Stocks muted as investors track US-China trade talks
Global stock markets moved indecisively Tuesday as investors waited for the outcome of US-China talks aimed at cementing a fragile trade war truce between the world’s two biggest economies.A second day of high-level talks in London between the United States and China stretched into the evening Tuesday with no concrete announcements so far.US equities finished higher following a choppy session, while European ones closed in mixed territory, and Asia mostly closed down.US Commerce Secretary Howard Lutnick told Bloomberg Television that the talks were “going well” and that he expected Tuesday’s discussions to last “all day.”But FHN Financial’s Chris Low said Lutnick’s upbeat appraisal was offset by “a TikTok channel associated with Chinese television suggesting that there are still some significant differences between the two sides.”Analysts said that any positive sign of agreement would fuel a rise in equities — but that it could be restrained.”We wouldn’t bank on a big turnaround thanks to any potential trade breakthroughs,” said Thomas Mathews, head analyst of Asia Pacific markets for Capital Economics.”We doubt that the US will back off completely. That’s likely to restrain any relief rally,” he said.The talks were expected to be dominated by Chinese exports of rare earth minerals used in a wide range of products including smartphones, electric vehicle batteries and green technology. Beijing in return was looking for Washington to ease controls on its exports of sensitive electronic components.In Europe, Paris’s CAC 40 closed slightly up but Frankfurt’s Dax slipped well down.London’s FTSE 100 index closed higher after weak UK unemployment data raised the chances of the Bank of England cutting interest rates into next year, a move which often propels stock prices. It could reach a new record this week if it continues to gain.Shares in European Union markets, in contrast, could be weakened by the conspicuous lack of any deal between Washington and Brussels before a July 9 deadline for 50 percent US tariffs to take effect. Britain has already sealed an agreement.Investors are also awaiting key US inflation data this week, which could impact the Federal Reserve’s monetary policy.Analysts warn Trump’s tariffs will refuel inflation, strengthening the argument to keep interest rates on hold instead of lowering them when the Fed meets next week.Citing trade tensions and the resulting policy uncertainty, the World Bank lowered its 2025 projection for global GDP growth to 2.3 percent in its latest economic prospects report, down from 2.7 percent expected in January.The US economy is expected to grow by 1.4 percent this year, a sharp slowdown for the world’s biggest economy from a 2.8 percent expansion in 2024.- Key figures at around 2030 GMT -New York – Dow: UP 0.3 percent at 42,866.87 (close)New York – S&P 500: UP 0.6 percent at 6,038.81 (close)New York – Nasdaq Composite: UP 0.6 percent at 19,714.99 (close)London – FTSE 100: UP 0.2 percent at 8,853.08 (close)Paris – CAC 40: UP 0.2 percent at 7,804.33 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.8 percent at 23,987.56 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 38,211.51 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.1 percent at 24,162.87 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.4 percent at 3,384.82 (close)Euro/dollar: UP at $1.1426 from $1.1422 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3501 from $1.3551Dollar/yen: DOWN at 144.88 yen 144.57  yenEuro/pound: UP 84.61 pence from 84.27 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.3 percent at $66.87 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.5 percent at $64.98 per barrel
Le sénateur colombien lutte “pour vivre”, l’adolescent auteur des coups de feu inculpé
