Orages: cinq départements du centre-est en vigilance orange
Cinq départements du centre-est vont passer en vigilance orange pour risque d’orages mardi à partir de 14h00, a indiqué Météo-France.Des “orages forts” sont prévus dans l’après-midi et en soirée dans les départements de la Saône-et-Loire, du Jura, de la Loire, du Rhône et de l’Ain, précise l’agence dans son bulletin publié à 06h00.”Ils pourront s’accompagner de chutes de grêle, de rafales de vent de 80 à 100 km/h, d’intenses précipitations de l’ordre de 20 à 40 mm en une à trois heures et d’un foudroiement important”, ajoute-t-elle.Météo-France indique qu’une accalmie est “attendue en milieu de nuit” et a prévu de lever sa vigilance vers 23h00.Si le sud-ouest de l’hexagone n’est pour le moment pas concerné, des orages sont attendus dans la soirée avec des “pluies très abondantes” qui pourraient toutefois “justifier un passage en vigilance orange de certains départements d’Occitanie notamment”, souligne Météo-France.
Climat: les Outre-mer français “en première ligne”, alerte un rapport
Cyclones plus intenses, sécheresses prolongées, recul du trait de côte: les territoires ultramarins français sont parmi “les plus exposés aux impacts du changement climatique”, alerte le Réseau Action Climat dans un rapport publié mardi.Basé sur les données scientifiques existantes et enrichi de témoignages locaux, le document dresse un panorama des menaces qui pèsent sur les onze territoires d’outre-mer habités de France.Il met notamment en garde contre une hausse de 13% des cyclones les plus violents (catégories 4 et 5) dans un scénario de réchauffement climatique à +2°C, à l’image de Chido, cyclone de catégorie 4, qui a frappé Mayotte en décembre et fait au moins 40 morts.Autres signaux d’alerte: l’élévation rapide du niveau de la mer, la disparition accélérée des récifs coralliens – 70% sont déjà dégradés en Guadeloupe -, “des sécheresses plus fréquentes, longues et intenses” ou encore “le recul du trait de côte qui va engloutir des pans de territoires”.”Ces impacts ont des répercussions en chaîne” et “mettent en danger les vies humaines, les écosystèmes et les tissus économiques locaux”, prévient le rapport.”Cette vulnérabilité est certes liée à des facteurs géographiques, mais surtout à des fragilités structurelles”, a commenté pour l’AFP Benjamin Crettenand, auteur du rapport, notant que plusieurs régions ultramarines “sont en situation de précarité avec (…) une dépendance à l’État français”, compliquant leur adaptation. Ces risques frappent en outre des territoires déjà marqués par de fortes inégalités. À Mayotte, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national, selon l’Insee. Le taux atteint 53% en Guyane et 42% à La Réunion.L’accès à l’eau potable illustre cette vulnérabilité. En Guadeloupe, le mètre cube coûte 6,52 euros, un record national. Dans plusieurs territoires, jusqu’à 63% de l’eau est perdue à cause de réseaux vétustes.”L’adaptation n’est plus une option mais une nécessité urgente”, insiste l’organisation, qui demande “des moyens financiers à la hauteur des enjeux” et des “politiques climatiques pensées à l’échelle locale”.À l’approche de la COP30 en novembre à Belém, au Brésil, le Réseau Action Climat appelle aussi à une meilleure représentation des Outre-mer dans les négociations.”Aujourd’hui, il n’y a pas de système mis en place pour assurer la représentation des territoires d’outre-mer dans la délégation française. Ce serait bien d’avoir des représentants par territoire pour apporter leur expertise et leur regard”, estime M. Crettenand.
