ASML: bénéfice net stable, prévoit une baisse des ventes en Chine

Le géant technologique néerlandais ASML a publié mercredi un bénéfice net stable au troisième trimestre en glissement annuel et a annoncé s’attendre à une baisse significative de ses ventes en Chine l’année prochaine.Les investisseurs semblaient voir le verre à moitié plein : le titre d’ASML a fini en hausse de plus de 3% à la fermeture de la Bourse d’Amsterdam, porté par les solides ventes et commandes pour ses machines de production de puces de pointe.L’entreprise se trouve au coeur de tensions croissantes entre l’Occident et la Chine. Les Etats-Unis et les Pays-Bas ont imposé des restrictions à l’exportation de certaines machines, de crainte qu’elles ne soient utilisées à des fins militaires.”Nous prévoyons une baisse significative de la demande des clients chinois, et donc de notre chiffre d’affaires net total en Chine en 2026, par rapport à notre très forte activité dans ce pays en 2024 et 2025″, a déclaré le directeur général d’ASML, Christophe Fouquet, dans un communiqué.L’entreprise a enregistré un bénéfice net de 2,125 milliards d’euros au troisième trimestre, contre 2,077 milliards d’euros au troisième trimestre de l’année précédente.Le chiffre d’affaires net du troisième trimestre 2025 s’est établi à 7,5 milliards d’euros. ASML tablait sur un chiffre compris entre 7,4 et 7,9 milliards d’euros.”Notre chiffre d’affaires net total au troisième trimestre (…) est conforme aux prévisions, reflétant un bon trimestre pour ASML”, a indiqué M. Fouquet.En juillet, l’entreprise avait averti que les tensions géopolitiques et commerciales avaient assombri ses perspectives de croissance à court terme.ASML avait alors déclaré ne pas pouvoir garantir un résultat positif en 2026.Mais mercredi, M. Fouquet a affirmé que l’entreprise ne s’attend pas à ce que “le chiffre d’affaires net total de 2026 soit inférieur à celui de 2025″.ASML donnera plus de détails sur ses perspectives pour l’année prochaine en janvier, a-t-il ajouté.”Je pense que nous avons bénéficié d’un flot de nouvelles positives ces derniers mois, ce qui a contribué à atténuer certaines des incertitudes évoquées au trimestre dernier”, a observé M. Fouquet.Le directeur général a déclaré s’attendre à un chiffre d’affaires compris entre 9,2 et 9,8 milliards d’euros au quatrième trimestre.Pour l’ensemble de l’année 2025, l’entreprise prévoit une hausse de 15% de son chiffre d’affaires net total.Les commandes nettes, chiffre le plus surveillé par les marchés, se sont élevées à 5,4 milliards d’euros, contre 5,5 milliards au deuxième trimestre.- Champ de bataille géopolitique -Selon le site web d’ASML, les ventes en Chine ont représenté 42% de l’activité globale de l’entreprise au troisième trimestre, contre 27% au deuxième trimestre.”Nous avons connu un cycle très intense en Chine, en particulier au cours des deux dernières années”, a déclaré Roger Dassen, directeur financier, lors d’une conférence téléphonique avec des investisseurs. “Nos prévisions et la visibilité dont nous disposons actuellement indiquent que l’année prochaine, nous reviendrons à une activité plus raisonnable”, a ajouté M. Dassen.À plus long terme, ASML estime que l’expansion rapide du marché de l’IA portera son chiffre d’affaires annuel entre 44 et 60 milliards d’euros d’ici 2030.ASML est un rouage essentiel de l’économie mondiale, car les semi-conducteurs fabriqués avec ses outils alimentent tout, des smartphones aux missiles.La semaine dernière, un rapport d’une commission du Congrès américain a indiqué que cinq entreprises, dont ASML, avaient vendu pour 38 milliards de dollars de technologies essentielles à la Chine en 2024, notamment à des entreprises considérées comme des menaces pour la sécurité nationale des États-Unis.”La Chine s’efforce de toutes ses forces de bâtir une industrie nationale de fabrication de semi-conducteurs autosuffisante”, indique le rapport.Plus tôt cette semaine, les tensions liées aux puces électroniques se sont intensifiées entre la Chine et les Pays-Bas après que le gouvernement néerlandais a pris le contrôle d’un fabricant chinois.Les autorités néerlandaises ont invoqué une loi sur la disponibilité des biens pour prendre le contrôle de Nexperia, invoquant des préoccupations de sécurité nationale.Cela signifie que l’entreprise, basée à Nimègue (dans l’est des Pays-Bas), peut poursuivre sa production, mais le gouvernement néerlandais peut bloquer ou annuler ses décisions.