Le sénateur colombien touché par balles à la tête samedi “continue à lutter pour vivre” et l’adolescent qui lui a tiré dessus a été inculpé mardi de “tentative de meurtre”.L’état de santé de Miguel Uribe Turbay, 39 ans, touché de deux balles dans la tête, est “stable mais critique”, selon le dernier bulletin de la clinique de Bogota où il se trouve en soins intensifs.”Miguel est un guerrier. Il continue à lutter pour vivre”, a déclaré mardi devant la clinique son épouse Maria Claudia Tarazona, disant que “l’amour de chaque Colombien et toutes les manifestations” lui ont donné “la force pour affronter les jours les plus difficiles et les plus sombres”.Dimanche, des milliers de personnes sont descendues dans les rues des grandes villes pour allumer des bougies, prier et exprimer leur colère.”Le pays est en guerre. Tout comme ma famille, mes enfants et moi-même traversons des moments sombres, des milliers de Colombiens souffrent en ce moment des terribles circonstances et conséquences de la guerre”, a ajouté Mme Tarazona.Miguel Uribe, membre du parti Centre démocratique, la principale formation de la droite colombienne et prétendant à la présidentielle de 2026, s’adressait à des partisans samedi dans un quartier de la capitale quand il a été touché quasiment à bout portant.Le tireur présumé, âgé de 15 ans, a tenté de s’enfuir mais a été blessé par balles à la jambe par les gardes du corps de M. Uribe puis arrêté.Dans une vidéo, on l’entend dire qu’il est prêt à collaborer avec les autorités et qu’il recevait des ordres de quelqu’un de “l’olla”, un terme désignant en Colombie les lieux de vente de drogues.Opéré, il a été inculpé mardi de “tentative de meurtre” et de “port et fabrication d’arme à feu”. Selon le parquet, il se dit “innocent”.Le ministre de la Défense, Pedro Sanchez, a déclaré que l’adolescent a perçu une somme d’argent dont il n’a pas précisé le montant.La procureure générale, Luz Adriana Camargo, avait indiqué lundi que le tireur avait probablement été engagé par un “réseau de tueurs à gages” et ne connaissait probablement pas les commanditaires.S’il est reconnu coupable, il pourrait être condamné à huit ans de privation de liberté en raison de son statut de mineur.La directrice de l’organisme public de protection des mineurs (IBCF), Astrid Caceres, a indiqué que l’adolescent vivait avec une tante, car le père n’est pas sur le territoire colombien. Selon les médias locaux, sa mère est décédée.Le président colombien Gustavo Petro a écrit sur X que le mineur avait participé à un programme social destiné aux jeunes, où il “a démontré une personnalité conflictuelle” et avait des difficultés à “établir des liens sociaux”.- “Mafia” -M. Petro a également évoqué mardi une “mafia à caractère international” comme possible commanditaire de la tentative de meurtre contre son opposant politique.Selon lui, il existe “des indices très forts qui sont remontés jusqu’à de hauts dirigeants de l’opposition” et du gouvernement.Et l’implication d’une mafia dans cette tentative de meurtre est pour lui un signe “du coup très dur” porté par son gouvernement au narcotrafic en Colombie, premier producteur mondial de cocaïne.Lundi, M. Petro avait par ailleurs affirmé que le dispositif de sécurité mis en place pour protéger le sénateur Uribe avait été “étrangement réduit le jour de l’attentat”.Le président de gauche a annoncé avoir ordonné le renforcement de la sécurité des dirigeants de l’opposition, notamment sa figure tutélaire de la droite, l’ex-président Alvaro Uribe (2002-2010), qui n’a aucun lien de parenté avec le jeune sénateur.L’ex-président Uribe avait dit lundi avoir été informé par “les renseignements internationaux” d’un supposé projet d’attentat le visant.Son parti, le Centre démocratique, évoque de prétendues offres de huit millions de dollars pour l’assassinat des ses dirigeants.
Weinstein jury to continue deliberation, asks to review testimony
The jury considering the fate of disgraced film mogul Harvey Weinstein, facing retrial for rape and sexual assault, retired Tuesday without reaching a verdict after requesting to review significant portions of testimony.The Oscar-winning producer is being retried for offenses against two women: Jessica Mann, whom he is alleged to have raped; and Miriam Haley, whom he is alleged to have sexually assaulted.He is also facing new charges of assaulting ex-model Kaja Sokola.Judge Curtis Farber said jurors had requested to read back much of Mann’s testimony “starting with her going downstairs at the DoubleTree” hotel in Manhattan to meet Weinstein on March 18, 2013, when she says he raped her.They also asked to revisit Mann’s medical notes when they reconvene for a fifth day on Wednesday.Weinstein’s original 2020 conviction, and the resulting 23-year prison term, was thrown out last year after an appeals court found irregularities in the way witnesses were presented.He denies the latest charges, and deliberations continue Wednesday.
