L’agrivoltaïsme, “eldorado” rural ou “bulle” potentielle ?

L’agrivoltaïsme, “agriculture du futur” ou “bulle” incontrôlée ? Vu comme un nouvel “eldorado” énergétique, l’essor des panneaux photovoltaïques au-dessus de terres cultivées suscite des interrogations en terme d’impact agricole, d’accumulation des projets ou encore d’acceptation locale.- Quel développement ? -L’agrivoltaïsme, inscrit en 2023 dans la loi d’accélération des énergies renouvelables afin que la France puisse atteindre ses objectifs de décarbonation, consiste à produire de l’électricité en surplomb d’une culture agricole “significative”.Seulement 200 projets agrivoltaïques sont actifs en France, sans représenter “de très grandes surfaces”, relève Christian Dupraz, chercheur à l’Inrae de Montpellier, à l’origine du concept d'”agrivoltaïsme” en 2008. Mais plus de 2.000 projets sont en instruction, ajoute-t-il.France Agrivoltaïsme, l’association représentative du secteur, évoque “plusieurs milliers” de projets potentiels pour cette “agriculture du futur”.Selon M. Dupraz, 300.000 hectares d’agrivoltaïsme, soit 1% de la surface agricole utile française, suffiraient à produire “autant d’électricité que nos 57 réacteurs nucléaires”.- Quels bénéfices ? -L’agriculteur peut espérer un revenu additionnel, ainsi qu’une protection du bétail et des plantes contre les aléas climatiques (grêle, chaleur, gel…)”Le kiwi jaune se plaît bien sous la serre photovoltaïque, il est bien à l’ombre”, témoigne Maxime Pallin, agriculteur au Temple (Gironde).Sa serre de 4 hectares a été intégralement financée (5 à 6 millions d’euros) par un énergéticien, qui se rembourse avec l’électricité produite.D’autres montages prévoient une rente pour l’agriculteur, entre 2.000 et 3.000 euros annuels par hectare sur plusieurs décennies, selon France Agrivoltaïsme.Les coûts de production électrique, à 70 euros environ le MW/h, sont très compétitifs, beaucoup plus par exemple que des panneaux installés sur des toits.- Quels risques ? -“Le rendement des cultures diminue avec l’ombre des panneaux”, prévient Christian Dupraz, d’en moyenne 30% en cas de couverture à 40% d’une parcelle, plafond prévu par la loi de 2023.Or, ce texte impose une baisse de rendement maximale de 10% pour éviter les cultures “alibis”. La Confédération paysanne, opposée à l’agrivoltaïsme, dénonce le risque d’une production alimentaire “mise de côté” comme “sous-produit de la production énergétique”.Pour y remédier, Christian Dupraz suggère de “diminuer le taux de couverture” ou d’avoir des panneaux mobiles laissant passer la lumière aux périodes nécessaires.L’autre risque est spéculatif: les énergéticiens multiplient les démarchages pour préempter le foncier agricole.Christian Dupraz décrit “un Far West”, un “eldorado” avec plus d’un million d’hectares précontractualisés en France, soit dix fois plus que la surface probablement équipée dans les 25 prochaines années. “C’est une bulle qui va générer des déceptions”, juge-t-il.”Il y a un fort engouement” en Gironde sur fond de crise viticole, confirme Violette Chanudet, chargée de mission agrivoltaïsme à la chambre d’agriculture, qui alerte sur des “contrats pas très sécurisants” pour les exploitants et l’importance d’une juste répartition des revenus.Dans la Vienne, près d’une centaine de dossiers portent sur 2.000 hectares. “Vous multipliez par cent départements, vous êtes à 200.000 hectares”, pointe Pascal Lecamp, député (MoDem) et rapporteur d’une proposition de loi pour un agrivoltaïsme “raisonné” face à ses “effets pervers”.Selon l’association Les Prés Survoltés, qui regroupe 300 opposants locaux, 600 hectares de terrain ont été rachetés à 7.000 euros l’hectare à Adriers, le double des prix habituels, au risque d’exclure les jeunes agriculteurs de l’accès au foncier.- Quels obstacles ? -France Agrivoltaïsme déplore la lenteur d’instruction des dossiers, entre 3 et 5 ans, et les longues listes d’attente pour un poste-source raccordant l’installation.Le Conseil national de la protection de la nature s’inquiète, lui, “du déploiement très rapide et non coordonné” de ces projets en raison de leurs “impacts (…) sur la biodiversité”.Benoît Moquet, vice-président des Prés Survoltés, dénonce aussi “nuisances visuelles” et “puits de chaleur”.”Les panneaux oui, mais pas dans les champs. On a besoin des champs pour nous nourrir”, souligne ce médecin retraité, lui-même démarché par un énergéticien lorgnant sa parcelle. “Il faut maîtriser la taille” des projets, répond France Agrivoltaïsme, qui souligne que “ça se voit beaucoup moins que des éoliennes.”- Quel avenir ? -La proposition de loi Lecamp, pour l’heure adoptée en commission, veut limiter les projets à 10 mégawatts crête.”Le premier partage de la valeur, c’est la répartition sur le territoire”, estime ce parlementaire, proposant aussi des prélèvements sur cette manne pour redistribuer à tous les agriculteurs.France Agrivoltaïsme suggère des circuits courts locaux pour alimenter exploitations ou services publics.Sur les 85% du territoire agricole éloigné des postes de raccordement,”on peut faire des petites centrales” en “autoconsommation collective”, confirme Christian Dupraz.”L’agrivoltaïsme ne va pas sauver l’agriculture”, conclut-il, mais ça “peut aider certaines exploitations” et “consolider énormément le mix électrique français”.

