Cambodge-Thaïlande: une trêve fragile met fin aux affrontements

Les combats ont cessé à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, mais les deux camps ont continué mardi de s’accuser de violations du cessez-le-feu, entré en vigueur après plusieurs jours d’affrontements sanglants.L’armée thaïlandaise a accusé ses adversaires d’avoir violé la trêve à de multiples endroits, dans des assauts qui ont pris fin au petit matin, ce que Phnom Penh a démenti. Depuis, aucun heurt n’a été signalé et des responsables militaires des deux côtés se sont rencontrés. “Il y a eu une escarmouche, mais tout s’est résolu quand les commandants se sont rencontrés”, a affirmé mardi à la presse le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, qui a facilité l’accord de paix.Les rancoeurs entre la Thaïlande et le Cambodge liées à leur différend territorial, hérité du temps de l’Indochine française, sont tenaces. Et le récent épisode de violences a atteint une intensité rarement vue ces dernières décennies.Les affrontements, étalés sur plusieurs fronts parfois séparés par des centaines de kilomètres, ont fait au moins 43 morts, et provoqué le déplacement d’environ 330.000 civils, selon des données actualisées mardi.Le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai et son homologue cambodgien Hun Manet se sont mis d’accord sur une trêve, à la suite d’une médiation malaisienne, encouragée par les Etats-Unis et la Chine.L’armée thaïlandaise a indiqué avoir capturé 18 soldats cambodgiens à la suite d’attaques sur son territoire. Le Cambodge de son côté dément toute attaque après l’accord de cessez-le-feu.- Médiation malaisienne -Les affrontements ont officiellement fait 30 morts côté thaïlandais, dont 15 soldats, et 13 morts, dont cinq militaires, côté cambodgien. Plus de 188.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 140.000 Cambodgiens ont fait de même, d’après Phnom Penh.La situation des personnes déplacées reste compliquée. “La situation est toujours fragile”, a confirmé Maratee Nalita Andamo, porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères.Lat Laem, agriculteur, a été l’un des premiers évacués à revenir chez lui, dans le village de Kouk Khpos, à une dizaine de kilomètres de la frontière thaïlandaise.”Je suis heureux d’être de retour à la maison”, a-t-il déclaré à l’AFP, après un voyage de deux heures sur un tracteur, à travers des villages fermés et des rues désertes. Il travaillait dans sa rizière lorsque les premières explosions ont éclaté, annonçant le début des combats menés avec artillerie, roquettes, avions de chasse et troupes au sol.Les relations entre la Thaïlande et le Cambodge, unis par d’importants liens économiques et culturels, sont au plus bas depuis des décennies. Avant que les affrontements éclatent, des mesures prises par les deux gouvernements ont réduit drastiquement la circulation des marchandises et des personnes, sur fond de flambée du discours nationaliste.”Félicitations à tous!”, a écrit le président américain Donald Trump sur son réseau Truth Social après l’annonce de la trêve, indiquant avoir parlé aux dirigeants des deux pays. “J’ai envoyé l’instruction de reprendre les négociations sur le volet commercial”, a-t-il ajouté.Le dirigeant républicain avait demandé samedi aux deux royaumes de s’entendre, sous peine de geler les discussions portant sur les droits de douane prohibitifs qui doivent frapper ces deux économies dépendantes des exportations le 1er août. Les deux pays, ciblés par une surtaxe de 36%, ont dit espérer par le passé vouloir sceller un “accord” avec Washington.”Nous attendons toujours que les Etats-Unis décident ou pas d’accepter notre proposition”, a déclaré mardi le ministre thaïlandais des Finances, Pichai Chunhavajira, en charge de conduire les discussions.L’Union européenne, les Nations unies et la France ont aussi salué lundi l’annonce du cessez-le-feu.

