Dans un club de strip-tease ukrainien, la guerre mise à nu

Quand Lisa va au travail, dans son club de strip-tease situé non loin du front ukrainien, elle sait qu’en plus de danser en hauts talons, elle devra écouter les angoisses des soldats venus la regarder.Ils viennent siroter un verre le temps d’une permission mais, “très souvent”, ils veulent surtout parler, raconte à l’AFP cette femme de vingt ans.Lisa et ses amies répètent dans une salle de sport de Kharkiv quelques heures avant l’ouverture, dans cette grande ville du nord-est de l’Ukraine, de leur cabaret burlesque, le “Flash Dancers”.Elles se contorsionnent sur un remix électro de l’opéra “Carmen”, sous le regard de Valérya Zavatska. Cette diplômée en droit de 25 ans tient le club avec sa mère, ancienne danseuse.”Tous les jours il y a des bombardements, de mauvaises nouvelles. Tous les jours quelqu’un meurt”, explique Valérya.Les soldats, qui représentent l’écrasante majorité de la clientèle, ont besoin de “parler de ce qui fait mal”, ajoute-t-elle. Et les effeuilleuses font office de psychologues.En début de soirée, les militaires s’amusent. “Et puis ils boivent et c’est là que les ténèbres ressortent”, dit une autre danseuse, Jénia, 21 ans.Selon les employées, il arrive que des soldats arrêtent de regarder le spectacle, quittent leur table et viennent pleurer seuls au bar.Les plus traumatisés montrent aux danseuses des vidéos prises sur le champ de bataille, les blessures de leurs camarades ou les cadavres de soldats russes.Lisa leur demande d’éviter car elle le prend “trop à cÅ“ur”. A l’inverse, Jénia, ex-étudiante en médecine vétérinaire, dit les regarder avec une distance professionnelle – pour comprendre comment le soldat aurait pu être sauvé.- “Réunion de famille” -Le club se veut une bulle isolée de la guerre, où on peut “s’échapper”, expose Valérya, vêtue d’un confortable survêtement en velours gris.Mais Kharkiv, constamment bombardée depuis le début de l’invasion de 2022, n’est qu’à une vingtaine de kilomètres des positions russes près de la frontière. Le conflit s’infiltre partout, jusque dans le sous-sol feutré du “Flash Dancers”.L’heure de la représentation est arrivée, les danseuses enfilent sous-vêtements à strass et chaussures à semelle compensée de vingt centimètres.Elles recouvrent leur corps de paillettes, astuce pour repousser les hommes mariés trop entreprenants que des traces brillantes trahiraient.Une danseuse tourne déjà autour d’une barre de pole dance. Une autre écoute attentivement un client. Une troisième se déhanche lascivement sur les cuisses d’un jeune homme.Le “Flash Dancers”, qui se revendique plus “Moulin Rouge” que strip-club, assure que ses danseuses n’ont jamais de relation sexuelle tarifée, même si la prostitution, illégale en Ukraine, existe, notamment près du front.A en croire les employées, certains clients sont indélicats mais la plupart respectent leurs limites, et une forme d’amitié peut se créer.De retour au front, des militaires donnent des nouvelles, disent qu’elles leur manquent.Un soldat a même un jour demandé à sa maman de choisir pour Jénia une carte de remerciement. Depuis, cette “femme formidable” lui écrit régulièrement, s’amuse-t-elle.Nana, danseuse de 21 ans aux cheveux de jais, raconte qu’ils reviennent parfois avec leur femme et parlent ensemble de leurs vacances, de leur vie d’avant: “C’est comme une réunion de famille.”- Spleen et sourire -Dans le club, quelques clients au regard fasciné boivent du champagne, assis sur des banquettes rouges.Le soldat Puma, sourire jusqu’aux oreilles, est l’un des nombreux Colombiens ayant rejoint l’armée ukrainienne, attirés par un salaire bien plus élevé que chez eux. Cet ancien policier de 37 ans, devenu mercenaire, assure que ce genre d’endroit “fait oublier la guerre”.Derrière lui, les numéros s’enchaînent, chacun avec un univers. Le plus populaire ? Celui à thème “policières”, selon Valérya.Leurs habitués sont souvent blessés dans les combats. Les danseuses disent qu’elles vont alors, ensemble, leur apporter des cadeaux à l’hôpital.Et “un nombre effroyable” d’entre eux ont été tués, dit Valérya. Récemment, deux sont morts en deux semaines. L’un était père d’un bébé de un an, l’autre trop jeune pour avoir pu fonder une famille.En 2022, une danseuse, Lioudmila, et son mari, également ancien employé du club, ont été tués par une frappe russe dans la région de Kharkiv. Elle était enceinte et, miraculeusement, l’enfant a survécu.Malgré les drames, “le spectacle doit continuer”, balaye Valérya. Une danseuse déprimée “ne remontera le moral de personne”, abonde Nana.L’établissement ferme à 22H00, couvre-feu oblige. Parfois, les bombardements forcent l’équipe à rester plus tard, le temps que le calme revienne. Jamais pour longtemps.Une fois chez elles, les danseuses peuvent être réveillées par des frappes nocturnes. Mais même si leur nuit est blanche, Valérya, Jénia, Nana, Lisa et les autres seront au club le soir. Souriantes.