L’agrivoltaïsme, “eldorado” rural ou “bulle” potentielle ?

L’agrivoltaïsme, “agriculture du futur” ou “bulle” incontrôlée ? Vu comme un nouvel “eldorado” énergétique, l’essor des panneaux photovoltaïques au-dessus de terres cultivées suscite des interrogations en terme d’impact agricole, d’accumulation des projets ou encore d’acceptation locale.- Quel développement ? -L’agrivoltaïsme, inscrit en 2023 dans la loi d’accélération des énergies renouvelables afin que la France puisse atteindre ses objectifs de décarbonation, consiste à produire de l’électricité en surplomb d’une culture agricole “significative”.Seulement 200 projets agrivoltaïques sont actifs en France, sans représenter “de très grandes surfaces”, relève Christian Dupraz, chercheur à l’Inrae de Montpellier, à l’origine du concept d'”agrivoltaïsme” en 2008. Mais plus de 2.000 projets sont en instruction, ajoute-t-il.France Agrivoltaïsme, l’association représentative du secteur, évoque “plusieurs milliers” de projets potentiels pour cette “agriculture du futur”.Selon M. Dupraz, 300.000 hectares d’agrivoltaïsme, soit 1% de la surface agricole utile française, suffiraient à produire “autant d’électricité que nos 57 réacteurs nucléaires”.- Quels bénéfices ? -L’agriculteur peut espérer un revenu additionnel, ainsi qu’une protection du bétail et des plantes contre les aléas climatiques (grêle, chaleur, gel…)”Le kiwi jaune se plaît bien sous la serre photovoltaïque, il est bien à l’ombre”, témoigne Maxime Pallin, agriculteur au Temple (Gironde).Sa serre de 4 hectares a été intégralement financée (5 à 6 millions d’euros) par un énergéticien, qui se rembourse avec l’électricité produite.D’autres montages prévoient une rente pour l’agriculteur, entre 2.000 et 3.000 euros annuels par hectare sur plusieurs décennies, selon France Agrivoltaïsme.Les coûts de production électrique, à 70 euros environ le MW/h, sont très compétitifs, beaucoup plus par exemple que des panneaux installés sur des toits.- Quels risques ? -“Le rendement des cultures diminue avec l’ombre des panneaux”, prévient Christian Dupraz, d’en moyenne 30% en cas de couverture à 40% d’une parcelle, plafond prévu par la loi de 2023.Or, ce texte impose une baisse de rendement maximale de 10% pour éviter les cultures “alibis”. La Confédération paysanne, opposée à l’agrivoltaïsme, dénonce le risque d’une production alimentaire “mise de côté” comme “sous-produit de la production énergétique”.Pour y remédier, Christian Dupraz suggère de “diminuer le taux de couverture” ou d’avoir des panneaux mobiles laissant passer la lumière aux périodes nécessaires.L’autre risque est spéculatif: les énergéticiens multiplient les démarchages pour préempter le foncier agricole.Christian Dupraz décrit “un Far West”, un “eldorado” avec plus d’un million d’hectares précontractualisés en France, soit dix fois plus que la surface probablement équipée dans les 25 prochaines années. “C’est une bulle qui va générer des déceptions”, juge-t-il.”Il y a un fort engouement” en Gironde sur fond de crise viticole, confirme Violette Chanudet, chargée de mission agrivoltaïsme à la chambre d’agriculture, qui alerte sur des “contrats pas très sécurisants” pour les exploitants et l’importance d’une juste répartition des revenus.Dans la Vienne, près d’une centaine de dossiers portent sur 2.000 hectares. “Vous multipliez par cent départements, vous êtes à 200.000 hectares”, pointe Pascal Lecamp, député (MoDem) et rapporteur d’une proposition de loi pour un agrivoltaïsme “raisonné” face à ses “effets pervers”.Selon l’association Les Prés Survoltés, qui regroupe 300 opposants locaux, 600 hectares de terrain ont été rachetés à 7.000 euros l’hectare à Adriers, le double des prix habituels, au risque d’exclure les jeunes agriculteurs de l’accès au foncier.- Quels obstacles ? -France Agrivoltaïsme déplore la lenteur d’instruction des dossiers, entre 3 et 5 ans, et les longues listes d’attente pour un poste-source raccordant l’installation.Le Conseil national de la protection de la nature s’inquiète, lui, “du déploiement très rapide et non coordonné” de ces projets en raison de leurs “impacts (…) sur la biodiversité”.Benoît Moquet, vice-président des Prés Survoltés, dénonce aussi “nuisances visuelles” et “puits de chaleur”.”Les panneaux oui, mais pas dans les champs. On a besoin des champs pour nous nourrir”, souligne ce médecin retraité, lui-même démarché par un énergéticien lorgnant sa parcelle. “Il faut maîtriser la taille” des projets, répond France Agrivoltaïsme, qui souligne que “ça se voit beaucoup moins que des éoliennes.”- Quel avenir ? -La proposition de loi Lecamp, pour l’heure adoptée en commission, veut limiter les projets à 10 mégawatts crête.”Le premier partage de la valeur, c’est la répartition sur le territoire”, estime ce parlementaire, proposant aussi des prélèvements sur cette manne pour redistribuer à tous les agriculteurs.France Agrivoltaïsme suggère des circuits courts locaux pour alimenter exploitations ou services publics.Sur les 85% du territoire agricole éloigné des postes de raccordement,”on peut faire des petites centrales” en “autoconsommation collective”, confirme Christian Dupraz.”L’agrivoltaïsme ne va pas sauver l’agriculture”, conclut-il, mais ça “peut aider certaines exploitations” et “consolider énormément le mix électrique français”.

