Turquie: première nuit en prison pour le maire d’Istanbul, la contestation continue

La contestation ne faiblit pas en Turquie après l’incarcération du maire d’opposition d’Istanbul, Ekrem Imamoglu, avec de nouveaux appels à manifester lundi soir à travers le pays pour le sixième jour consécutif.Ekrem Imamoglu, principal opposant au président turc Recep Tayyip Erdogan, a passé sa première nuit en prison à Silivri, dans l’ouest d’Istanbul.M. Imamoglu, démis officiellement dimanche de ses fonctions, est accusé de “corruption”, ce qu’il réfute, dénonçant “une exécution sans procès”.”Je suis là. Je porte une chemise blanche et vous ne pourrez pas la salir. Mon poignet est solide et vous ne pourrez pas le tordre. Je ne reculerai pas d’un pouce. Je gagnerai cette guerre”, a-t-il dit dans un message transmis par ses avocats.L’arrestation de l’édile a déclenché une vague de protestation inédite en Turquie depuis le grand mouvement de contestation de Gezi, parti de la place Taksim en 2013.Dimanche, comme chaque soir depuis mercredi, jour de l’arrestation de M. Imamoglu, des dizaines de milliers de personnes ont envahi les abords de l’hôtel de ville d’Istanbul en signe de soutien. La police a procédé à de nouvelles interpellations lors des manifestations et de nouveau lundi matin, selon des médias turcs. Au moins huit journalistes ont été également arrêtés à l’aube à leur domicile à Istanbul et Izmir (ouest), troisième ville du pays, a rapporté l’association turque de défense des droits humains MLSA. – “atteintes graves à la démocratie” -“L’incarcération du maire d’Istanbul Ekrem Imamoglu ainsi que de nombreuses autres personnalités constituent des atteintes graves à la démocratie”, a déploré dimanche soir la diplomatie française, qui avait déjà condamné son arrestation mercredi.À l’unisson, Berlin a fustigé “ceux qui emprisonnent les politiciens de l’opposition et les manifestants”, dénonçant également une “atteinte à la démocratie”.Outre M. Imamoglu, près de cinquante co-accusés de M. Imamoglu ont également été placées en détention dimanche pour “corruption” et “terrorisme”, selon la presse turque.Parmi eux figurent deux maires d’arrondissement d’Istanbul, membres eux aussi du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), première force de l’opposition. Les deux élus ont été destitués et l’un d’eux, accusé de “terrorisme”, a été remplacé par une administrateur nommé par l’Etat, ont annoncé les autorités.Le CHP, qui avait maintenu dimanche une primaire devant désigner M. Imamoglu — seul candidat — comme son candidat à la prochaine présidentielle prévue en 2028, a affirmé que quinze millions d’électeurs ont pris part au vote à travers le pays.La Bourse d’Istanbul a ouvert dans le vert lundi après une chute de son indice vedette de plus de 16,5% la semaine passée.Le ministre turc de l’Economie, Mehmet Simsek, a voulu balayer dimanche soir des rumeurs de démission.”Nous sommes au travail et continuerons à prendre toutes les mesures nécessaires au bon fonctionnement des marchés. Je vous en prie, ne croyez pas les fausses nouvelles”, a-t-il écrit sur X.Dimanche soir, le réseau social X a annoncé que les autorités turques avaient demandé le blocage de plus de 700 comptes.

