Présidence LR: Wauquiez et Retailleau aiguisent leurs armes à Epinal… sans se croiser

Au même endroit, mais pas au même moment, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau ont pris soin de ne pas se croiser lors du congrès des Jeunes LR, samedi à Epinal, les deux prétendants à la présidence des Républicains haussant chacun le ton contre son adversaire. “Moi, je ne dois rien à François Bayrou, je ne dois rien à Emmanuel Macron”: en début d’après-midi, devant une salle clairsemée, Laurent Wauquiez a ouvert les hostilités et, s’il a assuré que le ministre de l’Intérieur n’était “pas son adversaire”, ses attaques ont pris une acuité nouvelle.Dans la matinée, le Haute autorité du parti de droite avait officialisé le statut de challenger de l’ancien président d’Auvergne-Rhône-Alpes: un petit millier de parrainages d’adhérents et 44 de parlementaires, contre plus du double pour l’ex-sénateur Vendéen. Un décompte immédiatement contesté par l’entourage de M. Wauquiez qui a annoncé “suspendre” toute participation aux travaux de l’instance.Signe de cette atmosphère tendue à deux mois du scrutin, M. Wauquiez a fait observer qu’avoir “une famille politique qui soit forte, ça nécessite d’y passer tout son temps: ce n’est pas un job accessoire, ça n’est pas un passe temps avec d’autres occupations”, comprendre celle de ministre.La réponse du locataire de Beauvau n’a pas tardé, à l’heure du goûter: “Je ne me suis pas lancé dans une compétition interne pour présider le Temple du Soleil” (comprendre une secte), manière de renvoyer celui qui avait déjà présidé Les Républicains entre 2017 et 2019 à son bilan.”Il faut ouvrir les bras et ramener à nous un certain nombre de militants, d’adhérents et de nos électeurs qui nous ont quittés. C’est notre faute: c’est nous qui les avons déçus”, a appuyé Bruno Retailleau.- “Les résultats ne sont pas là” -Reste que le Vendéen défend son action au gouvernement: en s’autoproclamant “le ministre de l’Intérieur le plus libre de la Ve République”, il estime que “les Français ont ratifié, plébiscité” le choix de LR d’entrer au gouvernement et “veulent une droite qui, dans l’action, applique ses convictions”.Sauf que, quelques heures plus tôt, Laurent Wauquiez estimait que “les résultats ne sont pas là”. Et visait précisément le périmètre d’action de son concurrent, soit pour dénoncer l'”explosion des agressions violentes” ou, à propos d’un refus d’obtempérer qui a blessé légèrement une dizaine de personnes samedi matin à Paris, comparer la situation du pays à celles de la “Bolivie” ou du “Mexique”. “Les seules batailles, ce sont les élections”, avait poursuivi celui qui a reconquis un siège de député lors des dernières législatives, manière de mieux railler “ceux qui prennent les postes avant” ou “après”.C’est plus généralement à François Bayrou -qui a “toujours fait le choix de la gauche”- que s’en est pris Laurent Wauquiez.Jusqu’à appeler au départ des ministres étiquetés LR du gouvernement ? “Cette question se pose à chaque étape. François Bayrou, ce n’est pas Michel Barnier. La décision qu’on a prise, pour éviter le chaos au pays, de soutenir le gouvernement, elle s’examine texte par texte. Dans ce soutien exigeant, il y a surtout exigence.”