L’agrivoltaïsme, “eldorado” rural ou “bulle” potentielle ?

L’agrivoltaïsme, “agriculture du futur” ou “bulle” incontrôlée ? Vu comme un nouvel “eldorado” énergétique, l’essor des panneaux photovoltaïques au-dessus de terres cultivées suscite des interrogations en terme d’impact agricole, d’accumulation des projets ou encore d’acceptation locale.- Quel développement ? -L’agrivoltaïsme, inscrit en 2023 dans la loi d’accélération des énergies renouvelables afin que la France puisse atteindre ses objectifs de décarbonation, consiste à produire de l’électricité en surplomb d’une culture agricole “significative”.Seulement 200 projets agrivoltaïques sont actifs en France, sans représenter “de très grandes surfaces”, relève Christian Dupraz, chercheur à l’Inrae de Montpellier, à l’origine du concept d'”agrivoltaïsme” en 2008. Mais plus de 2.000 projets sont en instruction, ajoute-t-il.France Agrivoltaïsme, l’association représentative du secteur, évoque “plusieurs milliers” de projets potentiels pour cette “agriculture du futur”.Selon M. Dupraz, 300.000 hectares d’agrivoltaïsme, soit 1% de la surface agricole utile française, suffiraient à produire “autant d’électricité que nos 57 réacteurs nucléaires”.- Quels bénéfices ? -L’agriculteur peut espérer un revenu additionnel, ainsi qu’une protection du bétail et des plantes contre les aléas climatiques (grêle, chaleur, gel…)”Le kiwi jaune se plaît bien sous la serre photovoltaïque, il est bien à l’ombre”, témoigne Maxime Pallin, agriculteur au Temple (Gironde).Sa serre de 4 hectares a été intégralement financée (5 à 6 millions d’euros) par un énergéticien, qui se rembourse avec l’électricité produite.D’autres montages prévoient une rente pour l’agriculteur, entre 2.000 et 3.000 euros annuels par hectare sur plusieurs décennies, selon France Agrivoltaïsme.Les coûts de production électrique, à 70 euros environ le MW/h, sont très compétitifs, beaucoup plus par exemple que des panneaux installés sur des toits.- Quels risques ? -“Le rendement des cultures diminue avec l’ombre des panneaux”, prévient Christian Dupraz, d’en moyenne 30% en cas de couverture à 40% d’une parcelle, plafond prévu par la loi de 2023.Or, ce texte impose une baisse de rendement maximale de 10% pour éviter les cultures “alibis”. La Confédération paysanne, opposée à l’agrivoltaïsme, dénonce le risque d’une production alimentaire “mise de côté” comme “sous-produit de la production énergétique”.Pour y remédier, Christian Dupraz suggère de “diminuer le taux de couverture” ou d’avoir des panneaux mobiles laissant passer la lumière aux périodes nécessaires.L’autre risque est spéculatif: les énergéticiens multiplient les démarchages pour préempter le foncier agricole.Christian Dupraz décrit “un Far West”, un “eldorado” avec plus d’un million d’hectares précontractualisés en France, soit dix fois plus que la surface probablement équipée dans les 25 prochaines années. “C’est une bulle qui va générer des déceptions”, juge-t-il.”Il y a un fort engouement” en Gironde sur fond de crise viticole, confirme Violette Chanudet, chargée de mission agrivoltaïsme à la chambre d’agriculture, qui alerte sur des “contrats pas très sécurisants” pour les exploitants et l’importance d’une juste répartition des revenus.Dans la Vienne, près d’une centaine de dossiers portent sur 2.000 hectares. “Vous multipliez par cent départements, vous êtes à 200.000 hectares”, pointe Pascal Lecamp, député (MoDem) et rapporteur d’une proposition de loi pour un agrivoltaïsme “raisonné” face à ses “effets pervers”.Selon l’association Les Prés Survoltés, qui regroupe 300 opposants locaux, 600 hectares de terrain ont été rachetés à 7.000 euros l’hectare à Adriers, le double des prix habituels, au risque d’exclure les jeunes agriculteurs de l’accès au foncier.- Quels obstacles ? -France Agrivoltaïsme déplore la lenteur d’instruction des dossiers, entre 3 et 5 ans, et les longues listes d’attente pour un poste-source raccordant l’installation.Le Conseil national de la protection de la nature s’inquiète, lui, “du déploiement très rapide et non coordonné” de ces projets en raison de leurs “impacts (…) sur la biodiversité”.Benoît Moquet, vice-président des Prés Survoltés, dénonce aussi “nuisances visuelles” et “puits de chaleur”.”Les panneaux oui, mais pas dans les champs. On a besoin des champs pour nous nourrir”, souligne ce médecin retraité, lui-même démarché par un énergéticien lorgnant sa parcelle. “Il faut maîtriser la taille” des projets, répond France Agrivoltaïsme, qui souligne que “ça se voit beaucoup moins que des éoliennes.”- Quel avenir ? -La proposition de loi Lecamp, pour l’heure adoptée en commission, veut limiter les projets à 10 mégawatts crête.”Le premier partage de la valeur, c’est la répartition sur le territoire”, estime ce parlementaire, proposant aussi des prélèvements sur cette manne pour redistribuer à tous les agriculteurs.France Agrivoltaïsme suggère des circuits courts locaux pour alimenter exploitations ou services publics.Sur les 85% du territoire agricole éloigné des postes de raccordement,”on peut faire des petites centrales” en “autoconsommation collective”, confirme Christian Dupraz.”L’agrivoltaïsme ne va pas sauver l’agriculture”, conclut-il, mais ça “peut aider certaines exploitations” et “consolider énormément le mix électrique français”.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

L’agrivoltaïsme, “eldorado” rural ou “bulle” potentielle ?

