Foot: Al-Hilal s’offre Inzaghi à prix d’or

Le club saoudien d’Al-Hilal a frappé fort jeudi en s’offrant l’un des entraîneurs les plus cotés du moment, Simone Inzaghi, qui a disputé avec l’Inter Milan deux des trois dernières finales de la Ligue des champions.Pour annoncer l’arrivée de son nouvel entraîneur, Al-Hilal n’y est pas allé par quatre chemins: “Le génie italien est là. Bienvenue Simone Inzaghi”, s’est réjoui le club de la capitale saoudienne, Ryad.Arrivé avec tout son staff italien, Inzaghi n’a pas de temps à perdre, puisqu’il doit préparer la Coupe du monde des clubs aux Etats-Unis (14 juin-13 juillet) où sa nouvelle équipe affrontera en phase de poules le Real Madrid, Salzbourg et le club mexicain de Pachuca.Dans son effectif, il va trouver des joueurs d’expérience comme le Brésilien Malcom, les Serbes Aleksandar Mitrović et Sergej Milinković-Savić, qu’il a déjà entraîné à la Lazio, ou encore le Portugais Joao Cancelo, mais pas de stars au nom clinquant.Ou alors pas encore: après s’être séparé en janvier du Brésilien Neymar, limité à sept matches en un an et demi, et avoir tenté de faire venir Bruno Fernandes, Al-Hilal s’active pour recruter Cristiano Ronaldo qui vient de quitter un autre club saoudien, Al-Nassr.- 50 millions d’euros -Pour convaincre la star portugaise de 40 ans, comme il y est parvenu avec Inzaghi, le club aux 19 titres de champion d’Arabie saoudite et aux quatre Ligues des champions asiatiques, met en avant des conditions de vie luxueuses et salaires mirobolants.Selon la presse italienne, Inzaghi va ainsi percevoir 50 millions d’euros sur deux saisons. A charge pour lui de refaire briller Al-Hilal, dont le dernier sacre en Ligue des champions remonte à 2021 et qui vient de terminer, sous la direction du Portugais Jorge Jesus, à huit longueurs d’Al-Ittihad en championnat. A 49 ans, le technicien italien a déjà un beau palmarès: avec la Lazio (2016-21) puis l’Inter (2021-25), il a remporté un titre de champion d’Italie (2024), trois éditions de la Coupe d’Italie (2019, 2022, 2023) et cinq succès, un record, en Supercoupe d’Italie (2017, 2019, 2021, 2022, 2023).Il s’est surtout fait un nom en Europe avec les parcours de l’Inter en Ligue des champions en 2022-23 et 2024-25 conclue par deux finales, l’une perdue de peu contre Manchester City (1-0), l’autre, samedi dernier, soldée par une déroute sans précédent dans l’histoire de la compétition face au Paris SG (5-0).- Le précédent Mancini -Son dernier match à la tête des Nerazzurri a quelque peu écorné son image en Italie, d’autant que l’Inter avait perdu une semaine plus tôt le titre de champion d’Italie pour un point au profit de Naples.Aux dirigeants de l’Inter, Inzaghi a expliqué qu’il pensait être arrivé au bout d’un cycle et qu’il n’avait pas la force mentale pour en relancer un nouveau.Si ses dirigeants et ses joueurs ont salué son travail et regretté son départ, les observateurs du calcio ont la dent beaucoup plus dure après son surprenant choix de carrière.Ils ont rappelé que le dernier entraîneur italien de renom à avoir cédé aux sirènes saoudiennes s’en mordait encore les doigts.En août 2023, Roberto Mancini avait laissé en plan l’équipe d’Italie pour devenir sélectionneur de l’Arabie saoudite, poste dont il a été limogé après seulement 14 mois.Signe que la carrière de Mancini est au point mort, en tous cas en Italie, son nom n’est pas cité parmi les successeurs d’Inzaghi à l’Inter. Car les dirigeants milanais ont rapidement identifié une cible, Cesc Fabregas qui a terminé avec le promu Côme à la 10e place de la Serie A.L’ancien international espagnol est intéressé, mais Côme ne veut pas le lâcher. L’Inter lui a lancé un ultimatum: il doit s’être libéré de son contrat d’ici jeudi soir. Sinon, l’Inter se tournera vers deux de ses anciens joueurs, Christian Chivu (Parme) et Patrick Vieira (Genoa).

