Affaire Kohler: la Cour de cassation renvoie le dossier à la cour d’appel

La Cour de cassation a demandé mercredi à la cour d’appel de Paris de réexaminer l’éventuelle prescription des faits reprochés à Alexis Kohler, l’ex-bras droit d’Emmanuel Macron, dans l’enquête sur ses liens familiaux avec l’armateur MSC qui lui vaut une mise en examen pour prise illégale d’intérêts.En novembre 2024, la cour d’appel de Paris a rejeté la prescription des faits que réclamait Alexis Kohler dans ce dossier à l’instruction depuis juin 2020.Estimant que la cour d’appel n’a pas suffisamment motivé sa décision, la Cour de Cassation a annulé mercredi cet arrêt, et demandé à la chambre de l’instruction, “autrement composée”, de se pencher de nouveau sur ce dossier.M. Kohler, 52 ans, est mis en cause pour avoir participé comme haut fonctionnaire à plusieurs décisions relatives au groupe franco-italien MSC, dirigé par les cousins de sa mère, la famille Aponte.D’abord entre 2009 et 2012, lorsqu’il représentait l’Agence des participations de l’Etat (APE) aux conseils d’administration de STX France (devenu Chantiers de l’Atlantique) et du Grand port maritime du Havre (GPMH), deux entreprises ayant des liens commerciaux avec MSC.Puis entre 2012 et 2016, lorsqu’il était à Bercy au cabinet de Pierre Moscovici puis d’Emmanuel Macron.- Pas de “concert frauduleux” -Au cœur de la problématique juridique figure l’éventuelle dissimulation par M. Kohler de ces liens familiaux, ce qui rend l’infraction “occulte” jusqu’à sa révélation publique, empêche de considérer les faits comme prescrits et permet d’en poursuivre l’intégralité, soutiennent l’association Anticor, qui a déposé plainte, les juges d’instruction et la cour d’appel.Mais, pour les avocats de l’ex-secrétaire général de l’Elysée (mai 2017-avril 2025), le délai de prescription n’a pas débuté en 2018 avec des articles de Mediapart comme le soutiennent les juges d’instruction, mais a au contraire expiré en 2014.Le ministère public a toujours défendu lui aussi cette large prescription.La Cour de Cassation estime que “le silence gardé par M. Kohler, au surplus à l’égard de seulement certains des dirigeants des entités au conseil d’administration desquelles il siégeait, n’est pas à lui seul de nature à caractériser un acte positif constitutif d’une manoeuvre caractérisée de dissimulation”.Par ailleurs, “si la chambre de l’instruction a relevé le silence gardé par ses supérieurs hiérarchiques, informés de sa situation, vis-à-vis d’interlocuteurs institutionnels (…), elle n’a pas caractérisé de concert frauduleux destiné à empêcher la découverte de l’infraction”, souligne-t-elle encore.Pour la Cour, “l’absence d’information écrite ou de mise en place d’un dispositif précis de déport à une époque où la loi ne le prévoyait pas n’est pas de nature à établir une manoeuvre de dissimulation, a fortiori lorsque les juges constatent que les supérieurs hiérarchiques de M. Kohler avaient été eux-mêmes informés oralement de sa situation”.- Intérêts publics “lésés” -En novembre 2024, la cour d’appel, en écartant la prescription, avait estimé que si M. Kohler avait informé son entourage professionnel de son lien de parenté, il s’agissait d’une “révélation parcellaire (…) à certains initiés et notamment à sa hiérarchie directe” à l’APE comme à Bercy. Comme les juges d’instruction, elle avait évoqué un “pacte de silence” entre M. Kohler et ses collaborateurs directs de l’époque.”La Cour de Cassation confirme ce qu’Alexis Kohler n’a cessé d’indiquer depuis le début, à savoir qu’il n’a jamais dissimulé à sa hiérarchie ou à son entourage professionnel les liens personnels qu’il avait avec les actionnaires de MSC, bien au contraire, allant même au-delà des obligations légales en vigueur à l’époque”, a indiqué à l’AFP l’entourage de M. Kohler.”Nous nous réjouissons de voir que la Cour de cassation suit aujourd’hui l’argumentation qui a toujours été la nôtre: Bruno Bézard n’a jamais commis une quelconque infraction”, ont commenté de leur côté Mes Kyum Lee, Patrick Klugman et Rémi Lorrain, les avocats de ce haut fonctionnaire mis en examen pour complicité de prise illégale d’intérêts. Un autre fonctionnaire, Jean-Dominique Comolli, est poursuivi du même chef.Cette décision “est extrêmement décevante mais ce n’est qu’une étape de plus dans un dossier qu’une partie de la justice préférerait peut-être ne pas avoir à traiter”, a souligné pour sa part Jean-Baptiste Soufron, avocat d’Anticor.Il l’a jugée “inquiétante car elle marque un recul de la lutte contre la corruption en décidant un contrôle tellement poussé et détaillé qui ne relève normalement pas du rôle de la juridiction suprême”. 

