Dans un lycée breton, pour lutter contre la sédentarité, on pédale en cours

“C’est vraiment super bien, ça permet de se dégourdir les jambes!”. Au lycée de Bruz, près de Rennes, pour lutter contre la sédentarité et l’inactivité, les élèves ont accès à des “vélos-bureaux” et peuvent ainsi pédaler en cours.A l’origine du projet, “une réflexion sur l’aménagement de nos espaces” a été menée pour que les élèves “soient un petit peu plus mobiles quand ils sont dans l’établissement et qu’ils pensent un peu plus à bouger, faire de l’activité physique”, explique Christophe Briand, proviseur du lycée Anita Conti qui accueille 900 élèves.Grâce au financement de la Fédération de parents d’élèves et une aide de l’Agence régionale de santé (ARS), l’établissement est équipé d’une vingtaine de “vélos bureaux”, d’une valeur de 500 euros pour ceux qui s’utilisent avec un bureau amovible et 700 euros pour ceux munis d’une table réglable.Ainsi, que ce soit en salle de classe ou dans le centre de documentation, on assiste à ce curieux spectacle de jeunes gens en train de pédaler. “Quand j’ai appris qu’on allait en recevoir, j’étais étonné”, reconnaît Julien Capitaine, en seconde. “Mais c’est une bonne surprise et c’est vraiment bien car il peut être lassant d’être huit heures sur une chaise. Là, c’est comme un vélo classique, il y a des vitesses qu’on peut régler et puis c’est silencieux, on ne dérange pas la classe”.Dans la salle du CDI, où livres et revues sont baignés par une belle lumière, Zoé révise la nutrition des autotrophes, en activant ses jambes. Mais arrive-t-on à bien travailler en pédalant ?”Franchement oui! C’est un peu un automatisme et ça me permet même d’être plus concentrée, tu ne joues pas avec tes crayons ou tes cahiers”, assure Zoé, franchement emballée. Lors d’un cours, elle explique qu’un élève peut pédaler une trentaine de minutes avant de céder son vélo bureau à un autre camarade, sous l’oeil bienveillant des enseignants, sensibilisés à la cause.- Le personnel administratif aussi -Car selon le cardiologue et médecin du sport François Carré, la sédentarité constitue “un problème de santé publique majeure” avec “un adolescent de 14-15 ans qui peut être assis 75%” du temps hors sommeil, soit 12 heures. “C’est très mauvais pour la santé parce que ça favorise le développement d’environ 35 maladies”, argue le professeur pour lequel “la chaise tue”.”La population, et en particulier les papas et les mamans, ne nous croient pas quand on dit que c’est dangereux de rester assis. Comme on ne nous croyait pas quand on a dit la première fois que c’était dangereux de fumer”, insiste le professeur Carré.Dans un communiqué sur l’expérimentation menée à Bruz, le rectorat souligne que le temps de sédentarité est “le véritable fléau du XXIe siècle”. L’activité physique a “un impact important sur les performances scolaires et cognitives” tandis que “le changement de postures” à différents moments de la journée permet de travailler “plus efficacement”.Porteur du projet, Sylvain Portier, professeur d’EPS de 53 ans, a constaté au fil des années “une baisse du niveau de performance, notamment des capacités cardio-respiratoires” chez les jeunes, pointant l’usage des téléphones portables. Ce professeur souhaite “casser les temps de sédentarité”, sans oublier le personnel administratif.Aussi, à l’étage, Emmanuelle, 52 ans, assistante de scolarité, pédale en effectuant ses travaux administratifs. “On peut rester statique très longtemps sans s’en apercevoir… Chaque jour, j’essaye de faire au moins une demi-heure de vrai pédalage”, confie Emmanuelle, qui a eu deux lumbagos en 2021 et se porte mieux désormais.Outre les vélos-bureaux, c’est toute une culture de l’activité qui se diffuse dans le lycée. Ainsi, des professeurs ont mis en place des “pauses actives”, comme l’explique Zoé.”Le lundi, on a maths et, entre les deux heures, on va marcher 5 ou 10 minutes avec le prof pour s’aérer l’esprit. C’est mieux que de continuer le cours ou juste de sortir dans le couloir pour rester sur son téléphone”.