L’Otan se prépare à dépenser plus sous l’oeil de Washington

Le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth est arrivé jeudi au siège de l’Otan à Bruxelles avec un seul message: les alliés européens, et le Canada, ne peuvent plus compter seulement sur l’Amérique, et doivent désormais dépenser beaucoup plus pour leur sécurité.”Notre message restera clair. Il s’agit de la dissuasion et de la paix par la force, mais pas de la dépendance. Il ne peut s’agir et ne s’agira pas de dépendre de l’Amérique dans un monde où les menaces sont nombreuses”, a-t-il averti.Et pour y parvenir, a-t-il martelé, il n’y qu’une seule voie, une hausse significative des dépenses militaires au sein de l’Alliance, conformément aux exigences du président américain Donald Trump.”La raison pour laquelle je suis ici est de m’assurer que tous les pays de l’Otan comprennent que (…) chaque pays doit contribuer à hauteur de 5%”, a expliqué l’ancien journaliste de Fox News.Le locataire de la Maison Blanche s’attend à ce que les Alliés européens, et le Canada, s’engagent à consacrer au moins 5% de leur produit intérieur brut (PIB) à la défense, a rappelé Washington cette semaine.Inquiet d’un éventuel désengagement américain de leur continent, et face à la menace russe, les Européens se disent prêts à augmenter leurs dépenses militaires. Mais tous n’affichent pas la même volonté.”La géographie joue un rôle”, a rappelé cette semaine un diplomate à l’Otan, évoquant la situation des pays du sud de l’Europe, comme l’Espagne, moins sensibles à la menace russe et déjà en retard par rapport à un précédent objectif.En 2014, les pays de l’Otan avaient décidé de porter à 2% de leur PIB leurs dépenses militaires d’ici 2024. Mais plusieurs pays, dont l’Espagne et l’Italie, n’y sont pas parvenus. Ils se sont toutefois engagés à atteindre les 2% cette année.- Addition de deux dépenses -Pour assurer le succès du sommet de La Haye, le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a proposé un chiffre global de 5%, mais sous la forme d’une addition de deux types de dépenses.Il propose de porter le niveau des dépenses militaires stricto sensu à 3,5% du PIB d’ici 2032, et dans le même temps de porter à 1,5% du PIB toutes celles liées à la sécurité, au sens large, comme la protection aux frontières, la mobilité militaire ou encore la cybersécurité.Cet objectif apparaît plus facilement atteignable dans la mesure où il concerne des dépenses duales, civiles et militaires, déjà engagées ou prévues par les Etats.L’objectif de 3,5% correspond, lui, au financement des capacités indispensables pour assurer la défense de l’Otan au cours des prochaines années, au moment où la Russie ne cesse de renforcer son armée.”Moscou prépare déjà son prochain coup”, a averti mercredi l’ambassadeur américain à l’Otan Matthew Whitaker, soulignant que, face à ces menaces russes, les pays de l’Otan n’avaient “pas le choix”.Mais pour l’Allemagne, première économie européenne, respecter les nouveaux objectifs de l’Otan va représenter, entre autres, 50.000 à 60.000 soldats supplémentaires pour la Bundeswher. Et pour parvenir à 3% de PIB en dépenses militaires, il lui en coûtera quelque 125 milliards d’euros par an, a assuré jeudi le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius.Un accord reste toutefois en vue lors du sommet de l’Alliance aux Pays-Bas les 24 et 25 juin.”Je suis vraiment, absolument, positivement convaincu que lors du sommet nous parviendrons à un accord en ce qui concerne cette très forte augmentation des dépenses de défense”, a affirmé le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.Il reste encore à élaborer le compromis qui permettra de rallier les pays les plus réticents. Selon des diplomates, le délai de sept ans pour parvenir aux 5% pourrait encore varier. De même, il reste encore à préciser quelles dépenses sont liées à la sécurité, une définition très large favorisant les pays les plus en retard. Certains d’entre eux ont même suggéré de considérer certaines dépenses d’enseignement scientifique et technique à l’école primaire comme liées à la sécurité pour parvenir à 1,5% du PIB, selon un diplomate. Cela a toutefois été rapidement écarté, a-t-il assuré.