L’agrivoltaïsme, “agriculture du futur” ou “bulle” incontrôlée ? Vu comme un nouvel “eldorado” énergétique, l’essor des panneaux photovoltaïques au-dessus de terres cultivées suscite des interrogations en terme d’impact agricole, d’accumulation des projets ou encore d’acceptation locale.- Quel développement ? -L’agrivoltaïsme, inscrit en 2023 dans la loi d’accélération des énergies renouvelables afin que la France puisse atteindre ses objectifs de décarbonation, consiste à produire de l’électricité en surplomb d’une culture agricole “significative”.Seulement 200 projets agrivoltaïques sont actifs en France, sans représenter “de très grandes surfaces”, relève Christian Dupraz, chercheur à l’Inrae de Montpellier, à l’origine du concept d'”agrivoltaïsme” en 2008. Mais plus de 2.000 projets sont en instruction, ajoute-t-il.France Agrivoltaïsme, l’association représentative du secteur, évoque “plusieurs milliers” de projets potentiels pour cette “agriculture du futur”.Selon M. Dupraz, 300.000 hectares d’agrivoltaïsme, soit 1% de la surface agricole utile française, suffiraient à produire “autant d’électricité que nos 57 réacteurs nucléaires”.- Quels bénéfices ? -L’agriculteur peut espérer un revenu additionnel, ainsi qu’une protection du bétail et des plantes contre les aléas climatiques (grêle, chaleur, gel…)”Le kiwi jaune se plaît bien sous la serre photovoltaïque, il est bien à l’ombre”, témoigne Maxime Pallin, agriculteur au Temple (Gironde).Sa serre de 4 hectares a été intégralement financée (5 à 6 millions d’euros) par un énergéticien, qui se rembourse avec l’électricité produite.D’autres montages prévoient une rente pour l’agriculteur, entre 2.000 et 3.000 euros annuels par hectare sur plusieurs décennies, selon France Agrivoltaïsme.Les coûts de production électrique, à 70 euros environ le MW/h, sont très compétitifs, beaucoup plus par exemple que des panneaux installés sur des toits.- Quels risques ? -“Le rendement des cultures diminue avec l’ombre des panneaux”, prévient Christian Dupraz, d’en moyenne 30% en cas de couverture à 40% d’une parcelle, plafond prévu par la loi de 2023.Or, ce texte impose une baisse de rendement maximale de 10% pour éviter les cultures “alibis”. La Confédération paysanne, opposée à l’agrivoltaïsme, dénonce le risque d’une production alimentaire “mise de côté” comme “sous-produit de la production énergétique”.Pour y remédier, Christian Dupraz suggère de “diminuer le taux de couverture” ou d’avoir des panneaux mobiles laissant passer la lumière aux périodes nécessaires.L’autre risque est spéculatif: les énergéticiens multiplient les démarchages pour préempter le foncier agricole.Christian Dupraz décrit “un Far West”, un “eldorado” avec plus d’un million d’hectares précontractualisés en France, soit dix fois plus que la surface probablement équipée dans les 25 prochaines années. “C’est une bulle qui va générer des déceptions”, juge-t-il.”Il y a un fort engouement” en Gironde sur fond de crise viticole, confirme Violette Chanudet, chargée de mission agrivoltaïsme à la chambre d’agriculture, qui alerte sur des “contrats pas très sécurisants” pour les exploitants et l’importance d’une juste répartition des revenus.Dans la Vienne, près d’une centaine de dossiers portent sur 2.000 hectares. “Vous multipliez par cent départements, vous êtes à 200.000 hectares”, pointe Pascal Lecamp, député (MoDem) et rapporteur d’une proposition de loi pour un agrivoltaïsme “raisonné” face à ses “effets pervers”.Selon l’association Les Prés Survoltés, qui regroupe 300 opposants locaux, 600 hectares de terrain ont été rachetés à 7.000 euros l’hectare à Adriers, le double des prix habituels, au risque d’exclure les jeunes agriculteurs de l’accès au foncier.- Quels obstacles ? -France Agrivoltaïsme déplore la lenteur d’instruction des dossiers, entre 3 et 5 ans, et les longues listes d’attente pour un poste-source raccordant l’installation.Le Conseil national de la protection de la nature s’inquiète, lui, “du déploiement très rapide et non coordonné” de ces projets en raison de leurs “impacts (…) sur la biodiversité”.Benoît Moquet, vice-président des Prés Survoltés, dénonce aussi “nuisances visuelles” et “puits de chaleur”.”Les panneaux oui, mais pas dans les champs. On a besoin des champs pour nous nourrir”, souligne ce médecin retraité, lui-même démarché par un énergéticien lorgnant sa parcelle. “Il faut maîtriser la taille” des projets, répond France Agrivoltaïsme, qui souligne que “ça se voit beaucoup moins que des éoliennes.”- Quel avenir ? -La proposition de loi Lecamp, pour l’heure adoptée en commission, veut limiter les projets à 10 mégawatts crête.”Le premier partage de la valeur, c’est la répartition sur le territoire”, estime ce parlementaire, proposant aussi des prélèvements sur cette manne pour redistribuer à tous les agriculteurs.France Agrivoltaïsme suggère des circuits courts locaux pour alimenter exploitations ou services publics.Sur les 85% du territoire agricole éloigné des postes de raccordement,”on peut faire des petites centrales” en “autoconsommation collective”, confirme Christian Dupraz.”L’agrivoltaïsme ne va pas sauver l’agriculture”, conclut-il, mais ça “peut aider certaines exploitations” et “consolider énormément le mix électrique français”.

Mondial-2026: le sélectionneur tchèque Ivan Hasek limogé après la défaite face aux Iles Féroé