Cambodge-Thaïlande: une trêve fragile met fin aux affrontements

Les combats ont cessé à la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, mais les deux camps ont continué mardi de s’accuser de violations du cessez-le-feu, entré en vigueur après plusieurs jours d’affrontements sanglants.L’armée thaïlandaise a accusé ses adversaires d’avoir violé la trêve à de multiples endroits, dans des assauts qui ont pris fin au petit matin, ce que Phnom Penh a démenti. Depuis, aucun heurt n’a été signalé et des responsables militaires des deux côtés se sont rencontrés. “Il y a eu une escarmouche, mais tout s’est résolu quand les commandants se sont rencontrés”, a affirmé mardi à la presse le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim, qui a facilité l’accord de paix.Les rancoeurs entre la Thaïlande et le Cambodge liées à leur différend territorial, hérité du temps de l’Indochine française, sont tenaces. Et le récent épisode de violences a atteint une intensité rarement vue ces dernières décennies.Les affrontements, étalés sur plusieurs fronts parfois séparés par des centaines de kilomètres, ont fait au moins 43 morts, et provoqué le déplacement d’environ 330.000 civils, selon des données actualisées mardi.Le Premier ministre thaïlandais par intérim Phumtham Wechayachai et son homologue cambodgien Hun Manet se sont mis d’accord sur une trêve, à la suite d’une médiation malaisienne, encouragée par les Etats-Unis et la Chine.L’armée thaïlandaise a indiqué avoir capturé 18 soldats cambodgiens à la suite d’attaques sur son territoire. Le Cambodge de son côté dément toute attaque après l’accord de cessez-le-feu.- Médiation malaisienne -Les affrontements ont officiellement fait 30 morts côté thaïlandais, dont 15 soldats, et 13 morts, dont cinq militaires, côté cambodgien. Plus de 188.000 Thaïlandais ont évacué les zones à risques, selon Bangkok, et plus de 140.000 Cambodgiens ont fait de même, d’après Phnom Penh.La situation des personnes déplacées reste compliquée. “La situation est toujours fragile”, a confirmé Maratee Nalita Andamo, porte-parole du ministère thaïlandais des Affaires étrangères.Lat Laem, agriculteur, a été l’un des premiers évacués à revenir chez lui, dans le village de Kouk Khpos, à une dizaine de kilomètres de la frontière thaïlandaise.”Je suis heureux d’être de retour à la maison”, a-t-il déclaré à l’AFP, après un voyage de deux heures sur un tracteur, à travers des villages fermés et des rues désertes. Il travaillait dans sa rizière lorsque les premières explosions ont éclaté, annonçant le début des combats menés avec artillerie, roquettes, avions de chasse et troupes au sol.Les relations entre la Thaïlande et le Cambodge, unis par d’importants liens économiques et culturels, sont au plus bas depuis des décennies. Avant que les affrontements éclatent, des mesures prises par les deux gouvernements ont réduit drastiquement la circulation des marchandises et des personnes, sur fond de flambée du discours nationaliste.”Félicitations à tous!”, a écrit le président américain Donald Trump sur son réseau Truth Social après l’annonce de la trêve, indiquant avoir parlé aux dirigeants des deux pays. “J’ai envoyé l’instruction de reprendre les négociations sur le volet commercial”, a-t-il ajouté.Le dirigeant républicain avait demandé samedi aux deux royaumes de s’entendre, sous peine de geler les discussions portant sur les droits de douane prohibitifs qui doivent frapper ces deux économies dépendantes des exportations le 1er août. Les deux pays, ciblés par une surtaxe de 36%, ont dit espérer par le passé vouloir sceller un “accord” avec Washington.”Nous attendons toujours que les Etats-Unis décident ou pas d’accepter notre proposition”, a déclaré mardi le ministre thaïlandais des Finances, Pichai Chunhavajira, en charge de conduire les discussions.L’Union européenne, les Nations unies et la France ont aussi salué lundi l’annonce du cessez-le-feu.

