Bayrou propose la proportionnelle et le “probable” retour du cumul des mandats
François Bayrou a proposé mardi d’avancer “sur la réforme du mode de scrutin législatif”, avec “un principe de proportionnelle”, une mesure immédiatement rejetée par Les Républicains, ses alliés au gouvernement. “Je propose que nous avancions sur la réforme du mode de scrutin législatif”, a affirmé le chef du gouvernement, farouche défenseur de l’instauration de la proportionnelle.La cheffe de file des députés RN Marine Le Pen demande la mise en place de ce mode de scrutin, tout comme les partis de l’alliance de gauche Nouveau Front populaire.”Mon opinion est que le mode de scrutin doit être enraciné dans les territoires et il faut que ne se créent pas plusieurs catégories de citoyens avec des droits différents”, a souligné M. Bayrou, proposant “l’adoption du principe proportionnel pour la représentation du peuple dans nos assemblées”. Le scrutin proportionnel a déjà été testé aux législatives de 1986, sur une base départementale.Le Premier ministre a ajouté que cette réforme conduira “à reposer en même temps la question de l’exercice simultané d’une responsabilité locale et nationale”, suscitant la protestation de nombreux députés à gauche, plus de dix ans après la suppression du cumul des mandats lors de la présidence de François Hollande. M. Bayrou envoie ainsi un signal au président du Sénat Gérard Larcher (LR) qui s’était dit ouvert à la proportionelle, contre un retour du cumul des mandats. Mais la droite est divisée. Le patron des députés LR Laurent Wauquiez, qui a garanti au Premier ministre un “soutien exigeant, texte par texte” a d’ores et déjà prévenu mardi qu’il s’opposerait à l’introduction de la proportionnelle. “C’est la garantie que le désordre politique exceptionnel que nous connaissons aujourd’hui deviendra la règle”, a affirmé le député de Haute-Loire, estimant que ce système électoral “ancrerait au cœur de nos institutions l’instabilité politique et la primauté des intérêts partisans sur l’intérêt général”.
Death toll hits 36 as S.Africa clears illegal gold mine: policeTue, 14 Jan 2025 17:48:22 GMT
Thirty-six bodies have been lifted out of an abandoned South African gold mine over two days, police said Tuesday, with fears that dozens of people are still underground despite a months-long effort to force them to leave the shaft.Another 82 people have left alive since Monday but were then arrested, police Brigadier Athlenda Mathe said …
Bayrou consent à revisiter la réforme des retraites
Cherchant à éviter la censure des socialistes, François Bayrou s’est résolu mardi à revenir sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, en annonçant un “conclave” de trois mois pour en rediscuter “sans aucun totem” ni “tabou” sur le départ ultracontesté à 64 ans.Mais “le compte n’y est pas”, a déploré le chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud, sans dire s’il votera la censure ou pas sur la déclaration de politique générale du Premier ministre.”Où sont vos engagements? Où sont vos compromis?”, a-t-il lancé alors que François Bayrou est resté flou sur ses intentions budgétaires et les “économies importantes” promises pour réduire l’endettement.”L’injonction que le pays nous assigne”, c’est de “retrouver la stabilité”, avait d’emblée déclaré le Premier ministre devant l’Assemblée nationale qui a censuré son prédécesseur Michel Barnier au bout de seulement trois mois. Confronté à la mission quasi-impossible de survivre, et faire adopter un budget pour l’année en cours, il s’est montré prudemment optimiste: “Quand tout paraît aller mal, on est contraint au courage”.”Nous n’avons pas le droit, au nom de nos passions politiques, d’hypothéquer la vie de nos concitoyens”, a-t-il conclu, applaudi par le camp présidentiel, plus timidement par la droite, et chahuté par une partie de la gauche.