Algérie: Lecornu souhaite que la renégociation de l’accord de 1968 “démarre le plus vite possible”

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a souhaité mardi que la renégociation de l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie “démarre le plus vite possible”, redisant qu’il était opposé à son “abrogation” après un vote non contraignant en ce sens des députés la semaine dernière.”Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation”, a redit le chef du gouvernement, après le vote symbolique, jeudi dernier, par les députés, d’une proposition de résolution du Rassemblement national (RN, extrême droite) visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien, qui crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens. Il répondait à une question de la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, qui plaide pour l’abrogation de cet accord qu’elle a jugé “peu glorieux pour l’Algérie et léonin pour la France”.L’adoption de cette proposition de résolution visant à dénoncer l’accord de 1968 a télescopé les prémices d’un dialogue entre la France et l’Algérie.”Il faut (…) désormais que ce début de renégociation démarre le plus vite possible”, a affirmé M. Lecornu, en suggérant de repartir du comité intergouvernemental de haut niveau des deux pays de 2022, qui avait “acté que nous devions renégocier cet accord”.Le Premier ministre a suggéré de “repartir de nos intérêts plus globaux” parce qu’il “n’y a pas que la question migratoire”, qui avait été mise en avant par l’ancien ministre de l’Intérieur Les Républicains (LR, droite) Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure avec Alger. Après des mois de relation gelée, marqués par l’arrêt total de la coopération migratoire, le départ du gouvernement de M. Retailleau, remplacé par Laurent Nuñez, un successeur non politique, avait permis ces dernières semaines d’amorcer en coulisses des discussions. M. Nuñez a mis en avant notamment les besoins de coopération sécuritaire notamment dans la lutte antijihadiste au Sahel.Sébastien Lecornu a de même évoqué “la question de la lutte contre le terrorisme et la coopération en matière de sécurité, la question de la pression terroriste qui monte au Sahel, les questions de sécurité maritime et puis les questions économiques”.Il a insisté sur “le respect de la souveraineté de l’Algérie” et de son gouvernement. “Quels que soient nos désaccords, on doit être capable de mener une discussion qui soit exigeante et qui protège nos intérêts”, a-t-il dit, en promettant de “ne jamais faire de la question de l’Algérie un sujet de politique intérieure en France”.Il s’agit d’un “sujet bilatéral, de respect, qu’il convient à mon avis de traiter avec beaucoup de sang froid pour nous permettre justement d’avancer”, a-t-il souligné, en redisant que l’exécutif français restait “mobilisé” pour obtenir la libération du franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes, tous deux emprisonnés en Algérie.

Algérie: Lecornu souhaite que la renégociation de l’accord de 1968 “démarre le plus vite possible”

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a souhaité mardi que la renégociation de l’accord de 1968 entre la France et l’Algérie “démarre le plus vite possible”, redisant qu’il était opposé à son “abrogation” après un vote non contraignant en ce sens des députés la semaine dernière.”Je ne crois pas à l’abrogation de cet accord, mais à sa renégociation”, a redit le chef du gouvernement, après le vote symbolique, jeudi dernier, par les députés, d’une proposition de résolution du Rassemblement national (RN, extrême droite) visant à “dénoncer” l’accord franco-algérien, qui crée un régime d’immigration favorable pour les Algériens. Il répondait à une question de la cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, qui plaide pour l’abrogation de cet accord qu’elle a jugé “peu glorieux pour l’Algérie et léonin pour la France”.L’adoption de cette proposition de résolution visant à dénoncer l’accord de 1968 a télescopé les prémices d’un dialogue entre la France et l’Algérie.”Il faut (…) désormais que ce début de renégociation démarre le plus vite possible”, a affirmé M. Lecornu, en suggérant de repartir du comité intergouvernemental de haut niveau des deux pays de 2022, qui avait “acté que nous devions renégocier cet accord”.Le Premier ministre a suggéré de “repartir de nos intérêts plus globaux” parce qu’il “n’y a pas que la question migratoire”, qui avait été mise en avant par l’ancien ministre de l’Intérieur Les Républicains (LR, droite) Bruno Retailleau, partisan d’une ligne dure avec Alger. Après des mois de relation gelée, marqués par l’arrêt total de la coopération migratoire, le départ du gouvernement de M. Retailleau, remplacé par Laurent Nuñez, un successeur non politique, avait permis ces dernières semaines d’amorcer en coulisses des discussions. M. Nuñez a mis en avant notamment les besoins de coopération sécuritaire notamment dans la lutte antijihadiste au Sahel.Sébastien Lecornu a de même évoqué “la question de la lutte contre le terrorisme et la coopération en matière de sécurité, la question de la pression terroriste qui monte au Sahel, les questions de sécurité maritime et puis les questions économiques”.Il a insisté sur “le respect de la souveraineté de l’Algérie” et de son gouvernement. “Quels que soient nos désaccords, on doit être capable de mener une discussion qui soit exigeante et qui protège nos intérêts”, a-t-il dit, en promettant de “ne jamais faire de la question de l’Algérie un sujet de politique intérieure en France”.Il s’agit d’un “sujet bilatéral, de respect, qu’il convient à mon avis de traiter avec beaucoup de sang froid pour nous permettre justement d’avancer”, a-t-il souligné, en redisant que l’exécutif français restait “mobilisé” pour obtenir la libération du franco-algérien Boualem Sansal et du journaliste Christophe Gleizes, tous deux emprisonnés en Algérie.