Trump downplays firestorm over leaked Yemen air strike chat

US President Donald Trump downplayed a growing scandal Tuesday after a journalist was accidentally added to a group chat about air strikes on Yemen, denying any classified information was shared and defending a top aide over the breach.Trump said he would “look into” the use of the Signal app, and put on a united front at a meeting with US National Security Advisor Mike Waltz, who inadvertently included The Atlantic magazine’s Jeffrey Goldberg in the conversation.As Democrats scented blood for perhaps the first time since the Republican returned to power in January, Trump doubled down by attacking Goldberg as a “sleazebag” and said “nobody gives a damn” about the story that has rocked Washington.Journalist Goldberg said that Defense Secretary Pete Hegseth sent information in the Signal chat about targets, weapons and timing ahead of the strikes on March 15. Goldberg also revealed highly critical comments by top US officials about European allies. “There was no classified information,” Trump told reporters when asked about the chat, saying that the commercial app Signal was used by “a lot of people in government.”Waltz said US technical and legal experts were looking into the breach but insisted he had “never met, don’t know, never communicated” with the journalist.”We are looking into him, reviewing how the heck he got in,” said Waltz when Trump asked him to comment during a meeting with new US ambassadors at the White House.- ‘Sloppy, careless, incompetent’ -Their comments came as part of an aggressive Trump administration pushback against the scandal. US Director of National Intelligence Tulsi Gabbard and Central Intelligence Agency Director John Ratcliffe — who were both reported to be in the chat — endured a stormy Senate Intelligence Committee hearing over the leak.”There was no classified material that was shared,” Gabbard, who has previously caused controversy with comments sympathetic to Russia and Syria, told the committee.Ratcliffe confirmed he was involved in the Signal group but said the communications were “entirely permissible and lawful.”Hegseth, a former Fox News host with no experience running a huge organization like the Pentagon, had said on Monday that “nobody was texting war plans.”But Democrats on the committee called on Waltz and Hegseth to resign.Senator Mark Warner blasted what he called “sloppy, careless, incompetent behavior.”Other White House officials also went on the attack. “Don’t let enemies of America get away with these lies,” White House Communications Director Steven Cheung said on X, describing the row as a “witch hunt.”Trump and his aides have repeatedly used the same term to dismiss an investigation into whether the Republican’s 2016 election campaign colluded with Moscow.- ‘Freeloading’ -But the report has sparked concerns over the use of a commercial app instead of secure government communications — and about whether US adversaries may have been able to hack in.Trump’s special Ukraine and Middle East envoy Steve Witkoff was in Moscow to meet Russian President Vladimir Putin when he was included in the group, CBS News reported.The report also revealed potentially embarrassing details of what top White House officials think about key allies.Trump said he agreed with Pentagon chief Hegseth’s reported comments in the chat that European nations were “freeloading” off the United States.”Yeah I think they’ve been freeloading,” Trump told reporters. “The European Union’s been absolutely terrible to us on trade.”In the chat, a user identified as Vice President JD Vance opposed the strikes saying that “I just hate bailing Europe out again” as countries there were more affected by Huthi attacks on shipping than the United States.A user identified as Hegseth replies: “I fully share your loathing of European freeloading. It’s PATHETIC.”The Huthi rebels, who have controlled much of Yemen for more than a decade, are part of the “axis of resistance” of pro-Iran groups staunchly opposed to Israel and the United States.They have launched scores of drone and missile attacks at ships passing Yemen in the Red Sea and Gulf of Aden during the Gaza war, saying they were carried out in solidarity with Palestinians.