Wall Street termine en hausse avant un indice d’inflation
La Bourse de New York a terminé dans le vert mardi, à la veille de la publication d’un indice d’inflation américain qui pourrait donner une image des conséquences économiques des droits de douane, alors que les négociations commerciales sino-américaines se poursuivent à Londres.Le Dow Jones a avancé de 0,25%, l’indice Nasdaq de 0,63% et l’indice élargi S&P 500 a pris 0,55%.”C’était une session très calme et je pense que c’est en partie dû au fait que nous n’avons pas eu de données importantes aujourd’hui”, a estimé auprès de l’AFP Christopher Low, analyste de FHN Financial.Les investisseurs ont particulièrement scruté toute avancée dans les pourparlers entre Pékin et Washington dans le cadre d’un nouveau cycle de négociations, entamé lundi, afin de consolider la trêve commerciale arrachée il y a un mois en Suisse.”Nous avons discuté toute la journée d’hier et je m’attends à ce que ce soit encore le cas aujourd’hui. Tout se passe bien”, a déclaré sur Bloomberg TV le secrétaire d’Etat au Commerce américain Howard Lutnick, à son arrivée mardi pour ce deuxième jour de négociations.Le président américain Donald Trump avait affirmé lundi avoir “de bons échos”. “Tout se passe bien avec la Chine. Mais la Chine n’est pas facile”, a-t-il dit. “Nous souhaitons ouvrir la Chine et si nous n’y parvenons pas, nous ne ferons sans doute pas de geste” en leur faveur, a-t-il ajouté.La place américaine a aussi été tirée par l’annonce de la Maison-Blanche sur l’abrogation d’une “mesure visant à limiter la pollution des centrales électriques”, ce qui constitue un changement “important” et “positif” pour l’économie américaine, selon M. Low.En cause: les Etats-Unis ont “un défi à relever en matière de production d’énergie qui ne fera que s’aggraver à mesure que l’intelligence artificielle (IA) se développera, parce qu’elle est une énorme consommatrice d’énergie”, a souligné l’analyste.Le secteur des producteurs d’électricité a terminé globalement en hausse mardi à l’image de PG&E (+1,44%), Xcel Energy (+0,85%) ou Consolidated Edison (+1,28%).Côté indicateurs américains, l’inflation pour le mois de mai (indice CPI) sera publiée mercredi, suivie de l’indice des prix à la production jeudi (indice PPI) et d’une première estimation de la confiance des consommateurs vendredi.”Les rapports sur l’inflation sont toujours un peu plus significatifs lorsqu’ils sont publiés juste avant une réunion de la Réserve fédérale (Fed)”, à l’image de celle qui débutera mardi prochain, a prévenu M. Low, d’autant que cette fois, la banque centrale américaine “mettra à jour ses prévisions” économiques pour les mois à venir.Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans était stable par rapport à la veille, à 4,47%.Au tableau des valeurs, le groupe informatique américain IBM a pris un peu de vitesse (+1,53% à 276,24 dollars), après la présentation de ses nouvelles avancées techniques qui doivent lui permettre de mettre au point, d’ici 2029, le premier ordinateur quantique commercial, machine à la puissance de calcul inédite utilisable pour des applications concrètes.Le groupe agroalimentaire J.M. Smucker, notamment connu pour son beurre de cacahuètes Jif, a plongé (-15,59% à 94,41 dollars) en raison de prévisions inférieures à celles des analystes pour l’année fiscale en cours à cause des incertitudes économiques.Le géant américain de la restauration rapide McDonald’s a encore perdu du terrain, pour la septième séance consécutive (-1,43% à 300,43 dollars), après que les analystes de Redburn Atlantic ont révisé en baisse leur recommandation, inquiets de l’évolution des habitudes de consommation due aux médicaments amaigrissants et à l’inflation.
