Disparition de Maddie: les opérations de recherche ont repris mercredi

Les enquêteurs portugais et allemands ont repris mercredi leurs investigations près du lieu où a disparu en 2007 la fillette britannique Maddie McCann, ont constaté des journalistes de l’AFP.Des véhicules de police portugais et allemands se sont engagés mercredi, comme la veille, sur un chemin de terre à l’accès barré non loin de la station balnéaire de Praia da Luz, sur la commune de Lagos. Les opérations de fouille ont repris à 09H00 (08H00 GMT), selon une porte-parole de la police portugaise.Mardi, les enquêteurs, dont environ 25 Allemands, avaient notamment mené des investigations autour d’un bâtiment en ruines, dans une zone boisée et pleine de broussailles.Ces nouvelles recherches, qui devraient durer jusqu’à jeudi ou vendredi, sont menées dans le cadre d’un mandat émis par le ministère public de Brunswick (nord de l’Allemagne), qui dirige une enquête préliminaire contre Christian Brückner, un Allemand déjà condamné pour viol notamment, soupçonné par la justice allemande d’avoir tué Madeleine McCann.Dans ce dossier, les dernières fouilles, infructueuses, avaient eu lieu en mai 2023, près d’un lac situé à Silves, dans l’arrière-pays de la région touristique de l’Algarve, à une cinquantaine de kilomètres du lieu de la disparition de Maddie.La justice allemande avait fait sensation en 2020 en disant être convaincue de l’implication de Christian Brückner dans la disparition de la fillette, une énigme criminelle au retentissement mondial et pour laquelle il n’a toujours pas été inculpé.En 2007, Maddie, trois ans, a disparu de l’appartement où elle passait des vacances avec ses parents pendant que ceux-ci dînaient à proximité. Sa disparition a donné lieu à une campagne internationale et une mobilisation médiatique hors du commun.A l’époque des faits, Christian Brückner vivait sur la côte portugaise de l’Algarve, à proximité du lieu de villégiature des McCann, et un téléphone portable à son nom a borné près de leur logement le soir de la disparition. Christian Brückner purge actuellement une condamnation à sept ans de prison pour le viol en 2005 d’une septuagénaire américaine à Praia da Luz, où a disparu Madeleine McCann. Il doit sortir de prison en septembre prochain. Il a par ailleurs été acquitté en octobre 2024 en Allemagne dans un procès pour deux agressions sexuelles et trois viols commis entre 2000 et 2017, encore au Portugal.

