Testées par la Russie, l’Otan et l’UE cherchent la riposte antidrones

L’Otan et l’UE ont cherché mercredi les moyens de renforcer leur défense antidrones, après de multiples incursions russes dans le ciel européen.L’Alliance atlantique va “mettre en oeuvre un certain nombre de mesures supplémentaires antidrones qui renforceront, élargiront et accélèreront notre capacité à (les) contrer”, a déclaré Mark Rutte devant la presse, à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’Otan à Bruxelles.Quelques heures plus tard, les ministres de la Défense de l’UE ont discuté de leur côté d’un projet de “mur” antidrones, présenté le mois dernier par la Commission européenne.Interrogé sur le risque de cacophonie entre les deux institutions bruxelloises, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas et le secrétaire général de l’Otan ont assuré du contraire.”Il n’y a aucun risque de double emploi avec l’Otan, nous nous complétons mutuellement”, a-t-elle assuré devant la presse avant un dîner de travail des ministres de l’UE.La Commission européenne veut rendre son “mur” antidrones, rebaptisé Initiative européenne pour les drones, pleinement opérationnel d’ici à 2027, selon la “feuille de route” qu’elle présentera jeudi avant un sommet européen prévu la semaine prochaine.De son côté, l’Alliance a annoncé déjà tester des “systèmes intégrés” capables de mieux “détecter, suivre et neutraliser les menaces aériennes”, selon M. Rutte.”Nous fournirons aux nations un catalogue de solutions efficaces, qui ont fait leurs preuves”, a expliqué mercredi l’amiral français Pierre Vandier, commandant suprême pour la transformation de l’Otan.Des tests auront notamment lieu la semaine prochaine dans plusieurs pays européens, notamment en Estonie selon son ministre de la Défense Hanno Pevkur. Les ministres ont également discuté à l’Otan de leur soutien militaire à l’Ukraine. Dès son arrivée au siège de l’Otan, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a encouragé les pays européens et le Canada à en faire plus, dans le cadre du programme Purl. Cette initiative, lancée par Washington, permet à Kiev d’acheter des armes américaines financées par les Européens.- Paix par la force -“On obtient la paix quand on est fort, pas quand on use de grandes phrases ou qu’on fait la leçon. On l’obtient lorsqu’on dispose de capacités réelles et solides que les adversaires respectent”, a-t-il lancé.Dans le cadre du programme Purl, Kiev a déjà reçu deux tranches d’aide pour environ deux milliards de dollars, financés par les Pays-Bas, et plusieurs pays scandinaves.L’Allemagne et le Canada se sont engagés à en financer deux autres, à hauteur de 500 millions de dollars chacun, et Kiev espère que deux autres tranches seront rapidement finalisées.M. Rutte a assuré que plus de la moitié des 32 pays de l’Otan avaient déjà répondu à l’appel, sans toutefois préciser pour quels montants.En début d’après-midi, le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal a lui aussi appelé les alliés européens à participer à cette initiative, et de manière générale à renforcer leur soutien militaire.L’Ukraine aura besoin de pas moins de 120 milliards de dollars l’an prochain pour son effort de guerre, dont la moitié qu’elle sera en mesure de financer elle-même.  “Nous serons en mesure de construire jusqu’à 10 millions de drones si nos partenaires s’engagent à fournir les fonds nécessaires”, a assuré Denys Chmygal.- 5.600 drones -Pour le seul mois de septembre, l’Ukraine a été frappée par quelque 5.600 drones et 180 missiles, a-t-il encore souligné, alors que les pays de l’Otan entendent profiter de l’expérience de l’Ukraine dans la guerre antidrones.L’intrusion d’une vingtaine de drones russes en septembre dans l’espace aérien polonais avait contraint l’Otan à en abattre trois, une première depuis sa création en 1949. Quelques jours plus tard, les chasseurs de l’Otan avaient escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion ayant duré 12 minutes, un record.L’Otan envisage aussi d’affiner ses règles d’engagement en donnant davantage de flexibilité à son commandement militaire, et de simplifier les règles, qui reposent sur des systèmes différents.”Lorsque les choses se compliquent, lorsque les F-35 sont en vol, vous devez vous assurer que tout le monde comprend clairement quelles sont les règles”, a expliqué le ministre néerlandais de la Défense Ruben Brekelmans.