- “Risques” -“Je connais tous les risques” de la censure, déjà promise par la France insoumise, a admis François Bayrou. Les Ecologistes la voteront également, a annoncé leur cheffe de file à l’Assemblée Cyrielle Chatelain, déplorant que seuls “158 mots au bout d’une heure et quart de discours” aient été consacrés à l’environnement.Si le chef du gouvernement s’appuie sur les mêmes forces que Michel Barnier – le camp macroniste et la droite -, il a misé sur des négociations serrées avec la gauche, hors LFI, contrairement à son prédécesseur qui avait tenté, en vain, de contenter le Rassemblement national (RN).Boris Vallaud a dit “prendre” la proposition – qui était celle des socialistes – d’une renégociation des retraites, y compris sur l’âge, mais il a refusé tout retour à la loi antérieure s’il n’y avait pas d’accord, comme évoqué par M. Bayrou. “Notre objectif demeure l’abrogation” et le retour du texte devant les députés, a-t-il martelé.Au coeur des tractations, jusqu’au bout, figurait cette réforme, adoptée en 2023 au forceps grâce à l’article controversé 49.3 de la Constitution, qui portait de 62 à 64 ans l’âge légal de départ. Le chef du gouvernement a annoncé vouloir “remettre ce sujet en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref”, en commençant par une “mission flash” de la Cour des comptes et une réunion des partenaires sociaux “dès vendredi” au sein d’une “délégation permanente”.L’allié historique d’Emmanuel Macron n’a donc pas évoqué de “suspension” formelle du texte de 2023, une demande des socialistes qui hérissait une partie du camp présidentiel et de la droite.Il a estimé qu’une “fenêtre de tir” s’ouvrait sans nécessiter de pause, puisque la loi “a prévu que l’âge légal de départ passerait à 63 ans fin 2026”.François Bayrou a aussi assuré n’avoir “aucun tabou, pas même l’âge” mais avec une “seule exigence”: ne pas “dégrader l’équilibre financier”, et donc trouver d’autres pistes de financement.- NFP “à terre” -Ironie du sort, c’est Élisabeth Borne, numéro deux du nouveau gouvernement, qui a lu devant le Sénat le même discours, alors qu’elle a porté cette réforme ultracontestée en tant que Première ministre il y a seulement deux ans.”Nous sommes peut-être à quelques heures d’un accord possible”, avait affirmé pourtant quelques heures plus tôt le Premier secrétaire du PS Olivier Faure, qui en échange ne censurerait pas le gouvernement.Au-delà des retraites, François Bayrou a exhorté les forces politiques à se “ressaisir pour adopter sans tarder” les projets de budget de l’Etat et de la Sécurité sociale pour 2025, laissés en jachère par la chute du gouvernement Barnier. Sans rien dévoiler de ses intentions comme en matière d’impôts.Il a dit viser désormais un déficit public de 5,4% du PIB en 2025, au lieu de 5%, et une croissance de 0,9% contre 1,1% escomptés par son prédécesseur.”Tous les partis de gouvernement, sans exception, ont une responsabilité” dans l’endettement accumulé “ces dernières décennies”, a affirmé le Premier ministre, évoquant “une épée de Damoclès au-dessus de notre pays et de notre modèle social”.Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon a accusé les socialistes d’avoir “mis le NFP (alliance de gauche, ndlr) à terre” en négociant avec le gouvernement.Si les députés RN ne comptent pas censurer immédiatement le gouvernement, le président du parti Jordan Bardella a dénoncé un discours “lénifiant” de “concertation +sans fin+”.A droite, le président des Républicains Laurent Wauquiez a contesté la proposition de François Bayrou d’avancer sur “un principe de proportionnelle”, tout en apportant un “soutien exigeant, texte par texte” au gouvernement.Le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal a pour sa part enjoint ses collègues socialistes “à ne pas voter la censure”, pour que les Français puissent “reprendre espoir”.
