“Un venin mortel”: en Tunisie, une ville asphyxiée par un complexe chimique “délabré”
Ikram Aioua est emplie d’une colère froide. Depuis début septembre, son fils a été hospitalisé trois fois après avoir inhalé des gaz toxiques imputés à un complexe chimique vieillissant à Gabès, dans le sud de la Tunisie. Comme les proches de dizaines d’autres personnes intoxiquées, elle exige la fermeture de l’usine.Le complexe “est un venin mortel”, s’emporte cette femme au foyer de 40 ans. “Il faut s’en débarrasser!”.Les vidéos d’élèves secourus après des malaises ont poussé mercredi des milliers d’habitants de Gabès dans la rue, une mobilisation inédite depuis plusieurs années selon des militants. La police a fait usage de grandes quantités de gaz lacrymogènes pour disperser les protestataires.Ahmed Sarray, 12 ans, le fils d’Ikram, raconte à l’AFP avoir “senti des brûlures à la gorge” alors qu’il était en classe. Son collège de Chott Essalem est proche de l’usine de fertilisants du Groupe Chimique Tunisien (GCT), un énorme complexe qui crache jour et nuit une fumée grise et âcre.”Ma tête était lourde, j’ai perdu connaissance”, poursuit-il. Sa camarade Emna Mrabet indique avoir senti sa poitrine s’enflammer puis elle a vomi. Sa mère dit ne plus vouloir l’envoyer à l’école “jusqu’à ce que les autorités trouvent des solutions”.En un mois, près de 200 habitants des quartiers proches du complexe ont reçu des soins pour des “intoxications” dont 122 mardi, selon les autorités locales.- “Démantèlement” -Pour Ahmed Guefrech, un élu local du Conseil des régions, cela ne fait aucun doute: “ces malaises sont provoqués par des fuites de gaz provenant des unités du GCT”.Et si les fuites “ne sont pas nouvelles”, il note “leur intensification – quatre fois en septembre, deux fois depuis début octobre”.Le complexe utilise de l’acide sulfurique et de l’ammoniac pour fabriquer des engrais à base de phosphates.Le GCT n’a pas répondu à l’AFP au sujet de l’état du complexe inauguré en 1972 et dénoncé pour pollution depuis plus d’une décennie.Selon M. Guefrech, qui est aussi militant pour l’environnement, les émanations toxiques sont dues “au vieillissement des unités polluantes” ainsi qu’à des “équipements délabrés” et à un manque d’entretien.Elles s’expliquent aussi par une “augmentation de la production à un rythme qui ne correspond pas à l’état” du site, selon M. Guefrech.Pour lui, il n’y a qu’une solution: “le démantèlement”.Khayreddine Debaya, qui milite avec son collectif Stop Pollution contre les dégâts causés par l’usine à l’environnement et à la santé des riverains, est du même avis. Selon Stop Pollution et diverses études, les résidus déversés en pleine nature par le GCT polluent les plages et les sols, ont causé un effondrement de la pêche et sont la cause d’une incidence anormale de maladies respiratoires et cancers.En 2017, les autorités avaient promis de démanteler le complexe qui emploie 4.000 personnes dans une zone frappée par le chômage, pour le remplacer par un établissement conforme aux normes internationales.- “Rien ne sera fait” -Le dossier devrait prendre une tournure judiciaire puisqu’un groupe d’avocats de Gabès, représentant des élèves intoxiqués récemment, entend poursuivre le GCT.Une première plainte “sera déposée (prochainement) au tribunal de première instance de Gabès pour arrêter les activités des unités polluantes et une deuxième pour démanteler le groupe”, affirme à l’AFP Mehdi Telmoudi, qui préside leur comité de défense.Mais les autorités sont en porte-à-faux sur ce dossier car l’exploitation des mines de phosphates – principale richesse naturelle du pays – est “un pilier fondamental” de l’économie pour le président Kais Saied. Les autorités veulent quintupler la production d’engrais d’ici 2030 (d’environ 3 millions de tonnes par an à 14 millions) pour profiter de la hausse des prix mondiaux.Samedi dernier, dénonçant un manque d’entretien, le président Saied a dépêché en urgence une équipe des ministères de l’Industrie et de l’Environnement, en dépit de doutes d’experts sur la possibilité d’assainir le site.”Rien ne sera fait et le complexe qui nous tue restera”, se désespère Radhia Sarray, 58 ans, une proche d’Ahmed. Atteinte d’un cancer, elle a récemment été hospitalisée pour intoxication.