Testées par la Russie, l’Otan et l’UE cherchent la riposte antidrones

L’Otan et l’UE ont cherché mercredi les moyens de renforcer leur défense antidrones, après de multiples incursions russes dans le ciel européen.L’Alliance atlantique va “mettre en oeuvre un certain nombre de mesures supplémentaires antidrones qui renforceront, élargiront et accélèreront notre capacité à (les) contrer”, a déclaré Mark Rutte devant la presse, à l’issue d’une réunion des ministres de la Défense de l’Otan à Bruxelles.Quelques heures plus tard, les ministres de la Défense de l’UE ont discuté de leur côté d’un projet de “mur” antidrones, présenté le mois dernier par la Commission européenne.Interrogé sur le risque de cacophonie entre les deux institutions bruxelloises, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas et le secrétaire général de l’Otan ont assuré du contraire.”Il n’y a aucun risque de double emploi avec l’Otan, nous nous complétons mutuellement”, a-t-elle assuré devant la presse avant un dîner de travail des ministres de l’UE.La Commission européenne veut rendre son “mur” antidrones, rebaptisé Initiative européenne pour les drones, pleinement opérationnel d’ici à 2027, selon la “feuille de route” qu’elle présentera jeudi avant un sommet européen prévu la semaine prochaine.De son côté, l’Alliance a annoncé déjà tester des “systèmes intégrés” capables de mieux “détecter, suivre et neutraliser les menaces aériennes”, selon M. Rutte.”Nous fournirons aux nations un catalogue de solutions efficaces, qui ont fait leurs preuves”, a expliqué mercredi l’amiral français Pierre Vandier, commandant suprême pour la transformation de l’Otan.Des tests auront notamment lieu la semaine prochaine dans plusieurs pays européens, notamment en Estonie selon son ministre de la Défense Hanno Pevkur. Les ministres ont également discuté à l’Otan de leur soutien militaire à l’Ukraine. Dès son arrivée au siège de l’Otan, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a encouragé les pays européens et le Canada à en faire plus, dans le cadre du programme Purl. Cette initiative, lancée par Washington, permet à Kiev d’acheter des armes américaines financées par les Européens.- Paix par la force -“On obtient la paix quand on est fort, pas quand on use de grandes phrases ou qu’on fait la leçon. On l’obtient lorsqu’on dispose de capacités réelles et solides que les adversaires respectent”, a-t-il lancé.Dans le cadre du programme Purl, Kiev a déjà reçu deux tranches d’aide pour environ deux milliards de dollars, financés par les Pays-Bas, et plusieurs pays scandinaves.L’Allemagne et le Canada se sont engagés à en financer deux autres, à hauteur de 500 millions de dollars chacun, et Kiev espère que deux autres tranches seront rapidement finalisées.M. Rutte a assuré que plus de la moitié des 32 pays de l’Otan avaient déjà répondu à l’appel, sans toutefois préciser pour quels montants.En début d’après-midi, le ministre ukrainien de la Défense Denys Chmygal a lui aussi appelé les alliés européens à participer à cette initiative, et de manière générale à renforcer leur soutien militaire.L’Ukraine aura besoin de pas moins de 120 milliards de dollars l’an prochain pour son effort de guerre, dont la moitié qu’elle sera en mesure de financer elle-même.  “Nous serons en mesure de construire jusqu’à 10 millions de drones si nos partenaires s’engagent à fournir les fonds nécessaires”, a assuré Denys Chmygal.- 5.600 drones -Pour le seul mois de septembre, l’Ukraine a été frappée par quelque 5.600 drones et 180 missiles, a-t-il encore souligné, alors que les pays de l’Otan entendent profiter de l’expérience de l’Ukraine dans la guerre antidrones.L’intrusion d’une vingtaine de drones russes en septembre dans l’espace aérien polonais avait contraint l’Otan à en abattre trois, une première depuis sa création en 1949. Quelques jours plus tard, les chasseurs de l’Otan avaient escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion ayant duré 12 minutes, un record.L’Otan envisage aussi d’affiner ses règles d’engagement en donnant davantage de flexibilité à son commandement militaire, et de simplifier les règles, qui reposent sur des systèmes différents.”Lorsque les choses se compliquent, lorsque les F-35 sont en vol, vous devez vous assurer que tout le monde comprend clairement quelles sont les règles”, a expliqué le ministre néerlandais de la Défense Ruben Brekelmans.