“Rendez-moi mon fils”, lance la mère d’un migrant vénézuelien détenu au Salvador

Les nuits sont longues pour Alexis de Hernandez, dit-elle, depuis que son fils Andry, l’un des 238 migrants vénézuéliens expulsés des États-Unis vers le Salvador, dort dans une prison de haute sécurité, accusé d’être membre du redouté gang Tren de Aragua.Lundi, une centaine de proches, amis ou voisins d’Andry se sont rassemblés à Capacho (ouest), son village natal dans les Andes vénézuéliennes, à environ 25 minutes de la frontière avec la Colombie. Attiré par la possibilité d’une vie meilleure, Andry Hernandez Romero, 31 ans, a migré vers la Colombie il y a quatre ans.En 2024, il a traversé la dangereuse jungle du Darien entre ce pays et le Panama pour ensuite braver les dangers, notamment au Mexique, avant de rallier les États-Unis.Mais l’aventure s’est alors poursuivie dans les prisons américaines et depuis dimanche 16 mars, dans le Centre de confinement du terrorisme (Cecot), la prison de haute sécurité que le président du Salvador Nayib Bukele a fait aménager pour emprisonner les gangsters de son pays.Mme Hernandez insiste: son fils est “injustement emprisonné dans la prison de Nayib Bukele”. “Ils l’ont arrêté simplement parce qu’il avait des tatouages, et pour cette raison, ils disent qu’il appartient à une bande criminelle. Rendez-moi mon fils”, supplie-t-elle.Andry est coiffeur et acteur de théâtre. Il était une figure de son village notamment parce que, tous les ans depuis plus de 20 ans, il participait à la grande fête de l’Épiphanie et au défilé des rois mages. “Mon fils a créé deux couronnes (des rois pour les fêtes). Elles portaient mon nom et celui de mon mari”, se souvient Mme de Hernandez en pleurant. Plusieurs personnes qui se sont rendues à l’église du village pour une prière collective pour Andry exhibent des couronnes en carton en signe de soutien. D’autres collectent des signatures pour un pétition.- Loi de 1798 -Le 16 mars, invoquant une loi de 1798, l’administration Trump a expulsé des Etats-Unis vers le Salvador 238 Vénézuéliens accusés d’être des membres du Tren de Aragua. Les autorités américaines n’ont pas expliqué dans le détail comment elles ont identifié l’appartenance au gang de ces migrants sans papiers.Des avocats ont dénoncé des identifications reposant, au moins en partie, sur les tatouages des migrants alors que les autorités assurent que l’identification est plus complexe.Gang vénézuélien, multinationale du crime, le Tren de Aragua a étendu ses tentacules en Amérique latine mais aussi aux Etats-Unis qui l’ont déclaré “organisation terroriste”.   Caracas dénonce l’amalgame entre migrants vénézuéliens et membres du gang. “Je demande aux présidents Nayib Bukele et Donald Trump que nous puissions bientôt avoir notre garçon ici (…) il est très apprécié de tous dans ce village uni”, lance Mireya Oliveros de Niño, marraine d’Andry. Plusieurs manifestations ont été enregistrées la semaine dernière pour exiger la libération des Vénézuéliens.”Je demande seulement qu’on me rende mon frère”, souligne Luis José Hernandez, 29 ans. “Nous ne nous reposerons pas tant qu’il ne sera pas libéré”. 

Mondial-2026: L’Iran valide sa qualification

L’Iran s’est qualifiée pour le Mondial-2026 aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada après son match nul 2-2 contre l’Ouzbékistan, mardi à Téhéran, lors des qualifications de la zone Asie.L’attaquant de l’Inter Milan, Mehdi Taremi, a marqué deux fois en seconde période (52 et 83e), pour arracher le nul et permettre aux Iraniens, en tête du groupe A, de se qualifier pour la quatrième fois consécutive pour une phase finale de la Coupe du monde.”Nous devons remercier les supporters qui ont rempli le stade aujourd’hui, et, Dieu merci, ils ne sont pas repartis les mains vides”, a déclaré le capitaine iranien Alireza Jahanbakhsh.Le double buteur Taremi s’est dit “heureux” tout en reconnaissant que son équipe avait rencontré des “difficultés tactiques” face aux joueurs d’Ouzbékistan.Dans le stade Azadi de Téhéran, les joueurs ouzbeks ont mené deux fois au score grâce à Hojimat Erkino (16e) et Abboslek Fayzullaev (53e) avant d’être rejoints. L’Iran est un habitué des phases finales de Coupe du monde (1978, 1998, 2006, 2014, 2018 et 2022) et se rendra cette fois en Amérique du Nord dans un contexte géopolitique toujours très tendu avec les Etats-Unis.Les deux pays s’étaient rencontrés lors de la Coupe du monde au Qatar, le 29 novembre 2022 et les Etats-Unis l’avaient emporté 1-0. Une revanche après la victoire iranienne lors du Mondial-1998 en France (2-1).- Ouzbékistan et EAU à la lutte -L’Ouzbékistan, deuxième du groupe A avec 17 points, à trois unités du leader iranien, reste en course pour sa première qualification à un Mondial. Les Ouzbeks comptent quatre points d’avance sur les Emirats Arabes Unis, qui ont battu la Corée du Nord (2-1) mardi soir. Les deux pays se disputeront la deuxième place du groupe A, directement qualificative, en juin lors des deux dernières journées, avec notamment un déplacement déterminant de l’Ouzbékistan aux Emirats le 5 juin.Les deux premiers de chacun des trois groupes qualificatifs en zone Asie se qualifient directement pour la Coupe du Monde, tandis que les équipes classées troisième et quatrième disputeront un autre tour de qualification.L’Iran est le deuxième pays asiatique au classement Fifa (21e) et le deuxième aussi du continent à décrocher son billet pour le Mondial-2026 après le Japon (19e), qui s’est qualifié la semaine dernière. En zone Océanie, la Nouvelle-Zélande a elle aussi décroché son billet lundi.