Dutch tech giant ASML posts stable profits, warns on China

Dutch tech giant ASML warned Wednesday of a steep fall in its China business next year, as it booked flat net profits in the third quarter of 2025 compared to the same period last year.Traders appeared to see the glass half-full, with ASML shares closing more than three percent higher in Amsterdam, buoyed by solid sales and orders for its cutting-edge semiconductor production machines. ASML has faced growing pressure from US and Dutch export curbs for its most advanced chipmaking tools to China, as Beijing and Western nations are locked in a battle for the key sector.”We expect China customer demand, and therefore our China total net sales in 2026, to decline significantly compared to our very strong business there in 2024 and 2025,” said CEO Christophe Fouquet in a statement.The firm announced net profits of 2.13 billion euros ($2.5 billion), after 2.08 billion euros in the third quarter of last year. Net sales in the third quarter of 2025 came in at 7.5 billion euros. ASML had forecast a figure between 7.4 billion euros and 7.9 billion euros.”Our third-quarter total net sales… were in line with guidance, reflecting a good quarter for ASML,” said Fouquet.In July, the firm had warned that geopolitical and trade tensions had clouded the near-term outlook for its growth.ASML said then that it could not confirm it would be in the black in 2026.But on Wednesday, Fouquet said: “We do not expect 2026 total net sales to be below 2025,” adding that the firm would give more details on next year’s outlook in January.”I think we have seen a flow of positive news in the last few months that has helped to reduce some of the uncertainties we discussed last quarter,” said Fouquet.The CEO said he expected sales in the fourth quarter to come in between 9.2 billion and 9.8 billion euros. For the full year 2025, the firm predicts a 15-percent increase in total net sales.Net bookings, the figure most closely watched in the markets as a predictor of future performance, reached 5.4 billion euros, compared to 5.5 billion in the second quarter.According to a presentation posted on the firm’s website, sales to China represented 42 percent of ASML’s overall business in the third quarter, up from 27 percent in the second quarter.”We have been experiencing a very high cycle in China, especially through… the last couple of years,” said chief financial officer Roger Dassen in a call with investors.”Our expectation and the visibility we have right now is that next year we go back to more reasonable business,” added Dassen.- Geopolitical battleground -Longer-term, ASML believes that the rapidly expanding AI market will push up its annual sales to between 44 billion and 60 billion euros by 2030. It posted 28.3 billion euros in net sales in 2024.ASML is a critical cog in the global economy, as the semiconductors crafted with its tools power everything from smartphones to missiles. Semiconductors have become something of a global geopolitical battlefield.Washington has sought to curb exports of high-tech chips to China, worried they could be used by Beijing’s military.Last week, a US Congressional committee report said five companies, including ASML, had sold $38 billion worth of critical tech to China in 2024, including to firms flagged as US national security threats.”China is striving with all its might to build a domestic, self-sufficient semiconductor manufacturing industry,” the report said.Earlier this week, chip-related tensions grew between China and the Netherlands after the Dutch government took control of Chinese-owned chipmaker Nexperia, citing national security concerns.That meant while the company — based in the Dutch city of Nijmegen — can continue production, the Dutch government can block or reverse its decisions.Parent company Wingtech said it was appealing to Chinese authorities for support and discussing legal action with international law firms.

“On n’est pas autiste”: quand la politique alimente la stigmatisation du handicap