Sudan army advances in central Khartoum after retaking palace

Sudan’s military said Saturday it seized several key buildings in central Khartoum from paramilitary control after army chief Abdel Fattah al-Burhan promised “full liberation” following the recapture of the presidential palace.Army spokesman Nabil Abdallah said the military was “continuing to pressure” the Rapid Support Forces throughout the city centre, giving a list of buildings recaptured including the Central Bank, state intelligence headquarters and the Sudan National Museum.Despite its advances in the capital, Africa’s third largest country remains effectively split in two, with the army holding the east and north while the RSF controls nearly all of the western region of Darfur and parts of the south.Activists on Saturday said dozens of civilians had been killed in a paramilitary attack in a remote part of North Darfur state, hundreds of kilometres (miles) from the capital.Sudan’s national institutions in Khartoum’s centre were all overrun and looted by paramilitaries in the first weeks after fighting erupted in April 2023.An RSF source confirmed to AFP that its fighters had “withdrawn from some locations in central Khartoum,” but added “the battle has not been decided yet”.”Our forces are now waging a fierce battle” near the airport, he said on condition of anonymity.RSF fighters remain inside what remains of the airport, which has been heavily damaged during nearly two years of fighting.On Friday, the army and allied armed groups retook the presidential palace from the RSF, which retaliated with a drone strike that killed three members of a Sudanese TV crew and several army personnel.The paramilitaries had used the palace to house their elite forces and stockpile ammunition, according to military sources.Photos showed parts of the palace blasted away by battle damage. Built with Chinese funding, the building on the Blue Nile river opened about a decade ago.The battle for Khartoum’s city centre could consolidate the military’s hold on the capital region but is unlikely to end the war.With its advance on Friday, the army has taken the entire south side of the Blue Nile, which separates the capital from Khartoum North. It has also secured the main road route across the White Nile from the city centre to Khartoum’s twin city of Omdurman.Since April 2023, the military led by army chief Abdel Fattah al-Burhan has fought the RSF, headed by his former deputy, Mohamed Hamdan Daglo.After a year and a half of defeats, the tide seemed to turn late last year, when an army counteroffensive through central Sudan led to its recapture of much of Khartoum.- Battle ‘not over’ -In a video shared by the army on Saturday, Burhan said his forces were “advancing with steady steps towards the full liberation of Sudan”.”The battle is not over, we will continue,” he said to cheers and ululations in al-Kamlin, a town about 100 kilometres (62 miles) southwest of Khartoum, the day before.Army sources said the paramilitaries withdrew into buildings in al-Mogran, an area just west of the palace housing banks and business headquarters.The paramilitaries posted snipers in the district’s high-rises, which overlook both Omdurman and the government ministries of central Khartoum.”Our forces in central Khartoum are continuing to pressure the Daglo thugs … (who) are trying to escape from our forces,” said Abdallah, the army spokesman.He said the army had “eliminated hundreds of militia members who tried to escape through pockets in central Khartoum.”Analysts cautioned that even if the army went on to recapture the whole of greater Khartoum, it would not spell the end of Sudan’s war, which has killed tens of thousands of people and uprooted more than 12 million.Facing successive army victories in central Sudan, the RSF has redoubled its efforts to consolidate its hold on Darfur, where its resupply links from Libya have come under increasing attack in recent months by army-allied armed groups known as the Joint Forces.On Saturday, activists said a paramilitary attack on the North Darfur town of Al-Malha killed at least 45 civilians. RSF on Thursday said it had seized the town.The resistance committee, a volunteer aid group in North Darfur state capital El-Fasher, about 200 kilometres (124 miles) southwest, said it was unable to identify 15 other “victims of the al-Malha massacre”.

Sudan army advances in central Khartoum after retaking palaceSat, 22 Mar 2025 18:23:24 GMT

Sudan’s military said Saturday it seized several key buildings in central Khartoum from paramilitary control after army chief Abdel Fattah al-Burhan promised “full liberation” following the recapture of the presidential palace.Army spokesman Nabil Abdallah said the military was “continuing to pressure” the Rapid Support Forces throughout the city centre, giving a list of buildings recaptured …

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Le pape, hospitalisé depuis le 14 février, rentrera dimanche au Vatican