Vol de la statue de Macron au musée Grévin: deux militants de Greenpeace présentés à un juge d’instruction

Deux militants de l’ONG Greenpeace seront présentés jeudi à un juge d’instruction qui se prononcera sur leur mise en examen, a indiqué le parquet de Paris, après le vol au musée Grévin lundi de la statue de cire d’Emmanuel Macron, qui avait été rendue le lendemain.Ces deux militants seront présentés à un magistrat instructeur dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire du chef de “vol en réunion d’un bien culturel exposé”, a précisé à l’AFP le parquet de Paris. Leur avocate, Me Marie Dosé, a dénoncé des “privations de liberté (…) +parfaitement disproportionnées+”.”Deux activistes de Greenpeace France, une femme et un homme, sont toujours privés de liberté, plus de 60 heures après leur interpellation lundi 2 juin. Ils ont passé trois nuits en cellule”, détaille l’avocate.Or, souligne-t-elle, “toutes les infractions ont pris fin avec la remise de la statue: le vol comme le recel aggravés retenus par le parquet. Et aucun préjudice ne découle de l’action non-violente menée par Greenpeace France. Il suffit de regarder la communication amusée du musée Grévin pour s’en convaincre”.Le musée, qui avait porté plainte lundi une fois le vol constaté, a ensuite pris cette affaire avec humour. “La contemplation des personnages se fait uniquement sur place”, indiquait ainsi son compte Instagram.La statue de cire du chef de l’Etat avait été subtilisée lundi par des militants de Greenpeace qui avaient réussi à s’en emparer en se faisant passer pour des artisans en charge de la maintenance.Ils avaient ensuite déposé la statue devant l’ambassade de Russie à Paris dans le cadre d’une brève action visant à dénoncer les liens économiques persistants entre Paris et Moscou malgré la guerre en Ukraine.Mardi soir, Greenpeace avait rendu la statue en la déposant devant le siège d’EDF à Paris devant une pancarte proclamant “Poutine-Macron Alliés radioactifs”, après avoir prévenu les autorités.Selon Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, les deux personnes interpellées lundi sont celles qui conduisaient le camion lors de l’action devant l’ambassade de Russie, et non celles qui ont “emprunté” la statue dans le musée Grévin.Me Marie Dosé a par ailleurs dénoncé les conditions de détention “déplorables”, des deux militants, “attachés pendant des heures à des bancs, trimballés de commissariat en commissariat”. Elle souligne que “l’une a passé la nuit sans couverture et n’a pas pu s’allonger car sa cellule était trop petite. L’autre a dû dormir au sol car sa cellule contenait trop de personnes”.”Ce traitement est inquiétant pour des activistes de Greenpeace et pose la question du glissement dangereux de la réponse pénale face aux actions de désobéissance civile”, s’inquiète-t-elle.Ces actions “relèvent du droit à la liberté d’expression et (…) l’action en question, totalement non-violente et à visage découvert, visait à alerter sur un sujet d’intérêt général majeur”, déclare encore Me Dosé.gd-nal-abe-jul/uh/gvy

Vol de la statue de Macron au musée Grévin: deux militants de Greenpeace présentés à un juge d’instruction

