Disparition du petit Emile: presque 21 mois de mystère

Voici une chronologie de l’enquête depuis le 8 juillet 2023, jour de la disparition mystérieuse du petit Emile Soleil dans les Alpes-de-Haute-Provence jusqu’au placement en garde à vue mardi de ses grands-parents maternels et de deux de leurs enfants majeurs.- Disparition, premières recherches -Le 8 juillet 2023, à 17h15, Emile, alors âgé de deux ans et demi, est aperçu pour la dernière fois par deux voisins au Haut-Vernet, hameau de 25 habitants à 1.200 mètres d’altitude, sur les flancs du massif des Trois Évêchés (Alpes-de-Haute-Provence). Il venait d’arriver pour les vacances d’été dans la résidence secondaire de ses grands-parents maternels. Ses parents, des catholiques traditionalistes, habitent La Bouilladisse (Bouches-du-Rhône) et ne sont pas au hameau au moment de la disparition.La gendarmerie est alertée vers 18h00 et une enquête avec appel à témoins débute le lendemain. Des centaines d’anonymes se joignent à des battues les deux premiers jours. Enquêteurs et militaires poursuivent en vain l’inspection de 97 hectares de champs, bois et terrains escarpés.La trentaine de maisons du hameau, rattaché à la commune du Vernet, sont fouillées, les habitants interrogés.- Ouverture d’une information judiciaire -Le 18 juillet, le parquet de Digne ouvre une information judiciaire justifiée par “la complexité de l’affaire” et les investigations basculent au tribunal judiciaire d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) où deux juges d’instruction sont saisis.Débute un minutieux travail d’analyse de données, soit 1.200 appels passés à la ligne téléphonique dédiée et une masse considérable d’informations concernant la téléphonie de toutes les personnes ayant “borné” vers le Haut-Vernet le jour de la disparition.Le 25, des équipes cynophiles spécialisées dans la détection de restes humains, appuyées par des drones, sont déployées.- Enquête élargie à des motifs criminels -L’enquête judiciaire est élargie aux faits criminels “d’enlèvement” et “séquestration”, apprend-on le 21 août de source judiciaire.Cette décision, “purement technique”, “n’est pas liée à une évolution dans l’enquête” sur la disparition toujours inexpliquée du garçonnet, mais “ce cadre procédural offre plus de souplesse”, souligne alors le procureur-adjoint.- L’appel des parents -Dans leur première prise de parole, les parents de l’enfant déclarent fin août dans l’hebdomadaire Famille Chrétienne n’avoir “rien à cacher” et déplorent des “témoignages malveillants dans la presse”. “On imagine forcément le pire, mais on ne peut s’empêcher d’espérer…”, dit le père.Dans le même hebdomadaire, à la veille du troisième anniversaire d’Emile le 24 novembre, ses parents diffusent un appel vibrant: “Comprenez notre détresse, dites-nous où est Emile”, implore la mère.- Reconstitution -Le 8 janvier 2024, le parquet indique que l’enquête “est toujours très active” et a pris “une autre forme, plus technique”.Les enquêteurs doivent “analyser l’ensemble des éléments recueillis”, notamment une masse de données numériques et de téléphonie.Le 28 mars, la famille d’Emile, des voisins et d’autres témoins visuels, soit 17 personnes, sont réunis par la justice au Haut-Vernet pour une reconstitution. – Découverte d'”ossements” -Fin mars 2024, une promeneuse découvre un crâne et des dents à environ 1,7 km du hameau où l’enfant avait disparu. Dans la foulée, des enquêteurs trouvent des vêtements et un petit bout d’os dans la même zone. “Les analyses d’identification génétique ont permis “de conclure qu’il s’agissait des ossements de l’enfant Emile Soleil”, affirme le procureur d’Aix-en-Provence, sans donner d’éléments sur la cause du décès de l’enfant.- Obsèques -Les obsèques du garçonnet sont célébrées le 8 février 2025 à la basilique de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var), en présence de toute la famille.”Le temps du silence doit laisser place à la vérité”, clament les grands-parents quelques heures après la cérémonie. – Premières gardes à vue -Le 25 mars, Philippe Vedovini et son épouse, grands-parents d’Emile, ainsi que deux de leurs enfants majeurs sont placés en garde à vue pour homicide volontaire et recel de cadavre par la section de recherches de la gendarmerie de Marseille. Une perquisition a lieu en parallèle dans leur domicile principal, un mas provençal, à La Bouilladisse.