Assises de la mer: Macron plaide pour les “champions”, CMA CGM donne des gages

En plein débat budgétaire, Emmanuel Macron a plaidé mardi pour les “champions” français aux Assises de l’économie de la mer, où l’armateur CMA CGM a donné des gages en annonçant augmenter d’un tiers sa flotte immatriculée en France.”On ne rend pas un pays plus heureux quand on empêche ses champions d’aller conquérir de nouveaux marchés”, a déclaré le président de la République lors de ce rassemblement à La Rochelle (Charente-Maritime).”Vous le savez ici, vous qui avez des champions dans le nautisme, des champions dans le vélique, des champions dans le fret, etc, etc. Et donc on va continuer d’avancer sur cette même ambition”, a-t-il complété.Dans une alliance gauche et Rassemblement national, l’Assemblée nationale a voté la semaine dernière plusieurs amendements augmentant les prélèvements sur les multinationales. La gauche réclame par ailleurs de s’attaquer aux aides de l’Etat sur les grandes entreprises. Un projet d’amendement au budget 2026 prévoyant de supprimer la réduction fiscale dont bénéficient les armateurs en France depuis plus de 20 ans via une “taxe au tonnage” forfaitaire – basée sur le poids des navires et non les résultats financiers – a été récemment abandonné. Ce texte inquiétait beaucoup les armateurs, dont le premier d’entre eux, CMA CGM.”La fiscalité ne peut pas tout. Elle ne remplace ni la stratégie, ni l’investissement, ni la confiance”, a affirmé à La Rochelle son PDG, Rodolphe Saadé, pour qui “remettre en cause la taxe au tonnage ne serait pas un simple signal négatif, ce serait une erreur stratégique”.Ce régime est “un standard mondial appliqué à 90% de la flotte internationale”, a souligné M. Saadé, après avoir rappelé que son entreprise avait acquitté l’année dernière “500 millions d’euros” au titre de “la contribution exceptionnelle sur les profits” des sociétés.- 5% sous pavillon français -Le président d’Armateurs de France, Edouard Louis Dreyfus, a également réclamé de la “stabilité” fiscale. “Depuis deux ans maintenant, les débats budgétaires remettent en cause cette stabilité, la taxe au tonnage notamment (…) c’est un danger parce que ne plus avoir confiance dans la stabilité du système, ne plus avoir confiance dans la visibilité”, a-t-il lancé lors des Assises.Evoquant lui aussi le long terme à La Rochelle, le président du Groupement des industries de construction et activités navales (Gican) Eric Pommelet, a dit le souhait de la filière de voir aboutir “une sorte de loi de programmation, un peu comme on l’a dans le militaire (…) de l’acquisition de navires civils pour l’ensemble des services de l’État”.Plus tôt mardi, CMA CGM a annoncé l’inscription de 10 nouveaux porte-conteneurs sous pavillon français, augmentant de 33% la taille de sa flotte immatriculée en France.Le premier des dix navires, actuellement en construction dans des chantiers chinois, sera livré en juin 2026 et le dernier fin 2028. Cela portera à 40 le nombre de navires sous pavillon français dans la flotte de l’armateur, contre 30 actuellement.Au total, CMA CGM exploite actuellement plus de 650 navires dans sa flotte, un peu moins de la moitié étant en pleine propriété, les autres en affrètement. Près de 5% de la flotte bat donc pavillon français. Les dix bâtiments concernés représentent un investissement de 2,5 milliards d’euros, a précisé CMA CGM à l’AFP.Le groupe a actuellement “96 bateaux neufs en commande”, incluant ces dix bâtiments, a révélé à l’AFP le directeur des constructions neuves de l’entreprise, Xavier Leclercq. Le solde le sera “essentiellement sous pavillon maltais”, a-t-il ajouté.”Il y a une différence de coût significative entre le pavillon français et les autres, mais ce n’est pas le sujet principal, car CMA CGM veut avoir un pavillon français significatif”, a-t-il assuré. Pour exploiter les 10 nouveaux navires, le groupe prévoit le recrutement de 135 marins français en deux ans, un “défi” pour l’Ecole nationale supérieure maritime (ENSM) qui forme les marins français.”Grand soutien de l’école”, l’armateur basé à Marseille “continue de développer et de croire dans le pavillon français, donc c’est une excellente nouvelle”, a réagi auprès de l’AFP le directeur de l’ENSM, François Lambert.vl-lum-cac-im-bp/tq/eb