Trump dépêche plus de soldats à Los Angeles et fait planer la menace d’un état d’urgence
Des centaines de militaires supplémentaires, du corps des Marines cette fois, sont attendus en renfort mardi à Los Angeles face aux manifestations contre les expulsions de migrants, Donald Trump faisant planer la menace de recourir à l’état d’urgence.”S’il y a une insurrection, je l’invoquerai certainement”, a répondu Donald Trump à propos d’un éventuel recours à l’Insurrection Act, régime d’état d’urgence qui confère au président le pouvoir d’utiliser les forces armées dans des missions de maintien de l’ordre sur le territoire américain.Depuis vendredi, la deuxième plus grande ville américaine, à forte population d’origine hispanique, est le théâtre de heurts entre protestataires dénonçant des raids de la police fédérale de l’immigration (ICE) contre les sans-papiers et des forces de l’ordre en tenue anti-émeutes. Ces affrontements sont néanmoins restés sporadiques et localisés.Les rues étaient calmes mardi matin dans le centre de la mégapole, y compris dans le quartier de Little Tokyo, après un face-à -face nocturne entre des manifestants tirant des feux d’artifice vers des policiers et ces derniers ripostant avec du gaz lacrymogène. Plusieurs magasins ont été la cible de pillages.Quelque 700 Marines, un corps d’élite normalement utilisé comme force de projection extérieure, doivent rejoindre 4.000 militaires réservistes de la Garde nationale déjà mobilisés par Donald Trump, auquel il est reproché d’avoir pris des mesures disproportionnées.- “Comme un tyran” -“Ils sont censés nous protéger mais, à la place, ils sont envoyés pour nous attaquer”, déplore Kelly Diemer, une manifestante de 47 ans. Les Etats-Unis “ne sont plus une démocratie”, juge-t-elle.Jusqu’à quand ce déploiement de militaires – dont le coût est estimé à 134 millions de dollars par le Pentagone – durera-t-il ? “Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de danger”, a répondu mardi Donald Trump.Avant d’avertir le “reste du pays” que “s’ils manifestent, ils trouveront face à eux la même force ou une force supérieure” à celle déployée à Los Angeles.L’affrontement y est double: celui, sur le terrain, opposant des manifestants protestant contre la politique migratoire répressive du gouvernement et les forces de l’ordre; et celui, très politique, entre l’administration républicaine et la Californie, à l’avant-garde des Etats progressistes.Son gouverneur démocrate Gavin Newsom s’est tourné vers la justice mardi pour empêcher le déploiement des militaires mobilisés.”Déployer dans la rue des combattants entraînés pour la guerre est sans précédent et menace le fondement même de notre démocratie”, a dénoncé celui qui est considéré comme un candidat potentiel à la Maison Blanche pour 2028. “Donald Trump se comporte comme un tyran, pas comme un président.”- “Le goudron et les plumes” -La garde rapprochée du président a elle surenchéri dans la défiance envers les autorités californiennes. Gavin Newsom “mérite le goudron et les plumes”, a affirmé le patron républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson.”Les troubles concernent quelques pâtés de maison. Pas tout le centre, et pas toute la ville”, a répété la maire de Los Angeles Karen Bass. “Les images donnent l’impression que la ville entière est en flammes et ce n’est pas le cas.”Les protestations ont gagné quelques autres métropoles américaines, avec parfois des accrochages. A New York, la police a procédé à des arrestations lors d’une manifestation, selon un journaliste de l’AFP. Et à Austin (Texas), du gaz lacrymogène a été employé, selon la filiale locale de la chaîne NBC.”Ce genre de spectacle alimente l’idée qu’il y a un véritable soulèvement contre les autorités et une vraie urgence. On peut a minima supposer que c’est exactement ce que cherche (Trump) : militariser ce type de conflits, en particulier sur l’immigration, parce que ça lui permet de s’orienter de plus en plus vers un pouvoir dictatorial, autoritaire”, a dit à l’AFP Frank Bowman, professeur de droit à l’université du Missouri.La répression musclée défendue par Donald Trump, en difficulté sur sa loi budgétaire et fragilisé par sa récente dispute avec Elon Musk, fait toutefois mouche auprès de certains Californiens inquiets. Une propriétaire d’un petit commerce à la devanture taguée de graffitis, qui préfère garder l’anonymat, considère que “c’est nécessaire pour arrêter le vandalisme”.