Le sélectionneur de la République tchèque, Ivan Hasek, a été limogé après la défaite de son équipe face aux Iles Féroé (2-1) dimanche en qualifications pour le Mondial-2026, a annoncé la fédération mercredi.”Nous avons mis fin à notre collaboration avec Ivan Hasek à compter d’aujourd’hui,” a déclaré le président de la fédération tchèque David Trunda à plusieurs journalistes.Après sa défaite dimanche face aux Iles Féroé, la République tchèque, deuxième du Groupe L à 3 points de la Croatie, ne possède plus qu’un point d’avance sur les Féroiens. Il reste encore deux journées de qualifications, mais la République tchèque et les Iles Féroé n’ont plus qu’une rencontre à disputer, respectivement contre Gibraltar le 17 novembre, et la Croatie le 14 novembre.En quête de leur première participation à un Mondial depuis 2006, les Tchèques ne sont pas assurés d’obtenir une place de barragiste.David Trunda a indiqué que la fédération cherchait désormais un nouvel entraîneur, probablement étranger, assurant qu’un “entraîneur intérimaire” pourrait diriger l’équipe lors du dernier match de qualifications face à Gibraltar. Ancien entraîneur de Strasbourg et de Saint-Etienne, éphémère sélectionneur du Liban, Ivan Hasek avait entamé son deuxième mandat de sélectionneur de la République tchèque avant l’Euro 2024. Il avait été vivement critiqué après la claque reçue par la Croatie (5-1) lors de la 4e journée des qualifications pour le Mondial-2026 le 9 juin.Ivan Hasek, comme joueur, est passé par le Sparta Prague avant de rejoindre Strasbourg de 1990 à 1994, puis de partir au Japon pour jouer pour Hiroshima en 1994-1995 et Ichihara en 1995-1996. Il avait également mené la Tchécoslovaquie (avant la partition en 1992, NDLR) en tant que capitaine jusqu’aux quarts de finale de la Coupe du monde en Italie en 1990.

Madagascar adjusts to military rule after colonel seizes powerWed, 15 Oct 2025 12:24:22 GMT

Madagascar braced for a new era of military rule Wednesday, a day after an elite army unit seized power following President Andry Rajoelina’s impeachment and pledged elections in less than two years.The CAPSAT military contingent assumed power Tuesday moments after parliamentarians voted overwhelmingly to impeach Rajoelina, who appeared to have fled the island nation as …

Madagascar adjusts to military rule after colonel seizes powerWed, 15 Oct 2025 12:24:22 GMT Read More »

Grèce: les députés débattent de la possibilité d’une journée de travail de 13 heures

Les députés grecs ont débattu mercredi d’une réforme controversée du gouvernement conservateur qui instaure la possibilité, sous certaines conditions, d’une journée de travail de 13 heures avant un vote prévu jeudi.A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s’est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre un projet de loi “digne du Moyen-Âge”, selon des syndicalistes et le parti de gauche Syriza (opposition).Annoncé pour mercredi, le vote des députés n’interviendra finalement que jeudi matin, selon le bureau de presse du Parlement, à l’issue de deux jours de débat houleux tant ce projet de loi apparaît controversé. Syndicats et opposition sont en effet vent debout contre un texte défendu par la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus, qui prévoit notamment que, moyennant une rémunération supplémentaire de 40%, un employé puisse travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur. Dans un pays où l’économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste toutefois fragile, cette possibilité existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus.”Nous donnons désormais la possibilité (à un employé) d’effectuer ce travail supplémentaire chez le même employeur, sans déplacement, avec une rémunération majorée de 40%” a défendu au Parlement Niki Kerameus.Elle a insisté sur le fait que selon elle, “il existe des travailleurs qui demandent à travailler davantage d’heures”.