Une ex-membre de la Fraction armée rouge en procès après trente ans de cavale

Son arrestation dans un quartier bourgeois-bohème de Berlin où elle vivait clandestinement depuis des décennies avait fait sensation. Un an après, Daniela Klette, membre présumée de l’ex-organisation violente d’extrême gauche Fraction armée rouge (RAF), comparaît devant la justice.Avec cette femme de 66 ans, qui a longtemps figuré sur la liste des criminels les plus dangereux d’Europol, c’est toute une page sombre de l’histoire allemande qui refait surface.La RAF, fondée par Andreas Baader et Ulrike Meinhof, est jugée responsable d’une trentaine d’assassinats entre 1971 et 1991. Le groupe, qui s’est auto-dissous en 1998, a incarné les “années de plomb” à l’allemande, à coups d’actions terroristes contre les institutions, l’armée américaine ou le patronat.Daniela Klette est soupçonnée d’avoir participé à des attentats -sans faire de victime- mais le procès qui s’ouvre mardi au tribunal de Celle (nord) ne couvre pas ce chapitre de sa vie, toujours en cours d’instruction. Il porte sur treize vols à main armée visant des fourgons et supermarchés, ainsi qu’une tentative de meurtre dont elle se serait rendue coupable avec deux complices toujours en fuite, Burkhard Garweg et Ernst-Volker Staub.Dans une missive rendue publique en décembre 2024, M. Garweg, sans reconnaître les forfaits, avait indiqué qu’il avait été totalement exclu “pour eux” de tuer des gens ou de les blesser pour se procurer de l’argent.Les enquêteurs évaluent leur butin, ayant servi à financer leurs vies de fugitifs, à quelque 2,7 millions d’euros.L’intervention de Mme Klette mardi est très attendue. “Elle ne s’exprimera pas sur les différentes accusations, mais elle nommera quelques éléments qui sont importants pour elle dans cette procédure”, ont précisé ses avocats au journal de gauche berlinois TAZ.- “Il m’ont eue” -L’histoire relève du rocambolesque, à commencer par son arrestation, le 26 février 2024, quand des policiers frappent à la porte de son appartement au cinquième étage d’un immeuble du quartier de Kreuzberg, où elle vivait depuis une vingtaine d’années sous un nom d’emprunt, Claudia Ivone, et avec un passeport italien.Elle entrouvre, accepte de les suivre au poste, puis referme dans un premier temps la porte pour éloigner son chien “qui jappait de façon agressive”, selon des propos d’un responsable policier rapportés par des médias. Une fois les enquêteurs entrés, elle demande à pouvoir aller aux toilettes. C’est probablement à ce moment là qu’elle enverra un sms avec les mots “ils m’ont eue” pour avertir son compère Burkhard Garweg, qui vit alors dans une roulotte à l’est de Berlin.Les avocats de Mme Klette s’élèvent contre le portrait de médias la décrivant comme une dangereuse “terroriste”. Elle “s’est laissée emmener sans résistance”, soulignent-ils. En prison “elle enseigne l’allemand à d’autres détenues et anime un cours de cuisine”.Des voisins interrogés par le journal Bild l’avaient décrite comme une personne sympathique, vivant avec un partenaire du même âge, et disant toujours bonjour quand elle promenait son chien.- Logiciel d’identification faciale -Les fouilles pratiquées plus tard dans son logement ont toutefois mis au jour un arsenal constitué d'”armes de guerre et d’explosifs”, dont une kalachnikov, un pistolet mitrailleur, ainsi que de l’argent liquide -elle n’avait pas de compte en banque- et de l’or.La police de Basse-Saxe, qui enquêtait sur les vols, avait déclaré l’avoir localisée après une longue enquête et sur la base d’une information d’une personne privée.Un journaliste du collectif d’enquête Bellingcat avait toutefois déjà retrouvé sa trace “en une demi heure” quelques mois auparavant dans le cadre de recherches pour son podcast, avait-il raconté au magazine Der Spiegel. Et ce en insérant simplement une photo d’elle dans le logiciel PimEyes qui permet d’identifier des visages sur internet.Car la fugitive postait des photos sur un compte facebook et était active dans un club de Capoeira, mélange de sport de combat et de danse afro-brésilienne.La police n’a pas confirmé un lien entre la découverte du journaliste et l’arrestation. La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser avait élaboré dans la foulée un texte de loi autorisant les forces de l’ordre à utiliser ce type de software pour rechercher des criminels présumés sur le net.