Trump dépêche plus de soldats à Los Angeles et fait planer la menace d’un état d’urgence
Des centaines de militaires supplémentaires, du corps des Marines cette fois, sont attendus en renfort mardi à Los Angeles face aux manifestations contre les expulsions de migrants, Donald Trump faisant planer la menace de recourir à l’état d’urgence.”S’il y a une insurrection, je l’invoquerai certainement”, a répondu Donald Trump à propos d’un éventuel recours à l’Insurrection Act, régime d’état d’urgence qui confère au président le pouvoir d’utiliser les forces armées dans des missions de maintien de l’ordre sur le territoire américain.Depuis vendredi, la deuxième plus grande ville américaine, à forte population d’origine hispanique, est le théâtre de heurts entre protestataires dénonçant des raids de la police fédérale de l’immigration (ICE) contre les sans-papiers et des forces de l’ordre en tenue anti-émeutes. Ces affrontements sont néanmoins restés sporadiques et localisés.Les rues étaient calmes mardi matin dans le centre de la mégapole, y compris dans le quartier de Little Tokyo, après un face-à -face nocturne entre des manifestants tirant des feux d’artifice vers des policiers et ces derniers ripostant avec du gaz lacrymogène. Plusieurs magasins ont été la cible de pillages.Quelque 700 Marines, un corps d’élite normalement utilisé comme force de projection extérieure, doivent rejoindre 4.000 militaires réservistes de la Garde nationale déjà mobilisés par Donald Trump, auquel il est reproché d’avoir pris des mesures disproportionnées.- “Comme un tyran” -“Ils sont censés nous protéger mais, à la place, ils sont envoyés pour nous attaquer”, déplore Kelly Diemer, une manifestante de 47 ans. Les Etats-Unis “ne sont plus une démocratie”, juge-t-elle.Jusqu’à quand ce déploiement de militaires – dont le coût est estimé à 134 millions de dollars par le Pentagone – durera-t-il ? “Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de danger”, a répondu mardi Donald Trump.Avant d’avertir le “reste du pays” que “s’ils manifestent, ils trouveront face à eux la même force ou une force supérieure” à celle déployée à Los Angeles.L’affrontement y est double: celui, sur le terrain, opposant des manifestants protestant contre la politique migratoire répressive du gouvernement et les forces de l’ordre; et celui, très politique, entre l’administration républicaine et la Californie, à l’avant-garde des Etats progressistes.Son gouverneur démocrate Gavin Newsom s’est tourné vers la justice mardi pour empêcher le déploiement des militaires mobilisés.”Déployer dans la rue des combattants entraînés pour la guerre est sans précédent et menace le fondement même de notre démocratie”, a dénoncé celui qui est considéré comme un candidat potentiel à la Maison Blanche pour 2028. “Donald Trump se comporte comme un tyran, pas comme un président.”- “Le goudron et les plumes” -La garde rapprochée du président a elle surenchéri dans la défiance envers les autorités californiennes. Gavin Newsom “mérite le goudron et les plumes”, a affirmé le patron républicain de la Chambre des représentants Mike Johnson.”Les troubles concernent quelques pâtés de maison. Pas tout le centre, et pas toute la ville”, a répété la maire de Los Angeles Karen Bass. “Les images donnent l’impression que la ville entière est en flammes et ce n’est pas le cas.”Les protestations ont gagné quelques autres métropoles américaines, avec parfois des accrochages. A New York, la police a procédé à des arrestations lors d’une manifestation, selon un journaliste de l’AFP. Et à Austin (Texas), du gaz lacrymogène a été employé, selon la filiale locale de la chaîne NBC.”Ce genre de spectacle alimente l’idée qu’il y a un véritable soulèvement contre les autorités et une vraie urgence. On peut a minima supposer que c’est exactement ce que cherche (Trump) : militariser ce type de conflits, en particulier sur l’immigration, parce que ça lui permet de s’orienter de plus en plus vers un pouvoir dictatorial, autoritaire”, a dit à l’AFP Frank Bowman, professeur de droit à l’université du Missouri.La répression musclée défendue par Donald Trump, en difficulté sur sa loi budgétaire et fragilisé par sa récente dispute avec Elon Musk, fait toutefois mouche auprès de certains Californiens inquiets. Une propriétaire d’un petit commerce à la devanture taguée de graffitis, qui préfère garder l’anonymat, considère que “c’est nécessaire pour arrêter le vandalisme”.
