Mariage entre les Allemands BioNTech et CureVac dans la recherche contre le cancer

Unir leurs ARN messager pour mieux combattre le cancer : l’Allemand BioNTech, devenu star pharmaceutique avec son vaccin anti-Covid, va absorber son rival CureVac, également pionnier de l’ARNm, dans le cadre d’un rachat inattendu annoncé jeudi.Les vaccins anti-cancer suscitent de grands espoirs, mais les spécialistes appellent à la prudence : les essais sont encore précoces et les résultats hétérogènes selon les types de tumeurs.”Les vaccins à ARNm marquent en tout cas une véritable révolution médicale, peut-être même le début d’un traitement réussi contre le cancer”, a déclaré mardi le chancelier allemand Friedrich Merz lors de la remise d’un prix national à Berlin.Ce prix a récompensé le couple de chercheurs Özlem Türeci et UÄŸur Åžahin, co-fondateurs de la start-up BioNTech, qui ont “sans cesse choisi de s’aventurer vers l’inconnu”, selon M.Merz.BioNTech relève un nouveau défi en rachetant le laboratoire CureVac pour environ 1,25 milliard de dollars (1,08 milliard d’euros), afin de renforcer ses recherches contre le cancer et d’enrichir son offre de traitements immunothérapeutiques à base d’ARN messager, selon un communiqué.Il va aussi élargir son expertise en conception, formulation et production d’ARNm, et intégrer les infrastructures de CureVac, notamment son site de Tübingen (ouest).A la base de l’ARNm, une molécule qui transmet les instructions de l’ADN aux cellules du corps pour fabriquer des protéines protégeant contre les maladies.Fondée en 2008, BioNTech a connu une ascension fulgurante grâce au développement, en 2020 avec l’américain Pfizer, d’un des premiers vaccins à ARN messager contre le Covid-19, contribuant à révolutionner la lutte contre la pandémie.Si ses résultats se sont dégradés une fois la fièvre du Covid passées, BioNTech dispose encore d’une trésorerie proche de 16 milliards d’euros, de quoi investir dans dans la recherche et le développement de nouvelles thérapies.CureVac, fondé en 2000 à Tübingen par le chercheur Ingmar Hoerr, a été un autre pionnier de l’ARNm, étant considéré comme un concurrent direct de BioNTech dans la course au vaccin contre le Covid-19. Mais son candidat, jugé insuffisamment efficace, a été abandonné en 2021.En vue de réunir les deux sociétés cotées au Nasdaq, les actionnaires de CureVac recevront des actions BioNTech avec une prime de 55% sur le cours moyen des trois derniers mois.L’opération devrait être finalisée d’ici fin 2025, sous réserve des autorisations réglementaires, avant que CureVac ne devienne une filiale à 100 % de BioNTech. L’État allemand, via la banque publique KfW, qui détient 13,3 % du capital de CureVac, soutient l’opération, et des actionnaires représentant 36,76 % de la cible — dont la holding Dievini de Dietmar Hopp, cofondateur du géant des progiciels SAP — se sont engagés à céder leurs titres, sous certaines conditions. Le rapprochement entre les deux entreprises intervient après qu’en 2022, CureVac a porté plainte devant un tribunal en Allemagne contre BioNTech pour violation de brevets liés à la technologie ARNm. Le litige est toujours en cours.- Course mondiale -En plus de vouloir convoler avec CureVac, BionTech a annoncé début juin un accord avec le laboratoire américain Bristol Myers Squibb (BMS) pouvant atteindre 11,1 milliards de dollars pour développer ensemble un nouvel anticorps contre le cancer.La course aux vaccins thérapeutiques contre le cancer mobilise bien d’autres acteurs, dont l’américain Moderna, qui utilise lui aussi sa plateforme ARNm au-delà du Covid-19, pour s’attaquer à l’oncologie.Avec l’Américain Merck (appelé MSD en France), Moderna développe un vaccin thérapeutique contre le mélanome. Des essais cliniques sont déjà lancés sur d’autres cancers, comme le cancer du poumon non à petites cellules, le cancer du rein ou certaines tumeurs de la vessie. L’objectif affiché l’an dernier est une autorisation de mise sur le marché dès cette année pour certains produits.D’autres sociétés comme la française Transgene testent également des vaccins thérapeutiques individualisés, comme le TG4050, en phase 2 pour les cancers de la tête et du cou.