Une ex-membre de la Fraction armée rouge en procès après trente ans de cavale

Son arrestation dans un quartier bourgeois-bohème de Berlin où elle vivait clandestinement depuis des décennies avait fait sensation. Un an après, Daniela Klette, membre présumée de l’ex-organisation violente d’extrême gauche Fraction armée rouge (RAF), comparaît devant la justice.Avec cette femme de 66 ans, qui a longtemps figuré sur la liste des criminels les plus dangereux d’Europol, c’est toute une page sombre de l’histoire allemande qui refait surface.La RAF, fondée par Andreas Baader et Ulrike Meinhof, est jugée responsable d’une trentaine d’assassinats entre 1971 et 1991. Le groupe, qui s’est auto-dissous en 1998, a incarné les “années de plomb” à l’allemande, à coups d’actions terroristes contre les institutions, l’armée américaine ou le patronat.Daniela Klette est soupçonnée d’avoir participé à des attentats -sans faire de victime- mais le procès qui s’ouvre mardi au tribunal de Celle (nord) ne couvre pas ce chapitre de sa vie, toujours en cours d’instruction. Il porte sur treize vols à main armée visant des fourgons et supermarchés, ainsi qu’une tentative de meurtre dont elle se serait rendue coupable avec deux complices toujours en fuite, Burkhard Garweg et Ernst-Volker Staub.Dans une missive rendue publique en décembre 2024, M. Garweg, sans reconnaître les forfaits, avait indiqué qu’il avait été totalement exclu “pour eux” de tuer des gens ou de les blesser pour se procurer de l’argent.Les enquêteurs évaluent leur butin, ayant servi à financer leurs vies de fugitifs, à quelque 2,7 millions d’euros.L’intervention de Mme Klette mardi est très attendue. “Elle ne s’exprimera pas sur les différentes accusations, mais elle nommera quelques éléments qui sont importants pour elle dans cette procédure”, ont précisé ses avocats au journal de gauche berlinois TAZ.- “Il m’ont eue” -L’histoire relève du rocambolesque, à commencer par son arrestation, le 26 février 2024, quand des policiers frappent à la porte de son appartement au cinquième étage d’un immeuble du quartier de Kreuzberg, où elle vivait depuis une vingtaine d’années sous un nom d’emprunt, Claudia Ivone, et avec un passeport italien.Elle entrouvre, accepte de les suivre au poste, puis referme dans un premier temps la porte pour éloigner son chien “qui jappait de façon agressive”, selon des propos d’un responsable policier rapportés par des médias. Une fois les enquêteurs entrés, elle demande à pouvoir aller aux toilettes. C’est probablement à ce moment là qu’elle enverra un sms avec les mots “ils m’ont eue” pour avertir son compère Burkhard Garweg, qui vit alors dans une roulotte à l’est de Berlin.Les avocats de Mme Klette s’élèvent contre le portrait de médias la décrivant comme une dangereuse “terroriste”. Elle “s’est laissée emmener sans résistance”, soulignent-ils. En prison “elle enseigne l’allemand à d’autres détenues et anime un cours de cuisine”.Des voisins interrogés par le journal Bild l’avaient décrite comme une personne sympathique, vivant avec un partenaire du même âge, et disant toujours bonjour quand elle promenait son chien.- Logiciel d’identification faciale -Les fouilles pratiquées plus tard dans son logement ont toutefois mis au jour un arsenal constitué d'”armes de guerre et d’explosifs”, dont une kalachnikov, un pistolet mitrailleur, ainsi que de l’argent liquide -elle n’avait pas de compte en banque- et de l’or.La police de Basse-Saxe, qui enquêtait sur les vols, avait déclaré l’avoir localisée après une longue enquête et sur la base d’une information d’une personne privée.Un journaliste du collectif d’enquête Bellingcat avait toutefois déjà retrouvé sa trace “en une demi heure” quelques mois auparavant dans le cadre de recherches pour son podcast, avait-il raconté au magazine Der Spiegel. Et ce en insérant simplement une photo d’elle dans le logiciel PimEyes qui permet d’identifier des visages sur internet.Car la fugitive postait des photos sur un compte facebook et était active dans un club de Capoeira, mélange de sport de combat et de danse afro-brésilienne.La police n’a pas confirmé un lien entre la découverte du journaliste et l’arrestation. La ministre de l’Intérieur Nancy Faeser avait élaboré dans la foulée un texte de loi autorisant les forces de l’ordre à utiliser ce type de software pour rechercher des criminels présumés sur le net.

