New York commémore le 11-Septembre, sur fond de joute électorale

New York commémore jeudi les attentats du 11-Septembre 2001, un anniversaire grave et habituellement consensuel marqué cette année par la fratricide campagne qui oppose plusieurs démocrates pour la mairie.A Ground Zero, là où se dressaient autrefois les tours jumelles du World Trade Center, des proches des quelque 3.000 victimes du drame ont commencé à participer à la longue cérémonie de lecture des noms de tous les morts, comme désormais à chaque anniversaire.Dès le crépuscule, deux faisceaux de lumière s’élèveront dans le ciel pour symboliser les tours jumelles, illuminant le sud de Manhattan jusqu’à l’aube. Des concerts gratuits se tiendront dans divers espaces publics, des cérémonies dans les casernes de pompiers – 39 d’entre eux ont encore perdu la vie en un an des suites de maladies liées au drame.Donald Trump n’a pas prévu de participer aux cérémonies à New York mais sera présent le soir à un match de baseball au Yankee Stadium. Son vice-président JD Vance a annulé sa venue à Ground Zero pour se rendre dans l’Utah, afin d’y rencontrer la famille de Charlie Kirk, influenceur conservateur assassiné mercredi.En début de matinée, plusieurs candidats à la mairie de New York ont pris place parmi les officiels présents au premières célébrations aux côtés notamment de Rudy Giuliani, qui dirigeait la ville pendant les attentats, le torse ceint d’un corset – il a récemment été blessé dans un grave accident de la circulation.La cérémonie est l’occasion d’une courte trêve dans l’âpre bataille en cours pour la mairie. Dernier coup en date : lors d’un évènement organisé près du site des attentats, l’ex-gouverneur démocrate Andrew Cuomo, qui concourt en indépendant, a associé son principal rival Zohran Mamdani – qui lui est investi par leur parti – à un streamer star de la gauche radicale, Hasan Piker, lequel avait déclaré en 2019 que “les Etats-Unis ont mérité le 11-Septembre”.- Le maire Adams en grande difficulté -Donné largement en tête par les sondages, élu au conseil municipal de New York, musulman de 33 ans issu d’une famille indo-américaine et “socialiste” revendiqué, avait passé en avril trois heures à discuter en direct avec l’influenceur aux 3 millions de followers sur Twitch, échangeant beignets et accolades.Peu importe qu’Hasan Piker soit revenu sur son affirmation de 2019 et ait regretté ses propos : pour l’équipe Cuomo cette proximité est une “honte” et constitue  la preuve que “Mamdani ne mérite pas d’être maire”, selon les mots d’une partisane de l’ancien gouverneur de 67 ans présente à ses côtés lors de l’évènement.”Andrew Cuomo sait exactement ce qu’il fait. Il tient une conférence de presse pour suggérer que Zohran Mamdani – qui est sur le point de devenir le premier maire musulman de New York – a d’une manière ou d’une autre soutenu le 11-Septembre. C’est infâme, c’est dangereux, et c’est délibéré”, a réagi l’équipe de campagne du jeune candidat.Jusqu’à présent, les attaques contre Zohran Mamdani n’ont pas érodé sa position dans les sondages : 46% d’intentions de vote, contre 24% pour Andrew Cuomo et 15% pour le Républicain Curtis Silwa, selon une récente enquête de l’université Siena pour le New York Times.Le maire sortant Eric Adams, un démocrate aux prises avec des accusations de corruption, est désormais dans les limbes, crédité de moins de 10% des votes.Plusieurs médias ont fait état de tractations entre lui et l’administration Trump pour un éventuel poste en échange d’un retrait de la course. Ce que l’intéressé a jusqu’à présent démenti, mais qui rebattrait singulièrement les cartes.Le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont été la cible de quatre attentats-suicides coordonnés, perpétrés par 19 membres du groupe islamiste Al-Qaïda, dirigé par Oussama ben Laden.A New-York, deux avions de ligne détournés se sont écrasés volontairement contre les tours jumelles du World Trade Center, provoquant leur effondrement en moins de deux heures et la mort de milliers de personnes.

