“Nous les sauverons”: l’espoir de ressusciter des rhinocéros techniquement éteints
L’herbe semble délicieuse aux pieds du Mont Kenya. Les deux femelles rhinocéros s’en régalent tranquillement, indifférentes à l’immense effort mondial en cours pour tenter d’empêcher que leur espèce ne meure bientôt avec elles. Najin et sa fille Fatu sont les deux derniers rhinocéros blancs du Nord encore en vie, une sous-espèce africaine qui pourrait bientôt rejoindre la liste des animaux que les humains ont braconné jusqu’à l’extinction. Mais, grâce à une récente percée scientifique, un embryon de rhinocéros blanc du Nord pourrait grandir en 2025. Un développement qui serait spectaculaire pour cette sous-espèce déclarée techniquement éteinte après le décès de son dernier mâle, Sudan, en 2018. Ni Najin ni Fatu, respectivement fille et petite-fille de Sudan, ne peuvent mener de grossesse à terme en raison de problèmes d’utérus. Mais Fatu produit encore des ovules viables, qui pourraient être ensemencés lors d’une fécondation in vitro (FIV). Depuis plusieurs années, des scientifiques collectent ses ovules dans la réserve privée d’Ol Pejeta, au centre du Kenya, où vivent les deux femelles, surveillées 24h/24. Les oeufs sont envoyés en Europe où, dans un laboratoire, ils sont fécondés avec le sperme de différents mâles décédés. Les chercheurs ont désormais obtenus 36 oeufs fécondés – ou embryons – prêts à être implantés, affirme Jan Stejskal, coordinateur du projet pour BioRescue, la plus importante des initiatives mondiales visant la résurrection de l’espèce.Ces experts pensent que Fatu peut encore produire une dizaine d’oeufs supplémentaires. “Nous espérons réussir la première grossesse avec un embryon de rhinocéros blanc du Nord cette année”, affirme M. Stejskal. “Mais je ne peux pas le promettre.”- “Joie et tristesse” -L’idée est d’utiliser comme mère porteuse une femelle rhinocéros blanc du Sud, une espèce proche. Il y a un an, les scientifiques avaient annoncé une percée : la première FIV avait été réalisée avec succès sur une mère porteuse – mais avec un embryon de rhinocéros blanc du Sud. Et, comme beaucoup d’étapes dans ce processus long et difficile, la joie s’était rapidement “mêlée à la tristesse”, pointe Samuel Mutisya, directeur de la recherche d’Ol Pejeta auprès de l’AFP. Au bout d’environ deux mois, la mère porteuse était décédée d’une infection sans lien avec sa grossesse. L’équipe est déterminée à tenter de nouveau, cette fois avec un embryon de rhino blanc du Nord. Il existe d’autres pistes. Au Japon, des chercheurs tentent d’utiliser des cellules souches pour créer des gamètes mâles et femelles. En cas de succès, cela permettrait d’augmenter radicalement le nombre d’embryons mais aussi la diversité génétique pour les futures FIV.Ces recherches sont environ à mi-parcours, selon M. Stejskal, pour qui des embryons pourraient être produits d’ici environ 4 ans. Parallèlement, l’université d’Oxford tente d’utiliser des tissus ovariens de femelles rhinocéros décédées pour créer de nouveaux ovules. Même après la disparition de Najin, 35 ans, et de Fatu, 24 ans, les scientifiques pourraient alors exploiter les oeufs immatures dans leurs ovaires. Suzannah Williams, qui dirige cette initiative, estime pouvoir récupérer “au mieux” quelques centaines d’oeufs, même si tous ne seraient pas viables. Le scénario idéal serait qu’un nouveau bébé naisse tandis que Najin et Fatu sont toujours en vie, pour lui apprendre comment se comporter en rhinocéros blanc du Nord. – Trop tard -Personne ne sait quelles sont exactement les chances qu’une tentative unique de FIV débouche sur une grossesse. Il en avait fallu trois il y a un an.Beaucoup d’autres étapes pourraient tourner court dans une gestation qui dure 18 moins. Mais M. Stejskal reste optimiste : “Nous les sauverons”, dit-il, tandis que Mme Williams estime que la question est “quand, et non si”.D’autres sont moins convaincus. Même si des bébés venaient à naître, la diversité génétique serait “trop basse” pour faire revivre la sous-espèce, affirme à l’AFP Jo Shaw, directrice de l’ONG Save the Rhino International.Il est probablement déjà trop tard pour les rhinocéros blancs du Nord, dit-elle, et l’attention devrait plutôt se porter sur les sous-espèces de Java et de Sumatra, qui comptent chacune moins de 50 individus. Mais les chercheurs travaillant sur le rhino blanc du Nord soulignent que les techniques qu’ils sont en train de développer aideront tous ces mastodontes, de même que d’autres espèces. Le travail de BioRescue contribue déjà à sauver le rhino de Sumatra, plaide M. Stejskal.Dans leur enclos d’Ol Pejeta, le principal soignant de Najin et Fatu, Zacharia Mutai, défend que les humains sont les responsables de leur extinction, donc qu’ils ont la responsabilité de leurs résurrection. M. Mutai, qui a aussi connu Sudan, estime que la naissance d’un bébé serait “mondialement célébrée.””Et je m’occuperai du bébé”, ajoute-t-il avec un sourire, tandis que derrière lui Fatu et Najin continuent de se régaler d’herbe.Â
“Nous les sauverons”: l’espoir de ressusciter des rhinocéros techniquement éteints
L’herbe semble délicieuse aux pieds du Mont Kenya. Les deux femelles rhinocéros s’en régalent tranquillement, indifférentes à l’immense effort mondial en cours pour tenter d’empêcher que leur espèce ne meure bientôt avec elles. Najin et sa fille Fatu sont les deux derniers rhinocéros blancs du Nord encore en vie, une sous-espèce africaine qui pourrait bientôt rejoindre la liste des animaux que les humains ont braconné jusqu’à l’extinction. Mais, grâce à une récente percée scientifique, un embryon de rhinocéros blanc du Nord pourrait grandir en 2025. Un développement qui serait spectaculaire pour cette sous-espèce déclarée techniquement éteinte après le décès de son dernier mâle, Sudan, en 2018. Ni Najin ni Fatu, respectivement fille et petite-fille de Sudan, ne peuvent mener de grossesse à terme en raison de problèmes d’utérus. Mais Fatu produit encore des ovules viables, qui pourraient être ensemencés lors d’une fécondation in vitro (FIV). Depuis plusieurs années, des scientifiques collectent ses ovules dans la réserve privée d’Ol Pejeta, au centre du Kenya, où vivent les deux femelles, surveillées 24h/24. Les oeufs sont envoyés en Europe où, dans un laboratoire, ils sont fécondés avec le sperme de différents mâles décédés. Les chercheurs ont désormais obtenus 36 oeufs fécondés – ou embryons – prêts à être implantés, affirme Jan Stejskal, coordinateur du projet pour BioRescue, la plus importante des initiatives mondiales visant la résurrection de l’espèce.Ces experts pensent que Fatu peut encore produire une dizaine d’oeufs supplémentaires. “Nous espérons réussir la première grossesse avec un embryon de rhinocéros blanc du Nord cette année”, affirme M. Stejskal. “Mais je ne peux pas le promettre.”- “Joie et tristesse” -L’idée est d’utiliser comme mère porteuse une femelle rhinocéros blanc du Sud, une espèce proche. Il y a un an, les scientifiques avaient annoncé une percée : la première FIV avait été réalisée avec succès sur une mère porteuse – mais avec un embryon de rhinocéros blanc du Sud. Et, comme beaucoup d’étapes dans ce processus long et difficile, la joie s’était rapidement “mêlée à la tristesse”, pointe Samuel Mutisya, directeur de la recherche d’Ol Pejeta auprès de l’AFP. Au bout d’environ deux mois, la mère porteuse était décédée d’une infection sans lien avec sa grossesse. L’équipe est déterminée à tenter de nouveau, cette fois avec un embryon de rhino blanc du Nord. Il existe d’autres pistes. Au Japon, des