Rabbin agressé: Retailleau pointe l’antisémitisme de “l’islamisme” et de “l’extrême gauche”

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi au cours d’un déplacement à Belfort le “double visage” de l’antisémitisme, celui “de l’islamisme” et celui de “l’extrême gauche”, après l’agression samedi d’un rabbin à Orléans.”Il y a un énorme problème aujourd’hui”, a déclaré à la presse Bruno Retailleau en référence à un “retour de l’antisémitisme”. Il a évoqué une multiplication par “plus que trois” des actes antisémites depuis l’attaque du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas en Israël. “Les juifs représentent moins de 1% de la population nationale. Et pour autant, ils sont victimes de près de 60%” des agressions religieuses, a souligné le ministre.”Mais cet antisémitisme, il a muté. Autrefois, il était d’abord le fait de l’extrême droite. Aujourd’hui, c’est résiduel”, a-t-il assuré. “Il a désormais un double visage. Le visage de l’islamisme, qui est finalement un peu ce qu’était le fascisme d’hier, un catalyseur de la haine antisémite. Et un autre visage, celui de l’extrême gauche qui, sous couvert de l’antisionisme, attise les braises de l’antisémitisme”.Bruno Retailleau a par ailleurs pointé “l’énorme responsabilité” des “Insoumis” en matière d’antisémitisme, brocardant notamment la député européenne LFI Rima Hassan quand elle “déclare (…) qu’elle trouve que le Hamas, qui est un mouvement terroriste, est légitime”. A Orléans, le rabbin Arié Engelberg rentrait chez lui, avec son fils de neuf ans, quand il a été agressé. L’adolescent interpellé après l’agression sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants, a annoncé lundi le parquet.”Ecoeuré” par cette agression, le chef des députés socialistes Boris Vallaud a estimé lundi soir que “nous devons (nous) sentir les uns et les autres responsables et partie prenante de la lutte contre l’antisémitisme”. “Si on veut combattre l’antisémitisme avec (…) toute notre énergie de républicain, nous devons connaître toutes les formes qu’il peut prendre pour les combattre”, a-t-il ajouté. Il a rappelé que, pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme, l’antisémitisme est “essentiellement le fait de l’extrême droite en France” mais qu’il y a “aussi un antisémitisme de gauche”.Dans son rapport annuel, en juin 2024, la CNCDH avait souligné l’existence d’un antisémitisme d’extrême gauche, toutefois “sans comparaison” avec celui de l’extrême droite. Pour les chercheurs cités par cette instance, “il existe de l’antisémitisme à gauche, tout particulièrement à la gauche de la gauche, chez les proches des Insoumis et d’EELV notamment”, mais à un niveau “sans comparaison avec celui observé à l’extrême droite et chez les proches du Rassemblement national”.Dimanche, le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé le “poison” de l’antisémitisme, en promettant de ne céder “ni au silence ni à l’inaction” face à cela.

Rabbin agressé: Retailleau pointe l’antisémitisme de “l’islamisme” et de “l’extrême gauche”

Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé lundi au cours d’un déplacement à Belfort le “double visage” de l’antisémitisme, celui “de l’islamisme” et celui de “l’extrême gauche”, après l’agression samedi d’un rabbin à Orléans.”Il y a un énorme problème aujourd’hui”, a déclaré à la presse Bruno Retailleau en référence à un “retour de l’antisémitisme”. Il a évoqué une multiplication par “plus que trois” des actes antisémites depuis l’attaque du 7 octobre 2023 perpétré par le Hamas en Israël. “Les juifs représentent moins de 1% de la population nationale. Et pour autant, ils sont victimes de près de 60%” des agressions religieuses, a souligné le ministre.”Mais cet antisémitisme, il a muté. Autrefois, il était d’abord le fait de l’extrême droite. Aujourd’hui, c’est résiduel”, a-t-il assuré. “Il a désormais un double visage. Le visage de l’islamisme, qui est finalement un peu ce qu’était le fascisme d’hier, un catalyseur de la haine antisémite. Et un autre visage, celui de l’extrême gauche qui, sous couvert de l’antisionisme, attise les braises de l’antisémitisme”.Bruno Retailleau a par ailleurs pointé “l’énorme responsabilité” des “Insoumis” en matière d’antisémitisme, brocardant notamment la député européenne LFI Rima Hassan quand elle “déclare (…) qu’elle trouve que le Hamas, qui est un mouvement terroriste, est légitime”. A Orléans, le rabbin Arié Engelberg rentrait chez lui, avec son fils de neuf ans, quand il a été agressé. L’adolescent interpellé après l’agression sera jugé en avril devant le tribunal pour enfants, a annoncé lundi le parquet.”Ecoeuré” par cette agression, le chef des députés socialistes Boris Vallaud a estimé lundi soir que “nous devons (nous) sentir les uns et les autres responsables et partie prenante de la lutte contre l’antisémitisme”. “Si on veut combattre l’antisémitisme avec (…) toute notre énergie de républicain, nous devons connaître toutes les formes qu’il peut prendre pour les combattre”, a-t-il ajouté. Il a rappelé que, pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme, l’antisémitisme est “essentiellement le fait de l’extrême droite en France” mais qu’il y a “aussi un antisémitisme de gauche”.Dans son rapport annuel, en juin 2024, la CNCDH avait souligné l’existence d’un antisémitisme d’extrême gauche, toutefois “sans comparaison” avec celui de l’extrême droite. Pour les chercheurs cités par cette instance, “il existe de l’antisémitisme à gauche, tout particulièrement à la gauche de la gauche, chez les proches des Insoumis et d’EELV notamment”, mais à un niveau “sans comparaison avec celui observé à l’extrême droite et chez les proches du Rassemblement national”.Dimanche, le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé le “poison” de l’antisémitisme, en promettant de ne céder “ni au silence ni à l’inaction” face à cela.

De grands oiseaux argentins transférés au Chili pour préserver l’espèce

Quinze nandous, grands oiseaux semblables à l’autruche, ont été transférés de l’Argentine vers le Chili dans le cadre d’un programme de préservation de cette espèce menacée d’extinction dans la Patagonie chilienne. Les oiseaux ont été transportés par camion, dans des caisses en bois, du parc Patagonia, dans la province argentine de Santa Cruz, vers un parc chilien, dans la région d’Aysen, à environ 1.000 km au sud de Santiago, ont indiqué lundi les fondations de protection de la nature responsables du projet.Après un temps d’adaptation, ils seront remis en liberté.Dans la région d’Aysen, les populations de nandous de Darwin (rhea pennata) “ont diminué de façon drastique en raison de l’élevage, de la persécution par les chiens, de la chasse et de la destruction des nids”, a rappelé la fondation Rewilding Chile dans un communiqué.Pour le ministre chilien de l’agriculture, Esteban Valenzuela, cette action binationale pourrait devenir “un modèle pour de futures actions permettant aux espèces menacées de retourner dans les écosystèmes où elles prospéraient autrefois”.Depuis 2015, le parc national Patagonia met en Å“uvre un programme de restauration des nandous, qui inclut leur élevage dans des centres de reproduction. Près de 68 de ces oiseaux vivent aujourd’hui dans le parc, mais l’objectif est d’atteindre 100 spécimens adultes, ce qui permettrait à la population d’être autosuffisante, selon la fondation. Le nandou est une espèce endémique d’Amérique du Sud, mesurant entre 90 et 100 cm. Il est considéré comme le plus grand oiseau du Chili. 

Argentine: le gouvernement Milei annonce la déclassification d’archives sur la dictature

Le gouvernement du président argentin Javier Milei a annoncé la déclassification des archives du renseignement portant sur la dernière dictature militaire, à l’occasion de la commémoration lundi du 49e anniversaire du coup d’État de 1976. “Le président a ordonné la déclassification totale de toutes les informations et documents liés aux actions des Forces armées durant la période de 1976 à 1983. Ainsi que tout autre document produit à une autre période, mais lié aux actions de ces forces”, a annoncé le porte-parole de la présidence Manuel Adorni sur les réseaux sociaux. La mesure implique le “transfert de ces archives du Secrétariat du renseignement de l’État vers le domaine des Archives générales de la Nation, organisme chargé de la conservation et de la consultation des documents historiques”, a-t-il indiqué. Cette annonce intervient alors que le pays commémore lundi, à l’occasion de la Journée nationale de la Mémoire, le début de la dernière dictature militaire en Argentine (1976-1983) qui a fait environ 30.000 disparus selon les organismes de défense des droits de l’Homme.La décision se base sur un décret de 2010, datant de la présidence de Cristina Kirchner (centre gauche), lequel “bien qu’ayant été émis il y a 15 ans, n’a jamais été pleinement appliqué”, a souligné le porte-parole. Le gouvernement de l’ultralibéral Javier Milei prône une “mémoire complète” des événements durant la dernière dictature, en mettant sur le même pied les crimes de l’armée et ceux des guérillas d’extrême gauche alors actives dans le pays, une position rejetée par les organismes de défense des droits de l’Homme. “Ce qui s’est produit dans le passé doit figurer dans les archives de la mémoire, pas dans les archives du renseignement”, a ajouté M. Adorni.  Comme chaque année le 24 mars, les organismes de défense des droits de l’Homme ont appelé à défiler sur l’emblématique Place de Mai, avec le soutien des syndicats et des partis d’opposition.Des dizaines de milliers d’Argentins, parfois venus en famille, avaient répondu présent lundi après-midi à Buenos Aires.