La Pologne et l’Otan ont intercepté des drones, les Occidentaux accusent la Russie

La Pologne, épaulée par l’Otan, a intercepté dans la nuit de mardi à mercredi des drones ayant fait irruption sur son territoire, une nouvelle escalade dans le conflit larvé entre la Russie et les Occidentaux sur fond de guerre en Ukraine.Lors de l’attaque nocturne menée contre le territoire ukrainien “il n’y avait aucune intention d’attaquer des cibles” sur le sol polonais, a répondu mercredi le ministère russe de la Défense à Varsovie et ses alliés qui accusent Moscou d’avoir délibérément envoyé ces appareils dans l’espace aérien de la Pologne.La diplomatie russe a enfoncé le clou en reprochant à la Pologne de vouloir “aggraver” la situation sur le territoire ukrainien, tandis que l’ambassade de Russie en Pologne arguait que les autorités polonaises n’avaient pas fourni de “preuves” que ces drones étaient russes. “Nous n’avons aucun doute que ce n’était pas un fait accidentel”, a en revanche lancé le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, qui a dénoncé “un cas d’attaque sans précédent, non seulement sur le territoire de la Pologne mais aussi sur celui de l’Otan et de l’Union européenne”.Le chancelier allemand Friedrich Merz a également évoqué une “action agressive” de la Russie, son ministre de la Défense Boris Pistorius parlant d’une nouvelle “provocation des forces armées russes”. “Cela montre encore une fois (…) à quel point nous sommes testés par la Russie”, a renchéri un porte-parole du gouvernement allemand, Sebastian Hille.La Maison Blanche a de son côté fait savoir que le président Donald Trump devait s’entretenir mercredi de cet incident avec son homologue polonais Karol Nawrocki.”Nous soutenons nos alliés de l’Otan face à ces violations de l’espace aérien et défendrons chaque centimètre du territoire” de l’Alliance, a en attendant promis l’ambassadeur américain auprès de cette organisation Matthew Whitaker.- Réunion à l’Otan -Le Conseil de l’Atlantique Nord, le principal organe de décision politique de l’Alliance, a modifié le même jour le format de sa réunion hebdomadaire pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Celui-ci stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”. “De nombreux drones ont pénétré dans l’espace aérien polonais pendant la nuit et ont été confrontés aux défenses antiaériennes polonaises et de l’Otan”, selon sa porte-parole Allison Hart.L’Alliance a été “très efficace” pour contrer cette “dangereuse” intrusion, “intentionnelle ou non”, s’est à cet égard félicité son secrétaire général Mark Rutte avant d’avertir Moscou que “nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan”.C’est d’ailleurs “la première fois que des avions de l’Otan ont affronté des menaces potentielles dans l’espace aérien allié”, a souligné un porte-parole du Shape, le quartier général des forces de cette organisation en Europe.”Dix-neuf violations ont été identifiées” et “nous avons actuellement confirmé que trois drones avaient été abattus”, a dit le Premier ministre Donald Tusk devant le Parlement polonais.Ni les drones ni leur destruction n’ont apparemment fait de victimes, a-t-il souligné au sujet de cette “action russe”.Sept drones et les débris d’un projectile encore indéterminé ont été retrouvés, a révélé le ministère polonais de l’Intérieur, qui a signalé qu’une maison et une voiture avaient été endommagées dans l’est de la Pologne.- “Sans précédent” -Ces intrusions sont survenues à la veille de grandes manoeuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025), programmées du 12 au 16 septembre, avec la participation de 30.000 soldats au total et qui ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi. Le Bélarus, une ancienne république soviétique et un allié clé de la Russie qui s’est servie de son territoire pour déclencher son offensive contre l’Ukraine en février 2022, a à ce sujet affirmé mercredi avoir lui aussi abattu des drones au-dessus de son territoire dans la nuit, sans en préciser la provenance. D’après son ministère de la Défense, ces aéronefs, dont il n’a pas révélé s’ils étaient russes ou ukrainiens, avaient “perdu leur trajectoire”. Evoquant un “ciblage délibéré”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu’au moins huit drones russes avaient été “dirigés vers la Pologne”. Simultanément, la Russie a envoyé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.”L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires la création d’un système commun de défense antiaérienne afin de garantir la destruction” de ces engins, a expliqué M. Zelensky.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a dénoncé “la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre”. “Je pense que ce que (Vladimir) Poutine veut montrer, ce qu’il veut vraiment faire, c’est tester jusqu’où il peut aller”, a-t-elle encore dit.En août, Varsovie avait adressé à Moscou une note de protestation après la chute et l’explosion d’un drone dans l’est de la Pologne. En 2023, un missile russe avait traversé l’espace aérien polonais en survolant sa frontière avec l’Ukraine.