Foot: verdict attendu en appel pour Platini et Blatter

Après près de dix ans d’enquête et un acquittement en première instance, Michel Platini et l’ex-président de la Fifa Sepp Blatter vont connaître mardi leur verdict en appel devant la justice suisse dans l’affaire de paiement suspect qui les a placés au ban du football mondial.A 10h00 locales (GMT+1), la Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (nord-ouest) scellera le sort des deux ex-dirigeants, ne laissant plus qu’un recours en cassation possible pour des motifs limités. Le parquet a requis début mars un an et huit mois de prison avec sursis, bien en dessous des cinq ans d’emprisonnement qu’ils encourent.Comme en première instance, le Français de 69 ans et le Suisse de 89 ans ont chacun plaidé l’acquittement – le terme suisse même pour des faits délictuels. Sans relâche, ils clament leur innocence et voient dans ce dossier une manipulation qui visait à les écarter du pouvoir.”Le motif de la présente procédure (ouverte en 2015 après la démission de Blatter empêtré dans les scandales, NDLR) était uniquement d’empêcher Michel Platini de devenir président de la Fifa”, a accusé à l’audience Me Dominic Nellen, l’avocat du triple Ballon d’Or.Il a d’ailleurs réclamé une “réparation morale” pour son client, dont la carrière a été “brutalement ruinée” au moment où, président de l’UEFA et toujours auréolé de sa gloire sportive, il paraissait idéalement placé pour prendre la tête du football mondial. – “Accord de gentlemen” -Mais judiciairement, le contexte de l’affaire importe peu: seule comptera, pour la Cour d’appel, la “tromperie” reprochée aux deux accusés, soit le paiement par la Fifa de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) à l’ex-N.10 des Bleus en 2011, avec l’appui de Sepp Blatter.Défense et parquet s’accordent sur un point: le Français a bien conseillé le Suisse entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de Blatter à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.Mais en janvier 2011, l’ancien milieu de terrain “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, qualifiée de “fausse facture” par l’accusation.Les deux hommes martèlent de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, par un “accord de gentlemen” oral et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à Platini.Le Français “valait son million”, a encore assuré Blatter lors du procès, avant que Platini ne raconte à son tour la négociation: “J’ai voulu un peu plaisanter et j’ai dit +un million de ce que tu veux: des roubles, des pesetas, des lires+. Et M. Blatter a dit +un million de francs suisses+.”- L’ombre de la corruption -Dans ses réquisitions, le procureur Thomas Hildbrand a souligné la “contradiction” avec le contrat de 1999, le contraste avec les pratiques habituelles de l’instance, et plus généralement celles du monde du travail, et a exhumé des rapports d’audit montrant que la Fifa avait encore d’abondantes réserves de trésorerie.S’agit-il de décider quelle version est la plus crédible ? Non, a rappelé Me Nellen, puisque la charge de la preuve pénale repose sur l’accusation: “ce n’est pas à la défense de prouver l’existence d’un tel accord oral”, mais au parquet de démontrer que les accusés ont escroqué la Fifa.Or le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, en 2022, avait acquitté les deux hommes en première instance en estimant que l’escroquerie n’était “pas établie avec une vraisemblance confinant à la certitude” – même si décider sans trace écrite d’un salaire aussi élevé paraissait “quelque peu inhabituel”.La défense a par ailleurs fait valoir que Blatter n’avait aucun “motif” d’escroquer la Fifa, puisqu’il n’a pas gagné un centime dans l’affaire, alors que Platini “aurait eu divers moyens nettement plus simples” de s’enrichir, comme négocier un bonus ou signer un nouveau contrat.Prudemment, Thomas Hildbrand a rappelé le soutien apporté par Michel Platini à la réélection de Blatter à un quatrième mandat, en mai 2011, faisant planer le soupçon de corruption dans le prétoire. Mais il “a lui-même considéré cette hypothèse comme non prouvée”, a relevé Me Lorenz Erni, l’avocat de Sepp Blatter.