Embolie de la justice: stigmatisés par certains magistrats, les avocats se défendent
“Les avocats ne sont pas complices de leurs clients”: accusée par certains magistrats de participer à dessein à l’embolie de la chaîne pénale, la profession s’indigne et se défend, mettant en garde contre un inquiétant “amalgame”.Depuis quelques mois, plusieurs magistrats ciblent de plus en plus ouvertement certains avocats, essentiellement ceux spécialisés en criminalité organisée, leur reprochant de multiplier les stratagèmes pour noyer la chaîne judiciaire et obtenir la libération de leurs clients, la détention provisoire ne pouvant excéder certains délais. “Nous avons le sentiment que c’est la notion même de défense qui devient insupportable” à ces magistrats, déplore Romain Boulet, coprésident de l’association des avocats pénalistes. Déjà en mars dernier, une juge d’instruction marseillaise auditionnée par la commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic avait provoqué un tollé parmi les avocats en évoquant une “certaine défense”, “pas constructive”, pour éviter d’aborder “le fond du dossier”.La semaine dernière, le garde des Sceaux Gérald Darmanin relayait ce point de vue, affirmant sur RTL qu’une “minorité” d’avocats travaillait “non pas à l’innocence de leurs clients” mais à “emboliser la chambre de l’instruction” et “le processus judiciaire pour libérer de détention provisoire des personnes”.Lundi, les deux plus hauts magistrats de la cour d’appel d’Aix-en-Provence ont, lors de l’audience solennelle de rentrée de la juridiction, pointé du doigt, de manière très explicite, l’attitude de certains conseils.Le procureur général Franck Rastoul a ainsi regretté que “l’argent de la drogue corrompe parfois les pratiques professionnelles” de certains acteurs du monde judiciaire, avec notamment une “minorité d’avocats qui font de la criminalité organisée leur pré carré (…) et transforment les audiences en +ring de boxe judiciaire+”.Le premier président de la cour d’appel, Renaud Le Breton de Vannoise, a pour sa part déploré le “véritable bras de fer” imposé aux magistrats par la multiplication des incidents de procédure, “quelle que soit leur pertinence”, afin d’obtenir des renvois d’audience. – “Déloyauté” -De façon plus policée, la procureure générale de la cour d’appel de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau, a évoqué, également en audience solennelle lundi, un “mouvement récent consistant pour des détenus à présenter des demandes de mise en liberté en nombre très conséquent et à opter en appel pour la comparution personnelle, dans le seul but d’emboliser la chaîne pénale”.Si cette petite musique monte depuis un certain temps, “hier (lundi) à Aix-en-Provence, pour la première fois, des magistrats en robe ont lors d’une audience solennelle désigné des avocats comme complices de leurs clients”, s’émeut auprès de l’AFP Romain Boulet, qui se dit “très en colère”.”Aujourd’hui, ce n’est pas en empêchant les gens de se défendre qu’on va résoudre le problème du trafic de drogue”, prévient-il. “Si un jour un régime autoritaire prend le pouvoir, tout sera en place pour un dévoiement des libertés publiques.””Nous avons un seul mot d’ordre: pas d’amalgame”, réagit de son côté Julie Couturier, présidente du Conseil national des barreaux (CNB), qui représente les 77.600 avocats de France. “Qu’il puisse y avoir quelques dérives et des comportements déviants de certains avocats, oui. Mais il appartient aux conseils de l’ordre d’apprécier ce qui relève d’une stratégie de défense et ce qui relève de la déloyauté” et de sanctionner le cas échéant, souligne-t-elle.”Nous avons conscience des enjeux” de la lutte contre la criminalité organisée, mais “cela ne peut pas passer par un recul des droits de la défense et une forme de stigmatisation de la profession”, déclare la vice-bâtonnière de Paris, Vanessa Bousardo, rappelant que les conseils s’appuient sur le code de procédure pénale pour leurs requêtes en nullité.”Il a été fait état d’une minorité d’avocats” dans les propos tenus récemment, observe-t-elle, “mais une minorité ne peut pas emboliser la justice”. Le système est “déjà malade, à bout de souffle”, ajoute-t-elle. “Le vrai sujet c’est celui des moyens de la justice”, abonde Julie Couturier. “Les avocats ne sont pas là pour contourner un système mais pour contribuer à la justice.”