La Pologne et l’Otan ont intercepté des drones, les Occidentaux accusent la Russie

La Pologne, épaulée par l’Otan, a intercepté dans la nuit de mardi à mercredi des drones ayant fait irruption sur son territoire, une nouvelle escalade dans le conflit larvé entre la Russie et les Occidentaux sur fond de guerre en Ukraine.Lors de l’attaque nocturne menée contre le territoire ukrainien “il n’y avait aucune intention d’attaquer des cibles” sur le sol polonais, a répondu mercredi le ministère russe de la Défense à Varsovie et ses alliés qui accusent Moscou d’avoir délibérément envoyé ces appareils dans l’espace aérien de la Pologne.La diplomatie russe a enfoncé le clou en reprochant à la Pologne de vouloir “aggraver” la situation sur le territoire ukrainien, tandis que l’ambassade de Russie en Pologne arguait que les autorités polonaises n’avaient pas fourni de “preuves” que ces drones étaient russes. “Nous n’avons aucun doute que ce n’était pas un fait accidentel”, a en revanche lancé le ministre polonais des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski, qui a dénoncé “un cas d’attaque sans précédent, non seulement sur le territoire de la Pologne mais aussi sur celui de l’Otan et de l’Union européenne”.Le chancelier allemand Friedrich Merz a également évoqué une “action agressive” de la Russie, son ministre de la Défense Boris Pistorius parlant d’une nouvelle “provocation des forces armées russes”. “Cela montre encore une fois (…) à quel point nous sommes testés par la Russie”, a renchéri un porte-parole du gouvernement allemand, Sebastian Hille.La Maison Blanche a de son côté fait savoir que le président Donald Trump devait s’entretenir mercredi de cet incident avec son homologue polonais Karol Nawrocki.”Nous soutenons nos alliés de l’Otan face à ces violations de l’espace aérien et défendrons chaque centimètre du territoire” de l’Alliance, a en attendant promis l’ambassadeur américain auprès de cette organisation Matthew Whitaker.- Réunion à l’Otan -Le Conseil de l’Atlantique Nord, le principal organe de décision politique de l’Alliance, a modifié le même jour le format de sa réunion hebdomadaire pour la tenir dans le cadre de l’article 4 du traité constitutif de cette organisation, dont Varsovie a demandé l’activation. Celui-ci stipule que “les parties se consulteront chaque fois que, de l’avis de l’une d’elles, l’intégrité territoriale, l’indépendance politique ou la sécurité de l’une des parties sera menacée”. “De nombreux drones ont pénétré dans l’espace aérien polonais pendant la nuit et ont été confrontés aux défenses antiaériennes polonaises et de l’Otan”, selon sa porte-parole Allison Hart.L’Alliance a été “très efficace” pour contrer cette “dangereuse” intrusion, “intentionnelle