US Supreme Court hears voting rights case that could decide Congress control

The US Supreme Court appeared poised on Wednesday to restrict the use of race to draw electoral districts in a case that could cement Republican control over the House of Representatives — potentially even by next year’s crucial midterm vote.During two-and-a-half hours of oral arguments, the court’s right-wing majority appeared inclined to gut a six-decades-old civil rights law designed to ensure Black representation in Congress.African-Americans overwhelmingly vote Democratic and a ruling by the court neutering the 1965 Voting Rights Act could reorder the electoral map and give President Donald Trump’s Republicans a lasting structural advantage.The case centers around a challenge to a congressional map adopted by the Louisiana state legislature creating a second Black majority district.Blacks make up one-third of the population of Louisiana, which has six congressional districts.But following the 2020 census, Louisiana created a new congressional map that included only one Black majority district instead of the previous two.The Legal Defense Fund (LDF) and others filed suit claiming the new map diluted Black voting power and violated the Voting Rights Act, passed during the civil rights movement to remedy historic racial discrimination.The Louisiana legislature released a new map last year with two Black majority districts that was met with the legal challenge from a group of “non African-American” voters.Opponents of the redrawn map argue that using race to design congressional districts is unconstitutional racial gerrymandering.Janai Nelson, an LDF attorney, noted that the Supreme Court had authorized race-based districting in the past to remedy discrimination, including in a recent Alabama case.Refusing to do so now, Nelson told the court, would constitute a “staggering reversal of precedent that would throw maps across the country into chaos.””The results would be pretty catastrophic,” she said. “We only have the diversity that we see across the south, for example, because of litigation that forced the creation of (minority) opportunity districts under the Voting Rights Act.”Benjamin Aguinaga, the Louisiana solicitor general, countered that “race-based redistricting is fundamentally contrary to our Constitution.””It requires striking enough members of the majority race to sufficiently diminish their voting strength, and it requires drawing in enough members of a minority race to sufficiently augment their voting strength,” Aguinaga said.Justice Sonia Sotomayor, one of the three liberals on the nine-member court, said no one is stopping the white plaintiffs who brought the case “from participating in the voting process.””No one is stopping them from trying to run candidates or support candidates that reflect their views,” Sotomayor said. “But the state is stopping Black voters from doing that in many districts because it’s packing them into areas where whites overwhelm them.”- ‘One-party control’ -Edward Greim, an attorney representing the white voters, questioned whether it was acceptable to create race-based districts “under our color blind constitution,” and even if so, he said “it was never intended to continue indefinitely.”This argument appeared to strike a chord with Justice Brett Kavanaugh, a conservative who could prove to be the crucial swing vote.The courts has ruled in the past that “race-based remedies are permissible for a period of time,” Kavanaugh said, but “they should not be indefinite and should have an end point.”A decision in the case is expected in June.Republicans currently hold a slim majority in the House and an increase or decrease in the number of Black majority districts could help tip the balance in the midterms, when all 435 seats in the chamber will be up for grabs.According to a report by voting advocacy groups Fair Fight Action and Black Voters Matter, a court ruling striking down voting protections for minorities could lead to Republicans picking up an additional 19 House seats.”It’s enough to cement one-party control of the US House for at least a generation,” they said.The Louisiana voting case is being heard against a backdrop of redistricting moves in both Republican- and Democratic-ruled states.Republican-led Texas has drawn new congressional maps that could flip up to five House seats from Democrats to Republicans. Democratic-ruled California has responded with a redistricting push of its own.