Foot: Platini et Blatter de nouveau acquittés en appel en Suisse

Michel Platini et l’ex-président suisse de la Fifa Sepp Blatter ont de nouveau été acquittés mardi en appel par la justice suisse, dans l’affaire d’escroquerie qui a brisé en 2015 les ambitions du Français d’accéder à la tête du football mondial.Comme en première instance, en 2022, la Cour d’appel extraordinaire du Tribunal pénal fédéral réunie à Muttenz (nord-ouest) n’a pas suivi les réquisitions du parquet, qui avait réclamé début mars 20 mois de prison avec sursis contre chacun des accusés.Après quasiment dix ans de procédure, un ultime recours en cassation est encore possible devant le Tribunal fédéral suisse, mais uniquement sur des motifs juridiques limités.Pendant quatre jours, le Français de 69 ans et le Suisse de 89 ans avaient de nouveau comparu pour avoir “obtenu illégalement, au détriment de la Fifa, un paiement de 2 millions de francs suisses” (1,8 million d’euros), “en faveur de Michel Platini”.Défense et accusation s’accordaient sur un point: le triple Ballon d’or a bien conseillé Sepp Blatter entre 1998 et 2002, lors du premier mandat de ce dernier à la tête de la Fifa, et les deux hommes ont signé en 1999 un contrat convenant d’une rémunération annuelle de 300.000 francs suisses, intégralement payée par la Fifa.Mais en janvier 2011, l’ancien milieu de terrain – devenu dans l’intervalle président de l’UEFA (2007-2015) – “a fait valoir une créance de 2 millions de francs suisses”, qualifiée de “fausse facture” par l’accusation.Les deux hommes martèlent de leur côté qu’ils avaient dès l’origine décidé d’un salaire annuel d’un million de francs suisses, par un “accord de gentlemen” oral et sans témoins, sans que les finances de la Fifa n’en permettent le versement immédiat à M. Platini.

