SNCF: un dimanche quasi normal dans les gares malgré la grève
Le weekend prolongé du 8 mai n’aura finalement pas été gâché: malgré la grève annoncée de longue date des contrôleurs SNCF, le trafic SNCF est quasi normal dimanche dans les gares françaises, avec plus de neuf TGV sur dix en circulation.En ce dernier jour de ce qui était annoncé initialement comme une “semaine noire” pour les voyageurs ayant prévu de circuler en train, sur les écrans de la gare Lille Flandres, tous les trains étaient annoncés à l’heure et aucun n’apparait comme “annulé”, a constaté un journaliste de l’AFP. Même chose du coté des gares parisiennes, à l’exception d’un train de 13h44 pour Bordeaux supprimé à Montparnasse et de trois retards de plus d’une heure à Austerlitz liés à des travaux ou des problèmes matériels.A l’instar de Charlotte, Alexandra et Aude, trois quadragénaires lilloises venues raccompagner à leur train des amis originaires du Bugey près de Lyon, les voyageurs étaient calmes et plutôt soulagés.”On appréhendait qu’ils ne puissent pas venir”, raconte Aude, juriste de profession. “On était stressés à l’aller mais tout s’est bien passé”, renchérit l’une de ses amies avant de passer le portique pour prendre son TGV. Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) avait appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux.Samedi, un porte-parole de la direction de la communication du groupe SNCF avait annoncé que le trafic serait “peu perturbé”.”Les Transilien (trains de banlieue parisiens), les (trains régionaux) TER et Intercités ont circulé normalement et le trafic était normal à 96% sur les TGV samedi. Nous prévoyons la même chose dimanche”.La mobilisation des grévistes, “très forte” samedi, devrait “un peu baisser dimanche”, avait prédit le syndicat Sud-Rail.”Samedi, on était au-delà des 60% de grévistes chez les contrôleurs de TGV, avec des pointes dans le sud-est à plus de 66%. Et on est environ à 50% sur les TER”, avait détaillé à l’AFP Fabien Villedieu, de Sud-Rail.En dépit de cette mobilisation, le groupe public avait assuré que tous les voyageurs pourraient “voyager le jour prévu vers leur destination”.- Nouvelle mobilisation en juin -La plupart des trains ont pu rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, qui ont reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes dans les trains.”La direction à fait appel à des contrôleurs réservistes qui sont payés 50 euros de l’heure, ça gueule forcément du côté des titulaires”, a déclaré un agent SNCF dimanche en gare de Lille. Pour lui, la grève a été “complétement brisée. C’est dommage, mais tant mieux pour les usagers”, a-t-il ajouté.Pour Sud-Rail, ce recours aux volontaires ne suffit toutefois pas à expliquer les faibles perturbations du trafic: “La SNCF a cherché à invisibiliser la grève, en imposant un plan de transport dégradé, avec des unités simples de TGV de 500 personnes au lieu des doubles trains habituels pendant les périodes d’affluence, qui nécessitent plus de contrôleurs”, selon Fabien Villedieu.Début mai, le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet avait indiqué à l’AFP avoir “déjà des milliers de réservations en moins pour ce pont du 8-mai” en anticipation de la grève.Affirmant avoir “donné toute sa chance au dialogue social” avec “plus de 35 réunions”, il s’est engagé à “donner de la lisibilité sur les repos hebdomadaires des chefs de bord TGV, à six mois et non plus à trois mois”, mais a exclu une augmentation de la rémunération.Sud-Rail devrait faire le point “en début de semaine prochaine” sur la suite éventuelle à donner au mouvement. La CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF qui avait aussi lancé un appel à la grève en début de semaine ayant provoqué quelques perturbation notamment sur les lignes régionales, a déjà prévu une poursuite de la mobilisation: elle a lancé un nouvel appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots, avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail, et le 11 juin pour les contrôleurs.