Sauver le chêne, roi des forêts françaises: une mission et un testament

Une “mission” autant qu’une “lettre aux descendants”: dans la chênaie de Tronçais, une des plus belles d’Europe et aussi une des plus touchées par le changement climatique, l’Office national de la forêt (ONF) tente le sauvetage du siècle.Au coeur de cette forêt de plus de 10.000 hectares, dont les chênes donnent depuis des siècles les fûts de cognac d’exception ou la charpente de cathédrales, un arbre se tient encore debout, ignorant qu’il est “presque déjà mort”, explique Corentin Gervais, technicien forestier de l’ONF.Ce chêne sessile a encaissé trop de coups. Il a eu trop soif, trop chaud, s’est affolé, a gaspillé ses dernières forces dans des repousses vouées à l’échec. Son houppier (sommet) est totalement dégarni, il a perdu trop de branches.”L’an prochain, il ne sera plus là”, tranche le forestier, désignant par contraste son voisin, centenaire comme lui, qui “devrait s’en sortir”, avec son sommet constellé de jeunes branchettes serties de bourgeons printaniers.Le chêne, roi d’une forêt française majoritairement composée de feuillus et qui représente à lui-seul 81% du peuplement de Tronçais, traverse une crise majeure.- Le hêtre, premier touché -La récolte de bois dépérissant est passée de 1.000 m3 à 24.000 m3 par an depuis 2020 à Tronçais. L’ONF estime que 70% des peuplements de chênes et de hêtres y sont aujourd’hui en situation de vulnérabilité.Plus que d’autres chênaies, celle-ci a subi de plein fouet une succession de sécheresses entre 2018 et 2020, accentuées par des périodes de fortes chaleurs, puis en 2023.”Ca a commencé par le hêtre (environ 10% des peuplements)”, raconte Samuel Autissier, directeur de l’agence ONF du Berry-Bourbonnais, qui gère les forêts domaniales de l’Allier. Cet arbre, qui grandit sous le chêne, permet à ce dernier d’avoir “la tête au soleil et les pieds à l’ombre”, ce qui favorise un tronc puissant et la finesse du grain du bois.La mort du hêtre expose en pleine lumière le chêne, le déstabilise. “Quand au 13 octobre 2023, il faisait 36°C au sol à Tronçais, sur la canopée, on est monté à plus de 40°C. On a eu des phénomènes d’embolie, avec des bulles d’air dans les vaisseaux empêchant la sève de circuler”, relate le forestier. Potentiellement fatal pour un arbre qui boit “200 litres d’eau par jour”.”On a des arbres qui sont morts en trois semaines, on n’avait jamais vu ça”, se souvient Loïc Nicolas, responsable du service forêt sur ce territoire. “On a connu des sécheresses, comme en 1976, avec des coins de France qui ont souffert. Mais ce qui fait peur, c’est que là, c’est généralisé à toute la forêt”, souffle-t-il.A Tronçais, les plus vieux chênes sessiles, dont nombre sont nés au “petit âge glaciaire” de la fin du XVIIIe siècle, peinent à s’adapter. Passé la sidération, dès 2020, la riposte se met en marche.L’ONF lance des “îlots d’avenir” où sont testées sur deux hectares des essences plus prometteuses avec 4°C de plus qu’à l’ère pré-industrielle: séquoia, pin maritime, cèdre de l’Atlas mais aussi d’autres chênes, vert ou liège. “On teste une quinzaine d’espèces pour que les forestiers de 2100 aient une base de travail. C’est notre lettre aux descendants”, dit Samuel Autissier.- Coup de pouce -Au côté de ces îlots, la gestion forestière consiste notamment à favoriser le renouvellement de la chênaie: la moitié de la forêt se régénère naturellement, mais ailleurs, l’ONF donne “un coup de pouce”.Ainsi, une parcelle de chênes sessiles est enrichie de chênes pubescents, qui captent mieux l’humidité de l’air grâce aux poils sous leurs feuilles, ou de chênes verts, peu valorisés commercialement mais qui résistent bien au feu et pourraient remplacer le hêtre comme compagnon. Les plants sont géoréférencés et surveillés.”On introduit de la diversité, on compte aussi sur la capacité du chêne sessile à évoluer: 80% du pollen qui féconde les fleurs femelles vient de l’extérieur de la parcelle. Ce brassage génétique renforce les chances de survie”, explique Samuel Autissier.Jeudi, le 100.000e arbre a été planté à Tronçais: Lou, six ans, a porté un jeune chêne vert dans sa nouvelle demeure, accompagnée d’une petite troupe d’élèves d’écoles voisines.