Trump boasts troops making Los Angeles ‘safe’

US President Donald Trump said Thursday that Los Angeles is “safe and sound” after he ordered troops into the streets but critics accused him of an authoritarian power grab and a judge was set to review the deployments’ legality.Protests erupted last week in the second biggest US city over aggressive new immigration raids targeting migrants at workplaces, courthouses and gathering places for day laborers seeking work.Anger at Trump’s crackdown and the use of masked, armed immigration agents, backed by uniformed soldiers, is spreading to other cities. Nationwide protests were planned for Saturday.Trump has repeatedly exaggerated the scale of the unrest, which has been largely peaceful, despite isolated clashes, vandalism and burning of cars.The Republican credited the arrival of troops for ensuring a quiet night in Los Angeles, where the mayor had ordered a nighttime curfew.Nearly 4,000 National Guard soldiers have been sent to Los Angeles, as well as 700 members of the US Marines — an elite force trained to fight in foreign wars and only very rarely deployed on US soil.”Our great National Guard, with a little help from the Marines, put the L.A. Police in a position to effectively do their job,” Trump said on Truth Social, adding that without the military the city “would be a crime scene like we haven’t seen in years.”A federal judge in San Francisco was set to hear arguments on whether use of the troops is constitutional, with California Governor Gavin Newsom alleging the president “is creating fear and terror.”Newsom accused Trump of aiming a “wrecking ball” at US democracy and urged Americans “not to give in.”Trump on Thursday said Newsom — seen as a contender for the Democratic presidential nomination in 2028 — had “totally lost control of the situation” and should thank him for “saving his ass.”- Labor shortage fears -Trump was elected last year in part on his promises to expel people who enter the country illegally, then commit serious crimes. But his immigration crackdown is far broader, targeting mostly Latin American migrants who may have entered illegally but form the backbone of farming, construction and other manual industries in many parts of the country.Mexico’s president, Claudia Sheinbaum, spoke up Thursday, saying she had told a visiting US official that “we didn’t agree with the use of raids to detain people working honestly in the United States.”The raids will “not only hurt people but also the US economy,” she said.Trump indicated he was under pressure, conceding he had heard complaints about laborers being rounded up.”We’re going to have an order on that pretty soon, I think. We can’t do that to our farmers — and leisure too, hotels,” he said.In Spokane, in the northwest state of Washington, a nighttime curfew was declared after police arrested more than 30 protesters and fired pepper balls to disperse crowds, officials said.In Seattle, the state’s biggest city, police arrested eight people after a dumpster was set on fire and projectiles were thrown. Three people were arrested in Tucson, Arizona, following clashes with police, the Arizona Republic reported.Protests also took place in Las Vegas, Dallas, Austin, San Antonio, Milwaukee, Chicago, Atlanta, and Boston, according to CNN.A nationwide “No Kings” movement was expected on Saturday, when Trump will attend a highly unusual military parade in the US capital.The Washington, DC parade, featuring warplanes and tanks, has been organized to celebrate the 250th anniversary of the founding of the US Army but also happens to be the day of Trump’s 79th birthday.