Essonne: un adolescent de 17 ans meurt poignardé dans une rixe, six suspects interpellés

Un adolescent de 17 ans est décédé lundi des suites de ses blessures après avoir été mortellement poignardé devant le lycée Louis-Armand de Yerres (Essonne) dans un contexte de rixe entre quartiers, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Évry.Une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires en réunion a été ouverte, a précisé Grégoire Dulin, sollicité par l’AFP. Le nombre d’interpellations est passé de quatre à six suspects, a-t-il également précisé. Le jeune homme, originaire du quartier des Hautes-Mardelles de Brunoy (Essonne), a été poignardé aux alentours de 17H00 alors qu’il se trouvait devant le lycée professionnel Louis-Armand de Yerres, où il n’était pas scolarisé, a indiqué le magistrat, confirmant des informations du journal Le Parisien. Le jeune homme est décédé des suites de ses blessures.Selon les premiers éléments de l’enquête, ce décès intervient dans un contexte d’affrontement entre bandes rivales.Contacté par l’AFP, le maire de Yerres Olivier Clodong s’est dit “effondré” par ce drame qui survient alors que les deux communes essoniennes faisaient face à une “montée en puissance des invectives” entre bandes rivales.Selon lui, plusieurs bagarres opposant des jeunes issues des deux communes auraient eu lieu ces derniers jours.La dernière d’entre elles, qui opposait “une quinzaine” de jeunes, “aurait débuté dans un bus” avant de s’achever mortellement devant le lycée.L’élu a souhaité lancer “un cri d’alarme” après ce drame “inhabituel” dans cette commune “très sûre” de l’Essonne, exhortant les jeunes “à ce qu’il n’y ait pas de match retour”. – “Un acte de plus” -Interrogé sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a quant à lui pointé du doigt “un ensauvagement des mineurs” et une politique pénale “trop laxiste” les concernant.”Un mineur peut aussi être un individu dangereux. Il n’y a pas de prévention s’il n’y a pas de sanction”, a-t-il insisté.”C’est un acte de plus, un acte de trop, d’une extrême violence qui traduit la montée de la violence des rixes entre bandes, la montée de la violence dans notre pays, de plus en plus forte, de plus en plus précoce, présente chez de plus en plus de mineurs”, a quant à lui martelé sur BFMTV le président du groupe UDR à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti.Une réunion était en cours lundi en début de soirée à la préfecture de l’Essonne entre maires du département et services de police et de gendarmerie sur la question des rixes, a-t-on appris auprès de la préfecture, confirmant une information de BFMTV.”La semaine dernière ça s’est pas mal agité sur les rixes, notamment sur ce secteur là, à Brunoy… On a voulu monter une réunion pour remobiliser un peu tout le monde”, a indiqué à l’AFP la préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri.”Je les ai informés qu’on avait engagé des CRS pour +saturer+ le terrain” après l’annonce de la mort de l’adolescent. “Je vais engager des moyens pour les jours qui viennent”, a-t-elle précisé.Selon le maire de Yerres, il s’agit de la CRS 8, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines.Le département de l’Essonne, territoire comptant 1,3 million d’habitants dans le sud de l’ÃŽle-de-France, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes de jeunes adolescents venus de quartiers rivaux.Un quart des rixes recensées en France ont en effet lieu dans ce département, avaient noté des responsables politiques lors d’une conférence sur le sujet il y a quelques mois.