La flore et la faune de Mayotte dévastées, comme “une déflagration qui a tout soufflé”
“Il n’en reste plus grand-chose”: à l’avant d’un bateau, le président des Naturalistes de Mayotte revoit “pour la première fois depuis Chido” la mangrove de l’îlot Mbouzi, dont le touffu couvert végétal a disparu, laissant apparaître les racines décharnées des palétuviers.Le paysage de dévastation que contemple Michel Charpentier, responsable des Naturalistes de Mayotte depuis 20 ans, sur un des îlots au large de Mamoudzou, s’est malheureusement généralisé sur l’archipel depuis le passage du cyclone le 14 décembre.Les grands arbres de l’île aux Parfums – comme les manguiers ou les baobabs – ont été “couchés, cassés, arrachés”, relate le naturaliste à l’AFP. “On a l’impression d’une déflagration qui a tout soufflé”, s’étonne-t-il.Le nord et l’est ont souffert mais c’est dans le centre de Mayotte que le spectacle saisit. Sur plusieurs kilomètres, d’immenses arbres dont il ne reste plus que les troncs peuplent les collines au sol parfois noirci, a constaté une journaliste de l’AFP.- Plantes envahissantes -Sur l’îlot Mbouzi, bénévoles et employés des Naturalistes nettoient et dégagent les sentiers pédagogiques, armés de sacs poubelle, gants, parfois petites tronçonneuses.Devant de timides bourgeons, Michel Charpentier relativise: “Ça cicatrise mais ça ne fera pas repousser les arbres tombés”.Le directeur de l’association François Beudard met en garde: cette situation va profiter aux plantes envahissantes qui “repoussent plus rapidement que les espèces indigènes ou endémiques”.Autre point de vigilance pour le directeur: les agriculteurs “légaux ou illégaux” qui s’accaparent déjà ces terres à nu pour “planter du manioc et des bananes” alors que la culture sur brûlis, notamment, fait des ravages à Mayotte, en appauvrissant les espaces naturels.Le drame serait de “perdre des espèces endémiques rares, qui pourraient disparaître à jamais, comme les ébènes des Comores, très représentés sur l’îlot Mbouzi”, s’inquiète le conservateur de cette réserve naturelle nationale, Thani Mohamed Ibouroi.Pour souligner la richesse de la biodiversité du département, le conservateur rappelle qu’il accueille deux espèces de baobabs, “quand il n’y en a qu’une seule sur tout le continent africain”.Quant aux mangroves, “pas mal touchées”, elles devraient toutefois “repartir”, se console Juliette Crouzet, chargée de mission au sein de l’association. Mais avant qu’elles puissent de nouveau jouer leur rôle de “tampon” en cas de submersion marine ou de “nourricière” pour les espèces marines qui s’y reproduisent, il faudra les nettoyer. “Toutes les ordures, poubelles parties dans le lagon (pendant Chido) reviennent dans les mangroves à chaque marée haute”, constate l’experte, devant des palétuviers auxquels s’accrochent de vieux tissus souillés.- Lémuriens en déroute -Côté faune, les lémuriens et chauves-souris “ont été le plus impactés” par Chido, estime Michel Charpentier.Les makis, ces figures familières de l’île qui se déplacent sur les arbres ou fils électriques, leur queue en balancier, étaient au nombre de 20.000 au dernier recensement, chiffre le responsable. Mais beaucoup ont dû mourir dans les arbres secoués par le cyclone, de même que les roussettes, ces grandes chauves-souris à la tête orange, selon lui.Frugivores, ces espèces peinent désormais à se nourrir, et les makis notamment sont “dénutris” et “perdus”, se faisant écraser sur les routes par manque de vitalité.Les petites chauves-souris, “celles qu’on voit en Europe” et qui vivent sous les toitures désormais envolées, “n’ont plus de gîte”.”Il va y avoir une forte mortalité, c’est irrémédiable”, prédit encore M. Charpentier.Thani Mohamed Ibouroi, parti sur un autre îlot, “là où il y a la plus forte densité de pailles-en-queue” à Mayotte, revient rassuré: les fins oiseaux immaculés à la longue queue “sont là, en activité”. En revanche, “il y a des cadavres d’oiseaux” qu’il n’a “pu identifier”.”Je ne suis pas sûr qu’on puisse revenir à l’identique parce que les dégâts sont énormes” et qu’il va falloir un long travail de diagnostic, selon Michel Charpentier.Et ce, “s’il n’y a pas d’accident climatique du même genre dans les deux ans”.