chercheurs tentent d’utiliser des cellules souches pour créer des gamètes mâles et femelles. En cas de succès, cela permettrait d’augmenter radicalement le nombre d’embryons mais aussi la diversité génétique pour les futures FIV.Ces recherches sont environ à mi-parcours, selon M. Stejskal, pour qui des embryons pourraient être produits d’ici environ 4 ans. Parallèlement, l’université d’Oxford tente d’utiliser des tissus ovariens de femelles rhinocéros décédées pour créer de nouveaux ovules. Même après la disparition de Najin, 35 ans, et de Fatu, 24 ans, les scientifiques pourraient alors exploiter les oeufs immatures dans leurs ovaires. Suzannah Williams, qui dirige cette initiative, estime pouvoir récupérer “au mieux” quelques centaines d’oeufs, même si tous ne seraient pas viables. Le scénario idéal serait qu’un nouveau bébé naisse tandis que Najin et Fatu sont toujours en vie, pour lui apprendre comment se comporter en rhinocéros blanc du Nord. – Trop tard -Personne ne sait quelles sont exactement les chances qu’une tentative unique de FIV débouche sur une grossesse. Il en avait fallu trois il y a un an.Beaucoup d’autres étapes pourraient tourner court dans une gestation qui dure 18 moins. Mais M. Stejskal reste optimiste : “Nous les sauverons”, dit-il, tandis que Mme Williams estime que la question est “quand, et non si”.D’autres sont moins convaincus. Même si des bébés venaient à naître, la diversité génétique serait “trop basse” pour faire revivre la sous-espèce, affirme à l’AFP Jo Shaw, directrice de l’ONG Save the Rhino International.Il est probablement déjà trop tard pour les rhinocéros blancs du Nord, dit-elle, et l’attention devrait plutôt se porter sur les sous-espèces de Java et de Sumatra, qui comptent chacune moins de 50 individus. Mais les chercheurs travaillant sur le rhino blanc du Nord soulignent que les techniques qu’ils sont en train de développer aideront tous ces mastodontes, de même que d’autres espèces. Le travail de BioRescue contribue déjà à sauver le rhino de Sumatra, plaide M. Stejskal.Dans leur enclos d’Ol Pejeta, le principal soignant de Najin et Fatu, Zacharia Mutai, défend que les humains sont les responsables de leur extinction, donc qu’ils ont la responsabilité de leurs résurrection. M. Mutai, qui a aussi connu Sudan, estime que la naissance d’un bébé serait “mondialement célébrée.””Et je m’occuperai du bébé”, ajoute-t-il avec un sourire, tandis que derrière lui Fatu et Najin continuent de se régaler d’herbe.Â
Trump says trade deal with China ‘possible’Â
US President Donald Trump suggested on Wednesday that a trade deal was “possible” with China — a key target in the US leader’s tariffs policy.In 2020, the United States had already agreed to “a great trade deal with China” and a new deal was “possible,” Trump told reporters aboard Air Force One.Asked about the comments, Beijing’s foreign ministry said Thursday the two countries should handle trade tensions with “mutual respect.”One month into his second term in office, Trump has threatened sweeping tariffs on allies and adversaries alike — targeting China as well as neighbors Canada and Mexico, and the European Union — and using levies as his main policy tool for lowering the massive US trade deficit. At the beginning of February, he slapped additional customs duties of 10 percent on all products imported from China.Beijing’s foreign ministry said Thursday that China and the United States “should resolve their concerns through dialogue and consultation based on equality and mutual respect.””Trade and tariff wars have no winners and only serve to damage the interests of people all over the world,” ministry spokesman Guo Jiakun said at a regular press briefing.At a separate news conference, China’s commerce ministry said Beijing “urges