US says backs S.Korea investment as plane fetches detained workers

The United States said Wednesday that it welcomed investment from South Korea, which dispatched a plane to repatriate hundreds of workers arrested in an immigration raid that shocked the close US ally.South Koreans made up the majority of 475 people arrested at a Hyundai-LG battery plant under construction in the US state of Georgia last week, according to immigration agents. The operation was the largest single-site raid conducted under US President Donald Trump’s immigration crackdown, according to an investigating agent. Foreign Minister Cho Hyun flew to Washington where Secretary of State Marco Rubio met him behind closed doors and issued a statement saluting the endurance of the alliance with the South, formally known as the Republic of Korea.Rubio said the United States “welcomes ROK investment into the United States and stated his interest in deepening cooperation on this front,” State Department spokesman Tommy Pigott said.Cho has called the mass detention of South Koreans a “grave situation” and pledged to secure the workers’ swift return “in good health.”Before departing, Cho told South Korean MPs that “a tentative agreement” had been reached with US authorities to ensure the detained workers would not face penalties, such as a five-year ban on re-entry.A Korean Air Boeing 747-8I, which seats over 350 passengers, left Seoul Wednesday, a company representative told AFP.While no official time has been given for the return flight, South Korean officials said Wednesday it had been delayed “due to circumstances on the US side”,  without giving details.Local media had reposted it would leave Wednesday, US time.”We are maintaining close consultations with the US authorities to secure the earliest possible departure,” the Ministry of Foreign Affairs said in a statement.”I feel a great responsibility that our citizens have been arrested in this manner,” Cho said during a meeting with South Korean business leaders in Washington on Tuesday. Diplomatic officials had been dispatched to Georgia to mount a “full-front response,” he added, with the consulate general in Atlanta in contact with local authorities.In addition to being a key US security ally, South Korea is Asia’s fourth-biggest economy and a major automaker and electronics producer, and its companies have multiple plants in the United States.Seoul also heeded Washington’s repeated call during tariff negotiations for global investment in the United States.The site of the raid is a $4.3 billion joint venture between two South Korean firms –- Hyundai and LG Energy Solution –- to build a battery cell manufacturing facility in Georgia.Experts said most of the detained South Korean workers were likely to hold visas that do not allow for hands-on construction work.The case could provide momentum for Seoul officials to push for a special visa act tailored to South Koreans, said US-licensed attorney Yum Seung-yul.”Using this as a case in point, officials here could strongly push for the Partner with Korea Act in Washington,” he said, referring to a proposal that would create a quota of 15,000 visas for skilled professionals.

Climat: une étude lie producteurs d’énergies fossiles et augmentation des canicules