Inde: un avion d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle avec 242 personnes à bord

Un avion de la compagnie Air India à destination de Londres avec 242 personnes à bord, s’est écrasé sur une zone résidentielle jeudi peu après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.”Il n’y a apparemment aucun survivant”, a déclaré à l’AFP le chef de la police de la ville, GS Malik, qui a fait état d’autres victimes sur le site de la catastrophe. “Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont soignées”, a-t-il détaillé.”Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé”, a témoigné sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP un habitant. “Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu”.”Nous avons vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”, a pour sa part rapporté à l’AFP le Dr Krishna, intervenu auprès des blessés.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leur famille”, a-t-il poursuivi, “le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”.Sur d’autres vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pompiers tentent de maîtriser l’incendie provoqué par les débris de l’avion, en feu, non loin d’un bâtiment.L’appareil, un long-courrier de type Boeing 787-8 Dreamliner, avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers détails livrés par la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a-t-elle précisé, sans donner d’autres détails sur les circonstances de l’accident.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui perd rapidement de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cÅ“ur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Son homologue britannique Keir Starmer a exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles dans ce moment profondément éprouvant”. Quant au roi Charles III, il s’est dit “extrêmement choqué”.Le constructeur aéronautique américain Boeing s’est pour sa part dit prêt à aider Air India et a adressé ses pensées “à toutes les personnes concernées” par la catastrophe.Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Selon un journaliste de l’AFP à Ahmedabad, l’avion s’est écrasé entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment. Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel de l’aéronautique, de la défense et du spatial au nord de Paris.Le nouveua patron du constructeur américain, Kelly Ortberg, y était attendu.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore, dans le sud de l’Inde, faisant 158 morts.Huit personnes avaient réussi à s’extraire de la carcasse de la carlingue.- Croissance “phénoménale” -En 1996, un vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines.  Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.La plus récente remonte à avril 2018, quand un avion de l’armée algérienne s’était écrasé peu après son décollage d’une base au sud d’Alger, faisant 257 morts, majoritairement des militaires et des membres de leurs familles. L’accident de jeudi intervient dans un pays où le trafic aérien a explosé ces dernières années. Le mois dernier, Willie Walsh, le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA) réunie à New Delhi, avait qualifié son développement de “phénoménal”. La croissance soutenue de son économie et de sa classe moyenne ont fait du pays le plus peuplé de la planète – avec plus de 1,4 milliard d’habitants –  le troisième marché aérien intérieur au monde après ceux des Etats-Unis et de la Chine. 

Inde: un avion d’Air India s’écrase sur une zone résidentielle avec 242 personnes à bord