the US side not to wield the big stick of tariffs at every turn, using tariffs as a tool to engage in coercion all around.”Trump is also threatening to impose 25 percent tariffs on all imported cars, and similar or higher duties on pharmaceuticals and semiconductors as he turns up the heat on some of the biggest US trading partners. He also told journalists aboard Air Force One on Wednesday that his administration was considering lumber tariffs of “maybe 25 percent” in the coming months.The president initially announced tariffs of 25 percent on all Canadian and Mexican imports, before U-turning hours before they were due to come into effect, granting a one-month reprieve in principle until March 1.And he signed executive orders last week imposing new 25 percent tariffs on steel and aluminum imports, due to come into effect on March 12.- Exemptions requested -Experts have warned it is often Americans who pay the costs of tariffs on US imports — not the foreign exporter.Between Washington and Beijing, “there’s a little bit of competitiveness, but the relationship I have with President Xi (Jinping) is, I would say, a great one,” Trump told reporters on Wednesday.In addition to the leaders of France and Britain, Trump said Xi would also eventually be coming to Washington to meet with him.Beijing has responded to the US tariffs with customs duties of 15 percent on coal and liquefied natural gas and 10 percent on oil and other goods, such as agricultural machinery and vehicles.China is the country with the largest trade surplus with the United States in goods — $295.4 billion in 2024, according to the Bureau of Economic Analysis, which reports to the US Department of Commerce. US ally Japan last week said it had asked the United States to be exempt from Trump’s tariffs on steel and aluminum exports, and has underlined the importance of its auto industry.Tokyo’s trade minister is arranging a visit to the United States in the coming weeks to further push for exemptions, Japanese media reported Thursday.Yoji Muto was expected to meet US officials including new commerce secretary Howard Lutnick before March 12, when the 25 percent tariffs on steel and aluminum imports were set to come into effect, Kyodo News said.Trump’s latest remarks on tariffs came as the European Union’s trade chief vowed Wednesday that the bloc would respond “firmly and swiftly” to protect its interests if Washington imposes tariffs on EU goods.Maros Sefcovic rejected Trump’s claim that US-EU trade ties were unfair, calling them the “very definition of a win-win partnership.”But he signaled the EU’s willingness for dealmaking, such as the possibility of reducing or eliminating tariffs on autos and other products.”If we are going to talk about lowering the tariffs, even eliminating the tariffs, let’s say for industrial products, this would be something which we are ready to discuss,” he said.Within the 27-nation EU, Germany has by far the largest trade surplus with the United States, largely thanks to its automobile industry and chemical giants such as Bayer and BASF, according to the European statistics agency, Eurostat. burs-mjw/sco/fox
Pour Airbus, une performance à faire pâlir Boeing en 2024
Malgré une année “éprouvante” marquée par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement, le géant européen Airbus s’est affiché en 2024 en bien meilleure forme que son concurrent américain Boeing.  