Deux militants de l’ONG Greenpeace seront présentés jeudi à un juge d’instruction qui se prononcera sur leur mise en examen, a indiqué le parquet de Paris, après le vol au musée Grévin lundi de la statue de cire d’Emmanuel Macron, qui avait été rendue le lendemain.Ces deux militants seront présentés à un magistrat instructeur dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire du chef de “vol en réunion d’un bien culturel exposé”, a précisé à l’AFP le parquet de Paris. Leur avocate, Me Marie Dosé, a dénoncé des “privations de liberté (…) +parfaitement disproportionnées+”.”Deux activistes de Greenpeace France, une femme et un homme, sont toujours privés de liberté, plus de 60 heures après leur interpellation lundi 2 juin. Ils ont passé trois nuits en cellule”, détaille l’avocate.Or, souligne-t-elle, “toutes les infractions ont pris fin avec la remise de la statue: le vol comme le recel aggravés retenus par le parquet. Et aucun préjudice ne découle de l’action non-violente menée par Greenpeace France. Il suffit de regarder la communication amusée du musée Grévin pour s’en convaincre”.Le musée, qui avait porté plainte lundi une fois le vol constaté, a ensuite pris cette affaire avec humour. “La contemplation des personnages se fait uniquement sur place”, indiquait ainsi son compte Instagram.La statue de cire du chef de l’Etat avait été subtilisée lundi par des militants de Greenpeace qui avaient réussi à s’en emparer en se faisant passer pour des artisans en charge de la maintenance.Ils avaient ensuite déposé la statue devant l’ambassade de Russie à Paris dans le cadre d’une brève action visant à dénoncer les liens économiques persistants entre Paris et Moscou malgré la guerre en Ukraine.Mardi soir, Greenpeace avait rendu la statue en la déposant devant le siège d’EDF à Paris devant une pancarte proclamant “Poutine-Macron Alliés radioactifs”, après avoir prévenu les autorités.Selon Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, les deux personnes interpellées lundi sont celles qui conduisaient le camion lors de l’action devant l’ambassade de Russie, et non celles qui ont “emprunté” la statue dans le musée Grévin.Me Marie Dosé a par ailleurs dénoncé les conditions de détention “déplorables”, des deux militants, “attachés pendant des heures à des bancs, trimballés de commissariat en commissariat”. Elle souligne que “l’une a passé la nuit sans couverture et n’a pas pu s’allonger car sa cellule était trop petite. L’autre a dû dormir au sol car sa cellule contenait trop de personnes”.”Ce traitement est inquiétant pour des activistes de Greenpeace et pose la question du glissement dangereux de la réponse pénale face aux actions de désobéissance civile”, s’inquiète-t-elle.Ces actions “relèvent du droit à la liberté d’expression et (…) l’action en question, totalement non-violente et à visage découvert, visait à alerter sur un sujet d’intérêt général majeur”, déclare encore Me Dosé.gd-nal-abe-jul/uh/gvy