Un avion de la compagnie Air India à destination de Londres avec 242 personnes à bord, s’est écrasé sur une zone résidentielle jeudi peu après son décollage de l’aéroport d’Ahmedabad, dans le nord-ouest de l’Inde.Selon l’aviation civile, le vol 171 d’Air India avait embarqué 230 passagers – 169 Indiens, 53 Britanniques, 7 Portugais et un Canadien – et douze membres d’équipage.”Il n’y a apparemment aucun survivant”, a déclaré à l’AFP le chef de la police de la ville, GS Malik, qui a fait état d’autres victimes sur le site de la catastrophe. “Nous avons retrouvé 204 corps et 41 personnes sont soignées”, a-t-il détaillé.”Notre bureau est situé juste à côté de l’endroit où l’avion s’est écrasé”, a témoigné sous couvert d’anonymat auprès de l’AFP un habitant. “Nous avons vu des personnes sauter du 2e et du 3e étage. L’avion était en feu”.”Nous avons vu environ 15 à 20 corps brûlés dans les débris de l’avion”, a pour sa part rapporté à l’AFP le Dr Krishna, intervenu auprès des blessés.- “Tragédie” -“Une moitié de l’appareil s’est écrasée sur une résidence où vivaient des médecins avec leur famille”, a-t-il poursuivi, “le nez de l’avion et la roue avant ont atterri sur la cantine où les étudiants déjeunaient”.Sur d’autres vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des pompiers tentent de maîtriser l’incendie provoqué par les débris de l’avion, en feu, non loin d’un bâtiment.L’appareil, un long-courrier de type Boeing 787-8 Dreamliner, avait décollé à 13h39 locales (08h09 GMT) pour l’aéroport de Gatwick, au Royaume-Uni, selon les premiers détails livrés par la direction générale de l’aviation civile indienne.Il a presqu’aussitôt émis un appel de détresse avant de s’écraser “hors du périmètre de l’aéroport”, a-t-elle précisé, sans donner d’autres détails sur les circonstances de l’accident.Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent l’avion qui perd rapidement de l’altitude juste après son décollage, semblant manquer de puissance, avant de tomber sur des immeubles et d’exploser en une boule de feu orange.”La tragédie d’Ahmedabad nous a tous abasourdis et attristés. Cela nous brise le cÅ“ur au-delà des mots”, a déclaré le Premier ministre indien Narendra Modi sur son compte X.Son homologue britannique Keir Starmer a exprimé ses “pensées” pour les “passagers et leurs familles dans ce moment profondément éprouvant”. Quant au roi Charles III, il s’est dit “extrêmement choqué”.Le constructeur aéronautique américain Boeing s’est pour sa part dit prêt à aider Air India et a adressé ses pensées “à toutes les personnes concernées” par la catastrophe.Selon une source proche du dossier, ce crash est le premier d’un B-787, un long-courrier entré en service en 2011. Le titre Boeing a perdu 5,02% à Wall Street après le crash.Selon un journaliste de l’AFP à Ahmedabad, l’avion s’est écrasé entre l’hôpital public de la ville et le quartier Ghoda Camp.- “Corps calcinés” -Un témoin, Poonam Patni, a déclaré que trois immeubles avaient été endommagés.”Lorsque nous sommes arrivés sur place, il y avait des corps éparpillés et les pompiers tentaient d’éteindre le feu”, a-t-il rapporté, “beaucoup étaient calcinés”.  Une photo diffusée par la police indienne sur X montre l’empennage de l’appareil comme posé sur le toit d’un bâtiment. Ahmedabad, la principale ville de l’Etat du Gujarat, frontalier du Pakistan, compte environ 8 millions d’habitants. Son aéroport international, le septième plus fréquenté du pays, est situé au milieu d’un quartier résidentiel densément peuplé. Le trafic y a été suspendu après l’accident.Cette catastrophe aérienne intervient trois jours avant l’ouverture du salon du Bourget, le grand rassemblement bisannuel de l’aéronautique, de la défense et du spatial au nord de Paris.Le nouveua patron du constructeur américain, Kelly Ortberg, y était attendu.La dernière catastrophe aérienne en Inde remonte à 2010. Un avion d’Air India en provenance de Dubaï s’était écrasé à l’atterrissage à Bangalore, dans le sud de l’Inde, faisant 158 morts.Huit personnes avaient réussi à s’extraire de la carcasse de la carlingue.- Croissance “phénoménale” -En 1996, un vol 763 de la Saudi Arabian Airlines était entré en collision en plein vol près de New Delhi avec le vol 1907 de Kazakhstan Airlines.  Les 349 personnes à bord des deux avions avaient été tuées, faisant de cet événement la collision aérienne la plus meurtrière de l’histoire.Depuis 2000, dans le monde, six catastrophes aériennes ont fait plus de 200 morts.La plus récente remonte à avril 2018, quand un avion de l’armée algérienne s’était écrasé peu après son décollage d’une base au sud d’Alger, faisant 257 morts, majoritairement des militaires et des membres de leurs familles. L’accident de jeudi intervient dans un pays où le trafic aérien a explosé ces dernières années. Le mois dernier, Willie Walsh, le directeur général de l’Association internationale du transport aérien (IATA) réunie à New Delhi, avait qualifié son développement de “phénoménal”. La croissance soutenue de son économie et de sa classe moyenne ont fait du pays le plus peuplé de la planète – avec plus de 1,4 milliard d’habitants –  le troisième marché aérien intérieur au monde après ceux des Etats-Unis et de la Chine. 