André Chassaigne, porte-voix du communisme rural, tourne la page à l’Assemblée

Figure du communisme rural au verbe truculent, André Chassaigne quitte l’Assemblée après quasiment un quart de siècle de mandat, laissant à ses pairs l’image d’un “grand républicain”, “profondément enraciné” dans son Auvergne natale.Derrière sa moustache blanche et ses sourcils broussailleux, l’élu de 74 ans a, mardi, “essayé de ne pas être débordé par l’émotion”, pour sa dernière question au gouvernement, sa dernière réunion en tant que patron du groupe communiste. Applaudi par l’ensemble des députés, André Chassaigne, connu pour son franc-parler, a reçu une pluie d’hommages, y compris de ceux qu’il a pu affronter.”Avec vous s’éloigne une grande figure de l’Assemblée nationale”, “un très grand républicain”, a salué Yaël Braun-Pivet la présidente de l’institution, qui n’avait conservé son poste qu’à une dizaine de voix près face à André Chassaigne, candidat du Nouveau Front populaire l’été dernier au perchoir.Cet échec avait finalement “un peu soulagé” l’élu, a-t-il plaisanté mardi devant des journalistes, car les “réceptions” et “cocktails”, “ce n’était pas mon truc”.Le Premier ministre François Bayrou a salué “une personnalité profondément enracinée dans le sol de notre pays”. Spécialiste des questions rurales, André Chassaigne laisse derrière lui deux lois à son nom, sur la revalorisation des pensions de retraites agricoles. Mais l’image qu’il retient est l’adoption de sa motion de rejet sur un projet de loi sur les OGM, en 2008.”Je me baladais dans la rue, les gens m’arrêtaient comme si je leur avais sauvé la vie”, se rappelle-t-il.- “Dédé, t’as pas changé” -Sa fin de mandat marque “le départ d’une génération, de gens qui sont arrivés peut-être un peu plus tard que les autres à la politique nationale, après des mandats locaux”, selon François Hollande.L’ancien président se souvient avoir vu arriver en 2002 un élu du Puy-de-Dôme “assez timide”, peu à peu devenu l'”un des orateurs les plus brillants de l’Assemblée”.Après avoir été maire pendant 27 ans de la petite commune de Saint-Amant-Roche-Savine en Auvergne, c’est par un retour aux sources qu’André Chassaigne a choisi de tourner la page parlementaire, en s’y faisant ré-élire comme maire adjoint.”Je n’ai absolument pas peur de m’ennuyer”, martèle-t-il, en énumérant les projets locaux qui l’attendent, et les actions de solidarité prévues pour Cuba, sa “passion”.Tout en veillant de près, tout de même, sur son suppléant, à qui il a conseillé d'”être lui-même” dans l’hémicycle, et de “rester humble”. “Le meilleur compliment qu’on peut me faire, (…) c’est quand des gens me disent dans ma circonscription, Dédé, t’as pas changé”, dit-il avec son accent auvergnat. Mais il confie un regret: ne pas avoir réussi à démontrer que les thèses du Rassemblement national seraient “dramatiques pour notre pays”.Lors des dernières législatives en 2024, il est élu au second tour en perdant 14 points par rapport à son score de 2022, au profit d’une candidate RN. Une claque, qui joue dans sa décision de passer le flambeau.”J’ai commis cette erreur-là de penser que (…) l’affection pour un élu pouvait remplacer le débat politique”, dit-il.Mardi, dans l’hémicycle, les députés RN lui ont répondu: “Good Bye Lenin”.- Fin d’une époque -Passionné par le travail parlementaire, pas avare de colères, André Chassaigne a dénoncé ces dernières années une “dérive” cherchant à “contourner la voix du peuple”. “Ce coup de force que l’on a vécu avec la loi El Khomri sous la présidence de François Hollande, c’est devenu ensuite habituel avec la majorité macroniste”, déplore-t-il.Pour certains, le départ d’André Chassaigne, entré aux jeunesses communistes à l’âge de 16 ans, fils d’un ouvrier Michelin, marque aussi la fin d’une époque.”Il incarne ce qui malheureusement n’existe plus ou très peu au PC, mais qui a marqué son histoire, l’essor du monde ouvrier ou rural qui accédait à des responsabilités”, et savait “y tenir une place” sans “s’y fondre”, selon la députée communiste Elsa Faucillon, qui confie une “forme de tristesse”. Lui n’en a pas montré mardi.”Il y en a qui sont partis dans des conditions beaucoup plus difficiles”, a-t-il fait remarquer. “Moi, je pars avec sérénité.”