Kenya security forces fire on mourners for politician OdingaThu, 16 Oct 2025 15:16:47 GMT
Tens of thousands of Kenyans fled in panic on Thursday when security forces fired on mourners who had gathered in a stadium to see the body of opposition leader Raila Odinga, repatriated from India on Thursday.AFP journalists said at least three people were visibly injured at Kasarani Stadium in Nairobi after security fired to disperse …
Pédocriminalité: l’Eglise néglige trop les victimes, selon un rapport du Vatican
Représailles “troublantes”, négligence, manque de transparence, lenteur: l’Eglise catholique souffre encore de sévères maux dans l’accompagnement des victimes de violences sexuelles en son sein, malgré des années d’efforts pour lutter contre ce fléau mondial, a révélé jeudi une commission du Vatican.Dans son deuxième rapport annuel, la commission pontificale pour la protection des mineurs pointe aussi du doigt la “résistance culturelle” freinant la lutte contre les violences dans de nombreux diocèses du monde, ainsi que “de grandes disparités” entre les régions.Pour la première fois, 40 victimes ont contribué à l’élaboration du document, certaines faisant état de pressions de la part des responsables de l’institution deux fois millénaire, plus de 20 ans après les premières révélations d’ampleur aux Etats-Unis.”Mon frère était séminariste. L’évêque a dit à ma famille que ma plainte pouvait compromettre son ordination”, a raconté l’une d’elles, tandis qu’une autre a rapporté avoir vu sa famille publiquement excommuniée après avoir fait un signalement.”C’est un véritable cri que les victimes lancent: elle ne se sentent pas écoutées, pas accompagnées, parfois il n’y a pas de relation empathique, ni même de respect”, a relevé Mgr Luis Manuel Alí Herrera, secrétaire de la commission, lors d’une conférence de presse jeudi.Le document de 103 pages, présenté en septembre au pape Léon XIV, insiste sur les réparations, y compris financières, à garantir aux victimes, à travers un soutien psychologique et des excuses publiques, mais aussi sur l’importance de “communiquer publiquement les raisons” de la révocation d’un prêtre.- “Culture du silence” -Face aux “lacunes systémiques persistantes” de l’Eglise, ce rapport annuel se veut “comme un outil”, a déclaré dans un entretien à l’AFP l’archevêque français Thibault Verny, nommé en juillet président de cette commission par Léon XIV.”Les figures d’autorité au sein de l’Eglise qui ont commis ou permis des abus se sont peut-être considérées comme trop essentielles et importantes pour être tenues responsables. La réponse de l’Eglise aux abus ne doit pas reproduire les mêmes erreurs”, fustige le rapport.La commission, qui s’est penchée en 2024 sur les cas spécifiques d’une vingtaine de pays, met en lumière les “tabous culturels” et la “culture du silence” entourant ces violences, de Malte à l’Ethiopie en passant par le Mozambique ou la Guinée.Particulièrement épinglée, l’Italie, qui entretient des liens historiques avec le Vatican, montre “une résistance culturelle considérable à la lutte contre les abus”, note le document, alors que la péninsule est pointée du doigt pour son retard en la matière.Il reproche également aux évêques du pays de ne pas avoir suffisamment collaboré, seuls 81 diocèses sur 226 ayant répondu à un questionnaire d’enquête.Le groupe de recherche américain BishopAccountability a salué un rapport “constructif” tout en regrettant que la commission n’ait pas le pouvoir de “retirer les délinquants sexuels de leur ministère”.Les témoignages des victimes “sont particulièrement inquiétants”, a réagi dans un communiqué sa co-directrice, Anne Barrett Doyle. “Les évêques continuent de rejeter les victimes et de protéger le clergé accusé en toute impunité.”- “Sur la défensive” -Le pape François avait créé au début de son pontificat, en 2014, cette commission composée d’experts religieux et laïcs dans divers domaines comme le droit, l’éducation, la psychologie ou la psychiatrie.Après les multiples critiques sur son fonctionnement et la démission de plusieurs de ses membres, le pontife argentin l’avait intégrée en 2022 à la Curie romaine, le gouvernement du Saint-Siège, tout en demandant un rapport annuel sur les progrès réalisés. Elu en mai, son successeur Léon XIV “s’est très tôt saisi de cette mission grave et importante”, a confié Mgr Verny.En septembre, le pape américain avait évoqué dans une interview l’importance de protéger les prêtres victimes de fausses accusations, provoquant l’inquiétude des associations de victimes.”Il peut y avoir de fausses allégations. Force est de constater que c’est dans des proportions très, très faibles”, a précisé Mgr Verny en soulignant l’importance, pour l’Eglise, “de ne pas être constamment sur la défensive”.De 2013 jusqu’à sa mort en avril 2025, François a multiplié les mesures contre la multiplication des violences sexuelles mais le secret de la confession demeure absolu, et le clergé n’est pas obligé de dénoncer d’éventuels crimes auprès de la justice civile, sauf si les lois du pays l’y obligent.