At least 260 dead in India plane crash, one passenger survives

A London-bound passenger jet crashed in a residential area in the Indian city of Ahmedabad on Thursday, killing at least 260 people on board and on the ground — but one passenger is believed to have survived.An AFP journalist saw bodies being recovered from the crash site, and the back of the Boeing 787-8 Dreamliner — which had 242 passengers and crew on board — hanging over the edge of a building it hit around lunchtime.The government opened a formal investigation into the cause of the crash, and rescue teams worked overnight scouring the charred wreckage with sniffer dogs.”The tragedy in Ahmedabad has stunned and saddened us,” Prime Minister Narendra Modi said after Air India’s flight 171 crashed following takeoff. “It is heartbreaking beyond words”.Police commissioner Vidhi Chaudhary said the number killed stood at 260 people, suggesting that at least 19 people died when the jet ploughed into a medical staff hostel in a blazing fireball.- ‘Devastating’ -But while everyone aboard the flight was initially feared killed, state health official Dhananjay Dwivedi told AFP “one survivor is confirmed” and had been hospitalised.The AFP journalist saw a building ablaze after the crash, with thick black smoke billowing into the air, and a section of the plane on the ground.”One half of the plane crashed into the residential building where doctors lived with their families,” said Krishna, a doctor who did not give his full name.”The nose and front wheel landed on the canteen building where students were having lunch,” he said.Krishna said he saw “about 15 to 20 burnt bodies”, while he and his colleagues rescued around 15 students.India’s civil aviation authority said there were 242 people aboard, including two pilots and 10 cabin crew.Air India said there were 169 Indian passengers, 53 British, seven Portuguese, and a Canadian on board the flight bound for London’s Gatwick airport.UK Prime Minister Keir Starmer said the scenes from the crash were “devastating”, while the country’s King Charles III said he was “desperately shocked”.But one of the British passengers was reported to have walked out alive — with India’s Home Minister Amit Shah telling reporters he had heard the “good news of the survivor” and was speaking to them “after meeting him”.The BBC and Britain’s Press Association news agency spoke to family members of the reported survivor, 40-year-old Vishwash Kumar Ramesh.”He said, I have no idea how I exited the plane”, his brother Nayan Kumar Ramesh, 27, told PA in the British city of Leicester.- ‘Devastating’ -The plane issued a mayday call and “crashed immediately after takeoff”, the Directorate General of Civil Aviation said.Ahmedabad, the main city of India’s Gujarat state, is home to around eight million people and the busy airport is surrounded by densely packed residential areas.”When we reached the spot, there were several bodies lying around and firefighters were dousing the flames,” resident Poonam Patni told AFP.”Many of the bodies were burned,” she said.The AFP journalist saw medics using a cart to load bodies into an ambulance, while a charred metal bed frame stood surrounded by burnt wreckage.US planemaker Boeing said it was in touch with Air India and stood “ready to support them” over the incident, which a source close to the case said was the first crash for a 787 Dreamliner.The UK and US air accident investigation agencies announced they were dispatching teams to support their Indian counterparts.Tata Group, owners of Air India, offered financial aid of 10 million rupees ($117,000) to “the families of each person who has lost their life in this tragedy”, as well as funds to cover medical expenses of those injured.India has suffered a series of fatal air crashes, including a 1996 disaster when two jets collided mid-air over New Delhi, killing nearly 350 people.In 2010, an Air India Express jet crashed and burst into flames at Mangalore airport in southwest India, killing 158 of the 166 passengers and crew on board.Experts said it was too early to speculate on what may have caused Thursday’s crash.”It is very unlikely that the plane was overweight or carrying too much fuel,” said Jason Knight, senior lecturer in fluid mechanics at the University of Portsmouth.”The aircraft is designed to be able to fly on one engine, so the most likely cause of the crash is a double engine failure. The most likely cause of a double engine failure is a bird strike.”India’s airline industry has boomed in recent years with Willie Walsh, director general of the International Air Transport Association (IATA), last month calling it “nothing short of phenomenal”.The growth of its economy has made India and its 1.4 billion people the world’s fourth-largest air market — domestic and international — with IATA projecting it will become the third biggest within the decade.