SNCF: un dimanche quasi normal dans les gares malgré la grève
Le weekend prolongé du 8 mai n’aura finalement pas été gâché: malgré la grève annoncée de longue date des contrôleurs SNCF, le trafic SNCF est quasi normal dimanche dans les gares françaises, avec plus de neuf TGV sur dix en circulation.En ce dernier jour de ce qui était annoncé initialement comme une “semaine noire” pour les voyageurs ayant prévu de circuler en train, sur les écrans de la gare Lille Flandres, tous les trains étaient annoncés à l’heure et aucun n’apparait comme “annulé”, a constaté un journaliste de l’AFP. Même chose du coté des gares parisiennes, à l’exception d’un train de 13h44 pour Bordeaux supprimé à Montparnasse et de trois retards de plus d’une heure à Austerlitz liés à des travaux ou des problèmes matériels.A l’instar de Charlotte, Alexandra et Aude, trois quadragénaires lilloises venues raccompagner à leur train des amis originaires du Bugey près de Lyon, les voyageurs étaient calmes et plutôt soulagés.”On appréhendait qu’ils ne puissent pas venir”, raconte Aude, juriste de profession. “On était stressés à l’aller mais tout s’est bien passé”, renchérit l’une de ses amies avant de passer le portique pour prendre son TGV. Le syndicat SUD-Rail et un collectif de contrôleurs baptisé Collectif national ASCT (CNA) avait appelé à la grève les 9, 10 et 11 mai pour réclamer une augmentation de leur prime de travail et une meilleure anticipation des plannings, trop souvent modifiés à la dernière minute d’après eux.Samedi, un porte-parole de la direction de la communication du groupe SNCF avait annoncé que le trafic serait “peu perturbé”.”Les Transilien (trains de banlieue parisiens), les (trains régionaux) TER et Intercités ont circulé normalement et le trafic était normal à 96% sur les TGV samedi. Nous prévoyons la même chose dimanche”.La mobilisation des grévistes, “très forte” samedi, devrait “un peu baisser dimanche”, avait prédit le syndicat Sud-Rail.”Samedi, on était au-delà des 60% de grévistes chez les contrôleurs de TGV, avec des pointes dans le sud-est à plus de 66%. Et on est environ à 50% sur les TER”, avait détaillé à l’AFP Fabien Villedieu, de Sud-Rail.En dépit de cette mobilisation, le groupe public avait assuré que tous les voyageurs pourraient “voyager le jour prévu vers leur destination”.- Nouvelle mobilisation en juin -La plupart des trains ont pu rouler grâce au déploiement de volontaires, cadres dans l’entreprise, qui ont reçu des formations spéciales d’une journée pour remplacer les contrôleurs grévistes dans les trains.”La direction à fait appel à des contrôleurs réservistes qui sont payés 50 euros de l’heure, ça gueule forcément du côté des titulaires”, a déclaré un agent SNCF dimanche en gare de Lille. Pour lui, la grève a été “complétement brisée. C’est dommage, mais tant mieux pour les usagers”, a-t-il ajouté.Pour Sud-Rail, ce recours aux volontaires ne suffit toutefois pas à expliquer les faibles perturbations du trafic: “La SNCF a cherché à invisibiliser la grève, en imposant un plan de transport dégradé, avec des unités simples de TGV de 500 personnes au lieu des doubles trains habituels pendant les périodes d’affluence, qui nécessitent plus de contrôleurs”, selon Fabien Villedieu.Début mai, le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet avait indiqué à l’AFP avoir “déjà des milliers de réservations en moins pour ce pont du 8-mai” en anticipation de la grève.Affirmant avoir “donné toute sa chance au dialogue social” avec “plus de 35 réunions”, il s’est engagé à “donner de la lisibilité sur les repos hebdomadaires des chefs de bord TGV, à six mois et non plus à trois mois”, mais a exclu une augmentation de la rémunération.Sud-Rail devrait faire le point “en début de semaine prochaine” sur la suite éventuelle à donner au mouvement. La CGT-Cheminots, première organisation syndicale à la SNCF qui avait aussi lancé un appel à la grève en début de semaine ayant provoqué quelques perturbation notamment sur les lignes régionales, a déjà prévu une poursuite de la mobilisation: elle a lancé un nouvel appel à la grève le 4 juin pour les conducteurs, le 5 juin pour toutes les catégories de cheminots, avec des revendications portant sur les salaires ou l’amélioration des conditions de travail, et le 11 juin pour les contrôleurs.