Face aux juges, Bolsonaro nie toute velléité putschiste
L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, qui encourt une lourde peine de prison pour tentative présumée de coup d’Etat, a réfuté mardi les accusations qui pèsent contre lui lors de son procès historique devant la Cour suprême.”La possibilité d’un coup d’Etat n’a jamais été envisagée (…) Un coup d’Etat, c’est une chose abominable”, a affirmé l’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) lors de son interrogatoire qui a duré un peu plus de deux heures.M. Bolsonaro, 70 ans, est accusé d’être le “leader d’une organisation criminelle” ayant conspiré pour son maintien au pouvoir quel que soit le résultat de l’élection présidentielle d’octobre 2022, finalement remportée par le président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Inéligible jusqu’en 2030 et interdit de quitter le territoire brésilien, il se dit victime de “persécution politique” pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de l’an prochain.Selon le parquet, le projet de coup d’Etat présumé n’a pas abouti faute de soutien du haut commandement militaire.- Versions contradictoires -Jair Bolsonaro et ses sept coaccusés, notamment anciens ministres et militaires de haut rang, encourent jusqu’à 40 ans de prison.”Je ne suis jamais sorti du cadre de la Constitution”, a argumenté l’ex-président, brandissant un exemplaire de la Constitution brésilienne de 1988.Vêtu d’un costume sombre, M. Bolsonaro a répondu aux questions assis sur une table, flanqué de deux avocats, en face du juge Alexandre de Moraes, qui mène les interrogatoires.Ce magistrat à la fois puissant et controversé a été qualifié à plusieurs reprises de “dictateur” par l’ex-président. “C’est un moment assez désagréable pour moi de me retrouver devant Votre Excellence”, a admis M. Bolsonaro.Selon le parquet, le plan putschiste prévoyait jusqu’à l’assassinat d’autorités, dont Lula et le juge Moraes, “avec le consentement” de l’ancien chef de l’Etat.Une version réfutée catégoriquement par ce dernier. “Non, à aucun moment on ne m’a proposé une telle chose, et si cela avait été le cas, j’aurais refusé et j’aurais pris des mesures immédiates”, a-t-il affirmé.M. Bolsonaro a également nié avec force avoir pris part à l’élaboration d’un projet de décret prévoyant l’instauration d’un “état de siège” et la convocation de nouvelles élections après sa défaite face à Lula.Il a ainsi contredit la version d’un de ses coaccusés, son ex-chef de camp, Mauro Cid, considéré comme un traître par les bolsonaristes pour avoir noué un accord de collaboration avec les autorités dans l’espoir d’une remise de peine.Selon lui, Jair Bolsonaro a “reçu, lu” puis “retouché” ce document.”Nous n’avions pas la moindre base solide pour faire quoi que ce soit”, a argumenté l’ex-président.”Nous avons juste eu des conversations informelles pour voir s’il existait une hypothèse de dispositif constitutionnel” après le rejet de ses recours devant la justice électorale après sa défaite face à Lula, a-t-il ajouté.L’avocat de Jair Bolsonaro, Celso Vilardi, avait souligné lundi des “contradictions” dans les propos de M. Cid, estimant qu’il avait la “mémoire sélective”. – “Fautes d’orthographe” -Mardi matin, avant l’interrogatoire de l’ex-président, l’amiral Almir Garnier, ancien commandant de la Marine, a pour sa part affirmé face aux magistrats n’avoir “vu aucun document” prévoyant l’état de siège ou la convocation de nouvelles élections.Accusé d’avoir déclaré que ses troupes seraient “à la disposition du président” lors d’une réunion traitant des projets putchistes, l’amiral a affirmé n’avoir “jamais utilisé cette expression”.Entendu par la suite, l’ancien ministre de la Justice du gouvernement Bolsonaro, Anderson Torres, comparaissait muni d’un bracelet électronique, qu’il porte depuis sa libération conditionnelle après quatre mois d’incarcération en 2023.La police a trouvé lors d’une perquisition au domicile de M. Torres une ébauche de décret pour annuler le résultat des élections, surnommée dans l’enquête “le brouillon du coup d’État”.Mardi, il a nié avoir participé à l’élaboration de ce document. “Je n’ai jamais pris part à cela. C’était mal écrit, plein de fautes d’orthographe, je ne sais pas qui a demandé à faire ça”, a-t-il argumenté au sujet de ce texte qu’il a qualifié de “brouillon de Google”.Ces interrogatoires ont lieu au siège de la Cour suprême à Brasilia, un des lieux saccagés le 8 janvier 2023 par des milliers de bolsonaristes réclamant une intervention militaire pour renverser Lula, une semaine après l’investiture de ce dernier.Le verdict ne devrait pas être connu avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Après les réquisitions du parquet et les plaidoiries de la défense, les cinq juges de la première chambre de la Cour suprême doivent voter pour décider s’ils condamnent ou non les accusés, et, le cas échéant, fixer les peines.
