le silence”.Le texte ne prévoit pas de volet indemnitaire pour porter réparation aux personnes concernées par cette loi. A dessein, “parce qu’il n’y avait pas que des amies des femmes qui ont pratiqué des avortements”, note Laurence Rossignol, qui évoque les “mères maquerelles” ou encore les “proxénètes” ayant pratiqué des avortements clandestins.Une initiative parallèle des sénateurs socialistes, pour réhabiliter les personnes condamnées pour homosexualité du fait des lois discriminatoires en vigueur entre 1942 et 1982 en France, a déjà prospéré dans les deux chambres du Parlement ces derniers mois. Le Sénat l’examinera en deuxième lecture le 6 mai.