Les fans de Nintendo à l’assaut de la console Switch 2

Vague massive de précommandes, tensions sur les stocks, ouvertures nocturnes de magasins… Nintendo a lancé jeudi sa Switch 2, avec l’espoir de ventes record pour les débuts de sa nouvelle console.A Paris, des dizaines de fans ont fait la queue pour acheter dès minuit l’appareil convoité, avec lequel le géant japonais du jeu vidéo entend au moins égaler le succès de la Switch. Sortie en mars 2017, celle-ci a été écoulée à plus de 152 millions d’exemplaires, la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.”C’est la première fois que je fais la queue pour un produit de jeu vidéo”, explique Matthias Girault, un agent de la fonction publique qui a attendu l’heure fatidique devant une boutique Fnac à Paris. “C’était l’occasion de vivre ce moment un peu historique”.”Je n’ai pas raté une seule de leurs consoles”, souligne de son côté Carine Mougel, comptable de 30 ans, qui attend particulièrement l’épisode inédit du jeu “Mario Kart”, modernisé avec monde ouvert et discussions en ligne spécialement pour la sortie de la Switch 2.Malgré des prix plus élevés, Nintendo prévoit d’écouler 15 millions de Switch 2 d’ici mars 2026, soit environ autant que la Switch durant sa première année de commercialisation.A Tokyo, où aucune console n’était disponible sans précommande, une trentaine de fans enthousiastes ont attendu patiemment devant un magasin d’électronique pour récupérer leur console.Parmi eux, Lei Wang, un Chinois de 24 ans vivant au Japon, s’est dit “choqué” d’avoir gagné à la loterie des précommandes, alors qu’aucun de ses amis n’avait été sélectionné.”Je suis quasiment le seul à avoir été tiré au sort…donc je n’ai pas trop envie de leur en parler”, plaisante-t-il.- Jour de congé -Au Japon, la boutique en ligne de Nintendo a enregistré 2,2 millions de demandes de précommande pour la Switch 2, “niveau incroyable que le secteur n’avait jamais connu” pour le lancement d’une console, a indiqué à l’AFP Serkan Toto, un expert du cabinet tokyoïte Kantan Games.L’engouement a même conduit à l’annulation de certaines précommandes faute de stocks suffisants, notamment au Royaume-Uni.Shinichi Sekiguchi, 31 ans, raconte qu’il était tellement enthousiaste qu’il en a oublié son téléphone, tandis que “Kuro”, 33 ans, a posé un jour de congé spécialement pour aller chercher sa Switch 2 et y jouer dès sa sortie. “Le fait que la qualité d’image soit meilleure, et que l’on puisse jouer à plusieurs, c’est un gros plus”, explique à l’AFP la jeune femme, parmi les premiers clients à recevoir l’objet tant convoité.Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride – jouable aussi bien en déplacement que connectée à un téléviseur – mais disposant d’un écran plus grand, d’une mémoire huit fois supérieure, d’un micro intégré et de manettes amovibles.A New York, dans une tente aménagée pour l’occasion, Angel Caceres, 22 ans, vient de jouer au nouveau jeu Mario Kart World et s’emballe pour “les détails” et les personnages “plus expressifs”, impatient de récupérer sa console à minuit: “Je vais être crevé après ça.”- Enjeu de taille pour Nintendo -Reste à voir si les prix de vente élevés ne refroidiront pas les ardeurs du grand public.La Switch 2 “est proposée à un prix relativement élevé” par rapport à l’originale et “même si le lancement suscite une dynamique, il ne sera pas facile de la maintenir sur le long terme”, reconnaissait en mai le président de Nintendo, Shuntaro Furukawa.La Switch 2 est vendue 469,99 euros en Europe (449,99 dollars aux États-Unis), alors que sa devancière avait été lancée à 329,99 euros. Des titres Switch 2 comme “Donkey Kong Bonanza” et “Mario Kart World” seront également plus chers.”J’ai pu y jouer, et je pense qu’elle vaut ce prix-là”, a expliqué Steven Paterno, qui patientait, avec un groupe d’une vingtaine de passionnés, depuis un mois et demi devant le magasin Nintendo du Rockefeller Center, à New York, pour faire partie des premiers à mettre la main sur le Graal.De nouvelles fonctionnalités permettant aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie de jeux avec leurs amis constitue un atout majeur pour séduire des joueurs devenus familiers du “streaming”.L’enjeu est de taille pour Nintendo: bien qu’il se diversifie dans les parcs à thème et films à succès, environ 90% de ses revenus proviennent de l’activité liée à sa console vedette.Il a durement souffert de l’effritement des ventes de la Switch jugée vieillissante, lesquelles ont plongé de 22% en 2024-2025.Autre défi: la guerre commerciale. Les consoles Nintendo destinées au marché nord-américain sont notamment produites au Vietnam, frappé par l’administration Trump de surtaxes de 46% provisoirement suspendues jusqu’à début juillet.Une incertitude qui pourrait inciter certains à précipiter leur achat avant une éventuelle hausse des prix.burs-kaf-tu/cg/ep/gmo