New York commémore le 11-Septembre, sur fond de joute électorale

New York commémore jeudi les attentats du 11-Septembre 2001, un anniversaire grave et habituellement consensuel marqué cette année par la fratricide campagne qui oppose plusieurs démocrates pour la mairie.A Ground Zero, là où se dressaient autrefois les tours jumelles du World Trade Center, des proches des quelque 3.000 victimes du drame ont commencé à participer à la longue cérémonie de lecture des noms de tous les morts, comme désormais à chaque anniversaire.Dès le crépuscule, deux faisceaux de lumière s’élèveront dans le ciel pour symboliser les tours jumelles, illuminant le sud de Manhattan jusqu’à l’aube. Des concerts gratuits se tiendront dans divers espaces publics, des cérémonies dans les casernes de pompiers – 39 d’entre eux ont encore perdu la vie en un an des suites de maladies liées au drame.Donald Trump n’a pas prévu de participer aux cérémonies à New York mais sera présent le soir à un match de baseball au Yankee Stadium. Son vice-président JD Vance a annulé sa venue à Ground Zero pour se rendre dans l’Utah, afin d’y rencontrer la famille de Charlie Kirk, influenceur conservateur assassiné mercredi.En début de matinée, plusieurs candidats à la mairie de New York ont pris place parmi les officiels présents au premières célébrations aux côtés notamment de Rudy Giuliani, qui dirigeait la ville pendant les attentats, le torse ceint d’un corset – il a récemment été blessé dans un grave accident de la circulation.La cérémonie est l’occasion d’une courte trêve dans l’âpre bataille en cours pour la mairie. Dernier coup en date : lors d’un évènement organisé près du site des attentats, l’ex-gouverneur démocrate Andrew Cuomo, qui concourt en indépendant, a associé son principal rival Zohran Mamdani – qui lui est investi par leur parti – à un streamer star de la gauche radicale, Hasan Piker, lequel avait déclaré en 2019 que “les Etats-Unis ont mérité le 11-Septembre”.- Le maire Adams en grande difficulté -Donné largement en tête par les sondages, élu au conseil municipal de New York, musulman de 33 ans issu d’une famille indo-américaine et “socialiste” revendiqué, avait passé en avril trois heures à discuter en direct avec l’influenceur aux 3 millions de followers sur Twitch, échangeant beignets et accolades.Peu importe qu’Hasan Piker soit revenu sur son affirmation de 2019 et ait regretté ses propos : pour l’équipe Cuomo cette proximité est une “honte” et constitue  la preuve que “Mamdani ne mérite pas d’être maire”, selon les mots d’une partisane de l’ancien gouverneur de 67 ans présente à ses côtés lors de l’évènement.”Andrew Cuomo sait exactement ce qu’il fait. Il tient une conférence de presse pour suggérer que Zohran Mamdani – qui est sur le point de devenir le premier maire musulman de New York – a d’une manière ou d’une autre soutenu le 11-Septembre. C’est infâme, c’est dangereux, et c’est délibéré”, a réagi l’équipe de campagne du jeune candidat.Jusqu’à présent, les attaques contre Zohran Mamdani n’ont pas érodé sa position dans les sondages : 46% d’intentions de vote, contre 24% pour Andrew Cuomo et 15% pour le Républicain Curtis Silwa, selon une récente enquête de l’université Siena pour le New York Times.Le maire sortant Eric Adams, un démocrate aux prises avec des accusations de corruption, est désormais dans les limbes, crédité de moins de 10% des votes.Plusieurs médias ont fait état de tractations entre lui et l’administration Trump pour un éventuel poste en échange d’un retrait de la course. Ce que l’intéressé a jusqu’à présent démenti, mais qui rebattrait singulièrement les cartes.Le 11 septembre 2001, les Etats-Unis ont été la cible de quatre attentats-suicides coordonnés, perpétrés par 19 membres du groupe islamiste Al-Qaïda, dirigé par Oussama ben Laden.A New-York, deux avions de ligne détournés se sont écrasés volontairement contre les tours jumelles du World Trade Center, provoquant leur effondrement en moins de deux heures et la mort de milliers de personnes.