Le pape François, hospitalisé depuis plus de cinq semaines pour une double pneumonie, rentrera dimanche au Vatican, où il effectuera une convalescence d’au moins deux mois, ont annoncé ses médecins samedi soir.”Demain le pape sortira et rentrera à la résidence Sainte-Marthe”, où réside le pontife de 88 ans, a déclaré le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli de Rome. Il devra effectuer “une longue convalescence” d'”au moins deux mois”, a-t-il précisé.A l’annonce de sa sortie, le pape était “très content”, “cela faisait trois-quatre jours qu’il nous demander quand il pourrait rentrer”, a-t-il raconté.La sortie du pape, hospitalisé depuis plus de cinq semaines mais dont l’état était en constante amélioration ces derniers temps, était très attendue alors que les interrogations s’étaient multipliées sur la capacité de François, qui n’est plus apparu en public depuis le 1er février, à reprendre ses activités.”Les progrès ultérieurs se font chez soi, parce que l’hôpital, même si cela peut paraître étrange, est le pire endroit où faire sa convalescence : c’est le lieu où on contracte le plus d’infections”, a expliqué le Pr Alfieri.L’état de santé du pape “s’améliore” et “nous espérons qu’il pourra rapidement reprendre ses activités normales”, a déclaré un autre membre de l’équipe médicale, le Dr Luca Carbone.Une affirmation relativisée par le Pr Alfieri: “La convalescence est par définition une période de récupération, donc il est clair que durant la période de convalescence il ne pourra pas avoir ses rendez-vous quotidiens habituels”.- Première apparition publique -Une précision lourde de sens alors que le pape argentin s’est jusqu’ici imposé une rythme de travail effréné, enchaînant rendez-vous et célébrations religieuses tout en continuant à voyager.Avant de quitter sa suite hospitalière du 10e étage du Gemelli, François fera à la mi-journée un salut et une bénédiction depuis l’hôpital “à la fin de (la prière hebdomadaire de) l’Angélus, qui sera publiée sous forme écrite comme ces dernières semaines”, a annoncé le service de presse du Vatican.Le pape, n’a plus présidé la prière de l’Angélus depuis le 9 février, manquant chaque semaine ce rendez-vous, une première depuis son élection en mars 2013.La prière de l’Angélus est normalement célébrée par le pape tous les dimanches à midi (11H00 GMT) en public depuis une fenêtre du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre, où sont généralement massés des fidèles venus pour le voir et l’écouter.Ce sera la première apparition publique du pape depuis le 14 février alors qu’une seule photo de Jorge Bergoglio a été publiée par le Vatican durant son hospitalisation, alimentant les inquiétudes du public.Le cliché publié dimanche dernier, pris de trois quarts dos, le montre dans un fauteuil roulant, le regard orienté vers le bas face à un autel dans la chapelle de son appartement à l’hôpital Gemelli.Le Vatican avait aussi diffusé le 6 mars un bref message audio dans lequel le pape remerciait d’une voix affaiblie les fidèles pour leurs prières.Ce n’est pas la première fois que le pape fera une apparition depuis l’hôpital Gemelli: le 11 juillet 2021, François avait récité la prière de l’Angélus sur le balcon de son appartement après une opération du côlon, devant des fidèles et des journalistes.La maladie et la longue hospitalisation de François ont soulevé des questions sur qui pourrait diriger le programme chargé des événements religieux menant à Pâques (qui tombe cette année le 20 avril), la période la plus sacrée du calendrier chrétien. Le Vatican a indiqué mercredi qu’aucune décision définitive n’avait encore été prise à cet égard.François est sujet à des maladies respiratoires et a subi l’ablation d’une partie d’un poumon dans sa jeunesse. 