Le gouvernement “n’est pas autiste”: la maladresse du ministre du Travail Jean-Pierre Farandou, pour laquelle il a fait son mea culpa, est une illustration du regard déformé que porte encore la société sur le handicap, selon des experts.”En utilisant le terme d’autiste, mes propos ont blessé et ce n’était pas mon intention. J’en suis sincèrement désolé et je présente mes excuses”, a écrit le ministre du Travail et des Solidarités sur le réseau X.Sa remarque avait fait réagir sur les réseaux sociaux des élus de gauche et associations de défense des personnes handicapées.”Ces mots blessent, stigmatisent, perpétuent des clichés, et participent à l’exclusion des personnes autistes, c’est du validisme”, a par exemple protesté la députée écologiste Marie-Charlotte Garin.”L’autisme n’est ni un défaut ni une insulte. Les mots comptent, surtout quand ils viennent d’un ministre des Solidarités”, a fustigé le député Génération.s de Dordogne Sébastien Peytavie. “C’est tous les mois qu’il y a des sorties comme ça, que ce soit par des politiciens ou des journalistes sur les plateaux télé”, déplore Hugo Baup, médecin psychiatre. “Les troubles psychiques (comme la schizophrénie ou la bipolarité, ndlr) et neurodéveloppementaux (l’autisme, ndlr) servent souvent en politique pour décrédibiliser l’adversaire”, décrypte-t-il à l’AFP.Or l’usage de ces expressions contribue à stigmatiser ces troubles, signalent associations et psychiatres.- Image erronée -“C’est insultant de traiter quelqu’un d’+autiste+”, indique à l’AFP Danièle Langloys, présidente d’Autisme France, en réaction aux propos de Jean-Pierre Farandou. “Ça ne donne pas tellement envie de parler de son trouble et de demander de l’aide”, appuie Hugo Baup, soulignant que “si, en plus, on se sent rejeté par la société, ça peut produire du désespoir, de la dépression, des idées suicidaires”.En sous-entendant que l’autisme correspond à une incapacité d’écoute et de compréhension, Jean-Pierre Farandou a véhiculé, selon les experts, une image erronée de ce trouble.Celui-ci se caractérise par un ensemble d’affections et se manifeste de diverses manières, au-delà d’un comportement social atypique, comme des difficultés à passer d’une activité à l’autre ou une attention exagérée aux détails.La schizophrénie est tout aussi mal comprise. “Les politiciens utilisent le mot en général pour exprimer l’idée d’un dédoublement de personnalité. Alors qu’en fait, il s’agit de la difficulté à percevoir correctement la réalité. Donc ça n’a rien à voir”, explique à l’AFP Jean-Christophe Leroy, président de l’organisation PositiveMinders, qui lutte pour la déstigmatisation des troubles psychiques.-“Une cause publique”-Hugo Baup a lancé, en février 2024, une pétition appelant à “arrêter d’utiliser les troubles psychiques (et neurodéveloppementaux) comme des insultes”, qui a récolté plus de 40.000 signatures.Il réclame “une exigence d’honorabilité chez les politiciens et les journalistes”.”Je demande que les politiciens utilisent le reste du dictionnaire, qui est largement assez riche et beau pour ne pas se focaliser sur les troubles psychiques”, indique le psychiatre.Le gouvernement, qui a déclaré la santé mentale “grande cause nationale” de l’année 2025, “devrait être sensibilisé un minimum aux dégâts que cause l’utilisation à tort et à travers de ces mots”, estime Jean-Christophe Leroy.S’il observe une évolution des pensées, il avance que celle-ci est portée par la société, notamment les jeunes, “et les pouvoirs publics suivent un peu”.De son côté Danièle Langloys demande “une campagne nationale de sensibilisation à l’autisme” pour rattraper le “retard” qu’accuse la France sur cette question. Elle invite également M. Farandou à rebondir pour faire en sorte que “la solidarité à l’égard des personnes autistes devienne une cause publique”.