ou non”, s’est à cet égard félicité son secrétaire général Mark Rutte avant d’avertir Moscou que “nous défendrons chaque centimètre du territoire de l’Otan”.C’est d’ailleurs “la première fois que des avions de l’Otan ont affronté des menaces potentielles dans l’espace aérien allié”, a souligné un porte-parole du Shape, le quartier général des forces de cette organisation en Europe.”Dix-neuf violations ont été identifiées” et “nous avons actuellement confirmé que trois drones avaient été abattus”, a dit le Premier ministre Donald Tusk devant le Parlement polonais.Ni les drones ni leur destruction n’ont apparemment fait de victimes, a-t-il souligné au sujet de cette “action russe”.Sept drones et les débris d’un projectile encore indéterminé ont été retrouvés, a révélé le ministère polonais de l’Intérieur, qui a signalé qu’une maison et une voiture avaient été endommagées dans l’est de la Pologne.- “Sans précédent” -Ces intrusions sont survenues à la veille de grandes manoeuvres militaires communes russo-bélarusses, baptisées Zapad-2025 (Ouest-2025), programmées du 12 au 16 septembre, avec la participation de 30.000 soldats au total et qui ont conduit la Pologne à fermer sa frontière avec le Bélarus à partir de jeudi. Le Bélarus, une ancienne république soviétique et un allié clé de la Russie qui s’est servie de son territoire pour déclencher son offensive contre l’Ukraine en février 2022, a à ce sujet affirmé mercredi avoir lui aussi abattu des drones au-dessus de son territoire dans la nuit, sans en préciser la provenance. D’après son ministère de la Défense, ces aéronefs, dont il n’a pas révélé s’ils étaient russes ou ukrainiens, avaient “perdu leur trajectoire”. Evoquant un “ciblage délibéré”, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé qu’au moins huit drones russes avaient été “dirigés vers la Pologne”. Simultanément, la Russie a envoyé 458 drones et missiles contre l’Ukraine, selon l’armée ukrainienne.”L’Ukraine propose depuis longtemps à ses partenaires la création d’un système commun de défense antiaérienne afin de garantir la destruction” de ces engins, a expliqué M. Zelensky.La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a dénoncé “la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre”. “Je pense que ce que (Vladimir) Poutine veut montrer, ce qu’il veut vraiment faire, c’est tester jusqu’où il peut aller”, a-t-elle encore dit.En août, Varsovie avait adressé à Moscou une note de protestation après la chute et l’explosion d’un drone dans l’est de la Pologne. En 2023, un missile russe avait traversé l’espace aérien polonais en survolant sa frontière avec l’Ukraine.

“Bloquons tout”: des manifestants par milliers, des tensions mais pas de paralysie