Trump to impose sharp tariffs on countries buying Venezuelan oil

US President Donald Trump announced Monday steep tariffs on imports from countries buying Venezuelan oil and gas, a punitive measure that could hit China and India, among others, and sow fresh global trade uncertainty.Since returning to the White House in January, Trump has unleashed tariffs on US allies and foes alike, attempting to strong-arm both economic and diplomatic policy.The latest across-the-board 25 percent levies targeting direct and indirect buyers of Venezuelan oil can take effect as soon as April 2, according to an order signed Monday by Trump.The US secretary of state, in consultation with other government agencies, is authorized to determine if the new levy will be imposed.These could hit China and India, with experts noting that Venezuela exports oil to both those countries, and to the United States and Spain.Trump told reporters Monday that the 25 percent tariff would be on top of existing rates.Caracas called the measure a “new aggression” by Washington. “They can sanction and impose tariffs on whatever they want, what they cannot sanction is the love and patriotism of the Venezuelan people,” President Nicolas Maduro said during an event broadcast on radio and television.China, the largest importer of Venezuelan oil, accused the United States of interference and called on Washington to do more to help “the peace, stability and development” of Venezuela.”We call on the US to stop interfering in Venezuela’s internal affairs (and) abolish the illegal unilateral sanctions,” Chinese foreign ministry spokesman Guo Jiakun told a regular news conference.In February, Venezuela exported about 500,000 barrels of oil per day to China and 240,000 barrels to the United States, experts told AFP.- ‘Liberation day’ -Trump has dubbed April 2 “Liberation Day” for the world’s biggest economy, already promising reciprocal tariffs tailored to each trading partner in an effort to remedy practices that Washington deems unfair.He earlier signaled sector-specific duties coming around the same day — but the White House said Monday it might take a narrower approach.In his Monday announcement on Truth Social involving Venezuela, the president cited “numerous reasons” for what he called a “secondary tariff.”He accused Venezuela of “purposefully and deceitfully” sending “undercover, tens of thousands of high level, and other, criminals” to the United States.He added in his post that “Venezuela has been very hostile to the United States and the Freedoms which we espouse.”According to Trump’s order, the 25 percent tariff expires a year after the last date that a country has imported Venezuelan oil — or sooner if Washington decides so.Trump’s announcement comes as the deportation pipeline between the United States and Venezuela was suspended last month when he claimed Caracas had not lived up to a deal to quickly receive deported migrants.Venezuela subsequently said it would no longer accept the flights.But Caracas said Saturday it had reached agreement with Washington to resume repatriations after which nearly 200 Venezuelan citizens were deported from the United States via Honduras.Separately Monday, the Trump administration extended US oil giant Chevron’s deadline to halt its operations in Venezuela through May 27.The company had been operating in Venezuela under a sanctions waiver.- Tariff ‘breaks’? -Trump’s latest move adds to tariffs he has vowed would start on or around April 2.Besides reciprocal tariffs, he has promised sweeping sector-specific duties hitting imported automobiles, pharmaceuticals and semiconductors.As things stand, however, his plans for the day might become more targeted.Sector-specific tariffs “may or may not happen April 2,” a White House official told AFP, adding that the situation is “still fluid.”The official reaffirmed that reciprocal tariffs would take place.But Trump told reporters Monday he might “give a lot of countries breaks” eventually, without elaborating.He separately added that he would announce car tariffs “very shortly” and those on pharmaceuticals later down the line.US partners are furthering talks with Washington as deadlines loom, with EU trade chief Maros Sefcovic heading to the country Tuesday to meet his counterparts — Commerce Secretary Howard Lutnick and trade envoy Jamieson Greer.Hopes of a narrower tariff rollout gave financial markets a boost.Treasury Secretary Scott Bessent told Fox Business’ Maria Bartiromo last week that Washington would go to trading partners with an indication of where tariff levels and non-tariff barriers are.If countries stopped their practices, Bessent added, they could potentially avoid levies.