Le changement climatique a rendu les vagues de chaleur de ces deux dernières décennies plus probables et plus intenses, et les producteurs d’énergies fossiles et de ciment ont “significativement” contribué à cette tendance, conclut une étude publiée mercredi dans Nature.Ses auteurs, une équipe internationale, ont innové en se penchant sur une série de 213 canicules dans le monde durant la période 2000-2023.Ils ont aussi voulu s’intéresser plus particulièrement au rôle des grandes entreprises de production d’énergies fossiles et de ciment, émettrices de gaz à effet de serre.Les études d’attribution consistent généralement à mesurer le degré d’influence du changement climatique sur un événement météorologique extrême particulier. La singularité de cette étude est de passer en revue plusieurs épisodes.- “Plus intenses et probables” -“Cet article montre que le changement climatique a rendu plus de 200 vagues de chaleur plus intenses et plus probables, et que cette influence augmente”, explique à l’AFP Yann Quilcaille, de l’ETH Zurich, auteur principal de l’étude. “Ensuite, nous montrons que les émissions associées aux plus gros producteurs d’énergies fossiles et de ciment contribuent significativement aux vagues de chaleur”, souligne-t-il.Le changement climatique d’origine humaine a non seulement rendu les canicules plus probables mais, pour un quart d’entre elles (55 sur 213), cette probabilité a été augmentée d’au moins 10.000 fois. Autrement dit, elles auraient été quasiment impossibles sans le réchauffement du climat.L’influence de ce changement du climat se renforce fortement avec le temps: il a rendu les canicules 20 fois plus probables entre 2000 et 2009, et 200 fois plus probables entre 2010 et 2019. Les scientifiques ont ensuite voulu comprendre le rôle des 180 plus grosses entreprises productrices d’énergies fossiles et de ciment dans cette tendance. Pour leurs calculs, ils ont pris en compte toute la chaîne de valeur des entreprises et l’utilisation par les clients des produits qu’elles  commercialisent. Ils ont par exemple attribué à chaque groupe pétrolier les émissions associées à l’essence qu’il a vendue, lorsqu’elle a ensuite été utilisée dans les voitures.  – Litiges en plein essor -Résultat: les émissions liées à ces grandes entreprises ont contribué pour moitié à l’augmentation de l’intensité des canicules par rapport à l’ère pré-industrielle et ont aussi augmenté leur probabilité.Le rôle des 14 plus grosses “majors” (dont Saudi Aramco, Gazprom, Chevron ou BP) apparaît comme très important, pesant autant que les 166 autres entreprises étudiées, dont le rôle n’est pas négligeable pour autant.”Chaque producteur peut être suffisant à lui seul pour rendre possible des vagues de chaleur qui auraient été quasiment impossibles sans changement climatique”, souligne Yann Quilcaille.Pascal Yiou, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui n’a pas participé à l’étude, y voit “un résumé de l’état de l’art actuel sur l’attribution des vagues de chaleur”, relativisant auprès de l’AFP sa dimension innovante.Karsten Haustein, de l’université de Leipzig, juge pour sa part, dans un commentaire publié par Nature, qu’il s’agit d’un “bond en avant” qui peut être utile pour la justice et la diplomatie climatiques. Les auteurs concluent que l’étude pourrait “renforcer” le rôle de la science de l’attribution devant les tribunaux, alors que le nombre de litiges augmente.Dans un dossier emblématique, un paysan péruvien avait par exemple poursuivi l’énergéticien allemand RWE, l’accusant d’être indirectement responsable de la fonte d’un glacier proche de sa maison. La justice allemande a reconnu fin mai le principe d’une responsabilité mondiale des énergéticiens dans les dommages liés au changement climatique.Ces poursuites “visant des entreprises sont en plein essor, avec des procès contre RWE, Exxon, Shell, Chevron, Holcim, etc. Ces procès se basent souvent sur des résultats scientifiques dépassés, sans les derniers progrès, mais c’est en train de changer”, juge Yann Quilcaille.”Le but de notre (étude) est scientifique” mais “nous sommes conscients de son potentiel” pour éclairer ces dossiers, indique le chercheur.

Climat: une étude lie producteurs d’énergies fossiles et augmentation des canicules