A Cuba, nager contre le temps qui passe

Il n’est jamais trop tard pour se faire du bien: ils ont 70 ans ou plus et plongent plusieurs fois par semaine avec délectation dans la mer des Caraïbes pour une séance de natation, avec pour certains plusieurs médailles à leur actif.”Juventud acumulada” (Jeunesse accumulée): le nom de leur club en dit long sur l’état d’esprit de ces séniors qui se retrouvent dans une piscine d’eau de mer du littoral de La Havane. Orestes Quintana, 87 ans, un des plus âgés, vient nager tous les jours de la semaine pendant deux heures. Pour cet ancien combattant de la Sierra Maestra, qui a lutté contre la dictature de Fulgencio Batista (1952-1959), cette passion est pourtant née sur le tard. Il avait plus de soixante ans quand il s’est joint au club et a appris à nager. “Je savais flotter, je bougeais dans l’eau comme tout le monde. Mais pratiquer les différentes nages, je ne savais pas”, explique l’octogénaire, yeux bleus perçants et cheveux argentés. L’ancien militaire a depuis gagné plusieurs médailles d’or lors de compétitions nationales amateur. “Je n’ai presque pas d’adversaires. Dans ma catégorie, il y a peu de personnes qui savent nager”, sourit-il. Lazaro Diaz, 75 ans, a aussi appris à nager avec le club. “Je commençais à ressentir la vieillesse”, confie cet ancien ingénieur qui a vu dans la natation sa meilleure alliée pour affronter des problèmes cardiaques et de dos. Et même si cela lui en coûte quotidiennement six kilomètres à pied aller-retour sous la chaleur.A 74 ans, Eunice Lore, ancienne professeure d’éducation physique, ne peut pas non plus se passer de ce moment. “Après tant d’années à travailler, à transpirer, qu’il est agréable de faire de l’exercice sans sentir la sueur”, rigole-t-elle, maillot noir et peau bronzée.Le Cercle social Otto Parellada, où se retrouvent les papys-nageurs, fait partie d’un chapelet de complexes de loisirs construits à partir des années 1930 sur le littoral ouest de La Havane. Longtemps réservés à une élite, ils ont été nationalisés après la révolution castriste de 1959 et transformés en “cercles sociaux ouvriers”. La crise économique et les pénuries récurrentes qui frappent Cuba leur ont fait perdre leur lustre d’antan, sans compter les assauts de la nature. Récemment, l’échelle qui permettait aux nageurs de sortir de l’eau a été emportée par un ouragan et n’a toujours pas été remplacée. Depuis lors, la remontée sur les digues de béton rongées par le sel est plus périlleuse pour les anciens, mais ils ne renoncent pas.- Johnny Weissmuller -“Juventud acumulada” existe depuis plus de 25 ans, fondé par Ramon Cordovés, un Cubain ayant connu une petite célébrité pour sa participation à de nombreuses compétitions jusqu’à l’âge de 97 ans, raconte à l’AFP sa fille Maria Cristina. Amateur, Ramon Cordovés avait appris à nager dans des piscines naturelles à La Havane avant de se perfectionner en lisant dans une revue les conseils du légendaire champion olympique Johnny Weissmuller (1904-1984), connu aussi au cinéma pour son rôle de Tarzan.A la mort de son père, Maria Cristina, aujourd’hui âgée de 78 ans, a repris le flambeau du club, qu’elle a ouvert aux plus jeunes, même si une quinzaine de vétérans continuent de porter haut ses couleurs. Comme Fernando Paneque, 84 ans, qui a remporté une cinquantaine de médailles dans diverses catégories au cours des 20 dernières années. Ou encore la doyenne, Maria Antonia Cendoya, 88 ans, qui a fini première sur 50 mètres lors d’une compétition en avril.Mais la fondation du club en 1999 ne fut pas une évidence sur l’île communiste. A l’époque “parler d’un club, c’était parler de capitalisme”, se rappelle Maria Cristina Cordovés. “Il y a eu des débats sur le fait que les vétérans devaient être des athlètes retraités, pas des gens comme nous. Alors nous avons bataillé, bataillé et encore bataillé jusqu’à ce que l’on nous reconnaisse”, raconte-t-elle.Et pour tous, la victoire a un goût savoureux, que résume Orestes Quintana: “la mer te rajeunit, la mer te donne de l’énergie, elle te rend heureux, la mer est merveilleuse”.