Stocks rise on US rate cut hopes, strong company earnings

Stocks mostly rose and the dollar retreated Wednesday on hopes for further US interest rate cuts and a solid set of company earnings.Gold surged to a new high above $4,200 an ounce, boosted also by a fresh flare-up in China-US tensions.The dollar was weighed down by warnings from Federal Reserve boss Jerome Powell on risks to the US labour market, reinforcing expectations the central bank will cut rates at its October meeting.”The dollar’s pullback reflects both improved global risk sentiment and dovish comments from Fed Chair Powell, who signalled that rising labour market risks justify another rate cut,” said City Index and FOREX.com analyst Fawad Razaqzada.A series of weak jobs reports led the Fed to trim borrowing costs last month for the first time in 2025. The prospect of rate cuts has helped propel Wall Street stocks to record highs.”The Fed and a raft of better-than-expected earnings reports are driving sentiment,” said Kathleen Brooks, research director at trading group XTB.Paris surged more than two percent after the world’s biggest luxury group LVMH beat earnings expectations, triggering a rally across the sector.LVMH shares soared more than 12 percent, while shares in Hermes jumped 7.2 percent and Gucci-owner Kering rose 5.4 percent. Shares in Burberry climbed over three percent in London.”Luxury goods demand has been in something of a tailspin of late, but LVMH has reported signs of easing pressures,” said Steve Clayton, head of equity funds at Hargreaves Lansdown.Investors also hoped for an end to France’s political turmoil after Prime Minister Sebastien Lecornu backed the suspension of an unpopular 2023 pensions overhaul to bolster his cabinet’s survival.Frankfurt and London both finished the day in the red.Sentiment in the tech sector was lifted by Dutch tech giant ASML reporting solid sales and orders on its semiconductor machines.Its shares climbed 3.4 percent in Amsterdam even as it warned of a steep fall in its China business next year.Asian markets rallied, with Seoul jumping 2.7 percent while Hong Kong, Shanghai, Tokyo all closed more than one percent higher.The gains came despite data showing that Chinese consumer prices fell in September, a sign that the world’s second-largest economy still faces weak consumer activity.Investors also tracked the latest trade salvos between Washington and Beijing, with US President Donald Trump last week threatening 100-percent tariffs in retaliation to China’s new export controls on rare earths.China appeared to stoke the row Tuesday by imposing sanctions on five American subsidiaries of South Korean shipbuilder Hanwha Ocean, accusing them of supporting Washington’s investigation into the shipping industry.Trump later threatened to stop purchases of Chinese cooking oil in retaliation for Beijing’s halt of US soybeans.”The rebound in risk appetite has continued across the board today, shrugging off any further spat between the US and China, this time over cooking oil,” said Chris Beauchamp, chief market analyst at trading platform IG.US Treasury Secretary Scott Bessent added to the tensions on Wednesday by slamming Beijing’s rare earth export curbs as “China versus the world,” and vowing that Washington and its allies would “neither be commanded nor controlled.”- Key figures at around 1530 GMT -New York – Dow: UP 0.5 percent at 46,517.53 pointsNew York – S&P 500: UP 0.8 percent at 6,700.16New York – Nasdaq Composite: UP 1.1 percent at 22,774.70London – FTSE 100: DOWN 0.3 percent at 9,424.75 (close)Paris – CAC 40: UP 2.0 percent at 8,077.00 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.2 percent at 24,181.37 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 1.8 percent at 47,472.67 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 1.8 percent at 25,910.60 (close)Shanghai – Composite: UP 1.2 percent at 3,912.21 (close)Euro/dollar: UP $1.1636 from $1.1604 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3396 from $1.3319Dollar/yen: DOWN at 151.22 yen from 151.74 yenEuro/pound: DOWN at 86.86 percent from 87.13 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.6 percent at $61.99 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.6 percent at $58.37 per barrelburs-rl/gv

FIFA hopes 2026 World Cup cities will be ‘ready’ for games after Trump comments

FIFA said on Wednesday it hoped all 16 host cities will be “ready” to stage games at the 2026 World Cup finals after US President Donald Trump suggested matches could be moved for security reasons.”We hope every one of our 16 host cities will be ready to successfully host and fulfil all necessary requirements,” a FIFA spokesperson said.”Safety and security are the top priorities at all FIFA events worldwide.”The spokesperson however added that: “Safety and security are obviously the governments’ responsibility, and they decide what is in the best interest for public safety.”Trump said Tuesday that FIFA president Gianni Infantino would support moving World Cup games from US cities if necessary.In September, Trump raised the possibility of moving matches amid his crackdown on Democratic-run cities.”If somebody is doing a bad job and if I feel there’s unsafe conditions, I would call Gianni, the head of FIFA, who’s phenomenal, and I would say, let’s move it to another location. And he would do that,” Trump told reporters at the White House when asked if games could be moved from Boston, one of the host cities.”Very easily he would do it,” Trump added.The US president suggested that, if necessary, events for the 2028 Los Angeles Olympics could also be moved. Republican Trump’s administration has deployed national guard troops to Democratic-run US cities this year over the objections of local and state leaders, saying they are needed to counter crime and left-wing activism.Boston is scheduled to host seven games at next year’s World Cup. San Francisco and Seattle are both hosting six matches each at the tournament while Los Angeles is hosting eight.The United States is staging the World Cup jointly with Mexico and Canada, but will be hosting the bulk of the games in the tournament, which has been expanded to include 48 teams.Eleven of the 16 host cities are in the United States for the June 11 to July 19 tournament.Trump earlier this year appointed himself as chairman of a White House task force for the World Cup.