Climat: les Outre-mer français “en première ligne”, alerte un rapport
Cyclones plus intenses, sécheresses prolongées, recul du trait de côte: les territoires ultramarins français sont parmi “les plus exposés aux impacts du changement climatique”, alerte le Réseau Action Climat dans un rapport publié mardi.Basé sur les données scientifiques existantes et enrichi de témoignages locaux, le document dresse un panorama des menaces qui pèsent sur les onze territoires d’outre-mer habités de France.Il met notamment en garde contre une hausse de 13% des cyclones les plus violents (catégories 4 et 5) dans un scénario de réchauffement climatique à +2°C, à l’image de Chido, cyclone de catégorie 4, qui a frappé Mayotte en décembre et fait au moins 40 morts.Autres signaux d’alerte: l’élévation rapide du niveau de la mer, la disparition accélérée des récifs coralliens – 70% sont déjà dégradés en Guadeloupe -, “des sécheresses plus fréquentes, longues et intenses” ou encore “le recul du trait de côte qui va engloutir des pans de territoires”.”Ces impacts ont des répercussions en chaîne” et “mettent en danger les vies humaines, les écosystèmes et les tissus économiques locaux”, prévient le rapport.”Cette vulnérabilité est certes liée à des facteurs géographiques, mais surtout à des fragilités structurelles”, a commenté pour l’AFP Benjamin Crettenand, auteur du rapport, notant que plusieurs régions ultramarines “sont en situation de précarité avec (…) une dépendance à l’État français”, compliquant leur adaptation. Ces risques frappent en outre des territoires déjà marqués par de fortes inégalités. À Mayotte, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national, selon l’Insee. Le taux atteint 53% en Guyane et 42% à La Réunion.L’accès à l’eau potable illustre cette vulnérabilité. En Guadeloupe, le mètre cube coûte 6,52 euros, un record national. Dans plusieurs territoires, jusqu’à 63% de l’eau est perdue à cause de réseaux vétustes.”L’adaptation n’est plus une option mais une nécessité urgente”, insiste l’organisation, qui demande “des moyens financiers à la hauteur des enjeux” et des “politiques climatiques pensées à l’échelle locale”.À l’approche de la COP30 en novembre à Belém, au Brésil, le Réseau Action Climat appelle aussi à une meilleure représentation des Outre-mer dans les négociations.”Aujourd’hui, il n’y a pas de système mis en place pour assurer la représentation des territoires d’outre-mer dans la délégation française. Ce serait bien d’avoir des représentants par territoire pour apporter leur expertise et leur regard”, estime M. Crettenand.
Au Liban, un timide renouveau des transports publics
Pour se rendre à l’université où elle étudie, Fatima Fakih emprunte désormais un grand bus violet, qui dénote dans les rues chaotiques et embouteillées de Beyrouth, signe d’un possible renouveau des transports publics dans un pays en crise.Les bus publics, spacieux, sont “plus sûrs, meilleurs et plus confortables” que les véhicules des réseaux privés de bus et de minibus qui, depuis longtemps, tiennent lieu de transports en commun, constate la jeune femme de 19 ans.”Et j’ai ma carte de bus, je n’ai pas besoin d’avoir de l’argent sur moi”, ajoute-t-elle, une innovation majeure au Liban, où le liquide est la norme et où de nombreux bus et minibus privés n’ont même pas de tickets.La culture de la voiture a prospéré en l’absence d’un système de transport public complet depuis la guerre civile libanaise de 1975-1990.Mais le pays est à bout de souffle, enfoncé depuis 2019 dans une crise économique dévastatrice qui a plongé de nombreux Libanais dans la pauvreté.”La dépendance du Liban aux véhicules privés est de plus en plus intenable”, commente auprès de l’AFP le bureau de la Banque mondiale (BM) à Beyrouth, soulignant la hausse du taux de pauvreté et des coûts d’exploitation des voitures. – Le pays “ouvert à tout soutien” -Des bus publics équipés de GPS ont progressivement pris la route le long de onze itinéraires, principalement dans le Grand Beyrouth. Le prix d’un ticket commence à moins d’un dollar.Des passagers se félicitent auprès de l’AFP que ces transports en commun soient plus sûrs, permettent d’économiser de l’argent, de réduire la pollution et de s’éviter le stress des routes souvent anarchiques et en mauvais état du Liban.Le système, dont l’exploitation a été confiée à une société privée, a officiellement été lancé en juillet dernier, durant le conflit entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah, qui a paralysé les services sur certaines lignes.Ali Daoud, 76 ans, qui prend le bus pour la première fois, constate que la desserte est “ordonnée et bien organisée”, en se souvenant de l’époque d’avant la guerre civile, quand le Liban avait des trains et des tramways.Selon Ziad Nasr, directeur de l’autorité des transports publics du ministère des Transports, le nombre de passagers atteint désormais en moyenne 4.500 par jour, contre seulement quelques centaines lors du lancement.Les autorités, dit-il, prévoient d’étendre le réseau, notamment jusqu’à l’aéroport de Beyrouth. Il estime également nécessaire d’augmenter le nombre de bus.Le pays, à court d’argent, est “ouvert au soutien de n’importe quel pays”, lance-t-il. La France a fait don en 2022 d’environ la moitié des quelque 100 bus actuellement en circulation.Pour Tammam Nakkach, un consultant et expert en transports, la concurrence reste toutefois rude, avec le grand nombre de bus et minibus privés qui coûtent le même prix que les transports publics.Même s’ils sont souvent délabrés, bondés, et roulent à toute allure, ils permettent “d’aller où on veut pour pas cher”, relève l’étudiant Daniel Imad, 19 ans, en montant dans un minibus à un carrefour. Il juge positif le développement des bus publics, mais n’en a encore jamais emprunté.  – “Protéger l’environnement” –L’étudiante Fatima Fakih encourage tout le monde à prendre les transports publics, “aussi pour protéger l’environnement”, une question souvent reléguée au second plan au Liban.”On n’en parle pas beaucoup mais c’est très important”, dit-elle, soulignant combien les choses pourraient s’améliorer dans la ville où les habitants se plaignent de la mauvaise qualité de l’air “si nous prenions tous les transports publics”.Selon un rapport de la Banque Mondiale sur le climat et le développement publié l’an dernier, le secteur des transports est le deuxième contributeur aux émissions de gaz à effet de serre et à la pollution de l’air au Liban, représentant un quart des émissions, juste derrière le secteur de l’énergie.D’autres initiatives plus modestes ont également vu le jour, notamment la mise en circulation de quatre bus hybrides à Zahlé (est). Et selon Nabil Mneimneh, du Programme des Nations unies pour le développement, les premiers bus 100% électrique alimentés à l’énergie solaire du Liban doivent être lancés cette année.