La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Un “océan de contenus néfastes”, de la violence “sous toutes ses formes” : la commission d’enquête parlementaire sur TikTok préconise jeudi d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans pour tenter d’endiguer un “piège algorithmique” dangereux pour les plus jeunes.Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait “de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans”, les réseaux sociaux, “ce n’est pas anodin”, a résumé auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire.Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, des responsables de réseaux sociaux et des influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, dont le design “a été copié par d’autres réseaux sociaux”, a rappelé Mme Miller.En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, les députés ont constaté “un océan de contenus néfastes”, mêlant des vidéos de “promotion du suicide, d’automutilation” et “une exposition à la violence sous toutes ses formes”, dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives, a-t-elle détaillé lors d’une conférence de presse.Pour le président de la commission d’enquête, Arthur Delaporte (PS), “TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs”. Le député a saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles “infractions de nature pénale” et également pour “parjure” des dirigeants de l’application.Dans une réaction à l’AFP, TikTok a “catégoriquement” rejeté jeudi “la présentation trompeuse” de la commission, “qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société”. – “Soulagement” -L’avocate Laure Boutron-Marmion, fondatrice du collectif Algos Victima qui représente plusieurs familles ayant assigné TikTok en justice fin 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide, a elle “salué” l’initiative.”C’est compliqué pour nous, parents, de modérer tout ça”, a expliqué à l’AFP Géraldine, 52 ans, qui fait partie des plaignants et souhaite rester anonyme.En février 2024, cette mère de famille a perdu sa fille, Pénélope, qui s’est suicidée à l’âge de 18 ans.Après son décès, elle avait découvert les vidéos de scarification que sa fille publiait et consultait sur TikTok.”Ce n’est pas TikTok qui a tué notre fille, parce que de toute façon, elle n’allait pas bien”, explique Géraldine à l’AFP, mais le réseau a “enfoncé” sa fille dans son mal-être.”C’est un soulagement pour les parents de se rendre compte qu’ils ne sont plus seuls à lutter contre ces phénomènes envahissants dans leur foyer”, a commenté Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance. TikTok assure pourtant mener “une politique exigeante en matière de sécurité et de protection de ses utilisateurs” avec “plus de 70 fonctionnalités et paramètres spécifiquement” conçus pour veiller au bien-être des adolescents et des familles, a ajouté le porte-parole de TikTok. Néanmoins, pour Laure Miller, l’application provoque aussi chez les mineurs: perte de l’attention et de la concentration, perturbation du sommeil ou problèmes d’estime de soi, en particulier pour les adolescentes.  – Proposition de loi  -Pour y remédier, le rapport propose l’instauration d’un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans, rendant les réseaux sociaux inaccessibles de 22H00 à 08H00, ainsi qu’une vaste campagne d’information sur leurs risques, suivie de la création d’un “délit de négligence numérique” pour “les parents irresponsables”. L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans est un cheval de bataille du président Emmanuel Macron.De récentes lignes directrices de la Commission européenne ont “ouvert la porte à une réglementation nationale”, dont “la clé est la mise en place d’un dispositif de vérification de l’âge à l’inscription”, selon Laure Miller.La France fait partie des pays testeront au printemps un outil européen de vérification de l’âge “labellisé et fiable”, a-t-elle souligné jeudi. Les députés de la commission souhaitent désormais porter “rapidement” une proposition de loi “transpartisane”, espérant qu’elle obtiendra un large soutien “quels que soient les gouvernements qui arrivent”. “La France peut être un exemple” et “pourquoi pas, le premier pays européen à légiférer sur ces sujets”, a espéré Me Boutron-Marmion. 