US Fed chair contender backs October rate cut
A top contender to run the US Federal Reserve threw his support Thursday behind a quarter-point rate cut later this month, claiming he believed inflation would soon cool.Speaking in New York, US Fed Governor Christopher Waller said economic conditions were such that policymakers should focus their attention on the softening labor market instead.President Donald Trump, who is mulling who to nominate to replace outgoing Fed chair Jerome Powell, has criticized the bank for moving too slowly to cut rates and boost growth.The Fed has a dual mandate from Congress to act independently to tackle both inflation and employment, and seeks to balance the two by either hiking or cutting its benchmark lending rate.”Tariffs have modest effects on inflation, but with underlying inflation close to our goal and expectations of future inflation well anchored, I believe we are on track toward the FOMC’s 2 percent goal,” Waller said, referring to the rate-setting Federal Open Market Committee (FOMC). “As a result, my focus is on the labor market, where payroll gains have weakened this year and employment may well be shrinking already,” he added. “Based on all of the data we have on the labor market, I believe that the FOMC should reduce the policy rate another 25 basis points at our meeting that concludes October 29.”At the last rate decision in September, Fed policymakers voted overwhelmingly to cut the bank’s rate by a quarter percentage-point to between 4.00 and 4.25 percent, and penciled in an average of two additional rate cuts of the same size in the last two meetings this year, in both October and December. Waller’s comments Thursday indicate his support for at least one additional cut this year. But he also insisted that he would look to see if strong economic growth cools to match the softer labor market, or whether the labor market picks up to match strong growth instead, before deciding on another rate cut.Cooling growth would support another cut, while doing so if the labor market strengthens could would risk reigniting inflation. “What I would want to avoid is rekindling inflationary pressure by moving too quickly and squandering the significant progress we have made taming inflation,” he said.Trump’s Treasury Secretary Scott Bessent has been tasked with finding a replacement for Powell, with Waller emerging as a top contender, alongside several other current and former Fed officials, a top White House economic advisor, and a BlackRock C-suite executive, according to US media reports.Also Thursday, Fed Governor Stephen Miran who — like Waller — was nominated by Trump, said he still backed a larger half-point cut later this month.Speaking in Washington on the sidelines of International Monetary Fund and World Bank annual meetings, Miran said moving by just 25 basis points at a time, as markets expect, would be moving “more slowly than it needs to be.”Futures traders see a roughly 92 percent chance of another 50 basis points of cuts before the end of the year, according to CME Group data.
‘Deadly poison’: Ageing fertiliser factory stifles Tunisian town
Ikram Aioua has seen her 12-year-old son rushed to the hospital three times in the past weeks for gas poisoning.Like thousands who have turned out to protest in her southern Tunisian city of Gabes, Aioua is demanding the closure of a nearby chemical factory, blaming it for a range of serious health issues.”I was in the classroom when I felt my throat burning and my head getting heavy, then I fainted,” said Ahmed, Aioua’s son.The factory “is deadly poison”, his 40-year-old mother cried. “It must be dismantled.”Since early September Gabes has recorded an increasing number of respiratory distress and other health problems, sparking fresh protests.Other students in Ahmed’s school at Chott Essalem, a coastal neighbourhood not far from the phosphate processing plant, have also complained of ailments linked to the factory’s pollution.Emna Mrabet said her chest recently started to burn before she “vomited”. Her eyes were swollen as she spoke with AFP, visibly weary after her release from the hospital.Her mother said she would hold her from going back to school “until the authorities find a solution”.Several residents have recently been hospitalised for gas poisoning and other issues, with 122 on Tuesday alone, according to the authorities.- ‘Gas leaks’ -Locals in Gabes have said the factory, which processes phosphate to make fertilisers, has been emitting more toxic gases into the air lately.That comes on top of the solid radioactive waste the plant, opened in 1972, discharges into the Mediterranean.The sea has taken a dark grey hue, with the air smelling acrid about anywhere in the city of some 400,000 inhabitants.Ahmed Guefrech, a local assembly member, blamed the toxic gas leaks on “dilapidated units installed 53 years ago, with run-down equipment and no maintenance”.”The leaks are not new, but their increased frequency has made them even more dangerous.”Although the Tunisian state had promised in 2017 to begin the plant’s gradual closure, authorities earlier this year said they would ramp up production instead.Authorities did not respond to AFP’s request for comment.The leaks were also driven now by “an increase in production that exceeds the plant’s condition”, Guefrech added, insisting that “dismantling” it was the only solution.Khayreddine Debaya, the coordinator of local campaign group Stop Pollution, agreed.According to Stop Pollution and studies, the waste dumped by the plant has contaminated beaches and farmland, devastated local fishing and contributed to unusually high rates of respiratory disease and cancer.Residents have also ramped up rallies, usually called by Stop Pollution, to demand closing the plant, with police at times using tear gas to disperse gatherings.