La flore et la faune de Mayotte dévastées, comme “une déflagration qui a tout soufflé”
“Il n’en reste plus grand-chose”: à l’avant d’un bateau, le président des Naturalistes de Mayotte revoit “pour la première fois depuis Chido” la mangrove de l’îlot Mbouzi, dont le touffu couvert végétal a disparu, laissant apparaître les racines décharnées des palétuviers.Le paysage de dévastation que contemple Michel Charpentier, responsable des Naturalistes de Mayotte depuis 20 ans, sur un des îlots au large de Mamoudzou, s’est malheureusement généralisé sur l’archipel depuis le passage du cyclone le 14 décembre.Les grands arbres de l’île aux Parfums – comme les manguiers ou les baobabs – ont été “couchés, cassés, arrachés”, relate le naturaliste à l’AFP. “On a l’impression d’une déflagration qui a tout soufflé”, s’étonne-t-il.Le nord et l’est ont souffert mais c’est dans le centre de Mayotte que le spectacle saisit. Sur plusieurs kilomètres, d’immenses arbres dont il ne reste plus que les troncs peuplent les collines au sol parfois noirci, a constaté une journaliste de l’AFP.- Plantes envahissantes -Sur l’îlot Mbouzi, bénévoles et employés des Naturalistes nettoient et dégagent les sentiers pédagogiques, armés de sacs poubelle, gants, parfois petites tronçonneuses.Devant de timides bourgeons, Michel Charpentier relativise: “Ça cicatrise mais ça ne fera pas repousser les arbres tombés”.Le directeur de l’association François Beudard met en garde: cette situation va profiter aux plantes envahissantes qui “repoussent plus rapidement que les espèces indigènes ou endémiques”.Autre point de vigilance pour le directeur: les agriculteurs “légaux ou illégaux” qui s’accaparent déjà ces terres à nu pour “planter du manioc et des bananes” alors que la culture sur brûlis, notamment, fait des ravages à Mayotte, en appauvrissant les espaces naturels.Le drame serait de “perdre des espèces endémiques rares, qui pourraient disparaître à jamais, comme les ébènes des Comores, très représentés sur l’îlot Mbouzi”, s’inquiète le conservateur de cette réserve naturelle nationale, Thani Mohamed Ibouroi.Pour souligner la richesse de la biodiversité du département, le conservateur rappelle qu’il accueille deux espèces de baobabs, “quand il n’y en a qu’une seule sur tout le continent africain”.Quant aux mangroves, “pas mal touchées”, elles devraient toutefois “repartir”, se console Juliette Crouzet, chargée de mission au sein de l’association. Mais avant qu’elles puissent de nouveau jouer leur rôle de “tampon” en cas de submersion marine ou de “nourricière” pour les espèces marines qui s’y reproduisent, il faudra les nettoyer. “Toutes les ordures, poubelles parties dans le lagon (pendant Chido) reviennent dans les mangroves à chaque marée haute”, constate l’experte, devant des palétuviers auxquels s’accrochent de vieux tissus souillés.- Lémuriens en déroute -Côté faune, les lémuriens et chauves-souris “ont été le plus impactés” par Chido, estime Michel Charpentier.Les makis, ces figures familières de l’île qui se déplacent sur les arbres ou fils électriques, leur queue en balancier, étaient au nombre de 20.000 au dernier recensement, chiffre le responsable. Mais beaucoup ont dû mourir dans les arbres secoués par le cyclone, de même que les roussettes, ces grandes chauves-souris à la tête orange, selon lui.Frugivores, ces espèces peinent désormais à se nourrir, et les makis notamment sont “dénutris” et “perdus”, se faisant écraser sur les routes par manque de vitalité.Les petites chauves-souris, “celles qu’on voit en Europe” et qui vivent sous les toitures désormais envolées, “n’ont plus de gîte”.”Il va y avoir une forte mortalité, c’est irrémédiable”, prédit encore M. Charpentier.Thani Mohamed Ibouroi, parti sur un autre îlot, “là où il y a la plus forte densité de pailles-en-queue” à Mayotte, revient rassuré: les fins oiseaux immaculés à la longue queue “sont là, en activité”. En revanche, “il y a des cadavres d’oiseaux” qu’il n’a “pu identifier”.”Je ne suis pas sûr qu’on puisse revenir à l’identique parce que les dégâts sont énormes” et qu’il va falloir un long travail de diagnostic, selon Michel Charpentier.Et ce, “s’il n’y a pas d’accident climatique du même genre dans les deux ans”.