Essonne: un adolescent de 17 ans meurt poignardé dans une rixe, six suspects interpellés

Un adolescent de 17 ans est décédé lundi des suites de ses blessures après avoir été mortellement poignardé devant le lycée Louis-Armand de Yerres (Essonne) dans un contexte de rixe entre quartiers, a indiqué à l’AFP le procureur de la République d’Évry.Une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires en réunion a été ouverte, a précisé Grégoire Dulin, sollicité par l’AFP. Le nombre d’interpellations est passé de quatre à six suspects, a-t-il également précisé. Le jeune homme, originaire du quartier des Hautes-Mardelles de Brunoy (Essonne), a été poignardé aux alentours de 17H00 alors qu’il se trouvait devant le lycée professionnel Louis-Armand de Yerres, où il n’était pas scolarisé, a indiqué le magistrat, confirmant des informations du journal Le Parisien. Le jeune homme est décédé des suites de ses blessures.Selon les premiers éléments de l’enquête, ce décès intervient dans un contexte d’affrontement entre bandes rivales.Contacté par l’AFP, le maire de Yerres Olivier Clodong s’est dit “effondré” par ce drame qui survient alors que les deux communes essoniennes faisaient face à une “montée en puissance des invectives” entre bandes rivales.Selon lui, plusieurs bagarres opposant des jeunes issues des deux communes auraient eu lieu ces derniers jours.La dernière d’entre elles, qui opposait “une quinzaine” de jeunes, “aurait débuté dans un bus” avant de s’achever mortellement devant le lycée.L’élu a souhaité lancer “un cri d’alarme” après ce drame “inhabituel” dans cette commune “très sûre” de l’Essonne, exhortant les jeunes “à ce qu’il n’y ait pas de match retour”. – “Un acte de plus” -Interrogé sur BFMTV, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a quant à lui pointé du doigt “un ensauvagement des mineurs” et une politique pénale “trop laxiste” les concernant.”Un mineur peut aussi être un individu dangereux. Il n’y a pas de prévention s’il n’y a pas de sanction”, a-t-il insisté.”C’est un acte de plus, un acte de trop, d’une extrême violence qui traduit la montée de la violence des rixes entre bandes, la montée de la violence dans notre pays, de plus en plus forte, de plus en plus précoce, présente chez de plus en plus de mineurs”, a quant à lui martelé sur BFMTV le président du groupe UDR à l’Assemblée nationale, Éric Ciotti.Une réunion était en cours lundi en début de soirée à la préfecture de l’Essonne entre maires du département et services de police et de gendarmerie sur la question des rixes, a-t-on appris auprès de la préfecture, confirmant une information de BFMTV.”La semaine dernière ça s’est pas mal agité sur les rixes, notamment sur ce secteur là, à Brunoy… On a voulu monter une réunion pour remobiliser un peu tout le monde”, a indiqué à l’AFP la préfète de l’Essonne Frédérique Camilleri.”Je les ai informés qu’on avait engagé des CRS pour +saturer+ le terrain” après l’annonce de la mort de l’adolescent. “Je vais engager des moyens pour les jours qui viennent”, a-t-elle précisé.Selon le maire de Yerres, il s’agit de la CRS 8, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines.Le département de l’Essonne, territoire comptant 1,3 million d’habitants dans le sud de l’ÃŽle-de-France, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes de jeunes adolescents venus de quartiers rivaux.Un quart des rixes recensées en France ont en effet lieu dans ce département, avaient noté des responsables politiques lors d’une conférence sur le sujet il y a quelques mois.