Foot: verdict attendu en appel pour Platini et Blatter

Après près de dix ans d’enquête et un acquittement en première instance, Michel Platini et l’ex-président de la Fifa Sepp Blatter vont connaître mardi leur verdict en appel devant la justice suisse dans l’affaire de paiement suspect qui les a placés au ban du football mondial.A 10h00 locales (GMT+1), la Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (nord-ouest) scellera le sort des deux ex-dirigeants, ne laissant plus qu’un recours en cassation possible pour des motifs limités. Le parquet a requis début mars un an et huit mois de prison avec sursis, bien en dessous des cinq ans d’emprisonnement qu’ils encourent.Comme en première instance, le Français de 69 ans et le Suisse de 89 ans ont chacun plaidé l’acquittement – le terme suisse même pour des faits délictuels. Sans relâche, ils clament leur innocence et voient dans ce dossier une manipulation qui visait à les écarter du pouvoir.”Le motif de la présente procédure (ouverte en 2015 après la démission de Blatter empêtré dans les scandales, NDLR) était uniquement d’empêcher Michel Platini de devenir président de la Fifa”, a accusé à l’audience Me Dominic Nellen, l’avocat du triple Ballon d’Or.Il a d’ailleurs réclamé une “réparation morale” pour son client, dont la carrière a été “brutalement ruinée” au moment où, président de l’UEFA et toujours auréolé de sa gloire sportive, il paraissait idéalement placé pour prendre la tête du football mondial. – “Accord de gentlemen” -Mais judiciairement, le contexte de l’affaire importe peu: seule comptera, pour la Cour d’appel, la “tromperie” reprochée aux deux accusés, soit le paiement par la Fifa de 2 millions de francs suisses (1,8 million d’euros) à l’ex-N.10 des Bleus en 2011, avec l’appui de Sepp Blatter.Défense et parquet s’accordent sur un point: le Français a bien conseillé le Suisse entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de Blatter à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.Mais en janvier 2011, l’ancien milieu de terrain “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, qualifiée de “fausse facture” par l’accusation.Les deux hommes martèlent de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, par un “accord de gentlemen” oral et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à Platini.Le Français “valait son million”, a encore assuré Blatter lors du procès, avant que Platini ne raconte à son tour la négociation: “J’ai voulu un peu plaisanter et j’ai dit +un million de ce que tu veux: des roubles, des pesetas, des lires+. Et M. Blatter a dit +un million de francs suisses+.”- L’ombre de la corruption -Dans ses réquisitions, le procureur Thomas Hildbrand a souligné la “contradiction” avec le contrat de 1999, le contraste avec les pratiques habituelles de l’instance, et plus généralement celles du monde du travail, et a exhumé des rapports d’audit montrant que la Fifa avait encore d’abondantes réserves de trésorerie.S’agit-il de décider quelle version est la plus crédible ? Non, a rappelé Me Nellen, puisque la charge de la preuve pénale repose sur l’accusation: “ce n’est pas à la défense de prouver l’existence d’un tel accord oral”, mais au parquet de démontrer que les accusés ont escroqué la Fifa.Or le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone, en 2022, avait acquitté les deux hommes en première instance en estimant que l’escroquerie n’était “pas établie avec une vraisemblance confinant à la certitude” – même si décider sans trace écrite d’un salaire aussi élevé paraissait “quelque peu inhabituel”.La défense a par ailleurs fait valoir que Blatter n’avait aucun “motif” d’escroquer la Fifa, puisqu’il n’a pas gagné un centime dans l’affaire, alors que Platini “aurait eu divers moyens nettement plus simples” de s’enrichir, comme négocier un bonus ou signer un nouveau contrat.Prudemment, Thomas Hildbrand a rappelé le soutien apporté par Michel Platini à la réélection de Blatter à un quatrième mandat, en mai 2011, faisant planer le soupçon de corruption dans le prétoire. Mais il “a lui-même considéré cette hypothèse comme non prouvée”, a relevé Me Lorenz Erni, l’avocat de Sepp Blatter.