Glyphosate: des ONG s’inquiètent après une étude évoquant des risques de cancer

Plusieurs ONG environnementales européennes ont appelé jeudi à interdire le glyphosate après la publication d’une étude d’une ampleur sans précédent qui avère chez des souris un lien entre l’apparition de cancers et l’exposition à cet herbicide.”Le glyphosate ne répond clairement pas aux exigences de sécurité du droit européen”, a déclaré Angeliki Lysimachou, responsable scientifique de l’organisation Pan Europe, dans un communiqué commun avec l’ONG française Générations Futures.Les ONG réagissent à la publication mardi, dans la revue Environmental Health, d’une étude établissant chez des rats un lien entre l’apparition de cancers, notamment des leucémies, et l’exposition à du glyphosate, soit pur, soit dans des formules commerciales comme le Roundup de Bayer.Cette étude apporte une pièce importante dans le débat autour des effets sur la santé du glyphosate, à nouveau autorisé depuis 2023 dans l’Union européenne (UE). En France, il est interdit à la vente pour un usage domestique, mais autorisé sous condition aux agriculteurs.L’Organisation mondiale pour la santé (OMS) estime, via son Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), que le glyphosate est un cancérogène “probable”, mais les agences sanitaires européennes jugent que le risque n’est pas “critique”, des divergences qui s’expliquent en partie par le choix des études retenues.Le travail publié mardi, réalisé sous l’égide du chercheur italien Daniele Mandrioli, a pour spécificité d’avoir été mené sur un grand nombre d’animaux – plusieurs centaines – et en choisissant un niveau d’exposition qui correspond à celui jugé sans risque avéré par les autorités européennes.À ces niveaux, “le glyphosate et les herbicides à base de glyphosate (…) ont causé une hausse, proportionnée à la dose donnée, des tumeurs malignes et bénignes chez des rats des deux sexes”, concluent les chercheurs.Ces résultats ne permettent pas de conclure sur la cancérogénicité chez l’humain, mais les chercheurs estiment qu’ils concordent avec des études épidémiologiques ayant établi une corrélation dans la vie réelle entre l’exposition au glyphosate et l’apparition de cancers.En France, ce débat s’inscrit dans un contexte où le président Emmanuel Macron, initialement favorable à une interdiction du glyphosate avant d’assouplir sa position, s’est justifié mardi, sur France 2, de ce choix en pointant la difficulté à “trouver (un) substitut”.Le glyphosate reste actuellement très utilisé dans le monde, mais Bayer, exposé à de nombreux litiges coûteux autour de cet herbicide, a publiquement douté de son avenir commercial au printemps.