La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Un “océan de contenus néfastes”, de la violence “sous toutes ses formes” : la commission d’enquête parlementaire sur TikTok préconise jeudi d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans pour tenter d’endiguer un “piège algorithmique” dangereux pour les plus jeunes.Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait “de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans”, les réseaux sociaux, “ce n’est pas anodin”, a résumé auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire.Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, des responsables de réseaux sociaux et des influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, dont le design “a été copié par d’autres réseaux sociaux”, a rappelé Mme Miller.En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, les députés ont constaté “un océan de contenus néfastes”, mêlant des vidéos de “promotion du suicide, d’automutilation” et “une exposition à la violence sous toutes ses formes”, dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives, a-t-elle détaillé lors d’une conférence de presse.Pour le président de la commission d’enquête, Arthur Delaporte (PS), “TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs”. Le député a saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles “infractions de nature pénale” et également pour “parjure” des dirigeants de l’application.Dans une réaction à l’AFP, TikTok a “catégoriquement” rejeté jeudi “la présentation trompeuse” de la commission, “qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société”. – “Soulagement” -L’avocate Laure Boutron-Marmion, fondatrice du collectif Algos Victima qui représente plusieurs familles ayant assigné TikTok en justice fin 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide, a elle “salué” l’initiative.”C’est compliqué pour nous, parents, de modérer tout ça”, a expliqué à l’AFP Géraldine, 52 ans, qui fait partie des plaignants et souhaite rester anonyme.En février 2024, cette mère de famille a perdu sa fille, Pénélope, qui s’est suicidée à l’âge de 18 ans.Après son décès, elle avait découvert les vidéos de scarification que sa fille publiait et consultait sur TikTok.”Ce n’est pas TikTok qui a tué notre fille, parce que de toute façon, elle n’allait pas bien”, explique Géraldine à l’AFP, mais le réseau a “enfoncé” sa fille dans son mal-être.”C’est un soulagement pour les parents de se rendre compte qu’ils ne sont plus seuls à lutter contre ces phénomènes envahissants dans leur foyer”, a commenté Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance. TikTok assure pourtant mener “une politique exigeante en matière de sécurité et de protection de ses utilisateurs” avec “plus de 70 fonctionnalités et paramètres spécifiquement” conçus pour veiller au bien-être des adolescents et des familles, a ajouté le porte-parole de TikTok. Néanmoins, pour Laure Miller, l’application provoque aussi chez les mineurs: perte de l’attention et de la concentration, perturbation du sommeil ou problèmes d’estime de soi, en particulier pour les adolescentes.  – Proposition de loi  -Pour y remédier, le rapport propose l’instauration d’un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans, rendant les réseaux sociaux inaccessibles de 22H00 à 08H00, ainsi qu’une vaste campagne d’information sur leurs risques, suivie de la création d’un “délit de négligence numérique” pour “les parents irresponsables”. L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans est un cheval de bataille du président Emmanuel Macron.De récentes lignes directrices de la Commission européenne ont “ouvert la porte à une réglementation nationale”, dont “la clé est la mise en place d’un dispositif de vérification de l’âge à l’inscription”, selon Laure Miller.La France fait partie des pays testeront au printemps un outil européen de vérification de l’âge “labellisé et fiable”, a-t-elle souligné jeudi. Les députés de la commission souhaitent désormais porter “rapidement” une proposition de loi “transpartisane”, espérant qu’elle obtiendra un large soutien “quels que soient les gouvernements qui arrivent”. “La France peut être un exemple” et “pourquoi pas, le premier pays européen à légiférer sur ces sujets”, a espéré Me Boutron-Marmion. 