Journalist killed, evacuation calls issued as Israel presses Gaza offensive

An Israeli air strike killed a journalist working with Al Jazeera on Monday and the military issued fresh calls to evacuate parts of Gaza’s north, as Israel pressed its renewed bombardment and ground operations in the Palestinian territory.Israel resumed intense air strikes across Gaza last Tuesday, followed by ground operations, after talks on extending a ceasefire with the Palestinian militant group Hamas reached an impasse.On Monday evening, Israeli military spokesman Avichay Adraee issued “an early warning before a strike” in the northern area of Jabalia.”Terrorist organizations are once again returning to and firing rockets from populated areas… For your safety, head south toward the known shelters immediately,” Adraee said on X, after issuing similar warnings for the northern towns of Beit Lahia and Beit Hanoun.Earlier, Gaza’s civil defence agency said an Israeli drone strike on Monday afternoon killed Hussam Shabat, who was working with Al Jazeera, near a petrol station in Beit Lahia.Mahmud Bassal, spokesman for the agency, said air strikes had targeted more than 10 cars, including Shabat’s, in various parts of Gaza.”Hussam Shabat, a journalist collaborating with Al Jazeera Mubasher, was martyred in an Israeli strike targeting his car in the northern Gaza Strip,” an alert from the Qatari broadcaster said, referring to its live Arabic channel.AFPTV footage from the scene in Beit Lahia showed Palestinians gathering around the car, which had an Al Jazeera sticker on its windscreen. A body could be seen on the ground nearby.According to the US-based Committee to Protect Journalists, Israel’s military in October accused Shabat and five other Palestinian journalists of being militants, which he denied.Hundreds of people attended Shabat’s funeral held at Beit Lahia’s Indonesian Hospital, praying over his body, which still wore a press flak jacket.The civil defence agency said a media worker from Islamic Jihad-affiliated Palestine Today TV, Muhammad Mansour, was killed in a separate air strike in Gaza’s south.In a statement, the Palestinian Journalists Syndicate called the deaths of Shabat and Mansour “a crime added to the record of Israeli terrorism”. It said that more than 206 journalists and media workers had been killed since the start of the war, which was triggered by Hamas’s attack on Israel on October 7, 2023.- ‘Imagine this is your son’ -The October 7 attack resulted in 1,218 deaths, mostly civilians, according to Israeli figures, while Israel’s retaliatory campaign has killed at least 50,082 people in Gaza, also mostly civilians, according to the Hamas-run territory’s health ministry.The health ministry said Monday that 730 people had been killed since Israel resumed bombardments on March 18, including 57 in the past 24 hours.Militants also seized 251 hostages on October 7, 58 of whom are still in Gaza, including 34 the Israeli military says are dead.Hamas’s armed wing released a video on Monday showing two Israeli hostages — identified by AFP as Elkana Bohbot and Yosef Haim Ohana — describing the danger they have faced since the resumption of intense Israeli strikes. Bohbot’s family reacted to the video with a statement appealing to Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and US President Donald Trump to secure the remaining hostages’ release.”Imagine this is your son, the father of your grandchild, waiting to see daylight, hearing (Israeli army) bombs, and living in constant fear for his life,” the statement said.- Civilians ‘trapped’ -Israel’s military said it intercepted a total of three “projectiles” launched from the Gaza Strip on Monday evening. The armed wing of Hamas ally Islamic Jihad said it had launched rockets towards Israel.The military also said it intercepted a missile launched from Yemen, the sixth since the resumption of Gaza hostilities.The Huthis later claimed responsiblity for two missiles, saying they would “target the heartland of the occupying entity until the aggression stops and the siege on the Gaza Strip is lifted”. The Huthi news agency Saba late Monday reported 12 US airstrikes “in the last few hours” in northwest Yemen.The Israel military said Tuesday it had again struck two military bases in central Syria, a day after the European Union’s foreign policy chief warned strikes there and in Lebanon risked escalation.”A short while ago, the IDF struck military capabilities that remained at the Syrian military bases of Tadmur and T4,” the Israeli military said, referring to bases in Palmyra and another 50 kilometres (30 miles) west of the city.On Monday during a visit to Jersalem, EU foreign policy chief Kaja Kallas warned that Israeli strikes on Syria and Lebanon were threatening to worsen the situation.”Military actions must be proportionate, and Israeli strikes into Syria and Lebanon risk further escalation,” Kallas said.Meanwhile, the municipality of the southern Gaza city of Rafah said in a statement Monday that “thousands of civilians” were “trapped under intense Israeli shelling” in the Tal al-Sultan neighbourhood.It added that all communications were cut with the neighbourhood, and that the local health care system had “entirely collapsed”.On Sunday the military said it had encircled Tal al-Sultan to “dismantle terrorist infrastructure and eliminate” militants there.The defence ministry also announced the creation of an administration dedicated to the “voluntary departure of Gaza residents to a third country”, drawing outrage from Egypt.Egypt, which borders Gaza and Israel, expressed “its strong condemnation” of the creation of this authority, the foreign ministry said on X.bur-az-lba-acc/smw/giv/fox