Sauver le chêne, roi des forêts françaises: une mission et un testament

Une “mission” autant qu’une “lettre aux descendants”: dans la chênaie de Tronçais, une des plus belles d’Europe et aussi une des plus touchées par le changement climatique, l’Office national de la forêt (ONF) tente le sauvetage du siècle.Au coeur de cette forêt de plus de 10.000 hectares, dont les chênes donnent depuis des siècles les fûts de cognac d’exception ou la charpente de cathédrales, un arbre se tient encore debout, ignorant qu’il est “presque déjà mort”, explique Corentin Gervais, technicien forestier de l’ONF.Ce chêne sessile a encaissé trop de coups. Il a eu trop soif, trop chaud, s’est affolé, a gaspillé ses dernières forces dans des repousses vouées à l’échec. Son houppier (sommet) est totalement dégarni, il a perdu trop de branches.”L’an prochain, il ne sera plus là”, tranche le forestier, désignant par contraste son voisin, centenaire comme lui, qui “devrait s’en sortir”, avec son sommet constellé de jeunes branchettes serties de bourgeons printaniers.Le chêne, roi d’une forêt française majoritairement composée de feuillus et qui représente à lui-seul 81% du peuplement de Tronçais, traverse une crise majeure.- Le hêtre, premier touché -La récolte de bois dépérissant est passée de 1.000 m3 à 24.000 m3 par an depuis 2020 à Tronçais. L’ONF estime que 70% des peuplements de chênes et de hêtres y sont aujourd’hui en situation de vulnérabilité.Plus que d’autres chênaies, celle-ci a subi de plein fouet une succession de sécheresses entre 2018 et 2020, accentuées par des périodes de fortes chaleurs, puis en 2023.”Ca a commencé par le hêtre (environ 10% des peuplements)”, raconte Samuel Autissier, directeur de l’agence ONF du Berry-Bourbonnais, qui gère les forêts domaniales de l’Allier. Cet arbre, qui grandit sous le chêne, permet à ce dernier d’avoir “la tête au soleil et les pieds à l’ombre”, ce qui favorise un tronc puissant et la finesse du grain du bois.La mort du hêtre expose en pleine lumière le chêne, le déstabilise. “Quand au 13 octobre 2023, il faisait 36°C au sol à Tronçais, sur la canopée, on est monté à plus de 40°C. On a eu des phénomènes d’embolie, avec des bulles d’air dans les vaisseaux empêchant la sève de circuler”, relate le forestier. Potentiellement fatal pour un arbre qui boit “200 litres d’eau par jour”.”On a des arbres qui sont morts en trois semaines, on n’avait jamais vu ça”, se souvient Loïc Nicolas, responsable du service forêt sur ce territoire. “On a connu des sécheresses, comme en 1976, avec des coins de France qui ont souffert. Mais ce qui fait peur, c’est que là, c’est généralisé à toute la forêt”, souffle-t-il.A Tronçais, les plus vieux chênes sessiles, dont nombre sont nés au “petit âge glaciaire” de la fin du XVIIIe siècle, peinent à s’adapter. Passé la sidération, dès 2020, la riposte se met en marche.L’ONF lance des “îlots d’avenir” où sont testées sur deux hectares des essences plus prometteuses avec 4°C de plus qu’à l’ère pré-industrielle: séquoia, pin maritime, cèdre de l’Atlas mais aussi d’autres chênes, vert ou liège. “On teste une quinzaine d’espèces pour que les forestiers de 2100 aient une base de travail. C’est notre lettre aux descendants”, dit Samuel Autissier.- Coup de pouce -Au côté de ces îlots, la gestion forestière consiste notamment à favoriser le renouvellement de la chênaie: la moitié de la forêt se régénère naturellement, mais ailleurs, l’ONF donne “un coup de pouce”.Ainsi, une parcelle de chênes sessiles est enrichie de chênes pubescents, qui captent mieux l’humidité de l’air grâce aux poils sous leurs feuilles, ou de chênes verts, peu valorisés commercialement mais qui résistent bien au feu et pourraient remplacer le hêtre comme compagnon. Les plants sont géoréférencés et surveillés.”On introduit de la diversité, on compte aussi sur la capacité du chêne sessile à évoluer: 80% du pollen qui féconde les fleurs femelles vient de l’extérieur de la parcelle. Ce brassage génétique renforce les chances de survie”, explique Samuel Autissier.Jeudi, le 100.000e arbre a été planté à Tronçais: Lou, six ans, a porté un jeune chêne vert dans sa nouvelle demeure, accompagnée d’une petite troupe d’élèves d’écoles voisines.