Justice des mineurs: au Sénat, l’alliance gouvernementale au défi de son unité sur un texte d’Attal

L’initiative de Gabriel Attal pour “restaurer l’autorité” de la justice à l’égard des mineurs délinquants révèle des fragilités au sein de la coalition gouvernementale au Sénat, où les désaccords sont nombreux avant l’examen mardi soir d’un texte de l’ancien Premier ministre.Comparution immédiate, sanction des parents des délinquants mineurs, dérogations à l’excuse de minorité… En réaction à plusieurs faits divers impliquant de plus en plus d’adolescents, Gabriel Attal défend depuis plusieurs semaines une proposition de loi au Parlement pour durcir les dispositions pénales adaptées aux mineurs.Mais le patron du parti présidentiel Renaissance fait face à des réticences: celles des professionnels du monde judiciaire et de l’enfance, mais aussi celles de certains alliés politiques. Déjà à l’Assemblée nationale en février, de nombreuses mesures avaient été supprimées en commission, avant d’être rétablies dans l’hémicycle au prix d’une grosse mobilisation dans les rangs macronistes lors de l’adoption du texte.La proposition de loi a connu la semaine dernière un destin similaire en commission des Lois au Sénat, à l’initiative du rapporteur Les Républicains Francis Szpiner, peu convaincu de l’efficacité du dispositif proposé. – Mesures rétablies ? -Ce dernier a fustigé un texte écrit “dans la précipitation”, épinglant des mesures “essentiellement incantatoires” ou de nature à “fragiliser l’application des textes déjà existants” comme le code de la justice pénale des mineurs, entré en vigueur récemment, en 2021.Avec le soutien de la gauche, il a proposé et obtenu la suppression de la plupart des dispositifs. C’est donc un texte vidé de sa substance qui débarque dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg dans la soirée de mardi.Mais Gabriel Attal dispose au Sénat de plusieurs relais de poids pour tenter de rétablir les mesures supprimées, comme le chef du puissant groupe centriste Hervé Marseille. Idem pour le Garde des Sceaux Gérald Darmanin, favorable au texte et qui, lui aussi, a activé ses réseaux au sein de d’une droite sénatoriale divisée.”Je crois que ces mesures seront rétablies. Je rappelle que le groupe LR à l’Assemblée nationale a voté ce texte”, a plaidé lundi sur France Inter Gabriel Attal, dans un appel à l’unité.”Le texte initial a été renforcé par le débat et le gouvernement. Je le dis très clairement: il ne faut pas l’alléger au Sénat”, a renchéri Gérald Darmanin dans le JDD, promettant plusieurs amendements.Le gouvernement proposera ainsi de rétablir la création d’une procédure de comparution immédiate pour les mineurs à partir de 16 ans pour des faits graves, et devrait soutenir divers amendements visant à modifier le régime de “l’excuse de minorité”, en en faisant l’exception et non plus la règle dans certains cas.- Texte “dézingué” -Plusieurs mesures, supprimées totalement ou partiellement en commission, entendent par ailleurs responsabiliser les parents de mineurs délinquants.Les débats risquent surtout de révéler au grand jour certaines divisions au sein de la “majorité sénatoriale”, une alliance droite-centristes rarement perturbée ces derniers mois. Des dissensions existent aussi à l’intérieur même du groupe LR, où les positions du rapporteur Francis Szpiner, ténor du barreau qui concurrence Rachida Dati pour l’investiture de la droite à la mairie de Paris, en ont surpris plus d’un.”Dézinguer le texte comme cela a été fait est totalement contraire à la ligne défendue par Les Républicains et le Sénat ces dernières années”, s’agace Marc-Philippe Daubresse, l’un des cadres du groupe LR qui redoute de voir émerger “un problème politique” autour de cette proposition de loi.”Chez LR, on reproche suffisamment de choses à l’aile gauche de la macronie lorsqu’elle freine nos propositions, pour s’opposer quand Gabriel Attal vient partager toutes nos positions”, reprend-il auprès de l’AFP, appelant à la “cohérence” et promettant de s’allier avec les centristes pour rétablir la plupart des mesures.Devant ces divisions, la gauche, opposée aux mesures initiales, se frotte les mains: “Si le texte reste vidé de sa substance, nous pourrions nous abstenir”, glisse la socialiste Laurence Harribey, satisfaite d’observer, à distance, ces “règlements de compte du socle commun”.