Terres rares: Washington appelle “le monde” à s’allier contre Pékin

Le gouvernement américain a appelé mercredi à faire front commun contre les restrictions mises en place par Pékin sur les exportations de terres rares, essentielles à l’économie mondiale, assurant que “c’est la Chine contre le reste du monde”.”Nous n’allons pas laisser un groupe de bureaucrates à Pékin tenter de contrôler les chaînes de production mondiales”, a dit le ministre des Finances Scott Bessent, lors d’une rare conférence de presse organisée au sein du ministère par le Trésor, à quelques pas de la Maison Blanche.”Pour être clair, cela n’est pas un sujet seulement pour les Etats-Unis (…) c’est une manœuvre de coercition économique contre tous les pays du monde”, a affirmé lors du même évènement le représentant au Commerce Jamieson Greer.”Ils (les Chinois) veulent contrôler l’économie mondiale. On ne va pas les laisser faire et on est déjà en discussions” avec des partenaires “pour riposter”, a déclaré Scott Bessent un peu plus tard devant un comité restreint de journalistes, et avant un entretien bilatéral avec son homologue japonais.Les responsables américains ont pris la parole alors que leurs homologues du monde entier sont rassemblés cette semaine à Washington pour les réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale.- “Réponse coordonnée” -Premier producteur mondial de terres rares, la Chine a annoncé la semaine dernière de nouveaux contrôles sur les technologies liées à ces matériaux essentiels pour le numérique, l’automobile, l’énergie ou encore l’armement.Cela a provoqué la colère de Donald Trump qui a menacé d’imposer de nouveaux droits de douane sur les produits chinois et d’annuler une rencontre avec son homologue Xi Jinping.”Bien que nous puissions prendre des mesures importantes” en représailles, “nous préférons ne pas le faire”, a aussi assuré mercredi Scott Bessent.Avant d’adopter soudain un ton moins offensif: “La Chine est ouverte à la discussion. (…) Je suis optimiste quant à la possibilité d’apaiser la situation.”Le président Trump a aussi semblé souffler le chaud et le froid la veille, vantant une nouvelle fois sa relation personnelle avec Xi Jinping, et menaçant de stopper les achats par les Etats-Unis d’huile de cuisson en provenance de Chine.Selon Scott Bessent, le président Donald Trump compte toujours rencontrer prochainement son homologue chinois.”Autant que je sache, le président Trump est pour”, a-t-il dit.Donald Trump avait annoncé qu’une rencontre était programmée en marge du sommet de l’APEC (Coopération économique Asie-Pacifique), prévu le 31 octobre et le 1er novembre en Corée du Sud, avant de dire qu’il songeait à se raviser.Pékin a défendu mercredi ses contrôles sur les exportations de terres rares en assurant qu’ils étaient conformes aux pratiques internationales.Ces nouvelles règles sont “source d’inquiétude”, a jugé mercredi auprès de l’AFP le Commissaire européen à l’Economie Valdis Dombrovskis, assurant que l’UE était “prête à mener une réponse coordonnée, notamment dans le cadre du G7”.

Madagascar enters military rule after colonel seizes powerWed, 15 Oct 2025 18:04:18 GMT

Madagascar braced for military rule Wednesday after an elite army unit seized power following President Andry Rajoelina’s impeachment, promising elections within two years as the international community voiced alarm over the crisis.The poor Indian Ocean nation was plunged into its worst political upheaval in years after the CAPSAT military contingent assumed power moments after parliament …

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Cessez-le-feu entre Afghanistan et Pakistan après plusieurs jours de violences