Sauver le chêne, roi des forêts françaises: une mission et un testament

Une “mission” autant qu’une “lettre aux descendants”: dans la chênaie de Tronçais, une des plus belles d’Europe et aussi une des plus touchées par le changement climatique, l’Office national de la forêt (ONF) tente le sauvetage du siècle.Au coeur de cette forêt de plus de 10.000 hectares, dont les chênes donnent depuis des siècles les fûts de cognac d’exception ou la charpente de cathédrales, un arbre se tient encore debout, ignorant qu’il est “presque déjà mort”, explique Corentin Gervais, technicien forestier de l’ONF.Ce chêne sessile a encaissé trop de coups. Il a eu trop soif, trop chaud, s’est affolé, a gaspillé ses dernières forces dans des repousses vouées à l’échec. Son houppier (sommet) est totalement dégarni, il a perdu trop de branches.”L’an prochain, il ne sera plus là”, tranche le forestier, désignant par contraste son voisin, centenaire comme lui, qui “devrait s’en sortir”, avec son sommet constellé de jeunes branchettes serties de bourgeons printaniers.Le chêne, roi d’une forêt française majoritairement composée de feuillus et qui représente à lui-seul 81% du peuplement de Tronçais, traverse une crise majeure.- Le hêtre, premier touché -La récolte de bois dépérissant est passée de 1.000 m3 à 24.000 m3 par an depuis 2020 à Tronçais. L’ONF estime que 70% des peuplements de chênes et de hêtres y sont aujourd’hui en situation de vulnérabilité.Plus que d’autres chênaies, celle-ci a subi de plein fouet une succession de sécheresses entre 2018 et 2020, accentuées par des périodes de fortes chaleurs, puis en 2023.”Ca a commencé par le hêtre (environ 10% des peuplements)”, raconte Samuel Autissier, directeur de l’agence ONF du Berry-Bourbonnais, qui gère les forêts domaniales de l’Allier. Cet arbre, qui grandit sous le chêne, permet à ce dernier d’avoir “la tête au soleil et les pieds à l’ombre”, ce qui favorise un tronc puissant et la finesse du grain du bois.La mort du hêtre expose en pleine lumière le chêne, le déstabilise. “Quand au 13 octobre 2023, il faisait 36°C au sol à Tronçais, sur la canopée, on est monté à plus de 40°C. On a eu des phénomènes d’embolie, avec des bulles d’air dans les vaisseaux empêchant la sève de circuler”, relate le forestier. Potentiellement fatal pour un arbre qui boit “200 litres d’eau par jour”.”On a des arbres qui sont morts en trois semaines, on n’avait jamais vu ça”, se souvient Loïc Nicolas, responsable du service forêt sur ce territoire. “On a connu des sécheresses, comme en 1976, avec des coins de France qui ont souffert. Mais ce qui fait peur, c’est que là, c’est généralisé à toute la forêt”, souffle-t-il.A Tronçais, les plus vieux chênes sessiles, dont nombre sont nés au “petit âge glaciaire” de la fin du XVIIIe siècle, peinent à s’adapter. Passé la sidération, dès 2020, la riposte se met en marche.L’ONF lance des “îlots d’avenir” où sont testées sur deux hectares des essences plus prometteuses avec 4°C de plus qu’à l’ère pré-industrielle: séquoia, pin maritime, cèdre de l’Atlas mais aussi d’autres chênes, vert ou liège. “On teste une quinzaine d’espèces pour que les forestiers de 2100 aient une base de travail. C’est notre lettre aux descendants”, dit Samuel Autissier.- Coup de pouce -Au côté de ces îlots, la gestion forestière consiste notamment à favoriser le renouvellement de la chênaie: la moitié de la forêt se régénère naturellement, mais ailleurs, l’ONF donne “un coup de pouce”.Ainsi, une parcelle de chênes sessiles est enrichie de chênes pubescents, qui captent mieux l’humidité de l’air grâce aux poils sous leurs feuilles, ou de chênes verts, peu valorisés commercialement mais qui résistent bien au feu et pourraient remplacer le hêtre comme compagnon. Les plants sont géoréférencés et surveillés.”On introduit de la diversité, on compte aussi sur la capacité du chêne sessile à évoluer: 80% du pollen qui féconde les fleurs femelles vient de l’extérieur de la parcelle. Ce brassage génétique renforce les chances de survie”, explique Samuel Autissier.Jeudi, le 100.000e arbre a été planté à Tronçais: Lou, six ans, a porté un jeune chêne vert dans sa nouvelle demeure, accompagnée d’une petite troupe d’élèves d’écoles voisines.