La Bourse de Paris dans le vert, entre résultats d’entreprises et Fed

La Bourse de Paris a fini en hausse mardi, dans l’attente des résultats de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), tandis que la saison des résultats d’entreprises bat son plein.Le CAC 40 a pris 0,72% à 7.857,36 points, en hausse de 56,48 points. La veille, il avait cédé 0,43%.”Le regard se tourne vers la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed)” qui organise sa réunion de politique monétaire entre mardi et mercredi, note Patrick Munnelly, de Tickmill Group.Son président, Jerome Powell, fait face à une pression croissante de Donald Trump pour baisser ses taux, ce qu’il refuse en attendant de connaître les effets de la politique de droits de douane du président américain sur les prix dans la première économie mondiale.Lors de cette prise de parole mercredi, “les marchés seront à l’affût du moindre changement de ton qui pourrait laisser entrevoir un changement de trajectoire”, selon Fawad Razaqzada, analyste de marché chez City Index.La séance a aussi été “très nettement marquée par les publications de résultats d’entreprises”, explique à l’AFP Lionel Melka, gérant chez Swann Capital.EssilorLuxottica saluéL’action du numéro un mondial de l’optique EssilorLuxottica a grimpé de 6,90% à 263,20 euros à Paris, après l’annonce d’une progression de 7,3% de son activité au premier semestre, portée par les lunettes connectées Ray-Ban Meta.Amundi en reculAmundi, premier gestionnaire d’actifs en Europe (-8,27% à 64,35 euros), a déçu les investisseurs, après des résultats avant impôts en recul à 437 millions d’euros de 1,8% sur un an au deuxième trimestre, moins que les 516 millions attendus par les analystes cités par Bloomberg.TF1 alluméLe groupe audiovisuel TF1 (+6,17% à 8,61 euros) a réalisé un chiffre d’affaires meilleur qu’attendu au deuxième trimestre, à 583 millions d’euros, au-dessus des consensus d’analystes cités par Bloomberg qui tablaient sur 581,5 millions d’euros.Airliquide confirmeLe chimiste Airliquide a avancé de 1,69% à 175,32 euros, après avoir confirmé mercredi ses objectifs financiers, et annoncé une hausse de 7,2% de son bénéfice net à 1,8 milliard d’euros et de 2,6% de son chiffre d’affaires à 13,72 milliards d’euros, au premier semestre.Perte nette pour ForviaL’équipementier a reculé de 2,62% à 11,35 euros après avoir publié lundi une perte nette de 269 millions d’euros au premier semestre, notamment liée à la dépréciation de ses activités dans l’hydrogène.Orange optimisteLe groupe de télécommunications a gagné 2,07% à 13,31 euros malgré une perte de 105 millions d’euros au premier semestre, lesté par un accord sur l’emploi conclu en février, grâce au  relevement de ses objectifs de croissance de ses bénéfices d’exploitation (Ebitdaal).

Ukraine : au moins 25 morts dans des frappes russes au lendemain de l’ultimatum de Trump

Au moins 25 civils, dont une femme enceinte et une quinzaine de personnes détenues dans une colonie pénitentiaire, ont été tués en Ukraine dans des frappes russes au cours de la nuit de lundi à mardi, quelques heures après un nouvel ultimatum de Donald Trump à Vladimir Poutine.Plus de 70 personnes ont en outre été blessées dans ces frappes, ont aussi annoncé les autorités.Des bombardements qui sont intervenus juste après que le président américain a donné à son homologue russe Vladimir Poutine “10 à 12 jours”, au lieu de 50, pour mettre fin à l’invasion de l’Ukraine, sous peine de sévères sanctions.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé sur les réseaux sociaux l’attaque sur l’établissement pénitentiaire de la région de Zaporijjia (sud), estimant qu'”il s’agissait d’une frappe délibérée, intentionnelle” et que “les Russes ne pouvaient ignorer qu’ils y visaient des civils”.