Burundi officials ‘threatened’ voters to secure election: HRWThu, 12 Jun 2025 18:15:09 GMT

Burundian officials and youth groups “intimidated, harassed and threatened” voters to win every seat in parliamentary elections, Human Rights Watch said on Thursday.The desperately poor Great Lakes nation held elections on June 5 in which the incumbent CNDD-FDD party swept 96 percent of the vote and all 100 seats in parliament, according to provisional results …

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Plastique: la France lance un plan pour perdre son bonnet d’âne européen en matière de recyclage

La France a mis à profit le sommet de l’ONU sur les océans à Nice pour présenter un plan contre la pollution plastique, dans l’espoir de perdre enfin son bonnet d’âne européen en matière de recyclage qui lui coûte 1,6 milliard d’euros de pénalités chaque année.L’Europe a fixé un objectif de recyclage du plastique de 50% en 2025 et 55% en 2030, mais “la France n’est actuellement qu’à 26% et ce taux progresse trop lentement” (+1% en moyenne chaque année), a expliqué le ministère de la Transition écologique en présentant son “plan plastique 2025-2030″.”La France est un mauvais élève en matière de recyclage plastique: elle est 26e sur 27 États membres et elle peut certainement faire beaucoup mieux” a souligné la ministre Agnès Pannier-Runacher à Nice.Résultat, “la France doit chaque année verser à l’Europe plus de 1,6 milliard d’euros pour les 1,9 million de tonnes d’emballages plastiques non recyclés”.Au total, le pays produit 4,5 millions de tonnes de déchets plastique chaque année, soit 70 kg par an et par habitant.- montrer l’exemple -Pour inverser la tendance, l’État français entend d’abord montrer l’exemple: il “mettra fin à l’achat de bouteilles et d’emballage pour boisson contenant du plastique d’ici 2026”.Quant à la stratégie des 3R engagée en 2022 pour “réduire, réemployer et recycler” les emballages à usage unique, “ses ambitions seront renforcées” dans un décret fin 2025, selon le ministère.L’option d’instaurer une consigne sur les bouteilles de plastique et les canettes d’aluminium, demandée samedi par Emmanuel Macron, soutenue publiquement mardi par l’éco-organisme qui organise la gestion des ordures ménagères, Citeo, mais vivement contestée par les collectivités locales, n’apparaît pas dans le plan. Celui-ci prévoit “un dispositif de réemploi mutualisé pour les emballages alimentaires en grandes surfaces” à partir de 2026, sur la base d’expérimentations lancées jeudi dans l’Ouest et le Nord de la France, et “un soutien financier”, non chiffré, pour “l’innovation et le développement d’emballages réemployables”.Il vise aussi à “l’instauration d’une prime à l’incorporation de plastiques recyclés dans les produits”, un “mécanisme de bonus/malus” pour réduire le taux des emballages non recyclables (35% actuellement), et d’autres aides pour “développer l’industrie du recyclage et créer des emplois”.- “plages sans déchets plastiques” -La France demandera aussi à Bruxelles une “évolution du droit européen” pour soumettre les produits importés “aux mêmes exigences environnementales”.Côté gestion des déchets, les règles de tri et couleurs des bacs seront “harmonisées d’ici 2027”.Les communes du littoral vont être incitées à signer une charte “plages sans déchets plastique”, faisant la promotion d’une quinzaine de gestes concrets: accompagnement des acteurs du tourisme, campagnes de ramassage de déchets, facilitation de l’accès à l’eau potable, consignes de contenants alimentaires… 111 collectivités l’ont déjà signée.Dans la foulée, la ministre a annoncé mettre en consultation “dans les prochains jours” un décret sur les filtres à microplastiques dans les lave-linge.L’association Amorce, qui regroupe les collectivités locales chargées notamment de l’organisation de la collecte des déchets, a salué le fait “que le gouvernement n’ait pas retenu le dispositif de fausse consigne sur les bouteilles plastiques porté par les multinationales de l’eau et des boissons”, dont les “seuls objectifs réels” étaient de “poursuivre le développement de milliards de bouteilles plastique jetables”. Amorce demande “la fixation d’objectifs contraignants de réduction et de recyclage”.De leur côté, les ONG Zero Waste France et Surfrider ont “regretté” un plan gouvernemental “bien en deçà des enjeux” qui pèsent sur “l’engrenage de la pollution plastique”, car il ne comprend “ni objectifs concrets, ni calendrier, ni budget”. Le plan est “trop centré sur le recyclage et passe à côté de l’essentiel: la réduction à la source”, relève Surfrider.Sur le plan international néanmoins, la France fait partie des 95 pays qui ont appelé mardi à l’adoption d’un traité international ambitieux qui restreigne la production mondiale de plastique, à l’approche de nouvelles négociations prévues en août sous l’égide de l’Onu.De 2 millions de tonnes en 1950 la production a gonflé à 413,8 millions en 2023, les plastiques représentant plus de 80% des déchets aquatiques identifiés, selon le baromètre sur l’état de l’océan Starfish.