US, Russia talks on Ukraine ceasefire wrap up as fresh fighting rages

A meeting between Russian and US officials on a partial ceasefire in Ukraine ended after 12 hours of negotiations in Saudi Arabia, Russian state media said, as both sides in the conflict reported a wave of fresh attacks.While the talks took place at a luxury hotel in Riyadh, nearly 90 people including 17 children were wounded in a missile attack Monday on Sumy in northeastern Ukraine, President Volodymyr Zelensky said.The attack on a “densely populated residential area” damaged apartments and an educational facility, the regional prosecutor’s office said. The city’s acting mayor earlier said a hospital had been affected. Russian media meanwhile said two journalists and their driver were killed when their car was struck “in the zone of the special military operation”, using Moscow’s term for its full-scale offensive in Ukraine.President Donald Trump is pushing for a rapid end to the three-year war and hopes the latest round of talks in the Saudi capital will pave the way for a breakthrough.The Ukrainian negotiating team was staying in Riyadh for another day to meet with US representatives, a source in the delegation told Suspilne news, with another source also telling AFP a second meeting was likely — a sign that progress may have been made.Russia’s state-run TASS news agency cited a source as saying that the meeting with the US had ended after “more than 12 hours of consultations” and that a joint statement on the results would be published Tuesday.  – ‘Trump’s proposal’ -At a previous round of talks this month in Jeddah — days after Zelensky’s White House dressing-down by Trump — Kyiv agreed to a US-proposed 30-day ceasefire that was subsequently rejected by Russian President Vladimir Putin.Officials are now studying a possible resumption of the Black Sea Initiative, an agreement that allowed millions of tonnes of grain and other food exports to be shipped from Ukraine’s ports.”The issue of the Black Sea Initiative and all aspects related to the renewal of this initiative is on the agenda today,” Kremlin spokesman Dmitry Peskov said in his daily briefing.”This was President Trump’s proposal and President Putin agreed to it. It was with this mandate that our delegation travelled to Riyadh.”US-Ukraine and US-Russia talks were originally planned to take place simultaneously to enable shuttle diplomacy, with the United States going back and forth between the delegations, but they are now taking place one after the other.Ukraine’s Defence Minister Rustem Umerov, who heads the Ukrainian team, said Sunday’s talks with the United States were “productive and focused”.Trump envoy Steve Witkoff has voiced optimism that any agreement would pave the way for a “full-on” ceasefire.”I think you’re going to see in Saudi Arabia on Monday some real progress, particularly as it affects a Black Sea ceasefire on ships between both countries,” he told Fox News. “And from that you’ll naturally gravitate to a full-on shooting ceasefire.”- ‘Only at the beginning’ -The Kremlin has downplayed expectations of a rapid resolution.”We are only at the beginning of this path,” Peskov told Russian state TV on Sunday, adding: “There are difficult negotiations ahead.”When Putin, in a lengthy phone call with Trump, rebuffed the joint US-Ukrainian call for a full and immediate 30-day pause, he proposed instead a halt in attacks on energy facilities.The traditional adversaries are now discussing the return of the Black Sea Initiative, which was originally brokered by Turkey and the United Nations in 2022. Russia pulled out of the agreement in 2023, accusing the West of failing to uphold its commitments to ease sanctions on Russia’s own exports of farm produce and fertilisers.A senior Ukrainian official previously told AFP that Kyiv would propose a broader ceasefire, covering attacks on energy facilities, infrastructure and naval strikes.- ‘Mutually beneficial’ -Before the missile strike on Sumy, both sides had launched fresh drone attacks on the eve of the negotiations.And Ukraine’s national railway operator said Monday it was countering a sophisticated cyberattack for the second day running.Moscow headed into the Saudi talks after a rapprochement with Washington under Trump that boosted the Kremlin’s confidence.Peskov said Sunday that the “potential for mutually beneficial cooperation in a wide variety of spheres between our countries cannot be overstated”.”We may disagree on some things but that does not mean we should deprive ourselves of mutual benefit,” he added.Meanwhile, British and French defence chiefs met in London to discuss plans for allied countries to safeguard any ceasefire deal as part of UK Prime Minister Keir Starmer’s so-called “coalition of the willing”.Questions remain over what shape such an initiative might take, but Starmer and French President Emmanuel Macron have voiced willingness to put British and French troops on the ground in Ukraine.”If there is a deal, it’s a deal that has to be defended,” Starmer’s spokesman said.