A Cuba, nager contre le temps qui passe

Il n’est jamais trop tard pour se faire du bien: ils ont 70 ans ou plus et plongent plusieurs fois par semaine avec délectation dans la mer des Caraïbes pour une séance de natation, avec pour certains plusieurs médailles à leur actif.”Juventud acumulada” (Jeunesse accumulée): le nom de leur club en dit long sur l’état d’esprit de ces séniors qui se retrouvent dans une piscine d’eau de mer du littoral de La Havane. Orestes Quintana, 87 ans, un des plus âgés, vient nager tous les jours de la semaine pendant deux heures. Pour cet ancien combattant de la Sierra Maestra, qui a lutté contre la dictature de Fulgencio Batista (1952-1959), cette passion est pourtant née sur le tard. Il avait plus de soixante ans quand il s’est joint au club et a appris à nager. “Je savais flotter, je bougeais dans l’eau comme tout le monde. Mais pratiquer les différentes nages, je ne savais pas”, explique l’octogénaire, yeux bleus perçants et cheveux argentés. L’ancien militaire a depuis gagné plusieurs médailles d’or lors de compétitions nationales amateur. “Je n’ai presque pas d’adversaires. Dans ma catégorie, il y a peu de personnes qui savent nager”, sourit-il. Lazaro Diaz, 75 ans, a aussi appris à nager avec le club. “Je commençais à ressentir la vieillesse”, confie cet ancien ingénieur qui a vu dans la natation sa meilleure alliée pour affronter des problèmes cardiaques et de dos. Et même si cela lui en coûte quotidiennement six kilomètres à pied aller-retour sous la chaleur.A 74 ans, Eunice Lore, ancienne professeure d’éducation physique, ne peut pas non plus se passer de ce moment. “Après tant d’années à travailler, à transpirer, qu’il est agréable de faire de l’exercice sans sentir la sueur”, rigole-t-elle, maillot noir et peau bronzée.Le Cercle social Otto Parellada, où se retrouvent les papys-nageurs, fait partie d’un chapelet de complexes de loisirs construits à partir des années 1930 sur le littoral ouest de La Havane. Longtemps réservés à une élite, ils ont été nationalisés après la révolution castriste de 1959 et transformés en “cercles sociaux ouvriers”. La crise économique et les pénuries récurrentes qui frappent Cuba leur ont fait perdre leur lustre d’antan, sans compter les assauts de la nature. Récemment, l’échelle qui permettait aux nageurs de sortir de l’eau a été emportée par un ouragan et n’a toujours pas été remplacée. Depuis lors, la remontée sur les digues de béton rongées par le sel est plus périlleuse pour les anciens, mais ils ne renoncent pas.- Johnny Weissmuller -“Juventud acumulada” existe depuis plus de 25 ans, fondé par Ramon Cordovés, un Cubain ayant connu une petite célébrité pour sa participation à de nombreuses compétitions jusqu’à l’âge de 97 ans, raconte à l’AFP sa fille Maria Cristina. Amateur, Ramon Cordovés avait appris à nager dans des piscines naturelles à La Havane avant de se perfectionner en lisant dans une revue les conseils du légendaire champion olympique Johnny Weissmuller (1904-1984), connu aussi au cinéma pour son rôle de Tarzan.A la mort de son père, Maria Cristina, aujourd’hui âgée de 78 ans, a repris le flambeau du club, qu’elle a ouvert aux plus jeunes, même si une quinzaine de vétérans continuent de porter haut ses couleurs. Comme Fernando Paneque, 84 ans, qui a remporté une cinquantaine de médailles dans diverses catégories au cours des 20 dernières années. Ou encore la doyenne, Maria Antonia Cendoya, 88 ans, qui a fini première sur 50 mètres lors d’une compétition en avril.Mais la fondation du club en 1999 ne fut pas une évidence sur l’île communiste. A l’époque “parler d’un club, c’était parler de capitalisme”, se rappelle Maria Cristina Cordovés. “Il y a eu des débats sur le fait que les vétérans devaient être des athlètes retraités, pas des gens comme nous. Alors nous avons bataillé, bataillé et encore bataillé jusqu’à ce que l’on nous reconnaisse”, raconte-t-elle.Et pour tous, la victoire a un goût savoureux, que résume Orestes Quintana: “la mer te rajeunit, la mer te donne de l’énergie, elle te rend heureux, la mer est merveilleuse”.