Les fans de Nintendo à l’assaut de la console Switch 2

Vague massive de précommandes, tensions sur les stocks, ouvertures nocturnes de magasins… Nintendo a lancé jeudi sa Switch 2, avec l’espoir de ventes record pour les débuts de sa nouvelle console.A Paris, des dizaines de fans ont fait la queue pour acheter dès minuit l’appareil convoité, avec lequel le géant japonais du jeu vidéo entend au moins égaler le succès de la Switch. Sortie en mars 2017, celle-ci a été écoulée à plus de 152 millions d’exemplaires, la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.”C’est la première fois que je fais la queue pour un produit de jeu vidéo”, explique Matthias Girault, un agent de la fonction publique qui a attendu l’heure fatidique devant une boutique Fnac à Paris. “C’était l’occasion de vivre ce moment un peu historique”.”Je n’ai pas raté une seule de leurs consoles”, souligne de son côté Carine Mougel, comptable de 30 ans, qui attend particulièrement l’épisode inédit du jeu “Mario Kart”, modernisé avec monde ouvert et discussions en ligne spécialement pour la sortie de la Switch 2.Malgré des prix plus élevés, Nintendo prévoit d’écouler 15 millions de Switch 2 d’ici mars 2026, soit environ autant que la Switch durant sa première année de commercialisation.A Tokyo, où aucune console n’était disponible sans précommande, une trentaine de fans enthousiastes ont attendu patiemment devant un magasin d’électronique pour récupérer leur console.Parmi eux, Lei Wang, un Chinois de 24 ans vivant au Japon, s’est dit “choqué” d’avoir gagné à la loterie des précommandes, alors qu’aucun de ses amis n’avait été sélectionné.”Je suis quasiment le seul à avoir été tiré au sort…donc je n’ai pas trop envie de leur en parler”, plaisante-t-il.- Jour de congé -Au Japon, la boutique en ligne de Nintendo a enregistré 2,2 millions de demandes de précommande pour la Switch 2, “niveau incroyable que le secteur n’avait jamais connu” pour le lancement d’une console, a indiqué à l’AFP Serkan Toto, un expert du cabinet tokyoïte Kantan Games.L’engouement a même conduit à l’annulation de certaines précommandes faute de stocks suffisants, notamment au Royaume-Uni.Shinichi Sekiguchi, 31 ans, raconte qu’il était tellement enthousiaste qu’il en a oublié son téléphone, tandis que “Kuro”, 33 ans, a posé un jour de congé spécialement pour aller chercher sa Switch 2 et y jouer dès sa sortie. “Le fait que la qualité d’image soit meilleure, et que l’on puisse jouer à plusieurs, c’est un gros plus”, explique à l’AFP la jeune femme, parmi les premiers clients à recevoir l’objet tant convoité.Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride – jouable aussi bien en déplacement que connectée à un téléviseur – mais disposant d’un écran plus grand, d’une mémoire huit fois supérieure, d’un micro intégré et de manettes amovibles.A New York, dans une tente aménagée pour l’occasion, Angel Caceres, 22 ans, vient de jouer au nouveau jeu Mario Kart World et s’emballe pour “les détails” et les personnages “plus expressifs”, impatient de récupérer sa console à minuit: “Je vais être crevé après ça.”- Enjeu de taille pour Nintendo -Reste à voir si les prix de vente élevés ne refroidiront pas les ardeurs du grand public.La Switch 2 “est proposée à un prix relativement élevé” par rapport à l’originale et “même si le lancement suscite une dynamique, il ne sera pas facile de la maintenir sur le long terme”, reconnaissait en mai le président de Nintendo, Shuntaro Furukawa.La Switch 2 est vendue 469,99 euros en Europe (449,99 dollars aux États-Unis), alors que sa devancière avait été lancée à 329,99 euros. Des titres Switch 2 comme “Donkey Kong Bonanza” et “Mario Kart World” seront également plus chers.”J’ai pu y jouer, et je pense qu’elle vaut ce prix-là”, a expliqué Steven Paterno, qui patientait, avec un groupe d’une vingtaine de passionnés, depuis un mois et demi devant le magasin Nintendo du Rockefeller Center, à New York, pour faire partie des premiers à mettre la main sur le Graal.De nouvelles fonctionnalités permettant aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie de jeux avec leurs amis constitue un atout majeur pour séduire des joueurs devenus familiers du “streaming”.L’enjeu est de taille pour Nintendo: bien qu’il se diversifie dans les parcs à thème et films à succès, environ 90% de ses revenus proviennent de l’activité liée à sa console vedette.Il a durement souffert de l’effritement des ventes de la Switch jugée vieillissante, lesquelles ont plongé de 22% en 2024-2025.Autre défi: la guerre commerciale. Les consoles Nintendo destinées au marché nord-américain sont notamment produites au Vietnam, frappé par l’administration Trump de surtaxes de 46% provisoirement suspendues jusqu’à début juillet.Une incertitude qui pourrait inciter certains à précipiter leur achat avant une éventuelle hausse des prix.burs-kaf-tu/cg/ep/gmo