Face aux juges, Bolsonaro nie toute velléité putschiste
L’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, qui encourt une lourde peine de prison pour tentative présumée de coup d’Etat, a réfuté mardi les accusations qui pèsent contre lui lors de son procès historique devant la Cour suprême.”La possibilité d’un coup d’Etat n’a jamais été envisagée (…) Un coup d’Etat, c’est une chose abominable”, a affirmé l’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) lors de son interrogatoire qui a duré un peu plus de deux heures.M. Bolsonaro, 70 ans, est accusé d’être le “leader d’une organisation criminelle” ayant conspiré pour son maintien au pouvoir quel que soit le résultat de l’élection présidentielle d’octobre 2022, finalement remportée par le président actuel de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.Inéligible jusqu’en 2030 et interdit de quitter le territoire brésilien, il se dit victime de “persécution politique” pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de l’an prochain.Selon le parquet, le projet de coup d’Etat présumé n’a pas abouti faute de soutien du haut commandement militaire.- Versions contradictoires -Jair Bolsonaro et ses sept coaccusés, notamment anciens ministres et militaires de haut rang, encourent jusqu’à 40 ans de prison.”Je ne suis jamais sorti du cadre de la Constitution”, a argumenté l’ex-président, brandissant un exemplaire de la Constitution brésilienne de 1988.Vêtu d’un costume sombre, M. Bolsonaro a répondu aux questions assis sur une table, flanqué de deux avocats, en face du juge Alexandre de Moraes, qui mène les interrogatoires.Ce magistrat à la fois puissant et controversé a été qualifié à plusieurs reprises de “dictateur” par l’ex-président. “C’est un moment assez désagréable pour moi de me retrouver devant Votre Excellence”, a admis M. Bolsonaro.Selon le parquet, le plan putschiste prévoyait jusqu’à l’assassinat d’autorités, dont Lula et le juge Moraes, “avec le consentement” de l’ancien chef de l’Etat.Une version réfutée catégoriquement par ce dernier. “Non, à aucun moment on ne m’a proposé une telle chose, et si cela avait été le cas, j’aurais refusé et j’aurais pris des mesures immédiates”, a-t-il affirmé.M. Bolsonaro a également nié avec force avoir pris part à l’élaboration d’un projet de décret prévoyant l’instauration d’un “état de siège” et la convocation de nouvelles élections après sa défaite face à Lula.Il a ainsi contredit la version d’un de ses coaccusés, son ex-chef de camp, Mauro Cid, considéré comme un traître par les bolsonaristes pour avoir noué un accord de collaboration avec les autorités dans l’espoir d’une remise de peine.Selon lui, Jair Bolsonaro a “reçu, lu” puis “retouché” ce document.”Nous n’avions pas la moindre base solide pour faire quoi que ce soit”, a argumenté l’ex-président.”Nous avons juste eu des conversations informelles pour voir s’il existait une hypothèse de dispositif constitutionnel” après le rejet de ses recours devant la justice électorale après sa défaite face à Lula, a-t-il ajouté.L’avocat de Jair Bolsonaro, Celso Vilardi, avait souligné lundi des “contradictions” dans les propos de M. Cid, estimant qu’il avait la “mémoire sélective”. – “Fautes d’orthographe” -Mardi matin, avant l’interrogatoire de l’ex-président, l’amiral Almir Garnier, ancien commandant de la Marine, a pour sa part affirmé face aux magistrats n’avoir “vu aucun document” prévoyant l’état de siège ou la convocation de nouvelles élections.Accusé d’avoir déclaré que ses troupes seraient “à la disposition du président” lors d’une réunion traitant des projets putchistes, l’amiral a affirmé n’avoir “jamais utilisé cette expression”.Entendu par la suite, l’ancien ministre de la Justice du gouvernement Bolsonaro, Anderson Torres, comparaissait muni d’un bracelet électronique, qu’il porte depuis sa libération conditionnelle après quatre mois d’incarcération en 2023.La police a trouvé lors d’une perquisition au domicile de M. Torres une ébauche de décret pour annuler le résultat des élections, surnommée dans l’enquête “le brouillon du coup d’État”.Mardi, il a nié avoir participé à l’élaboration de ce document. “Je n’ai jamais pris part à cela. C’était mal écrit, plein de fautes d’orthographe, je ne sais pas qui a demandé à faire ça”, a-t-il argumenté au sujet de ce texte qu’il a qualifié de “brouillon de Google”.Ces interrogatoires ont lieu au siège de la Cour suprême à Brasilia, un des lieux saccagés le 8 janvier 2023 par des milliers de bolsonaristes réclamant une intervention militaire pour renverser Lula, une semaine après l’investiture de ce dernier.Le verdict ne devrait pas être connu avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Après les réquisitions du parquet et les plaidoiries de la défense, les cinq juges de la première chambre de la Cour suprême doivent voter pour décider s’ils condamnent ou non les accusés, et, le cas échéant, fixer les peines.