- ‘Dismantle’ -Others said they were now taking the issue to court. A group of lawyers representing students who suffered poisonings is planning to sue the Tunisian Chemical Group, which runs the factory.”A first complaint will be filed soon to suspend the operations of the polluting units,” said lawyer Mehdi Telmoudi, who heads the defence committee.”A second complaint will seek to dismantle the group altogether,” he added.But the issue remains politically sensitive in a country where phosphate mining and processing are rare economic assets.President Kais Saied has vowed to revive the sector long hindered by unrest and underinvestment, calling it a “pillar of national economy”.Taking advantage of rising world fertiliser prices, the government now wants the plant’s output to nearly quintuple by 2030, from less than three million tonnes a year to 14 million tonnes.Last Saturday, citing maintenance failures, the president dispatched representatives from the energy and environment ministries to Gabes.But many believe there is little to be done to modernise the decades-old plant.”Nothing will change and the plant that’s killing us will stay,” said Radhia Sarray, a relative of Ahmed, Aioua’s 12-year-old son.The 58-year-old said she, too, was hospitalised recently for poisoning and that she was already afflicted with cancer.
After two years of uncertainty, Israeli parents bury hostage son
After two agonising years of uncertainty following their son’s abduction to Gaza, Israeli soldier Tamir Nimrodi’s parents finally laid him to rest Thursday, after his body was returned under a ceasefire with Hamas.Nimrodi, 18 at the time of Hamas’s attack on October 7, 2023, was doing his military service at a base near the Erez Crossing into Gaza when he was seized.Since then, he was one of the few hostages for whom no proof of life had been given.His body was returned to Israel on Tuesday evening under the ceasefire deal between Israel and Hamas brokered by US President Donald Trump.”How many times did I speak about you, how many times did I tell your story, how many times did I cry out, and now I can’t find words,” said his father, Alon Nimrodi, his voice choking as he stood by the freshly covered grave.Prior to his burial, Israeli soldiers marched in step ahead of his coffin at the military cemetery in Kfar Saba, in central Israel, where he was laid to rest.Verses recited by a rabbi accompanied the procession as thousands of mourners, many in uniform, stood in solemn silence, an AFP correspondent reported.Rows of soldiers in khaki uniforms and green berets surrounded the site, some of them from COGAT, the Israeli defence ministry unit responsible for civilian coordination in the Palestinian territories.”Tamir, my dear son, I never objected when you enlisted,” Alon Nimrodi said.”After the monsters kidnapped you… I told your mother ‘It’s good he was taken, not killed’. I was so wrong.”Fighting back tears, he delivered a message directly to the Israeli authorities.”You have the responsibility to do everything until the last hostage returns!” he said.Hamas and its allied groups still hold the remains of 19 hostages in Gaza.On the day of the attack, militants took 251 people to the territory. Most of them have been freed under three truces during the course of the war.Earlier Thursday, Prime Minister Benjamin Netanyahu vowed to secure the return of the bodies of the remaining captives.- ‘Agony’ -Nimrodi, the eldest in three siblings, was seized “in his pyjamas and unarmed,” his mother previously told AFP.He managed to send her a brief message about rocket fire before being taken with two other soldiers.Since then, his image had become one of the symbols of the hostage crisis, appearing on banners and signs along the road leading to his home village of Nirit, near the Green Line separating Israel from the occupied West Bank.For months his family joined rallies and public campaigns urging the government to prioritise the hostages’ release as they waited for any sign that Nimrodi was alive.In March, his mother lamented to AFP that “the issue of the hostages is no longer a priority in Israel.””I can only imagine the unbearable pain and agony of the family, who for two years didn’t know what had become of their son,” said Hadas, a 68-year-old Israeli attending the funeral though she had never met Nimrodi.Throughout the war, Hamas released sporadic videos of several hostages showing them alive but clearly under duress, urging Israel to halt its military campaign.The first was published on October 16, 2023, featuring French-Israeli hostage Mia Shem.”Those videos were psychological warfare,” said David, 55, who declined to give his last name.He blamed not just Hamas but also the Israeli government for the trauma the families of hostages were suffering.”These two years have been deeply painful — the humiliating hostage releases, the footage of captives, all of it,” he said.”I just hope for elections soon, to get rid of this government and its extremists. I just want to live in peace.”