Le pape, hospitalisé depuis le 14 février, rentrera dimanche au Vatican

Le pape François, hospitalisé depuis plus de cinq semaines pour une double pneumonie, rentrera dimanche au Vatican, où il effectuera une convalescence d’au moins deux mois, ont annoncé ses médecins samedi soir.”Demain le pape sortira et rentrera à la résidence Sainte-Marthe”, où réside le pontife de 88 ans, a déclaré le Pr Sergio Alfieri lors d’une conférence de presse à l’hôpital Gemelli de Rome. Il devra effectuer “une longue convalescence” d'”au moins deux mois”, a-t-il précisé.A l’annonce de sa sortie, le pape était “très content”, “cela faisait trois-quatre jours qu’il nous demander quand il pourrait rentrer”, a-t-il raconté.La sortie du pape, hospitalisé depuis plus de cinq semaines mais dont l’état était en constante amélioration ces derniers temps, était très attendue alors que les interrogations s’étaient multipliées sur la capacité de François, qui n’est plus apparu en public depuis le 1er février, à reprendre ses activités.”Les progrès ultérieurs se font chez soi, parce que l’hôpital, même si cela peut paraître étrange, est le pire endroit où faire sa convalescence : c’est le lieu où on contracte le plus d’infections”, a expliqué le Pr Alfieri.L’état de santé du pape “s’améliore” et “nous espérons qu’il pourra rapidement reprendre ses activités normales”, a déclaré un autre membre de l’équipe médicale, le Dr Luca Carbone.Une affirmation relativisée par le Pr Alfieri: “La convalescence est par définition une période de récupération, donc il est clair que durant la période de convalescence il ne pourra pas avoir ses rendez-vous quotidiens habituels”.- Première apparition publique -Une précision lourde de sens alors que le pape argentin s’est jusqu’ici imposé une rythme de travail effréné, enchaînant rendez-vous et célébrations religieuses tout en continuant à voyager.Avant de quitter sa suite hospitalière du 10e étage du Gemelli, François fera à la mi-journée un salut et une bénédiction depuis l’hôpital “à la fin de (la prière hebdomadaire de) l’Angélus, qui sera publiée sous forme écrite comme ces dernières semaines”, a annoncé le service de presse du Vatican.Le pape, n’a plus présidé la prière de l’Angélus depuis le 9 février, manquant chaque semaine ce rendez-vous, une première depuis son élection en mars 2013.La prière de l’Angélus est normalement célébrée par le pape tous les dimanches à midi (11H00 GMT) en public depuis une fenêtre du palais apostolique donnant sur la place Saint-Pierre, où sont généralement massés des fidèles venus pour le voir et l’écouter.Ce sera la première apparition publique du pape depuis le 14 février alors qu’une seule photo de Jorge Bergoglio a été publiée par le Vatican durant son hospitalisation, alimentant les inquiétudes du public.Le cliché publié dimanche dernier, pris de trois quarts dos, le montre dans un fauteuil roulant, le regard orienté vers le bas face à un autel dans la chapelle de son appartement à l’hôpital Gemelli.Le Vatican avait aussi diffusé le 6 mars un bref message audio dans lequel le pape remerciait d’une voix affaiblie les fidèles pour leurs prières.Ce n’est pas la première fois que le pape fera une apparition depuis l’hôpital Gemelli: le 11 juillet 2021, François avait récité la prière de l’Angélus sur le balcon de son appartement après une opération du côlon, devant des fidèles et des journalistes.La maladie et la longue hospitalisation de François ont soulevé des questions sur qui pourrait diriger le programme chargé des événements religieux menant à Pâques (qui tombe cette année le 20 avril), la période la plus sacrée du calendrier chrétien. Le Vatican a indiqué mercredi qu’aucune décision définitive n’avait encore été prise à cet égard.François est sujet à des maladies respiratoires et a subi l’ablation d’une partie d’un poumon dans sa jeunesse. 