Un cessez-le-feu est entré en vigueur mercredi soir entre l’Afghanistan et le Pakistan, mettant un terme à l’une des confrontations armées les plus graves des dernières années à leur frontière, ayant fait des dizaines de morts, dont des civils.Cette trêve est entrée en vigueur à 13H00 GMT, peu de temps après avoir été annoncée par les deux pays, chacun assurant que l’autre l’avait demandée pour mettre fin à la flambée de violences.D’après Islamabad, elle doit durer 48H.”Pendant cette période, les deux parties s’efforceront sincèrement de trouver une solution positive à ce problème complexe, mais résoluble, par un dialogue constructif”, a dit la diplomatie pakistanaise.Le gouvernement taliban a ordonné à l’armée afghane de respecter la trêve, “sauf si elle est violée” par la partie adverse, a indiqué son porte-parole Zabihullah Mujahid, sur X.Avant son instauration, Kaboul et Islamabad se sont mutuellement accusés d’avoir lancé de nouvelles attaques contre la frontière mercredi.Mais le Pakistan a également mené des “frappes de précision” à Kaboul, selon des sources de sécurité pakistanaises.Deux explosions ont retenti en soirée dans le centre de la capitale afghane, par la suite quadrillée par les forces de sécurité talibanes et parcourue par des ambulances, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’ONG italienne Emergency qui y gère un hôpital a dit avoir pris en charge 35 blessés et fait état d’au moins cinq morts, tandis que les autorités talibanes n’ont pas diffusé de bilan.- Coupures d’électricité -Ce nouveau cycle de violence entre les deux pays, qui ont des relations en dents de scie, avait été déclenché par d’autres explosions survenues à Kaboul et dans le sud-est du pays, jeudi dernier. Elles avaient été attribuées au Pakistan par le gouvernement taliban, qui a par la suite lancé une opération à la frontière.Cette fois, le gouvernement taliban n’a pas accusé le Pakistan mais a confirmé l’explosion d’une citerne de pétrole et d’un transformateur électrique, sans donner davantage de précisions.Plusieurs quartiers de Kaboul étaient plus tard privés d’électricité: des câbles ont été endommagés dans les explosions et des équipes techniques sont mobilisées pour les réparer, a déclaré à l’AFP une source de la compagnie d’électricité.Un haut-responsable taliban, sous le couvert de l’anonymat, a accusé le Pakistan d’être responsable de la deuxième explosion et d’avoir voulu “viser des civils” dans la capitale, en vain.Mais ailleurs, dans le sud du pays, plus de 10 civils ont été tués mercredi, d’après des sources afghanes.Cent autres ont été blessés à Spin Boldak et “deux ou trois” talibans afghans y ont péri, a affirmé M. Mujahid auprès de l’AFP.Tout au long de la journée, des sources de sécurité pakistanaises ont indiqué que l’armée avait frappé des repaires d’un groupe armé à Kaboul et de talibans afghans dans la province de Kandahar (sud). L’armée estime ainsi avoir abattu “entre 15 et 20 talibans afghans” à Spin Boldak, alors que le Premier ministre Shehbaz Sharif a assuré que “la souveraineté du pays sera défendue à tout prix”.- Lieux désertés -Des dizaines de morts avaient déjà été recensés de chaque côté samedi et dimanche, mais seulement des combattants.La Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) a dit avoir recensé “des dizaines de civils tués et blessés”.A Spin Boldak, tous les commerces de la zone restent fermés et de nombreux habitants ont quitté les lieux, d’après un correspondant de l’AFP sur place.Ces violences surviennent sur fond de tensions bilatérales récurrentes, alimentées par des questions sécuritaires.Islamabad, confronté à une résurgence d’attaques contre ses forces de sécurité, accuse son voisin “d’abriter” des groupes terroristes, en tête desquels se trouvent les talibans pakistanais (TTP), ce que Kaboul dément.Les explosions survenues la semaine dernière en Afghanistan avaient eu lieu alors que le chef de la diplomatie talibane effectuait une visite inédite en Inde, ennemi historique du Pakistan.