- Seize morts dans une prison -Le Kremlin a démenti, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, s’en prendre à “des cibles civiles”, affirmant que l’armée russe n’effectuait des bombardements que “sur des infrastructures militaires ou liées à l’armée”.Nadiïa, une habitante de Bilenke, a eu sa maison endommagée par l’attaque. “À six heures moins dix, un voisin m’a appelée et m’a dit : +Venez vite, votre toit a disparu+ (…). Pas une seule fenêtre n’est intacte”, a raconté cette femme de 74 ans à l’AFP.Les journalistes de l’AFP sur place ont vu des bâtiments en ruine, des briques éparpillées sur le sol et dans des salles aux plafonds éventrés.Le chef de l’administration régionale, Ivan Fedorov, a souligné que la Russie avait procédé à huit frappes aériennes sur la région de Zaporijjia, dont une a touché la prison, où 16 personnes ont été tuées et 43 blessées.Cette frappe a eu lieu trois ans jour pour jour après une attaque aérienne contre la prison d’Olenivka dans une partie de la région ukrainienne orientale de Donetsk sous occupation russe, dans laquelle de nombreux prisonniers ukrainiens avaient péri. Kiev et Moscou s’en étaient rejeté la responsabilité.- “Crimes de guerre” -“Poutine rejette un cessez-le-feu, évite une réunion des dirigeants et prolonge la guerre”, a réagi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, appelant à priver la Russie de son “budget de guerre”.”Le régime de Poutine, qui profère également des menaces contre les États-Unis par l’intermédiaire de certains de ses porte-parole, doit faire face à des mesures économiques et militaires qui le privent de la capacité de faire la guerre”, a plaidé le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.Un haut responsable ukrainien a déclaré à l’AFP que 274 personnes, toutes ukrainiennes, étaient enfermées dans la prison touchée la nuit dernière, à l’intérieur de laquelle travaillaient alors 30 employés, et qu’aucun prisonnier de guerre russe ne s’y trouvait.Le médiateur ukrainien chargé des droits humains, Dmytro Loubinets, a dénoncé mardi sur X une “violation flagrante du droit humanitaire international” et une “nouvelle preuve des crimes de guerre commis par la Russie”.Les détenus “ne perdent pas leur droit à la vie et à la protection”, a-t-il martelé.La mission de surveillance des droits humains de l’ONU en Ukraine a rappelé dans un communiqué que les prisons n’étaient pas des infrastructures militaires et que les prisonniers étaient des civils qui devaient “être protégés par le droit humanitaire international”.- Le Kremlin “prend note” -L’armée de l’air ukrainienne a dit avoir fait face au total dans la nuit de lundi à mardi à deux missiles et 37 drones ou leurres, dont 32 ont été abattus. Un nombre plus faible que d’habitude alors que la Russie intensifie ses frappes ces derniers mois, étant capable de tirer plus de 500 engins par nuit.Le président ukrainien a accusé les militaires russes d’avoir tiré sur un hôpital de la ville de Kamianske, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), y provoquant la mort de trois personnes dont une femme enceinte de 23 ans, et en blessant 22.D’autres attaques russes ont fait six morts dans la région de Kharkiv (nord-est), ont fait savoir les autorités.Dans ce contexte, les forces ukrainiennes manquant d’effectifs pour combattre les Russes, Volodymyr Zelensky a promulgué mardi une loi qui autorise le recrutement des personnes âgées de plus de 60 ans.En Russie, une personne a été tuée dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Rostov (sud-ouest) au cours d’une attaque de drones ukrainiens, a annoncé le gouverneur régional Iouri Slioussar.Malgré ces nouvelles frappes meurtrières en Ukraine, le Kremlin a assuré mardi maintenir son “engagement en faveur d’un processus de paix”, déclarant également avoir “pris note” de l’ultimatum de Donald Trump.M. Peskov a toutefois affirmé que la Russie entendait continuer à “préserver (ses) intérêts”. Elle réclame à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre de ses régions, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à adhérer à l’Otan.Les dernières négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul la semaine dernière avaient duré moins d’une heure, ne débouchant, comme les fois précédentes, que sur un accord d’échange de prisonniers et de corps de soldats tués.Le Kremlin a également regretté un “ralentissement” de la normalisation des relations entre Washington et Moscou.