Gaza: un journaliste d’Al Jazeera tué, opérations au sol de l’armée israélienne

Un journaliste travaillant pour Al Jazeera a été tué lundi dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza où l’armée poursuit des opérations au sol en encerclant un quartier de Rafah, dans le sud du territoire palestinien.Depuis la reprise des opérations militaires d’Israël le 18 mars, au moins 730 Palestiniens ont été tués dans le territoire assiégé et dévasté, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, qui a dénombré 57 morts dans les dernières 24 heures.Hossam Shabat travaillait pour Al Jazeera Mubasher, le service arabophone de diffusion en direct, a précisé la chaîne qatarie. La Défense civile de Gaza a indiqué que sa voiture avait été visée par un drone à Beit Lahia (nord).Selon des images de l’AFPTV, la voiture, qui portait l’estampille TV et le logo de la chaîne, a été touchée à l’arrière et le corps du journaliste a été retrouvé allongé sur le sol à proximité.D’après le Comité de protection des journalistes (CPJ), Israël avait accusé Hossam Shabat d’être membre du Hamas, ce qu’il avait fermement démenti.La Défense civile a également indiqué qu’un employé de la télévision du Jihad islamique Palestine Today, Mohamed Mansour, avait été tué dans une autre frappe à Khan Younès (sud).- “Nouveau massacre” -Le Syndicat des journalistes palestiniens a dénoncé “un nouveau massacre contre les journalistes”.Le 15 mars, quatre journalistes ont été tués dans une frappe israélienne à Beit Lahia où ils travaillaient ce jour-là pour une organisation caritative.Plus de 206 journalistes et employés de médias ont été tués depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, selon le Syndicat.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 otages enlevés lors de cette attaque, 58 sont toujours retenus dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts, selon l’armée israélienne.L’offensive de représailles lancée par Israël a fait au total 50.082 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon un bilan annoncé dimanche par le ministère de la Santé du Hamas.Israël met en doute la crédibilité des statistiques du ministère, qui sont jugées fiables par l’ONU. L’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante le bilan du conflit.- “Pris au piège” -A Rafah, à la frontière entre Gaza et l’Egypte, l’armée israélienne a poursuivi lundi son opération lancée la veille dans le quartier Tel al-Sultan. L’objectif est de “démanteler les infrastructures terroristes et d’éliminer les terroristes dans la région” selon elle.D’après la Défense civile, “environ 50.000 civils sont pris au piège” et les opérations ont “fait des dizaines de morts et de blessés”.Le Comité international de la Croix-Rouge a également dénoncé lundi “une attaque” contre ses locaux à Rafah, endommagés par un “projectile explosif” alors qu’il était “clairement identifié”. Aucun membre du personnel n’a été blessé, a précisé le CICR.L’armée israélienne a expliqué avoir tiré sur le bâtiment sans savoir qu’il appartenait au CICR, pensant avoir “identifié des suspects”.Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Stéphane Dujarric a pour sa part déclaré que des frappes sur des bâtiments des Nations unies le 19 mars à Deir el-Balah (centre), tuant un employé bulgare, avaient été causées par “un char israélien”.Dans la soirée, l’armée israélienne a lancé un appel à évacuer des zones du nord de Gaza avant une frappe en riposte à des tirs de roquettes depuis le territoire palestinien vers Israël. La branches armée du Jihad islamique a revendiqué ces tirs qui ont été interceptés.”La reprise des négociations” indirectes entre le Hamas et Israël est “la seule voie possible pour mettre fin aux souffrances des deux côtés”, a assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, en visite à Jérusalem.L’accord de trêve arraché par les médiateurs après des mois de tractations difficiles était entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d’une guerre dévastatrice.Mais après des semaines de désaccord sur la poursuite de la trêve, Israël a rompu celle-ci le 18 mars avec des bombardements massifs suivis d’opérations terrestres, disant vouloir forcer le mouvement palestinien à rendre les derniers otages qu’il détient. La branche armée du Hamas a diffusé lundi une vidéo de deux otages israéliens toujours détenus.Dimanche, le ministère de la Défense a annoncé la création d’une administration dédiée au “départ volontaire des habitants de Gaza vers un pays tiers”. L’Egypte, limitrophe de Gaza et d’Israël, a exprimé lundi soir “sa ferme condamnation” vis-à-vis de la création de cette autorité.L’armée israélienne a annoncé mardi avoir frappé deux bases militaires dans le centre de la Syrie, pour la deuxième fois depuis vendredi, au lendemain d’une mise en garde de la cheffe de la diplomatie européenne contre une “nouvelle escalade”.”Il y a peu de temps, les forces israéliennes ont frappé les capacités restantes sur les bases militaires de Tadmor (Palmyre, ndlr) et T4 (base aérienne située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Palmyre)”, a indiqué l’armée sur Telegram.L’armée israélienne avait par ailleurs dit lundi soir avoir “intercepté” un missile tiré du Yémen.L’agence de presse des Houthis, Saba, a, elle, fait état de 12 attaques aériennes américaines “au cours des dernières heures” dans le gouvernorat de Saadah (nord-ouest du Yémen), dont la capitale est un fief des rebelles à l’origine de nombreuses attaques en mer Rouge conduites, affirment-ils, en solidarité avec les Palestiniens. Deux personnes ont été blessées lors d’un raid aérien américain contre l’hôpital Alrasoul Alaazam dudit gouvernorat, d’après la même source, citant le ministère local de la Santé.