- Volontariat -La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures avec la possibilité d’effectuer jusqu’à trois heures supplémentaires.Le texte devrait être adopté car le parti conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle-Démocratie (ND), dispose d’une confortable majorité parlementaire.”Le gouvernement instaure un véritable Moyen Âge du travail”, a dénoncé le dirigeant de Syriza, Sokratis Famellos, “des journées de treize heures, du matin au soir, nuit et jour”.Mais cette disposition ne sera valable que “jusqu’à 37 jours par an, soit environ  trois jours par mois” et sur la base du volontariat, a répété la ministre du Travail.Elle a également dénoncé “une utilisation trompeuse du terme ‘journée de 13 heures'” car cela “laisse entendre que tout le monde travaillerait 13 heures par jour”.Employés du privé et du public sont descendus à deux reprises dans les rues pour fustiger une “nouvelle aggravation d’une situation déjà profondément problématique”, selon la Confédération des travailleurs grecs (GSEE).Elle affirme que beaucoup d’employés n’auront guère la possibilité de refuser de travailler 13 heures “compte tenu du rapport de force déséquilibré entre employeur et salarié, renforcé par la précarité qui prévaut sur le marché du travail”.En outre, les contrôles de l’Inspection du travail sont faibles, arguent les détracteurs du projet.- Bafoué -Les syndicats estiment également que le droit à un repos obligatoire quotidien de 11 heures sera bafoué, notamment en raison du temps de transport pour se rendre sur le lieu de travail. “Travailler 13 heures par jour signifie qu’il ne reste absolument aucun temps libre pour mener une vie un tant soit peu digne: passer du temps avec ses amis (…), sa famille”, s’est insurgé Dimitris Polyzoidis, un technicien en informatique de 37 ans, qui a défilé mardi à Thessalonique, la deuxième ville de Grèce.  Sofia Georgiadou, 29 ans, employée dans un magasin, a dénoncé “une nouvelle tentative de légaliser l’esclavage moderne”.A Athènes, Maria, employée dans une société de construction, craint de devoir travailler davantage. Les employeurs “trouvent toujours les moyens d’imposer ce qu’ils veulent”, assure cette femme de 46 ans qui n’a pas souhaité donner son nom.En Grèce, au deuxième trimestre 2025, 20,9% des salariés de 20 à 64 ans travaillaient plus de 45 heures par semaine, contre 10,8% dans l’ensemble de l’UE, selon Eurostat.La durée moyenne du temps de travail cache de fortes disparités et les salaires restent particulièrement bas. Dans le secteur touristique, au “pic” de la saison, serveurs ou cuisiniers enchaînent les journées à rallonge parfois sans le moindre repos hebdomadaire.”Le surtravail n’est pas un choix, c’est une nécessité (…), les heures supplémentaires sont souvent un instrument de survie”, a souligné le quotidien financier Naftemporiki.La Grèce a déjà instauré la possibilité d’une semaine de travail de six jours, notamment en cas de forte demande dans un secteur comme le tourisme.