Lyon: le maire écologiste sortant lance sa campagne avec la gauche, sans LFI

Le maire sortant EELV de Lyon, Grégory Doucet, a lancé mardi sa campagne pour les élections municipales en annonçant l’union de la gauche et des écologistes, sans LFI, pour affronter l’ancien patron de l’OL Jean-Michel Aulas.”Cette union de la gauche et de l’écologie, elle se veut d’abord porteuse d’espoir. Nous avons décidé de nous mettre ensemble pour continuer à conjuguer justice sociale et adaptation de la ville au défi du 21e siècle”, a déclaré M. Doucet.Le maire, élu en 2020 à la tête de la troisième ville de France, a donné le coup d’envoi de cette campagne aux côtés de leaders locaux du PS, du PCF, de Place Publique, d’ex-Insoumis et d’autres petits partis de gauche de sa majorité municipale, sur une place du centre de Lyon, devant une centaine de militants.Deux sondages publiés ces dernières semaines le placent au premier tour à 23% ou 24% d’intentions de vote, loin derrière le candidat de la droite et du centre Jean-Michel Aulas (47%), qui l’emporterait nettement au second tour (61%).”Nous sommes une équipe municipale sortante. Donc il n’y a pas d’urgence. Nous ne répondons pas aux oukases de Jean-Michel Aulas, ni à quelconque autre pression”, a déclaré la députée socialiste Sandrine Runel, interrogée sur la possibilité que ces sondages aient pesé sur le tempo de la campagne.Grégory Doucet et ses alliés seront aussi opposés à la candidate de La France insoumise, Anaïs Belouassa-Cherifi, députée du Rhône, qui lance sa campagne par un meeting jeudi à Lyon. Les deux sondages récents la placent en 3e position avec de 10% à 15% d’intentions de vote au premier tour.”LFI a fait des choix qui sont les leurs, puisqu’ils ont annoncé il y a quelques temps qu’ils souhaitaient partir en campagne, en tout cas au premier tour, seuls. C’est le choix qu’ils font par ailleurs dans toutes les villes de France”, a commenté Mme Runel.La centaine de militants réunis autour de M. Doucet et ses alliés ont ensuite effectué du tractage dans les rues alentours.

Lyon: le maire écologiste sortant lance sa campagne avec la gauche, sans LFI

Le maire sortant EELV de Lyon, Grégory Doucet, a lancé mardi sa campagne pour les élections municipales en annonçant l’union de la gauche et des écologistes, sans LFI, pour affronter l’ancien patron de l’OL Jean-Michel Aulas.”Cette union de la gauche et de l’écologie, elle se veut d’abord porteuse d’espoir. Nous avons décidé de nous mettre ensemble pour continuer à conjuguer justice sociale et adaptation de la ville au défi du 21e siècle”, a déclaré M. Doucet.Le maire, élu en 2020 à la tête de la troisième ville de France, a donné le coup d’envoi de cette campagne aux côtés de leaders locaux du PS, du PCF, de Place Publique, d’ex-Insoumis et d’autres petits partis de gauche de sa majorité municipale, sur une place du centre de Lyon, devant une centaine de militants.Deux sondages publiés ces dernières semaines le placent au premier tour à 23% ou 24% d’intentions de vote, loin derrière le candidat de la droite et du centre Jean-Michel Aulas (47%), qui l’emporterait nettement au second tour (61%).”Nous sommes une équipe municipale sortante. Donc il n’y a pas d’urgence. Nous ne répondons pas aux oukases de Jean-Michel Aulas, ni à quelconque autre pression”, a déclaré la députée socialiste Sandrine Runel, interrogée sur la possibilité que ces sondages aient pesé sur le tempo de la campagne.Grégory Doucet et ses alliés seront aussi opposés à la candidate de La France insoumise, Anaïs Belouassa-Cherifi, députée du Rhône, qui lance sa campagne par un meeting jeudi à Lyon. Les deux sondages récents la placent en 3e position avec de 10% à 15% d’intentions de vote au premier tour.”LFI a fait des choix qui sont les leurs, puisqu’ils ont annoncé il y a quelques temps qu’ils souhaitaient partir en campagne, en tout cas au premier tour, seuls. C’est le choix qu’ils font par ailleurs dans toutes les villes de France”, a commenté Mme Runel.La centaine de militants réunis autour de M. Doucet et ses alliés ont ensuite effectué du tractage dans les rues alentours.