Au campus Louis Braille à Paris, l’IA au service des aveugles et malvoyants
Repérer les places libres dans le bus, suivre un match de foot au plus près, lire le nom des enseignes dans la rue : au campus Louis-Braille à Paris, une quinzaine de startups planchent, à grand renfort d’IA, sur l’amélioration du quotidien des deux millions de personnes déficientes visuelles en France. “Notre objectif c’est de rendre la ville de demain accessible”, résume Robin Le Gal, cofondateur d’Ezymob, rencontré par l’AFP à l’Institut national des jeunes aveugles (Inja) qui abrite, dans le 7e arrondissement de la capitale, une partie du campus inauguré début décembre 2024. Déployée sur quatre territoires (Besançon, île de la Réunion, Rouen, Lyon), son application, qui compte aujourd’hui 12.000 utilisateurs, permet – entre autres – de détecter l’emplacement des portes des véhicules, les places libres ou encore de compter les arrêts en alertant les usagers au moment de la descente.”Concrètement, si une personne arrive dans un bus, elle sait exactement où s’asseoir ou elle sait s’il n’y a pas de place, l’application va émettre un bip et un signal vibratoire s’il y a une place de libre”, détaille Robin Le Gal. “On a intégré un algorithme d’IA (intelligence artificielle, ndlr) qui va permettre d’analyser l’image et localiser des infrastructures clefs des transports comme les tourniquets, les portes, les sièges. On est par exemple capable de dire +porte ouverte à cinq mètres dans cette direction+”.Au total, 17 startups sont hébergées sur le campus Louis-Braille, du nom de l’inventeur de l’écriture en relief, avec un objectif : “développer des solutions concrètes”, insiste son directeur Thibaut de Martimprey, lui-même déficient visuel. “On n’est pas un hôpital, la recherche ici porte sur l’amélioration de la vie des personnes malvoyantes et aveugles dans leur vie quotidienne : comment on va favoriser les déplacements, comment leur permettre d’acheter leur pain en toute autonomie, se rendre à une séance de cinéma ou suivre un match de foot. C’est toute la question de l’inclusion et de l’accessibilité”, ajoute-t-il, vingt ans après la loi Handicap de 2005 qui peine à être appliquée dans sa totalité, au grand dam des associations. – “Vivre au plus près” -Parmi les startups hébergées, certaines commencent à se faire un nom, à l’image d’Artha France. Son dispositif, qui reçu le prix Lépine 2024, se présente sous la forme d’une paire de lunettes équipées d’une mini-caméra transmettant les données visuelles en sensations tactiles via une ceinture lombaire.Concrètement, les images filmées par la caméra sont traduites, grâce à la ceinture lombaire, dans le dos de l’utilisateur par des impulsions qui permettent à la personne malvoyante ou non-voyante d’avoir une perception plus précise de son environnement, explique à l’AFP le cofondateur de la société Louis de Véron.”L’IA permet de reproduire tous les traitements d’images que le cerveau réalise”, ajoute-t-il. De la même manière, “on utilise également l’IA pour permettre la lecture de sigles d’enseignes dans la rue. S’il y a écrit +boulangerie+, le dispositif va lire +boulangerie+. C’est une fonctionnalité qui est très demandée par les personnes non-voyantes.”Améliorer le quotidien, mais également faciliter l’accès à la culture et aux loisirs. La startup britannique Givevision développe des casques à réalité augmentée qui permettent aux spectateurs malvoyants de “vivre au plus près” une rencontre sportive.”Il y a beaucoup de dispositifs en France qui existent mais qui sont faits pour les non-voyants, avec la tablette tactile, l’audiodescription mais jusqu’à présent rien pour les malvoyants”, dit à l’AFP Cissé Doucouré, responsable du développement commercial France de la startup, elle-même malvoyante.”Or, de notre place, si on n’a pas d’équipement, on va voir des personnes qui courent mais on ne pourra pas distinguer qui fait partie de telle équipe, si ce sont des hommes ou des femmes”, ajoute-t-elle. “C’est important qu’on soit tous sur le même pied d’égalité.”Selon les estimations officielles, près de 1,7 million de personnes sont atteintes d’un trouble de la vision en France, dont plus de 200.000 aveugles.