Gérard Depardieu attendu lundi à son procès pour agressions sexuelles

Après un renvoi de son procès à l’automne, Gérard Depardieu, l’acteur le plus connu à avoir été rattrapé par la vague #Metoo en France, est jugé lundi à Paris, accusé d’agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage.L’audience doit débuter à 13H30 et se poursuivre au moins mardi devant le tribunal correctionnel. Le prévenu de 76 ans ne s’y était pas présenté en octobre dernier, son avocat invoquant les suites d’un quadruple pontage coronarien et un diabète amplifié par le stress du procès à venir.Cette fois, “il sera là”, a affirmé à l’AFP Me Jérémie Assous. Les deux plaignantes seront également présentes, selon leurs conseils. Ce qu’il a réaffirmé lundi matin sur RMC, assurant qu'”on allait passer d’un dossier accablant à un dossier qui va être en faveur de Gérard Depardieu”.L’avocat a indiqué à l’AFP qu’une expertise médicale a établi que l’audience devrait être aménagée, pour que les journées n’excèdent pas six heures, avec des pauses “lorsque Gérard Depardieu en aura besoin”. Les aménagements éventuels seront détaillés à l’ouverture du procès, a indiqué à l’AFP le parquet.Me Carine Durrieu-Diebolt, avocate d’une des plaignantes, a souligné que l’expert avait fait part de “l’état de santé bon, voire très bon du prévenu au plan cardiaque et diabétique”.Face au comédien, par ailleurs mis en examen pour viol et qui a fait l’objet de plusieurs plaintes pour violences sexuelles, deux femmes: Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans.Ces dernières, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film “Les Volets verts” de Jean Becker, accusent Gérard Depardieu d’agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes lors du tournage.”Mon client veut dire sa vérité parce qu’il est victime d’accusations mensongères”, a insisté l’avocat de Gérard Depardieu. Me Claude Vincent, conseil d’une des plaignantes, a souligné sur RTL que cette dernière “attend” le procès “depuis très longtemps”, entre “crainte de la manière dont ça va se dérouler” et volonté de “donner sa parole”.Dans sa plainte déposée en février 2024, Amélie dénonçait des faits remontant à septembre 2021, qui se seraient déroulés pendant le tournage dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement de Paris.Dans son récit au site d’investigation Mediapart, la décoratrice expliquait que Gérard Depardieu aurait soudainement hurlé, lors d’une conversation, qu’il voulait un “ventilateur”, car il ne pouvait “même plus bander” avec cette chaleur, puis il aurait assuré pouvoir “faire jouir les femmes sans les toucher”.- “ManÅ“uvres” -Une heure plus tard, il l’aurait “attrapée avec brutalité” et l’aurait “bloquée en refermant ses jambes sur (elle) comme un crabe”, puis lui aurait “pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu’à (ses) seins”, assure-t-elle. Il lui aurait également tenu des “propos obscènes” tels que “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le fourrer dans la chatte”.Assistante réalisatrice sur ce même film, Sarah accuse Gérard Depardieu de lui avoir touché à deux reprises “la poitrine et les fesses” en août 2021, d’après Mediapart. Les deux femmes disent attendre avec impatience ce procès mais redouter “la manière dont la défense de M. Depardieu traitera les parties civiles à l’audience”, a déclaré Me Claude Vincent, avocate de Sarah.En octobre, le renvoi du procès avait été décidé à l’issue de plaidoiries mouvementées, l’avocat de la défense ayant dès ses premiers mots dénoncé une enquête bâclée et à charge tout en accusant les parties civiles de “chercher la lumière des médias”.Figure du cinéma français connue dans le monde entier, Gérard Depardieu a été accusé de comportements identiques par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits. La comédienne française Charlotte Arnould a été la première à porter plainte en 2018. En août dernier, le parquet de Paris a requis un procès pour viols et agressions sexuelles à l’encontre de l’acteur. Un juge d’instruction doit encore décider de l’issue du dossier. “Jamais, au grand jamais je n’ai abusé d’une femme”, avait assuré l’acteur dans une lettre ouverte publiée dans Le Figaro en octobre 2023. Deux mois plus tard, Emmanuel Macron avait choqué les associations féministes en saluant un “immense acteur” qui “rend fière la France” et en dénonçant “une chasse à l’homme” après la diffusion d’un reportage dans l’émission “Complément d’Enquête” sur la chaîne France 2 au cours duquel l’acteur multipliait les propos misogynes. 