Plus de 60.000 manifestants contre le racisme, LFI en pointe malgré la polémique

Au moins 62.000 personnes selon la police ont défilé en France samedi contre le racisme et l’extrême droite, une mobilisation mêlant souvent un soutien à Gaza et mise sous le feu des projecteurs cette année par la polémique autour de l’affiche LFI présumée antisémite à l’effigie de Cyril Hanouna.A Marseille, quelque 3.300 personnes selon la police (10.000 selon la CGT) ont défilé en brandissant des pancartes “contre l’islamophobie d’Etat”, “Tesla is the new swastika” (NDLR: croix gammée), “plus d’amour, moins de Zemmour”.Dans le cortège, émaillé de drapeaux palestiniens, de nombreux jeunes dont Inès Frehaut, en terminale, qui participe à sa première manifestation. “Quand on voit les propos de Bruno Retailleau sur l’islam, l’Algérie, le port du voile, c’est grave!”, juge-t-elle.A Strasbourg, Marc Pereira, 37 ans, maraicher, “est venu pour dire non au racisme ambiant. Entre Retailleau, Darmanin, Wauquiez, et l’extrême droite habituelle, Le Pen, Bardella, ils tapent toujours sur les mêmes boucs émissaires pour des raisons électoralistes”.A Paris, plus de 20.000 personnes selon une première estimation de la police, ont marché avec un peu de tension en fin de manifestation à Nation. “L’Amérique glisse vers le fascisme. Nous avons besoin de manifestations comme ça aux US”, a plaidé Ann, une Américaine de 55 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom de famille.”J’ose espérer que la politique menée par l’extrême droite américaine va faire réfléchir les gens”, a renchéri à Rennes Nicole Kiil-Nielsen, 75 ans.Le rendez-vous était fixé de longue date, au lendemain de la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale, inscrite par l’ONU à l’agenda le 21 mars. Dans l’Hexagone, des centaines de syndicats et d’associations, locales ou nationales, ont organisé des rassemblements, de Saint-Lô à Sète.”On veut dire haut et fort que nous ne voulons pas de société raciste”, a résumé Sophie Giroud, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’homme.- “Erreur” ou “instrumentalisation” -Toutefois, les organisateurs ont été relégués au second plan par La France insoumise qui a élargi le mot d’ordre contre le racisme pour en faire “des manifestations contre le gouvernement Bayrou, l’extrême droite et ses idées”. “Les idées d’extrême droite contaminent jusqu’au gouvernement”, a justifié la députée LFI Aurélie Trouvé, présente dans le cortège parisien d’où étaient absents les leaders socialistes.”Personne ne nous détournera de l’objectif de cette manifestation”, a-t-elle insisté en référence à la polémique depuis dix jours, à cause d’un visuel présentant le visage de Cyril Hanouna, animateur proche du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, sourcils froncés et grimace agressive. Une représentation qui a valu au parti une condamnation en référé pour “atteinte (au) droit à l’image” de l’animateur. Décision dont LFI a aussitôt annoncé faire appel.Mais là où le bât blesse, c’est dans la ressemblance entre cette caricature de M. Hanouna, juif d’origine tunisienne, et certaines affiches antisémites des années 1930 et de l’Allemagne nazie.Raison qui avait d’ailleurs poussé LFI à retirer son visuel rapidement et certains cadres insoumis à reconnaître une “erreur”.”Un parti est composé de citoyens qui font parfois des erreurs (…) Des voix juives dans nos rangs ont pu nous dire que c’était une erreur, donc là on ne peut pas dire qu’il y a une instrumentalisation” contre nous, a admis samedi l’eurodéputée Rima Hassan, fer de lance de la cause palestinienne au sein du mouvement.Cependant, Jean-Luc Mélenchon, qui s’est offert samedi un bain de foule à Marseille, a refusé lui tout mea culpa, accusant ces derniers jours les médias de faire le jeu de l’extrême droite, tout comme la cheffe des députés Mathilde Panot. “Un jour, vous vous regarderez dans la glace d’avoir fait croire que les antiracistes étaient des racistes”, a ainsi lancé Mme Panot aux journalistes dans le défilé parisien.Pour bien se démarquer de LFI, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet avait souligné avant la manifestation que “de nombreuses associations qui luttent contre l’antisémitisme (…) seront dans le carré de tête” avec les syndicats.bur-gbh-slb-far/jmt/gvy

2027: Faure promet que le programme du PS sera “une grande remise à plat”