Après une rixe mortelle en Essonne, la crainte d’une “vengeance”

Au lendemain d’une rixe mortelle entre adolescents lundi soir devant le lycée Louis-Armand à Yerres (Essonne), le maire et les jeunes interrogés par l’AFP sur place redoutaient que ce meurtre conduise à une escalade des violences entre quartiers rivaux.”Les jeunes ici, quand il y a un mort, ils veulent toujours une vengeance”, s’alarme Helida, lycéenne, qui précise avant de rentrer en cours ne pas se sentir “vraiment en sécurité” malgré la présence des forces de l’ordre.”On a juste une envie, c’est de rester chez nous et de ne pas venir”, déclare, la voix tremblante, Victoria, une élève de 17 ans en terminale. Très choquée, elle a assisté à toute la scène la veille: “Je suis angoissée. Je n’arrivais pas à me lever ce matin. Je n’arrivais pas à dormir hier…”Devant la presse, le maire d’Yerres Olivier Clodong a dit “supplier” les jeunes de “ne pas rajouter de drame au drame”.Lundi, “une vingtaine d’individus” se sont retrouvés près du lycée “et dans la bagarre, il y a eu un coup de couteau. Un des jeunes était armé d’un couteau et l’a poignardé au dos”, a détaillé l’édile.L’adolescent tué, âgé de 17 ans et originaire du quartier des Hautes-Mardelles à Brunoy (Essonne), a été poignardé aux alentours de 17H00 alors qu’il se trouvait devant le lycée professionnel, où il n’était pas scolarisé, selon le procureur de la République d’Evry Grégoire Dulin. Il a succombé à ses blessures.L’autopsie a identifié une “plaie dorsale gauche” sur son corps, “provoquée par un objet tranchant de type couteau”, a précisé mardi soir le magistrat.Une enquête pour homicide volontaire et violences volontaires en réunion a été ouverte.Après six premières interpellations lundi, un septième jeune âgé de 19 ans, originaire du quartier des Tournelles à Yerres, a été placé en garde à vue mardi après-midi, selon le parquet.”Se sachant recherché”, il s’est présenté au commissariat “en compagnie de son père”, indique encore le procureur, qui précise qu’il a été “immédiatement placé en garde à vue” et “contestait à ce stade d’être l’auteur des faits”.- “Ils peuvent revenir” -Après une “nuit calme, même si quelques jeunes rôdaient”, selon l’édile, l’heure est désormais à l’appel au calme. Une vingtaine de policiers nationaux et municipaux ont été déployés devant l’établissement et des fonctionnaires de la Brigade régionale de sécurité (BRS) fouillaient mardi matin les sacs des élèves à l’entrée.”Ça me rassure un peu, mais on sait très bien que s’ils veulent revenir, ils peuvent revenir”, estime Alexandra, élève de première au lycée Louis-Armand.”C’est arrivé l’année dernière, mais il n’y avait pas eu de mort”, renchérit son amie Lilia, en classe de première également. Elle n’a pas assisté à la scène mais admet que cela lui fait “un peu peur”, comme plusieurs lycéennes interrogées par l’AFP. Toutes ont en tête les rivalités qui opposent les deux quartiers voisins. Leurs camarades masculins se montrent, eux, très réticents à parler à la presse.”Ca s’est déjà passé une fois avec un garçon, et heureusement il a survécu”, se remémore Helida, qui assure qu’il “y a toujours des affrontements entre les deux quartiers”. Lundi soir, une réunion a eu lieu à la préfecture de l’Essonne entre maires du département et services de police et de gendarmerie sur la question des rixes.”La semaine dernière ça s’est pas mal agité sur les rixes, notamment sur ce secteur là, à Brunoy… On a voulu monter une réunion pour remobiliser un peu tout le monde”, a indiqué à l’AFP la préfète Frédérique Camilleri.Interrogé sur BFMTV dans la foulée du drame, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a pointé du doigt “un ensauvagement des mineurs” et une politique pénale “trop laxiste”.L’Essonne, département du sud de l’ÃŽle-de-France qui compte 1,3 million d’habitants, est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes d’adolescents venus de quartiers rivaux.Un quart des rixes recensées en France ont lieu dans ce département, avaient noté des responsables politiques lors d’une conférence sur le sujet il y a quelques mois.