Pas de pays à l’arrêt mais la France connaît un 10 septembre sous tensions avec des centaines de blocages ou de tentatives, contrées par des forces de l’ordre en nombre, et des dizaines de milliers de manifestants contre l’austérité budgétaire, les inégalités et un “déni” démocratique.Après les actions et rassemblements de la matinée – 430 actions ayant regroupé jusqu’à 29.000 participants selon les autorités -, plusieurs manifestations se sont déroulées dans l’après-midi dans le cadre de cet appel à la mobilisation atypique, né sur les messageries et les réseaux sociaux et aux revendications très variées.A Paris, ils sont encore des milliers place de la République et place des Fêtes en milieu d’après-midi, ont constaté des journalistes de l’AFP. “Je voudrais qu’il y ait une meilleure répartition de l’argent et aussi que les politiques donnent une meilleure image, surtout sur leurs dépenses qui semblent parfois indécentes”, a expliqué à La Rochelle Christian, 59 ans et travailleur dans le service enfance-jeunesse d’une collectivité locale.Outre le volet social, les manifestants pointaient également un déni démocratique: “Les politiques n’écoutent pas les urnes”, a déploré Bastien, étudiant de 23 ans, qui a défilé à Rennes au milieu de 10.400 personnes, selon la préfecture.Les manifestants étaient 6.000 à Bordeaux, un chiffre plutôt conséquent pour cette ville, 5.000 à Brest, 4.900 à Strasbourg, 2.200 à Lorient, 2.000 à Orléans, selon les préfectures.- Immeuble en flammes -A Paris, des rassemblements et tentatives de blocages ont été recensés dans différents points de la capitale, ponctués de face à face parfois tendus avec les forces de l’ordre, avant que les manifestants ne convergent vers Châtelet et la République. Dans le centre de la capitale, un incendie a endommagé la façade d’un immeuble, peut-être provoqué involontairement par une intervention policière, selon le parquet. Cette mobilisation, lancée par des citoyens sur les réseaux sociaux et qui rappelle le mouvement des “Gilets jaunes” il y a sept ans, survient au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.”Je n’en attends rien: c’est le même bord politique, la succession”, a déploré à Nantes, Mahault, une éducatrice spécialisée de 52 ans en grève.”La nomination de Sébastien Lecornu est un mauvais signal qui risque de reproduire les mêmes causes produisant les mêmes effet (et) conduire à une nouvelle dissolution”, a redouté en manifestation la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian. M. Lecornu a lui promis “des ruptures sur le fond” et “pas que sur la forme”.   Quelques incidents ont émaillé sporadiquement les rassemblements comme sur la rocade de Rennes où un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports en commun de la ville.A Toulouse, une confrontation a éclaté entre de jeunes manifestants, parfois équipés de masques à gaz, lunettes de ski ou de natation, et les forces de l’ordre.- Centre commercial fermé -En milieu d’après-midi, 203 personnes avaient été interpellées en agglomération parisienne. Au niveau national, le ministère de l’Intérieur a fait état de 295 interpellations à 13H00. Dans un communiqué, le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin, a regretté “depuis ce matin d’apparents actes de brutalité commis des forces de l’ordre contre les journalistes qui couvrent les mouvements sociaux” et invité les journalistes “violentés” à se faire connaître.En raison de “mesures de sécurité demandées par la préfecture de police”, aucun métro ni train ne marquait l’arrêt dans les stations de Châtelet-les-Halles, et son centre commercial – le plus fréquenté d’Europe selon la direction du site – a fermé ses portes après des appels aux pillages sur les réseaux sociaux.Côté transports, la circulation des trains a été coupée par des occupations de voies à Cherbourg et Valence, selon la SNCF. A Paris et en Ile-de-France, les transports en commun connaissent quelques perturbations. Au musée du Louvre à Paris, seules quelques salles étaient ouvertes tandis que le musée d’Orsay restait lui complètement fermé.Une centaine de lycées étaient perturbés et 27 bloqués, selon le ministère de l’Education nationale, notamment à Paris, à Montpellier, Rennes et Lille. Des mobilisations étudiantes ont été recensées dans plusieurs villes.Après cette première journée de mobilisations citoyennes, soutenue seulement par la CGT et FO, l’intersyndicale appelle à son tour les salariés à la grève le 18 septembre.

“Bloquons tout”: des manifestants par milliers, des tensions mais pas de paralysie