Five things to know about the St Catherine monastery in Egypt’s Sinai

Nestled in the Sinai mountains, the ancient St Catherine’s Monastery has been the centre of recent tensions after an Egyptian court ruled last week that it sat on state-owned land.Dating back to the sixth century BC, the UNESCO World Heritage Site is the world’s oldest continuously inhabited monastery, attracting hundreds of pilgrims and tourists every year.Following warnings from the authorities and Orthodox Church in Greece that the ruling threatens the monastery’s status, a government delegation is travelling from Athens to Cairo on Wednesday to discuss the situation.- World’s oldest monastery -The monastery was founded by Byzantine Emperor Justinian in the sixth century at the biblical site of the burning bush at the foot of Mount Sinai, where Moses was believed to have received the 10 commandments, according to the world’s three major monotheistic religions.It was named for Saint Catherine of Alexandria, whose remains are housed in the church, along with rare iconography and manuscripts.It is headed by the Archbishop of Mount Sinai and Raithu, under the ecclesiastical jurisdiction of the Greek Orthodox Patriarchate of Jerusalem.According to UNESCO, “the entire area is of immense spiritual significance” to Christianity, Islam and Judaism.The organisation says the monastery is “the property of the Greek Orthodox Church and belongs to the Archdiocese of Sinai”.- Ownership dispute -Last Wednesday, an Egyptian appeals court ruled that the monastery “is entitled to use” the land and the archaeological religious sites dotting the area, all of which “the state owns as public property”.The ruling, only a brief of which has been published by Egyptian media, has drawn criticism from the Orthodox patriarchates in Athens, Jerusalem and Istanbul.Archbishop Ieronymos, head of the Greek Orthodox church in Athens, warned the monastery’s property could now be “seized and confiscated”.Egypt has defended the court ruling, saying it “consolidates” the site’s sacred status.President Abdel Fattah al-Sisi said Egypt was “fully committed to preserving the unique and sacred religious status of Saint Catherine’s monastery”, in a phone call with Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis.Mitsotakis meanwhile emphasised the importance of “preserving the pilgrimage and Greek Orthodox character of the monastery”.The delegation from Athens is expected to lay out its position on Wednesday.According to Greece’s state news agency, that position “is supported by a UNESCO document, which proves that Egypt had acknowledged in writing since 2002 that the ownership of the land and buildings belongs to the Greek Orthodox Church and the Archdiocese of Sinai”.- Megaproject -Construction began in March 2021 in the Saint Catherine area, which includes the eponymous town and a nature reserve, for a government megaproject known as the ‘Great Transfiguration’ of Saint Catherine.The project aims to bring upwards of a million tourists a year to the serene mountain village.Its many construction projects include an events hall, hundreds of hotel rooms and a new residential area housing hundreds of units.Observers say the project has harmed the reserve’s ecosystem and threatened both the monastery and the local community.According to a report by World Heritage Watch, the project has “destroyed the integrity of this historical and biblical landscape”.UNESCO in 2023 requested that Egypt “halt the implementation of any further development projects”, conduct an impact evaluation and develop a conservation plan.The government, which is campaigning for former tourism and antiquities minister Khaled al-Enany to head UNESCO from October, said in January that 90 percent of the project was complete.- Visitors -The peaks and valleys around Saint Catherine attract large groups of hikers, peaking at 2,000 visitors to Mount Sinai in a single day last December, local authorities reported.The area, 1.5 kilometres (one mile) above sea level, is particularly popular with both Egyptians and foreign tourists seeking a reprieve from overcrowded Red Sea resorts elsewhere in Sinai.- Bedouin tribe – The area is home to the Jabaliya tribe, whose name derives from the Arabic word for “mountain”.Said to be the descendants of the Roman soldiers who came to guard the monastery in its early days, they maintain a close connection to Saint Catherine, with many working as tour guides today.For decades, they have been calling for better infrastructure, including reliable water supply, emergency services and telecommunications coverage to improve their work and daily life.According to World Heritage Watch, they are currently outnumbered by the thousands of labourers building the megaproject.