Experts call for global panel to tackle ‘inequality crisis’

Wealth inequality is a global emergency that threatens democracy and social cohesion, experts warned Tuesday, urging G20 leaders meeting in South Africa this month to establish a panel to tackle the crisis.The “inequality emergency” is leaving billions hungry and could worsen under the Trump administration’s “law of the jungle” approach to trade, a committee led by Nobel Prize-winning economist Joseph Stiglitz said in a new report.The proposed panel on inequality was inspired by the UN’s expert Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC), which analyses the risks of global warming and proposes solutions.”Inequality is a choice. It is something we can do something about,” Stiglitz said at a briefing where he handed the report to President Cyril Ramaphosa.Representing 85 percent of global GDP, the Group of 20 (G20) leading economies is “very influential in setting the international rules of the game” that could tackle the problem, the professor said. South Africa — ranked by the World Bank as the most unequal country in the world — hosts G20 leaders on November 22 and 23 as it wraps up its year as president, a first for an African nation.”With this report, we have clear actions that we can take … to reduce inequality,” Ramaphosa said. “It is now up to us and as leaders of the G20 and the leaders of the world to demonstrate the necessary will and commitment,” he said.- Undermining cohesion -The report “correctly asserts that inequality is in many ways a betrayal of the dignity of people. It is an impediment to inclusive growth and a threat democracy itself”, the South African president said.The findings included that between 2000 and 2024, one percent of the world’s population captured 41 percent of all new wealth, of which just one percent went to the poorest 50 percent.”One in four people worldwide now regularly skip meals, whilst billionaire wealth has now hit the highest level in history,” according to the report.While income inequality between individuals declined in recent decades, largely due to economic development in China, there had been a major increase in inherited wealth, with $70 trillion expected to be handed down to heirs in the coming 10 years.”The world understands that we have a climate emergency; it’s time we recognise that we face an inequality emergency too,” Stiglitz said in a statement before the briefing.”It isn’t just unfair and undermining societal cohesion — it’s a problem for our economy and our politics too,” he said.The proposed International Panel on Inequality would analyse all aspects of inequality — from land ownership to tax avoidance — and inform policymaking.Measures to tackle the problem included fair taxation of multinational corporations and the very wealthy, breaking up monopolies, stabilising prices and restructuring the debt of highly indebted countries.- ‘Law of the jungle’ – The report warned that US policies, including the imposition of tariffs on trading partners, risked increasing inequality.”This new world, in which the powerful break rules with impunity and we move away from a rules-based international order towards a ‘law of the jungle’, could entrench unequal exchange, investment and technology patterns,” it said.”Inequality erodes trust in institutions, fuels political polarisation, can reduce participation among poorer citizens and residents, and creates social tensions of different kinds.”Stiglitz told reporters he did not expect Washington, the next G20 president, to back the proposal for an equality panel but “hopefully a majority of countries would eventually join in”.With relations between South Africa and the United States hitting new lows this year, Trump has indicated that he would not attend the Johannesburg summit.

Experts call for global panel to tackle ‘inequality crisis’Tue, 04 Nov 2025 15:14:37 GMT

Wealth inequality is a global emergency that threatens democracy and social cohesion, experts warned Tuesday, urging G20 leaders meeting in South Africa this month to establish a panel to tackle the crisis.The “inequality emergency” is leaving billions hungry and could worsen under the Trump administration’s “law of the jungle” approach to trade, a committee led …

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Tanzania police warn over graphic images as restrictions easeTue, 04 Nov 2025 15:10:32 GMT

Tanzanians expressed hope Tuesday that days of election violence, in which the opposition says hundreds were killed, was over, as police warned that sharing graphic images was a criminal offence.President Samia Suluhu Hassan won the October 29 poll with 98 percent of the vote, the electoral commission said, but the opposition has declared the election …

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Répliques de missiles et faux cercueils israéliens: l’Iran commémore la prise de l’ambassade américaine