Ukraine : au moins 25 morts dans des frappes russes au lendemain de l’ultimatum de Trump

Au moins 25 civils, dont une femme enceinte et une quinzaine de personnes détenues dans une colonie pénitentiaire, ont été tués en Ukraine dans des frappes russes au cours de la nuit de lundi à mardi, quelques heures après un nouvel ultimatum de Donald Trump à Vladimir Poutine.Plus de 70 personnes ont en outre été blessées dans ces frappes, ont aussi annoncé les autorités.Des bombardements qui sont intervenus juste après que le président américain a donné à son homologue russe Vladimir Poutine “10 à 12 jours”, au lieu de 50, pour mettre fin à l’invasion de l’Ukraine, sous peine de sévères sanctions.Le chef de l’Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé sur les réseaux sociaux l’attaque sur l’établissement pénitentiaire de la région de Zaporijjia (sud), estimant qu'”il s’agissait d’une frappe délibérée, intentionnelle” et que “les Russes ne pouvaient ignorer qu’ils y visaient des civils”.- Seize morts dans une prison -Le Kremlin a démenti, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, s’en prendre à “des cibles civiles”, affirmant que l’armée russe n’effectuait des bombardements que “sur des infrastructures militaires ou liées à l’armée”.Nadiïa, une habitante de Bilenke, a eu sa maison endommagée par l’attaque. “À six heures moins dix, un voisin m’a appelée et m’a dit : +Venez vite, votre toit a disparu+ (…). Pas une seule fenêtre n’est intacte”, a raconté cette femme de 74 ans à l’AFP.Les journalistes de l’AFP sur place ont vu des bâtiments en ruine, des briques éparpillées sur le sol et dans des salles aux plafonds éventrés.Le chef de l’administration régionale, Ivan Fedorov, a souligné que la Russie avait procédé à huit frappes aériennes sur la région de Zaporijjia, dont une a touché la prison, où 16 personnes ont été tuées et 43 blessées.Cette frappe a eu lieu trois ans jour pour jour après une attaque aérienne contre la prison d’Olenivka dans une partie de la région ukrainienne orientale de Donetsk sous occupation russe, dans laquelle de nombreux prisonniers ukrainiens avaient péri. Kiev et Moscou s’en étaient rejeté la responsabilité.- “Crimes de guerre” -“Poutine rejette un cessez-le-feu, évite une réunion des dirigeants et prolonge la guerre”, a réagi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andriï Sybiga, appelant à priver la Russie de son “budget de guerre”.”Le régime de Poutine, qui profère également des menaces contre les États-Unis par l’intermédiaire de certains de ses porte-parole, doit faire face à des mesures économiques et militaires qui le privent de la capacité de faire la guerre”, a plaidé le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak.Un haut responsable ukrainien a déclaré à l’AFP que 274 personnes, toutes ukrainiennes, étaient enfermées dans la prison touchée la nuit dernière, à l’intérieur de laquelle travaillaient alors 30 employés, et qu’aucun prisonnier de guerre russe ne s’y trouvait.Le médiateur ukrainien chargé des droits humains, Dmytro Loubinets, a dénoncé mardi sur X une “violation flagrante du droit humanitaire international” et une “nouvelle preuve des crimes de guerre commis par la Russie”.Les détenus “ne perdent pas leur droit à la vie et à la protection”, a-t-il martelé.La mission de surveillance des droits humains de l’ONU en Ukraine a rappelé dans un communiqué que les prisons n’étaient pas des infrastructures militaires et que les prisonniers étaient des civils qui devaient “être protégés par le droit humanitaire international”.