Le changement climatique a rendu les vagues de chaleur de ces deux dernières décennies plus probables et plus intenses, et les producteurs d’énergies fossiles et de ciment ont “significativement” contribué à cette tendance, conclut une étude publiée mercredi dans Nature.Ses auteurs, une équipe internationale, ont innové en se penchant sur une série de 213 canicules dans le monde durant la période 2000-2023.Ils ont aussi voulu s’intéresser plus particulièrement au rôle des grandes entreprises de production d’énergies fossiles et de ciment, émettrices de gaz à effet de serre.Les études d’attribution consistent généralement à mesurer le degré d’influence du changement climatique sur un événement météorologique extrême particulier. La singularité de cette étude est de passer en revue plusieurs épisodes.- “Plus intenses et probables” -“Cet article montre que le changement climatique a rendu plus de 200 vagues de chaleur plus intenses et plus probables, et que cette influence augmente”, explique à l’AFP Yann Quilcaille, de l’ETH Zurich, auteur principal de l’étude. “Ensuite, nous montrons que les émissions associées aux plus gros producteurs d’énergies fossiles et de ciment contribuent significativement aux vagues de chaleur”, souligne-t-il.Le changement climatique d’origine humaine a non seulement rendu les canicules plus probables mais, pour un quart d’entre elles (55 sur 213), cette probabilité a été augmentée d’au moins 10.000 fois. Autrement dit, elles auraient été quasiment impossibles sans le réchauffement du climat.L’influence de ce changement du climat se renforce fortement avec le temps: il a rendu les canicules 20 fois plus probables entre 2000 et 2009, et 200 fois plus probables entre 2010 et 2019. Les scientifiques ont ensuite voulu comprendre le rôle des 180 plus grosses entreprises productrices d’énergies fossiles et de ciment dans cette tendance. Pour leurs calculs, ils ont pris en compte toute la chaîne de valeur des entreprises et l’utilisation par les clients des produits qu’elles  commercialisent. Ils ont par exemple attribué à chaque groupe pétrolier les émissions associées à l’essence qu’il a vendue, lorsqu’elle a ensuite été utilisée dans les voitures.  – Litiges en plein essor -Résultat: les émissions liées à ces grandes entreprises ont contribué pour moitié à l’augmentation de l’intensité des canicules par rapport à l’ère pré-industrielle et ont aussi augmenté leur probabilité.Le rôle des 14 plus grosses “majors” (dont Saudi Aramco, Gazprom, Chevron ou BP) apparaît comme très important, pesant autant que les 166 autres entreprises étudiées, dont le rôle n’est pas négligeable pour autant.”Chaque producteur peut être suffisant à lui seul pour rendre possible des vagues de chaleur qui auraient été quasiment impossibles sans changement climatique”, souligne Yann Quilcaille.Pascal Yiou, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui n’a pas participé à l’étude, y voit “un résumé de l’état de l’art actuel sur l’attribution des vagues de chaleur”, relativisant auprès de l’AFP sa dimension innovante.Karsten Haustein, de l’université de Leipzig, juge pour sa part, dans un commentaire publié par Nature, qu’il s’agit d’un “bond en avant” qui peut être utile pour la justice et la diplomatie climatiques. Les auteurs concluent que l’étude pourrait “renforcer” le rôle de la science de l’attribution devant les tribunaux, alors que le nombre de litiges augmente.Dans un dossier emblématique, un paysan péruvien avait par exemple poursuivi l’énergéticien allemand RWE, l’accusant d’être indirectement responsable de la fonte d’un glacier proche de sa maison. La justice allemande a reconnu fin mai le principe d’une responsabilité mondiale des énergéticiens dans les dommages liés au changement climatique.Ces poursuites “visant des entreprises sont en plein essor, avec des procès contre RWE, Exxon, Shell, Chevron, Holcim, etc. Ces procès se basent souvent sur des résultats scientifiques dépassés, sans les derniers progrès, mais c’est en train de changer”, juge Yann Quilcaille.”Le but de notre (étude) est scientifique” mais “nous sommes conscients de son potentiel” pour éclairer ces dossiers, indique le chercheur.

Climat: une étude lie producteurs d’énergies fossiles et augmentation des canicules