Bétharram: Mignola dénonce “beaucoup de calculs politiques” avant l’audition de Bayrou
Le ministre des Relations avec le Parlement Patrick Mignola a dénoncé dimanche “beaucoup de calculs politiques contre le Premier ministre” dans l’affaire Bétharram, avant l’audition de François Bayrou mercredi à l’Assemblée où il viendra avec “tous les éléments” montrant “qu’il n’a pas menti”.”Je vois bien qu’il y a derrière tout ça beaucoup de calculs politiques contre le Premier ministre”, a déploré M. Mignola sur le plateau de France 3.La veille depuis Brest, M. Bayrou avait lui aussi ciblé “des campagnes dont le seul but est la destruction” et non “la recherche de la vérité”. Une manière de viser, sans les citer, des députés de gauche, notamment Insoumis, particulièrement actifs sur la question.Attendu mercredi à 17H00 devant la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires, le Premier ministre “s’est préparé sérieusement parce que c’est une épreuve politique”, a fait valoir le ministre MoDem, fidèle de M. Bayrou.”Il va venir avec tous les éléments permettant de montrer qu’il n’a pas menti” sur sa connaissance des violences physiques et sexuelles dans l’établissement catholique de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), au cÅ“ur d’un scandale, a assuré M. Mignola.Pour le Premier ministre, “c’est aussi une épreuve humaine, parce que il se retrouve aussi dans une situation où il est père de victime”, a appuyé M. Mignola. Une allusion aux révélations de la fille de M. Bayrou, scolarisée au lycée à Bétharram où elle a été témoin de violences, et qui a évoqué un passage à tabac lors d’une colonie de vacances par un curé qui intervenait par ailleurs à Igon, établissement pour filles géré par la congrégation de Bétharram.Selon M. Mignola, “ce à quoi le gouvernement tiendra” lors de cette commission d’enquête, “c’est: est ce que on regarde la mécanique qui a conduit à réduire au silence des victimes?”Interrogé sur le même plateau, le député RN Philippe Ballard a dit attendre du Premier ministre “qu’il nous dise tout ce qu’il à à nous dire”, mais aussi “que le rapporteur” LFI Paul Vannier “mène les auditions en étant constructif”.”J’ai assisté à quelques unes des auditions des fois, c’était franchement un peu à charge quand même”, a-t-il observé, fustigeant “la façon dont notamment La France insoumise” et “les écologistes aussi se comportent dans cette affaire”.
Un documentaire affirme identifier le meurtrier de Shireen Abu Akleh
Qui a tué Shireen Abu Akleh ? Un nouveau documentaire affirme lever enfin le voile sur l’identité du soldat israélien soupçonné de la mort de la reporter vedette de la chaîne Al-Jazeera, trois ans après cet événement qui avait endeuillé le Moyen-Orient. Retour en arrière. Le 11 mai 2022, une “alerte” crépite sur les chaînes d’info du monde entier. La reporter américano-palestinienne Shireen Abu Akleh, connue pour sa couverture du conflit israélo-palestinien, vient d’être abattue à l’entrée du camp de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Elle portait pourtant un casque et son gilet pare-balles siglé du mot “Press”.Al-Jazeera et des témoins blâment aussitôt l’armée israélienne. Le Premier ministre israélien de l’époque, Naftali Bennett, juge plutôt probable que les tirs proviennent de combattants palestiniens. Dans les semaines qui suivent, les enquêtes journalistiques s’accumulent et pointent toutes dans la même direction: des tirs israéliens.Quelques mois plus tard, l’armée publie les “conclusions” de son enquête interne: “Il y a une forte possibilité