Retraites, santé, proportionnelle: ce qu’il faut retenir du discours de Bayrou
Une négociation très attendue mais peu d’annonces concrètes: dans sa déclaration de politique générale mardi devant l’Assemblée, le Premier ministre François Bayrou s’est engagé à rouvrir le “chantier” des retraites mais s’est peu avancé sur les autres sujets.- Retraites “en chantier” -Deux ans après la réforme adoptée au forceps par sa prédécesseure Elisabeth Borne, François Bayrou a “choisi de remettre ce sujet en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref”.Dans l’immédiat, le Premier ministre va demander à la Cour des comptes via “une mission flash de quelques semaines” de présenter “l’état actuel et précis du financement du système de retraites”.En parallèle, “une délégation permanente sera créée”, a indiqué M. Bayrou, qui “réunira dès vendredi” cette instance. Il “proposera aux représentants de chaque organisation de travailler autour de la même table (…) pendant trois mois, à dater du rapport de la Cour des comptes”.”Nous pouvons, j’en ai la conviction, rechercher une voie de réforme nouvelle, sans aucun totem et sans aucun tabou, pas même l’âge de la retraite”, a-t-il assuré, à la seule “condition” de ne pas “dégrader l’équilibre financier” du système de retraites.”Si au cours de ce conclave” émerge “un accord d’équilibre et de meilleure justice, nous l’adopterons”, a-t-il affirmé, fixant comme “échéance” le prochain budget de la Sécurité sociale à l’automne. A défaut, “c’est la réforme actuelle qui continuerait de s’appliquer”.- Budget sous pression -M. Bayrou a appelé le Parlement à “adopter sans tarder” les deux budgets de l’État et de la Sécurité sociale, en suspens depuis la censure du gouvernement Barnier début décembre.”Cette précarité budgétaire, nous la payons tous au prix fort”, a souligné le Premier ministre, avant de revoir en baisse la prévision de croissance de l’économie pour 2025, de 1,1% à 0,9% du PIB.Le déficit public est désormais attendu à 5,4%, contre 5% précédemment, mais toujours avec l’objectif de le ramener en 2029 au maximum de 3% toléré par la Commission européenne.Pour y parvenir, “des économies importantes seront proposées”, a indiqué M. Bayrou, sans plus de précision, avant d’annoncer “la création d’un fonds spécial entièrement dédié à la réforme de l’État” et financé par la vente “d’une partie de ses actifs, en particulier immobiliers”.- Rallonge pour la santé -Pas de rabot sur le remboursement des médicaments et des consultations médicales. “La mesure de déremboursement” envisagée par Michel Barnier puis abandonnée sous la pression du RN “ne sera pas reprise”, a fait savoir M. Bayrou.Au contraire, le gouvernement proposera “une hausse notable” des dépenses de santé afin “d’améliorer les conditions de travail des soignants et de protéger les plus fragiles”, a ajouté le chef du gouvernement, ouvrant la voie à une progression supérieure aux 2,8% déjà proposés à l’automne.Le Premier ministre a confirmé au passage “le remboursement intégral des fauteuils roulants dès 2025”, promesse formulée par Emmanuel Macron il y a bientôt deux ans.- Proportionnelle et cumul – M. Bayrou a remis sur la table un sujet qui lui tient à coeur en proposant “d’avancer sur la réforme du mode de scrutin” aux élections législatives, avec “l’adoption du principe proportionnel pour la représentation du peuple” tout en restant “enraciné dans les territoires”.Cette réforme “nous obligera à reposer en même temps la question de l’exercice simultané d’une responsabilité locale et nationale”, a-t-il poursuivi, reprenant à son compte la position du président du Sénat, Gérard Larcher, en faveur d’un retour du cumul des mandats.Le Premier ministre a également relancé une autre de ses idées: celle d’une “banque de la démocratie” pour que les partis politiques puissent se financer auprès d'”organismes publics” et “ne dépendent plus de choix de banques privées”.