- Le Kremlin “prend note” -L’armée de l’air ukrainienne a dit avoir fait face au total dans la nuit de lundi à mardi à deux missiles et 37 drones ou leurres, dont 32 ont été abattus. Un nombre plus faible que d’habitude alors que la Russie intensifie ses frappes ces derniers mois, étant capable de tirer plus de 500 engins par nuit.Le président ukrainien a accusé les militaires russes d’avoir tiré sur un hôpital de la ville de Kamianske, dans la région de Dnipropetrovsk (centre), y provoquant la mort de trois personnes dont une femme enceinte de 23 ans, et en blessant 22.D’autres attaques russes ont fait six morts dans la région de Kharkiv (nord-est), ont fait savoir les autorités.Dans ce contexte, les forces ukrainiennes manquant d’effectifs pour combattre les Russes, Volodymyr Zelensky a promulgué mardi une loi qui autorise le recrutement des personnes âgées de plus de 60 ans.En Russie, une personne a été tuée dans la nuit de lundi à mardi dans la région de Rostov (sud-ouest) au cours d’une attaque de drones ukrainiens, a annoncé le gouverneur régional Iouri Slioussar.Malgré ces nouvelles frappes meurtrières en Ukraine, le Kremlin a assuré mardi maintenir son “engagement en faveur d’un processus de paix”, déclarant également avoir “pris note” de l’ultimatum de Donald Trump.M. Peskov a toutefois affirmé que la Russie entendait continuer à “préserver (ses) intérêts”. Elle réclame à l’Ukraine qu’elle lui cède quatre de ses régions, en plus de la Crimée annexée en 2014, et renonce à adhérer à l’Otan.Les dernières négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul la semaine dernière avaient duré moins d’une heure, ne débouchant, comme les fois précédentes, que sur un accord d’échange de prisonniers et de corps de soldats tués.Le Kremlin a également regretté un “ralentissement” de la normalisation des relations entre Washington et Moscou.

Le gouvernement Trump va revenir mardi sur une grande décision de la politique climatique américaine

Le gouvernement de Donald Trump va revenir mardi sur une grande décision de 2009 qui servait jusqu’ici de fondement à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, a annoncé Lee Zeldin, le patron de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).”Plus tard dans la journée, nous allons faire une grande annonce” concernant la décision de 2009, nommée “Endangerment Finding” (“Constat de mise en danger”), qui constitue la base légale de très nombreuses régulations visant à lutter contre le réchauffement climatique, a-t-il déclaré dans le podcast de droite “Ruthless Podcast”.Poussée par un jugement de la Cour suprême, l’EPA a estimé pendant le premier mandat de Barack Obama que les gaz à effet de serre étaient dangereux pour la santé publique et, qu’en conséquence, elle était compétente pour réguler leurs émissions en vertu d’une loi de 1970, le Clean Air Act.Selon le patron de l’EPA, l’agence aurait fait à l’époque des “raccourcis intellectuels” lors de l’élaboration de cette décision, qui s’appuie pourtant sur plusieurs recherches et un consensus scientifique écrasant. “Les conservateurs aiment l’environnement, veulent être des bons gardiens de l’environnement”, a ajouté Lee Zeldin mardi.Mais “il y a des personnes qui (…) sont prêtes à ruiner le pays au nom de la justice environnementale”, a-t-il affirmé.Cette réforme, qui devra passer par une phase de consultation publique, devrait notamment permettre une vaste dérégulation pour le secteur automobile. Le secteur des transports constitue aux Etats-Unis la première source d’émissions de gaz à effet de serre, l’essentiel des Américains utilisant la voiture pour ses trajets quotidiens.Si le secteur américain des transports était un pays, il serait le quatrième le plus émetteur de gaz à effet de serre du monde, selon l’ONG Natural Resources Defense Council.- “Attaque” -Dan Becker, de l’association environnementale Center for Biological Diversity, a assuré à l’AFP que cette décision avait résisté à plusieurs assauts juridiques. “Mais cette fois-ci, c’est le gouvernement lui-même qui mène l’attaque”, a-t-il déploré.Ce retour en arrière de l’exécutif américain sera, selon toute vraisemblance, contestée devant la justice, et remontera sans doute jusqu’à la Cour Suprême. Donner raison à l’administration Trump reviendrait à un revirement de jurisprudence: c’est une décision de la plus haute instance judiciaire, en 2007, qui est à l’origine même de l'”Endangerment Finding”.”J’espère que (les juges) vont reconnaître qu’il s’agit là de science, et non de politique”, a ajouté Dan Becker. Mais la Cour Suprême est “très politisée”, dit-il.Elle est aujourd’hui constituée de six juges conservateurs contre trois progressistes.