En campagne interne mais les yeux rivés vers 2027: Olivier Faure, qui postule à sa succession à la tête du PS, a promis samedi que le programme de son parti pour la prochaine présidentielle offrirait aux Français, qui y seront associés, “une grande remise à plat”.Après trois mois à la rencontre de quelque 2.000 citoyens de tous bords, le premier secrétaire du PS a vu le condensé “d’un monde qui tourne à l’envers, confus”, a-t-il résumé samedi à Toulouse, lors d’une réunion publique de restitution de son “tour de France”.”Il y avait ceux qui refusent de continuer à alimenter le modèle social et ceux qui en ont besoin pour vivre ou survivre. Il y avait ces Français issus de l’immigration qui se sentent étrangers dans le regard des autres et ceux qui voient dans l’étranger une menace. Il y avait cette jeune fille qui était là pour revendiquer la lutte contre le réchauffement climatique et son père à côté d’elle, qui lui disait +donnez nous un peu de répit parce que je travaille dans l’industrie automobile+”, a-t-il énuméré.De quoi lui laisser le “sentiment d’une société déboussolée”, “qui dérive au fil d’intérêts contradictoires” et doute même “de la permanence de notre identité”. Mais aussi de quoi souligner la nécessité “d’une grande remise à plat” et de “tout remettre dans le bon ordre”, à l’heure d’élaborer un programme pour la prochaine présidentielle dont une ébauche sera présentée fin août.Entretemps, M. Faure doit remettre en jeu son mandat de premier secrétaire lors du congrès de Nancy, du 13 au 15 juin. Mettrait-il la charrue avant les bÅ“ufs ?”Non, on n’enjambe pas le congrès”, assure un membre de la direction, pour qui le parti “n’a pas le luxe de s’arrêter pendant trois mois pour se recroqueviller sur lui-même”.En gage de cette ouverture, M. Faure, qui a donné une tournure parfois très personnelle à son discours en évoquant ses racines, a préféré se tourner directement vers les citoyens.   “Finis les huis clos, les partis comme des bunkers”, a-t-il martelé. Et s’il “faut des experts”, il a plaidé surtout pour “partir de cette réalité, celle qui nous a été transmise par les Françaises et les Français qui n’en peuvent plus des gens qui parlent à leur place sans jamais les écouter”, a fait valoir M. Faure.”Le projet que nous leur proposerons en 2027, sera d’abord le fruit de cet échange avec eux”, a-t-il assuré.- Un congrès “dérisoire” ? -Une manière aussi d’éluder les sempiternelles querelles intestines, qu’elles concernent les relations entre partis de gauche, mais aussi au sein même du PS où plusieurs lignes s’affrontent sur le champ de ruines laissé à la fin du quinquennat Hollande. Le parti, qui a repris quelques couleurs ces derniers mois, semble avoir opéré dernièrement une mue réformiste en refusant de censurer le gouvernement Bayrou sur le budget.Un choix collectif, endossé par M. Faure, qui a donné quelques gages à l’aile sociale-démocrate, sans pour autant freiner la compétition interne puisque avant l’étape formelle des candidatures, cinq autres contributions pour le congrès sont annoncées, en particulier celle du chef du groupe PS à l’Assemblée Boris Vallaud.Signe d’une difficile unité, plusieurs opposants à M. Faure étaient dans le même temps samedi rassemblés à Liffré, près de Rennes, par le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard. Parmi les intervenants, l’ex Premier ministre Bernard Cazeneuve, la présidente de la région Occitanie Carole Delga, le député européen Raphaël Glucksmann qui a diffusé un message vidéo, et François Hollande qui a dressé un panorama de la situation internationale.”Je vais vous dire que les élections de 2027, à la différence de toutes celles que l’on a connues jusqu’à présent, vont être essentiellement, ça veut dire entièrement sur les questions internationales, européennes et de défense et les questions régaliennes”, a-t-il prédit.”On pourrait dire que le congrès du Parti socialiste, c’est dérisoire à côté de ce qui se passe dans le monde. Non !”, a-t-il lancé, plaidant pour “un grand parti politique” à gauche qui sache “présenter une alternative”, “gouverner, diriger, présider la France”.Â