Cessez-le-feu entre Afghanistan et Pakistan après plusieurs jours de violences

Un cessez-le-feu est entré en vigueur mercredi soir entre l’Afghanistan et le Pakistan, mettant un terme à l’une des confrontations armées les plus graves des dernières années à leur frontière, ayant fait des dizaines de morts, dont des civils.Cette trêve est entrée en vigueur à 13H00 GMT, peu de temps après avoir été annoncée par les deux pays, chacun assurant que l’autre l’avait demandée pour mettre fin à la flambée de violences.D’après Islamabad, elle doit durer 48H.”Pendant cette période, les deux parties s’efforceront sincèrement de trouver une solution positive à ce problème complexe, mais résoluble, par un dialogue constructif”, a dit la diplomatie pakistanaise.Le gouvernement taliban a ordonné à l’armée afghane de respecter la trêve, “sauf si elle est violée” par la partie adverse, a indiqué son porte-parole Zabihullah Mujahid, sur X.Avant son instauration, Kaboul et Islamabad se sont mutuellement accusés d’avoir lancé de nouvelles attaques contre la frontière mercredi.Mais le Pakistan a également mené des “frappes de précision” à Kaboul, selon des sources de sécurité pakistanaises.Deux explosions ont retenti en soirée dans le centre de la capitale afghane, par la suite quadrillée par les forces de sécurité talibanes et parcourue par des ambulances, ont constaté des journalistes de l’AFP.L’ONG italienne Emergency qui y gère un hôpital a dit avoir pris en charge 35 blessés et fait état d’au moins cinq morts, tandis que les autorités talibanes n’ont pas diffusé de bilan.- Coupures d’électricité -Ce nouveau cycle de violence entre les deux pays, qui ont des relations en dents de scie, avait été déclenché par d’autres explosions survenues à Kaboul et dans le sud-est du pays, jeudi dernier. Elles avaient été attribuées au Pakistan par le gouvernement taliban, qui a par la suite lancé une opération à la frontière.Cette fois, le gouvernement taliban n’a pas accusé le Pakistan mais a confirmé l’explosion d’une citerne de pétrole et d’un transformateur électrique, sans donner davantage de précisions.Plusieurs quartiers de Kaboul étaient plus tard privés d’électricité: des câbles ont été endommagés dans les explosions et des équipes techniques sont mobilisées pour les réparer, a déclaré à l’AFP une source de la compagnie d’électricité.Un haut-responsable taliban, sous le couvert de l’anonymat, a accusé le Pakistan d’être responsable de la deuxième explosion et d’avoir voulu “viser des civils” dans la capitale, en vain.Mais ailleurs, dans le sud du pays, plus de 10 civils ont été tués mercredi, d’après des sources afghanes.Cent autres ont été blessés à Spin Boldak et “deux ou trois” talibans afghans y ont péri, a affirmé M. Mujahid auprès de l’AFP.Tout au long de la journée, des sources de sécurité pakistanaises ont indiqué que l’armée avait frappé des repaires d’un groupe armé à Kaboul et de talibans afghans dans la province de Kandahar (sud). L’armée estime ainsi avoir abattu “entre 15 et 20 talibans afghans” à Spin Boldak, alors que le Premier ministre Shehbaz Sharif a assuré que “la souveraineté du pays sera défendue à tout prix”.- Lieux désertés -Des dizaines de morts avaient déjà été recensés de chaque côté samedi et dimanche, mais seulement des combattants.La Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Manua) a dit avoir recensé “des dizaines de civils tués et blessés”.A Spin Boldak, tous les commerces de la zone restent fermés et de nombreux habitants ont quitté les lieux, d’après un correspondant de l’AFP sur place.Ces violences surviennent sur fond de tensions bilatérales récurrentes, alimentées par des questions sécuritaires.Islamabad, confronté à une résurgence d’attaques contre ses forces de sécurité, accuse son voisin “d’abriter” des groupes terroristes, en tête desquels se trouvent les talibans pakistanais (TTP), ce que Kaboul dément.Les explosions survenues la semaine dernière en Afghanistan avaient eu lieu alors que le chef de la diplomatie talibane effectuait une visite inédite en Inde, ennemi historique du Pakistan.