Russes et Américains discutent d’une possible trêve en Ukraine

La Russie et les Etats-Unis se sont retrouvés lundi en Arabie saoudite pour des négociations, qualifiées d’emblée de “difficiles” par le Kremlin, visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine après plus de trois ans d’offensive russe.Le président américain, Donald Trump, dont le rapprochement avec Vladimir Poutine a rebattu les cartes du conflit, affirme vouloir mettre fin aux hostilités et a dépêché ses émissaires à Ryad pour des pourparlers avec les deux parties.Russes et Américains se sont retrouvés lundi à huis clos dans un hôtel de luxe de la capitale saoudienne, après des discussions la veille au soir entre Ukrainiens et Américains.En début de soirée, un membre de la délégation russe, Grigori Karassine, a déclaré à l’agence russe Ria Novosti, que les “négociations touchaient à leur fin”. “Aucun document n’est prévu” à la fin des discussions, a déclaré de son côté à l’agence Tass le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.La délégation ukrainienne, selon un de ses membres, prévoit de nouvelles discussions lundi avec l’équipe américaine, une fois connus “les résultats de la réunion Etats-Unis-Russie”.  Lors d’une précédente rencontre en mars dans la ville saoudienne de Jeddah, l’Ukraine avait accepté une proposition américaine d’un cessez-le-feu de 30 jours, rejetée par la Russie.- Discussions sur la mer Noire -Les discussions à présent portent sur un possible cessez-le-feu en mer Noire, afin de permettre un retour à l’accord céréalier qui avait permis à l’Ukraine, de juillet 2022 à juillet 2023, d’exporter ses céréales, vitales pour l’alimentation mondiale, malgré la présence de la flotte russe dans la zone.La Russie s’en est ensuite retirée, accusant les Occidentaux de ne pas respecter leurs engagements censés assouplir les sanctions sur les exportations russes.Cet accord céréalier et “tous les aspects relatifs à sa remise en oeuvre sont à l’agenda d’aujourd’hui”, a déclaré lundi le porte-parole du Kremlin.”C’était la proposition du président Trump et le président Poutine l’a acceptée”, a-t-il ajouté, sans mentionner un éventuel engagement concernant la suspension des combats.Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a qualifié la réunion de la veille au soir avec les Américains de “productive et ciblée”.”Nous avons abordé des points clés, notamment l’énergie”, a-t-il affirmé.La délégation ukrainienne est emmenée par le ministre de la Défense, tandis que la délégation russe est formée de M. Karassine, sénateur ex-diplomate de carrière, et de Sergueï Besseda, un cadre du FSB, les services de sécurité.La délégation américaine est conduite par Andrew Peek, un haut responsable du Conseil de sécurité nationale, et par un haut responsable du département d’Etat, Michael Anton.- “Beaucoup à faire” -Washington et Kiev poussent à présent pour, au minimum, un arrêt provisoire des frappes sur les sites énergétiques, largement endommagés du côté ukrainien.L’Ukraine se dit “prête” à un cessez-le-feu “général” et sans conditions.Mais Vladimir Poutine, dont l’armée avance sur le terrain malgré de lourdes pertes, semble jouer la montre, tant que ses soldats n’ont pas expulsé les troupes ukrainiennes de la région russe frontalière de Koursk.A ce stade, le Kremlin assure s’être uniquement mis d’accord avec Washington sur un moratoire sur les bombardements des infrastructures énergétiques.”Il s’agit d’un sujet très complexe et il y a beaucoup à faire”, a d’ores et déjà tempéré Dmitri Peskov, estimant que les négociations seraient “difficiles”.L’émissaire de Donald Trump, Steve Witkoff, s’est malgré tout montré optimiste, disant s’attendre à de “vrais progrès”, “particulièrement en ce qui concerne un cessez-le-feu en mer Noire sur les navires entre les deux pays”.”Et, à partir de cela, on se dirigera naturellement vers un cessez-le-feu total”, a-t-il dit.Malgré l’accélération des efforts en vue de parvenir à un cessez-le-feu dans la guerre déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, les combats se poursuivent.Durant la nuit de dimanche à lundi, des frappes ont touché la région de Kiev et celles de Kharkiv et Zaporijjia, dans l’est de l’Ukraine, faisant plusieurs blessés, selon les autorités ukrainiennes.Lundi, une frappe russe a fait 65 blessés, dont 14 enfants, à Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine, selon le maire de cette ville.Les chemins de fer ukrainiens, qui jouent un rôle vital dans le pays depuis le début de l’invasion russe, ont indiqué lundi avoir été visés par une cyberattaque de “grande ampleur”. Le ministère russe de la Défense a indiqué de son côté avoir intercepté un drone ukrainien près d’une station de pompage de pétrole dans la région de Krasnodar,accusant Kiev de “poursuivre ses attaques contre les infrastructures énergétiques”.Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a repris contact avec Vladimir Poutine, rompant avec la politique d’isolement menée par les Occidentaux.Il s’est montré très critique envers l’Ukraine, un durcissement marqué par l’altercation avec Volodymyr Zelensky fin février à la Maison Blanche.