Kenya : manifestations à Nairobi alors que le gouvernement présente son budget

La police tentait jeudi de disperser au gaz lacrymogène quelques centaines de personnes manifestant à Nairobi contre les violences policières, alors que le gouvernement kényan présentait au parlement son budget, sans hausses massives d’impôts afin d’éviter que la rue ne s’embrase comme l’an passé.Le Kenya est une puissance économique régionale, fortement endettée auprès de bailleurs étrangers. Sa population dénonce une montée en flèche du coût de la vie, dans un marché de l’emploi stagnant, et une élite politique impliquée dans de multiples scandales de corruption.Le projet de loi de finances de 2024, qui prévoyait d’augmenter les taxes sur des biens de consommation courante, avait dans ce contexte suscité une énorme colère. Des milliers de manifestants avaient pris d’assaut le parlement le 25 juin 2024, forçant le président William Ruto à retirer le texte.Au moins 60 personnes avaient été tuées lors de semaines de manifestations en juin et juillet 2024. Les groupes de défense des droits humains affirment que des dizaines d’autres ont été illégalement détenues par les forces de sécurité dans la foulée, dont certaines ne sont jamais réapparues.Jeudi, plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblés dans la capitale Nairobi, davantage pour protester contre les violences policières suite à la récente mort en cellule d’un professeur de 31 ans, Albert Ojwang, que contre le projet de loi de finances. “Vous ne pouvez pas tuer l’un des nôtres en prison et attendre qu’on ne fasse rien”, a dénoncé Tiffany, 22 ans. “Nous venons nous battre pour notre pays”, a affirmé Tupac Thuku, 21 ans, alors que les forces de l’ordre tiraient des grenades lacrymogènes sur les manifestants.Au moins trois personnes ont été blessées par des balles en caoutchouc, a constaté un journaliste de l’AFP. Deux voitures ont aussi été incendiées et des pierres lancées.Le gouvernement a pour sa part joué la carte de la prudence. “Pour regagner la confiance publique, nous avons renforcé la participation citoyenne dans toute la formulation des politiques, y compris l’élaboration du budget”, a expliqué au parlement le ministre des Finances John Mbadi.Plutôt que d’augmenter les taxes directes appliquées aux consommateurs, l’exécutif s’est davantage concentré sur les entreprises, tout en cherchant à réduire les dépenses publiques et à fermer les échappatoires fiscaux pour augmenter ses revenus.A l’instar de nombreuses nations africaines, le Kenya est lourdement endetté auprès de bailleurs étrangers. Le paiement des intérêts de ses emprunts excède les budgets de la santé et de l’éducation.- “Éviter la controverse” -“Le projet de loi de finances de cette année cherche, en comparaison avec celui de l’année dernière, à éviter la controverse”, observe Patricia Rodrigues, du cabinet de conseil Control Risks. Mais il sera “difficile pour de nombreuses entreprises de l’accepter, car il inclut des augmentations potentielles des impôts sur le revenu et des contributions sociales, ainsi que la fin de certaines exonérations fiscales pour les grandes entreprises et les PME”, ajoute-t-elle.La Banque mondiale a réduit ses prévisions de croissance pour le Kenya de 5% à 4,5% pour 2025.Le pays cherche actuellement un nouvel accord avec le Fonds monétaire international, ce qui signifie qu’un éventuel nouveau prêt ne sera pas inclus dans le budget. Moins susceptible de provoquer des manifestations que celui de 2024, le budget à venir n’en suscite pas moins déjà une certaine désapprobation, que les autorités s’emploient à faire taire.Fin mai, la développeuse d’une plateforme critiquant le projet de loi de finances 2025 – car il entraînera, selon elle, une baisse du pouvoir d’achat et un accroissement des violations de la vie privée – a été arrêtée plusieurs jours, puis poursuivie pour cybercriminalité. – Démission -Alors que la répression des voix discordantes s’accroît dans le pays, Albert Ojwang, qui avait critiqué en ligne le numéro deux de la police kényane, Eliud Kipkoech Lagat, a été retrouvé mort en cellule ce weekend, quelque heures après son arrestation. La police a d’abord annoncé un suicide, avant que des médecins légistes n’invalident cette thèse, évoquant “blessure à la tête, compression du cou, et (…) d’autres blessures sur tout son corps qui pointent vers une agression”. Cinq policiers ont été suspendus, et l’affaire, qui indigne dans le pays, a fait réagir jusqu’au président Ruto, qui a dénoncé mercredi un décès “déchirant et inacceptable”.Les manifestants de jeudi ont demandé la démission d’Eliud Kipkoech Lagat.