Grèce: les députés débattent de la possibilité d’une journée de travail de 13 heures

Les députés grecs ont débattu mercredi d’une réforme controversée du gouvernement conservateur qui instaure la possibilité, sous certaines conditions, d’une journée de travail de 13 heures avant un vote prévu jeudi.A deux reprises, le 1er octobre et mardi, la Grèce s’est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre un projet de loi “digne du Moyen-Âge”, selon des syndicalistes et le parti de gauche Syriza (opposition).Annoncé pour mercredi, le vote des députés n’interviendra finalement que jeudi matin, selon le bureau de presse du Parlement, à l’issue de deux jours de débat houleux tant ce projet de loi apparaît controversé. Syndicats et opposition sont en effet vent debout contre un texte défendu par la ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Niki Kerameus, qui prévoit notamment que, moyennant une rémunération supplémentaire de 40%, un employé puisse travailler jusqu’à 13 heures par jour pour un seul employeur. Dans un pays où l’économie s’est redressée depuis la crise financière mais reste toutefois fragile, cette possibilité existe déjà mais uniquement si un employé dispose de deux employeurs ou plus.”Nous donnons désormais la possibilité (à un employé) d’effectuer ce travail supplémentaire chez le même employeur, sans déplacement, avec une rémunération majorée de 40%” a défendu au Parlement Niki Kerameus.Elle a insisté sur le fait que selon elle, “il existe des travailleurs qui demandent à travailler davantage d’heures”.- Volontariat -La durée légale du temps de travail quotidien en Grèce est actuellement de huit heures avec la possibilité d’effectuer jusqu’à trois heures supplémentaires.Le texte devrait être adopté car le parti conservateur du Premier ministre Kyriakos Mitsotakis, Nouvelle-Démocratie (ND), dispose d’une confortable majorité parlementaire.”Le gouvernement instaure un véritable Moyen Âge du travail”, a dénoncé le dirigeant de Syriza, Sokratis Famellos, “des journées de treize heures, du matin au soir, nuit et jour”.Mais cette disposition ne sera valable que “jusqu’à 37 jours par an, soit environ  trois jours par mois” et sur la base du volontariat, a répété la ministre du Travail.Elle a également dénoncé “une utilisation trompeuse du terme ‘journée de 13 heures'” car cela “laisse entendre que tout le monde travaillerait 13 heures par jour”.Employés du privé et du public sont descendus à deux reprises dans les rues pour fustiger une “nouvelle aggravation d’une situation déjà profondément problématique”, selon la Confédération des travailleurs grecs (GSEE).Elle affirme que beaucoup d’employés n’auront guère la possibilité de refuser de travailler 13 heures “compte tenu du rapport de force déséquilibré entre employeur et salarié, renforcé par la précarité qui prévaut sur le marché du travail”.En outre, les contrôles de l’Inspection du travail sont faibles, arguent les détracteurs du projet.- Bafoué -Les syndicats estiment également que le droit à un repos obligatoire quotidien de 11 heures sera bafoué, notamment en raison du temps de transport pour se rendre sur le lieu de travail. “Travailler 13 heures par jour signifie qu’il ne reste absolument aucun temps libre pour mener une vie un tant soit peu digne: passer du temps avec ses amis (…), sa famille”, s’est insurgé Dimitris Polyzoidis, un technicien en informatique de 37 ans, qui a défilé mardi à Thessalonique, la deuxième ville de Grèce.  Sofia Georgiadou, 29 ans, employée dans un magasin, a dénoncé “une nouvelle tentative de légaliser l’esclavage moderne”.A Athènes, Maria, employée dans une société de construction, craint de devoir travailler davantage. Les employeurs “trouvent toujours les moyens d’imposer ce qu’ils veulent”, assure cette femme de 46 ans qui n’a pas souhaité donner son nom.En Grèce, au deuxième trimestre 2025, 20,9% des salariés de 20 à 64 ans travaillaient plus de 45 heures par semaine, contre 10,8% dans l’ensemble de l’UE, selon Eurostat.La durée moyenne du temps de travail cache de fortes disparités et les salaires restent particulièrement bas. Dans le secteur touristique, au “pic” de la saison, serveurs ou cuisiniers enchaînent les journées à rallonge parfois sans le moindre repos hebdomadaire.”Le surtravail n’est pas un choix, c’est une nécessité (…), les heures supplémentaires sont souvent un instrument de survie”, a souligné le quotidien financier Naftemporiki.La Grèce a déjà instauré la possibilité d’une semaine de travail de six jours, notamment en cas de forte demande dans un secteur comme le tourisme.