Airbus a vu son bénéfice net bondir de 12% à 4,2 milliards d’euros l’an dernier grâce à la forte demande pour les avions, une performance proche de celle, record, de 2022.”Confirmant la forte demande pour nos produits et services, nous avons respecté nos prévisions pour 2024, une année éprouvante pour Airbus”, a déclaré le PGD d’Airbus Guillaume Faury.Pour 2025, l’avionneur envisage de livrer 820 avions commerciaux contre 766 l’an dernier en partant du principe qu’il n’y aura “pas de nouvelles perturbations du commerce mondial” ni “de la chaîne d’approvisionnement”.Le chiffre d’affaire a progressé l’an dernier de 6% à 69,2 milliards d’euros. Les commandes nettes se sont élevées à 826 avions contre 2.094 en 2023, portant le carnet de commandes à 8.658 avions commerciaux fin 2024.Airbus Helicopters a enregistré 450 commandes nettes contre 393 en 2023, illustrant la forte demande pour ces appareils.Sa situation contraste avec celle de Boeing, lourdement dans le rouge en 2024 à cause de problèmes de qualité de sa production et d’une grève de plus de cinquante jours qui a paralysé deux usines cruciales.- Verre à moitié vide -L’avionneur américain a enregistré une perte nette de 11,82 milliards de dollars, sa plus importante depuis 2020, quand le groupe subissait les conséquences de deux crashes du 737 MAX ayant fait 346 morts et la chute du trafic aérien liée à la pandémie. Boeing n’a livré que 348 avions en 2024, au plus bas depuis 2021.L’an dernier, deux tiers des avions qui ont été vendus dans le monde était ceux d’Airbus alors que les deux géants se partageaient jusqu’à présent le marché à peu près à 50/50.Selon les prévisions du cabinet de conseil en stratégie Roland Berger communiquées à l’AFP, sur les avions moyens courrier, Airbus aura en 2030 58% du marché contre 39% pour Boeing et 3% pour le chinois Comac si l’américain ne connaît pas de nouvelles crises. Mais les difficultés du Boeing n’ont pas que du positif pour Airbus, les deux avionneurs ayant beaucoup de fournisseurs en commun comme l’équipementier français Latecoere ou l’américain Spirit AeroSystems qui ont été fragilisés par la crise de Boeing et ont par conséquent du mal à suivre les commandes d’Airbus.Airbus a dû pallier en comblant la trésorerie de Latecoere qui fournit des fuselages et des portes d’avion et en acquérant certaines installation de Spirit AeroSystems liées à la production des sections de fuselage et des ailes.Des compagnies aériennes préfèrent attendre que Boeing revienne dans la course, les avions d’Airbus commandés maintenant ne pouvant être livrés avant les années 2030. – Incertitudes pour un avion militaire- Le secteur des satellites de télécommunication souffre toujours: Airbus a inscrit une nouvelle charge de 300 millions d’euros pour ses activités spatiales au quatrième trimestre 2024, portant à 2 milliards les provisions en deux ans. Face à une baisse de demande de satellites de télécommunication qui lestait ses performances financières, Airbus avait annoncé en octobre 2.500 suppressions d’emplois dans sa division Defense and Space, un chiffre revu à la baisse en décembre à 2.043 suppressions.Thales, l’autre poids lourd du secteur, envisage de supprimer 1.300 postes issus de sa branche spatiale.Des discussions sont en cours “pour consolider le secteur spatial européen” dans le domaine des satellites entre Airbus, Thales et l’italien Leonardo, a indiqué Guillaume Faury en précisant qu’elles n’étaient “pas contraignantes à ce stade”.L’autre bémol concerne les incertitudes qui pèsent sur le programme A400M, avion de transport militaire polyvalent.Une charge nette de 121 millions d’euros a été enregistrée en 2024, reflétant les risques dans le plan de production.”Nous devons obtenir plus de visibilité au-delà de l’horizon des trois prochaines années, a déclaré M. Faury. Faute de commandes, Airbus pourrait décider dans les mois à venir d’arrêter ce programme dès 2028, met en garde un connaisseur de secteur.”Ce serait un échec pour l’Europe de la défense et pour Airbus aussi”, souligne cet expert en espérant que le contexte du rapprochement entre Trump et Poutine puisse faire bouger les lignes.