Corée du Sud: le nouveau président promet de “panser les plaies” avec Pyongyang

Le nouveau président sud-coréen, Lee Jae-myung, a promis mercredi, lors de son discours d’investiture, de “panser les plaies” et de tendre la main à la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire.Le dirigeant de centre gauche a également averti que “la montée du protectionnisme” constituait une menace existentielle pour la quatrième économie d’Asie, fortement axée sur les exportations et secouée par les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump.Ces bouleversements commerciaux, ainsi que les tensions avec le voisin du Nord, font partie des défis que va devoir affronter cet ancien ouvrier de 60 ans qui a largement remporté la présidentielle anticipée déclenchée par l’éphémère proclamation de la loi martiale par son prédécesseur.Après six mois de profonde crise politique, il a recueilli mardi 49,42% des voix contre 41,15% pour son adversaire Kim Moon-soo du Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite) — l’ancienne formation du président destitué Yoon Suk Yeol – qui a concédé sa défaite dans la nuit, selon les résultats définitifs publiés par la Commission.La première journée de M. Lee en tant que président et chef des armées a débuté par un briefing téléphonique avec le commandement militaire, confirmant officiellement le transfert du contrôle opérationnel du pays.Durant cet entretien, il a exhorté l’armée sud-coréenne à maintenir son “état de préparation” en cas de provocations de Pyongyang, mais a affirmé dans son premier discours de président être prêt à discuter.”Nous panserons les plaies de la division et de la guerre et établirons un avenir de paix et de prospérité”, a-t-il déclaré. “Quel que soit le coût, la paix est préférable à la guerre.”Il a également assuré que le pays “dissuaderait les provocations nucléaires et militaires nord-coréennes tout en ouvrant des voies de communication et en poursuivant le dialogue et la coopération pour construire la paix dans la péninsule coréenne”.Les marchés financiers ont réagi favorablement à l’élection, la Bourse de Séoul et le won progressant, même si Lee Jae-Myung a pris ses fonctions quelques heures seulement avant l’entrée en vigueur des droits de douane américains de 50% sur les exportations cruciales d’acier et d’aluminium, des secteurs dans lesquels est présente la Corée du Sud.- “Rupture significative” -Les propos de Lee Jae-Myung sur la Corée du Nord marquent une “rupture significative” avec ceux de son prédécesseur Yoon Suk Yeol, plus belliciste, car il n’a pas immédiatement posé de conditions préalables au dialogue avec Pyongyang, a relevé Hong Min, analyste principal à l’Institut coréen pour l’unification nationale.Le nouveau président a tenu une modeste cérémonie d’investiture à l’Assemblée nationale, là même où M. Yoon a déployé des troupes armées la nuit de début décembre où il a tenté de suspendre le régime civil.M. Lee a ensuite annoncé les nominations de certains membres-clés de son administration, dont Kim Min-seok, conseiller de longue date, au poste de Premier ministre et Lee Jong-seok, ancien ministre de l’Unification, en tant que chef des services de renseignement.Sur le plan diplomatique, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, n’a pas tardé à féliciter M. Lee et a exprimé son espoir de collaborer avec le nouveau président qui avait auparavant cherché à se distancer des Etats-Unis. Dans une déclaration transmise à l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, la Maison Blanche a qualifié l’élection de “libre et équitable”. Mais a toutefois ajouté que “les Etats-Unis restent préoccupés et opposés à l’ingérence et à l’influence chinoises dans les démocraties du monde entier”.Le président chinois Xi Jinping a félicité Lee Jae-Myung, soulignant la “grande importance du développement des relations sino-sud-coréennes”, ont rapporté des médias d’Etat.”La Chine est disposée à collaborer avec la Corée du Sud pour (…) maintenir fermement la voie de l’amitié et du bon voisinage, et adhérer à l’objectif de bénéfice mutuel”, a déclaré M. Xi.Des théories du complot ont circulé en Corée du Sud ces derniers mois concernant une prétendue ingérence chinoise dans la politique du pays.Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a dit vouloir “dynamiser” la relation entre Séoul et Tokyo tandis que le Premier ministre indien Narendra Modi a dit vouloir “renforcer” les liens entre son pays et la Corée du Sud.- “Direction plus positive” -Lee Jae-Myung arrive au pouvoir alors que son parti détient déjà la majorité parlementaire – assurée pour les trois prochaines années –, ce qui signifie qu’il pourrait mener à bien son programme législatif. Dans les rues de Séoul, les Sud-Coréens ont salué l’ouverture diplomatique évoquée par M. Lee à l’égard de la Corée du Nord.”Notre économie et de nombreux autres aspects de la société étant étroitement liés à l’état des relations intercoréennes, j’espère que nous pourrons adopter une perspective à long terme et évoluer dans une direction plus positive”, déclare auprès de l’AFP Choi Ki-ho, 55 ans. Le nouveau président doit “se consacrer à l’unification de notre nation divisée”, abonde Lee Ju-yeon, une employée de 42 ans.