Plastique: la France lance un plan pour perdre son bonnet d’âne européen en matière de recyclage

La France a mis à profit le sommet de l’ONU sur les océans à Nice pour présenter un plan contre la pollution plastique, dans l’espoir de perdre enfin son bonnet d’âne européen en matière de recyclage qui lui coûte 1,6 milliard d’euros de pénalités chaque année.L’Europe a fixé un objectif de recyclage du plastique de 50% en 2025 et 55% en 2030, mais “la France n’est actuellement qu’à 26% et ce taux progresse trop lentement” (+1% en moyenne chaque année), a expliqué le ministère de la Transition écologique en présentant son “plan plastique 2025-2030″.”La France est un mauvais élève en matière de recyclage plastique: elle est 26e sur 27 États membres et elle peut certainement faire beaucoup mieux” a souligné la ministre Agnès Pannier-Runacher à Nice.Résultat, “la France doit chaque année verser à l’Europe plus de 1,6 milliard d’euros pour les 1,9 million de tonnes d’emballages plastiques non recyclés”.Au total, le pays produit 4,5 millions de tonnes de déchets plastique chaque année, soit 70 kg par an et par habitant.- montrer l’exemple -Pour inverser la tendance, l’État français entend d’abord montrer l’exemple: il “mettra fin à l’achat de bouteilles et d’emballage pour boisson contenant du plastique d’ici 2026”.Quant à la stratégie des 3R engagée en 2022 pour “réduire, réemployer et recycler” les emballages à usage unique, “ses ambitions seront renforcées” dans un décret fin 2025, selon le ministère.L’option d’instaurer une consigne sur les bouteilles de plastique et les canettes d’aluminium, demandée samedi par Emmanuel Macron, soutenue publiquement mardi par l’éco-organisme qui organise la gestion des ordures ménagères, Citeo, mais vivement contestée par les collectivités locales, n’apparaît pas dans le plan. Celui-ci prévoit “un dispositif de réemploi mutualisé pour les emballages alimentaires en grandes surfaces” à partir de 2026, sur la base d’expérimentations lancées jeudi dans l’Ouest et le Nord de la France, et “un soutien financier”, non chiffré, pour “l’innovation et le développement d’emballages réemployables”.Il vise aussi à “l’instauration d’une prime à l’incorporation de plastiques recyclés dans les produits”, un “mécanisme de bonus/malus” pour réduire le taux des emballages non recyclables (35% actuellement), et d’autres aides pour “développer l’industrie du recyclage et créer des emplois”.- “plages sans déchets plastiques” -La France demandera aussi à Bruxelles une “évolution du droit européen” pour soumettre les produits importés “aux mêmes exigences environnementales”.Côté gestion des déchets, les règles de tri et couleurs des bacs seront “harmonisées d’ici 2027”.Les communes du littoral vont être incitées à signer une charte “plages sans déchets plastique”, faisant la promotion d’une quinzaine de gestes concrets: accompagnement des acteurs du tourisme, campagnes de ramassage de déchets, facilitation de l’accès à l’eau potable, consignes de contenants alimentaires… 111 collectivités l’ont déjà signée.Dans la foulée, la ministre a annoncé mettre en consultation “dans les prochains jours” un décret sur les filtres à microplastiques dans les lave-linge.L’association Amorce, qui regroupe les collectivités locales chargées notamment de l’organisation de la collecte des déchets, a salué le fait “que le gouvernement n’ait pas retenu le dispositif de fausse consigne sur les bouteilles plastiques porté par les multinationales de l’eau et des boissons”, dont les “seuls objectifs réels” étaient de “poursuivre le développement de milliards de bouteilles plastique jetables”. Amorce demande “la fixation d’objectifs contraignants de réduction et de recyclage”.De leur côté, les ONG Zero Waste France et Surfrider ont “regretté” un plan gouvernemental “bien en deçà des enjeux” qui pèsent sur “l’engrenage de la pollution plastique”, car il ne comprend “ni objectifs concrets, ni calendrier, ni budget”. Le plan est “trop centré sur le recyclage et passe à côté de l’essentiel: la réduction à la source”, relève Surfrider.Sur le plan international néanmoins, la France fait partie des 95 pays qui ont appelé mardi à l’adoption d’un traité international ambitieux qui restreigne la production mondiale de plastique, à l’approche de nouvelles négociations prévues en août sous l’égide de l’Onu.De 2 millions de tonnes en 1950 la production a gonflé à 413,8 millions en 2023, les plastiques représentant plus de 80% des déchets aquatiques identifiés, selon le baromètre sur l’état de l’océan Starfish.