Pas de pays à l’arrêt mais la France connaît un 10 septembre sous tensions avec des centaines de blocages ou de tentatives, contrées par des forces de l’ordre en nombre, et des dizaines de milliers de manifestants contre l’austérité budgétaire, les inégalités et un “déni” démocratique.Après les actions et rassemblements de la matinée – 430 actions ayant regroupé jusqu’à 29.000 participants selon les autorités -, plusieurs manifestations se sont déroulées dans l’après-midi dans le cadre de cet appel à la mobilisation atypique, né sur les messageries et les réseaux sociaux et aux revendications très variées.A Paris, ils sont encore des milliers place de la République et place des Fêtes en milieu d’après-midi, ont constaté des journalistes de l’AFP. “Je voudrais qu’il y ait une meilleure répartition de l’argent et aussi que les politiques donnent une meilleure image, surtout sur leurs dépenses qui semblent parfois indécentes”, a expliqué à La Rochelle Christian, 59 ans et travailleur dans le service enfance-jeunesse d’une collectivité locale.Outre le volet social, les manifestants pointaient également un déni démocratique: “Les politiques n’écoutent pas les urnes”, a déploré Bastien, étudiant de 23 ans, qui a défilé à Rennes au milieu de 10.400 personnes, selon la préfecture.Les manifestants étaient 6.000 à Bordeaux, un chiffre plutôt conséquent pour cette ville, 5.000 à Brest, 4.900 à Strasbourg, 2.200 à Lorient, 2.000 à Orléans, selon les préfectures.- Immeuble en flammes -A Paris, des rassemblements et tentatives de blocages ont été recensés dans différents points de la capitale, ponctués de face à face parfois tendus avec les forces de l’ordre, avant que les manifestants ne convergent vers Châtelet et la République. Dans le centre de la capitale, un incendie a endommagé la façade d’un immeuble, peut-être provoqué involontairement par une intervention policière, selon le parquet. Cette mobilisation, lancée par des citoyens sur les réseaux sociaux et qui rappelle le mouvement des “Gilets jaunes” il y a sept ans, survient au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.”Je n’en attends rien: c’est le même bord politique, la succession”, a déploré à Nantes, Mahault, une éducatrice spécialisée de 52 ans en grève.”La nomination de Sébastien Lecornu est un mauvais signal qui risque de reproduire les mêmes causes produisant les mêmes effet (et) conduire à une nouvelle dissolution”, a redouté en manifestation la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian. M. Lecornu a lui promis “des ruptures sur le fond” et “pas que sur la forme”.   Quelques incidents ont émaillé sporadiquement les rassemblements comme sur la rocade de Rennes où un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports en commun de la ville.A Toulouse, une confrontation a éclaté entre de jeunes manifestants, parfois équipés de masques à gaz, lunettes de ski ou de natation, et les forces de l’ordre.- Centre commercial fermé -En milieu d’après-midi, 203 personnes avaient été interpellées en agglomération parisienne. Au niveau national, le ministère de l’Intérieur a fait état de 295 interpellations à 13H00. Dans un communiqué, le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin, a regretté “depuis ce matin d’apparents actes de brutalité commis des forces de l’ordre contre les journalistes qui couvrent les mouvements sociaux” et invité les journalistes “violentés” à se faire connaître.En raison de “mesures de sécurité demandées par la préfecture de police”, aucun métro ni train ne marquait l’arrêt dans les stations de Châtelet-les-Halles, et son centre commercial – le plus fréquenté d’Europe selon la direction du site – a fermé ses portes après des appels aux pillages sur les réseaux sociaux.Côté transports, la circulation des trains a été coupée par des occupations de voies à Cherbourg et Valence, selon la SNCF. A Paris et en Ile-de-France, les transports en commun connaissent quelques perturbations. Au musée du Louvre à Paris, seules quelques salles étaient ouvertes tandis que le musée d’Orsay restait lui complètement fermé.Une centaine de lycées étaient perturbés et 27 bloqués, selon le ministère de l’Education nationale, notamment à Paris, à Montpellier, Rennes et Lille. Des mobilisations étudiantes ont été recensées dans plusieurs villes.Après cette première journée de mobilisations citoyennes, soutenue seulement par la CGT et FO, l’intersyndicale appelle à son tour les salariés à la grève le 18 septembre.