La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Un “océan de contenus néfastes”, de la violence “sous toutes ses formes” : la commission d’enquête parlementaire sur TikTok préconise jeudi d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans pour tenter d’endiguer un “piège algorithmique” dangereux pour les plus jeunes.Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait “de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans”, les réseaux sociaux, “ce n’est pas anodin”, a résumé auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire.Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, des responsables de réseaux sociaux et des influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, dont le design “a été copié par d’autres réseaux sociaux”, a rappelé Mme Miller.En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, les députés ont constaté “un océan de contenus néfastes”, mêlant des vidéos de “promotion du suicide, d’automutilation” et “une exposition à la violence sous toutes ses formes”, dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives, a-t-elle détaillé lors d’une conférence de presse.Pour le président de la commission d’enquête, Arthur Delaporte (PS), “TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs”. Le député a saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles “infractions de nature pénale” et également pour “parjure” des dirigeants de l’application.Dans une réaction à l’AFP, TikTok a “catégoriquement” rejeté jeudi “la présentation trompeuse” de la commission, “qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société”. – “Soulagement” -L’avocate Laure Boutron-Marmion, fondatrice du collectif Algos Victima qui représente plusieurs familles ayant assigné TikTok en justice fin 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide, a elle “salué” l’initiative.”C’est compliqué pour nous, parents, de modérer tout ça”, a expliqué à l’AFP Géraldine, 52 ans, qui fait partie des plaignants et souhaite rester anonyme.En février 2024, cette mère de famille a perdu sa fille, Pénélope, qui s’est suicidée à l’âge de 18 ans.Après son décès, elle avait découvert les vidéos de scarification que sa fille publiait et consultait sur TikTok.”Ce n’est pas TikTok qui a tué notre fille, parce que de toute façon, elle n’allait pas bien”, explique Géraldine à l’AFP, mais le réseau a “enfoncé” sa fille dans son mal-être.”C’est un soulagement pour les parents de se rendre compte qu’ils ne sont plus seuls à lutter contre ces phénomènes envahissants dans leur foyer”, a commenté Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance. TikTok assure pourtant mener “une politique exigeante en matière de sécurité et de protection de ses utilisateurs” avec “plus de 70 fonctionnalités et paramètres spécifiquement” conçus pour veiller au bien-être des adolescents et des familles, a ajouté le porte-parole de TikTok. Néanmoins, pour Laure Miller, l’application provoque aussi chez les mineurs: perte de l’attention et de la concentration, perturbation du sommeil ou problèmes d’estime de soi, en particulier pour les adolescentes.  – Proposition de loi  -Pour y remédier, le rapport propose l’instauration d’un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans, rendant les réseaux sociaux inaccessibles de 22H00 à 08H00, ainsi qu’une vaste campagne d’information sur leurs risques, suivie de la création d’un “délit de négligence numérique” pour “les parents irresponsables”. L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans est un cheval de bataille du président Emmanuel Macron.De récentes lignes directrices de la Commission européenne ont “ouvert la porte à une réglementation nationale”, dont “la clé est la mise en place d’un dispositif de vérification de l’âge à l’inscription”, selon Laure Miller.La France fait partie des pays testeront au printemps un outil européen de vérification de l’âge “labellisé et fiable”, a-t-elle souligné jeudi. Les députés de la commission souhaitent désormais porter “rapidement” une proposition de loi “transpartisane”, espérant qu’elle obtiendra un large soutien “quels que soient les gouvernements qui arrivent”. “La France peut être un exemple” et “pourquoi pas, le premier pays européen à légiférer sur ces sujets”, a espéré Me Boutron-Marmion. 