Wall Street profite d’une nouvelle salve de résultats d’entreprises
La Bourse de New York évoluait dans le vert jeudi, poussée par de nouveaux résultats trimestriels au-dessus des attentes, dont ceux du géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC.Vers 14H00 GMT, le Dow Jones progressait de 0,17%, l’indice Nasdaq gagnait 0,51% et l’indice élargi S&P 500 prenait 0,27%.Les bonnes performances trimestrielles de la semaine “renforcent la confiance des investisseurs dans la résilience de l’économie”, résume auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.”Les valeurs du secteur des semi-conducteurs devraient connaître une nouvelle séance favorable après l’annonce par TSMC de commandes solides”, notent les analystes de Briefing.com.Le mastodonte taïwanais a annoncé de nouveaux résultats trimestriels mirobolants, porté par la demande grandissante en puces pour l’intelligence artificielle (IA).Dans le sillage de cet optimisme lié au développement de l’IA et des centres de données, le géant Nvidia prenait 1,22%, Broadcom s’octroyait 0,91% et Micron, 2,90%.”Les valeurs technologiques continuent de tirer le marché vers le haut”, mais “Wall Street salue aussi des résultats des banques ou du secteur des transports”, estime Sam Stovall.Le secteur financier a particulièrement brillé en début de semaine, avec des résultats dépassant les attentes malgré les incertitudes économiques.En outre, la banque centrale américaine (Fed) est “susceptible de baisser ses taux à la fin du mois, cela constituera un coup de pouce supplémentaire pour l’économie et pour les investisseurs”, souligne M. Stovall.La majorité des acteurs du marché s’attendent à une baisse d’un demi-point au total d’ici à la fin de l’année, ramenant les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%, selon l’outil de veille CME Fedwatch.Dans le même temps, “Wall Street écarte pour le moment la probabilité d’une guerre commerciale violente” entre la Chine et les Etats-Unis, note Sam Stovall, même si le président américain Donald Trump semble souffler le chaud et le froid sur Pékin.Le ministre des Finances Scott Bessent a affirmé mercredi que, selon ses informations, M. Trump comptait toujours rencontrer prochainement son homologue chinois.Côté indicateurs, “la situation de +shutdown+ aux Etats-Unis continue de retarder la publication de données clés”, rappellent les analystes de Briefing.com.Depuis le 1er octobre, les républicains de Donald Trump et l’opposition démocrate se trouvent dans l’impasse au Congrès, incapables de s’entendre sur un nouveau budget. L’Etat fédéral se trouve depuis lors en état de paralysie.Sur le marché obligataire, le rendement à échéance dix ans des emprunts de l’Etat américain se tendait très légèrement, à 4,04% contre 4,03% la veille en clôture.Au tableau des valeurs, la compagnie aérienne américaine United Airlines évoluait dans le rouge (-1,60% à 102,38 dollars) malgré un chiffre d’affaires en progression au troisième trimestre grâce à une fréquentation soutenue.United a transporté 48 millions de passagers de juillet à septembre, un chiffre en hausse de 6,2% sur un an, selon un communiqué publié mercredi.L’éditeur de logiciels américain Salesforce brillait (+7,36% à 254,00 dollars) après avoir annoncé qu’il prévoyait un chiffre d’affaires supérieur à 60 milliards de dollars en 2030, soit plus qu’anticipé par le marché.Le gestionnaire d’actifs Charles Schwab (+1,29% à 95,55 dollars) profitait aussi de résultats trimestriels au-dessus des attentes, notamment grâce à une hausse des volumes d’échanges.