Le changement climatique a rendu les vagues de chaleur de ces deux dernières décennies plus probables et plus intenses, et les producteurs d’énergies fossiles et de ciment ont “significativement” contribué à cette tendance, conclut une étude publiée mercredi dans Nature.Ses auteurs, une équipe internationale, ont innové en se penchant sur une série de 213 canicules dans le monde durant la période 2000-2023.Ils ont aussi voulu s’intéresser plus particulièrement au rôle des grandes entreprises de production d’énergies fossiles et de ciment, émettrices de gaz à effet de serre.Les études d’attribution consistent généralement à mesurer le degré d’influence du changement climatique sur un événement météorologique extrême particulier. La singularité de cette étude est de passer en revue plusieurs épisodes.- “Plus intenses et probables” -“Cet article montre que le changement climatique a rendu plus de 200 vagues de chaleur plus intenses et plus probables, et que cette influence augmente”, explique à l’AFP Yann Quilcaille, de l’ETH Zurich, auteur principal de l’étude. “Ensuite, nous montrons que les émissions associées aux plus gros producteurs d’énergies fossiles et de ciment contribuent significativement aux vagues de chaleur”, souligne-t-il.Le changement climatique d’origine humaine a non seulement rendu les canicules plus probables mais, pour un quart d’entre elles (55 sur 213), cette probabilité a été augmentée d’au moins 10.000 fois. Autrement dit, elles auraient été quasiment impossibles sans le réchauffement du climat.L’influence de ce changement du climat se renforce fortement avec le temps: il a rendu les canicules 20 fois plus probables entre 2000 et 2009, et 200 fois plus probables entre 2010 et 2019. Les scientifiques ont ensuite voulu comprendre le rôle des 180 plus grosses entreprises productrices d’énergies fossiles et de ciment dans cette tendance. Pour leurs calculs, ils ont pris en compte toute la chaîne de valeur des entreprises et l’utilisation par les clients des produits qu’elles  commercialisent. Ils ont par exemple attribué à chaque groupe pétrolier les émissions associées à l’essence qu’il a vendue, lorsqu’elle a ensuite été utilisée dans les voitures.  – Litiges en plein essor -Résultat: les émissions liées à ces grandes entreprises ont contribué pour moitié à l’augmentation de l’intensité des canicules par rapport à l’ère pré-industrielle et ont aussi augmenté leur probabilité.Le rôle des 14 plus grosses “majors” (dont Saudi Aramco, Gazprom, Chevron ou BP) apparaît comme très important, pesant autant que les 166 autres entreprises étudiées, dont le rôle n’est pas négligeable pour autant.”Chaque producteur peut être suffisant à lui seul pour rendre possible des vagues de chaleur qui auraient été quasiment impossibles sans changement climatique”, souligne Yann Quilcaille.Pascal Yiou, du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui n’a pas participé à l’étude, y voit “un résumé de l’état de l’art actuel sur l’attribution des vagues de chaleur”, relativisant auprès de l’AFP sa dimension innovante.Karsten Haustein, de l’université de Leipzig, juge pour sa part, dans un commentaire publié par Nature, qu’il s’agit d’un “bond en avant” qui peut être utile pour la justice et la diplomatie climatiques. Les auteurs concluent que l’étude pourrait “renforcer” le rôle de la science de l’attribution devant les tribunaux, alors que le nombre de litiges augmente.Dans un dossier emblématique, un paysan péruvien avait par exemple poursuivi l’énergéticien allemand RWE, l’accusant d’être indirectement responsable de la fonte d’un glacier proche de sa maison. La justice allemande a reconnu fin mai le principe d’une responsabilité mondiale des énergéticiens dans les dommages liés au changement climatique.Ces poursuites “visant des entreprises sont en plein essor, avec des procès contre RWE, Exxon, Shell, Chevron, Holcim, etc. Ces procès se basent souvent sur des résultats scientifiques dépassés, sans les derniers progrès, mais c’est en train de changer”, juge Yann Quilcaille.”Le but de notre (étude) est scientifique” mais “nous sommes conscients de son potentiel” pour éclairer ces dossiers, indique le chercheur.

Smoke from 2023 Canada fires linked to thousands of deaths: study

Canada’s record-breaking 2023 wildfires exposed more than 350 million people in North America and Europe to air pollution that likely contributed to tens of thousands of deaths, according to new estimates published Wednesday.The findings “underscored that severe wildfires do not have only local consequences” but can inflict real harm a continent away, said the scientists behind the world-first research.Extreme fire conditions, supercharged by climate change, fanned thousands of blazes across Canada between May and September 2023 that torched around 18 million hectares (44 million acres) — an area larger than England.The five-month wildfires were unprecedented in size and scale, releasing massive plumes of acrid smoke that turned skies yellow and triggered health warnings across North America.But the smoke drifted as far as Europe, causing spikes in harmful PM2.5 pollutants and a measurable decline in air quality thousands of miles from the heat and flames in Canada.In North America and Europe, an estimated 354 million people were exposed to levels of PM2.5 above the World Health Organization’s (WHO) safe limit, concluded a new study into the long-range impact of the wildfires, published in the journal Nature.This contributed to nearly 70,000 premature deaths on both continents — most from breathing polluted air over months and a smaller number from acute exposure to wildfire smoke.The findings were “striking” and surprised even the research team behind them, said Qiang Zhang, a professor of atmospheric chemistry at Tsinghua University in Beijing who led the study.”While we anticipated large impacts from the record-breaking 2023 Canadian fires, the magnitude of the population exposure and related attributable mortalities are higher than expected,” he told AFP.”These results underscore that such extreme wildfires are no longer just a regional environmental issue and they have become a global public health concern.”PM2.5 pollutants are fine, airborne particles small enough to enter the bloodstream through the lungs, and are linked to higher rates of chronic bronchitis, lung cancer and heart disease.- Widespread -The team separated acute and chronic premature deaths due to PM2.5 exposure because they represented two very different types of health impacts from wildfire smoke exposure, Qiang Zhang said.Acute deaths, he said, captured the short-term health impacts during “smoke days” when daily PM2.5 levels spiked “well above” WHO guidelines and could immediately trigger fatal events, such as heart attacks or respiratory failures.Some 4,100 acute deaths were estimated in the United States, downwind from the wildfires, and another 1,300 in Canada itself.Chronic deaths reflected the health burden of longer-term exposure, which increases the risks of cardiovascular and respiratory diseases and leads to premature death over time.The study found that chronic health impacts from five months of breathing wildfire smoke were “substantial and widespread”, with 41,900 deaths estimated in North America and 22,400 in Europe.Such estimates were a first, Qiang Zhang said.But that created limitations for researchers who lacked earlier references on the specific impact of wildfires on health, he said, forcing them to use broader evidence to base their estimates on.The computer model they built, using satellite observations and machine learning, also could not account for the health impact of various pollutants in wildfire smoke, he added.The authors said more research into this “underexplored” cost would be crucial as climate change made wildfires bigger, fiercer and more frequent.