que madame Abu Akleh ait été touchée accidentellement par un tir de l’armée israélienne qui visait des suspects identifiés comme des hommes armés palestiniens”.Qui a tiré ? Et était-ce vraiment un “accident” ? Le documentaire “Who killed Shireen ?” (“Qui a tué Shireen ?”) diffusé par le site indépendant Zeteo pointe pour la première fois un suspect: le soldat d’élite Alon Scaggio.”Israël a tout fait pour cacher l’identité du soldat. Ils ne voulaient pas transmettre cette information aux Etats-Unis, ne voulaient pas laisser les Américains l’interroger, ne voulaient leur transmettre son témoignage, ils ne voulaient pas leur donner son nom”, explique à l’AFP Dion Nissenbaum, journaliste à l’origine du film.- Israël vs USA -Aidé notamment de la reporter Fatima AbdulKarim, qui travaille pour le New York Times en Cisjordanie occupée, et du producteur Conor Powell, cet ex-correspondant du Wall Street Journal au Moyen-Orient a eu accès aux témoignages de deux soldats israéliens présents à Jénine le 11 mai 2022 et à de hauts responsables américains.Alon Scaggio, alors âgé de 20 ans, avait terminé trois mois plus tôt une formation dans les Duvdevan, unité d’élite de l’armée israélienne, selon le documentaire.”Il l’a tuée de façon intentionnelle. Il n’y a pas de doute la-dessus. La question est de savoir s’il savait qu’il s’agissait d’une journaliste et plus précisément de Shireen Abu Akleh ? Est-ce que les ordres venaient d’en haut ? Personnellement, je ne pense pas qu’il y a eu d’ordre. Je ne pense pas qu’il savait qu’il s’agissait de Shireen (…) mais elle avait un gilet pare-balles tagué +Press+”, explique M. Nissenbaum.”Les preuves indiquent (…) un meurtre intentionnel de Shireen Abu Akleh. Savaient-ils ou non que c’était elle ? Cela peut faire l’objet d’un débat, mais ils devaient savoir absolument qu’il s’agissait d’une personne des médias ou, au minimum, pas d’un combattant”, témoigne dans le documentaire un haut responsable de l’ex-administration Biden sous couvert d’anonymat.Les Etats-Unis n’ont pas fait pression outre mesure pour creuser cette affaire afin de ne pas entacher leur relation avec leur allié, soutient le documentaire.”Ce n’était pas un sujet dans les échanges entre le président (Joe Biden) et le Premier ministre”, y déclare le conseiller à la sécurité nationale de M. Bennett, Eyal Hulata.Le sénateur américain Chris Van Hollen (démocrate) témoigne avoir demandé à Joe Biden, avec des collègues, qu’un rapport détaillé sur cette affaire soit “déclassifié”. En vain.- Impunité -Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), dont les données remontent à 1992, “il s’agit de la première fois qu’un suspect potentiel est nommé en lien avec le meurtre d’un journaliste par un Israélien”.L’impunité de ce “meurtre” a “donné concrètement à Israël la permission d’en taire des centaines d’autres”, indique cette organisation basée à New York. Selon Reporters sans frontières environ 200 journalistes ont été tués en 18 mois de frappes israéliennes à Gaza.Un porte-parole de l’armée israélienne a dénoncé la divulgation non autorisée “par la famille” du nom d’un soldat alors “qu’il n’y a pas de conclusion définitive” quant à l’identité du tireur.Mais Alon Scaggio ne pourra jamais répondre aux questions: l’armée souligne qu’il “est tombé lors d’une opération”.Au début de son enquête, l’équipe de Dion Nissenbaum pensait que le soldat avait été tué à Gaza, pour en arriver à la conclusion que sa mort est plutôt survenue à Jénine. Le 27 juin 2024, près de deux ans après celle de Shireen Abu Akleh.