Répliques de missiles et mannequins de Donald Trump et Benjamin Netanyahu pendus en public: des milliers d’Iraniens ont commémoré mardi la prise, en 1979, de l’ambassade américaine à Téhéran, dans une ambiance particulièrement vindicative cinq mois après les frappes d’Israël et des Etats-Unis.”Mort à l’Amérique, mort à Israël!”, ont scandé dans la capitale iranienne les …

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A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dans les régions afghanes frappées par des séismes, l’angoisse de l’hiver

“Où devrions-nous aller?” Dans le nord de l’Afghanistan, les rescapés du séisme sont démunis face à la pluie qui tombe sur leurs décombres. Ils partagent, avec les rescapés du tremblement de terre survenu il y a deux mois dans l’est, l’angoisse de l’hiver qui approche.D’après les autorités talibanes, 27 personnes ont péri dans le séisme de magnitude 6,3 ayant principalement frappé lundi les provinces de Samangan et de Balkh.A Kaftar Khana, dans le district de Kholm à Samangan, Gulabuddin pleure sa belle-fille qui, lorsque la terre a tremblé dans la nuit, n’a pas eu le temps de descendre du premier étage de la maison familiale.Lui-même a été blessé à la tête par une brique.”Nous avons perdu toutes nos affaires”, déplore-t-il auprès de l’AFP. “L’hiver arrive, nous avons des enfants de quatre et cinq ans : où devrions-nous aller? Cela fait deux nuits que nous restons chez des proches”.Dans le village, la pluie a transformé en flaque un chemin de terre ocre.Ici des pans de murs effondrés, là un toit éventré, partout des fissures.Ces scènes de désolation dans le nord rappellent celles dans l’est, endeuillé par un séisme de magnitude 6 ayant fait 2.200 morts fin août, le plus meurtrier de l’histoire récente de l’Afghanistan.A Mazar Dara, village agricole accroché à la montagne de Kounar, Bazarga Safay a vu des enfants être emportés par ce séisme.Deux mois plus tard, elle craint que “d’autres pourraient bien mourir de froid”.- Neige par -20° -“On nous a donné une tente mais elle ne convient pas pour l’hiver”, remarque l’agricultrice de 50 ans aux yeux clairs, qui a perdu une belle-soeur et une nièce.Elle partage sa tente avec trois autres adultes et 12 enfants.Tous les habitants préfèrent camper dans les jardins ou les terrasses cultivées car ils sont terrorisés à l’idée de rester dans les quelques maisons qui tiennent encore. Les séismes, de moindre intensité, sont encore fréquents dans la région.Et leurs craintes ne font que s’aggraver lorsqu’ils constatent le manque de couvertures, de vêtements et de moyens de se chauffer, alors que les températures pourraient bientôt avoisiner les -20°, accompagnées de neige.”Le séisme est arrivé en été et les organisations ont fourni une aide d’après les besoins du moment”, note Najibullah Hanafi, responsable taliban en charge de l’Information à Kounar. “Maintenant que l’hiver arrive, (les sinistrés) demandent des vêtements et des choses qui pourraient les aider à survivre au froid”.”Sans toit sur leur tête, la situation va être très difficile”, alertait début octobre Achille Després, coordinateur de la communication d’urgence du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), soulignant auprès de l’AFP la “probabilité que certains meurent”.Les organisations internationales n’ont cessé de dire que, confrontées à l’une des pires crises budgétaires de leur histoire en raison du retrait de nombreux donateurs en tête desquels les Etats-Unis, leur aide serait limitée.- Le béton, la solution? -En contrebas de la montagne de Mazar Dara, des camps d’accueil ont été érigés mais l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM) estime que 77% des rescapés qu’elle a interrogés veulent rester chez eux malgré l’hiver, la plupart disant ne pas avoir les moyens de déménager ou ne pas savoir où aller.Seule solution selon eux : reconstruire, en mieux.M. Hanafi affirme que de nouvelles bâtisses sont en train d’être construites par dizaines par les autorités talibanes.Sur place, des correspondants n’ont toutefois vu qu’un seul bulldozer déblayer les décombres à Mazar Dara.”Il faut reconstruire de façon appropriée: avec du béton et des briques”, y juge Sayid Wali Safay, agriculteur de 27 ans.”Nous voulons reconstruire notre maison au même endroit mais pas de la même façon: si nous ne voulons pas que notre maison s’effondre de nouveau, seul le béton fonctionnera”, renchérit Awal Jan.Quitte à oublier les pittoresques maisons en pierre et à dénaturer le hameau verdoyant.