Corée du Sud: le nouveau président promet de “panser les plaies” avec Pyongyang

Le nouveau président sud-coréen, Lee Jae-myung, a promis mercredi, lors de son discours d’investiture, de “panser les plaies” et de tendre la main à la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire.Le dirigeant de centre gauche a également averti que “la montée du protectionnisme” constituait une menace existentielle pour la quatrième économie d’Asie, fortement axée sur les exportations et secouée par les droits de douane imposés par le président américain Donald Trump.Ces bouleversements commerciaux, ainsi que les tensions avec le voisin du Nord, font partie des défis que va devoir affronter cet ancien ouvrier de 60 ans qui a largement remporté la présidentielle anticipée déclenchée par l’éphémère proclamation de la loi martiale par son prédécesseur.Après six mois de profonde crise politique, il a recueilli mardi 49,42% des voix contre 41,15% pour son adversaire Kim Moon-soo du Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite) — l’ancienne formation du président destitué Yoon Suk Yeol – qui a concédé sa défaite dans la nuit, selon les résultats définitifs publiés par la Commission.La première journée de M. Lee en tant que président et chef des armées a débuté par un briefing téléphonique avec le commandement militaire, confirmant officiellement le transfert du contrôle opérationnel du pays.Durant cet entretien, il a exhorté l’armée sud-coréenne à maintenir son “état de préparation” en cas de provocations de Pyongyang, mais a affirmé dans son premier discours de président être prêt à discuter.”Nous panserons les plaies de la division et de la guerre et établirons un avenir de paix et de prospérité”, a-t-il déclaré. “Quel que soit le coût, la paix est préférable à la guerre.”Il a également assuré que le pays “dissuaderait les provocations nucléaires et militaires nord-coréennes tout en ouvrant des voies de communication et en poursuivant le dialogue et la coopération pour construire la paix dans la péninsule coréenne”.Les marchés financiers ont réagi favorablement à l’élection, la Bourse de Séoul et le won progressant, même si Lee Jae-Myung a pris ses fonctions quelques heures seulement avant l’entrée en vigueur des droits de douane américains de 50% sur les exportations cruciales d’acier et d’aluminium, des secteurs dans lesquels est présente la Corée du Sud.- “Rupture significative” -Les propos de Lee Jae-Myung sur la Corée du Nord marquent une “rupture significative” avec ceux de son prédécesseur Yoon Suk Yeol, plus belliciste, car il n’a pas immédiatement posé de conditions préalables au dialogue avec Pyongyang, a relevé Hong Min, analyste principal à l’Institut coréen pour l’unification nationale.Le nouveau président a tenu une modeste cérémonie d’investiture à l’Assemblée nationale, là même où M. Yoon a déployé des troupes armées la nuit de début décembre où il a tenté de suspendre le régime civil.M. Lee a ensuite annoncé les nominations de certains membres-clés de son administration, dont Kim Min-seok, conseiller de longue date, au poste de Premier ministre et Lee Jong-seok, ancien ministre de l’Unification, en tant que chef des services de renseignement.Sur le plan diplomatique, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, n’a pas tardé à féliciter M. Lee et a exprimé son espoir de collaborer avec le nouveau président qui avait auparavant cherché à se distancer des Etats-Unis. Dans une déclaration transmise à l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, la Maison Blanche a qualifié l’élection de “libre et équitable”. Mais a toutefois ajouté que “les Etats-Unis restent préoccupés et opposés à l’ingérence et à l’influence chinoises dans les démocraties du monde entier”.Le président chinois Xi Jinping a félicité Lee Jae-Myung, soulignant la “grande importance du développement des relations sino-sud-coréennes”, ont rapporté des médias d’Etat.”La Chine est disposée à collaborer avec la Corée du Sud pour (…) maintenir fermement la voie de l’amitié et du bon voisinage, et adhérer à l’objectif de bénéfice mutuel”, a déclaré M. Xi.Des théories du complot ont circulé en Corée du Sud ces derniers mois concernant une prétendue ingérence chinoise dans la politique du pays.Le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba a dit vouloir “dynamiser” la relation entre Séoul et Tokyo tandis que le Premier ministre indien Narendra Modi a dit vouloir “renforcer” les liens entre son pays et la Corée du Sud.- “Direction plus positive” -Lee Jae-Myung arrive au pouvoir alors que son parti détient déjà la majorité parlementaire – assurée pour les trois prochaines années –, ce qui signifie qu’il pourrait mener à bien son programme législatif. Dans les rues de Séoul, les Sud-Coréens ont salué l’ouverture diplomatique évoquée par M. Lee à l’égard de la Corée du Nord.”Notre économie et de nombreux autres aspects de la société étant étroitement liés à l’état des relations intercoréennes, j’espère que nous pourrons adopter une perspective à long terme et évoluer dans une direction plus positive”, déclare auprès de l’AFP Choi Ki-ho, 55 ans. Le nouveau président doit “se consacrer à l’unification de notre nation divisée”, abonde Lee Ju-yeon, une employée de 42 ans.