Nouvelle-Calédonie: Valls écarte les risques d'”explosion” du gouvernement

Le ministre des Outre-mer Manuel Valls a écarté jeudi les risques d'”explosion” du gouvernement sur le dossier calédonien, assurant que “le risque, c’est l’explosion sociale, économique et de violences” sur le territoire français du Pacifique si aucun accord n’est trouvé.”Le risque, ce n’est pas l’explosion du gouvernement. Le risque, c’est l’explosion sociale, économique et de violences en Nouvelle-Calédonie s’il n’y a pas un accord”, a-t-il affirmé sur BFM TV, en réponse à une question sur d’éventuelles dissensions entre sa vision et d’autres sensibilités au sein du gouvernement.Manuel Valls a répété avoir la confiance du Premier ministre François Bayrou et du président Emmanuel Macron, en dépit de l’initiative de ce dernier, qui souhaite réunir à Paris à partir de la mi-juin divers représentants calédoniens pour aboutir à un accord.”Si je n’avais pas la confiance du Premier ministre, si je ne travaillais pas avec le président de la République (…), je ne serais pas devant vous. Je ne continuerais pas à m’exprimer”, a-t-il dit, assurant qu’ils étaient tous “alignés sur l’idée qu’il faut un accord politique pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie”.Concernant la proposition de rencontre d’Emmanuel Macron, “nous sommes en train de le préparer mais s’il doit y avoir un rendez-vous, il faut qu’il soit bien organisé et bien préparé et il faut qu’il y ait les bases d’un accord”, a indiqué le ministre des Outre-mer, prônant la “discrétion” dans le dossier.L’Elysée avait annoncé fin mai qu’elle inviterait à Paris “les parties prenantes de la Nouvelle-Calédonie (…) afin de clarifier les sujets économiques, politiques et institutionnels en vue de parvenir à un accord partagé sur l’avenir de l’archipel”, après l’échec des négociations menées début mai par Manuel Valls, qui avait toutefois réussi à remettre pour la première fois depuis 2019 toutes les forces politiques calédoniennes autour de la table.La frange dure des non-indépendantistes estime que le projet de “souveraineté avec la France” présenté par Manuel Valls, qui prévoyait une “double nationalité, française de droit et calédonienne”, ainsi qu’un “transfert et une délégation immédiate des compétences régaliennes”, équivalait à “l’indépendance” du territoire océanien.Cette frange, dont font partie le député Renaissance Nicolas Metzdorf, reçu à l’Elysée le 23 mai, et l’ancienne secrétaire d’Etat Sonia Backès, considère depuis Manuel Valls comme disqualifié pour continuer les discussions.