Lecornu promet des “ruptures” en arrivant à Matignon

Des “ruptures” dans “la méthode” mais aussi sur “le fond”: le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions lors de sa prise de fonction à Matignon pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.”Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond”, a déclaré M. Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.Il s’est ensuite attardé pour saluer les invités et les ministres démissionnaires présents.Pour la traduction concrète de ces “ruptures”, M. Lecornu a indiqué qu’il s’exprimerait prochainement, après avoir lancé mercredi après-midi des consultations politiques puis syndicales.La passation de pouvoir dans la cour de Matignon a eu lieu le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, symbolisée sur les chaînes d’informations par les écrans divisés en deux, montrant à la fois le tapis rouge ministériel et les tensions dans les rues.Sans y faire référence directement, M. Lecornu a dit se fixer comme objectif de mettre fin “au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle” qui devient “préoccupant”.Privé de majorité à l’Assemblée, il a promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”. “On va y arriver (…), il n’y a pas de chemin impossible”, a-t-il plaidé. Quelques instants plus tôt, François Bayrou l’avait assuré que son “aide” lui était “acquise à tout instant”.- Des consultations…Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée, cinquième depuis le début du second quinquennat Macron, Sébastien Lecornu, 39 ans, est peu connu des Français malgré son long mandat aux Armées depuis 2022.Première tâche confiée par le président à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Il a reçu dès 14H30 un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal, qu’il a raccompagné jusqu’à sa voiture garée dans la cour de Matignon.Le patron des Républicains, ancien parti de M. Lecornu, Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur démissionnaire, est arrivé à son tour à 15H30 avec le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez et son homologue du Sénat Mathieu Darnaud. Edouard Philippe, président d’Horizons, sera reçu à 17H30.Concernant les oppositions, le PS, les écologistes et le PCF ont été contactés par Matignon pour être conviés dans un second temps. La France insoumise, qui réclame le départ d’Emmanuel Macron, compte d’ailleurs déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire, si Sébastien Lecornu ne demande pas la confiance.Enfin, au Rassemblement national, on assure qu’une invitation devrait parvenir prochainement. “Soit il y a rupture, soit il y aura censure”, a grondé le président du RN Jordan Bardella depuis le Parlement européen, en prédisant un “bail très précaire” au Premier ministre.La mission de Sébastien Lecornu, qui arrive auréolé d’une réputation d’habile négociateur, est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.-… pour quelles concessions ? -Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.Mais “sans justice fiscale, sociale, écologique, sans mesure pour le pouvoir d’achat, sans mise à contribution des très gros patrimoines, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets”, à savoir la censure, a prévenu le patron des députés socialistes Boris Vallaud sur RTL.Selon un interlocuteur régulier de M. Macron, le président pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.Comme preuve de “changement de méthode”, le patron du PS Olivier Faure a demandé mercredi qu’il s’engage à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé pour faire adopter sans vote tous les budgets depuis 2022. 