Nucléaire: nouveau cycle de pourparlers irano-américains à Oman
Les Etats-Unis et l’Iran ont entamé dimanche à Oman un quatrième cycle de négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, alors que le chef de la diplomatie iranienne a réaffirmé que le droit de son pays à l’enrichissement d’uranium était “non négociable”.A la tête de la délégation iranienne, Abbas Araghchi doit négocier à Mascate avec l’émissaire pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, chef de la délégation américaine, dans un contexte d’opposition croissante à l’enrichissement de l’uranium iranien exprimée par Washington.”Le quatrième cycle de discussions indirectes entre l’Iran et les Etats-Unis a commencé il y a quelques minutes à Mascate, sous la médiation d’Oman”, a indiqué l’agence de presse iranienne Isna.”Nous avons eu de nouvelles consultations ce matin à Téhéran et, lors de ce cycle, nous espérons parvenir à un moment décisif”, avait déclaré M. Araghchi avant de s’envoler pour Oman. L’Iran et les Etats-Unis, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont tenu depuis le 12 avril trois sessions de pourparlers sous médiation omanaise.Les pourparlers américano-iraniens visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d’une levée des sanctions qui paralysent son économie.La réunion de dimanche à Oman intervient quelques jours avant une tournée régionale du président américain Donald Trump, qui le conduira en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis.Mercredi, son vice-président JD Vance a jugé les négociations avec l’Iran en “bonne voie”, M. Araghchi faisant état vendredi de “progrès” lors des rounds précédents.Steve Witkoff a toutefois prévenu vendredi que l’administration Trump s’opposera à tout enrichissement, après avoir initialement suggéré une souplesse sur ce point.”Cela signifie le démantèlement, l’interdiction de la militarisation, et que Natanz, Fordo et Ispahan (leurs trois installations d’enrichissement) doivent être démantelées”, a-t-il déclaré au média conservateur Breitbart News.Quant aux pourparlers, “s’ils ne sont pas productifs dimanche, ils ne continueront pas et nous devrons emprunter une autre voie”, a-t-il ajouté.L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fossile inquiètent les puissances occidentales.- “Pression” -Téhéran réclamera la levée des sanctions et la reconnaissance de son droit à l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, a indiqué avant le début des négociations le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baqhaï.”La pression est une tactique utilisée dans les négociations, elle sert de levier mais affecte profondément l’atmosphère des pourparlers”, a dit à l’AFP Yousuf Al Bulushi, qui préside le groupe de réflexion omanais, Muscat Policy Council, établi en novembre 2024.”Les deux parties en sont réduites à discuter des discussions elles-mêmes”, a-t-il ajouté, en référence aux réunions techniques visant à examiner la limitation et le contrôle du programme nucléaire iranien.”Il n’y a pas encore eu de percée, et cela prendra encore du temps, mais je reste optimiste”, a-t-il poursuivi. Un accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions internationales imposées à Téhéran est devenu caduc après le retrait des Etats-Unis en 2018, pendant le premier mandat du président Donald Trump.Les pays occidentaux, au premier rang desquels les États-Unis, soupçonnent depuis longtemps l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que Téhéran nie, affirmant que son programme est destiné à des fins civiles.Des gouvernements européens s’interrogent sur l’opportunité de déclencher un mécanisme prévu par l’accord de 2015, qui permet de rétablir les sanctions de l’ONU en cas de non-respect par l’Iran de ses engagements, une option qui expire en octobre.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, hostile aux pourparlers entre l’Iran et les Etats-Unis, a appelé au démantèlement des installations nucléaires de Téhéran et à l’arrêt de son programme de missiles balistiques dans le cadre d’un accord crédible.De son côté, Téhéran insiste pour que les pourparlers portent uniquement sur la question nucléaire et la levée des sanctions, excluant toute négociation sur l’arsenal militaire.