Gaza: un journaliste d’Al Jazeera tué, opérations au sol de l’armée israélienne

Un journaliste travaillant pour Al Jazeera a été tué lundi dans une frappe israélienne dans la bande de Gaza où l’armée poursuit des opérations au sol en encerclant un quartier de Rafah, dans le sud du territoire palestinien.Depuis la reprise des opérations militaires d’Israël le 18 mars, au moins 730 Palestiniens ont été tués dans le territoire assiégé et dévasté, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas à Gaza, qui a dénombré 57 morts dans les dernières 24 heures.Hossam Shabat travaillait pour Al Jazeera Mubasher, le service arabophone de diffusion en direct, a précisé la chaîne qatarie. La Défense civile de Gaza a indiqué que sa voiture avait été visée par un drone à Beit Lahia (nord).Selon des images de l’AFPTV, la voiture, qui portait l’estampille TV et le logo de la chaîne, a été touchée à l’arrière et le corps du journaliste a été retrouvé allongé sur le sol à proximité.D’après le Comité de protection des journalistes (CPJ), Israël avait accusé Hossam Shabat d’être membre du Hamas, ce qu’il avait fermement démenti.La Défense civile a également indiqué qu’un employé de la télévision du Jihad islamique Palestine Today, Mohamed Mansour, avait été tué dans une autre frappe à Khan Younès (sud).- “Nouveau massacre” -Le Syndicat des journalistes palestiniens a dénoncé “un nouveau massacre contre les journalistes”.Le 15 mars, quatre journalistes ont été tués dans une frappe israélienne à Beit Lahia où ils travaillaient ce jour-là pour une organisation caritative.Plus de 206 journalistes et employés de médias ont été tués depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023, selon le Syndicat.L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.218 personnes du côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles.Sur les 251 otages enlevés lors de cette attaque, 58 sont toujours retenus dans la bande de Gaza, dont 34 sont morts, selon l’armée israélienne.L’offensive de représailles lancée par Israël a fait au total 50.082 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon un bilan annoncé dimanche par le ministère de la Santé du Hamas.Israël met en doute la crédibilité des statistiques du ministère, qui sont jugées fiables par l’ONU. L’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante le bilan du conflit.- “Pris au piège” -A Rafah, à la frontière entre Gaza et l’Egypte, l’armée israélienne a poursuivi lundi son opération lancée la veille dans le quartier Tel al-Sultan. L’objectif est de “démanteler les infrastructures terroristes et d’éliminer les terroristes dans la région” selon elle.D’après la Défense civile, “environ 50.000 civils sont pris au piège” et les opérations ont “fait des dizaines de morts et de blessés”.Le Comité international de la Croix-Rouge a également dénoncé lundi “une attaque” contre ses locaux à Rafah, endommagés par un “projectile explosif” alors qu’il était “clairement identifié”. Aucun membre du personnel n’a été blessé, a précisé le CICR.L’armée israélienne a expliqué avoir tiré sur le bâtiment sans savoir qu’il appartenait au CICR, pensant avoir “identifié des suspects”.Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Stéphane Dujarric a pour sa part déclaré que des frappes sur des bâtiments des Nations unies le 19 mars à Deir el-Balah (centre), tuant un employé bulgare, avaient été causées par “un char israélien”.Dans la soirée, l’armée israélienne a lancé un appel à évacuer des zones du nord de Gaza avant une frappe en riposte à des tirs de roquettes depuis le territoire palestinien vers Israël. La branches armée du Jihad islamique a revendiqué ces tirs qui ont été interceptés.”La reprise des négociations” indirectes entre le Hamas et Israël est “la seule voie possible pour mettre fin aux souffrances des deux côtés”, a assuré la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, en visite à Jérusalem.L’accord de trêve arraché par les médiateurs après des mois de tractations difficiles était entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois d’une guerre dévastatrice.Mais après des semaines de désaccord sur la poursuite de la trêve, Israël a rompu celle-ci le 18 mars avec des bombardements massifs suivis d’opérations terrestres, disant vouloir forcer le mouvement palestinien à rendre les derniers otages qu’il détient. La branche armée du Hamas a diffusé lundi une vidéo de deux otages israéliens toujours détenus.Dimanche, le ministère de la Défense a annoncé la création d’une administration dédiée au “départ volontaire des habitants de Gaza vers un pays tiers”. L’Egypte, limitrophe de Gaza et d’Israël, a exprimé lundi soir “sa ferme condamnation” vis-à-vis de la création de cette autorité.L’armée israélienne a annoncé mardi avoir frappé deux bases militaires dans le centre de la Syrie, pour la deuxième fois depuis vendredi, au lendemain d’une mise en garde de la cheffe de la diplomatie européenne contre une “nouvelle escalade”.”Il y a peu de temps, les forces israéliennes ont frappé les capacités restantes sur les bases militaires de Tadmor (Palmyre, ndlr) et T4 (base aérienne située à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Palmyre)”, a indiqué l’armée sur Telegram.L’armée israélienne avait par ailleurs dit lundi soir avoir “intercepté” un missile tiré du Yémen.L’agence de presse des Houthis, Saba, a, elle, fait état de 12 attaques aériennes américaines “au cours des dernières heures” dans le gouvernorat de Saadah (nord-ouest du Yémen), dont la capitale est un fief des rebelles à l’origine de nombreuses attaques en mer Rouge conduites, affirment-ils, en solidarité avec les Palestiniens. Deux personnes ont été blessées lors d’un raid aérien américain contre l’hôpital Alrasoul Alaazam dudit gouvernorat, d’après la même source, citant le ministère local de la Santé.