- Collectivités ménagées -Soucieux d’accorder “une place centrale” aux collectivités locales, M. Bayrou a confirmé que l’effort qui leur sera demandé dans le budget 2025 sera ramené de “5 à 2,2 milliards d’euros”.Sur le cas spécifique de la Corse, le Premier ministre a également promis de “respecter” le calendrier “pour aboutir à une évolution constitutionnelle fin 2025”. De même pour la Nouvelle-Calédonie, il a souhaité “que le processus politique reprenne avec des négociations qui devront aboutir à la fin de ce trimestre” et annoncé qu’il “invitera en janvier les forces politiques à venir à Paris pour ouvrir ces négociations”.
MSNBC boss leaves ahead of Trump White House return
The head of the left-leaning US news channel MSNBC has quit, a source at the network told AFP Tuesday, just days before Donald Trump returns to the White House threatening to silence critical coverage.Major US media groups are watching Trump’s return with mounting concern as the Republican has called for networks broadcasting unfavorable material to be taken off the air or have their licenses stripped.A source briefed on the departure insisted that the exit of Rashida Jones, the first Black woman to run a major US cable news operation, was not linked to an expected post-election ratings dip. And Jones was not pushed, the source added.”(Jones) has made the decision to step down as president of MSNBC after an extraordinary tenure leading the network,” Mark Lazarus, chairman of NBCUniversal Media Group, MSNBC’s parent, wrote in a memo to staff seen by AFP.Jones, in the post since February 2021, said in her own memo to colleagues that she would stay on for the next few months to support her successor Rebecca Kutler, previously the channel’s content strategy supremo.MSNBC has defined itself in recent years with a highly critical line on Trump, overtaking cable news stalwart CNN to become the second most-watched US channel — but trailing conservative favorite Fox News, a gap that widened in the final weeks of the 2024 presidential campaign.Jones’s exit comes as MSNBC’s overall parent company Comcast seeks to spin off its cable channels into a company separate from its entertainment division, the jewel in the crown of which is DreamWorks Pictures.- Media pressure -As well as threatening action against the media companies themselves, Trump has said he wants to go after journalists personally.He has also suggested that journalists who refuse to give up the sources of stories damaging to the president-elect and his incoming administration could be jailed, along with their editors and publishers.His most aggressive threats could be difficult to pursue given constitutionally enshrined media protections, but costly lawsuits could prove a drain on some news organizations. Some companies have already appeared to take on a deferential posture toward the incoming administration.In mid-December, the ABC News network, owned by Disney Group, agreed to pay $15 million in damages to resolve defamation lawsuits brought by Trump, linked to its reporting on litigation against the incoming president.Days later, Trump sued a local newspaper, the Des Moines Register, and a pollster who had predicted ahead of the election that he would lose the state of Iowa.In a surprise move that drew criticism from viewers and pundits, former Republican Joe Scarborough and his wife Mika Brzezinski, hosts of MSNBC’s flagship “Morning Joe” program, visited the president-elect at his luxurious Mar-a-Lago residence the day after his win.