UN to vote on calling for Gaza ceasefire

The UN General Assembly will vote Thursday on demanding an unconditional ceasefire in Gaza a week after the United States used its veto to stop a similar push in the Security Council.Like the text blocked by Washington to protect its Israeli allies, the draft resolution before the General Assembly calls for “an immediate, unconditional and permanent ceasefire.” It also demands “the immediate and unconditional release of all hostages” seized during the unprecedented Hamas attack inside Israel on October 7, 2023 that sparked the war in Gaza.But the text submitted to a vote in the 193-member General Assembly — the majority of which traditionally supports the Palestinians — goes further than the thwarted Security Council resolution by taking direct aim at Israel.It “demands that Israel, the occupying Power, immediately end the blockade… and ensure that aid reaches the Palestinian civilian population throughout the Gaza Strip,” which after more than 20 months of war is facing a catastrophic humanitarian situation.The text goes on to “strongly (condemn) any use of starvation of civilians as a method of warfare and the unlawful denial of humanitarian access.”- ‘Accountability’ -Israel is facing mounting pressure to allow more humanitarian aid into Gaza, where according to the UN the entire population is at risk of famine.Israel recently ended a total blockade to allow some deliveries to resume through the newly formed, US-backed Gaza Humanitarian Foundation (GHF) distribution centers.The United Nations, which until now has sought to coordinate aid deliveries throughout Gaza, refuses to work with the GHF, citing concerns over its practices and neutrality.   Dozens of people have been killed near GHF distribution points since late May, according to Gaza’s civil defense agency. It said Israeli forces killed 31 people waiting for aid early on Wednesday.GHF blamed the Palestinian militant group Hamas for the deaths of at least eight of its staff in Gaza late Wednesday.The draft resolution before the General Assembly “stresses the need for accountability in order to ensure Israel’s respect of international law obligations.”It “calls upon all Member States to individually and collectively take all measures necessary… to ensure compliance by Israel with its obligations.” However, it stopped short of explicitly calling for sanctions.- ‘Mad march’ -This request echoed a call by Palestinian Ambassador to the UN Riyad Mansour, who in the absence of Security Council action urged all countries last week to take “immediate and real measures” to force Israel “to stop the mad march it is embarked on.”With the vote taking place just days before an international conference at the UN on the Palestinian issue, the text also reiterates the Assembly’s “unwavering commitment to the two-State solution… where two democratic States, Israel and Palestine, live side by side in peace and security.”It was a UN General Assembly resolution in 1947 that divided British-ruled Palestine into two states — one Arab and one Jewish. But only the creation of Israel was proclaimed on May 14, 1948. This triggered a war between Israel and its Arab neighbors.Over the decades, the UN body has expressed its strong support for the Palestinians in the face of the continuing Israeli occupation.Israel’s ambassador to the UN Danny Danon stressed last week that the resolution vote in the Assembly, where no country can veto it, was pointless, telling countries “don’t waste more of your energy.””No resolution, no vote… will stand in our way” in efforts to bring the hostages home, he said.

Wall Street ouvre en baisse, après de nouvelles menaces de Trump sur les droits de douane

La Bourse de New York a ouvert en baisse jeudi, après que Donald Trump a annoncé vouloir imposer des décisions unilatérales aux partenaires commerciaux des États-Unis, les investisseurs digérant dans le même temps de nouveaux indicateurs économiques.Dans les premiers échanges, le Dow Jones perdait 0,39%, l’indice Nasdaq reculait de 0,19% et l’indice élargi S&P 500 lâchait 0,20%.