La commission TikTok presse pour interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans

Un “océan de contenus néfastes”, de la violence “sous toutes ses formes” : la commission d’enquête parlementaire sur TikTok préconise jeudi d’interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans et un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans pour tenter d’endiguer un “piège algorithmique” dangereux pour les plus jeunes.Une telle interdiction, déjà souhaitée par l’Elysée, permettrait “de donner un signal à la fois aux enfants et aux parents qu’avant 15 ans”, les réseaux sociaux, “ce n’est pas anodin”, a résumé auprès de l’AFP la députée Laure Miller (EPR), rapporteure de cette commission d’enquête parlementaire.Lancée en mars, la commission a auditionné pendant plusieurs mois des familles de victimes, des responsables de réseaux sociaux et des influenceurs pour décortiquer l’algorithme de TikTok, dont le design “a été copié par d’autres réseaux sociaux”, a rappelé Mme Miller.En se plongeant dans cette application ultrapopulaire chez les jeunes, les députés ont constaté “un océan de contenus néfastes”, mêlant des vidéos de “promotion du suicide, d’automutilation” et “une exposition à la violence sous toutes ses formes”, dopé par les programmes de recommandations puissants qui enferment les jeunes dans des bulles nocives, a-t-elle détaillé lors d’une conférence de presse.Pour le président de la commission d’enquête, Arthur Delaporte (PS), “TikTok a délibérément mis en danger la santé, la vie de ses utilisateurs”. Le député a saisi la procureure de la République de Paris pour ces possibles “infractions de nature pénale” et également pour “parjure” des dirigeants de l’application.Dans une réaction à l’AFP, TikTok a “catégoriquement” rejeté jeudi “la présentation trompeuse” de la commission, “qui cherche à faire de notre entreprise un bouc émissaire face à des enjeux qui concernent l’ensemble du secteur et de la société”. – “Soulagement” -L’avocate Laure Boutron-Marmion, fondatrice du collectif Algos Victima qui représente plusieurs familles ayant assigné TikTok en justice fin 2024, l’accusant d’avoir exposé leurs enfants à des contenus pouvant les pousser au suicide, a elle “salué” l’initiative.”C’est compliqué pour nous, parents, de modérer tout ça”, a expliqué à l’AFP Géraldine, 52 ans, qui fait partie des plaignants et souhaite rester anonyme.En février 2024, cette mère de famille a perdu sa fille, Pénélope, qui s’est suicidée à l’âge de 18 ans.Après son décès, elle avait découvert les vidéos de scarification que sa fille publiait et consultait sur TikTok.”Ce n’est pas TikTok qui a tué notre fille, parce que de toute façon, elle n’allait pas bien”, explique Géraldine à l’AFP, mais le réseau a “enfoncé” sa fille dans son mal-être.”C’est un soulagement pour les parents de se rendre compte qu’ils ne sont plus seuls à lutter contre ces phénomènes envahissants dans leur foyer”, a commenté Justine Atlan, directrice générale de l’association e-Enfance. TikTok assure pourtant mener “une politique exigeante en matière de sécurité et de protection de ses utilisateurs” avec “plus de 70 fonctionnalités et paramètres spécifiquement” conçus pour veiller au bien-être des adolescents et des familles, a ajouté le porte-parole de TikTok. Néanmoins, pour Laure Miller, l’application provoque aussi chez les mineurs: perte de l’attention et de la concentration, perturbation du sommeil ou problèmes d’estime de soi, en particulier pour les adolescentes.  – Proposition de loi  -Pour y remédier, le rapport propose l’instauration d’un “couvre-feu numérique” pour les 15-18 ans, rendant les réseaux sociaux inaccessibles de 22H00 à 08H00, ainsi qu’une vaste campagne d’information sur leurs risques, suivie de la création d’un “délit de négligence numérique” pour “les parents irresponsables”. L’interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans est un cheval de bataille du président Emmanuel Macron.De récentes lignes directrices de la Commission européenne ont “ouvert la porte à une réglementation nationale”, dont “la clé est la mise en place d’un dispositif de vérification de l’âge à l’inscription”, selon Laure Miller.La France fait partie des pays testeront au printemps un outil européen de vérification de l’âge “labellisé et fiable”, a-t-elle souligné jeudi. Les députés de la commission souhaitent désormais porter “rapidement” une proposition de loi “transpartisane”, espérant qu’elle obtiendra un large soutien “quels que soient les gouvernements qui arrivent”. “La France peut être un exemple” et “pourquoi pas, le premier pays européen à légiférer sur ces sujets”, a espéré Me Boutron-Marmion. 