Centres de cyberfraude: la Birmanie rend un premier groupe de travailleurs à la Chine, via la Thaïlande
La Birmanie, la Thaïlande et la Chine ont débuté jeudi une opération d’envergure visant à rapatrier des centaines de Chinois exploités dans des centres d’arnaques en ligne sur le territoire birman.Ces centres criminels se sont multipliés en Birmanie, notamment près de la frontière avec la Thaïlande. Ils fonctionnent souvent avec une main-d’oeuvre captive, notamment des Chinois, contraints d’escroquer leurs compatriotes.Un premier groupe de dizaines de travailleurs avait embarqué jeudi matin dans un avion à l’aéroport de Mae Sot (nord-ouest de la Thaïlande), d’où il a décollé vers 11H30 (04H30 GMT). L’appareil est arrivé à Nankin (est de la Chine) dans l’après-midi, a indiqué la télévision étatique chinoise CCTV. “Dans les prochains jours, plus de 800 ressortissants chinois suspectés de fraude devraient être reconduits en Chine”, a-t-elle précisé.Ces personnes étaient passées de la Birmanie à la Thaïlande jeudi matin, sous haute sécurité. Le rapatriement de toutes les personnes concernées pourrait prendre des semaines. Aucun détail n’a été donné sur ce qui les attend en Chine. Interrogé jeudi, Pékin a renvoyé la presse vers les “autorités compétentes”.”La lutte contre les jeux d’argent en ligne et les fraudes par téléphone ou en ligne est une manifestation concrète de la mise en oeuvre d’une philosophie de développement centrée sur l’humain”, a déclaré Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.”C’est un choix crucial afin de sauvegarder les intérêts communs des pays de la région”, a-t-il ajouté lors d’un point presse régulier. – “Esprit humanitaire” -La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a indiqué mercredi que près de 7.000 personnes attendaient d’être libérées, tandis qu’un représentant des Forces des gardes-frontières (BGF) de l’Etat Karen, une milice ethnique active côté birman, a fixé ce chiffre à 10.000.Les victimes sont principalement chinoises: employées de force dans les centres de cyberfraude, ou ciblées par les escrocs via des jeux de casino en ligne ou des montages impliquant les cryptomonnaies.Ces derniers mois, Pékin avait accru la pression sur la junte birmane, dont elle est l’un des principaux fournisseurs d’armes, pour mettre fin à ces activités.”200 ressortissants chinois impliqués dans des affaires de jeux d’argent en ligne, de fraude aux télécommunications et d’autres délits ont été remis conformément aux procédures légales par la Thaïlande ce matin, dans un esprit humanitaire et d’amitié entre les pays”, a indiqué la junte dans un communiqué.La ville de Mae Sot, d’où ont décollé jeudi les ressortissants chinois, ne se trouve qu’à une dizaine de kilomètres de Shwe Kokko, ville birmane qui a bâti sa prospérité grâce des trafics variés, dans une impunité quasi-totale.Des complexes géants de cyberfraude pullulent dans certaines régions birmanes frontalières, à la faveur de la guerre civile qui ravage le pays depuis le coup d’Etat de 2021. Ces escroqueries rapportent des milliards de dollars par an, selon des experts.- Violences -Ces centres emploieraient au moins 120.000 petites mains en Birmanie, selon un rapport des Nations unies publié en 2023.Nombre de victimes ont été soumises à la torture, la détention arbitraire, la violence sexuelle ou encore le travail forcé, d’après le texte.De nombreux travailleurs disent avoir été attirés ou trompés par des promesses d’emplois bien rémunérés avant d’être retenus captifs.Début février, une autre milice birmane a rendu aux autorités thaïlandaises 260 victimes présumées, originaires d’une dizaine de pays, dont les Philippines, l’Éthiopie et le Brésil.Beaucoup portaient des traces de violences, notamment une femme qui présentait d’énormes bleus et qui a déclaré avoir été électrocutée, ont constaté des journalistes de l’AFP qui ont pu les rencontrer.La Thaïlande a coupé début février l’approvisionnement en électricité de plusieurs régions birmanes frontalières, dont Shwe Kokko, dans une tentative de freiner l’essor des activités illégales.Le royaume veut donner des gages de sécurité aux visiteurs chinois, cruciaux pour son secteur touristique. Les craintes des Chinois ont redoublé après l’affaire de l’enlèvement à Bangkok d’un acteur chinois, amené de force dans un centre de cyberfraude en Birmanie, avant d’être libéré, début janvier.