Surveillante tuée à Nogent: le collégien mis en examen pour meurtre

Quentin G., le collégien de 14 ans qui a poignardé à mort mardi une surveillante de son établissement à Nogent (Haute-Marne), a été mis en examen jeudi pour meurtre et placé en détention provisoire.Il a été mis en examen pour “meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public”, une circonstance aggravante, et placé sous le statut de témoin assisté pour des “violences aggravées” sur un gendarme lors de son interpellation immédiatement après les faits, a annoncé le procureur de Dijon, Olivier Caracotch, dans un communiqué.Un juge des libertés et de la détention a ensuite décidé de le placer en détention provisoire “dans le quartier pour mineurs d’une maison d’arrêt”, a ajouté le procureur de Dijon.Devant le juge d’instruction, Quentin G. a “confirmé les déclarations qu’il avait faites lors de sa garde à vue”, selon la même source.L’adolescent avait dit en garde à vue qu’il avait voulu tuer une surveillante, “n’importe laquelle”, avait rapporté mercredi le procureur de Chaumont Denis Devallois, dressant le portrait glaçant d’un adolescent “sans compassion”, “fasciné par la violence” et “en perte de repères”, mais sans “aucun signe évoquant un possible trouble mental”.Antoine Chateau, l’avocat de Quentin G., a dit dans un communiqué transmis jeudi à l’AFP se dissocier “de certaines affirmations faites” par le procureur de Chaumont, en insistant sur la nécessité de mener à bien des expertises psychologiques et psychiatriques “au plus tôt de l’enquête”.Du fait de sa minorité, le mis en cause encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle au lieu d’une peine de prison à perpétuité.Il avait été interpellé mardi juste après les faits, lors d’un contrôle inopiné des sacs des élèves par des gendarmes devant son établissement.- Minute de silence – Après deux jours de fermeture, le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi, mais seulement quelques dizaines d’élèves sont revenus si rapidement après le drame, a constaté l’AFP sur place.Ils ont observé une minute de silence à midi, comme des établissements scolaires de toute la France, en hommage à Mélanie, la victime qui était âgée de 31 ans.Thomas, 16 ans, un élève dans la même classe de 3e que Quentin G., qui a assisté à la minute de silence à Nogent, se souvient d’une surveillante “gentille et adorable”, “une belle personne”. Concernant l’auteur des faits, il parle d’un garçon “plutôt sympa” mais qui “des fois, (n’)avait pas le moral”.Ce temps de recueillement marque “l’expression collective de notre refus absolu de toute forme de violence et de notre détermination à soutenir ensemble, plus que jamais, notre école et ceux qui la font”, a déclaré jeudi la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.- Marche blanche vendredi -Le président de la République Emmanuel Macron a déploré jeudi en Conseil des ministres une “désinhibition de la violence (…) pour laquelle il va falloir évidemment apporter des solutions”, a rapporté la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.”Face à la tristesse, à l’indignation, au choc que nous partageons, nous devons porter haut nos valeurs humanistes, notre fraternité, notre attention à chacune et chacun”, a écrit la proviseure d’un lycée parisien dans un message destiné à l’ensemble de sa communauté scolaire consulté par l’AFP.”On voit l’état psychologique de nos élèves se dégrader d’année en année”, a alerté jeudi Chloé Juvin, 27 ans, surveillante dans un collège de Rennes interrogée par l’AFP.”On est multi-casquette, on fait un peu l’infirmière, un peu le psy, en fait on est la première ligne qu’ils trouvent”, a estimé l’une de ses collègues, Clémentine Bidaud, 29 ans.Le drame de Nogent a eu un énorme retentissement dans les sphères éducatives et politiques.Au-delà de l’interdiction immédiate de la vente de couteaux aux mineurs, et “l’expérimentation” de portiques de sécurité voulue par le Premier ministre François Bayrou, le camp présidentiel et la gauche préviennent que la réponse est multiple et qu’il n’y a pas de “solution magique”. La droite, elle, insiste sur “la sanction”.Les proches de la victime ont annoncé une marche blanche au départ du collège de Nogent, vendredi à 18H00.bur-lv-kau-bj-lg/etb/vk