En Finlande, l’interdiction des portables à l’école ranime les discussions et améliore la concentration

Les élèves se rassemblent dans le couloir, bavardant bruyamment pendant la pause entre deux cours dans un collège finlandais où les téléphones portables sont interdits depuis la rentrée scolaire en août.À la Kungsvägens skola, qui accueille des élèves âgés de 13 à 15 ans à Sipoo, au nord-est d’Helsinki, les enseignants ont collecté les téléphones des élèves le matin et les ont enfermés jusqu’à la fin de la journée scolaire.La transition vers une école sans téléphone a “dépassé les attentes” de sa principale Maria Tallberg.”Bien sûr, ils ont un peu râlé au début, surtout parce qu’ils ne peuvent pas les utiliser pendant les pauses, mais ils comprennent aussi pourquoi, au fond d’eux-mêmes”, dit-elle à l’AFP lors d’une récente visite.”Beaucoup ont dit qu’ils n’avaient pas réalisé à quel point ils étaient accros à leur téléphone”.La loi interdisant les téléphones pendant les cours est entrée en vigueur le 1er août dans toute la Finlande, un pays longtemps réputé pour la qualité de son enseignement.Auparavant, l’Agence nationale pour l’éducation recommandait aux écoles de restreindre l’utilisation des portables en classe.Plusieurs municipalités ont choisi d’étendre cette interdiction aux récréations.Cette mesure intervient au moment où nombre de pays s’inquiètent de l’impact de l’utilisation des smartphones sur la santé mentale et l’apprentissage. La Corée du Sud, l’Italie, et la France ont déjà introduit des restrictions similaires à la Finlande.- “Très différent” -Les classes sont désormais plus calmes et les élèves moins distraits, confirme Annika Railila, professeure de chimie à la Kungsvägens skola.”Avant, nous devions leur rappeler presque à chaque cours que leur téléphone devait rester dans leur sac et qu’ils ne devaient pas l’utiliser pendant les cours”.Les élèves socialisent également davantage pendant les pauses, selon elle.”On peut enfin voir leurs yeux et leurs visages, ce qui est beaucoup plus agréable que de dire bonjour à quelqu’un qui regarde son écran”, ajoute l’enseignante.L’environnement scolaire est devenu “très différent”, abonde Kie Lindfors, 15 ans.”Je parle davantage avec les autres et il y a une salle dans l’école avec des jeux de société (…) ce qui est très sympa”, dit-il.Sa camarade Lotta Knapas trouve que l’école est devenue “beaucoup plus bruyante” et “agitée”. “Je comprends qu’on ne puisse pas les utiliser en cours, mais je trouve un peu idiot qu’on nous les confisque toute la journée”, juge-t-elle.Oscar Ingman, 14 ans, craignait lui que certains élèves se sentent plus seuls.”Je vois plus de gens qui sont plus sociables, qui parlent davantage. Mais je vois aussi parfois des gens assis seuls dans un couloir”, dit-il.L’école entend organiser des activités afin d’éviter que les enfants n’aient rien à faire, a assuré la principale, soulignant que le cyberharcèlement à l’école avait déjà diminué.”Les élèves prenaient des photos et filmaient pendant les cours, souvent pendant les récréations, et nous devions à plusieurs reprises mener des enquêtes lorsque des clips vidéo étaient partagés partout”.- “Enseigner la lenteur” -La loi a été adoptée après la chute des résultats scolaires, explique à l’AFP le ministre de l’Education, Anders Adlercreutz.”L’approche finlandaise consiste à réfléchir à la manière dont nous pouvons créer plus d’espace pour l’apprentissage et l’enseignement”, ajoute-t-il. Les derniers résultats des études PISA de l’OCDE pour 2022 ont montré que les compétences des Finlandais de 15 ans en mathématiques, en compréhension écrite et en sciences avaient baissé.La Finlande se classe néanmoins toujours au-dessus de la moyenne de l’OCDE pour toutes les matières.”Il est important pour les enfants d’avoir des livres papier, mais ils doivent également avoir des compétences numériques”, souligne M. Adlercreutz.”Cependant, dans un monde qui évolue si vite, le rôle des écoles est peut-être aussi d’enseigner la lenteur, d’être un lieu où l’on doit se forcer à lire des textes plus longs, à se concentrer sur une seule chose et à travailler de manière ciblée vers un objectif à long terme”.