Gérard Depardieu attendu lundi à son procès pour agressions sexuelles

Après un renvoi de son procès à l’automne, Gérard Depardieu, l’acteur le plus connu à avoir été rattrapé par la vague #Metoo en France, est jugé lundi à Paris, accusé d’agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage.L’audience doit débuter à 13H30 et se poursuivre au moins mardi devant le tribunal correctionnel. Le prévenu de 76 ans ne s’y était pas présenté en octobre dernier, son avocat invoquant les suites d’un quadruple pontage coronarien et un diabète amplifié par le stress du procès à venir.Cette fois, “il sera là”, a affirmé à l’AFP Me Jérémie Assous. Les deux plaignantes seront également présentes, selon leurs conseils. Ce qu’il a réaffirmé lundi matin sur RMC, assurant qu'”on allait passer d’un dossier accablant à un dossier qui va être en faveur de Gérard Depardieu”.L’avocat a indiqué à l’AFP qu’une expertise médicale a établi que l’audience devrait être aménagée, pour que les journées n’excèdent pas six heures, avec des pauses “lorsque Gérard Depardieu en aura besoin”. Les aménagements éventuels seront détaillés à l’ouverture du procès, a indiqué à l’AFP le parquet.Me Carine Durrieu-Diebolt, avocate d’une des plaignantes, a souligné que l’expert avait fait part de “l’état de santé bon, voire très bon du prévenu au plan cardiaque et diabétique”.Face au comédien, par ailleurs mis en examen pour viol et qui a fait l’objet de plusieurs plaintes pour violences sexuelles, deux femmes: Amélie, 54 ans, et Sarah (prénom modifié), 34 ans.Ces dernières, respectivement décoratrice et assistante réalisatrice sur le film “Les Volets verts” de Jean Becker, accusent Gérard Depardieu d’agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes lors du tournage.”Mon client veut dire sa vérité parce qu’il est victime d’accusations mensongères”, a insisté l’avocat de Gérard Depardieu. Me Claude Vincent, conseil d’une des plaignantes, a souligné sur RTL que cette dernière “attend” le procès “depuis très longtemps”, entre “crainte de la manière dont ça va se dérouler” et volonté de “donner sa parole”.Dans sa plainte déposée en février 2024, Amélie dénonçait des faits remontant à septembre 2021, qui se seraient déroulés pendant le tournage dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement de Paris.Dans son récit au site d’investigation Mediapart, la décoratrice expliquait que Gérard Depardieu aurait soudainement hurlé, lors d’une conversation, qu’il voulait un “ventilateur”, car il ne pouvait “même plus bander” avec cette chaleur, puis il aurait assuré pouvoir “faire jouir les femmes sans les toucher”.- “ManÅ“uvres” -Une heure plus tard, il l’aurait “attrapée avec brutalité” et l’aurait “bloquée en refermant ses jambes sur (elle) comme un crabe”, puis lui aurait “pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu’à (ses) seins”, assure-t-elle. Il lui aurait également tenu des “propos obscènes” tels que “Viens toucher mon gros parasol, je vais te le fourrer dans la chatte”.Assistante réalisatrice sur ce même film, Sarah accuse Gérard Depardieu de lui avoir touché à deux reprises “la poitrine et les fesses” en août 2021, d’après Mediapart. Les deux femmes disent attendre avec impatience ce procès mais redouter “la manière dont la défense de M. Depardieu traitera les parties civiles à l’audience”, a déclaré Me Claude Vincent, avocate de Sarah.En octobre, le renvoi du procès avait été décidé à l’issue de plaidoiries mouvementées, l’avocat de la défense ayant dès ses premiers mots dénoncé une enquête bâclée et à charge tout en accusant les parties civiles de “chercher la lumière des médias”.Figure du cinéma français connue dans le monde entier, Gérard Depardieu a été accusé de comportements identiques par une vingtaine de femmes mais plusieurs procédures ont été classées pour cause de prescription des faits. La comédienne française Charlotte Arnould a été la première à porter plainte en 2018. En août dernier, le parquet de Paris a requis un procès pour viols et agressions sexuelles à l’encontre de l’acteur. Un juge d’instruction doit encore décider de l’issue du dossier. “Jamais, au grand jamais je n’ai abusé d’une femme”, avait assuré l’acteur dans une lettre ouverte publiée dans Le Figaro en octobre 2023. Deux mois plus tard, Emmanuel Macron avait choqué les associations féministes en saluant un “immense acteur” qui “rend fière la France” et en dénonçant “une chasse à l’homme” après la diffusion d’un reportage dans l’émission “Complément d’Enquête” sur la chaîne France 2 au cours duquel l’acteur multipliait les propos misogynes. 

Accusé d’agressions sexuelles, le skipper Kevin Escoffier poursuit le Canard enchaîné