Au pied des Alpes, l’usine Paraboot chausse le monde entier

Une odeur de cuir et de caoutchouc flotte dans l’usine de Paraboot, près de Grenoble, où une centaine d’ouvriers découpent, cousent, fondent, polissent ces chaussures “made in France” qui s’arrachent à l’étranger.A contre-courant du déclin des chausseurs français, le chiffre d’affaires de la marque ne cesse d’augmenter: 24 millions d’euros en 2023, 26,7 millions en 2024 et 28,2 millions prévus en 2025. La société exporte 67% de sa production, réalisée à 80% dans son usine de Saint-Jean-de Moirans, en contrebas des massifs du Vercors et de la Chartreuse, en Isère.Initialement spécialisée dans les chaussures de travail, Paraboot, née en 1908, continue d’équiper policiers ou électriciens mais est aussi devenue un produit de mode, vu aux pieds de stars comme George Clooney et Johnny Depp. Son secret ? Des produits “solides, durables et réparables” et un “ADN” qui n’a pas changé depuis 117 ans, vante Eric Forestier, PDG de l’entreprise. “Les planètes se sont alignées, parce que la tendance revient à des produits souvent assez simples” tels la chaussure Paraboot “reconnaissable de loin”, se réjouit-il auprès de l’AFP.Vendues entre 230 et 500 euros la paire, les chaussures en cuir cousues à la main au design rustique avec leurs semelles gommes et leur couture extérieure visible, conservent ces caractéristiques depuis la naissance de la marque. Elle a su toutefois élargir son public en multipliant les collaborations avec des marques niche comme Engineered Garments ou Arpenteur.- Savoir-faire -Fondée par Rémy Richard à Izeaux, à quelques kilomètres de l’usine actuelle, Paraboot emploie aujourd’hui quelque 200 personnes, en Isère et dans ses 28 boutiques réparties en France et en Belgique.Environ 600 paires de chaussures sortent chaque jour de l’usine de Saint-Jean-de-Moirans où s’affairent 97 ouvriers. Reste 20% de la production assurée en Espagne, en Italie et au Portugal “pour des raisons de savoir-faire”, justifie Eric Forestier, notamment pour profiter du cousu mocassin, expertise espagnole.”Dans le monde actuel c’est un peu la course à la technologie, nous c’est l’inverse: c’est la course à la préservation du savoir-faire”, résume le directeur marketing Pierre Colin, chaussures “Michael” aux pieds, le modèle phare de Paraboot.Répartis dans un hangar de 11.000 m2, machines et employés enchaînent 150 opérations pour fabriquer une paire. Au départ, des larges peaux – de veau, principalement, car peu abîmées – sont entreposées dans une grande salle. Celles-ci sont ensuite découpées en différentes petites pièces correspondant aux formes de tiges – le dessus de la chaussure – nécessaires. Le cuir constitue un tiers du prix de vente d’une chaussure, selon Pierre Colin.- Leader -Une fois assemblées, les pièces en cuir sont cousues en doublure, et non pas collées, un procédé “beaucoup plus long et fastidieux” mais qui permet d’évacuer la transpiration, explique le directeur marketing. La tige est ensuite reliée à la semelle en “cousu norvégien”, cette grosse couture extérieure emblématique de la marque.Un mode de fabrication qui permet de réparer la chaussure en remplaçant la semelle, un aspect “hyper important”, insiste Pierre Colin. L’usine dispose d’ailleurs d’un atelier réparation, moyennant 200 euros pour réparer une paire.Paraboot est une entreprise “socialement responsable depuis 1908”, s’amuse Eric Forestier, pour qui “produire en France, évidemment est un choix”, justifiant ainsi le prix élevé des modèles. Ce fait-maison “indéniablement aide”, notamment en Asie qui compte pour 35% de leur chiffre d’affaires, devant la France (33%) et l’Europe (30%), et puis l’Amérique du Nord. La marque, largement imitée, est même devenue “leader” des chaussures en cuir au Japon, selon son PDG.Outre les pieds des stars, Paraboot équipe la police française, EDF ou encore la gendarmerie, offrant une conformité aux normes de sécurité.Face à la violente crise qui frappe le secteur français de la chaussure depuis des années, avec les défaillances de San Marina et André, et le repêchage de Minelli et Clergerie au prix d’emplois supprimés, la direction de Paraboot mise sur la “prudence” et une “vision à long terme”.”L’objectif est de continuer ces 117 ans d’histoire”, insiste Eric Forestier.