“Bloquons tout”: des manifestants par milliers, des tensions mais pas de paralysie

Pas de pays à l’arrêt mais la France connaît un 10 septembre sous tensions avec des centaines de blocages ou de tentatives, contrées par des forces de l’ordre en nombre, et des dizaines de milliers de manifestants contre l’austérité budgétaire, les inégalités et un “déni” démocratique.Après les actions et rassemblements de la matinée – 430 actions ayant regroupé jusqu’à 29.000 participants selon les autorités -, plusieurs manifestations se sont déroulées dans l’après-midi dans le cadre de cet appel à la mobilisation atypique, né sur les messageries et les réseaux sociaux et aux revendications très variées.A Paris, ils sont encore des milliers place de la République et place des Fêtes en milieu d’après-midi, ont constaté des journalistes de l’AFP. “Je voudrais qu’il y ait une meilleure répartition de l’argent et aussi que les politiques donnent une meilleure image, surtout sur leurs dépenses qui semblent parfois indécentes”, a expliqué à La Rochelle Christian, 59 ans et travailleur dans le service enfance-jeunesse d’une collectivité locale.Outre le volet social, les manifestants pointaient également un déni démocratique: “Les politiques n’écoutent pas les urnes”, a déploré Bastien, étudiant de 23 ans, qui a défilé à Rennes au milieu de 10.400 personnes, selon la préfecture.Les manifestants étaient 6.000 à Bordeaux, un chiffre plutôt conséquent pour cette ville, 5.000 à Brest, 4.900 à Strasbourg, 2.200 à Lorient, 2.000 à Orléans, selon les préfectures.- Immeuble en flammes -A Paris, des rassemblements et tentatives de blocages ont été recensés dans différents points de la capitale, ponctués de face à face parfois tendus avec les forces de l’ordre, avant que les manifestants ne convergent vers Châtelet et la République. Dans le centre de la capitale, un incendie a endommagé la façade d’un immeuble, peut-être provoqué involontairement par une intervention policière, selon le parquet. Cette mobilisation, lancée par des citoyens sur les réseaux sociaux et qui rappelle le mouvement des “Gilets jaunes” il y a sept ans, survient au lendemain de la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon.”Je n’en attends rien: c’est le même bord politique, la succession”, a déploré à Nantes, Mahault, une éducatrice spécialisée de 52 ans en grève.”La nomination de Sébastien Lecornu est un mauvais signal qui risque de reproduire les mêmes causes produisant les mêmes effet (et) conduire à une nouvelle dissolution”, a redouté en manifestation la maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian. M. Lecornu a lui promis “des ruptures sur le fond” et “pas que sur la forme”.   Quelques incidents ont émaillé sporadiquement les rassemblements comme sur la rocade de Rennes où un bus a été saccagé et incendié par des manifestants, a rapporté Star, le réseau de transports en commun de la ville.A Toulouse, une confrontation a éclaté entre de jeunes manifestants, parfois équipés de masques à gaz, lunettes de ski ou de natation, et les forces de l’ordre.- Centre commercial fermé -En milieu d’après-midi, 203 personnes avaient été interpellées en agglomération parisienne. Au niveau national, le ministère de l’Intérieur a fait état de 295 interpellations à 13H00. Dans un communiqué, le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin, a regretté “depuis ce matin d’apparents actes de brutalité commis des forces de l’ordre contre les journalistes qui couvrent les mouvements sociaux” et invité les journalistes “violentés” à se faire connaître.En raison de “mesures de sécurité demandées par la préfecture de police”, aucun métro ni train ne marquait l’arrêt dans les stations de Châtelet-les-Halles, et son centre commercial – le plus fréquenté d’Europe selon la direction du site – a fermé ses portes après des appels aux pillages sur les réseaux sociaux.Côté transports, la circulation des trains a été coupée par des occupations de voies à Cherbourg et Valence, selon la SNCF. A Paris et en Ile-de-France, les transports en commun connaissent quelques perturbations. Au musée du Louvre à Paris, seules quelques salles étaient ouvertes tandis que le musée d’Orsay restait lui complètement fermé.Une centaine de lycées étaient perturbés et 27 bloqués, selon le ministère de l’Education nationale, notamment à Paris, à Montpellier, Rennes et Lille. Des mobilisations étudiantes ont été recensées dans plusieurs villes.Après cette première journée de mobilisations citoyennes, soutenue seulement par la CGT et FO, l’intersyndicale appelle à son tour les salariés à la grève le 18 septembre.