Le skipper Kevin Escoffier, récemment placé en garde à vue pour des agressions sexuelles qu’il conteste, est attendu lundi à la barre du tribunal correctionnel de Paris, où il poursuit le Canard enchaîné pour diffamation.En cause, un article de fin octobre 2023 titré “#MeToo de la Voile: la fédé tire des bords”, évoquant la procédure disciplinaire déclenchée par la Fédération française de voile, dans lequel l’hebdomadaire satirique affirmait notamment que Kevin Escoffier avait “reconnu les faits”.Une femme qui a dénoncé une agression sexuelle à Newport (Etats-Unis) en mai 2023 est également attendue, comme témoin.En octobre 2023, “compte tenu du faisceau d’indices porté à sa connaissance”, la Fédération française de voile (FFVoile) avait suspendu le navigateur de toute compétition pour 18 mois et lui avait retiré provisoirement sa licence pendant cinq ans.Elle avait ensuite annulé ces mesures en mars 2024 en raison d’un “vice de procédure”.Sur la base de témoignages, la fédération reprochait à Kevin Escoffier “un comportement inapproprié” à l’occasion d’une soirée dans un bar à Newport (Etats-Unis) en mai 2023 envers une jeune femme de son équipe, qui a décrit avoir subi une agression sexuelle.Mais lors de son audition face à la commission de discipline, Kevin Escoffier n’a pas été mis face aux “témoins ayant signalé des faits relatifs à des violences sexistes ou sexuelles”.Le navigateur de 44 ans a été placé en garde à vue début février “pour des faits d’agressions sexuelles” sur quatre plaignantes, selon le parquet de Lorient (Morbihan).Cette garde à vue est intervenue dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte à Paris concernant les faits de Newport en 2023, puis transférée à Lorient.Ingénieur naval et membre d’une illustre famille de marins, Kevin Escoffier s’était notamment fait connaître lors de l’édition 2020/2021 du Vendée Globe. Naufragé le 30 novembre 2020 lors d’une tempête au large du Cap de Bonne-Espérance, il avait sauté dans son radeau de survie avant d’être secouru in extremis par le marin Jean Le Cam.Peu après la médiatisation des accusations d’agression sexuelle en juin 2023, le skipper avait quitté l’équipe du monocoque Holcim-PRB alors qu’il disputait The Ocean Race, course autour du monde en équipage avec escale.