Surveillante tuée à Nogent: le collégien mis en examen pour meurtre

Quentin G., le collégien de 14 ans qui a poignardé à mort mardi une surveillante de son établissement à Nogent (Haute-Marne), a été mis en examen jeudi pour meurtre et placé en détention provisoire.Il a été mis en examen pour “meurtre sur une personne chargée d’une mission de service public”, une circonstance aggravante, et placé sous le statut de témoin assisté pour des “violences aggravées” sur un gendarme lors de son interpellation immédiatement après les faits, a annoncé le procureur de Dijon, Olivier Caracotch, dans un communiqué.Un juge des libertés et de la détention a ensuite décidé de le placer en détention provisoire “dans le quartier pour mineurs d’une maison d’arrêt”, a ajouté le procureur de Dijon.Devant le juge d’instruction, Quentin G. a “confirmé les déclarations qu’il avait faites lors de sa garde à vue”, selon la même source.L’adolescent avait dit en garde à vue qu’il avait voulu tuer une surveillante, “n’importe laquelle”, avait rapporté mercredi le procureur de Chaumont Denis Devallois, dressant le portrait glaçant d’un adolescent “sans compassion”, “fasciné par la violence” et “en perte de repères”, mais sans “aucun signe évoquant un possible trouble mental”.Antoine Chateau, l’avocat de Quentin G., a dit dans un communiqué transmis jeudi à l’AFP se dissocier “de certaines affirmations faites” par le procureur de Chaumont, en insistant sur la nécessité de mener à bien des expertises psychologiques et psychiatriques “au plus tôt de l’enquête”.Du fait de sa minorité, le mis en cause encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle au lieu d’une peine de prison à perpétuité.Il avait été interpellé mardi juste après les faits, lors d’un contrôle inopiné des sacs des élèves par des gendarmes devant son établissement.- Minute de silence – Après deux jours de fermeture, le collège Françoise-Dolto de Nogent a rouvert ses portes jeudi, mais seulement quelques dizaines d’élèves sont revenus si rapidement après le drame, a constaté l’AFP sur place.Ils ont observé une minute de silence à midi, comme des établissements scolaires de toute la France, en hommage à Mélanie, la victime qui était âgée de 31 ans.Thomas, 16 ans, un élève dans la même classe de 3e que Quentin G., qui a assisté à la minute de silence à Nogent, se souvient d’une surveillante “gentille et adorable”, “une belle personne”. Concernant l’auteur des faits, il parle d’un garçon “plutôt sympa” mais qui “des fois, (n’)avait pas le moral”.Ce temps de recueillement marque “l’expression collective de notre refus absolu de toute forme de violence et de notre détermination à soutenir ensemble, plus que jamais, notre école et ceux qui la font”, a déclaré jeudi la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne.- Marche blanche vendredi -Le président de la République Emmanuel Macron a déploré jeudi en Conseil des ministres une “désinhibition de la violence (…) pour laquelle il va falloir évidemment apporter des solutions”, a rapporté la porte-parole du gouvernement Sophie Primas.”Face à la tristesse, à l’indignation, au choc que nous partageons, nous devons porter haut nos valeurs humanistes, notre fraternité, notre attention à chacune et chacun”, a écrit la proviseure d’un lycée parisien dans un message destiné à l’ensemble de sa communauté scolaire consulté par l’AFP.”On voit l’état psychologique de nos élèves se dégrader d’année en année”, a alerté jeudi Chloé Juvin, 27 ans, surveillante dans un collège de Rennes interrogée par l’AFP.”On est multi-casquette, on fait un peu l’infirmière, un peu le psy, en fait on est la première ligne qu’ils trouvent”, a estimé l’une de ses collègues, Clémentine Bidaud, 29 ans.Le drame de Nogent a eu un énorme retentissement dans les sphères éducatives et politiques.Au-delà de l’interdiction immédiate de la vente de couteaux aux mineurs, et “l’expérimentation” de portiques de sécurité voulue par le Premier ministre François Bayrou, le camp présidentiel et la gauche préviennent que la réponse est multiple et qu’il n’y a pas de “solution magique”. La droite, elle, insiste sur “la sanction”.Les proches de la victime ont annoncé une marche blanche au départ du collège de Nogent, vendredi à 18H00.bur-lv-kau-bj-lg/etb/vk