Au campus Louis Braille à Paris, l’IA au service des aveugles et malvoyants
Repérer les places libres dans le bus, suivre un match de foot au plus près, lire le nom des enseignes dans la rue : au campus Louis-Braille à Paris, une quinzaine de startups planchent, à grand renfort d’IA, sur l’amélioration du quotidien des deux millions de personnes déficientes visuelles en France. “Notre objectif c’est de rendre la ville de demain accessible”, résume Robin Le Gal, cofondateur d’Ezymob, rencontré par l’AFP à l’Institut national des jeunes aveugles (Inja) qui abrite, dans le 7e arrondissement de la capitale, une partie du campus inauguré début décembre 2024. Déployée sur quatre territoires (Besançon, île de la Réunion, Rouen, Lyon), son application, qui compte aujourd’hui 12.000 utilisateurs, permet – entre autres – de détecter l’emplacement des portes des véhicules, les places libres ou encore de compter les arrêts en alertant les usagers au moment de la descente.”Concrètement, si une personne arrive dans un bus, elle sait exactement où s’asseoir ou elle sait s’il n’y a pas de place, l’application va émettre un bip et un signal vibratoire s’il y a une place de libre”, détaille Robin Le Gal. “On a intégré un algorithme d’IA (intelligence artificielle, ndlr) qui va permettre d’analyser l’image et localiser des infrastructures clefs des transports comme les tourniquets, les portes, les sièges. On est par exemple capable de dire +porte ouverte à cinq mètres dans cette direction+”.Au total, 17 startups sont hébergées sur le campus Louis-Braille, du nom de l’inventeur de l’écriture en relief, avec un objectif : “développer des solutions concrètes”, insiste son directeur Thibaut de Martimprey, lui-même déficient visuel. “On n’est pas un hôpital, la recherche ici porte sur l’amélioration de la vie des personnes malvoyantes et aveugles dans leur vie quotidienne : comment on va favoriser les déplacements, comment leur permettre d’acheter leur pain en toute autonomie, se rendre à une séance de cinéma ou suivre un match de foot. C’est toute la question de l’inclusion et de l’accessibilité”, ajoute-t-il, vingt ans après la loi Handicap de 2005 qui peine à être appliquée dans sa totalité, au grand dam des associations. – “Vivre au plus près” -Parmi les startups hébergées, certaines commencent à se faire un nom, à l’image d’Artha France. Son dispositif, qui reçu le prix Lépine 2024, se présente sous la forme d’une paire de lunettes équipées d’une mini-caméra transmettant les données visuelles en sensations tactiles via une ceinture lombaire.Concrètement, les images filmées par la caméra sont traduites, grâce à la ceinture lombaire, dans le dos de l’utilisateur par des impulsions qui permettent à la personne malvoyante ou non-voyante d’avoir une perception plus précise de son environnement, explique à l’AFP le cofondateur de la société Louis de Véron.”L’IA permet de reproduire tous les traitements d’images que le cerveau réalise”, ajoute-t-il. De la même manière, “on utilise également l’IA pour permettre la lecture de sigles d’enseignes dans la rue. S’il y a écrit +boulangerie+, le dispositif va lire +boulangerie+. C’est une fonctionnalité qui est très demandée par les personnes non-voyantes.”Améliorer le quotidien, mais également faciliter l’accès à la culture et aux loisirs. La startup britannique Givevision développe des casques à réalité augmentée qui permettent aux spectateurs malvoyants de “vivre au plus près” une rencontre sportive.”Il y a beaucoup de dispositifs en France qui existent mais qui sont faits pour les non-voyants, avec la tablette tactile, l’audiodescription mais jusqu’à présent rien pour les malvoyants”, dit à l’AFP Cissé Doucouré, responsable du développement commercial France de la startup, elle-même malvoyante.”Or, de notre place, si on n’a pas d’équipement, on va voir des personnes qui courent mais on ne pourra pas distinguer qui fait partie de telle équipe, si ce sont des hommes ou des femmes”, ajoute-t-elle. “C’est important qu’on soit tous sur le même pied d’égalité.”Selon les estimations officielles, près de 1,7 million de personnes sont atteintes d’un trouble de la vision en France, dont plus de 200.000 aveugles.