A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp

A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp

A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp

A l’Assemblée, la censure s’éloigne mais le chaudron budgétaire s’annonce

Si la perspective de la censure s’éloigne pour Sébastien Lecornu, les tensions politiques sont loin d’être retombées, le Parlement s’apprêtant à plonger dans des débats budgétaires qui promettent d’être épiques et inédits sans la menace du 49.3 pour en garantir l’issue.Mercredi, après son baptême du feu des questions au gouvernement à l’Assemblée, le Premier ministre a été accueilli froidement au Sénat pour sa déclaration de politique générale, où il a notamment proposé de confier la gestion du système de retraites aux partenaires sociaux.Face à un hémicycle dominé par une alliance entre la droite et les centristes, où les troupes macronistes sont très peu nombreuses, Sébastien Lecornu a été très peu soutenu, applaudi seulement par une vingtaine de parlementaires.Sa proposition mardi de suspendre la réforme des retraites jusqu’à l’élection présidentielle a notamment fait grincer les sénateurs Les Républicains, opposés, tout comme le patron du parti Bruno Retailleau, à tout retour en arrière.Le Premier ministre a fait valoir que “suspendre, ce n’est pas renoncer” à la réforme et mis en avant la “stabilité” générée par cette initiative après des journées de crise politique : les socialistes ne voteront pas les motions de censure de La France insoumise et du Rassemblement national débattues jeudi matin.RN, LFI, écologistes et communistes vont tenter de faire tomber le gouvernement, mais il devrait manquer une vingtaine de voix pour atteindre la majorité absolue des 289 voix nécessaires. Seuls trois députés socialistes sur 69, selon le patron du PS Olivier Faure, devraient voter la censure, malgré la consigne du parti, et suivre ainsi l’appel “à désobéir” lancé par le coordinateur de LFI Manuel Bompard.- Terrain inconnu -La présidente du groupe RN à l’Assemblée Marine Le Pen a fait contre mauvaise fortune bon cœur : si le gouvernement ne tombe pas jeudi, il “ne tiendra pas sur la durée”, a-t-elle assuré, prévoyant une dissolution “dans trois semaines ou dans trois mois”.Car le Parlement va entrer en terrain inconnu avec la promesse de Sébastien Lecornu de lui laisser le dernier mot. “Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez”, a-t-il répété aux parlementaires. Le Premier ministre s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 de la Constitution qui a permis l’adoption de tous les budgets sans vote depuis 2022.Cette mise en retrait de l’exécutif – même s’il dispose d’autres moyens pour faire avancer les débats – risque de faire de l’Assemblée un champ de bataille permanent, où la volonté du gouvernement de négocier pourrait se heurter à la tentation de certaines oppositions d’enliser les débats.”Maintenant que la balle est dans le camp de l’Assemblée (…) Ce serait quand même assez +abracadabrantesque+ qu’on ne puisse pas aller au vote de notre fait”, a averti la présidente de la chambre basse Yaël Braun-Pivet.Les majorités risquent en outre d’être variables en fonction des sujets et de… l’assiduité des parlementaires. “Les semaines qui viennent vont être très dures, j’ai dit à mes députés qu’il faudra être là tout le temps”, anticipe le patron du groupe PS Boris Vallaud. Déjà la suspension de la réforme des retraites n’est à ce stade qu’une annonce. Sébastien Lecornu s’est borné à assurer que le gouvernement la soumettrait “dès le mois de novembre” aux députés par un amendement au projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS).- “Trahison” -Face à l’opposition ou a minima l’abstention d’une large partie du socle commun – camp présidentiel et LR -, le RN et LFI n’ont pour l’instant pas confirmé qu’ils voteraient cette suspension alors qu’ils accusent les socialistes de “trahison” et qu’ils y voient un renoncement par rapport à l’abrogation qu’ils défendent.Pour Manuel Bompard, passer par un amendement veut dire que le PS devra voter le PLFSS “le plus brutal de ces 30 dernières années”.Le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée Éric Coquerel a lui demandé au gouvernement qu’il “s’engage sur une loi spécifique” si le PLFSS n’aboutissait pas. Mais pour les socialistes, “peu importe le véhicule”, “sans suspension il n’y a pas de gouvernement”, a prévenu Boris Vallaud.Jean-Philippe Tanguy (RN) a, lui, mis “au défi” le PS d’apporter “la preuve concrète et opposable” qu’il a les moyens d’obtenir la suspension de la réforme. Au-delà de leur “victoire” revendiquée sur les retraites, les socialistes entendent mener bataille, vote par vote, contre le gel du barème de l’impôt sur le revenu, des prestations sociales ou encore le doublement des franchises médicales.Ces mesures font partie de l’effort budgétaire prévu par le gouvernement d’une trentaine de milliards d’euros, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements obligatoires. bur-far-ama-are/sde/sp