Lecornu promet des “ruptures” en arrivant à Matignon

Des “ruptures” dans “la méthode” mais aussi sur “le fond”: le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu a lancé un message aux Français et aux oppositions lors de sa prise de fonction à Matignon pour trouver un compromis permettant la formation d’un gouvernement et l’adoption d’un budget.”Il va falloir des ruptures, et pas que sur la forme, et pas que dans la méthode, des ruptures aussi sur le fond”, a déclaré M. Lecornu depuis le perron de Matignon lors d’une brève déclaration après la passation de pouvoirs avec François Bayrou, renversé lundi soir par les députés.Il s’est ensuite attardé pour saluer les invités et les ministres démissionnaires présents.Pour la traduction concrète de ces “ruptures”, M. Lecornu a indiqué qu’il s’exprimerait prochainement, après avoir lancé mercredi après-midi des consultations politiques puis syndicales.La passation de pouvoir dans la cour de Matignon a eu lieu le jour même d’une mobilisation pour “bloquer” le pays, symbolisée sur les chaînes d’informations par les écrans divisés en deux, montrant à la fois le tapis rouge ministériel et les tensions dans les rues.Sans y faire référence directement, M. Lecornu a dit se fixer comme objectif de mettre fin “au décalage entre la vie politique du pays et la vie réelle” qui devient “préoccupant”.Privé de majorité à l’Assemblée, il a promis d’être “plus créatif”, “plus sérieux dans la manière de travailler avec nos oppositions”. “On va y arriver (…), il n’y a pas de chemin impossible”, a-t-il plaidé. Quelques instants plus tôt, François Bayrou l’avait assuré que son “aide” lui était “acquise à tout instant”.- Des consultations…Troisième chef du gouvernement nommé depuis la dissolution de l’Assemblée, cinquième depuis le début du second quinquennat Macron, Sébastien Lecornu, 39 ans, est peu connu des Français malgré son long mandat aux Armées depuis 2022.Première tâche confiée par le président à ce fidèle compagnon venu de la droite, ministre de tous ses gouvernements depuis 2017: “consulter” les forces politiques en vue de trouver des “accords” pour préserver la “stabilité institutionnelle” du pays, alors qu’il ne dispose à l’Assemblée nationale d’aucune majorité.Il a reçu dès 14H30 un prédécesseur devenu président du parti présidentiel Renaissance Gabriel Attal, qu’il a raccompagné jusqu’à sa voiture garée dans la cour de Matignon.Le patron des Républicains, ancien parti de M. Lecornu, Bruno Retailleau, également ministre de l’Intérieur démissionnaire, est arrivé à son tour à 15H30 avec le chef de file des députés LR Laurent Wauquiez et son homologue du Sénat Mathieu Darnaud. Edouard Philippe, président d’Horizons, sera reçu à 17H30.Concernant les oppositions, le PS, les écologistes et le PCF ont été contactés par Matignon pour être conviés dans un second temps. La France insoumise, qui réclame le départ d’Emmanuel Macron, compte d’ailleurs déposer une motion de censure spontanée dès la reprise de la session parlementaire, si Sébastien Lecornu ne demande pas la confiance.Enfin, au Rassemblement national, on assure qu’une invitation devrait parvenir prochainement. “Soit il y a rupture, soit il y aura censure”, a grondé le président du RN Jordan Bardella depuis le Parlement européen, en prédisant un “bail très précaire” au Premier ministre.La mission de Sébastien Lecornu, qui arrive auréolé d’une réputation d’habile négociateur, est à haut risque dans un paysage politique éclaté et au vu des réactions très fraîches voire hostiles des oppositions à l’annonce de sa nomination.-… pour quelles concessions ? -Pour tenir, le futur gouvernement devra obtenir a minima une non-censure du PS, indispensable pour doter la France d’un budget pour 2026, dont la préparation vient de faire tomber le gouvernement sortant qui avait présenté un effort de 44 milliards d’euros.Mais “sans justice fiscale, sociale, écologique, sans mesure pour le pouvoir d’achat, sans mise à contribution des très gros patrimoines, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets”, à savoir la censure, a prévenu le patron des députés socialistes Boris Vallaud sur RTL.Selon un interlocuteur régulier de M. Macron, le président pourrait cette fois accepter de réelles concessions aux socialistes, par exemple sur la taxation des plus riches, jusqu’ici un tabou pour lui.Comme preuve de “changement de méthode”, le patron du PS Olivier Faure a demandé mercredi qu’il s’engage à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution, utilisé pour faire adopter sans vote tous les budgets depuis 2022.