Stock markets strike records despite geopolitical unrest

Global stock markets struck fresh record highs on Tuesday as expectations of more cuts to US interest rates offset escalating geopolitical tensions.Data showing US producer prices unexpectedly fell in August helped push the S&P 500 and Nasdaq Composite into record territory.The US producer price index (PPI) dipped 0.1 percent on a month-on-month basis, according to Department of Labor data — when analysts had expected a 0.3-percent increase.Briefing.com analyst Patrick O’Hare said the data will ease the market’s angst about the effect of tariffs fuelling inflation in consumer prices.”This report will keep the market locked on its view that there will be at least 75 basis points of rate cuts by the Fed before the end of the year,” he said. Wall Street had notched fresh highs Tuesday as markets digested weak US jobs data that added to expectations that the Federal Reserve will lower US interest rates at its meeting next week.Investors also see it cutting rates at the other two meetings remaining in 2025.The dollar drifted lower against its main rival currencies.Wall Street also got a boost from a more than 40-percent jump in Oracle shares after the software company projected huge revenue growth based on contracts connected to artificial intelligence.Tokyo’s stock market ended at an all-time high, as did Seoul where South Korean traders were hopeful the government will not implement plans to lower the capital gains tax threshold for stocks.In Europe, the Paris CAC 40 ended the day with a slight gain as a new prime minister took office in France.President Emmanuel Macron on Tuesday appointed Sebastien Lecornu as prime minister, one day after his predecessor Francois Bayrou lost a confidence vote in parliament over planned austerity measures to reduce France’s debt.”The failure of… (the) austerity push signals that compromise will be needed, but for now, investors are focusing on the near-term boost to sentiment rather than the longer-term fiscal risks,” noted Joshua Mahony, chief market analyst at Scope Markets.Kathleen Brooks, research director at XTB trading group, said “financial markets are once again defying gravity as we move through September, which is seasonally a weak month for stocks.”Traders appeared also to look past Russia’s overnight violation of Polish airspace.Gains for oil prices were relatively modest, while gas futures were unmoved after Israel’s strikes Tuesday against Hamas in gas-rich Qatar.Gold, a traditional safe haven investment, traded close to its recent record highs. Elsewhere, Jakarta’s stock market clawed back a large part of Tuesday’s heavy losses that came after President Prabowo Subianto removed finance minister Sri Mulyani Indrawati following deadly anti-government protests.London ended lower, pulled down by a nearly 13-percent plunge in the share price of Primark owner ABF following a poorly-received trading update regarding its clothing and food businesses.- Key figures at around 1530 GMT -New York – Dow: DOWN 0.6 percent at 45,454.46 pointsNew York – S&P 500: UP 0.4 percent at 6,538.15New York – Nasdaq Composite: UP 0.4 percent at 21,957.35 London – FTSE 100: DOWN 0.2 percent at 9,225.39 (close)Paris – CAC 40: UP 0.2 percent at 7,761.32 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.4 percent at 23,632.95 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.9 percent at 43,837.67 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.0 percent at 26,200.26 (close)Shanghai – Composite: UP 0.1 percent at 3,812.22 (close)Euro/dollar: UP at $1.1723 from $1.1707 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3547 from $1.3527 Dollar/yen: DOWN at 147.40 from 147.42 yen Euro/pound: DOWN at 86.54 pence from 86.57 penceBrent North Sea Crude: UP 1.5 percent at $67.36 per barrelWest Texas Intermediate: UP 1.6 percent at $63.62 per barrelburs/rl/rlp

Les Bourses européennes terminent sans direction claire

Les marchés boursiers européens ont fini sans direction notable mercredi, digérant sereinement le recul surprise de l’indice des prix à la production aux Etats-Unis, qui conforte les prévisions d’une baisse des taux imminente de la Réserve fédérale américaine (Fed).Paris a pris 0,15% et Milan 0,12%. Londres a cédé 0,19% et Francfort 0,36%.