US says Russia, Ukraine agree to end Black Sea military action

Russia and Ukraine agreed Tuesday to halt military strikes in the Black Sea and on energy sites during talks brokered by the United States, which offered to ease pressure on agricultural exports as a first concrete incentive to Moscow.With President Donald Trump pushing for a rapid end to the war that has killed tens of thousands of people, US negotiators shuttled separately over three days in the Saudi capital Riyadh between delegations from Ukraine and Russia.In parallel statements, the White House said that each country “agreed to ensure safe navigation, eliminate the use of force and prevent the use of commercial vessels for military purposes in the Black Sea.”The United States said it would also look for ways to enforce a ban on strikes on energy infrastructure in the two countries.The Kremlin meanwhile said the agreement to halt strikes on the Black Sea could come into force only after the lifting of restrictions on its agriculture sector.It said Russia and the United States agreed that a 30-day energy truce ordered by Vladimir Putin last week applies to pipelines, power stations and refineries.Ukrainian President Volodymyr Zelensky, who has turned to diplomacy after heavy pressure from Trump including a brief ban on US aid and intelligence sharing, said it was too early to tell if the agreements would work but that they were “the right steps.”Zelensky told a news conference in Kyiv that the talks also discussed bringing in third parties to oversee a future truce.He said that Turkey, which has maintained ties with both sides, could monitor the situation on the Black Sea and that a Middle Eastern nation could supervise the energy agreement.- Offer on agriculture -Trump spoke directly to Putin after taking office, ending the ostracization of him by the West since he ordered the invasion of Ukraine in 2022.In the first concrete step by the United States toward Russia in return for the engagement, the White House said it would “help restore access to the world market” for Russian agricultural and fertilizer exports.The United States never directly put sanctions on Russian agriculture but had restricted access to payment systems used for international transactions. The issue became a major talking point for Russia, which told countries in the developing world that US policies — not the war itself — were contributing to higher prices.Moscow said the deal would “come into force” after the “lifting of sanctions restrictions” on the Russian Agricultural Bank and other “financial institutions involved in international trade of food,” and only after they are reconnected to the SWIFT international payment system.Zelensky, while saying he did not know full details of the US decision, voiced alarm.”We believe that this is a weakening of the position and a weakening of sanctions,” he said.Ukrainian Defense Minister Rustem Umerov, who took part in the talks, said details on the Black Sea agreement were still being worked out.He also warned that if Russian warships moved from the eastern part of the Black Sea then “Ukraine will have full right to exercise right to self-defense.”Ukraine earlier this month agreed to a US-proposed unconditional ceasefire, but Russia turned it down, with Kyiv accusing it of wanting to gain more battlefield advantage first. – ‘Napoleon and Hitler’ -Russian Foreign Minister Sergei Lavrov gave no sign that Moscow was closer to agreeing to a wider ceasefire and put a priority on shipping through the Black Sea.A previous UN-brokered deal allowed millions of tonnes of grain and other food exports to be shipped safely from Ukraine’s ports, but Russia had complained it was not beneficial for its trade.Before the US announcement on agricultural exports, Lavrov accused Western countries of trying to “contain” Russia like “Napoleon and Hitler.”Zelensky said he was expecting to gain clarity from a coming summit in Paris on which countries might contribute forces to oversee possible truce agreements by sending peacekeepers to his country.The Saudi talks came as both Russia and Ukraine escalate their attacks on the ground, with Kyiv saying its air defense units had downed 78 of 139 drones launched by Russia on Tuesday.  In Ukraine’s northeastern city of Sumy, officials said the toll from a Russian strike in a residential area a day earlier climbed to 101 wounded, including 23 children, with one adult and one child in serious condition.Russia has advanced in some areas of the front for months and on Tuesday claimed to have captured two more villages in southern and eastern Ukraine. burs-rlp/js