Au pied des Alpes, l’usine Paraboot chausse le monde entier

Une odeur de cuir et de caoutchouc flotte dans l’usine de Paraboot, près de Grenoble, où une centaine d’ouvriers découpent, cousent, fondent, polissent ces chaussures “made in France” qui s’arrachent à l’étranger.A contre-courant du déclin des chausseurs français, le chiffre d’affaires de la marque ne cesse d’augmenter: 24 millions d’euros en 2023, 26,7 millions en 2024 et 28,2 millions prévus en 2025. La société exporte 67% de sa production, réalisée à 80% dans son usine de Saint-Jean-de Moirans, en contrebas des massifs du Vercors et de la Chartreuse, en Isère.Initialement spécialisée dans les chaussures de travail, Paraboot, née en 1908, continue d’équiper policiers ou électriciens mais est aussi devenue un produit de mode, vu aux pieds de stars comme George Clooney et Johnny Depp. Son secret ? Des produits “solides, durables et réparables” et un “ADN” qui n’a pas changé depuis 117 ans, vante Eric Forestier, PDG de l’entreprise. “Les planètes se sont alignées, parce que la tendance revient à des produits souvent assez simples” tels la chaussure Paraboot “reconnaissable de loin”, se réjouit-il auprès de l’AFP.Vendues entre 230 et 500 euros la paire, les chaussures en cuir cousues à la main au design rustique avec leurs semelles gommes et leur couture extérieure visible, conservent ces caractéristiques depuis la naissance de la marque. Elle a su toutefois élargir son public en multipliant les collaborations avec des marques niche comme Engineered Garments ou Arpenteur.- Savoir-faire -Fondée par Rémy Richard à Izeaux, à quelques kilomètres de l’usine actuelle, Paraboot emploie aujourd’hui quelque 200 personnes, en Isère et dans ses 28 boutiques réparties en France et en Belgique.Environ 600 paires de chaussures sortent chaque jour de l’usine de Saint-Jean-de-Moirans où s’affairent 97 ouvriers. Reste 20% de la production assurée en Espagne, en Italie et au Portugal “pour des raisons de savoir-faire”, justifie Eric Forestier, notamment pour profiter du cousu mocassin, expertise espagnole.”Dans le monde actuel c’est un peu la course à la technologie, nous c’est l’inverse: c’est la course à la préservation du savoir-faire”, résume le directeur marketing Pierre Colin, chaussures “Michael” aux pieds, le modèle phare de Paraboot.Répartis dans un hangar de 11.000 m2, machines et employés enchaînent 150 opérations pour fabriquer une paire. Au départ, des larges peaux – de veau, principalement, car peu abîmées – sont entreposées dans une grande salle. Celles-ci sont ensuite découpées en différentes petites pièces correspondant aux formes de tiges – le dessus de la chaussure – nécessaires. Le cuir constitue un tiers du prix de vente d’une chaussure, selon Pierre Colin.- Leader -Une fois assemblées, les pièces en cuir sont cousues en doublure, et non pas collées, un procédé “beaucoup plus long et fastidieux” mais qui permet d’évacuer la transpiration, explique le directeur marketing. La tige est ensuite reliée à la semelle en “cousu norvégien”, cette grosse couture extérieure emblématique de la marque.Un mode de fabrication qui permet de réparer la chaussure en remplaçant la semelle, un aspect “hyper important”, insiste Pierre Colin. L’usine dispose d’ailleurs d’un atelier réparation, moyennant 200 euros pour réparer une paire.Paraboot est une entreprise “socialement responsable depuis 1908”, s’amuse Eric Forestier, pour qui “produire en France, évidemment est un choix”, justifiant ainsi le prix élevé des modèles. Ce fait-maison “indéniablement aide”, notamment en Asie qui compte pour 35% de leur chiffre d’affaires, devant la France (33%) et l’Europe (30%), et puis l’Amérique du Nord. La marque, largement imitée, est même devenue “leader” des chaussures en cuir au Japon, selon son PDG.Outre les pieds des stars, Paraboot équipe la police française, EDF ou encore la gendarmerie, offrant une conformité aux normes de sécurité.Face à la violente crise qui frappe le secteur français de la chaussure depuis des années, avec les défaillances de San Marina et André, et le repêchage de Minelli et Clergerie au prix d’emplois supprimés, la direction de Paraboot mise sur la “prudence” et une “vision à long terme”.”L’objectif est de continuer ces 117 ans d’histoire”, insiste Eric Forestier.