Trump moves to block California electric cars program

US President Donald Trump on Thursday signed resolutions blocking California’s landmark efforts to phase out gas-powered cars in favor of electric vehicles, a move the state immediately contested in court.Trump’s action, a rebuke of Democratic climate change policies, comes after the Republican-led Congress revoked the state’s waiver allowing it to set more stringent regulations for cars.California had planned to end the sale of gasoline-only vehicles by 2035, among other ambitious efforts.During the signing ceremony at the White House, Trump lashed out at the state’s bid as “a disaster for this country” and said the resolutions he was signing would save the industry from “destruction.”California swiftly sued the Trump administration over the resolutions, with Attorney General Rob Bonta saying: “The President’s divisive, partisan agenda is jeopardizing our lives, our economy and our environment.””It’s reckless, it’s illegal, and because of it, we’ll be seeing the Trump administration in court again for the 26th time,” he added.California, the nation’s wealthiest state with around 40 million people, has long used the waiver in the Clean Air Act to set its own emissions standards as it tries to mitigate some of the worst air pollution in the country.The size of the auto market in the state — and the fact that several other states follow its lead — means automakers frequently use its standards nationwide.Trump’s move also came as he clashes with California over immigration enforcement.California Governor Gavin Newsom has accused the president of acting like a tyrant over his use of the military to control small-scale protests in Los Angeles.- Environmental concerns – Trump’s action was condemned by environmental groups who say the rules are key for easing pollution.And Newsom recently argued that rolling back the state’s EV ambitions would boost China’s position on the market.While China is a manufacturing hub for such vehicles globally, the United States is a net importer of them, he said in a May statement.This is despite the United States being home to technologies that have pioneered the clean car industry, he noted.Trump has repeatedly criticized subsidies to encourage the EV industry despite significant federal funding allocated to projects in Republican districts — where thousands of jobs are expected to be created.He took aim at the sector as part of his flurry of executive orders on his first day in office this January in a bid to ensure what he called a “level” playing field for gasoline-powered motors.