SNCF: Sud-Rail dépose un préavis de grève du 17 avril au 2 juin

Sud-Rail a déposé un préavis de grève allant du 17 avril au 2 juin, couvrant les vacances scolaires et les jours fériés du printemps, mais n’appelle pas à la grève à ce stade, a précisé une source du syndicat à l’AFP mardi.Sud-Rail, troisième syndicat de la SNCF et deuxième chez les contrôleurs, a déposé un préavis de grève de six semaines pour dénoncer la dégradation des conditions de travail des contrôleurs, a-t-il indiqué dans un communiqué lundi.”Avec la mise en place d’un nouveau logiciel informatique, le planning des contrôleurs se trouve modifié sans arrêt, sans avis préalable”, pointe en particulier le communiqué. À ce stade, il s’agit seulement d’un avertissement adressé à la direction et pas d’un appel à la grève, sur lequel les instances internes de Sud-Rail se prononceront “prochainement”, a précisé la source syndicale à l’AFP. Sud-Rail regrette dans son communiqué de n’avoir obtenu “aucune avancée” de la direction sur sa demande d'”augmentation de la prime de travail liée à un durcissement des conditions d’exercice du métier”. “On est dans la phase de dialogue”, a réagi la direction de SNCF Voyageurs. “Il y a un préavis auquel nous sommes, comme tous les préavis, extrêmement attentifs”, a ajouté la compagnie. Interrogée mardi sur RTL, la ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités Catherine Vautrin a appelé “chacun à ses responsabilités”. “Il faut laisser les Français pouvoir vivre leur vie. Je pense que les Français ont aussi besoin de ces moments”, a insisté Mme Vautrin, insistant sur l’incompréhension que susciterait une grève des cheminots au printemps.Aucun syndicat n’appelle à ce stade à la grève pour la période des vacances scolaires et des ponts du printemps et “il y a (…) déjà eu des préavis ces derniers mois mais qui n’ont pas eu d’impact”, souligne la direction de la SNCF. La dernière grève des contrôleurs, pendant un week-end de congés de février 2024, avait entraîné l’annulation de nombreux TGV, laissant 150.000 personnes sur le carreau.