Rachat de SFR: Bouygues Telecom, Free et Orange maintiennent leur offre malgré le rejet d’Altice France

Orange, Free et Bouygues Telecom ont remis mercredi soir sur la table leur offre de rachat conjointe de SFR, pourtant écartée dans la matinée par sa maison mère Altice France, ouvrant la voie aux négociations et un possible passage de quatre à trois opérateurs.Bouygues Telecom, Orange et Iliad (Free) s’étaient positionnés de manière inédite mardi avec une proposition commune de rachat de “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour 17 milliards d’euros.Une offre “immédiatement rejetée” par Altice France.Les acheteurs potentiels “restent convaincus de la pertinence de leur proposition” et “maintiennent leur offre”, ont-ils indiqué mercredi dans un communiqué commun. Ils entendent “créer un dialogue constructif avec le Groupe Altice et ses actionnaires pour envisager ensemble la manière dont ce projet pourrait prospérer”.Pour Sylvain Chevallier, analyste télécoms et associé du cabinet de conseil Bearing Point, “ce qui est important, c’est qu’il y ait une offre sur la table, pour que le processus de négociation commence”. Avec cette offre menée par trois concurrents, le marché renoue avec l’hypothèse d’un rapprochement entre opérateurs, inédite depuis la tentative de rachat de Bouygues Telecom par Orange abandonnée en 2016.- Une question de prix ? -L’hypothétique rachat, qui prendrait des mois, voire des années, devrait d’abord passer par un consensus sur le montant.Avant le rejet de SFR mercredi matin, plusieurs analystes bancaires avaient qualifié l’offre de relativement basse.D’après une note de la banque UBS, le prix de rachat de 17 milliards d’euros, qui porterait selon ses concurrents la valeur totale d’Altice France à 21 milliards, est “juste en deçà” de la valorisation moyenne calculée sur le secteur. “Évidemment le prix est bas, puisque de toute façon, dans la négociation, il va monter”, relève Sylvain Chevallier, qui parle néanmoins d’une “offre tout à fait crédible.”L’offre de mardi soir est venue mettre fin à des mois de spéculations accompagnant la restructuration financière d’Altice France. Avec une dette tombée de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros début octobre, la maison mère de SFR s’est éloignée de la menace d’un mur de la dette. Une opération qui l’a placée dans “une situation financière assainie, une situation opérationnelle et commerciale très largement améliorée” avec des “actifs uniques”, vantait fin septembre son PDG Arthur Dreyfuss.”Nous savons qu’il y a un certain nombre de marques d’intérêt pour certains actifs”, avait-il aussi indiqué. Les opérateurs concurrents s’étaient déjà déclarés favorables à une consolidation du marché, dans un secteur mature où les acteurs se livrent à une guerre des prix pour attirer des clients et rentabiliser de nombreux coûts fixes. “La consolidation sur le marché français pourrait aboutir à un environnement plus équilibré au regard de la concurrence et des prix”, a commenté la banque UBS.- “Vigilance” sur les tarifs -Les éventuelles discussions futures, comme leurs impacts économiques et sociaux, seront suivies de près.Si Bouygues Telecom, Free et Orange ont assuré vouloir “préserver un écosystème concurrentiel au bénéfice des consommateurs”, le ministre de l’Économie Roland Lescure a assuré mercredi qu’il resterait attentif.”Je vais être extrêmement vigilant sur cette opération, parce qu’aujourd’hui (…) en France, on a les prix des téléphones mobiles, des abonnements, parmi les moins chers d’Europe”, a-t-il déclaré sur RTL. Du côté des syndicats, qui expriment depuis plusieurs mois la crainte d’un “projet de démantèlement” de l’opérateur aux 8.000 salariés, le rejet de l’offre n’a pas éteint les inquiétudes. “J’ai passé ma matinée avec des salariés qui se demandent +Est-ce qu’on doit partir maintenant ? Qu’est-ce qu’on fait?+”, indique à l’AFP Olivier Lelong, délégué syndical central CFDT.Mercredi matin, le syndicat a dénoncé dans un communiqué une opération qui “pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”.Avec le syndicat Unsa et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France. Une audience doit se tenir le 4 novembre.