Rachat de SFR: Altice France rejette l’offre de ses trois concurrents

Aussitôt déposée, aussitôt rejetée: l’offre de rachat de SFR par ses concurrents Orange, Free et Bouygues Telecom, écartée dès mercredi matin par sa maison-mère Altice France, relance les conjectures sur l’avenir du secteur et un possible passage de quatre à trois opérateurs.La question plane depuis plusieurs mois sur le marché des télécoms français : SFR est-il amené à disparaître, racheté par ses trois concurrents ? Bouygues Telecom, Orange et Iliad (Free) se sont positionnés de manière inédite mardi soir avec une proposition commune de rachat de “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour un montant de 17 milliards d’euros.Une offre “immédiatement rejetée”, a indiqué mercredi Altice France, maison mère de SFR, dans un message à ses salariés.Du côté des acheteurs potentiels, Bouygues Telecom et Orange se sont fendus de deux réponses, tout aussi brèves: les groupes ont respectivement “pris connaissance” et “pris note” du rejet.S’il est trop tôt pour savoir si les discussions se poursuivront, et si elles aboutiront, cette hypothèse d’un rapprochement entre opérateurs est inédite depuis la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange abandonnée en 2016.- Une question de prix ? -Un hypothétique rachat, qui prendrait des mois voire des années, devrait d’abord passer par un consensus sur le montant.Avant le rejet de SFR mercredi matin, plusieurs analystes bancaires avaient souligné une offre relativement basse.D’après une note de la banque UBS, le prix de rachat de 17 milliards d’euros, qui porterait selon ses concurrents la valeur totale d’Altice France à 21 milliards, est “juste en deçà” de la valorisation moyenne calculée sur le secteur. “Il est probable qu’Altice France voudra relever cette offre; toutefois la marge de discussion est faible sans autre acheteur”, a souligné de son côté Oddo BHF.L’offre de mardi soir est venue mettre fin à des mois de spéculations accompagnant la restructuration financière d’Altice France. Avec une dette tombée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros début octobre, la maison mère de SFR s’est éloignée de la menace d’un mur de la dette. Une opération qui l’a placée dans “une situation financière assainie, une situation opérationnelle et commerciale très largement améliorée” avec des “actifs uniques”, vantait fin septembre son PDG Arthur Dreyfuss.”Nous savons qu’il y a un certain nombre de marques d’intérêt pour certains actifs”, avait-il aussi indiqué. Les opérateurs concurrents s’étaient déjà déclarés favorables à une consolidation du marché, dans un secteur mature où les acteurs se livrent à une guerre des prix pour attirer des clients et rentabiliser de nombreux coûts fixes. “La consolidation sur le marché français pourrait aboutir à un environnement plus équilibré au regard de la concurrence et des prix”, a commenté la banque UBS.- “Vigilance” sur les tarifs -Les éventuelles discussions futures seront suivies de près en raison des impacts économiques et sociaux très concrets que pourrait avoir une telle consolidation.Si Bouygues Telecom, Free et Orange ont assuré mardi soir vouloir “préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs”, le ministre de l’Economie Roland Lescure a assuré mercredi matin qu’il resterait attentif à ce sujet.”Je vais être extrêmement vigilant sur cette opération, parce qu’aujourd’hui (…) en France, on a les prix des téléphones mobiles, des abonnements, parmi les moins chers d’Europe”, a-t-il déclaré sur RTL. Les salariés de l’opérateur, qui compte 8.000 employés dont 2.000 dans ses boutiques, ont quant à eux exprimé depuis plusieurs mois la crainte d’un “projet de démantèlement”. “Cette opération de concentration, si elle se concrétise, pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”, a dénoncé mercredi la CFDT dans un communiqué.Avec la CGT, autre syndicat représentatif des salariés, et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France. Une audience doit se tenir le 4 novembre.