Centres de cyberfraude: la Birmanie rend un premier groupe de travailleurs à la Chine, via la Thaïlande
La Birmanie, la Thaïlande et la Chine ont débuté jeudi une opération d’envergure visant à rapatrier des centaines de Chinois exploités dans des centres d’arnaques en ligne sur le territoire birman.Ces centres criminels se sont multipliés en Birmanie, notamment près de la frontière avec la Thaïlande. Ils fonctionnent souvent avec une main-d’oeuvre captive, notamment des Chinois, contraints d’escroquer leurs compatriotes.Un premier groupe de dizaines de travailleurs avait embarqué jeudi matin dans un avion à l’aéroport de Mae Sot (nord-ouest de la Thaïlande), d’où il a décollé vers 11H30 (04H30 GMT). L’appareil est arrivé à Nankin (est de la Chine) dans l’après-midi, a indiqué la télévision étatique chinoise CCTV. “Dans les prochains jours, plus de 800 ressortissants chinois suspectés de fraude devraient être reconduits en Chine”, a-t-elle précisé.Ces personnes étaient passées de la Birmanie à la Thaïlande jeudi matin, sous haute sécurité. Le rapatriement de toutes les personnes concernées pourrait prendre des semaines. Aucun détail n’a été donné sur ce qui les attend en Chine. Interrogé jeudi, Pékin a renvoyé la presse vers les “autorités compétentes”.”La lutte contre les jeux d’argent en ligne et les fraudes par téléphone ou en ligne est une manifestation concrète de la mise en oeuvre d’une philosophie de développement centrée sur l’humain”, a déclaré Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.”C’est un choix crucial afin de sauvegarder les intérêts communs des pays de la région”, a-t-il ajouté lors d’un point presse régulier. – “Esprit humanitaire” -La Première ministre thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra a indiqué mercredi que près de 7.000 personnes attendaient d’être libérées, tandis qu’un représentant des Forces des gardes-frontières (BGF) de l’Etat Karen, une milice ethnique active côté birman, a fixé ce chiffre à 10.000.Les victimes sont principalement chinoises: employées de force dans les centres de cyberfraude, ou ciblées par les escrocs via des jeux de casino en ligne ou des montages impliquant les cryptomonnaies.Ces derniers mois, Pékin avait accru la pression sur la junte birmane, dont elle est l’un des principaux fournisseurs d’armes, pour mettre fin à ces activités.”200 ressortissants chinois impliqués dans des affaires de jeux d’argent en ligne, de fraude aux télécommunications et d’autres délits ont été remis conformément aux procédures légales par la Thaïlande ce matin, dans un esprit humanitaire et d’amitié entre les pays”, a indiqué la junte dans un communiqué.La ville de Mae Sot, d’où ont décollé jeudi les ressortissants chinois, ne se trouve qu’à une dizaine de kilomètres de Shwe Kokko, ville birmane qui a bâti sa prospérité grâce des trafics variés, dans une impunité quasi-totale.Des complexes géants de cyberfraude pullulent dans certaines régions birmanes frontalières, à la faveur de la guerre civile qui ravage le pays depuis le coup d’Etat de 2021. Ces escroqueries rapportent des milliards de dollars par an, selon des experts.- Violences -Ces centres emploieraient au moins 120.000 petites mains en Birmanie, selon un rapport des Nations unies publié en 2023.Nombre de victimes ont été soumises à la torture, la détention arbitraire, la violence sexuelle ou encore le travail forcé, d’après le texte.De nombreux travailleurs disent avoir été attirés ou trompés par des promesses d’emplois bien rémunérés avant d’être retenus captifs.Début février, une autre milice birmane a rendu aux autorités thaïlandaises 260 victimes présumées, originaires d’une dizaine de pays, dont les Philippines, l’Éthiopie et le Brésil.Beaucoup portaient des traces de violences, notamment une femme qui présentait d’énormes bleus et qui a déclaré avoir été électrocutée, ont constaté des journalistes de l’AFP qui ont pu les rencontrer.La Thaïlande a coupé début février l’approvisionnement en électricité de plusieurs régions birmanes frontalières, dont Shwe Kokko, dans une tentative de freiner l’essor des activités illégales.Le royaume veut donner des gages de sécurité aux visiteurs chinois, cruciaux pour son secteur touristique. Les craintes des Chinois ont redoublé après l’affaire de l’enlèvement à Bangkok d’un acteur chinois, amené de force dans un centre de cyberfraude en Birmanie, avant d’être libéré, début janvier.