Trump admin sent journalist classified US plan for Yemen strikes

Top Trump administration officials texted a group chat including a journalist plans for strikes on Yemen’s Huthi rebels, the White House said, an extraordinary security breach that shocked Washington’s political elite.US President Donald Trump announced the strikes on March 15, but The Atlantic magazine’s editor-in-chief Jeffrey Goldberg wrote on Monday that he had hours of advance notice via the group chat on Signal, which included Defense Secretary Pete Hegseth and Vice President JD Vance.Top Democrats were quick to condemn the breach, saying it was potentially illegal and calling for an investigation to find out how it happened, while Republicans tried to play down the incident.”The message thread that was reported appears to be authentic, and we are reviewing how an inadvertent number was added to the chain,” National Security Council spokesman Brian Hughes said.The White House said Trump “continues to have the utmost confidence in his national security team,” after the US president earlier said he did not “know anything about” the issue.Hegseth, a former Fox News host with no experience running a huge organization like the Pentagon, took no responsibility for the security breach as he spoke to reporters late Monday.He instead attacked Goldberg and insisted that “nobody was texting war plans,” despite the White House confirming the breach.Goldberg wrote that Hegseth sent information on the strikes, including on “targets, weapons the US would be deploying, and attack sequencing,” to the group chat.”According to the lengthy Hegseth text, the first detonations in Yemen would be felt two hours hence, at 1:45 pm eastern time,” Goldberg wrote — a timeline that was borne out on the ground in Yemen.The leak could have been highly damaging if Goldberg had publicized details of the plan in advance, but he did not do so.The journalist said he was added to the group chat two days earlier, and received messages from other top government officials designating representatives who would work on the issue.On March 14, a person identified as Vance expressed doubts about carrying out the strikes, saying he hated “bailing Europe out again,” as countries there were more affected by Huthi attacks on shipping than the United States.- ‘Dangerous’ -Group chat contributors identified as National Security Advisor Mike Waltz and Hegseth both sent messages arguing only Washington had the capability to carry out the strikes, with the latter official saying he shared Vance’s “loathing of European free-loading.”As he spoke to reporters Monday Hegseth dodged questions about the leak, in which highly sensitive material was also shared on a commercial app rather than in secure military channels reserved for such communications.The security breach provoked outrage among Democrats, including some like Senator Elizabeth Warren who said the exchange over group chat could be illegal.Senate Minority Leader Chuck Schumer described it as “one of the most stunning breaches of military intelligence I have read about” and called for a full investigation.And Hillary Clinton — who was repeatedly attacked by Trump for using a private email server while she was secretary of state — posted on X: “You have got to be kidding me.”The reaction of top Republicans like House Speaker Mike Johnson was less critical.Johnson said those involved should not be punished, calling it a “mistake” that “won’t happen again”, news site Axios reported. But former national security officials reacted with shock.”Some of these issues… they should only be discussed face to face,” former national security advisor John Bolton told CNN.”I have no faith that the Department of Justice will prosecute anyone involved.”- Huthi attacks -The Huthi rebels, who have controlled much of Yemen for more than a decade, are part of the “axis of resistance” of pro-Iran groups staunchly opposed to Israel and the United States.They have launched scores of drone and missile attacks at ships passing Yemen in the Red Sea and Gulf of Aden during the Gaza war, saying they were carried out in solidarity with Palestinians.The Huthis’ campaign crippled the vital route, which normally carries about 12 percent of world shipping traffic.The US began targeting the Huthis in response under the previous administration of president Joe Biden, and has launched repeated rounds of strikes on Huthi targets, some with British support.Trump has vowed to “use overwhelming lethal force until we have achieved our objective,” citing the Huthis’ threats against Red Sea shipping.