Accusé d’agressions sexuelles, le skipper Kevin Escoffier poursuit le Canard enchaîné

Le skipper Kevin Escoffier, récemment placé en garde à vue pour des agressions sexuelles qu’il conteste, est attendu lundi à la barre du tribunal correctionnel de Paris, où il poursuit le Canard enchaîné pour diffamation.En cause, un article de fin octobre 2023 titré “#MeToo de la Voile: la fédé tire des bords”, évoquant la procédure disciplinaire déclenchée par la Fédération française de voile, dans lequel l’hebdomadaire satirique affirmait notamment que Kevin Escoffier avait “reconnu les faits”.Une femme qui a dénoncé une agression sexuelle à Newport (Etats-Unis) en mai 2023 est également attendue, comme témoin.En octobre 2023, “compte tenu du faisceau d’indices porté à sa connaissance”, la Fédération française de voile (FFVoile) avait suspendu le navigateur de toute compétition pour 18 mois et lui avait retiré provisoirement sa licence pendant cinq ans.Elle avait ensuite annulé ces mesures en mars 2024 en raison d’un “vice de procédure”.Sur la base de témoignages, la fédération reprochait à Kevin Escoffier “un comportement inapproprié” à l’occasion d’une soirée dans un bar à Newport (Etats-Unis) en mai 2023 envers une jeune femme de son équipe, qui a décrit avoir subi une agression sexuelle.Mais lors de son audition face à la commission de discipline, Kevin Escoffier n’a pas été mis face aux “témoins ayant signalé des faits relatifs à des violences sexistes ou sexuelles”.Le navigateur de 44 ans a été placé en garde à vue début février “pour des faits d’agressions sexuelles” sur quatre plaignantes, selon le parquet de Lorient (Morbihan).Cette garde à vue est intervenue dans le cadre d’une enquête préliminaire ouverte à Paris concernant les faits de Newport en 2023, puis transférée à Lorient.Ingénieur naval et membre d’une illustre famille de marins, Kevin Escoffier s’était notamment fait connaître lors de l’édition 2020/2021 du Vendée Globe. Naufragé le 30 novembre 2020 lors d’une tempête au large du Cap de Bonne-Espérance, il avait sauté dans son radeau de survie avant d’être secouru in extremis par le marin Jean Le Cam.Peu après la médiatisation des accusations d’agression sexuelle en juin 2023, le skipper avait quitté l’équipe du monocoque Holcim-PRB alors qu’il disputait The Ocean Race, course autour du monde en équipage avec escale.