Pakistan blow as injured opener Zaman out of Champions Trophy
Hosts Pakistan suffered a serious blow Thursday when opener Fakhar Zaman was ruled out of the Champions Trophy with an injury ahead of their crunch clash with arch-rivals India.The 34-year-old left-handed batsman was replaced by Imam-ul-Haq, the International Cricket Council said.Zaman sprained a chest muscle while fielding at the start of Pakistan’s game against New Zealand in Karachi on Wednesday, which the hosts lost by 60 runs.He could not open the innings because of playing rules and instead batted at number four and made a laborious 41-ball 24, showing signs of discomfort.Zaman has played 86 ODIs, averaging just over 46.”I have been privileged enough to represent Pakistan multiple times with pride,” he wrote on social media.”Unfortunately I’m now out of ICC Champions Trophy 2025 but surely Allah is the best planner. Grateful for the opportunity.”I will be backing our boys in green from home. This is only just the beginning, the comeback will be stronger than the setback.”Following Wednesday’s defeat in the tournament opener, defending champions Pakistan now must beat India in Dubai in Group A on Sunday to keep alive their chances of reaching the semi-finals.Bangladesh are the other team in Group A, while Australia, England, South Africa and Afghanistan comprise Group B in the 50-over tournament.The top two teams from each group qualify for the last four.
Burundi: afflux de réfugiés congolais inédit en 25 ans, selon le HCR
Environ 30.000 personnes ont trouvé refuge au Burundi après avoir fui l’est de la RDC, un afflux inédit depuis 25 ans, a indiqué le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) de l’ONU, laquelle s’est inquiétée dans la nuit des nouvelles avancées du M23 et de ses alliés rwandais.Après s’être emparés fin janvier dans une offensive éclair de Goma, capitale du Nord-Kivu, ces combattants ont pris dimanche le contrôle de Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, situé à seulement une cinquantaine de km du Burundi. Les combats continuent de s’étendre dans le Sud-Kivu, frontalière du Rwanda et du Burundi. Et notamment vers le sud-est, se rapprochant de la capitale économique burundaise Bujumbura et poussant de nombreux civils à traverser la frontière.”C’est la plus grande vague de réfugiés que le Burundi connaît depuis le début des années 2000″, a affirmé mercredi après-midila représentante du HCR au Burundi, Brigitte Mukanga-Eno, lors d’une conférence de presse à Bujumburaen présence d’officiels et de diplomates.Elle a estimé le nombre de réfugiés à “30.000”. Les autorités burundaises avaient évoqué lundi le chiffre de 10.000 personnes.”Ces chiffres sont tout à fait temporaires puisque malheureusement les gens continuent d’affluer par milliers chaque jour”, a-t-elle ajouté, pointant les provinces frontalières de Bubanza et de Cibitoke. Avant cette vague, le Burundi comptait déjà selon le HCR environ 90.000 réfugiés sur son sol, essentiellement congolais et venus notamment pendant les deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003). La frontière entre Bujumbura et Uvira, côté congolais, est par ailleurs un couloir économique et humain crucial dans cette zone enclavée des Grands Lacs.Le Burundi a envoyé depuis octobre 2023 plus de 10.000 soldats pour aider l’armée congolaise face au M23 et à d’autres groupes armés, comme les rebelles burundais du Red-Tabara.Mercredi, l’AFP a appris de sources militaires et officielles que le Burundi retirait discrètement, malgré les démentis officiels, une partie de ses troupes, opérant selon l’une d’elles “un repli tactique sous l’attaque ennemie”.Dans la nuit de mercredi à jeudi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, a affirmé devant le Conseil de sécurité de l’ONU que le M23 et ses alliés poursuivaient leur avancée vers “d’autres zones stratégiques” au Nord et au Sud-Kivu.La cheffe de la mission de maintien de la paix de l’ONU en RDC (Monusco), Bintou Keita, s’est elle aussi inquiétée de l’avancée du M23, qui est désormais “au point de jonction des trois frontières entre la RDC, le Rwanda et le Burundi”.