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a quitté l’Accord de Paris sur le climat et favorisé l’exploitation du gaz et du pétrole, notamment dans des régions sauvages de l’Alaska.Cette annonce intervient en pleine vague de chaleur sur la côte est du pays, et alors que la planète a vécu en 2024 l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Le gouvernement Trump va revenir mardi sur une grande décision de la politique climatique américaine

Le gouvernement de Donald Trump va revenir mardi sur une grande décision de 2009 qui servait jusqu’ici de fondement à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre aux Etats-Unis, a annoncé Lee Zeldin, le patron de l’Agence de protection de l’environnement (EPA).”Plus tard dans la journée, nous allons faire une grande annonce” concernant la décision de 2009, nommée “Endangerment Finding” (“Constat de mise en danger”), qui constitue la base légale de très nombreuses régulations visant à lutter contre le réchauffement climatique, a-t-il déclaré dans le podcast de droite “Ruthless Podcast”.Poussée par un jugement de la Cour suprême, l’EPA a estimé pendant le premier mandat de Barack Obama que les gaz à effet de serre étaient dangereux pour la santé publique et, qu’en conséquence, elle était compétente pour réguler leurs émissions en vertu d’une loi de 1970, le Clean Air Act.Selon le patron de l’EPA, l’agence aurait fait à l’époque des “raccourcis intellectuels” lors de l’élaboration de cette décision, qui s’appuie pourtant sur plusieurs recherches et un consensus scientifique écrasant. “Les conservateurs aiment l’environnement, veulent être des bons gardiens de l’environnement”, a ajouté Lee Zeldin mardi.Mais “il y a des personnes qui (…) sont prêtes à ruiner le pays au nom de la justice environnementale”, a-t-il affirmé.Cette réforme, qui devra passer par une phase de consultation publique, devrait notamment permettre une vaste dérégulation pour le secteur automobile. Le secteur des transports constitue aux Etats-Unis la première source d’émissions de gaz à effet de serre, l’essentiel des Américains utilisant la voiture pour ses trajets quotidiens.Si le secteur américain des transports était un pays, il serait le quatrième le plus émetteur de gaz à effet de serre du monde, selon l’ONG Natural Resources Defense Council.- “Attaque” -Dan Becker, de l’association environnementale Center for Biological Diversity, a assuré à l’AFP que cette décision avait résisté à plusieurs assauts juridiques. “Mais cette fois-ci, c’est le gouvernement lui-même qui mène l’attaque”, a-t-il déploré.Ce retour en arrière de l’exécutif américain sera, selon toute vraisemblance, contestée devant la justice, et remontera sans doute jusqu’à la Cour Suprême. Donner raison à l’administration Trump reviendrait à un revirement de jurisprudence: c’est une décision de la plus haute instance judiciaire, en 2007, qui est à l’origine même de l'”Endangerment Finding”.”J’espère que (les juges) vont reconnaître qu’il s’agit là de science, et non de politique”, a ajouté Dan Becker. Mais la Cour Suprême est “très politisée”, dit-il.Elle est aujourd’hui constituée de six juges conservateurs contre trois progressistes.Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a quitté l’Accord de Paris sur le climat et favorisé l’exploitation du gaz et du pétrole, notamment dans des régions sauvages de l’Alaska.Cette annonce intervient en pleine vague de chaleur sur la côte est du pays, et alors que la planète a vécu en 2024 l’année la plus chaude jamais enregistrée.