Fin de vie: Bayrou renvoie aux prérogatives du Parlement, des questions en suspens
Le Premier ministre, François Bayrou, a renvoyé mardi au “pouvoir d’initiative” du Parlement sur le sujet sensible de la fin de vie, l’évoquant brièvement dans sa déclaration de politique générale sans se prononcer ni sur le délai d’examen d’un texte ni sur le fond.Estimant que le Parlement a “des prérogatives qui doivent être pleinement respectées”, il a affirmé que ce dernier “ne manquera pas de (l’)exercer sur des sujets importants dans notre société, comme la fin de vie”.Le feuilleton dure depuis plusieurs années sur ce sujet de société sensible, au coeur d’une promesse passée du président Emmanuel Macron. Après une longue gestation, un projet de loi porté par le gouvernement de Gabriel Attal avait été examiné en première lecture au printemps 2024 jusqu’à l’avant-veille des élections européennes. La dissolution de l’Assemblée nationale l’avait arrêté avant le vote solennel.Ce texte interrompu devait légaliser le suicide assisté et, dans certains cas, l’euthanasie, avec de strictes conditions et sans employer ces termes, préférant parler d'”aide active à mourir”.Plutôt que de relancer les travaux parlementaires via un projet de loi, c’est la proposition de loi du député Olivier Falorni (MoDem), large reprise du texte issu des débats du printemps, qui servira de base aux nouvelles discussions.”Le Premier ministre (François Bayrou) considère à juste titre que la fin de vie est un sujet majeur de société” et la “proposition de loi que j’ai déposée avec 227 députés peut être la meilleure démonstration” de la coopération exécutif-législatif, a réagi auprès de l’AFP Olivier Falorni, rapporteur général du projet de loi à l’examen interrompu par la dissolution. Il juge “maintenant urgent de relancer le débat parlementaire sur ce texte attendu par des millions de Français”.Lors de ses voeux aux parlementaires à la mi-journée, la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, très allante sur ce sujet, avait plaidé pour un examen à partir du 3 février, conformément aux engagements du gouvernement Barnier, estimant que “ce texte important aurait dû être voté le 18 juin dernier”.La fin de vie figurait à l’ordre du jour des débats de l’Assemblée les semaines des 3 et 10 février avant que le gouvernement Barnier ne soit censuré.Le gouvernement actuel compte plusieurs opposants à une aide active à mourir, comme le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, issu de la droite conservatrice.Du côté des soignants également opposés, le Dr Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), a déclaré à l’AFP qu'”on va voir maintenant comment et dans quel délai le Parlement s’en saisit”.Elle a jugé “plus radical que tout ce qui se fait à l’étranger” le texte déposé par Olivier Falorni, “qui, contrairement à ce qu’il dit, n’est pas celui de la dissolution, puisqu’il a remis des choses contre lesquelles les députés avaient voté”.Parmi les “gros points d’interrogation”, selon elle: “Le fait que le geste puisse être fait à la fois par des médecins, des infirmiers, des proches, puisqu’il a remis les proches, contre quoi les députés avaient voté”, et “des délais d’intervention extrêmement courts”.Elle a aussi réclamé que la “priorité aux soins palliatifs, où il y a un vrai consensus”, se traduise budgétairement.