En Hongrie, la détresse de trois médias dans le viseur du pouvoir
“Une arme politique” pour museler la presse indépendante: le projet de loi visant à sanctionner les médias “financés depuis l’étranger” suscite l’émoi en Hongrie, dans un paysage transformé par 15 ans au pouvoir de Viktor Orban. Le vote prévu au Parlement cette semaine a certes été repoussé à l’automne mais selon trois cibles ouvertement visées par le pouvoir, le danger est loin d’être écarté.”Ils n’ont pas retiré le texte”, rappelle à l’AFP Peter Uj, rédacteur en chef du site d’information 444, le but du gouvernement restant “inchangé”: “faire taire ou discréditer certains médias, ONG ou personnes”.Après déjà plusieurs rassemblements, le combat continue dans la rue: des dizaines de milliers de personnes ont manifesté mardi en fin d’après-midi à Budapest, s’inquiétant de la “poutinisation” de la Hongrie.Selon le pouvoir, cette législation sur “la transparence de la vie publique” vise à protéger le pays d’Europe centrale contre “l’ingérence étrangère” et la désinformation.Mais ses détracteurs la comparent à la loi russe sur les “agents de l’étranger”. Elle a été condamnée par le Conseil de l’Europe et la Commission européenne, tout comme par des centaines d’organisations et de journaux y voyant une violation des droits fondamentaux.- “Etat de peur permanent” -Pour le journaliste, ce n’est “que le dernier développement” dans la politique illibérale mise en place par le Premier ministre nationaliste depuis 2010.D’un côté, des médias passés sous sa coupe, de l’autre, de rares voix critiques qui restent influentes mais sont soumises à d’importantes pressions.En 25e position du classement de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse en 2009, la Hongrie est tombée cette année au 68e rang sur 180 pays.Cette loi “idiote et absurde” est “une arme politique destinée à nous maintenir dans un état permanent de peur”, estime M. Uj, 53 ans, dont le site fondé en 2013 emploie environ 35 journalistes.Concrètement, tout organisme “menaçant la souveraineté de la Hongrie en utilisant des fonds étrangers pour influencer la vie publique” pourra être placé sur liste noire. A la clé, de possibles amendes et l’interdiction de bénéficier des donations de contribuables, essentielles à la survie de beaucoup.En réalité, “nous ne savons pas ce qui va réellement se passer”, souligne le responsable de 444. “Car c’est là une autre arme clé du système Orban: nous menacer constamment de nouvelles lois qui ne seront peut-être jamais pleinement appliquées”. Ce média, qui collabore dans l’investigation numérique avec l’AFP via son partenaire Lakmusz, peut se targuer de plusieurs scoops. Il a notamment révélé le scandale de la grâce accordée dans une affaire de pédophilie, ayant abouti à la démission de la présidente Katalin Novak, fidèle de Viktor Orban.- “Sournoise” -Chez Telex, un des médias en ligne les plus lus de Hongrie, on reste aussi vigilant malgré le report annoncé.”Le pistolet chargé est sur la table”, résume Tamas Nemet, à la tête d’une centaine de journalistes. Mais son site “surmontera les obstacles” placés sur sa route par le pouvoir car, lance-t-il, “on ne peut bannir la vérité”.Des épreuves, il en a traversées: Telex a été créé en 2021 par des anciens du média Index, partis comme chez 444 pour protester contre des ingérences politiques présumées.”On a réussi à reconstruire un lieu de travail indépendant” financé par la publicité et les abonnements “et le pouvoir ne peut pas le supporter”, souffle le quadragénaire.Dernière du trio visé par le gouvernement, la chaîne Partizan, qui a su se faire une place remarquée sur YouTube depuis son émergence en 2018, salue la mobilisation de l’opinion publique contre cette législation “sournoise” synonyme de mort économique, selon son fondateur Marton Gulyas.A 39 ans, cet ancien comédien fait vivre son équipe de 70 personnes en partie grâce aux micro-dons de plus de 35.000 sympathisants lui reversant 1% de leurs impôts, un système dont le projet de loi le priverait… alors qu’il s’agit exclusivement de contributeurs hongrois, s’étonne-t-il.Quant aux fonds venus d’Europe qui lui apportent la moitié de ses recettes, il ne voit pas où est le mal. “La Hongrie fait partie de l’UE depuis 2004. Or désormais on traite cet argent comme s’il venait de réseaux criminels!”.