Most Asian markets track Wall St on tariff hope

Equities mostly rose in Asia on Tuesday, extending Wall Street’s rally on easing fears over Donald Trump’s planned tariffs, while traders were also looking ahead to the release of key US inflation data.A surge in tech giants including Tesla and Nvidia helped New York markets higher, with sentiment buoyed by indications from the White House that next week’s glut of levies would be less severe than feared.Trump has dubbed April 2 “Liberation Day” as he pledges to impose reciprocal tariffs on trading partners in an effort to remedy practices that Washington deems unfair.Since resuming office in January, Trump has pursued a hardball policy approach, taking aim at friend and foe alike, sending shivers through markets and fanning fears about the global economy.In recent days, he has suggested some countries could be given exemptions or reductions from next week’s measures, giving investors a much-needed sense of optimism.Market-watchers say the final outcome would likely see the tariffs changed after negotiations.”The recent wave of doom-laced narratives — fuelled by politically skewed consumer sentiment surveys and a flood of bearish op-eds — looks increasingly overcooked,” said SPI Asset Management’s Stephen Innes. And IG market analyst Tony Sycamore added: “The expectation is that the process will be more organised and structured than previous actions. Whatever numbers are announced on 2 April are likely to be negotiated down from there.”Still, the president did provide a jolt by warning countries that bought crude and gas from Venezuela would face steep tariffs, a move that could hit China and India among others.In early trade, Tokyo, Sydney, Singapore, Taipei and Wellington rose but Shanghai and Manila dropped.Hong Kong sank more than one percent, weighed by a drop of almost five percent in Chinese tech giant Xiaomi after it raised $5.5 billion in a mega share sale as it looked to expand its electric vehicle business.Seoul also fell, despite a surge of around six percent in South Korean automaker Hyundai following news of a $21 billion US investment.Eyes are also on the release this week of US personal consumption expenditure data, which is the Federal Reserve favoured inflation metric.The reading will be closely monitored amid warnings that prices will likely go up because of Trump’s tariffs.Atlanta Fed chief Raphael Bostic said the measures would likely mean the bank cuts interest rates just once this year.”I moved to one mainly because I think we’re going to see inflation be very bumpy and not move dramatically and in a clear way to the (Fed’s) two percent target,” he told Bloomberg Television on Monday.”Because that’s being pushed back, I think the appropriate path for policy is also going to have to be pushed back.”Oil prices held Monday’s gains of more than one percent that came in response to Trump’s warning on Venezuelan crude.- Key figures around 0230 GMT -Tokyo – Nikkei 225: UP 0.7 percent at 37,881.70 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.7 percent at 23,502.90Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,367.17Euro/dollar: DOWN at $1.0799 from $1.0805 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.2917 from $1.2924Dollar/yen: UP at 150.64 yen from 150.58 yenEuro/pound: UP at 83.61 pence from 83.58 penceWest Texas Intermediate: FLAT at $69.09 per barrelBrent North Sea Crude: FLAT at $72.37 per barrelNew York – Dow: UP 1.4 percent at 42,583.32 points (close)London – FTSE 100: DOWN 0.1 percent at 8,638.01 (close)