Nucléaire: nouveau cycle de pourparlers irano-américains à Oman
Les Etats-Unis et l’Iran ont entamé dimanche à Oman un quatrième cycle de négociations sur le programme nucléaire de Téhéran, alors que le chef de la diplomatie iranienne a réaffirmé que le droit de son pays à l’enrichissement d’uranium était “non négociable”.A la tête de la délégation iranienne, Abbas Araghchi doit négocier à Mascate avec l’émissaire pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, chef de la délégation américaine, dans un contexte d’opposition croissante à l’enrichissement de l’uranium iranien exprimée par Washington.”Le quatrième cycle de discussions indirectes entre l’Iran et les Etats-Unis a commencé il y a quelques minutes à Mascate, sous la médiation d’Oman”, a indiqué l’agence de presse iranienne Isna.”Nous avons eu de nouvelles consultations ce matin à Téhéran et, lors de ce cycle, nous espérons parvenir à un moment décisif”, avait déclaré M. Araghchi avant de s’envoler pour Oman. L’Iran et les Etats-Unis, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, ont tenu depuis le 12 avril trois sessions de pourparlers sous médiation omanaise.Les pourparlers américano-iraniens visent à conclure un nouvel accord censé empêcher l’Iran de se doter de l’arme atomique, une ambition que Téhéran a toujours niée, en échange d’une levée des sanctions qui paralysent son économie.La réunion de dimanche à Oman intervient quelques jours avant une tournée régionale du président américain Donald Trump, qui le conduira en Arabie saoudite, au Qatar et aux Emirats arabes unis.Mercredi, son vice-président JD Vance a jugé les négociations avec l’Iran en “bonne voie”, M. Araghchi faisant état vendredi de “progrès” lors des rounds précédents.Steve Witkoff a toutefois prévenu vendredi que l’administration Trump s’opposera à tout enrichissement, après avoir initialement suggéré une souplesse sur ce point.”Cela signifie le démantèlement, l’interdiction de la militarisation, et que Natanz, Fordo et Ispahan (leurs trois installations d’enrichissement) doivent être démantelées”, a-t-il déclaré au média conservateur Breitbart News.Quant aux pourparlers, “s’ils ne sont pas productifs dimanche, ils ne continueront pas et nous devrons emprunter une autre voie”, a-t-il ajouté.L’Iran enrichit actuellement l’uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% fixée par l’accord de 2015, alors qu’un taux de 90% est nécessaire pour un usage militaire. Ses stocks de matière fossile inquiètent les puissances occidentales.- “Pression” -Téhéran réclamera la levée des sanctions et la reconnaissance de son droit à l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, a indiqué avant le début des négociations le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaïl Baqhaï.”La pression est une tactique utilisée dans les négociations, elle sert de levier mais affecte profondément l’atmosphère des pourparlers”, a dit à l’AFP Yousuf Al Bulushi, qui préside le groupe de réflexion omanais, Muscat Policy Council, établi en novembre 2024.”Les deux parties en sont réduites à discuter des discussions elles-mêmes”, a-t-il ajouté, en référence aux réunions techniques visant à examiner la limitation et le contrôle du programme nucléaire iranien.”Il n’y a pas encore eu de percée, et cela prendra encore du temps, mais je reste optimiste”, a-t-il poursuivi. Un accord conclu en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances pour encadrer son programme nucléaire en échange d’une levée des sanctions internationales imposées à Téhéran est devenu caduc après le retrait des Etats-Unis en 2018, pendant le premier mandat du président Donald Trump.Les pays occidentaux, au premier rang desquels les États-Unis, soupçonnent depuis longtemps l’Iran de chercher à se doter de l’arme atomique, ce que Téhéran nie, affirmant que son programme est destiné à des fins civiles.Des gouvernements européens s’interrogent sur l’opportunité de déclencher un mécanisme prévu par l’accord de 2015, qui permet de rétablir les sanctions de l’ONU en cas de non-respect par l’Iran de ses engagements, une option qui expire en octobre.Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, hostile aux pourparlers entre l’Iran et les Etats-Unis, a appelé au démantèlement des installations nucléaires de Téhéran et à l’arrêt de son programme de missiles balistiques dans le cadre d’un accord crédible.De son côté, Téhéran insiste pour que les pourparlers portent uniquement sur la question nucléaire et la levée des sanctions, excluant toute négociation sur l’arsenal militaire.